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Abbaye Notre-Dame de Daoulas


L'abbaye de Daoulas est une ancienne abbaye de l'ordre de Saint-Augustin située sur la commune de Daoulas dans le département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Abbaye Notre-Dame de Daoulas
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame de Daoulas
L’abbaye Notre-Dame de Daoulas vue de ses jardins.
Présentation
Culte Catholique romain
Style dominant roman et gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1886, 2004)
Site web http://www.cdp29.fr/daoulas-labbayeenbref.html
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
Département Finistère
Ville Daoulas
CoordonnĂ©es 48° 21′ 43″ nord, 4° 15′ 53″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Abbaye Notre-Dame de Daoulas
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Abbaye Notre-Dame de Daoulas
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Notre-Dame de Daoulas

PropriĂ©tĂ© du conseil dĂ©partemental du Finistère depuis 1984, la gestion de l’abbaye est confiĂ©e Ă  l'Etablissement Public de CoopĂ©ration Culturelle (EPCC) Chemins du patrimoine en Finistère [1]. Depuis le , cinq domaines patrimoniaux du Finistère - l’Abbaye de Daoulas, l’Abbaye du Relec, le Manoir de Kernault, le Château de Kerjean et le Domaine de TrĂ©varez - sont rĂ©unis au sein de cet Ă©tablissement public de coopĂ©ration culturelle « Chemins du patrimoine en Finistère ». Pour l’annĂ©e 2009, ces 5 Ă©quipements ont accueilli 173 555 visiteurs, soit un peu plus de 10 % de la frĂ©quentation totale des structures du Finistère.

L'église et le cloître de l'ancienne abbaye font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Après une inscription en 1995, le porche de l'église abbatiale, dans sa totalité, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].

Expositions

L'EPCC Chemins du patrimoine en Finistère organise des expositions ethnographiques ou socio-anthropologiques sur différents sujets transversaux liés à la diversité culturelle :

Liste des expositions de l'abbaye de Daoulas
  • 2019 : "LibertĂ©, ÉgalitĂ©, DiversitĂ©"
  • 2018: "Cheveux chĂ©ris"
  • 2017 : "A fleur de peau"
  • 2016 : "Bonne fortune et mauvais sort"
  • 2015 : "Petits arrangements avec l'amour"
  • 2014 : "Le goĂ»t des autres"
  • 2013 : "Tous des sauvages !"
  • 2012 : "L’Air du temps"
  • 2011 : "Rencontres en PolynĂ©sie"
  • 2010 : "Grand Nord Grand Sud - Artistes inuit et aborigènes"
  • 2009 : "De la Grèce Ă  Rome : Tarente et les lumières de la MĂ©diterranĂ©e"
  • 2008 : "Berbères, de rives en rĂŞves"
  • 2007 : "Primitifs ?"
  • 2006 : "LĂ©opold SĂ©dar Senghor"
  • 2006 : "Masques d'Asie"
  • 2005 : "RĂŞves d’Amazonie"
  • 2005 : "L'Herbier"
  • 2004 : "L’Europe des Vikings"
  • 2003 : "Vaudou"
  • 2002 : "FĂ©es, elfes, dragons et autres crĂ©atures…"
  • 2000 : "Indiens des plaines, les peuples du bison"
  • 1999 : "PĂ©rou - dieux, peuples et traditions"
  • 1999 : "La lĂ©gende de Naymlap"
  • 1998 : "Le Royaume du Bhoutan"
  • 1997 : "Les Mayas au pays de CopĂ n"
  • 1997 : "L'Abbaye de Daoulas"
  • 1996 : "Collections ImpĂ©riales, Tsars et Peuples de Russie"
  • 1994 : "Bretagne d'Or et d'Argent,les orfèvres de basse Bretagne"
  • 1993 : "Chine d’hier et d’aujourd’hui"
  • 1993 : "Rome face aux Barbares"
  • 1992 : "Chine antique, Voyage de l'âme"
  • 1992 : "Le voyage imaginaire de Victor Segalen"
  • 1991 : "La Bretagne au temps des ducs"
  • 1990 : "L’œuf, Nature et Symbole"
  • 1989 : "Couronnes du monde"
  • 1988 : "Avant les Celtes. L'Europe Ă  l'âge du bronze"
  • 1987 : "Les inuits"
  • 1987 : "400 ans d'Art, FaĂŻences et Porcelaines Françaises"
  • 1986 : "Au temps des Celtes"

Jardins

Le conseil gĂ©nĂ©ral, après en ĂŞtre devenu propriĂ©taire en 1984, dĂ©cide de crĂ©er un jardin de simples. Il s'agit tout d'abord d'une terrasse consacrĂ©e aux plantes mĂ©dicinales de Bretagne, structurĂ© selon le style des jardins d'abbayes du Moyen Ă‚ge et de la Renaissance (plantations en plates-bandes carrĂ©es, bordĂ©es de buis). En 1996 avec le passage Ă  une surface de 4 000 m² le jardin est remodelĂ© et Ă©tendu avec un jardin des plantes mĂ©dicinales des cinq continents, des plantes tinctoriales, plantes mĂ©dicinales en voie de disparition et des plantes mĂ©dicinales toxiques[3].

