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Miguel Abensour

Miguel Abensour, né le [B 1] à Paris et mort dans la même ville le [B 2] - [1], est un philosophe français.

Miguel Abensour
Portrait de Miguel Abensour
Naissance
Décès
Nationalité
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
nouvel esprit utopique
démocratie insurgeante
Ĺ’uvres principales
La Démocratie contre l'État
Hannah Arendt contre la philosophie politique ?
Pour une philosophie politique critique
Utopiques (t. I Ă  IV)
Influencé par
A influencé

D'abord professeur de science politique Ă  Dijon puis Ă  l'universitĂ© de Reims, il enseigne ensuite la philosophie politique Ă  l'universitĂ© Paris VII-Denis-Diderot dont il devient professeur Ă©mĂ©rite. Fondateur de la collection Ă©ditoriale « Critique de la politique », prĂ©sident du Collège international de philosophie de Ă  , il est considĂ©rĂ© comme un penseur libertaire[B 3] - § 17_en_ligne),_Poirier_Ă©crit_:_«_Il_faut_[…]_pointer_dans_le_travail_de_M._Abensour_un_mouvement_de_mise_en_question_de_l'État,_fidèle_Ă _une_inspiration_et_Ă _une_sensibilitĂ©_libertaire_qui_parcourt_son_Ĺ“uvre_»_5-0">[B 4] - [B 5] - [B 6] - [Note 1].

Dans la seconde moitié du XXe siècle, Abensour œuvre au retour de la philosophie politique en France. Pour ce faire, il s'attache d'une part à penser la politique contre la sociologie politique et, d'autre part, à étudier des écrits et des faits politiques. Des écrits : attentif aux controverses sur le legs, l'histoire et l'historiographie de la Révolution française, il examine les contradictions des révolutionnaires et il commente leurs textes ; accompagnant la redécouverte de Karl Marx, notamment ses écrits de jeunesse, il entend démarquer la pensée de Marx de la pensée marxiste. Des faits : après l'advenu du régime nazi et la Shoah, après le fascisme italien et face au totalitarisme soviétique, il questionne la nature de ces régimes totalitaires où la domination se déploie, où la politique et le politique disparaissent ; quand nombre de chefs d'État ou de gouvernement se réclament de la démocratie libérale, il conserve et creuse la distinction entre le gouvernement représentatif et la démocratie, dont il traque les formes au cours de l'histoire.

Dans la même perspective critique, Abensour consacre des études à Theodor W. Adorno, Hannah Arendt ou Emmanuel Levinas (par exemple) ; il explore l'utopie et y trouve ce qu'il nomme un « nouvel esprit utopique » ; enfin, il élabore une conception de la démocratie qu'il nomme « démocratie insurgeante » : une société où une communauté d'égaux mettrait en place des formes institutionnelles qui, à la fois, promouvraient la liberté, l'égalité et la justice et qui, dans le même temps, préserveraient la pluralité là où il y a appartenance à une totalité ouverte.

Qu'il s'agisse de son travail d'édition, de son travail d'écriture ou de ses prises de position, Miguel Abensour réfléchit l'émancipation des dominés. Posée par Étienne de La Boétie[2], une question ne le quitte jamais et sert de fil conducteur à sa pensée : « pourquoi la majorité des dominés ne se révolte-t-elle pas[MA 3] ? » Par la suite, il repose cette « question politique par excellence et destinée à rester telle »[MA 4] avec les mots de Baruch Spinoza[3] : « pourquoi les hommes combattent-ils pour leur servitude comme si c’était pour leur salut[MA 4] ? »

Biographie

Enfance et adolescence

Né en de parents venus d'Algérie quelques mois avant la début de la Seconde Guerre mondiale, Miguel Abensour « dut vivre caché, sous l'Occupation, car son père était juif[B 8]. » Ses parents et lui-même quittent Paris et s'installent dans un village des Basses-Pyrénées[B 8] - [MA 5]. Revenant sur cette période de sa vie dans un long entretien mené par Michel Enaudeau, il déclare :

