Accueil🇫🇷Chercher

RĂ©forme des retraites en France en 2023

La rĂ©forme des retraites en France de 2023 consiste en un ensemble de mesures rĂ©visant le système de retraite français rĂ©alisĂ©es pendant la mandature d'Emmanuel Macron, et portĂ©es par la Première Ministre Élisabeth Borne et le ministre du travail Olivier Dussopt, dont le report de l'âge lĂ©gal de la retraite Ă  soixante-quatre ans est prĂ©sentĂ© comme le phare. Après un parcours lĂ©gislatif historiquement compliquĂ© et un mouvement social massif, la loi est validĂ©e par le Conseil constitutionnel le 14 avril 2023 et promulguĂ©e le jour mĂŞme. Elle fait suite aux rĂ©formes de 1993, 2003, 2010, 2014[1], qui se succèdent depuis 30 ans avec en moyenne, une tentative de rĂ©forme tous les quatre ans[2].

Loi retraites
Autre(s) nom(s) LOI no 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
Présentation
Pays Drapeau de la France France
Type Loi
Adoption et entrée en vigueur
RĂ©gime Ve RĂ©publique
LĂ©gislature XVIe
Gouvernement Élisabeth Borne
Adoption
Promulgation

Lire en ligne

Texte sur LĂ©gifrance

L’objectif principal annoncé par le gouvernement est la pérennité de la retraite par répartition, ainsi que la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) à partir de 2024, soit un coût de 8 milliards d'euros par an, et d'autres baisses d’impôts. La pertinence de cette réforme, son efficacité et ses conséquences sociales en termes de redistribution des revenus ou des richesses sont néanmoins analysées de façon divergente par les économistes[3] - [4].

Le projet de loi rencontre une très forte opposition de la part de l'ensemble des syndicats, qui constituent la première intersyndicale depuis 2010[5], d'une majorité de Français[6], ainsi que de la NUPES, du RN et de LIOT. Il bénéficie d'un soutien mitigé des organisations patronales[7] et de certains députés LR[8]. Les groupes de la majorité relative à l'Assemblée nationale soutiennent la réforme, avec toutefois quelques divisions en leur sein[9]. Au terme de la première lecture à l'Assemblée nationale, le texte est envoyé sans vote au Sénat le , du fait de la procédure législative utilisée par le gouvernement (47-1)[10]. Après une première adoption par le Sénat le 12 mars[11], la commission mixte paritaire rend ses travaux le 15 mars[12], et après une seconde adoption par le Sénat dans la matinée du 16 mars[13], la Première ministre Élisabeth Borne annonce l’engagement de la responsabilité de son gouvernement sur le texte au titre de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution afin de faire adopter définitivement le projet de loi[14]. Le , deux motions de censure sont déposées pour censurer le gouvernement et le projet de loi. Elles sont rejetées après leur examen le après-midi. En conséquence, le projet de loi est considéré comme définitivement adopté[15].

Le , le Conseil constitutionnel est saisi d’une initiative parlementaire référendaire au titre de l’article 11 pour l’organisation d’un référendum législatif visant à « affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans ». Les , et , le Conseil constitutionnel est saisi de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 par la Première ministre, par deux recours présentés par plus de soixante députés et par un recours présenté par plus de soixante sénateurs. Le , il rend sa décision en validant un grand nombre de propositions du projet de loi (dont le départ à 64 ans) mais censure l'index seniors. Le Conseil constitutionnel rejette également la demande de référendum d'initiative partagée[16]. La loi est aussitôt promulguée.

Contexte

Un précédent projet de réforme du système des retraites avait déjà été proposé en 2020, lors de la première présidence d'Emmanuel Macron. Porté par le second gouvernement Édouard Philippe, le projet avait suscité une forte opposition de la part des syndicats[17], avant d'être stoppé par la pandémie de Covid-19 en 2020[18].

Part des retraites dans le PIB

Selon le dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR), le montant global des retraites est d'environ 14,7 % du produit intérieur brut (PIB). Pour 2070, le COR prévoit des dépenses du système de retraite allant de 12,1 % dans le scénario le plus optimiste, si l'économie française est productive, à 14,7 % dans l'hypothèse la plus pessimiste, si elle est moins productive[19].

Cette évolution s'accompagnerait selon le COR d'une baisse future du niveau de vie des retraités. Leur niveau de vie moyen rapporté à celui de l’ensemble de la population, actuellement de 101,5 % passerait, en effet, à une fourchette comprise entre 75,5 % et 87,2 % en 2070.

Par ailleurs, la fiabilité des prévisions du COR, en hausse pour la période courant jusqu'à 2027, est mise en doute car elles sont contraintes par les hypothèses du gouvernement en ce qui concerne[19] - [20] :

  • l'Ă©volution du point d'indice de la fonction publique, dĂ©fini comme gelĂ© jusqu'en 2027 dans un contexte d'inflation prĂ©vue ;
  • le nombre de fonctionnaires, dĂ©fini comme sans nouvelles embauches en dehors du renouvellement des dĂ©parts Ă  la retraite, dans un contexte d'augmentation de la population française ;
  • le taux de chĂ´mage prĂ©vu, de 5 % alors qu'il est Ă  7 % lors de la sortie du rapport.

Origine, Ă©volution et chronologie du projet

La réforme des retraites est le grand chantier social d'Emmanuel Macron depuis son élection en 2017. Lors de sa première présidence, le projet de créer un système universel à points a été stoppé net par la pandémie de Covid-19 en France.

En 2022, la question des retraites a été au centre de la nouvelle campagne électorale d'Emmanuel Macron. Mais le système par points est jugé finalement trop complexe à mettre en place. Son nouveau projet est de décaler l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans[21]. Durant la campagne, Valérie Pécresse, candidate Les Républicains, l'accuse d'avoir repris cette mesure de son programme[22].

Lors des vœux présidentiels du , Emmanuel Macron annonce le lancement d'une nouvelle réforme des retraites, qui doit rentrer en application « dès la fin de l'été »[23].

Le 3 janvier 2023, la Première ministre Élisabeth Borne déclare que l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans « n'est pas un totem »[24].

Le projet de loi est présenté par Élisabeth Borne le [25].

Projet de réforme présenté par le gouvernement

Les principales dispositions annoncées par le gouvernement dans son projet initial sont[25] :

  • article 7, l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite doit ĂŞtre augmentĂ© d'un trimestre par annĂ©e pour passer de 62 ans en 2022 Ă  64 ans en 2030 ;
  • la durĂ©e de cotisation passe Ă  43 ans minimum pour avoir la retraite Ă  taux plein en 2027[26], ce qui pĂ©nalise les personnes nĂ©es avant 1973 de 1 Ă  3 trimestres de cotisation par rapport au nombre nĂ©cessaire avant la rĂ©forme[27] ;
  • le minimum de pension est relevĂ© Ă  85 % du SMIC (environ 1 200 euros brut par mois) pour une carrière complète, pour tous les retraitĂ©s ayant dĂ©jĂ  une pension supĂ©rieure Ă  1 100 euros Ă  partir de ;
  • les personnes ayant une carrière longue doivent travailler 44 ans. Ceux qui ont commencĂ© Ă  travailler Ă  16 ans et dont la carrière n'a pas connu d'interruption pourront donc partir Ă  60 ans. La durĂ©e de 44 ans inclut une annĂ©e de pĂ©riodes de congĂ© parental Ă©ventuellement prise ;
  • les critères de pĂ©nibilitĂ© tels que le port de charges lourdes ou les postures pĂ©nibles font l'objet d'un fonds de prĂ©vention, les autres facteurs de risque encore reconnus sont pris en compte via des points de compensation ;
  • article 2, la mise en place d'un indice senior pour encourager l'emploi des salariĂ©s en fin de carrière ;
  • article 1, suppression de la majoritĂ© des rĂ©gimes spĂ©ciaux de retraite.

Report de l'âge légal de départ à la retraite

La principale mesure du projet de rĂ©forme est le recul de l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite[28]. Actuellement Ă  62 ans, il devra donc passer progressivement Ă  64 ans. Le recul se fera de façon progressive, Ă©tant rĂ©haussĂ© d'un trimestre par annĂ©e Ă  partir du , pour finalement atteindre les 64 ans en [29].

L'âge de la retraite Ă  taux plein automatique restera cependant Ă  67 ans[30]. Les travailleurs handicapĂ©s conserveront quant Ă  eux la retraite Ă  taux plein Ă  62 ans, et la possibilitĂ© de partir en retraite anticipĂ©e Ă  55 ans[31]. Les personnes ayant commencĂ© Ă  travailler entre 20 et 21 ans pourront partir Ă  la retraite dès 63 ans[32].

Carrière longue

Le projet prévoit une modification des règles concernant les salariés ayant effectué une carrière longue. La plus remarquée est celle de la durée minimale de carrière, qui dans ce cas, sauf exception, passe à 44 ans contre 43 ans pour les autres salariés.

Certaines mesures régissant les départs anticipés ne sont pas indiquées dans le projet de loi, car, selon Olivier Dussopt, « elles relèvent du champ réglementaire »[33]. L'âge de départ à la retraite dépendrait de l'âge du début du travail :

Tableau de l'âge de départ à la retraite selon l'âge du début du travail[34]
Age du début du travail Moins de 16 ans 16-18 ans 18-20 ans 20-21 ans
Âge de départ à la retraite 58 ans 60 ans 62 ans 63 ans[32]

Les périodes de congé parental sont désormais prises en compte dans le calcul dans la limite d'une année[35].

Sous la pression des LR, dont le gouvernement a besoin des votes pour faire passer son projet de loi, le gouvernement fait début février une concession pour les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans[36].

Elles pourraient partir en retraite à 63 ans en ayant cotisé 43 ans[37].

Durée de cotisation

Le projet de loi réforme aussi la durée de cotisation. Il s'agit en réalité d'une accélération de ce qui est déjà prévu par la réforme des retraites de 2013-2014[38], parfois appelée « réforme Touraine », en application depuis 2020, qui prévoyait de faire passer la durée de cotisation de 42 à 43 ans d'ici 2035[39]. La nouvelle réforme réalisera le changement d'ici 2027, en rajoutant un trimestre supplémentaire par an[28]. Cette durée passe à 44 ans pour les personnes correspondant au dispositif des carrières longues[40].