Le jardin devient aussi un lieu d'échanges s'adressant aux particuliers ou aux professionnels à la recherche de savoirs et de compétences en matière de plantes médicinales. Il bénéficie d'une reconnaissance scientifique et du soutien du Conservatoire botanique national de Brest, de la faculté de pharmacie de Lille et de la Société française d'Ethnopharmacologie de Metz. Une collaboration s'établit avec des spécialistes des plantes (ethnopharmacologue, laboratoire d'homéopathie…).

À partir de 2015 les 3 Ha du parc clos sont réaménagés dans le cadre du projet de Jardin des Arbres Médicinaux. Il accueille au sein d’un parcours paysager une sélection d’arbres et d’arbustes médicinaux : la diversité des espèces illustre celle des pharmacopées constituées par les sociétés humaines dans leur rapport au corps, à la maladie, en fonction de leurs croyances ou connaissances scientifiques, et selon les ressources offertes par leur environnement.

Histoire

L'ancienne abbaye est aujourd'hui divisée entre une école, un site culturel, une église et son cimetière.

La tradition rapporte que l'abbaye de Daoulas fut fondée en 1173 par Guyomarch IV de Léon, vicomte de Léon en expiation du meurtre de son frère Hamon, évêque de Léon, et qu'il y mit des chanoines réguliers de l'Ordre de Saint-Augustin. Cette fondation fut approuvée par Geoffroy, évêque de Quimper. Un château préexistant et appartenant au vicomte aurait été transformé en communauté abbatiale[4].

Mais la légende de saint Tadec et saint Judulus rapportée par Albert Le Grand dans la "Vie de saint Jaoua" et reprise ensuite par plusieurs auteurs évoque une fondation antérieure[5]: la légende dit qu'un seigneur du Faou, encore païen, ait commis un double crime[6] dans l'église de Daoulas :

« Ayant appris que les supĂ©rieurs des monastères de Cornouaille, dont saint Jaoua, s'Ă©taient rĂ©unis non loin de ses terres pour confĂ©rer ensemble, ce seigneur (...) se fit accompagner d'une bande de soldats et enfonça les portes de l'Ă©glise oĂą se trouvaient les ennemis de l'ancienne religion. Saint Tadec (ou saint Tudec) fut massacrĂ© Ă  l'autel[7] ; saint Judulus eut la tĂŞte tranchĂ©e au moment oĂą il s'enfuyait vers LandĂ©vennec. Jaoua fut assez heureux de pouvoir regagner sain et sauf Brasparts. Cependant Dieu vengea ses serviteurs. Un dragon horrible ravagea le bourg du Faou et ses environs, le seigneur devint la proie du malin esprit, et il fallut toute la puissance de saint Pol, Ă©vĂŞque de LĂ©on, pour vaincre le monstre et guĂ©rir le meurtrier. Celui-ci, devenu chrĂ©tien, en rĂ©paration de son crime fonda le monastère de Daoulas, ou des deux plaies, des deux douleurs, au lieu mĂŞme oĂą saint Judulus avait Ă©tĂ© assassinĂ© par lui[8]. »

L'abbé de Daoulas était de droit premier chanoine de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.

Plusieurs statues (celle de Saint-Jean-Baptiste qui se trouve dans l'église abbatiale, celles de saint Sébastien et saint André qui sont dans les jardins de l'abbaye) ont été réalisées par l'atelier ducal du Folgoët[9].