« Nous habitions un petit village et mes parents m'avaient indiqué les maisons où il ne fallait pas entrer et les personnes avec lesquelles il ne fallait pas parler. Sans doute est-ce extrêmement troublant pour un enfant de réaliser que le monde dans lequel il vit quotidiennement se divise en deux et inclut des lieux et des personnes dangereuses[MA 5]. »

Photographie de la ville d'Oran située en Algérie
Photographie de la ville d'Oran (Algérie), prise depuis la montagne Aïdour ().

Après la Seconde Guerre mondiale, son père travaille comme interprète d'allemand au procès de Nuremberg[MA 6]. Le philosophe rapporte cet autre épisode troublant de son enfance : « Vers l'âge de douze ans, j'ai fouillé dans sa bibliothèque et j'ai trouvé, mêlé aux actes du procès, un volume de photos s'y rattachant et portant sur les camps. Ce livre m'a introduit soudain à un univers insoupçonné qui défiait toute pensée. Je me souviens des photos de déportés dont les regards m'interpellaient comme s'ils arrivaient d'une autre planète ; je me souviens de monceaux, de véritables tas de lunettes de plusieurs mètres de haut, images sensibles des massacres de masse. Ces images ne m'ont jamais quitté[MA 6]. »

Abensour est aussi marqué par la période de la Guerre d'Algérie, « notamment cette idée que la torture était pratiquée couramment, même par des gens qui avaient fait de la résistance. Donc ça a été extrêmement troublant pour moi[4]. » En , il passe une partie de l'été à Oran : « Une atmosphère de haine généralisée y régnait. Toutes les communautés se détestaient les unes les autres. J'ai pu observer également les humiliations que subissaient chaque jour les Algériens de la part des colonisateurs français[MA 7]. »

Carrière universitaire

AgrĂ©gĂ© de sciences politiques, Abensour enseigne comme professeur de cette discipline Ă  Dijon§ 2_en_ligne_21-0">[B 9] dans les annĂ©es 1960§ 3_en_ligne_22-0">[B 10], puis il passe quelque temps au CNRS. Il obtient un doctorat en science politique après la soutenance en d'une thèse d'État dirigĂ©e d'abord par Charles Eisenmann puis par Gilles Deleuze«_Les_formes_de_l'utopie_socialiste-communiste._Essai_sur_le_communisme_critique_et_l'utopie_»_23-0">[B 11].

Dans les annĂ©es 1970, lorsqu'un diplĂ´me de troisième cycle en thĂ©orie politique est crĂ©Ă©, il est nommĂ© Ă  l'universitĂ© de Reims comme professeur de science politique[B 2]. Il y crĂ©e le Centre de philosophie politique[5], oĂą Claude Lefort et Pierre Clastres viennent exposer leurs idĂ©es§ 3_en_ligne_25-0">[B 12]. En il rejoint l'universitĂ© Paris-VII-Denis-Diderot, oĂą il enseigne jusqu'au terme de sa carrière et dont il est professeur Ă©mĂ©rite de philosophie politique[B 2]. Au sein de cette universitĂ©, il participe « Ă  l'aventure du Centre de sociologie des pratiques et des reprĂ©sentations politiques et sa revue Tumultes§ 3_en_ligne_26-0">[B 13]. »

Comme professeur, il dirige les thèses de doctorat « d’un certain nombre d’acteurs importants du renouvellement de la question politique en France Ȥ 3_en_ligne_27-0">[B 14] : Luc Ferry, Philippe Raynaud, Jean-Michel Besnier ou Étienne Tassin.