Prise en compte de la pénibilité

Le « compte professionnel de prévention » (C2P) est le mécanisme de pénibilité en France. Les personnes étant exposées au travail à un ou plusieurs facteurs de risque sur une liste restreinte de critères accumulent des points sur le C2P, permettant d'avoir sous certains critères une retraite anticipée, réaliser des formations pour avoir des postes moins à risques ou encore travailler à temps partiel sans perte de salaire[41]. Selon le gouvernement, après la réforme, les points seront acquis plus rapidement et permettront d'accéder plus facilement à des formations pour permettre une reconversion[42].

De nouvelles professions auront désormais accès au C2P, ce qui concernera environ 60 000 personnes[43]. Pour les personnes concernées par le C2P, une visite médicale sera obligatoire à 61 ans auprès de la médecine du travail. Celle-ci pourra permettre dans certains cas une retraite anticipée à 62 ans[42].

Certains critères de pénibilité vont changer. Pour les personnes concernées par le travail nocturne, 100 nuits de travail par an au lieu de 120 seront requises pour recevoir des points sur le C2P désormais[44]. Les critères de pénibilité accordés aux salariés exposés aux vibrations mécaniques, aux postures pénibles ou au port des charges lourdes, supprimés en par le gouvernement, ne seront pas ré-introduits[45]. Ces « risques ergonomiques » seront inclus au nouveau « fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle »[46], ne permettant aucune possibilité de retraite anticipée[47].

Disparition progressive de certains régimes spéciaux

La réforme prévoit également de supprimer la majorité des régimes spéciaux de retraite. Ceux conservés sont les régimes autonomes (professions libérales et avocats), et ceux adossés a des métiers spécifiques : marins, salariés de l'Opéra de Paris et de la Comédie Française[48]. Pour les régimes autonomes, les membres en payent eux-mêmes les cotisations, et non leurs employeurs[48].

Par exemple, les régimes spéciaux des employés d'EDF, de la Banque de France ou de la RATP ne seront plus appliqués aux employés recrutés après [49] - [30]. Les personnes déjà employées ne seront pas concernées[50].

Certains régimes doivent être conservés, comme ceux des policiers, des égoutiers ou des pompiers[51]. Les régimes de retraites des salariés de l'Opéra de Paris ou de la Comédie-Française seront également conservés[52], ainsi que ceux des professions libérales, des députés et des sénateurs[53]. La conservation de ces deux derniers régimes est critiquée par l'opposition[54].

Index seniors

Le projet doit également créer un « index seniors », qui serait imposé à certaines entreprises. L'objectif est d'inciter les entreprises françaises à recruter des personnes de plus de 55 ans[55]. Le taux d'emploi des 55-64 ans est en effet plus faible en France que la moyenne européenne[56].

L'index seniors obligera les entreprises à communiquer le taux de personnes en fin de carrière qui font partie de leurs salariés. Les détails seront définis lors de concertations[57]. Il doit être mis en place dès pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, puis dans toutes les entreprises de plus de 300 employés dès [58]. Les entreprises refusant de rendre public cet index se verront sanctionnées, jusqu'à hauteur d'un pour cent de la masse salariale de l'entreprise[59].

La mesure n'est pas contraignante en ce qui concerne le taux d'emploi des seniors lui-même, et il n'est pas prévu de sanctions à l'égard des entreprises qui aurait un taux faible ou stagnant[55].

Minimum de pension

Le gouvernement prĂ©sente initialement la mesure comme la garantie d'un montant de retraite minimum de 85 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), soit 1 200 euros brut, pour les nouveaux retraitĂ©s ayant travaillĂ© une carrière complète (actuellement 43 ans, ou 44 ans d'ici ) au SMIC[60] - [61], une mesure votĂ©e en 2003 mais jamais mise en Ĺ“uvre. Des contributions sociales comme la contribution sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e (CSG) seront prĂ©levĂ©es de ce montant[62]. La mesure est ensuite Ă©tendue aux retraitĂ©s actuels[61]. Elle a frĂ©quemment Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un minimum garanti s'appliquant Ă  tous[63] - [64] et reportĂ©e telle quelle par de nombreux mĂ©dias[61], puis dĂ©mentie par le gouvernement dans son Ă©tude d'impact[65] et dĂ©noncĂ©e comme mensongère ou trompeuse[66] - [67] - [68]. Il s'agit en rĂ©alitĂ© d'une augmentation du minimum contributif pouvant aller jusqu'Ă  100 € brut par mois[69]. En fĂ©vrier, plusieurs ministres du gouvernement reconnaissent que la promesse de campagne d'un montant minimum de retraites, annoncĂ© ensuite Ă  1 200 â‚¬, ne sera pas mise en place pour toute personne ayant une carrière complète, sans toutefois souhaiter prĂ©senter des excuses de l'avoir laissĂ© entendre[70] - [68] - [71].

Le gouvernement se montre Ă©galement flou sur le nombre de bĂ©nĂ©ficiaires de cette mesure : le , le ministre du Travail Olivier Dussopt, invitĂ© sur France Inter, parle de 40 000 personnes chaque annĂ©e[72]. Ce chiffre est contestĂ© par le dĂ©putĂ© socialiste JĂ©rĂ´me Guedj qui affirme Ă  l'AssemblĂ©e que la direction de la SĂ©curitĂ© sociale indique que 13 289 personnes de la gĂ©nĂ©ration 1962, liquidant leur retraite en 2024, bĂ©nĂ©ficieront d'un gain de 100 euros, sachant que ces personnes n'atteindront pas toutes les 1 200 euros du minimum promis par le gouvernement[73]. Le ministre du Travail estime par la suite que le nombre de personne concernĂ©e se situera entre 10 000 et 20 000[74].

La mesure serait applicable uniquement aux personnes ayant une carrière complète dont au minimum 120 trimestres cotisĂ©s sur le total des trimestres validĂ©s et Ă©ligibles au minimum contributif pour ses plafonds supĂ©rieurs et infĂ©rieurs, et le gouvernement table sur un gain moyen Ă  ce titre de 33 euros/mois pour les nouveaux retraitĂ©s concernĂ©s, et de 57 euros/mois pour les personnes dĂ©jĂ  en retraite[65]. Environ un quart des retraitĂ©s resteront en dessous des 1 200 euros de pension après la rĂ©forme[75].

La mesure serait appliquée dès . Les personnes concernées seront d'anciens salariés, commerçants, artisans et agriculteurs[69].

Aspects juridiques

Le gouvernement Élisabeth Borne, qui a eu déjà recours par 10 fois au troisième alinéa de l’article 49 de la Constitution pour faire passer ses réformes, choisit une loi de financement rectificative de la sécurité sociale comme véhicule législatif pour la réforme des retraites. Une telle loi de financement est soumise à un calendrier législatif contraint, tel que le prévoit l'article 47-1 de la Constitution. Celui-ci prévoit que « Si l'Assemblée nationale ne s'est pas prononcée en première lecture dans le délai de vingt jours après le dépôt d’un projet, le gouvernement saisit le Sénat qui doit statuer dans un délai de quinze jours » et que « Si le Parlement ne s'est pas prononcé dans un délai de cinquante jours, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance »[76].

Destiné uniquement à l'adoption de projets relatifs au financement de la Sécurité sociale, cet article empêche que le texte proposé puisse être modifié lors d'une commission parlementaire, qui habituellement examine de façon préparatoire les projets de loi proposés. Ce fonctionnement ralentit donc l'examen du projet en Assemblée[77].

Tout aussi critiqué que l'article 49-3 car ne permettant pas un réel débat démocratique, l'article 47-1 évite de plus le risque d'être confronté à une motion de censure qui entraînerait le rejet du projet et la démission du gouvernement[76].

Le Conseil constitutionnel est saisi dans le cadre de l'article 61 de la Constitution les 21, 22 et 23 mars 2023 pour se prononcer sur la conformité du texte[78]. De sérieux doutes ont été émis par des juristes et constitutionnalistes quant à la constitutionnalité du texte. En effet, le gouvernement a fait usage de quatre articles restrictifs de la Constitution (44-2, 44-3, 47-1, 49-3) pour accélérer le plus possible les débats. Cette restriction du temps de débat aurait une incidence sur « la sincérité du débat parlementaire »[79]

Analyses d'Ă©conomistes

Selon Michael Zemmour, le premier objectif est une diminution de la part des retraites dans le produit intĂ©rieur brut (PIB), et un durcissement des conditions de dĂ©part afin d'inciter les salariĂ©s Ă  abandonner de leur propre chef le droit Ă  une retraite complète ; l’augmentation de la main-d'Ĺ“uvre disponible sur le marchĂ© du travail constitue un autre objectif de la rĂ©forme, qui permet de mettre en concurrence les salariĂ©s afin de prĂ©venir les risques de difficultĂ©s de recrutement et d'augmentation des salaires[3]. Selon les estimations de la direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor et de l'Observatoire français des conjonctures Ă©conomiques (OFCE), le recul de l'âge de dĂ©part Ă  la retraite augmenterait la population active d’environ 100 000 personnes supplĂ©mentaires tous les ans durant neuf ans, ce qui conduirait Ă  une hausse temporaire du chĂ´mage (notamment parce qu'une partie des seniors actifs, dĂ©jĂ  au chĂ´mage Ă  62 ans, resterait au chĂ´mage) et ainsi Ă  une modĂ©ration des salaires[3].

Pour Patrick Artus, la réforme envisagée serait « insignifiante » sur le plan économique et « inefficace » car d'un impact très limité sur le taux d'emploi des seniors. Il préconise de plutôt chercher à augmenter le taux d'emploi chez les plus jeunes, qui est très inférieur à la moyenne européenne[80].

Certains économistes ont proposé de mettre à contribution les retraites les plus élevées au nom de l'équité entre les générations, afin que la réforme ne repose pas sur les seuls actifs. Le gouvernement a cependant fermement rejeté cette option[81].

D'une façon générale, les économistes sont très partagés sur le besoin et l'efficacité de la réforme, certains libéraux soutenant qu'elle est nécessaire, les autres la jugeant peu efficace et injuste, et d'une utilité à confirmer[82] - [83].

Le Conseil d'orientation des retraites conteste l'idée d'un « dérapage » des dépenses de retraite. Son président, Pierre-Louis Bras, a notamment expliqué : « Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et même à très long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur 4 »[84].