Chronologie

  • vers 550 (selon la lĂ©gende) : crĂ©ation d'un monastère (peut-ĂŞtre d'une Ă©glise seulement) par le seigneur du Faou dont saint Jaoua aurait Ă©tĂ© le premier abbĂ© et, après lui, saint Tugen (ou saint Tujan), tous deux patrons de Brasparts[10]. Le monastère est ensuite dĂ©truit pendant les invasions vikings.
  • 1173 : charte de fondation de l'abbaye (ordre de Saint-Augustin), par Guyomarch IV de LĂ©on (ou Guiomar), vicomte du LĂ©on, Nobile sa femme et ses fils Guyomarch et HervĂ© (pour expier le meurtre de son oncle Hamon, Ă©vĂŞque de LĂ©on, qu'il a commis en 1171), sur le site de son château de Daoulas.
  • 1218 (confirmĂ© en 1243 et 1255) : l'abbaye de Daoulas se voit attribuer le droit d'annate sur les prĂ©bendes de la cathĂ©drale de Quimper.
  • 1232 : consĂ©cration de l'abbatiale en prĂ©sence des Ă©vĂŞques Renaud de Quimper et Cadioc de Vannes. PĂ©riode de prospĂ©ritĂ© de deux siècles qui voit se multiplier les donations importantes par les seigneurs de LĂ©on et les Ă©vĂŞques de Quimper.
  • L'abbaye subit des dĂ©gâts pendant la Guerre de Cent Ans, rĂ©parĂ©s pendant l´abbatiat de Jean Guerault (1350-1398).
  • 1519-1535 : construction d'un vaste chĹ“ur gothique Ă  l'emplacement de l'abside romane. Plus large que l'Ă©difice roman, il Ă©tait long de trois travĂ©es et prĂ©cĂ©dĂ© d'un transept. Il s'achevait par une grande verrière.
  • 1566 : Ă©largissement du bas-cĂ´tĂ© sud et ajout d'un porche sud typique de l'architecture rĂ©gionale de la pĂ©riode, mĂ©lange de style gothique et renaissance.
  • 1600 nomination du premier AbbĂ© commendataire.
  • 1692 : rattachement aux JĂ©suites (aumĂ´niers de la marine de Brest).
  • 1771 : suppression du sĂ©minaire. DĂ©clin de l'abbaye.
  • : vente des bâtiments Ă  des propriĂ©taires privĂ©s (principalement François Guiastrannec, de Brest, qui revend quelque temps plus tard Ă  l'ingĂ©nieur de la marine BarbĂ©, qui vient habiter Ă  Daoulas). Martelage des armoiries existantes.
  • vers 1800 : modification architecturale de l'abbaye (construction des bâtiments administratifs subsistant actuellement).
  • Deux premiers tiers du XIXe siècle : les hĂ©ritiers du gĂ©nĂ©ral BarbĂ© abattent le corps principal des bâtiments monastiques, puis Mlle de BerdoarĂ©, nouvelle propriĂ©taire, vend des pierres des diverses constructions de l'abbaye, y compris du cloĂ®tre, Ă  tous ceux qui ont des constructions Ă  faire.
  • 1880 : dĂ©but de la restauration de l'abbaye par l'architecte diocĂ©sain Yves Bigot Ă  l'initiative de son propriĂ©taire François de GoĂ«sbriand. L'architecte dĂ©cide de revenir Ă  l'Ă©tat roman supposĂ© de l'abbatiale. Il rase le chĹ“ur gothique pour construire une abside nĂ©o-gothique, remanie le bas-cĂ´tĂ© sud et dĂ©place le porche sud Ă  son emplacement actuel au sud-ouest de l'Ă©glise, le transformant en entrĂ©e de l'enclos paroissial.
  • 1947 : rachat par la CongrĂ©gation des SĹ“urs Franciscaines de Blois et transformation en Ă©cole.
  • 1960 : l'abbaye devient une maison de repos.
  • 1984 : achat de l'abbaye par le Conseil gĂ©nĂ©ral du Finistère.
  • 1985 : première exposition La pierre et la vie
  • Transcription de l'inscription en latin sur la pierre tombale de Charles Jegou, abbĂ© de Daoulas
    Transcription de l'inscription en latin sur la pierre tombale de Charles Jegou, abbé de Daoulas
  • La pierre tombale de Charles Jegou, abbĂ© de l'abbaye de Daoulas entre 1519 et 1535
    La pierre tombale de Charles Jegou, abbé de l'abbaye de Daoulas entre 1519 et 1535

L'abbaye de Daoulas, une seigneurie puissante

L'AbbĂ© de Daoulas et les religieux jouissaient de puissants et nombreux droits seigneuriaux : ils nommaient leurs officiers de justice, disposant par exemple du droit de prĂ©vĂ´tĂ©[11] Ă  Ploudiry, Sizun, Logonna, Forquilly (Saint-Éloy), Pontois (Ploudiry, La Martyre, Le TrĂ©hou), Le Fresq (trève d'Irvillac), et les gardes de leurs bois, disposaient du droit de haute justice dans plusieurs paroisses (des fourches patibulaires Ă©taient dressĂ©es par exemple Ă  Saint-Éloy, Ă  Irvillac, etc.), disposaient de « droit de cohuage[12] et de boutiques, foires et marchĂ©s, de mortuage[13], de four banal, de moulin, de pĂŞche, poids, mesure, Ă©talonnage, champart, corvĂ©es, Ă©cobues, etc. ». L'abbaye disposait de nombreuses rentes et redevances, par exemple « dĂ®mes et prĂ©mices de blĂ© Ă  la trente-sixième gerbe » Ă  Logonna (Logonna-Daoulas) ou le droit de « trois rais d'avoine payĂ©s annuellement par les seigneuries du Faou, d'Irvillac et de Logonna », etc. Elle bĂ©nĂ©ficiait aussi de droits d'annate et de prĂ©bendes sur les paroisses ou trèves de Bannalec, Berrien, Beuzec-Cap-Sizun, CarnoĂ«t, Kerfeunteun, Landeleau, NĂ©vet, Plomodiern, PlozĂ©vet, ScaĂ«r, SpĂ©zet, etc. En 1703, selon l'estimation de Dom Louis Pinson[14], l'abbaye jouissait annuellement de 12 000 livres de rentes[15].

L'Abbé de Daoulas jouissait aussi du droit d'offrande dans de nombreuses églises et chapelles (par exemple dans la chapelle de la Fontaine-Blanche en Plougastel), des droits d'honneurs et de préséances, d'enfeus et d'armoiries en maints endroits, par exemple dans l'église de la trève de Trévarn en Saint-Éloy.