De revue en revue

Miguel Abensour est « un actif homme de revue Ȥ 14_en_ligne_28-0">[B 15] ; son premier article publiĂ©, paru en deux livraisons dans les Annales historiques de la RĂ©volution française, est consacrĂ© Ă  Saint-Just[MA 8] - [MA 9]. Par la suite, en parallèle de ses activitĂ©s professorales et universitaires, Abensour participe Ă  plusieurs revues qui, selon Franck Berthot, jouent un rĂ´le important dans le retour de la philosophie politique en France au tournant des annĂ©es 1980 :

Estampe satirique monarchiste représentant le ministre Narbonne avec une tête de linotte, accompagné par trois personnages à tête de hannetons, venant annoncer au club des Jacobins la guerre contre le roi de Bohême et de Hongrie en .

« Revenue de l’oubli du politique la philosophie qui se fait jour dans les pages de Textures et Libre dĂ©veloppe une double rĂ©flexion sur le totalitarisme et la dĂ©mocratie. Elle est vĂ©ritablement une thĂ©orie critique Ă  l’égard des formes modernes de domination, le totalitarisme qui travaille Ă  la destruction de tout espace politique n’est pas la seule, la dĂ©mocratie connaĂ®t elle aussi des phĂ©nomènes de domination alors mĂŞme qu’elle constitue un horizon d’émancipation indĂ©passable§ 5_en_ligne_31-0">[B 16]. »

Son activitĂ© au sein de ces revues est intense1950_le_groupe_[[Socialisme_ou_Barbarie]]_»_32-0">[B 17], et les dĂ©bats entre collaborateurs au sein des diffĂ©rentes revues sont, pour le moins, mouvementĂ©s[B 18]. Dans un entretien avec Jean-Claude Poizat datĂ© de , Abensour, revenant sur son parcours, dĂ©clare : « Je suis plutĂ´t un homme de revues, j’ai participĂ© Ă  Textures, Ă  Libre, Ă  PassĂ©-PrĂ©sent, Ă  Tumultes ; la pratique de l’écriture a le mĂ©rite d’introduire de la distance entre les membres de la revue§ 7_en_ligne_34-0">[MA 10] - [Note 2]. »

C'est au dĂ©but des annĂ©es 1970 qu'Abensour participe Ă  la revue Textures, crĂ©Ă©e et dirigĂ©e par Marc Richir[B 19] - [Note 3]. En 1977, avec Cornelius Castoriadis, Pierre Clastres, Marcel Gauchet, Claude Lefort et Maurice Luciani, il co-fonde la revue Libre aux Ă©ditions Payot1977,_avec_comme_sous-titre_"Politique-anthropologie-philosophie"._»_Ă€_la_note_no 46_de_la_page_234,_il_est_Ă©crit_:_«_Le_comitĂ©_de_rĂ©daction_est_composĂ©_de_Miguel_Abensour,_Cornelius_Castoriadis,_Pierre_Clastres,_Marcel_Gauchet,_Claude_Lefort,_Maurice_Luciani._Le_secrĂ©taire_de_rĂ©daction_est_Marcel_Gauchet_»_38-0">[B 20] - [Note 4].

De à , il collabore à la revue créée et dirigée par Claude Lefort, Passé-Présent[B 21] - [6] - [Note 5] et, au milieu des années 1990, à la revue du Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques[7] de Paris-VII-Denis-Diderot créée et dirigée par Sonia Dayan-Herzbrun[8], Tumultes[Note 6]. Il collabore aussi, au sein du conseil de rédaction, à la revue Épokhé, créée et dirigée par Marc Richir[9] - [Note 7].

Enfin en , juste avant son décès, il co-fonde avec Michèle Cohen-Halimi, Anne Kupiec, Géraldine Muhlmann, Katia Genel et Gilles Moutot la revue Prismes, dont le premier volume paraît en [10] - [Note 8].