Autres critiques

Effet global sur les prélèvements sociaux et utilité de la réforme

Le gouvernement indique dans son Ă©tude d'impact n'avoir pas chiffrĂ© les effets de la rĂ©forme sur d'autres budgets (chĂ´mage, assurance maladie, revenu de solidaritĂ© active (RSA) et autres prestations sociales). Toutefois, selon les estimations du Conseil d'orientation des retraites (COR) et de la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares), face aux 18 milliards d'euros attendus par le gouvernement en 2030, il convient de retirer les surcoĂ»ts induits par le dĂ©calage de l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite. Les transferts de dĂ©penses en rĂ©sultant seraient de 1 milliard d'euros pour une augmentation attendue des arrĂŞts maladie après 60 ans, de 500 millions d'euros pour les prestations continuant d'ĂŞtre versĂ©es au titre de l'allocation aux adultes handicapĂ©s, de 150 millions d'euros au titre du RSA et de 150 millions d'euros pour les autres minima sociaux. Sachant qu'une partie des personnes dĂ©jĂ  au chĂ´mage a un risque Ă©levĂ© de ne pas trouver un emploi, ou a une durĂ©e de chĂ´mage plus longue que la moyenne, s'y ajoutent 170 millions au titre de l'allocation spĂ©cifique de solidaritĂ© et de 1,3 milliards d'euros au titre de l'Allocation de retour Ă  l'emploi (ARE). De ces sommes, il faut dĂ©duire le montant des cotisations apportĂ©es par les personnes supplĂ©mentaires en emploi entre 62 et 64 ans[85].

Incidence de la mortalité

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) « chez les hommes, si vous faites partie des 5 % des plus pauvres de votre classe d'âge toute votre vie, vous avez 25 % de risques de mourir avant 62 ans. Chez les femmes, ce risque est de 13 %. »[86] - [87].

L'Insee souligne cependant que l'espérance de vie d'un ouvrier est inférieure de sept ans à celle d'un cadre[86].

Incidence sur les retraites des femmes

Le gouvernement a annoncé que la réforme serait favorable aux femmes, en revalorisant les petites retraites (qui concernent les femmes en priorité) et en ne reculant pas l'âge d'annulation automatique de la décote. Cette annulation de décote reste fixée à 67 ans. Cette seconde mesure est susceptible de s'appliquer plus aux femmes ayant connu des carrières hachées. Toutefois, de nombreuses analyses montrent l'inverse et considèrent que la réforme est injuste pour elles[88] - [89] - [90] - [91].

Leur âge de dĂ©part, dĂ©jĂ  plus Ă©levĂ© que celui des hommes, subira un dĂ©calage supplĂ©mentaire lui aussi supĂ©rieur Ă  celui des hommes, indique entre autres la Caisse nationale d'assurance vieillesse dans l'Ă©tude d'impact du gouvernement[88]. L'avantage procurĂ© par les trimestres accordĂ©s pour enfants sera annulĂ© ou diminuĂ© pour celles ayant une carrière complète Ă  l'âge de 62 ans. Globalement, elles bĂ©nĂ©ficieraient en moyenne beaucoup moins des mesures liĂ©es aux carrières longues, d'autant que la mesure prĂ©vue de la prise en compte des congĂ©s parentaux Ă  concurrence de 4 trimestres dans ce dispositif ne devrait concerner que 3 000 personnes environ[88].

D'autre part, elles sont pénalisées par la suppression en début de mandat de quatre critères de pénibilité, décision perçue comme sexiste ne leur permettant pas un raccourcissement de carrière à ce titre[92].

Médiatisation par l'Élysée

Le 17 janvier 2023, Emmanuel Macron invite à un déjeuner discret une dizaine d'éditorialistes – Françoise Fressoz (Le Monde), Guillaume Tabard (Le Figaro), Dominique Seux et Cécile Cornudet (Les Échos), David Revault d’Allones (Le Journal du dimanche), Stéphane Vernay (Ouest-France), Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Benjamin Duhamel (BFM TV), Yaël Goosz (France Inter) et Alba Ventura (RTL) – pour exposer son point de vue tout en leur demandant de ne pas indiquer leur source[93] - [94] - [95]. Si selon Acrimed ces éditorialistes n'ont pas attendu cette invitation pour promouvoir la contre-réforme des retraites, elle n'en pose pas moins trois problèmes, « La fabrique de l’agenda politique et médiatique », « La communication politique sans filtre » qui pointe les frontières poreuses voire inexistantes entre communications présidentielles et journalisme politique (selon Le Monde critiquant le off « La tenue de propos anonymes est devenue une véritable arme de communication sous la présidence d’Emmanuel Macron »), et « Le microcosme politico-médiatique », c'est-à-dire « la proximité sociologique et la solidarité de classe qui unit fondamentalement cette élite journalistique avec un gouvernement au service des élites économiques, et l'homogénéité sociale des journalistes-vedettes […] qui n'en finit pas de miner le pluralisme d’un côté, et l'information de l'autre. »[95]. Acrimed et Arrêt sur images pointent le fait que les éléments de langage et tournures de phrases du président se retrouvent dans les médias sans distance critique[94]. Acrimed critique la « solidarité de classe » entre journalistes qui couvrent cette pratique[95].

L’engagement de la chaîne LCI en faveur de la réforme et le manque de pluralité parmi ses éditorialistes et invités sont également pointés[96]. Alternatives économiques évoque également « un problème de pluralisme » dans le talk matinal de France Info, les « Informés du matin », dont les invités lors des émissions consacrées à la réforme sont très majoritairement issus de la droite[97]. La Société des journalistes (SDJ) du quotidien Le Parisien émet à la fin mars un communiqué critiquant les choix éditoriaux du journal, qui favoriseraient les interviews gouvernementales à celles de l'opposition et se focaliseraient sur les désagréments des grèves et les violences des manifestants[98]. La Société des journalistes de France 3 en fait de même, estimant que la chaine consacre une large part de son journal aux violences des « casseurs », au détriment des mobilisations en elles-mêmes, et occulte les violences policières subies par les manifestants[99]. La direction de BFM TV aurait interdit à ses journalistes d'employer le terme de « violences policières », jugé « politiquement connoté »[100].

Conséquences d'un départ à 65 ans

Karl Gustaf Scherman, ancien directeur de la Sécurité sociale suédoise (en), qui a porté en 2002 dans son pays la réforme des retraites avec un âge de départ à 65 ans, estime que c'était une erreur et invite Emmanuel Macron à ne pas la reproduire[101] - [102].

Procédure et calendrier

DĂ©bats et votes

Le texte est examiné à partir du en commission de l'Assemblée nationale. Les débats en séance commencent le et se sont terminés le à minuit[103].

Le en première lecture, l’article premier du projet, relatif Ă  la suppression des rĂ©gimes spĂ©ciaux, est votĂ© par 181 voix pour et 163 voix contre[104].

Selon les journalistes du Monde, au bout d'une semaine, « les incidents de séance, les insultes, les menaces ont pris le pas sur le débat des retraites »[105]. Les députés Thomas Portes et Aurélien Saintoul, membres de La France insoumise (LFI), sont sanctionnés par l'Assemblée à la suite de leurs comportements. Thomas Portes ayant posté une photo sur Twitter où il pose le pied sur un ballon à l’effigie d'Olivier Dussopt et Aurélien Saintoul ayant qualifié Olivier Dussopt d' « imposteur » et d' « assassin »[106] - [105].

Le syndicaliste Laurent Berger (CFDT) regrette le « spectacle lamentable » Ă  l'AssemblĂ©e et l'obstruction par des milliers d'amendements par LFI[107]. De mĂŞme Philippe Martinez (CGT) souhaite un vote des dĂ©putĂ©s sur l'article 7 pour que « chaque dĂ©putĂ© puisse s'exprimer » sur l'allongement de l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite Ă  64 ans[106].

Le , Élisabeth Borne dĂ©nonce une obstruction parlementaire au regard des milliers d’amendements dĂ©posĂ©s par LFI. Elle appelle au retrait de ceux-ci. La Nouvelle Union populaire Ă©cologique et sociale (NUPES) dĂ©cide alors de retirer « un millier d’amendements ». Après cette dĂ©cision, il reste plus de 14 000 amendements Ă  examiner[106].

Le , le gouvernement a subi un premier revers Ă  l'AssemblĂ©e avec le rejet de l'article 2 du projet instaurant l'index des seniors, par 256 voix contre, 203 voix pour et huit abstentions[108].

Le , pour permettre un vote sur l'article 7 du projet de rĂ©forme, faisant passer l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite de 62 ans Ă  64 ans, la NUPES retire 90 % de ses amendements. Le Parti socialiste retire 80 de ses 110 amendements, hors amendements portant donc sur l'article 7 et les suivants[109]. NĂ©anmoins, pour Marine Le Pen « il apparaĂ®t clairement qu'aucun vote ne sera possible sur l'article 7 » aussi, elle dĂ©pose une motion de censure avec le groupe Rassemblement national « afin que les dĂ©putĂ©s opposĂ©s » Ă  la rĂ©forme puissent se prononcer[110].

Après 20 jours de dĂ©bats, l'examen du projet se termine le Ă  minuit, seuls les deux premiers articles ont fait l'objet d'un vote sur les 20 articles du projet de rĂ©forme[103]. Le la motion de censure du RN est repoussĂ©e avec seulement 89 voix favorables[111] - [112].

Stratégie politique

Le gouvernement fait le choix, critiqué par l'opposition, de passer par un budget rectificatif de la Sécurité sociale pour faire voter sa réforme des retraites, réduisant à 20 jours la durée du débat parlementaire[113].

Environ 20 000 amendements, ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s avant l'examen du projet de loi concernant la rĂ©forme des retraites Ă  l'AssemblĂ©e nationale, ce qui ralentit la procĂ©dure[114].