Divers évêques successifs de Cornouaille avaient aussi consentis des droits à l'abbaye de Daoulas : dès 1173, l'évêque Geoffroy leur cède par exemple les bénéfices et prébendes des paroisses de Daoulas, Dirinon, Rumengol, etc. ; en 1218, l'évêque Guillaume leur consent les mêmes droits sur plusieurs autres églises et chapelles comme Sainte-Brigitte en Loperhet, Sainte-Nonne en Dirinon, Saint-Thomas en Landerneau, Saint-Baharn, Saint-Pierre et Sainte-Monique en Irvillac, etc.

Les revenus tirés du "Passage de Plougastel"

Un aveu du indique que l'abbaye Notre-Dame de Daoulas disposait du tiers des revenus du "Passage de Saint-Jean", dit aussi "Passage de Treisguinec" « servant pour passer et repasser entre les paroisses de Daoulas, Plougastel et Guipavas[16] sur la rivière et bras de mer qui dĂ©valle de la ville et port de Landerneau Ă  Mulgun[17], le dit passage estant indivis o messire Robert du Louet, seigneur de CoĂ«t-Junval[18], Guillaume de PenencoĂ«t, seigneur de Keroual[19] et Jean de la Marre, seigneur de Kereraut[20], sous la charge de 18 sols de chevrente solidaire due Ă  la seigneurie du Chastel[21] sur le total du dit passage par chacun an ». Le passage Ă©tait alors affermĂ© « par Alain Piriou, du village de Lesquivit[22], Guillaume Calvez et BĂ©atrice Kerdoncuff, veuve HiĂ©rome Cavez, demeurant au village du Passage de Plougastel, pour en payer par an 27 livres tournois »[23].

Un texte de 1748 indique que l'abbaye Notre-Dame de Daoulas percevait les revenus des dimanche, lundi et mercredi de chaque semaine, mais que le dimanche et le mercredi, peu de monde fréquente le Passage alors que « tous les mardis, il passe beaucoup de monde avec chevaux et charges pour le marché de Brest, le jeudi pour le marché de Gouesnou, le vendredi et samedi pour le marché de Brest-Recouvrance »[24].

L'abbaye de Daoulas bénéficiait de nombreuses autres sources de revenus, provenant souvent de "fondations" (des dons ou des droits qui lui sont accordés par tel ou tel personnage puissant) effectuées à son profit, la principale étant celle qui lui fut accordée en 1173 lors de sa création par Guyomarch IV de Léon, qui fut augmentée par certains de ses successeurs en 1186, par Hervé III de Léon (seigneur de Léon) ; en 1266, par Hervé V de Léon (seigneur de Léon) ; en 1317, par Hervé VI de Léon, seigneur de Noyon-sur-Andelle) ; par les évêques de Cornouaille et d'autres. Par exemple en 1317, Hervé VI de Léon donne un grand calice d'argent à l'abbaye et huit mesures de vin de Gascogne, mesure de Landévennec à l'usage de huit chanoines ou frères. Les bienfaiteurs, comme les membres des familles de Beuzit, de Kervern et de Tréanna, ou encore de riches marchands de Landerneau, etc. se voyaient accorder des droits de prééminence dans l'église abbatiale, ainsi que le droit d'y être inhumé[25].

Le rattachement au séminaire de la marine de Brest (1692)

En 1692, le roi Louis XIV unit l'abbaye de Daoulas au séminaire royal des aumôniers de la marine à Brest, tenu par les Jésuites :

« (...) Le séminaire de la marine[26] établi à Brest par les pères Jésuites est obligé de supporter beaucoup de dépenses à cause du grand nombre d'Aumôniers qui y sont reçus et nourris suivant l'établissement du dit séminaire, lesquels sont employas sur les vaisseaux, flottes et escadres (...) et que le dit séminaire n'a pas de revenus suffisants pur y subvenir, à quoy ayant égard S.M. a accordé et fait don au dit séminaire de l'abbaïe de N.-D. de Daoulas, ordre de Saint-Augustin, diocèse de Quimper-Corentin, pour en être le titre éteint et supprimé, et tant la mense abbatiale que conventuelle, et tous les droits, fruits, profits et revenus qui en dépendent unis et incorporés au dit séminaire pour faire partie de sa fondation. (...)[27]. »

Les Jésuites se substituent désormais à l'abbé commendataire pour toucher les revenus de la mense abbatiale, les revenus de la mense conventuelle restant perçus par les chanoines de l'abbaye qui continuent à desservir leurs fondations. En 1693 ceux-ci ne sont que trois à résider à l'abbaye, d'autres résidant dans les prieurés dont ils étaient titulaires à Loperhet, Dirinon, Hanvec, etc. À la suite de procédures jusque devant le Conseil privé du Roi en raison de la contestation par les chanoines de cette décision, une transaction, confirmée par lettres patentes, datée du confirme l'attribution au séminaire de la marine des menses abbatiale et conventuelle, à charge pour le dit séminaire de payer une pension annuelle de 3150 livres aux chanoines[28]. Cette situation dura jusqu'à l'expulsion des Jésuites de France en 1762, date à partir de laquelle l'abbaye de Daoulas fut administrée directement par l'évêque de Cornouaille. Après la suppression du séminaire de la marine en 1771, les revenus de l'abbaye furent perçus par le chapitre de la cathédrale de Quimper.

