Groupe Rassemblement national
Le groupe Rassemblement national (RN) est un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale française fondé en 2022.
Groupe Rassemblement national | |
Chambre | Assemblée nationale |
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Législature(s) | XVIe (Cinquième République) |
Fondation | |
Président délégué | Jean-Philippe Tanguy |
Vice-présidents | Bruno Bilde Alexandre Loubet Caroline Colombier Caroline Parmentier Yoann Gillet Laurent Jacobelli |
Porte-paroles | Thomas Ménagé Laure Lavalette Franck Allisio |
Partis membres | Rassemblement national L'Avenir français |
Présidente | Marine Le Pen (députée du Pas-de-Calais) |
Secrétaire général | Renaud Labaye |
Représentation | 88 / 577 |
Positionnement | Extrême droite |
Site Web | deputes-rn.fr |
Il est présidé par Marine Le Pen depuis le .
Fondation
Le groupe parlementaire est constitué au début de la XVIe législature après le succès du parti lors des élections législatives de 2022 et l'élection de 89 députés investis par le Rassemblement national. On trouve parmi ces députés une membre de la Ligue du Sud.
C'est la seconde fois que le parti constitue un groupe parlementaire, la première fois étant en 1986 après des élections utilisant le scrutin proportionnel.
Direction
Présidente
Présidente | Parti | Début | Fin | Circonscription | |
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Marine Le Pen | RN | en cours | 11e circonscription du Pas-de-Calais | ||
Président délégué
Présidente | Parti | Début | Fin | Circonscription | |
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Jean-Philippe Tanguy | RN | 6 juillet 2022 | en cours | 4e circonscription de la Somme |
Vice-présidents
Vice-présidents | Parti | Début | Fin | Circonscription | |
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Bruno Bilde | RN | 6 juillet 2022 | en cours | 12e circonscription du Pas-de-Calais | |
Alexandre Loubet | 7e circonscription de la Moselle | ||||
Caroline Colombier | 3e circonscription de la Charente | ||||
Caroline Parmentier | 9e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Yoann Gillet | 1re circonscription du Gard | ||||
Laurent Jacobelli | 8e circonscription de la Moselle |
Porte-paroles
Porte-paroles | Parti | Début | Fin | Circonscription | |
---|---|---|---|---|---|
Thomas Ménagé | RN | 6 juillet 2022 | en cours | 4e circonscription du Loiret | |
Laure Lavalette | 2e circonscription du Var | ||||
Franck Allisio | 12e circonscription des Bouches-du-Rhône |
Secrétaire général
Le secrétaire général est Renaud Labaye[1].
Composition
Liste des membres
Répartition partisane
Statut | Parti | Nombre | |
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Membres | Rassemblement national | 87 | |
EXD | 1 | ||
Total | 88 |
Anciens membres
Député | Parti | Circonscription | Observation | |
---|---|---|---|---|
Anne-Sophie Frigout | RN | Marne, 2e | Défaite lors d’une élection partielle | |
Joris Hébrard | Vaucluse, 1re | Élu maire du Pontet |
Actions
Le groupe est représenté au bureau de l'Assemblée avec deux vice-présidents : Sébastien Chenu et Hélène Laporte[2].
Leur première action lors de la XVIe législature est de réclamer une commission d'enquête sur les causes de l'inflation, une mesure également réclamée par Michel-Édouard Leclerc[3].
Le groupe RN a présenté en un an 6 143 amendements, dont 123 ont été adoptés. Alors qu’il forme le deuxième groupe parlementaire de l’Assemblée, le RN n’est que quatrième par le nombre d’interventions en commission[4].
Relations avec le gouvernement et les autres groupes
Soucieux de se poser en « parti de gouvernement », le RN entend se placer dans une « opposition ferme mais constructive ». Il a ainsi voté, dès les premières semaines de la mandature, régulièrement dans le sens du gouvernement, en particulier sur les questions économiques : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance audiovisuelle, etc[5]. Lors de l’examen de la réforme de l’assurance-chômage, les députés du RN votent, avec les LR, des amendements-clés et proposent de réduire les droits des travailleurs étrangers[6].
Après une année de mandature, le RN apparait comme une « opposition à deux visages » selon France Info, votant régulièrement en faveur des textes-clés présentés par le gouvernement. Sur les quatorze principales réformes du gouvernement, les députés du groupe RN ont voté, en moyenne, à 42 % pour et à 22 % contre (le reste correspondant aux abstentions et non-participations). Il constitue ainsi le deuxième groupe d'opposition le plus proche du gouvernement, après le groupe LR[7]. Ce dernier est celui dont le RN est le plus proche. Tous deux ont voté dans le même sens dans 56 % des cas, selon le site Datan[4].