Au Collège international de philosophie

Dans les années 1980, Miguel Abensour participe au Collège international de philosophie. Il préside son assemblée collégiale de à , à la suite de Jacques Derrida et Jean-François Lyotard[B 22]. Pour Élisabeth de Fontenay, « [Abensour] a su, avec une véritable inventivité, diriger démocratiquement et efficacement une institution qui se trouvait encore dans la fragilité et l'instabilité de l'état naissant[B 23]. » Elle rappelle qu'il est celui qui « instaura le principe du vote et [que] c'est à l'initiative du comité directeur qu'il présidait qu'on doit l'installation des directions de programme et donc de la nouvelle institution de l'assemblée collégiale[B 24]. » Elle signale également qu'il est l'initiateur de la collection « Bibliothèque du Collège international de philosophie » aux éditions Aubier et l'initiateur de la création des Cahiers du Collège international de philosophie : « cette revue qui recueillait, selon un modèle de mixité qui avait été celui de l'École de Francfort[B 25], des contributions intérieures et extérieures à l'université[B 24]. »

Photomontage représentant le philosophe Karl Marx tenant un livre dans sa main droite
Photomontage présentant Karl Marx avec le livre écrit par Miguel Abensour et Louis Janover : Maximilien Rubel. Pour redécouvrir Marx ().

Aussi, sa prĂ©sidence est « marquĂ©e par le colloque “Heidegger. Questions ouvertes” de oĂą Emmanuel Levinas accepta de prendre la parole pour Ă©voquer son dĂ©chirement profond Ă  l'Ă©gard du philosophe allemand§ 4_en_ligne_54-0">[B 26]. » Ă€ l'occasion d'une conversation sur l'histoire du Collège international de philosophie, Derrida revient sur ce colloque organisĂ© par Éliane Escoubas et Abensour[B 24] - [B 27] : « L'exemple du colloque Heidegger — nous pourrions en prendre beaucoup d'autres si nous avions le temps — Ă©tait particulièrement remarquable Ă  ce titre car c'Ă©tait en pleine Ă©poque de l'"affaire Heidegger" et je garde le souvenir d'interventions oĂą il Ă©tait, d'une part, fait preuve de compĂ©tence dans la lecture des textes de Heidegger, d'autre part, fait montre des diverses manières de ne pas ĂŞtre d'accord avec Heidegger, de poser des questions notamment politiques au texte et Ă  la pensĂ©e de Heidegger sans cĂ©der aux procès mĂ©diatiques et aux mĂ©thodes expĂ©ditives qui dominaient la scène publique[B 28]. »

Brouilles et amitiés intellectuelles

Miguel Abensour se brouille avec deux fondateurs de la revue Libre : Claude Lefort et Marcel Gauchet. Avec le premier parce que, selon Abensour, dans les années Lefort propose une critique de la Révolution française au prisme du totalitarisme et, par là, suit la lecture tendancieuse de François Furet[B 29].

Dans le cas du second, la rupture se déclare officiellement lorsque Gauchet accuse Abensour d'être l'un des chefs de file du « révoltisme »[11]. Par ce terme, Gauchet cherche à décrire l’attitude paradoxale d’une certaine gauche antitotalitaire qui concilie mal son amour pour la démocratie et sa posture ultracritique. Selon Gauchet, l’esthétique de l’intransigeance et le culte de la rupture ne cohabitent pas aisément avec l’idée du gouvernement en commun. Dans sa réponse[12], Abensour renvoie dos à dos les critiques de Gauchet et fait sien le qualificatif de « révoltiste ». Alors que suivant la fin de l’horizon révolutionnaire et l’établissement d'un certain fait libéral, Gauchet se permet d’opposer démocratie et révolution, Abensour avance que l’opposition est nulle puisque, suivant l’intuition du jeune Marx dans sa critique du droit politique hégélien (voir La Démocratie contre l’État[13]), l'essence de la démocratie ne peut se comprendre que comme un travail continu de résistance et même de destruction de la forme-État.

