Jean-Philippe Tanguy
Jean-Philippe Tanguy, né le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est un homme politique français.
Jean-Philippe Tanguy | |
Jean-Philippe Tanguy en 2022. | |
Fonctions | |
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Président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale | |
En fonction depuis le (11 mois et 26 jours) |
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Président | Marine Le Pen |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Député français | |
En fonction depuis le (1 an et 10 jours) |
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Élection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 4e de la Somme |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN |
Prédécesseur | Jean-Claude Leclabart |
Conseiller régional des Hauts-de-France | |
En fonction depuis le (2 ans) |
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Élection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Somme |
Président | Xavier Bertrand |
Groupe politique | RN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-sur-Mer (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | DLF (2012-2020) RN (depuis 2020) LAF (depuis 2021) |
Diplômé de | ESSEC IEP de Paris |
Profession | Cadre supérieur Chef de projet industriel |
D'abord cadre de Debout la France et proche collaborateur de Nicolas Dupont-Aignan, il rallie le Rassemblement national (RN) en 2020 et crée L'Avenir français. Candidat sur la liste RN de Sébastien Chenu, il est élu conseiller régional des Hauts-de-France lors des élections régionales de 2021. Il est directeur de campagne adjoint de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle de 2022, puis est élu député dans la 4e circonscription de la Somme lors des élections législatives qui suivent. Il est président délégué du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale.
Situation personnelle
Naissance et famille
Jean-Philippe Tanguy naît le à Boulogne-sur-Mer[1]. Sa mère est secrétaire et son père est gestionnaire de sites industriels[2].
Études et formation
Il étudie à l'École militaire de Saint-Cyr en abandonnant la formation au bout de quelques semaines. Il est diplômé de l’ESSEC et de Sciences Po Paris[3] - [4].
Dans le cadre de ses études, il rejoint Alstom pour une alternance et intègre le cabinet de Clara Gaymard. Il est critiqué après son passage à Alstom pour avoir conservé chez lui une clé USB que lui avait confiée Gaymard et s'autoproclame lanceur d'alertes[5].
Parcours politique
Engagement auprès de Nicolas Dupont-Aignan
Il s'engage auprès de Nicolas Dupont-Aignan après les élections législatives de 2012. Il devient son assistant parlementaire de 2012 à 2020[5]. Bras droit de ce dernier[6], il est la tête de liste de Debout la France aux élections régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie[3]. Durant l'élection présidentielle de 2017, il fait partie de l'équipe de campagne de Nicolas Dupont-Aignan. Il œuvre à son ralliement à Marine Le Pen durant l'entre-deux-tours[5] - [7]. Il est ensuite nommé directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan à la mairie d’Yerres (Essonne). Il est désigné 3e sur la liste DLF aux élections européennes de 2019[5]. Il quitte DLF en novembre 2020 pour rejoindre le RN[8].
Élections régionales de 2021
Au printemps 2021, il crée le parti L'Avenir français, composé d'ex-DLF, gravitant autour du RN. Lors des élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France, il rejoint les listes du candidat RN Sébastien Chenu[5]. Il est élu conseiller régional dans la Somme[9] - [10].
Élections présidentielle et législatives de 2022
Lors de l'élection présidentielle de 2022, il est le directeur de campagne adjoint de Marine Le Pen[11]. Lors des élections législatives qui suivent, il est candidat dans la quatrième circonscription de la Somme et arrive en tête au premier tour devant le député sortant Jean-Claude Leclabart, en obtenant 32,45 % des suffrages exprimés[12]. Il est élu député au second tour avec 54,59 % des voix[13].
Député de la Somme
En juin 2022, Jean-Philippe Tanguy est le candidat du groupe RN à la présidence de la commission des finances de l'Assemblée nationale[14]. Après avoir évoqué une présidence tournante entre les trois candidats non-NUPES (Charles de Courson du groupe LIOT, Véronique Louwagie du groupe LR et lui-même), il est battu par l'insoumis Éric Coquerel au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 11, après le retrait du candidat LIOT, Charles de Courson[15].
Il est nommé président délégué du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale. Dès les premières semaines de la mandature, il se fait remarquer par ses prises de parole exaltées qui en font l'une des figures du nouveau groupe[16] - [17].
Il tente, sans succès, de modifier le régime fiscal des journalistes, puis des élus locaux[18].
En , il devient président d'une commission d’enquête parlementaire tendant à lutter contre les formes d’ingérences étrangères à l’encontre des dirigeants politiques français, des États et des personnes privées[19].
Ligne politique
Lorsqu'il milite à Debout la France, il critique le Front national dont il juge qu'il exprime un gaullisme de façade, ainsi que sa ligne qu'il estime homophobe et faisant l'amalgame entre immigration et terrorisme[6] - [4].
