Maxent
Maxent (prononciation : /ma'ksÉÌ/) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine en rĂ©gion Bretagne.
Maxent | |||||
L'Ă©glise paroissiale Saint-Maxent. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Brocéliande | ||||
Maire Mandat |
Ange Prioul 2020-2026 |
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Code postal | 35380 | ||||
Code commune | 35169 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Maxentais | ||||
Population municipale |
1 467 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 37 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
15 104 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 59âČ 01âł nord, 2° 01âČ 56âł ouest | ||||
Altitude | 110 m Min. 51 m Max. 137 m |
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Superficie | 39,72 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Montfort-sur-Meu | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.maxent.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992[7] et qui se trouve Ă 11 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 843,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et Ă 25 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Maxent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (86,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (41,3 %), terres arables (39,6 %), forĂȘts (11,6 %), prairies (5,2 %), eaux continentales[Note 7] (1,4 %), zones urbanisĂ©es (0,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Schirio en 863[21], Sanctus Maxentius en 866[22], basilicam Sancti Maccentii en 869 et 875 [23], Macent en 1330[21], Mecent en 1382[21], Massant au XVIe siÚcle[22].
Maxent est issu de Maxentius, saint abbé poitevin du Ve siÚcle[22].
Ne demeure que le nom propre sans rĂ©fĂ©rence Ă la religion. La chute du qualificatif, saint, sâest produite le plus souvent vers, et rarement avant, le XIVe siĂšcle, (Maxent dĂšs le Xe siĂšcle).
Histoire
Un gisement gallo-romain matérialisé par des tegulae, des briques, des tessons de céramiques fut retrouvé sur la commune.
Vers 860, les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon demandent protection au roi de Bretagne Salomon, pour se protéger des incursions vikings. Le roi, qui possÚde une résidence (aula) à proximité de Maxent, leur fait construire un monastÚre richement doté sur le territoire actuel de la commune[24]. Ce monastÚre prend le nom de « Saint-Maxent » lorsque le roi Salomon fait déposer dans l'église du jeune monastÚre des reliques de saint Maxent, ce qui accroßt la renommée du site, jusqu'à ce que le corps du saint soit finalement restitué à sa paroisse poitevine d'origine.
La renommée des lieux grandit rapidement : le monastÚre Saint-Sauveur de la paroisse de Plélan prend le nom de Saint-Maxent.
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'argent aux trois chevrons de gueules accompagnĂ©s de trois croix trĂ©flĂ©es du mĂȘme.
Ăcu soutenu par deux branches de chĂątaignier chargĂ©es de bogues d'or. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[27].
En 2020, la commune comptait 1 467 habitants[Note 8], en augmentation de 1,38 % par rapport Ă 2014 (Ille-et-Vilaine : +5,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Vie associative
Accueil des personnes ùgées
- La MARPA (Maison d'Accueil Rurale pour Personnes ĂgĂ©es) accueille les personnes ĂągĂ©es dans 18 logements individuels adaptĂ©s et sĂ©curisĂ©s avec services (permanence mĂ©dicalisĂ©e 24/24h), dans un ensemble situĂ© prĂšs du bourg.
Lieux et monuments
- MĂ©galithe la Pierre Droite
- L'intersection du 48e parallÚle nord et du 2e méridien à l'ouest de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
- Les vestiges (mis au jour lors de fouilles en 1990) et du mobilier (fonts baptismaux du XVe siÚcle) de l'ancienne église Saint-Maxent (IXe siÚcle : 1893 - 1896 - 1962), détruite en 1897 et remplacée par l'église actuelle (1893 - 1897) de l'architecte Arthur Regnault. à noter que l'église actuelle est presque unique dans son architecture (romano-byzantin), et qu'elle ne possédait pas à l'origine, faute de moyens, de véritable clocher. Ce qui fut pendant 65 ans, jusqu'à la construction de l'actuel clocher-pignon, un sujet de moquerie récurrent.
- le chùteau des Hayes (XIXe siÚcle), édifié à l'emplacement du manoir des Hayes, route de Loutehel. Ancienne propriété de la famille de Poulpiquet du Halgouët
- la fontaine Saint-Maxent (XIXe siĂšcle).
Personnalités liées à la commune
- ConwoĂŻon (vers 800 - â 868), fondateur de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon (832), dĂ©cĂ©dĂ© Ă Maxent
- Ange-Marie Gouin (1877 - â 1945), missionnaire et vicaire apostolique au Laos, nĂ© Ă Maxent
- Henri LĂ©cuyer (1924 - â 2015), Vice-consul de France au Costa Rica, administrateur d'Euratom, administrateur principal Ă la Direction de la Politique RĂ©gionale de la Commission EuropĂ©enne, il est le « Monsieur Bretagne », ancien PrĂ©sident-fondateur des Bretons de l'ExtĂ©rieur, il est rĂ©cipiendaire de l'ordre de l'Hermine
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Guer - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Maxent et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Guer - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Maxent et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Jean-Yves Le Moing : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990.
- « Etymologie et Histoire de Maxent », infobretagne (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.
- Chartes du Cartulaire de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.
- « Municipales à Maxent. Ange Prioul, nouveau maire », Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Article connexe
Archives
- Manuscrit de Dom Noël Georges sur Pierre Porcher, prieur et recteur de Maxent, commencé en 1621, achevé vers 1640, 505 fol. et table. (Archives I&V - Microfilm 1 Mi 27 R 2).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Maxent sur le site de l'Institut géographique national
- Inventaire préliminaire du conseil régional de Bretagne