Les dĂ©putĂ©s de la Nouvelle Union populaire Ă©cologique et sociale (NUPES) dĂ©posent plusieurs milliers d'amendements dont près de 13 000 par La France insoumise (LFI). Au cours des dĂ©bats, la NUPES est divisĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© de retirer ou pas des amendements afin de permettre, en particulier, un vote sur l'article 7 qui prĂ©voit le recul de 62 Ă  64 ans de l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite. Les partisans du retrait des amendements estiment qu'un vote obligerait la droite Ă  assumer son soutien Ă  la rĂ©forme, tandis que La France insoumise, qui souhaite maintenir ses amendements (dĂ©cision Ă  une voix près en rĂ©union du groupe LFI), craint que l'adoption de la rĂ©forme par l’AssemblĂ©e ne conduise Ă  la dĂ©mobilisation du mouvement social[113] - [115]. Le groupe LFI souhaite Ă©galement pouvoir discuter en profondeur de ses propositions alternatives de financements du système des retraites, comme la taxe sur les superprofits ou la mise Ă  contribution des dividendes et des plateformes type Uber[115]. Le dĂ©putĂ© communiste SĂ©bastien Jumel appelle au retrait des amendements. Cette ligne politique est suivie par les socialistes et les Ă©cologistes. Jean-Luc MĂ©lenchon critique le Parti communiste : « IncomprĂ©hensible retrait des amendements du PCF. Pourquoi se prĂ©cipiter Ă  l'article 7 ? Le reste de la loi ne compte pas ? Hâte de se faire battre ? »[113] - [116]. Le , le Parti socialiste retire 80 de ses 110 amendements, hors amendements portant sur l'article 7 et les suivants[117].

Les RĂ©publicains ont dĂ©posĂ©s 617 amendements[118], Éric Ciotti dĂ©cide le de dĂ©mettre de ses fonctions de numĂ©ro 2 du parti, AurĂ©lien PradiĂ©, celui-ci Ă©tant opposĂ© Ă  certains dispositifs de la rĂ©forme des retraites pourtant soutenue par LR[119].

Renaissance a dĂ©posĂ© plus de 400 amendements[120].

Le Rassemblement national a dĂ©posĂ© 200 amendements[120].

Le , Horizons en plus de ses 80 amendements[120] dĂ©pose un amendement rĂ©clamant 43 ans de cotisation maximum pour bĂ©nĂ©ficier de la retraite Ă  taux plein[121].

Le Mouvement dĂ©mocrate a Ă©galement dĂ©posĂ© 80 amendements[120].

Sondage après les débats

Selon un sondage Ifop pour le Le Journal du dimanche publié le , à l'issue des débats à l'Assemblée, 25 % des Français pensent que le RN « incarne le mieux l'opposition à la réforme ». Alors que 23 % considèrent que c'est la NUPES. Les Républicains arrivent en troisième position avec 9 %[122].

Examen au SĂ©nat

Pancarte brandie lors d'une journée de manifestation nationale, le 11 mars 2023 à Bourgoin-Jallieu (Isère), contre le projet de réforme des retraites et contre l'utilisation de l'article 44-3 de la Constitution, quelque fois surnommé "article du vote bloqué" par les opposants à la réforme.

Le texte doit être débattu en commission du Sénat à partir du et le en séance[103]. L'examen du texte doit se clôturer au plus tard le 12 mars[123].

Les groupes de gauche choisissent de se coordonner et de présenter un nombre restreint d'amendements, environ 3 000, pour permettre un vote sur les différents articles de la réforme. Des divergences apparaissent en matière d’alternatives, puisqu’au Sénat les socialistes sont favorables au maintien des 62 ans comme âge légal de départ, alors que les communistes souhaitent le rétablissement de la retraite à 60 ans. Les groupes LR et UDI défendent la réforme mais entendent en durcir certains points, notamment sur les régimes spéciaux[123].

Le 5 mars, le Sénat vote l'article 1 du projet de loi qui supprime progressivement l'ensemble des régimes spéciaux excepté celui des sénateurs, et l'adopte par 233 voix pour (67 %) et 99 contre (28 %)[124].

Le 8 mars, alors que l'opposition sénatoriale défend ses amendement, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, annonce utiliser l'article 38 du règlement pour limiter les prises de paroles et ainsi accélérer la procédure. Cette utilisation provoque la colère de l'opposition, qui quitte alors l'hémicycle[125].

Le 9 mars, l’article 7 concernant le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans est voté et adopté par le Sénat, avec 201 votes pour et 115 contre[126].

Le 10 mars, le ministre du travail Olivier Dussopt annonce déclencher l'article 44.3, qui impose au Sénat un vote bloqué, c'est-à-dire s'appliquant à l'ensemble du texte et des amendements proposés par le seul gouvernement, pour la partie qui n'a pas encore été votée[127].

Le 12 mars, le texte est adopté[11].

Stratégie politique

Le texte transmis par le gouvernement au Sénat rétablit l’article 2 de la réforme, rejeté par l'Assemblée nationale, et supprime une partie des amendements adoptés par les députés. Une décision permise par l'article 47.1 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte de loi sans qu’il soit voté par l’Assemblée et le Sénat, grâce à des ordonnances exceptionnelles non soumises à habilitation et ratification parlementaires[128]. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, indique que les sénateurs LR seront entendus afin de « modifier, amender et améliorer » le projet de réforme[129].

La France insoumise demande « solennellement » aux « sénateurs de la Nupes » de « tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat ». Les sénateurs de gauche, considèrent cette intervention comme une ingérence et décident d'une autre stratégie pour s’opposer à la réforme. Pour la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly : « L’intersyndicale demande à ce que l’article 7 soit débattu. Chacun doit rester à sa place mais on doit quand même écouter cette unité syndicale. Jean-Luc Mélenchon a un peu raison tout seul »[130].

Commission mixte paritaire (CMP)

La commission mixte paritaire se réunit le 15 mars. Elle est conclusive[12].

Le rapport et le texte de cette commission mixte paritaire doivent être adoptés par les deux chambres du parlement afin que la loi puisse être considérée comme définitivement adoptée. À défaut, une deuxième lecture débute.

SĂ©nat

Le texte est adopté le jeudi 16 mars au matin par 193 voix contre 114[13].

Assemblée nationale

En début d'après-midi, le 16 mars, la Première Ministre Élisabeth Borne décide d'engager la responsabilité du gouvernement, selon la procédure définie par le 3e alinéa de l'article 49 de la constitution sur le texte adopté la veille par la CMP[131]. Une motion de censure transpartisane déposée par le groupe LIOT est examinée le 20 mars, et est est rejetée à 9 voix près (278 voix pour la motion de censure sur les 287 nécessaires à son adoption). Cependant, ce faible écart de voix montre, selon certains analystes, une forme de fragilisation de l'exécutif[132].

Saisine du Conseil constitutionnel

Sitôt le texte de la loi voté, la Première ministre saisit le Conseil constitutionnel. L'opposition de gauche et d'extrême droite déposent également une saisine, ainsi qu'une demande de référendum d'initiative partagée déposée par la NUPES. Dans sa décision du 14 avril 2023, le Conseil constitutionnel valide l'essentiel du texte de loi et en censure les "cavaliers sociaux" au motif qu'ils n'avaient par leur place dans une loi de finance. Le RIP est également rejeté. La loi est promulguée par le Président de la République dans la foulée.

Le 13 avril 2023, la gauche dépose une deuxième demande de RIP. Il est rejeté le 3 mai 2023.

Accueil de la proposition de réforme

Position des organisations syndicales et patronales

Les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) appellent le à une journée de grève et de mobilisations le jeudi [133].

Les organisations patronales (MEDEF, CPME, U2P) sont globalement satisfaites de la réforme, à l'exception de la mise en place d'un « index senior » qui a pour but d'évaluer l'emploi des seniors dans chaque entreprise[134].

Position des partis politiques et du gouvernement

  • L'ensemble des partis de gauche (LFI, PS, EELV, PCF) prĂ´nent le rabaissement de l'âge lĂ©gal Ă  60 ans et du nombre d'annuitĂ©s Ă  40[135]. Ils ont appelĂ© Ă  rejoindre la première journĂ©e de mobilisation organisĂ©e par les syndicats le [133]. LFI dĂ©cide le de participer Ă  une « marche pour nos retraites » organisĂ©e le par de nombreuses organisations de jeunesses[136]. Ă€ l'initiative des Ă©lus communistes, une centaine de dĂ©putĂ©s de la Nupes dĂ©pose le une demande de rĂ©fĂ©rendum sur le projet de rĂ©forme des retraites[137], mais comme il ne peut y avoir qu'une seule motion rĂ©fĂ©rendaire, après tirage au sort, c'est finalement celle du Rassemblement national qui doit ĂŞtre dĂ©battue[138]. Ă€ la fin des dĂ©bats, plusieurs membres de la Nupes critiquent la stratĂ©gie adoptĂ© par LFI[139].
  • Le groupe LIOT Ă  l'AssemblĂ©e nationale annonce qu'il voterait contre la rĂ©forme des retraites et pour la motion rĂ©fĂ©rendaire dĂ©posĂ©e par la NUPES.
  • Le Rassemblement national est opposĂ© Ă  la rĂ©forme et annonce que ses dĂ©putĂ©s voteront contre, mais n'appelle pas Ă  manifester dans la rue[140] et se montre critique envers les syndicats. Le politologue Jean-Yves Camus souligne que l'antisyndicalisme est « ancrĂ© dans la culture du parti […] le RN en joue, en rappelant les dĂ©faites syndicales de ces dernières annĂ©es, pour tenter de s’approprier les travailleurs déçus »[141]. Le parti dĂ©pose une motion rĂ©fĂ©rendaire dont le texte est examinĂ© le dans l’hĂ©micycle[138]. Le RN a dĂ©posĂ© une motion de censure afin de tenter de faire dĂ©missionner le gouvernement[112]. Lors du vote le , la motion est rejetĂ©e ; elle obtient 89 voix favorables, soit la totalitĂ© des suffrages des 88 dĂ©putĂ©s du RN plus celui de Nicolas Dupont-Aignan[112] - [111].
  • Les RĂ©publicains soutiennent la rĂ©forme et envisagent de la soutenir au Parlement[142]. Cependant, malgrĂ© l’accord du parti avec la majoritĂ© prĂ©sidentielle, de nombreux dĂ©putĂ©s pourraient ne pas voter pour. En effet, le , France Inter a sondĂ© chacun d'entre eux : « Seuls 15 nous ont assurĂ© qu’ils voteraient « pour » […]. 16 Ă©lus voteraient aujourd’hui « contre » […]. On dĂ©nombre Ă©galement sept « abstentions » et quatre « indĂ©cis », les 20 dĂ©putĂ©s restants ayant refusĂ© de rĂ©pondre. »[143]
  • Bien que la majoritĂ© prĂ©sidentielle soit Ă  l'origine du projet de rĂ©forme des retraites, une minoritĂ© de ses parlementaires s'y opposent. Dans les rangs de Renaissance ou Horizons, quelques-uns critiquent la rĂ©forme, dont l'ancienne ministre Barbara Pompili[144], le dĂ©putĂ© de la Mayenne Yannick Favennec-BĂ©cot[145] et le dĂ©putĂ© de l'HĂ©rault Patrick Vignal[146]. Au sein du MoDem, certains dĂ©putĂ©s Ă©mettent des doutes. Le dĂ©putĂ© du Haut-Rhin Bruno Fuchs n'est pas sĂ»r de voter la rĂ©forme[147] et le dĂ©putĂ© du Loiret Richard Ramos appelle Ă  entendre les Français « qui ont entre 53-54 ans et 58-60 ans »[148]. Cependant, d'autres souhaitent aller plus loin en augmentant le temps de travail hebdomadaire afin de gĂ©nĂ©rer plus de cotisations sociales[149]. Face Ă  ces rĂ©ticences, le groupe LREM dĂ©clare que ses membres qui ne voteraient pas la rĂ©forme seraient exclus du groupe[150].
  • Le , au nom de la solidaritĂ© ministĂ©rielle, le ministre Franck Riester est recadrĂ© par Élisabeth Borne, pour avoir dĂ©clarĂ© que les femmes seront plus pĂ©nalisĂ©es que les hommes par cette rĂ©forme[151] - [152] - [143] - [153].
  • Le , dans une interview Ă  France Info, Élisabeth Borne rĂ©affirme que l'âge de dĂ©part Ă  64 ans n'est « plus nĂ©gociable ». Concernant la dĂ©claration de Franck Riester, ministre chargĂ© des Relations avec le Parlement ayant reconnu le 23 janvier que les femmes sont « un peu pĂ©nalisĂ©es par le report de l'âge lĂ©gal, [elle] n'en disconvient absolument pas ». Elle indique ne pas fermer la porte Ă  une discussion sur la question de l'utilisation des trimestres de maternitĂ© et d'Ă©ducation pour les femmes qui ont eu des enfants[154].