Abensour cĂ´toie et parcourt du chemin avec Maximilien Rubel, duquel il publie Marx, critique du marxisme[14] dans sa collection « Critique de la politique ». Lors de la parution des Ĺ’uvres Complètes de Karl Marx en PlĂ©iade, Abensour publie un article intitulĂ© « Pour lire Marx »[MA 11] dans lequel il dĂ©fend le travail Ă©ditorial menĂ© par Rubel. Il partage avec ce dernier « la thèse d’un Marx procĂ©dant Ă  une critique unitaire de la sociĂ©tĂ© bourgeoise, orientĂ©e vers un projet d’émancipation radicale§ 8_en_ligne_63-0">[B 30]. » Au lancement de la collection « Critique de la politique » chez Klincksieck, Abensour rĂ©Ă©dite un livre de Rubel : Karl Marx, essai de biographie intellectuelle[15].

Abensour partage aussi une profonde amitié et un véritable compagnonnage intellectuel avec Louis Janover[16] qui est, entre autres, l'un des collaborateurs de Rubel pour l'édition des Œuvres complètes de Marx en Pléiade. En mémoire de Rubel, Abensour et Janover publient Maximilien Rubel. Pour redécouvrir Marx[MA 12].

Décès

Mort le à Paris, Miguel Abensour repose au cimetière du Père-Lachaise[B 31].

Travail d'Ă©diteur

Passer des Ĺ“uvres

Abensour est un infatigable passeur de textes§ 4_et_§ 5_en_ligne_68-0">[B 32], pour Lucia Sagradini « toute la vie intellectuelle de Miguel Abensour s’est entrelacĂ©e Ă  celle d’incarner une pensĂ©e philosophique qui a croisĂ© lectures, rĂ©dactions d’ouvrages, mais aussi travail de transmission, des auteurs de la ThĂ©orie critique, dont il a permis la rĂ©ception en français, mais Ă©galement par son travail toutes ses annĂ©es durant en tant que professeur[B 33]. »

Photographie des couvertures de trois livres, dont deux édités par Abensour
La Société contre l'État de l'anthropologue Pierre Clastres ()[17], flanqué de deux ouvrages dirigés par Miguel Abensour.

Ainsi, Abensour assure la transmission d'un grand nombre de textes : plus d'une centaine de titres dans sa collection « Critique de la politique »[B 34] ; il édite les œuvres complètes de Louis Antoine de Saint-Just[18] - [19] ; il dirige un Cahier de l'Herne consacré à Emmanuel Levinas qui contient de nombreux inédits[MA 13] ; il organise un colloque autour de l'œuvre d'Hannah Arendt au Collège international de philosophie[MA 14] ; il est à l'origine1988,_avec_une_préface_de_lui_intitulée_"La_Passion_d'E._P._Thompson"._»_(contribution_d'Antonia_Birnbaum_:_«_Miguel_Abensour,_collectionneur_et_utopiste_»)_76-0">[B 35] - 1968,_ou_juste_après,_la_situation_aurait_été_différente._Est-ce_qu'aujourd'hui,_les_conditions_sont_réunies_pour_une_meilleure_réception_?_L'école_de_[[François_Furet]]_(-),_qui_s'était_repliée_sur_une_lecture_politique,_au_sens_étroit_du_terme,_paraît_aujourd'hui_dépassée,_ce_qui_rend_le_contexte_plus_favorable_»_77-0">[MA 15] de la traduction de La Formation de la classe ouvrière anglaise d'Edward Palmer Thompson[20] ; ou encore, premier travail d'édition, il publie des textes d'Auguste Blanqui (voir en fin d'article « Édition de textes »).