Niche parlementaire
Lors de la niche parlementaire du groupe, Marine Le Pen annonce reprendre une proposition de loi votée au Sénat en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, créant une aide d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Elle annonce également reproposer le texte de Caroline Fiat, députée LFI sur la réintégration des soignants non-vaccinés. Elle a d'ailleurs été nommée rapporteure du texte avant de le retirer le lendemain. Le groupe a également proposé ses propres textes notamment sur l’instauration de la proportionnelle à toutes les élections rapporté par Bruno Bilde, le port de l’uniforme à l’école porté par Roger Chudeau, la hausse des salaires de 10 % présenté par Jean-Philippe Tanguy, la suppression des ZFE ou encore la réforme de la taxe des ordures ménagères que porte Sébastien Chenu[8]. Finalement, le texte de la sénatrice Valérie Létard sur les violences conjugales sera examiné au titre de la « semaine de l’Assemblée » une semaine après la niche RN[9] - [10].
Constitutionalisation de l'IVG
Après s'être d'abord opposé à l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, le groupe propose la constitutionalisation de la loi Veil sur l'IVG[11]. Finalement, 38 députés RN votent l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution proposée par la NUPES[12].
Réforme des retraites
Opposé au projet de réforme des retraites, le RN a déposé une motion référendaire qui a été débattue à l'Assemblée nationale le [13]. Le RN a déposé une motion de censure afin de tenter de faire démissionner le gouvernement[14]. Lors du vote le , la motion a été rejetée ; elle a obtenu 89 voix favorables, soit l'intégralité des suffrages des 88 députés RN plus celui de Nicolas Dupont-Aignan[14].
Polémique sur Grégoire de Fournas
Lors des questions au gouvernement du 2 novembre 2022, le député Grégoire de Fournas crie « Qu'il retourne en Afrique » au moment où le député Carlos Martens Bilongo questionne le gouvernement au sujet du bateau Océan Viking en attente de pouvoir débarquer ses passagers dans un port. Ces propos jugés racistes suscitent une réaction très forte de tous les autres partis, le groupe RN faisant de son côté corps autour du député pour s'opposer à la demande qu'il quitte l'hémicycle, arguant le fait que le député évoquait le sort du bateau. A la suite de cet événement, le député De Fournas est exclu du parlement pour 15 jours et son indemnité parlementaire est diminuée de moitié pour deux mois[15].
Organisation
En , L'Express dénombre 144 collaborateurs parlementaires de députés du groupe RN, essentiellement issus des militants locaux du parti, ce qui illustre, selon l'hebdomadaire, « la difficulté du parti à recruter en dehors de sa zone de confort ». L'Express identifie également « des profils radicaux » et « une dizaine de transfuges - venus pour l'essentiel du parti Les Républicains »[16].
Notes et références
- Camille Vigogne Le Coat, « Renaud Labaye, le "catho tradi mili" qui commande les députés RN », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Pierre Maurer, « Assemblée nationale : le Rassemblement national obtient deux vice-présidents, la gauche s’insurge », sur leparisien.fr, (consulté le )
- P.S. et AFP, « Inflation: le RN demande une enquête parlementaire », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- « Le vrai bilan du RN à l'Assemblée nationale », sur lejdd.fr,
- Benjamin König, « À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux », sur L'Humanité, .
- Clément Guillou, « Assurance-chômage : discret, le Rassemblement national défend tout de même sa préférence nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Soutien des LR, double jeu du RN, abstention des socialistes… Comment les députés des oppositions votent sur les textes phares du gouvernement », sur Franceinfo,
- « Marine Le Pen dévoile le contenu de la première niche parlementaire du RN », sur bfmtv.com, (consulté le )
- Simon Barbarit, « Violences faites aux femmes : le texte de Valérie Létard examiné en janvier à l’Assemblée, sous la pression du RN », sur publicsenat.fr, (consulté le )
- Clément Guillou, « Le Rassemblement national pose des pièges dans sa niche parlementaire, l’Assemblée réplique », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Clément Guillou, « Sur l’IVG, Marine Le Pen change de position et propose de constitutionnaliser la loi Veil », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Analyse du scrutin n° 629 Deuxième séance du 24/11/2022 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre Haddad, « Réforme des retraites : 5 questions sur les enjeux du vote de la motion référendaire du RN », sur rtl.fr, (consulté le ).
- « Réforme des retraites : la motion de censure du RN largement rejetée », sur rtl.fr, (consulté le ).
- Mariama Darame et Jérémie Lamothe, « A l’Assemblée nationale, la sanction prise contre le député RN Grégoire de Fournas fragilise la stratégie de normalisation du groupe d’extrême droite », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Camille Vigogne Le Coat, « Cathos, radicaux, pizzaiolo... Qui sont les 144 nouveaux collaborateurs RN à l'Assemblée ? », sur lexpress.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Groupe Front national – Rassemblement national (1986-1988)