L'abbaye de Daoulas armateur

En 1695, le prieur claustral de l'abbaye, Gabriel Graleul de Plaisance, s'associe à deux marchands de Daoulas, Nicolas Du Pont et Pierre Le Par, pour financer l'armement de deux frégates, le Solide et l' Oiseau, destinées à la guerre de course[29].

Description de l'Ă©glise abbatiale en 1695

Une description anonyme de l'église abbatiale date de 1695 et est longuement citée par le chanoine Peyron :

« Le vaisseau de l'église abbatiale est parfaitement beau. Il est de 115 pieds de long et de 19 pieds ½ de large sur 35 à 36 pieds d'élévation, accompagné d'une autre aile de même longueur et élévation où est la chapelle du Rosaire. (...) Le grand autel est orné d'une des plus belles vitres, des plus historiques, des mieux peintes et la mieux conservée que l'on puisse voir. Elle est de 24 pieds de haut sur 16 de large. (...) Elle a été édifiée par les soins du frère Charles Jegou (...) et finie environ l'an 1530. Dans le premier tableau, cet abbé est représenté revêtu de ses habits pontificaux, à genoux sur un prie-Dieu, les mains jointes, et derrière lui est saint Augustin debout. (...) Il y a 19 tableaux représentant tous les mystères de notre foi. (...)[30] »

Le mĂŞme auteur prĂ©cise que cette grande vitre contient 19 autres tableaux et 30 blasons (dont il fournit la liste)[31] et prĂ©cise encore l'existence d'un retable « de trois pieds de haut et 12 pieds de face » contenant 7 mĂ©daillons reprĂ©sentant l'Annonciation, la Visitation, la NativitĂ©, etc. « de sculpture de Flandre dorĂ©e damasquinĂ©e la mieux qui se puisse voir ». Il dĂ©crit les tombeaux d'Olivier du Chastel, de Jean de Kerguiziau, de Charles Jegou, de Guillaume Le Lay[32], de Guillaume de Kerouartz[33], etc., ainsi que la magnificence du chĹ“ur, s'Ă©tend longuement sur les armoiries et Ă©cussons peints sur la voĂ»te du sanctuaire dont il fournit aussi la liste, dĂ©crit les autels de sainte Catherine, de saint Érasme, de saint Yves, etc., la chaire Ă  prĂŞcher, les orgues, la chapelle du Faou (appelĂ©e ainsi car elle a Ă©tĂ© financĂ©e par les seigneurs du Faou et daterait de la fondation de l'abbaye) dont l'autel principal est consacrĂ© Ă  saint Gilles, la chapelle de saint Goulven, celle de saint MĂ©mor (assimilĂ© Ă  Daoulas avec saint Mamert[34]) avec ses nombreuses tombes, la chapelle du Rosaire, la chapelle Notre-Dame de PitiĂ©, la chapelle de saint Pierre, etc. L'auteur dĂ©crit aussi les prĂ©Ă©minences d'Ă©glise accordĂ©es aux familles puissantes de la rĂ©gion.

Les prieurés dépendant de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas

Les moines augustins de Daoulas furent habiles à jouir de prieurés-cures, c'est-à-dire ayant charge d'âmes, sans être pour autant les véritables pasteurs des paroisses où ces bénéfices étaient situés, percevant les grosses dîmes, ne laissant que les menues et vertes dîmes au curé ou à son vicaire, auxquels ils payaient alors la portion congrue ; ils prélevaient aussi une partie des décimes. Parmi les paroisses concernées : Sizun, et Irvillac[35], Roscanvel, Rumengol, Plougastel, Plouguin, Coat-Méal, etc.

L'abbaye de Daoulas disposait du droit de haute justice comme le prouve des lettres patentes du roi Charles IX datant de 1567 qui autorisent Jean Le Prédour, abbé de Daoulas, à relever ses patibulaires à Saint-Éloy, tombées depuis quinze ans[36].

Liste des abbés

Description

Les bâtiments constituent un témoin exceptionnel de l'art en Bretagne de l'époque romane à nos jours. Les fouilles menée depuis 1990 semblent indiquer que la vocation monastique du site n'est pas antérieure au XIIe siècle[39], mais les vestiges de la salle capitulaire pourraient être plus anciens.

L'abbaye de Daoulas se compose de nos jours des bâtiments suivants :