Sondages d'opinion sur la réforme

Concernant le recul à 64 ans de l'âge minimum de départ à la retraite, le , 80 % des Français y sont opposés et 16 % y sont favorables selon un sondage Odoxa-AGIPI pour Challenges et BFM TV[155].

Selon un sondage Elabe réalisé le pour BFM TV après les annonces faites par la Première ministre Élisabeth Borne et les ministres concernés, 59 % des Français sont opposés à la réforme des retraites et 60 % approuvent la mobilisation[156].

Un sondage Ifop du pour L'Humanité indique que 68 % des Français sont opposés à ce projet de réforme. L'opposition est particulièrement forte chez les moins de 35 ans, les classes populaires et intermédiaires et les chômeurs, mais plus basse chez les retraités[157].

Selon un sondage réalisé le par Ipsos/Sopra Steria pour France Info et France Télévisions, environ sept personnes interrogées sur dix « soutiennent » les mobilisations (72 %) et les grèves (69 %). Ce soutien augmente respectivement de sept points et de dix points par rapport à la dernière enquête réalisée en janvier[158]. Le soutien se concrétise notamment dans la collecte élevée de fonds pour les grévistes via les caisses de grève[159].

Manifestations et grèves en 2023

Drapeau d'unité syndicale dans les manifestations contre le projet de réforme des retraites, à Lyon le 13/04/2023.

Le mouvement social se structure autour d'une initiative commune lancée par une intersyndicale, regroupant huit syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, et FSU).

Un premier appel Ă  la grève est lancĂ© le [160] et connaĂ®t une forte mobilisation dans les secteurs de l'Ă©nergie (EDF, Engie, GRDF, Enedis, raffineries), des transports (SNCF, RATP), de l'Ă©ducation nationale, de la fonction publique[161]. Emmanuel Macron, en dĂ©placement Ă  Barcelone avec une partie du gouvernement, fait valoir que le processus sera poursuivi « avec respect, esprit de dialogue, mais dĂ©termination et esprit de responsabilitĂ© » et que la rĂ©forme des retraites a Ă©tĂ© « dĂ©mocratiquement prĂ©sentĂ©e, validĂ©e »[161]. MalgrĂ© la très forte affluence dans les manifestations, le gouvernement fait part de son intention de ne pas cĂ©der sur le passage de l'âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite Ă  64 ans, ce qui est dĂ©noncĂ© par les syndicats les plus rĂ©formistes comme une « surditĂ© » susceptible d’entraĂ®ner un durcissement[162].

Le , la première journée de manifestations est la plus forte mobilisation de ces trente dernières années. Elle regroupe entre 1,12 million de manifestants, selon le ministère de l'Intérieur, et deux millions selon les syndicats[163].

Le , une deuxième journée de mobilisation est planifiée par l'intersyndicale. La mobilisation s'est renforcée par rapport aux manifestations du 19 janvier, avec 1,27 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur, et 2,5 ou 2,8 millions de manifestants selon les syndicats[164].

Le , pour la troisième journĂ©e de mobilisations, 757 000 personnes manifestent en France, selon le ministère de l'IntĂ©rieur, près de deux millions, selon la CGT[165].

Le , pour la quatrième journĂ©e de mobilisations sociales, plus de 2 500 000 personnes manifestent, selon la CGT et 963 000 personnes, selon la place Beauvau. De plus, l'intersyndicale de la RATP appele Ă  une grève reconductible Ă  partir du [166], date annoncĂ©e pour une nouvelle grande manifestation unitaire syndicale[167].

Le , pendant les vacances scolaires pour une partie des Français, le nombre de manifestants est le plus faible, depuis le 19 janvier, avec 1,3 million de manifestants revendiquĂ©s par la CGT et 440 000 manifestants selon le ministère de l'IntĂ©rieur[168], chiffres qui seront rĂ©vĂ©lĂ©s comme Ă©tant mensongers par le Canard EnchainĂ©[169].

Le 7 mars, l’intersyndicale appelle à une France « à l’arrêt » par une grève massive partout dans le pays. En termes de manifestations, cette journée dépasse les chiffres du 31 janvier et devient la plus grosse journée de mobilisation depuis plus de 40 ans en France[170]. Des grèves reconductibles sont décidées dans des secteurs tels que les transports (SNCF, RATP…), les raffineries, chimie, ports et docks, etc.

Le 25 mars, Élisabeth Borne affirme que ce projet est voulu par la majorité des Français ; elle dit avoir fait tous les compromis nécessaires à la bonne marche de ce projet[171] et qu'elle ne renoncera pas à convaincre les Français de sa nécessité[172], au grand mécontentement des syndicats voulant continuer à manifester contre celui-ci en disant que tant que le texte n'est pas promulgué au conseil constitutionnel, son éventuel retrait reste possible[173].

Cette même journée, de nombreuses manifestations ont encore eu lieu partout en France, en particulier à Nice devant le Jardin Albert 1er, où devait avoir lieu, en présence d'Éric Ciotti, l'inauguration du Festival des jardins de la Côte d'Azur, finalement annulée à la suite du rassemblement pacifique de 450 personnes, rassemblement déplacé tout de même en raison de la présence nombreuse de la police dans cette ville[174], contrairement à Caen où une manifestation cette fois plus violente a dégénéré en affrontement avec les forces de police présentes sur les lieux[175]. Manifestations avec de petits rassemblements[176] mais nettement en baisse[177], le président Macron étant d'accord quant à lui pour discuter avec les syndicats sur différents projets mais non revenir sur celui de la Réforme présentée par Borne mi-mars 2023[178].

Le 1 mai 2023 Ă  Reims.

Le 28 mars de nouvelles manifestations fortement encadrées ont lieu en France[179], rassemblement avec risque de tension surtout dans le chemin de fer où un cheminot a perdu un œil cette semaine lors d'une des nombreuses manifestations ayant émaillé la France[180].

Un incident a lieu le 6 avril vis a vis de la député Martine Froger qui a été fortement vilipendée et aspergée d’eau par la foule manifestant à Foix[181]. Une manifestation pacifique et peu nombreuse mais marquante s'est déroulée ce même jour à Guichen[182]. Deux manifestations initiées notamment par la Cgt ont lieu également le samedi 8 avril à Salon-de-Provence à partir de 10h[183]et à La Baule à 11h du matin[184].

Une manifestation nationale a encore lieu le à l'appel de l'Intersyndicale, à la veille de la séance du conseil constitutionnel présidé par Laurent Fabius qui doit ou non valider la loi sur la Réforme des retraites préparée et validée initialement par la première ministre Élisabeth Borne[185].

Le , jour de la fĂŞte du travail, 301 manifestations[186] regroupent 2,3 millions de personnes[187] selon le C.G.T.

Complotisme et menaces de mort sur des Ă©lus

Quelques députés ont reçu des menaces de mort[188] dont certaines à consonance antisémite pour Xavier Iacovelli et Yaël Braun-Pivet[189] - [190] ; Karine Lacombe a semble-il aussi été visée initialement par la même personne[191], menaces qui se sont égalemment renouvelées en avril 2023[192]. La véracité de ces menaces est remise en cause par certains grands médias[193], eux mêmes fortement critiqué par Conspiracy Watch[194].

Critiques étrangères sur le maintien de l'ordre dans les manifestations

L'inflexibilité du gouvernement et du président face au mouvement social, ainsi que les controverses autour du maintien de l'ordre lors des manifestations, suscitent de nombreux commentaires de la part de gouvernements et de médias étrangers[195]. L'Iran et la Russie se permettant elles-mêmes de donner des leçons à la France sur ce sujet[196] - [197].

  • Manifestation du 19 janvier Ă  Reims.
    Manifestation du Ă  Reims.
  • Manifestation du 31 janvier 2023 Ă  Bordeaux.
    Manifestation du Ă  Bordeaux.
  • Manifestation du 31 janvier 2023 Ă  Perpignan.
    Manifestation du Ă  Perpignan.
  • Manifestation du 7 fĂ©vrier Ă  Grenoble.
    Manifestation du Ă  Grenoble.
  • Aperçu de la manifestation du 19 janvier, Ă  Besançon.
    Aperçu de la manifestation du , à Besançon.