En 2018, il participe à la marche des fiertés et s'exprime à ce sujet en disant être « fier de marcher tête haute et main dans main. Fier de m’engueuler avec ceux qui n’ont pas encore compris que notre bonheur honorait l’âme nationale »[4].
Précédemment critique des positions du FN concernant l'homosexualité et l'immigration, il estime à la suite de son ralliement au parti que Marine Le Pen est « la protectrice des Juifs et des homosexuels qui ne peuvent plus vivre dans certains quartiers »[4].
Lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, il pèse en faveur de l'assouplissement de la fiscalité sur l'héritage, de l'abandon de la retraite à 60 ans et de l'exonération de cotisations patronales jusqu’à 10 % d’augmentation salariale[20].
Il est favorable à la proposition de loi visant à constitutionnaliser l'interruption volontaire de grossesse, entrant ainsi en désaccord avec la frange catholique conservatrice du Rassemblement national[21].
Il estime qu'il « n'y a pas eu d'abus » des forces de police lors des manifestations contre la réforme des retraites de 2023 mais qu'il y a eu « beaucoup de violences » de la part des manifestants[22].
Un an après son élection à l'assemblée nationale, il a voté en faveur de 57 % des principaux textes présentés par le gouvernement, et contre dans 29 % des cas[23].
Références
- Le Point magazine, « Jean-Philippe Tanguy : Biographie et articles – Le Point », sur Le Point.fr (consulté le )
- « Jean-Philippe Tanguy », sur Le HuffPost (consulté le )
- « Régionales : qui sont les quatre "petits candidats" en Nord Pas-de-Calais / Picardie ? » , sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )
- Alain Auffray, « De Dupont-Aignan à Le Pen, Jean-Philippe Tanguy de mal en pitre », Franc-Tireur
- Victor Boiteau, « Jean-Philippe Tanguy, le visage du RN pour la commission des finances de l’Assemblée nationale » , sur Libération, (consulté le )
- Lou Fritel, « Jean-Philippe Tanguy, le visage de la normalisation du Rassemblement national ? », sur www.marianne.net,
- Lucie Delaporte, « Proches de Marine Le Pen, élus locaux, novices... Les nouveaux visages du RN à l’Assemblée nationale » , sur Mediapart, (consulté le )
- Tristan Berteloot, « Chez Dupont-Aignan, Tanguy quitte le foyer pour rejoindre Le Pen » , sur Libération, (consulté le )
- « TANGUY Jean-Philippe - Région Hauts-de-France », sur hautsdefrance.fr (consulté le )
- « Résultats des élections régionales 2021 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le )
- Robin D'Angelo, « Présidentielle : Jean-Philippe Tanguy, l'adjoint de la campagne de Marine Le Pen », sur lejdd.fr, .
- Olivier Bacquet, « LEGISLATIVES 2022. En tête dans la 4e circonscription de la Somme, le candidat RN Jean-Philippe Tanguy se dit "honoré mais humble" », sur actu.fr, .
- « Législatives dans la Somme : le RN Jean-Philippe Tanguy devient député de la 4e circonscription », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy candidat à la présidence de la Commission des finances », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Présidence de la Commission des Finances : une présidence tournante entre Louwagie/Tanguy/De Courson a été évoquée », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Charles-Edouard Ama Koffi, « Jean-Philippe Tanguy, le nouveau tribun du RN à l’Assemblée nationale » , Le Monde, (consulté le ).
- Géraldine Woessner, « « Passionné », « créatif », « roquet » : Jean-Philippe Tanguy, symbole du nouveau RN », Le Point, (consulté le ).
- Luc Peillon, « Le député RN Tanguy découvre dans «Libé» qu’il peut bénéficier d’une niche fiscale et tente de la faire supprimer à l’Assemblée », sur liberation.fr (consulté le )
- Stéphane Pair, « ENQUÊTE FRANCEINFO. Assemblée nationale : le Rassemblement national à la tête d’une commission "mains propres" très contestée », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- Clément Guillou, « L’Avenir français, la petite entreprise qui monte autour de Marine Le Pen », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Nicolas Massol, « RN : à l’Assemblée nationale, l’ombre des cathos de Versailles » , sur Libération, (consulté le )
- « Retraites: Jean-Philippe Tanguy estime qu'il "n'y a pas eu d'abus" des forces de l'ordre lors des manifestations », sur BFMTV
- « Soutien des LR, double jeu du RN, abstention des socialistes… Comment les députés des oppositions votent sur les textes phares du gouvernement », sur Franceinfo,
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- « Jean-Philippe Tanguy », sur rassemblementnational.fr