  • L'abbatiale romane, aujourd'hui Ă©glise paroissiale. Il ne subsiste que la façade ouest, la nef et le bas-cĂ´tĂ© nord qui datent du dernier quart du XIIe siècle[40]. Ă€ l'opposĂ© des Ă©difices majeurs Ă©difiĂ©s en Bretagne Ă  la fin du XIe siècle et au dĂ©but du XIIe siècle qui prĂ©sentent une forte animation murale et une volontĂ© de structuration de l'espace (comme Ă  l'abbatiale de Sainte Croix de QuimperlĂ© ou dans le chĹ“ur de Saint-Gildas de Rhuys), l'abbatiale de Daoulas prĂ©sente un parti-pris d'austĂ©ritĂ© volontairement archaĂŻsant, rappelant les premières constructions romanes bretonnes, comme l'abbatiale Notre-Dame de Locmaria (Quimper)[41]. Cette volontĂ© de dĂ©pouillement est bien dans l'esprit du temps, qui voit l'essor des ordres Ă  règle sĂ©vère dont fait partie l'ordre de Saint Augustin qui dĂ©tient l'abbaye.
  • La nef de sept travĂ©es (28 m de longueur, 12,5 m de hauteur) est couverte d'une charpente. Les arcades Ă  double rouleau sont portĂ©es par des piles cruciformes Ă  simple imposte. Elles occupent les deux-tiers de la hauteur du mur. Au dessus, de grande fenĂŞtres très Ă©brasĂ©es sont percĂ©es dans le mur nu. Les travĂ©es ne sont pas marquĂ©e et le dĂ©cor sculptĂ© est banni. Au fond de la nef, le mur ouest est percĂ© d'une porte soulignĂ©e de moulures et de colonnettes engagĂ©es. Au second niveau, trois fenĂŞtres de belles tailles soulignĂ©es de moulures occupe toute la largeur du mur, surmontĂ©es d'une petite fenĂŞtre au niveau du berceau en charpente.
  • Le chĹ“ur et les deux absidioles, voĂ»tĂ©s en cul-de-four, prolongent directement la nef et les bas-cĂ´tĂ©s, sans transept. Ils sont nĂ©oromans (XIXe siècle), tout comme le bas-cĂ´tĂ© sud et son porche. Le mur de l'abside est animĂ© d'une sĂ©rie de sept arcatures aveugles, supportĂ©es par des chapiteaux sculptĂ©s imitant ceux du cloĂ®tre, oĂą s'inscrivent dans l'axe trois fenĂŞtres de plein cintre.
  • Les enfeus de la sacristie datent du XVIe siècle.
  • L'abbatiale vue du cimetière
    L'abbatiale vue du cimetière
  • La façade ouest de l'abbatiale, Ă  droite, le porche dĂ©placĂ©
    La façade ouest de l'abbatiale, à droite, le porche déplacé
  • L'ancien porche sud devenu entrĂ©e du cimetière
    L'ancien porche sud devenu entrée du cimetière
  • Porche du cimetière, ancienne porte de l'Ă©glise de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas
    Porche du cimetière, ancienne porte de l'église de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas
  • Le cèdre devant les bâtiments du XVIIIe siècle
    Le cèdre devant les bâtiments du XVIIIe siècle
  • Enclos paroissial, l'ancien ossuaire
    Enclos paroissial, l'ancien ossuaire
  • Le Porche des ApĂ´tres, XVIe siècle, Ă  l'entrĂ©e du cimetière, est l'ancien porche sud de l'abbatiale, dĂ©placĂ© lors de la restauration du XIXe siècle. La date "1566" est inscrite sur le socle de la statue de Saint Pierre. MĂ©lange de style gothique et Renaissance, elle possède encore l'ensemble de ses statues. Celles de la façade postĂ©rieure (autrefois collĂ©e au bas-cĂ´tĂ©) sont anciennes mais y ont Ă©tĂ© placĂ©es lors du remontage.
  • Le CloĂ®tre, en kersantite, qui comprenait 44 piliers, date du dernier quart du XIIe siècle. C'est le cloĂ®tre roman le mieux conservĂ© de Bretagne. Partiellement dĂ©truit après le vente de l'abbaye comme bien national, il a Ă©tĂ© reconstituĂ© sur trois cĂ´tĂ©s non couverts en 1880, sur une structure moderne. Il prĂ©sente une alternance de colonnes simples et jumelĂ©es. Aux angles, quatre colonnes jointives font piliers. Les chapiteaux sont ornĂ©s de motifs vĂ©gĂ©taux stylisĂ©s. Certains tailloirs sont ornĂ©s de motifs gĂ©omĂ©triques. Dans le jardin du cloĂ®tre, une vasque du XIIe siècle, construite Ă  l'Ă©poque de l'abbĂ© GuĂ©rault (1352-1398), de forme octogonale dont chacun des huit pans offre une ornementation diffĂ©rente : elle se trouve dans le jardin intĂ©rieur du cloĂ®tre.