Casserolades, appel Ă  Ă©teindre son disjoncteur Ă©lectrique et feux de poubelles

Le 17 avril 2023, après qu'Emmanuel Macron ait promulgué de manière express la loi sur la réforme des retraites dans la nuit du 15 au 16 avril, soit quelques heures après sa validation par le controversé Conseil Constitutionnel, des appels sont lancés pour boycotter l'allocution télévisée du Président entre 20h et 20h30. Notamment, l'association ATTAC[198] appelle à organiser des casserolades devant toutes les mairies de France ou depuis son balcon après avoir éteint son poste de télévision. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux sont lancés des appels (à priori anonymes mais pouvant parfois émaner de travailleurs du secteur énergie) à organiser un « blackout électrique » en coupant son disjoncteur exactement entre 20h et 20h30. Sans qu'il y ait eu véritablement de blackout électrique l'observation après coups des courbes de variations de demandes électriques par rapport aux prévisions a servi d'indicateur grossier de la participation à cette action de blackout mais pas aux casserolades et au boycott de l'allocution présidentielle.

En fin de soirée, des feux de poubelles ont pu avoir lieu dans certains cortèges qui ont suivi les casserolades[199].

Traitement médiatique des violences policières

Face à la répression des mobilisations sociales et écologistes, le traitement des violences policières en France par les media suscite de nouveau des polémiques, on parle de nouveau de Journalisme de préfecture.

Les violences policières ont été mentionnées dans les médias dominants beaucoup plus rapidement que lors des mobilisations des Gilets jaunes.

Dans la rédaction de BFMTV[205], des consignes officielles interdisent aux journalistes le terme « violences policières »[206], « politiquement connoté », et préconisent des éléments de langage du type « dérapages » (utilisée notamment au sujet de la Brigade de répression de l'action violente motorisée, brigade de policiers à moto accablée notamment par un enregistrement[207]) ou « accusations de violences policières ».