Aussi, Abensour se charge de faire vivre la « révolution copernicienne »[MA 16] que Pierre Clastres introduit dans la pensée anthropologique. En il organise deux journées d'études intitulées « À partir de l'œuvre de Pierre Clastres : anthropologie et politique »[21] - [Note 9], dont les interventions sont publiées en dans le livre L'Esprit des lois sauvages[MA 17] - [22]. En il dirige un colloque intitulé « Pierre Clastres et Nous. La révolution copernicienne et la question de l'État »[MA 18]. Certaines interventions de ce colloque sont réunies en 2011 dans un cahier Pierre Clastres[MA 19] - [Note 10], auquel sont incluses une lettre d'André Du Bouchet et une lettre de Paul Auster ; y sont aussi traduites la « Préface » de Bento Prado Junior à l'édition brésilienne du recueil de textes de P. Clastres Arqueologia da violência[23], la « Préface » de Tânia Stoize Lima & Marcio Goldman à A Sociedade contra o Estado[24] et l'« Introduction » de Paul Auster à la Chronicle of the Guayaki Indians[25] ; enfin, deux inédits de P. Clastres accompagnent ce cahier : « Les sauvages sont-ils heureux ? » et « Les derniers Indiens d'Amazonie ».

Pour mesurer la quantité de textes passés entre les mains d'Abensour, il faut consulter les interventions prononcées lors de deux colloques autour de son œuvre[26] - [B 36] ; ainsi que les témoignages réunis dans un ouvrage collectif, Critique de la politique. Autour de Miguel Abensour[B 37], et dans un numéro de la revue Lignes lui rendant hommage[B 38]. Il faut aussi parcourir La bibliothèque de Miguel Abensour[MA 20] ; dans cet ouvrage sont recensés tous les livres de sa bibliothèque personnelle, des livres qu'il prête à ses étudiants[B 39].

Diriger une collection

Miguel Abensour est le fondateur de la collection « Critique de la politique »[MA 3] aux éditions Payot (de à )[27] - [28]. Après un différend éditorial[29], il poursuit cette collection aux éditions Klincksieck de jusqu'à son décès, toujours sous le nom « Critique de la politique »[30] - [31] - [Note 11].

Photographie de la couverture d'un livre édité par Abensour
Couverture du livre Les philosophes salariés de Giuseppe Ferrari[32], publié en dans la collection « Critique de la politique » (dont le logo « CP » apparaît sous le nom de l'auteur).

Par cette expression « critique de la politique » Abensour entend, selon Nicolas Poirier, « nommer une constellation de penseurs travaillĂ©s par un dĂ©sir commun de libertĂ©, ainsi que de pratiques et d’évĂ©nements qui attestent que les humains peuvent trouver en eux-mĂŞmes les moyens de sortir de la servitude§ 3_en_ligne_103-0">[B 40]. » Antonia Birnbaum relate ainsi la crĂ©ation de cette collection : « un jeune homme enthousiasmĂ© par ses lectures revient des USA et propose Ă  un Ă©diteur, Payot, de faire un anti-textbook (anti-manuel) Ă  partir de textes critiques de la philosophie politique. Ă€ la suite de quelque difficultĂ© pour obtenir les droits, l'Ă©diteur lui fait une autre proposition : Ne feriez-vous pas plutĂ´t une collection ? M. Abensour accepte[B 41]. »

Outre la rĂ©Ă©dition d'auteurs peu connus (Giuseppe Pelli Bencivenni, Jean-Baptiste Cousin de Grainville ou Ferdinand Domela Nieuwenhuis) et la publication de thèses de jeunes chercheurs (Étienne Tassin, GĂ©raldine Muhlmann, Blaise Bachofen, Martin Breaugh ou Nicolas Poirier) ; Abensour contribue Ă  diffuser en France les Ă©crits des fondateurs de l'École de Francfort en proposant des traductions de leurs ouvragesp. 605-606)_:_«_RĂ©Ă©dition,_traduction,_publication_:_ces_trois_pratiques_explorent_l'intrication_entre_les_tumultes_nĂ©s_du_dĂ©sir_d'Ă©mancipation_et_les_Ă©critures_inventĂ©es_pour_en_formuler_la_nĂ©cessitĂ©_»_105-0">[B 42], comme le premier titre de cette collection : Éclipse de la raison de Max Horkheimer[33]. Par la suite, il fait traduire des livres de Theodor W. Adorno, Franz Neumann, JĂĽrgen Habermas et Oskar Negt ; ainsi que des auteurs qui sont proches de l'École de Francfort comme Ernst Bloch, Walter Benjamin ou Siegfried Kracauer[Note 12].