  • Cette vasque n'a pourtant aucune corrĂ©lation stylistique avec le cloĂ®tre. Sur ce mobilier de prestige court une frise aux motifs gĂ©omĂ©triques savamment taillĂ©s. Cependant, il apparaĂ®t un bas-relief sculptĂ© en mĂ©plat figurant une attaque animale. Ce type de sculpture met en Ă©vidence le dixième siècle, caractĂ©ristique d'une volontĂ© de privilĂ©gier l'expressivitĂ© de la figure sur le motif. En outre la juxtaposition des diffĂ©rents traitements de la pierre tend Ă  prouver que des artisans aux courants de pensĂ©e divergente ont pu cohabiter.
  • Le cloĂ®tre de nos jours
    Le cloître de nos jours
  • La vasque
    La vasque
  • Les restes de la façade ouest de la salle capitulaire[42] Ă  l'est du cloĂ®tre. Au centre, percĂ©e dans le mur Ă©pais, une porte Ă  simple rouleau est encadrĂ© de part et d'autre par deux baies gĂ©minĂ©es posĂ©es sur un mur bahut, supportĂ©es au centre par deux colonnes, et sur les cĂ´tĂ©s par deux colonnes engagĂ©es. La datation de ces vestiges fait dĂ©bat en l'absence de sources historiques. De par leur style et leur facture archaĂŻques, ils semblent antĂ©rieurs au cloĂ®tre et Ă  l'abbatiale. Des datations diverses ont Ă©tĂ© avancĂ©es, allant de l'Ă©poque prĂ©-romane au dĂ©but du XIIe siècle, donc antĂ©rieures Ă  la donation du château de Daoulas par Guyomarch IV de LĂ©on en 1173. Est-ce la preuve d'un Ă©tablissement monastique antĂ©rieur ou un Ă©lĂ©ment architectural construit Ă  d'autres fins et rĂ©utilisĂ© lors de la crĂ©ation de l'abbaye ?
  • La chapelle Notre-Dame-des-Fontaines est un simple oratoire dĂ©jĂ  citĂ© dans un acte de 1638, remaniĂ© en 1880 et restaurĂ© en 1986, issu de l'ancien chancel des moines. Deux anciennes stalles, avec sièges Ă  misĂ©ricorde, s'y trouvent et proviennent de l'ancienne Ă©glise gothique ainsi qu'une Vierge Ă  l'Enfant, une statue de sainte Catherine, une autre de saint ThĂ©lo chevauchant un cerf, etc.
  • Façade de la chapelle-Notre-Dame des-Fontaines
    Façade de la chapelle-Notre-Dame des-Fontaines
  • La chapelle Notre-Dame-des-Fontaines : vue intĂ©rieure.
    La chapelle Notre-Dame-des-Fontaines : vue intérieure.
  • Statue de saint ThĂ©lo (XIIIe siècle, bois polychrome) dans l'oratoire de Notre-Dame-des-Fontaines
    Statue de saint Thélo (XIIIe siècle, bois polychrome) dans l'oratoire de Notre-Dame-des-Fontaines
  • La Fontaine monumentale Notre-Dame-des-Fontaines[43] date dans son Ă©tat actuel de 1550 (mais une fontaine existait antĂ©rieurement) et fut construite par l'abbĂ© Olivier du Chastel; de style gothique, elle forme un rectangle de 6 mètres sur 4 mètres et contient une Vierge Ă  l'Enfant tenant une pomme dans la main, symbole du pĂ©chĂ© originel. Elle a probablement Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  l'emplacement d'un ancien lieu de culte paĂŻen, en particulier druidique comme une très ancienne statue situĂ©e Ă  proximitĂ© semble l'illustrer. Les trois bassins de la fontaine rappellent la Sainte TrinitĂ©. Le bassin de la fontaine est surmontĂ© d'une sorte de petite chapelle gothique en pierre de Kersanton, couverte de deux rampants aigus avec clochetons aux quatre angles. Elle fut restaurĂ©e au XVIe siècle par l'abbĂ© Olivier du Chastel. Cette fontaine fut par le passĂ© l'objet d'une grande dĂ©votion « qui n'est pas encore entièrement Ă©teinte » Ă©crivait le Ollivier, alors curĂ© de Daoulas[44].
  • Fontaine du XVIe siècle
    Fontaine du XVIe siècle
  • Un lavoir situĂ© Ă  proximitĂ© de la fontaine Notre-Dame-des-Fontaines
  • La "Maison du XVIIIe siècle" est le siège actuel des bureaux de l'association. Un beau cèdre centenaire se trouve dans la cour intĂ©rieure.
  • Un Jardin de plantes mĂ©dicinales (650 espèces)
  • La buanderie

