Apremont (Ain)
Apremont est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Apremont | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Nantua | ||||
Intercommunalité | Haut-Bugey Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Claude Doche 2020-2026 |
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Code postal | 01100 | ||||
Code commune | 01011 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Apremontais (ou Marranes[1]) | ||||
Population municipale |
368 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 12′ 28″ nord, 5° 39′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 658 m Max. 1 042 m |
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Superficie | 14,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Oyonnax (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nantua | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.apremont-ain.fr | ||||
Géographie
Commune située à mi-chemin entre Nantua et Oyonnax. Son territoire communal, 1 456 ha, est délimité par les communes de Bellignat, Oyonnax, Charix, Nantua, Montréal-la-Cluse, Martignat et Groissiat. La commune est composée de plusieurs villages, mais aucun d'entre eux ne porte le nom d'« Apremont » :
- Petit Vallon (chef-lieu de la commune) ;
- Grand Vallon ;
- la Gotette ;
- Ablatrix,
auxquels il faut ajouter quelques fermes isolées : les Éterres, le Cri, Molet.
Communes limitrophes
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est, en 2010, qualifié de « climat de montagne », selon la typologie des climats en France définie en 2010 qui compte huit types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. La température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[5]. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lalleyriat », sur la commune du Poizat-Lalleyriat, qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 8,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 752,5 mm pour la période 1981-2010[6] - [7].
Urbanisme
Typologie
Apremont est une commune rurale[Note 4] - [8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,6 %), prairies (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), zones urbanisées (1,8 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Apud Asperum Montem en 1227[14].
Un travail ancien de Michel Roblin indique que les Apremont font partie des noms de grands domaines gallo-romains dont le radical est formé par un mot commun exprimant une idée de relief. Deux hypothèses sont possibles : à l’origine ce nom n’aurait pas caractérisé un lieu habité, mais seulement un quartier du domaine. S’il désigne aujourd’hui un lieu habité, cet habitat n’est pas originel. Dans l’autre cas, ce nom a désigné originellement un fundus[15].
En réalité, l'utilisation d'appellatifs romans tel mont dans la toponymie française est rarement antérieure au Haut Moyen Âge (VIe siècle - VIIe siècle)[16]. C'est pourquoi Ernest Nègre voit dans Apremont un composé franco-provençal en -mont « mont » et aspre au sens d'« escarpé »[14], il est suivi en cela par d'autres toponymistes[17], d'où le sens global de « mont escarpé »[14] ou de « montagne, montée rude » ou « raide »[17].
Remarque : l'antéposition de l'adjectif était plus fréquente en français et en franco-provençal qu'aujourd'hui en français, cela explique pourquoi l'élément Apre- (anciennement Aspre) est placé avant -mont comme c'est encore le cas pour l'adjectif bel, beau que l'on retrouve dans les types toponymiques Belmont et Beaumont qui signifient « beau mont »[14].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Apremont est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].
Administration municipale
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2020, la commune comptait 368 habitants[Note 6], en diminution de 7,3 % par rapport à 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges du château d'Apremont : édifié à la fin du XIIIe siècle par les sires de Thoire et Villars sur un monticule dénudé. Il avait pour fonction de tenir en respect les prieurs de Nantua ou leurs vassaux d’Échallon, de Charix, de Belleydoux et de Saint-Germain. En 1402, il est vendu au comte de Savoie, puis passe aux Mareste de Mondragon puis aux Tocquet de Montgriffon. Il fut pris & incendié lors de la Guerre de Dix ans, en 1640 par les partisans Comtois.
- Vue de l'église Saint-André.
- Monument aux morts du village.
Personnalités liées à la commune
- L'abbé Gringoz (1880-1962), a été le curé d'Apremont.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Apremont Histoire. Pourquoi les Apremontais sont-ils aussi appelés les Marranes ? », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Station météofrance Lalleyriat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station météofrance Lalleyriat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, vol. 2, Droz, , p. 1162 n°21720 (lire en ligne)
- Michel Roblin, « Les grands domaines de l’aristocratie gallo-romaine et la toponymie », Revue anthropologique, série 1-2, 1955-1956, pp. 139-148.
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 26-27
- G. R. Wipf, Noms de lieux des pays franco-provençaux: région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, p. 167.
- « Haut-Bugey Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Apremont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.