Références

  1. Didier Blanchet, « Retraites : retour sur trente ans de débats et de réformes », Cairn.info dans la Revue d'histoire de la protection sociale, vol. N°13, no 1,‎ , p. 87 (ISSN 1969-9123 et 2491-3049, DOI 10.3917/rhps.013.0087, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Retraites : depuis 30 ans, en moyenne, une réforme tous les 4 ans », sur iFRAP, (consulté le ).
  3. Michael Zemmour, « Bientôt, la retraite à 70 ans ? » Accès limité, sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  4. « Réforme des retraites : les réserves des économistes », sur La Tribune, (consulté le ).
  5. « Réforme des retraites : une large mobilisation est lancée, première union syndicale depuis 12 ans », sur L'Obs, (consulté le ).
  6. Robin Verner, « Retraites: 72% des Français contre la réforme, une opposition en nette hausse », sur BFM Business, (consulté le ).
  7. « Retraites: certaines organisations patronales réservées sur la réforme », sur BFM Business (consulté le ).
  8. « Les LR vont-ils finir par lâcher le gouvernement sur les retraites ? », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  9. « Réforme des retraites : dans la majorité aussi, le texte fait grincer », sur TF1 Info, (consulté le ).
  10. Nice-Matin avec l'AFP, « Qu'est-ce que l'article 47-1, la nouvelle arme du gouvernement pour faire passer la réforme des retraites? - Nice-Matin », sur nicematin.com, Nice-Matin, (consulté le ).
  11. « Le Sénat adopte la réforme des retraites avant une semaine décisive », sur France 24, (consulté le ).
  12. « Réforme des retraites : la commission mixte paritaire s'accorde sur une version commune du texte, qui sera soumis jeudi au Parlement », sur Franceinfo, (consulté le ).
  13. « Retraites : le Sénat adopte les conclusions de la CMP, avant un retour périlleux du texte devant les députés », sur Public Senat, (consulté le ).
  14. Flavien Groyer et Géraldine Houdayer, « Réforme des retraites : le gouvernement utilise l'article 49.3 pour faire passer le texte à l'Assemblée », sur France Bleu, (consulté le ).
  15. « Réforme des retraites (PLFRSS pour 2023) : rejet de deux motions de censure et adoption du texte (lecture CMP) », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  16. « La décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. AFP, « Réforme des retraites : 806 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur, 1,5 million selon la CGT », sur laprovence.com, La Provence, (consulté le ).
  18. Arthur Berdah, Loris Boichot, Pierre Maurer et Laura Andrieu, « Confinement, report des municipales… Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron sur le coronavirus », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  19. Luc Peillon, « Retraites: les projections de déficits ont-elles été artificiellement exagérées? », sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  20. « Projet de loi retraites : : Le déficit est-il artificiellement gonflé pour justifier la réforme ? », sur nosservicespublics.fr, (consulté le ).
  21. Valérie Mazuir et Élisabeth Beyeklian, « Réformer les retraites, un feuilleton de la présidence Macron », sur Les Échos, .
  22. Emilie Jehanno, « Présidentielle 2022 : Retraites, RSA… Emmanuel Macron a-t-il copié le programme de Valérie Pécresse, comme le dénonce la candidate ? », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  23. « Vœux 2023: Emmanuel Macron annonce la réforme des retraites qui « s'appliquera dès la fin de l'été » », sur La Tribune, 2022-12-31cet21:21:00+0100 (consulté le ).
  24. Thibaut Nadal, « Réforme des retraites : Élisabeth Borne assure que « l'âge de 65 ans n'est pas un totem » », sur Le Journal du Dimanche, .
  25. Paul Ackermann, « Les détails (et le petit bonus) de la réforme des retraites présentée par le gouvernement français », Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
  26. « Décryptage. Décote, surcote, taux plein : notre petit lexique pour déchiffrer la réforme des retraites », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
  27. « Réforme des retraites : ce qui va changer si vous êtes né en 1965 ou en 1966 », sur MoneyVox Actu (consulté le ).
  28. Les décodeurs (photogr. Cyril BITTON), « Les questions pour comprendre la réforme des retraites : petites pensions, carrières longues et impact pour les femmes », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  29. « Réforme des retraites : les annonces de la Première ministre », sur Service public (consulté le ).
  30. « Age de départ en retraite, régimes spéciaux, pension minimum… On a répondu à vos questions sur la réforme du gouvernement », sur France Info, (consulté le ).
  31. « Quelle retraite pour les travailleurs handicapés en 2023 ? », sur sante.journaldesfemmes.fr, (consulté le ).
  32. Ronan Tésorière, « Réforme des retraites : ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans partiront à 63 ans, affirme Élisabeth Borne », sur Le Parisien, (consulté le ).
  33. « Carrières longues, index seniors, petites retraites… l’exécutif détaille sa réforme des retraites », sur Public Sénat, (consulté le ).
  34. Ronan Tésorière, « Réforme des retraites : 58, 60, 62 ans… voici le dispositif prévu pour les carrières longues », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  35. Joséphine Pelois CCM Benchmark, « Réforme des retraites : le débat s'ouvre à l'Assemblée nationale avant la 3e journée de mobilisation », sur emploi.lefigaro.fr, (consulté le ).
  36. « Sous la pression de LR, Borne fait une concession sur les carrières longues », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  37. « VRAI OU FAUX. Réforme des retraites : ceux qui ont travaillé entre 20 et 21 ans pourront-ils vraiment partir à la retraite à 63 ans ? », .
  38. « Retraites : l'allongement de la durée de cotisations va être accélérée », sur TF1 Info, (consulté le ).
  39. « Retraites : au fait, qu'est-ce que la réforme Touraine que le gouvernement souhaiterait accélérer ? », sur L'Express, (consulté le ).
  40. « Retraites et carrières longues : l'exécutif sur la défensive », sur Les Échos, (consulté le ).
  41. « Compte professionnel de prévention (C2P) », sur entreprendre.service-public.fr (consulté le ).
  42. « Réforme des retraites et pénibilité : ce qui change pour le compte professionnel de prévention », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  43. « Réforme des retraites : comment la pénibilité sera prise en compte », sur Franceinfo, (consulté le ).
  44. « Pénibilité: ce qui va changer avec la réforme des retraites », sur l'Opinion (consulté le ).
  45. Sarah Asali, « Réforme des retraites : les départs anticipés pour pénibilité facilités », sur Capital.fr, (consulté le ).
  46. Jérémy Bruno, « Le gouvernement veut dédier 1 milliard d'euros à la prévention de l'usure professionnelle », sur BFM TV, (consulté le ).
  47. « Réforme des retraites : ce que cela va changer pour la pénibilité au travail », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  48. « Retraites : ces métiers seront épargnés par la réforme du gouvernement », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  49. « Fin du régime spécial de la RATP : en 2026, la compensation de l’État devra être « de 1,2 milliard d’euros » », sur publicsenat.fr, (consulté le ).
  50. Marius Bocquet, « Âge de départ, carrières longues… Ce qu'il faut retenir de la réforme des retraites voulue par le gouvernement », sur BFM TV, (consulté le ).
  51. Mireille Weinberg, « Retraites : pas 1 mais… 8 âges légaux de départ ! », sur Capital.fr, (consulté le ).
  52. Adeline Lorence, « Retraite : le régime très spécial de l’Opéra de Paris » Accès limité, sur Capital, (consulté le ).
  53. Elsa de La Roche Saint-André, « Réforme des retraites : pourquoi certains régimes spéciaux sont-ils supprimés, et d’autres préservés ? » Accès libre, sur Libération, (consulté le ).
  54. Hugo Palacin, « Charles de Courson sur les retraites : « Pourquoi maintiendrait-on le régime spécial des parlementaires ? » » Accès libre, sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  55. « Réforme des retraites : qu’est-ce que l’« index seniors » que veut mettre en place le gouvernement ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  56. « Réforme des retraites et taux d’emploi des seniors : état des lieux en quatre infographies », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  57. « Réforme des retraites : qu'est ce que "l'index seniors", qui sera obligatoire pour certaines entreprises ? », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  58. « Le Medef salue la réforme des retraites mais s’oppose à l’index seniors », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  59. « Index senior : la sanction pourrait aller jusqu'à 1% de la masse salariale », sur La Tribune, 2023-02-04cet11:45:00+0100 (consulté le ).
  60. « Réforme des retraites : qui sera concerné par la pension minimale de 1200 euros par mois ? », sur Le Figaro, (consulté le ).
  61. « Retraite: la pension minimum revalorisée pour tous les retraités, futurs et actuels », sur BFM Business (consulté le ).
  62. « Réforme des retraites : qui sera concerné par la pension minimum de 1 200 euros ? », sur Public Sénat, (consulté le ).
  63. « Interview de M. Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion, à CNews le 23 janvier 2023, sur la mobilisation contre la réforme des retraites qui s'est tenue le 19 janvier. », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  64. Luc Peillon, « Réforme des retraites : quand Véran, Schiappa ou Le Maire promettaient une «pension minimale» de 1 200 euros », sur Libération (consulté le ).
  65. « Retraites : quel est le coût des concessions faites par le gouvernement aux Républicains ? », sur Public Sénat, (consulté le ).
  66. « Débat entre Michaël Zemmour et Anne-Sophie Alsif autour de la réforme des retraites », sur France Inter, (consulté le )
  67. Maurice Midena, « Retraites : le mensonge des 1 200 euros, et l'épiphanie matinalière », sur Arrêt sur images, (consulté le ).
  68. « L’édito de Patrick Cohen - Retraite minimum à 1200 euros : une fausse promesse », sur France 5, (consulté le ).
  69. « Réforme des retraites : cinq choses à savoir sur la pension de 1200 euros garantis », sur TF1 Info, (consulté le ).
  70. Juliette Geay, « De la promesse de campagne aux dernières volte-face : itinéraire de la retraite minimum à 1.200€ », sur France Inter, (consulté le ).
  71. Nicolas Demorand et Léa Salamé, « Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion est l'invité du Grand Entretien de 8h20. Il revient sur la réforme des retraites, examinée jusqu'à la fin de la semaine à l'Assemblée Nationale. », sur France Inter, (consulté le ).
  72. « Réforme des retraites : "40 000 personnes de plus chaque année passeront le cap des 85 % du Smic", assure Olivier Dussopt », sur France Info, (consulté le ).
  73. « Réforme des retraites : un député socialiste conteste les chiffres d'Olivier Dussopt sur la pension minimum de 1 200 euros », sur France Info, (consulté le ).
  74. « Retraite à 1 200 euros : Dussopt revoit sa copie… et ses chiffres », sur Le Point, .
  75. Stéphane Ortega, « Pension minimale et fausse promesse : pourquoi un retraité sur quatre restera en dessous des 1200 euros », sur Basta, .
  76. Julie Lescarmontier, « Réforme des retraites : le gouvernement peut-il recourir à l’article 47-1 ? », sur Ouest-France, .
  77. « « Faire passer la réforme des retraites par la voie d’un projet de loi de finances rectificatif de la Sécurité sociale est plus qu’un détail technique » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  78. « Affaires en instance | Conseil constitutionnel », sur conseil-constitutionnel.fr (consulté le ).
  79. Simon Barbarit, « Réforme des retraites : le spectre d’une censure totale du texte par le Conseil constitutionnel », sur Public Sénat, (consulté le ).
  80. Grégoire Normand, « Retraites : l'économiste Patrick Artus dézingue la réforme du gouvernement », sur La Tribune, .
  81. « Réforme des retraites : faire contribuer les retraités, le grand tabou », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  82. « Réforme des retraites : les réserves des économistes », sur La Tribune, (consulté le ).
  83. Jean-Marc Petit, « Réforme des retraites : «nécessaire» ou «injuste» ? L’avis de deux économistes », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  84. Etienne Baldit, « Retraites : le président du COR tombe à bras raccourcis sur la com du gouvernement », sur Libération, .
  85. « Chômage, handicap, maladie : les coûts oubliés de la réforme des retraites », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  86. « VRAI OU FAUX. Réforme des retraites : un quart des travailleurs les plus pauvres meurent-ils vraiment avant l'âge de 62 ans ? », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  87. Savinien de Rivet et Alice Clair, « A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts », sur Libération (consulté le ).
  88. « Réforme des retraites : les femmes sont-elles les grandes perdantes du projet du gouvernement ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  89. « Reforme des retraites : pourquoi de nombreuses femmes seront perdantes », sur La Tribune, 2023-01-23cet16:31:00+0100 (consulté le ).
  90. Terriennes et Isabelle Mourgere, « Réforme des retraites en France : les femmes, éternelles laissées pour compte », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  91. Céline Bessière, sociologue : «A terme, l’appauvrissement des femmes âgées est écrit», liberation.fr, 8 mars 2023, propos recueillis par Cécile Daumas et Johanna Luyssen.
  92. « Réforme des retraites en France : les femmes, éternelles laissées pour compte », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  93. « Macron et « ses » éditocrates : comment ils manipulent l'opinion », sur lemediatv.fr (consulté le ).
  94. Pauline Bock, « Retraites : Macron ne « reculera » pas… mais c'est « off » bien entendu », sur Arrêt sur images (consulté le ).
  95. Maxime Friot et Pauline Perrenot, « Polémiques autour du déjeuner présidentiel : l'impossible autocritique », sur Acrimed, (consulté le ).
  96. Pauline Perrenot, « Retraites : LCI pulvérise le pluralisme », sur Acrimed, (consulté le ).
  97. « « Les Informés » de France Info : la réforme des retraites sous l'angle droite », sur Alternatives Économiques, .
  98. Loris Guémart, « Retraites : la rédaction du "Parisien" dénonce ses Unes pro-réforme », sur Arrêt sur images, .
  99. « Ces journalistes de France Télévisions dénoncent le « mauvais traitement » de la réforme des retraites dans leurs JT », sur Le HuffPost, .
  100. Sarah Brethes, Marine Turchi, « Mouvement social et violences policières : des journalistes s’indignent des consignes de leur direction », sur Mediapart, .
  101. « Retraites. Celui qui a porté la réforme en Suède invite Macron à ne pas reproduire les mêmes erreurs », sur Ouest-France, (consulté le ).
  102. « L’homme qui a réformé le système de retraite suédois alerte Emmanuel Macron », sur Le Point, (consulté le ).