Notes et références

  1. Chemins du patrimoine en Finistère, « 5 sites d'exception en Finistère », sur Chemins du patrimoine en Finistère (consulté le )
  2. Notice no PA00089906, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Jardins médiévaux, Mic Chamblas-Ploton, la maison rustique, Flammarion, (ISBN 978-2-7066-1749-2)
  4. Albert Le Grand, "Les vies des saints de la Bretagne Armorique", J. Salaun, Quimper, réédition 1901,consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f93.image.r=Daoulas.langFR
  5. Hippolyte Violeau, La maison du cap, Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts, 1848, consultable sur Gallica
  6. Selon une autre version, c'est Guyomarch IV de LĂ©on qui serait le meurtrier
  7. Jacques Cambry, dans son Voyage dans le Finistère rapporte que saint Tadec fut tué au moment où il disait la messe, en train de prononcer ces mots :"nobis quoque peccatoribus", consultable Google Books
  8. P. Levot, "Daoulas et son abbaye", Bulletin de la Société Académique du Finistère, 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075543/f151.r=Daoulas.langFR
  9. jean-yves cordier, « Le gisant de Jean de Kerouzéré en l'église de Sibiril (Finistère). », sur aile.com, Le blog de jean-yves cordier, (consulté le ).
  10. http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm
  11. Ce droit de prévôté se montait par exemple à la dix-huitième gerbe de blé au Fresq et à Saint-Éloy, au onzième des deniers et fruits sur certains villages de Logonna
  12. Droit à payer pour pouvoir entrer dans une cohue, c'est-à-dire un marché ou encore une assemblée de justice
  13. Droit pour le seigneur de s'approprier tous les meubles du premier mourant des mariés, réformé en 1127 lors du Concile de Nantes et alors attribué au clergé sous le nom de tierçage, ou tiers des meubles des décédés pour prix de leur sépulture. Ce droit est réduit au neuvième des biens meubles des décédés en 1309 (doit de neuf me)
  14. Dom Louis Pinson, "Histoire succincte et abrégée de l'abbaïe de Daoulas, 1703
  15. P. Levot, "Daoulas et son abbaye", Bulletin de la Société académique du Finistère, 1875, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075543/f164.r=Daoulas.langFR
  16. Kerhuon faisait alors partie de la paroisse de Guipavas
  17. C'est-à-dire l'Élorn maritime
  18. Coëtjunval est situé dans la paroisse de Ploudaniel
  19. Paroisse de Guilers
  20. Actuellement Ă©crit Kererot, village de Plougastel-Daoulas
  21. La seigneurie du Chastel dominait une bonne partie du Bas Léon (le pays compris entre Landunvez, la pointe Saint-Mathieu et Brest), leur château principal étant le château de Trémazan
  22. Village de la paroisse de Plougastel
  23. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f335
  24. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f336
  25. P. Levot, "Daoulas et son abbaye", Bulletin de la Société académique du Finistère, 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075543/f162.r=Daoulas.langFR
  26. Établi d'abord au Folgoët en 1681, ce séminaire fut confié aux Jésuites en 1686 et déplacé à Brest, dans le but d'entretenir une vingtaine d'aumôniers
  27. Brevet du roi Louis XIV rédigé à Versailles le , cité par le chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f512.tableDesMatieres
  28. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f515
  29. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Fisistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f403
  30. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f404 et pages suivantes
  31. Ce vitrail, signlé par Dom Morice comme un chef-d'œuvre de l'art a dû être détruit pendant la Révolution française
  32. Abbés de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas
  33. Recteur de Logonna et chanoine de l'abbaye, décédé en 1614
  34. Léon Maître, Remarques sur les tombeaux percés d'une fenêtre, Revue archéologique, juillet 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2036816/f288.image.r=Daoulas.langFR
  35. Jusqu'en 1233, date à laquelle l'abbaye de Daoulas abandonne une partie de ses droits sur Sizun et Irvillac à l'abbaye du Relecen échange de la "Maison de la Trinité" que celle-ci possédait à Daoulas
  36. http://www.infobretagne.com/irvillac.htm
  37. Amédée Bertin et Léon Maupillé, "Notice historique et statistique sur la baronie, la ville et l'arrondissement de Fougères", 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57623445/f514.image.r=Daoulas.langFR
  38. Chanoine Peyron, "L'Abbaye de Daoulas", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f314
  39. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  40. « Base Mérimée : immeubles protégés au titre des Monuments historiques. »
  41. Marc DĂ©ceneux, la Bretagne romane, Editions Ouest France, , p 105-106
  42. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  43. http://fr.topic-topos.com/fontaine-notre-dame-des-fontaines-daoulas
  44. Lettre de M. Ollivier à Mgr l'Évêque de Quimper du , citée par le chanoine Peyron

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Levot, Daoulas et son abbaye, Brest, 1876 (extr. du Bulletin de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Brest)
  • Paul Peyron, « L’abbaye de Daoulas », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Finistère, 24, 1897, p. 49-70; 114-162; 197-231; 241-256; 317-330; 425-440.
  • Jean-Luc Deuffic, « Les documents nĂ©crologiques de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Finistère, 106, 1978, p. 83-102; 107, 1979, p. 103-148.
  • François Falc'hun, Jean-Luc Deuffic, Daoulas, Rennes, Ouest-France, 1981, 35-La Guerche-de-Bretagne, impr. Raynard, 32 p -ill. en coul., couv. ill. en coul., 23 cm.
  • Jean-Luc Deuffic, « Notre-Dame de Daoulas », dans Les Abbayes bretonnes [sous la direction de Daniel Andrejewski ; prĂ©face par Charles Le Quintrec], Rennes, Biennale des abbayes bretonnes. Paris : le Sarment : Fayard, 1983, 544 p.-[40] p. de pl. : ill. en noir et en coul., p. 129-138.
  • Jean-Luc Deuffic, « Anciennes coutumes de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Finistère, 116, 1987, p. 223-228.
  • Marie-ThĂ©rèse Camus, « Daoulas, Ă©glise Notre-Dame », dans Congrès archĂ©ologique de France, t. 165 (Finistère, 2007), Paris, SociĂ©tĂ© française d'ArchĂ©ologie, 2009, p. 85-110.
  • Plantes mĂ©dicinales des cinq continents. Jardin mĂ©dicinal de l'abbaye, Livret II, Daoulas, Abbaye de Daoulas, 2002, 191 p.

Articles connexes

Liens externes

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