  103. Aude Mazoue, « Fin des débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée : et maintenant ? », sur France 24, (consulté le ).
  104. « Réforme des retraites : l’Assemblée vote l’article premier portant sur la fin des régimes spéciaux », Le Monde, (consulté le ).
  105. Mariama Darame et Jérémie Lamothe, « Réforme des retraites : la sanction contre Thomas Portes clôt une semaine chaotique à l’Assemblée nationale », Le Monde, (consulté le ).
  106. « Réforme des retraites : après une journée électrique, la Nupes retire un millier d'amendements pour accélérer les débats », Le Monde, (consulté le ).
  107. « Réforme des retraites : les syndicats dénoncent « la stratégie d’obstruction de LFI » et « la procédure retenue » par l’exécutif », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  108. Sarah Mansoura, « Retraites : les députés rejettent l'article sur l'index seniors, premier revers de l'exécutif à l'Assemblée », sur France Bleu, (consulté le ).
  109. Victoria Koussa, « Réforme des retraites : la Nupes décide de retirer 90% de ses amendements jusqu'à l'article 7 », sur France Info, (consulté le ).
  110. Le Point avec l'AFP, « Retraites : Marine Le Pen annonce avoir déposé une motion de censure », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  111. « Réforme des retraites : La motion de censure du RN largement rejetée par l'Assemblée nationale », sur BFM TV, (consulté le ).
  112. « Réforme des retraites : la motion de censure du RN largement rejetée », sur RTL, (consulté le ).
  113. Hadrien Mathoux, « Mélenchon attaque les communistes : les dessous de la « bataille de l'article 7 » », sur Marianne, (consulté le ).
  114. Sophie Cazaux, « "Avançons!": Une députée Renaissance demande à la Nupes de retirer ses amendements sur les retraites », sur BFM TV, (consulté le ).
  115. Florent LE DU, « Retraites. Pourquoi y-a-t-il divergence au sein de la Nupes sur le retrait des amendements ? », sur L'Humanité, (consulté le ).
  116. « Retraites : Mélenchon juge « incompréhensible » la stratégie du PCF sur les retraits d’amendements », sur L'Obs, (consulté le ).
  117. Victoria Koussa, « Réforme des retraites : la Nupes décide de retirer 90% de ses amendements jusqu'à l'article 7 », sur France Info, (consulté le ).
  118. Jacques Paugam, « Retraites : les nouvelles demandes de LR », sur Les Échos, (consulté le ).
  119. Damien Renoulet, « Les Républicains : Eric Ciotti démet Pradié de son poste de numéro 2 », sur RTL, (consulté le ).
  120. Le Monde avec l'AFP, « Réforme des retraites : environ 20 000 amendements déposés à l’Assemblée, dont plus de la moitié par le groupe LFI », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  121. Ouest-France avec l'AFP, « Retraites. Carrières longues : Horizons dépose un amendement réclamant 43 ans de cotisation maximum », sur ouest-france.Fr, Ouest-France, (consulté le ).
  122. Dinah Cohen, « «Ils ont été inexistants» : la Nupes s'agace de voir le RN désigné comme premier opposant à la réforme des retraites », sur Le Figaro, (consulté le ).
  123. Nada Abou El Amaim, « Retraites. Au Sénat, la gauche s’apprête à faire front », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).
  124. « France/Retraites: Le Sénat adopte l'article 1 sur la fin des "régimes spéciaux" », sur Challenges, (consulté le ).
  125. « Réforme des retraites : le Sénat accélère les débats, la gauche quitte l'hémicycle », sur actu.fr (consulté le ).
  126. « Réforme des retraites : l’article 7 actant le report de l’âge de départ à 64 ans adopté par le Sénat », sur Le Parisien, (consulté le ).
  127. « Réforme des retraites: Le gouvernement dégaine l'article 44.3 au Sénat pour accélérer la procédure », sur lindependant.fr (consulté le ).
  128. Aurélien Soucheyre, « Retraites. Le gouvernement fait ce qu’il veut du texte de loi », sur humanite.fr, L'Humanité, .
  129. Alexandre Bozio, « Retraites : Véran assure que le gouvernement est « à l’écoute des sénateurs LR » pour « modifier » le texte », sur lejdd.fr, Le Journal du Dimanche, .
  130. « Retraites : les sénateurs de gauche dénoncent « l’ingérence » de Jean-Luc Mélenchon », sur public.fr, .
  131. « Retraites : Elisabeth Borne annonce un 49.3 sous les huées », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  132. « Motion de censure : le gouvernement sauvé à neuf voix près », sur Franceinfo, (consulté le ).
  133. « Réforme des retraites : les syndicats appellent à manifester le 19 janvier et promettent « une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  134. « Retraites : satisfait de la réforme, le patronat opposé à la mise en place d’un « index senior » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  135. Marine Derquenne, « Réforme des retraites : Ensemble, RN, Nupes, LR… qui propose quoi ? », sur rtl.fr, RTL, (consulté le ).
  136. « La France Insoumise organisera une «marche pour nos retraites» le 21 janvier à Paris », sur Le Figaro, (consulté le )..
  137. « La NUPES dépose une motion référendaire contre la réforme des retraites », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  138. Caroline Vigoureux, « Motion référendaire sur les retraites: le RN tire le gros lot », sur L'Opinion, (consulté le ).
  139. Aurélie LOEK, « Retraites : syndicats, alliés de la Nupes… Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis sous le feu des critiques », sur tf1info.fr, TF1 Info, (consulté le ).
  140. « RN et Nupes, la lutte pour le leadership de l’opposition sur les retraites », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  141. Florent Le Du, « RN : la haine antisyndicale prend le dessus », sur L'Humanité,
  142. « Réforme des retraites : Les Républicains qualifient de « succès » leur échange avec Élisabeth Borne », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  143. Chez Pol, « Retraites : face aux réticences de LR et de la majorité, le ministre Riester est «à la rue» », sur Libération (consulté le ).
  144. « Réforme des retraites : l'ex-ministre macroniste Barbara Pompili ne votera pas le texte en l'état », sur Le Figaro, (consulté le ).
  145. Gildas Menguy, « Le député de la Mayenne, Yannick Favennec (Horizons) ne votera pas "en l'état" la réforme des retraites », sur France Bleu, (consulté le ).
  146. Marion Chevalet, « Réforme des retraites : "Si ça n'évolue pas, je ne voterai pas cette loi" prévient le député de la majorité Patrick Vignal », sur France Régions 3 avec l'AFP, (consulté le ).
  147. « Bruno Fuchs (Modem) "pas certain" de voter la réforme des retraites avec un âge de départ à 65 ans », sur BFM TV (consulté le ).
  148. « Réforme des retraites : "On est sur une poudrière sociale, il ne faut pas que ce texte soit la mèche qui l'allume", avertit un député du MoDem », sur France Info, (consulté le ).
  149. « Réforme des retraites : des députés macronistes veulent revenir sur les 35 heures », sur Le Figaro, .
  150. « Retraites: les députés Renaissance qui ne voteront pas la réforme seront exclus du groupe », sur BFMTV,
  151. Richard Flurin et Dinah Cohen, « Retraites : le ministre Franck Riester admet que les femmes seront «un peu pénalisées» par la réforme », sur Le Figaro, (consulté le ).
  152. Le Parisien avec l'AFP, « Retraites : Franck Riester admet que les femmes seront «un peu pénalisées» par la réforme », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  153. « Réforme des retraites : ce que contiennent les amendements des députés de la majorité pour "améliorer" le texte du gouvernement », sur France Info, (consulté le ).
  154. « Réforme des retraites : "Ce n'est plus négociable", Elisabeth Borne inflexible sur l'âge de départ », sur Midi libre, (consulté le ).
  155. Maxence D'Aversa, « Retraites : les Français rejettent massivement le projet de Macron », sur Challenges, .
  156. « Près de 6 Français sur 10 opposés à la réforme des retraites annoncée par Élisabeth Borne », sur Elabe, (consulté le ).
  157. « Opposition générale à la réforme des retraites », sur L'Humanité, .
  158. « Retraites : 64% des Français se disent opposés à la réforme et le soutien à la mobilisation bondit », sur France Info, (consulté le ).
  159. Retraites : les caisses de grève battent des records, lejdd.fr, 25 mars 2023, par Emmanuelle Souffi
  160. « Retraites : les syndicats et la gauche appellent à une journée de grève le 19 janvier », sur Le Parisien avec l'AFP, (consulté le ).
  161. « Grève du 19 janvier : Dussopt reconnaît une mobilisation « importante » ; les syndicats donnent rendez-vous le 31 janvier », sur Le Monde, (consulté le ).
  162. « Après un troisième jour de manifestation contre la réforme des retraites, le gouvernement est-il isolé ? », sur France Culture, (consulté le ).
  163. Mathieu Lehot-Couette, « Manifestation contre la réforme des retraites : visualisez l'ampleur de la première journée de mobilisation par rapport aux précédents mouvements », sur France Info, (consulté le ).
  164. France Info avec AFP, « Grève contre la réforme des retraites : la police recense 1,27 million de manifestants, les syndicats plus de 2,5 millions », sur France Info, (consulté le ).
  165. « Grève du 7 février contre la réforme des retraites : mobilisation en baisse, l’intersyndicale veut intensifier la contestation samedi 11 février », sur Le Monde, (consulté le ).
  166. « Manifestations du 11 février, en direct : entre 963 000 et 2,5 millions de personnes ont manifesté samedi en France », sur Le Monde, (consulté le ).
  167. Retraites : « On passe à la vitesse supérieure », annonce Philippe Martinez au JDD, lejdd.fr, 4 mars 2023, propos recueillis par Emmanuelle Souffi et Nina Jackowski.
  168. « Réforme des retraites : l’examen de l’article 7 reste incertain à l’Assemblée malgré le retrait de plus de 1 000 amendements par « les insoumis » jeudi », sur Le Monde, (consulté le ).
  169. « https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1633131304471371776 », sur Twitter (consulté le ).
  170. Hugues Garnier, « Grève du 7 mars: 3,5 millions de manifestants selon la CGT, 1,28 million d'après le ministère de l'Intérieur », sur BFM TV, (consulté le ).
  171. « "Ce que les Français attendaient": Borne assure avoir "construit des compromis sur des textes utiles" », sur BFMTV (consulté le ).
  172. « Réforme des retraites : «Je ne renoncerai pas à convaincre», affirme Élisabeth Borne », sur CNews (consulté le ).
  173. « Réforme des retraites : "Tant que la loi n'est pas promulguée, la mobilisation reste possible", assure la CFDT », sur Franceinfo, (consulté le ).
  174. « Retraites : le point sur les mobilisations en France du samedi 25 mars », sur Le Figaro, (consulté le ).
  175. « Retraites. Des tensions éclatent à Caen après la manifestation de ce samedi », sur actu.fr (consulté le ).
  176. Libération, « Réforme des retraites, 26 mars : Borne fait le coup « de l’apaisement » avec les syndicats, l’enquête avance à Bordeaux… », sur Libération (consulté le ).
  177. https://www.ouest-france.fr/economie/retraites/direct-reforme-des-retraites-plusieurs-rassemblements-organises-en-france-ce-samedi-494a325c-cae2-11ed-81cb-c0d16ea3f213.
  178. Le Parisien, « Retraites : l’Élysée condamne une « violence désinhibée » en marge des manifestations », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  179. « EN DIRECT - Sur LCI, Mélenchon demande une "remise à plat" de la réforme de retraites », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  180. « Retraites : les cheminots promettent une "journée noire" de la SNCF, ce mardi » (consulté le ).
  181. https://www.20minutes.fr/politique/4031595-20230406-manifestation-6-avril-foix-casse-nouvelle-deputee-ps-ariege-insultee-cortege.
  182. https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reportage-reforme-des-retraites-a-guichen-pres-de-rennes-une-premiere-manifestation-sans-casseurs-ni-lacrymos_5756318.html
  183. https://www.leregional.fr/salon-de-provence-nouvelle-manifestation-contre-la-reforme-des-retraites-ce-samedi-a-10h/.
  184. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/reforme-des-retraites-une-manifestation-a-la-baule-ce-samedi-d3774142-d55d-11ed-a9f4-2c4af34a751f.
  185. https://www.leparisien.fr/economie/retraites/retraites-lintersyndicale-appelle-a-une-12e-journee-daction-le-13-avril-06-04-2023-5BVCOVNGG5D6FFX7NBQQTIFJVA.php.
  186. sur ouest france.fr
  187. sur 20minutes.fr
  188. « Réforme des retraites: des députés portent plainte après des violences et des menaces », sur BFMTV (consulté le ).
  189. « Hauts-de-Seine : la permanence d'un sénateur cible d'un tag antisémite », sur actu.fr (consulté le ).
  190. « "Une lettre abominable" : Yaël Braun-Pivet sous le choc après avoir reçu des menaces antisémites », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  191. https://www.leparisien.fr/politique/retraites-de-nouveaux-courriers-de-menaces-envoyes-a-des-deputees-braun-pivet-depose-plainte-26-03-2023-2W332EIZAJFF3PQOEV7NHDJXVM.php
  192. https://www.cnews.fr/france/2023-04-29/assemblee-nationale-yael-braun-pivet-ciblee-par-une-lettre-de-menaces-antisemite
  193. Alexandre Horn, « Lettre de menaces visant Aurore Bergé et Marie Lebec : sur Twitter, l’emballement complotiste », sur Libération (consulté le ).
  194. « 🔴 Conspiracy News #12.2023 », sur Conspiracy Watch,‎ (consulté le ).
  195. « « Macron parle, la rue lui répond » : comment la mobilisation contre la réforme des retraites est-elle vue de l’étranger ? », sur L'Obs, (consulté le ).
  196. 20 Minutes avec AFP, « L’Iran condamne la « répression » des manifestations en France », sur 20minutes.fr, 20 minutes, (consulté le ).
  197. « Réforme des retraites: les médias russes se moquent de la France », sur RFI, (consulté le ).
  198. « Carte des casserolades du 17 avril à 20h ».
  199. « Allocution, casseroles, cortèges et feux de poubelles : retour sur la soirée du 17 avril à Paris », sur France 3 Paris Ile-de-France, (consulté le )
  200. « Journalisme de préfecture : quand les médias légitiment la répression », sur basta.media, .
  201. « Manifestations : alertes internationales face aux violences de la police en France », ACRIMED,
  202. Conseil de l'Europe, « Demonstrations in France: freedoms of expression and assembly must be protected against all forms of violence », sur Conseil de l'Europe, .
  203. Huffington Post, « Retraites : ces journalistes de France 3 dénoncent le « mauvais traitement » de la réforme dans leurs JT », sur Huffington Post, .
  204. « Réforme des retraites : quand la critique des médias vient des rédactions », sur ACRIMED, .
  205. « BFM, RTL, France Info: dernières nouvelles du journalisme de préfecture », sur Le media, .
  206. « Mouvement social et violences policières : des journalistes s’indignent des consignes de leur directions », sur mediapart, .
  207. « Enregistrement sonore: les policiers mis en cause formellement identifiés comme membres de la BRAV-M », sur mediapart, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.