Selon Antonia Birnbaum : « C'est [un] lien avec l'Ă©mancipation qui motive le rapport de Miguel Abensour aux livres[B 43]. » Pour Nicolas Poirier, « M. Abensour Ă©tait un Ă©diteur pour qui l’acte de publication Ă©tait un acte de pensĂ©e Ă  part entière§ 4_en_ligne_109-0">[B 44]. » En effet, l'activitĂ© Ă©ditorialeno 4,_Breaugh_Ă©crit_:_«_Dans_un_sĂ©minaire_collectif_du_Centre_de_recherches_politiques_Raymond-Aron,_Ă _l’École_des_hautes_Ă©tudes_en_sciences_sociales,_en_2000-2001,_[[Pierre_Rosanvallon]]_affirmait_que_le_retour_de_la_philosophie_politique_en_France_voit_le_jour_avec_la_crĂ©ation_de_cette_collection_chez_Payot_»_110-0">[B 45] de ce dernier fait partie de son Ĺ“uvre philosophique et les textes des auteurs qu'il Ă©dite sont au cĹ“ur de sa rĂ©flexion, comme dans cet extrait : « Pour penser le retour des choses politiques, Ă©crit Abensour, une interrogation s’impose sur les rapports entre la thĂ©orie critique (Theodor W. Adorno, Max Horkheimer, Herbert Marcuse) et la philosophie politique. Si la thĂ©orie critique tend au catastrophisme, c’est-Ă -dire Ă  une association entre la domination et la politique, la philosophie politique, Ă  l’inverse, tend parfois Ă  effacer le phĂ©nomène de la domination au profit d’un espace politique conçu sur le modèle d’un Ă©change entre participants Ă©gaux. Une philosophie politique critique devrait tenir compte, Ă  la suite de La BoĂ©tie, notamment de ce que la domination tend Ă  naĂ®tre au sein du politique[MA 21]. »

L'Ă©dition du texte d'Étienne de La BoĂ©tie intitulĂ© Discours de la servitude volontaire[34] est un « ouvrage emblĂ©matique et inaugural Ȥ 6_en_ligne_116-0">[B 46] de la collection « Critique de la politique »«_Les_choses_ont_tardĂ©_et_''L'Éclipse_de_la_raison''_de_Max_Horkheimer_est_paru_en_premier,_en_1974,_suivi_du_''Discours_de_la_servitude_volontaire''_en_._»_(contribution_d'Antonia_Birnbaum_:_«_Miguel_Abensour,_collectionneur_et_utopiste_»)_117-0">[B 47], elle s’inscrit d'emblĂ©e dans une « dĂ©marche politique critique envers la domination Ȥ 9_en_ligne_118-0">[B 48] - [B 49]. Cette Ă©dition, Ă  laquelle participent de futures signatures de la revue Libre (Gauchet, Lefort et Clastres), est conçue et rĂ©alisĂ©e par Abensour (voir ci-dessus).

Recherches et travaux

DissĂ©minĂ©e dans de nombreux articles, mĂŞlĂ©e de rĂ©flexions sur les utopies«_je_refuse_toujours_de_parler_de_l'utopie_au_singulier_parce_qu'on_remarque_facilement_que_le_discours_sur_l'utopie_au_singulier_est_souvent_extrĂŞmement_dĂ©favorable,_dĂ©prĂ©ciatif._Le_fait_de_parler_"des"_utopies_au_pluriel,_en_y_apportant_ainsi_des_prĂ©cisions_historiques_et_thĂ©oriques,_indique_dĂ©jĂ _qu'on_accepte_une_certaine_positivitĂ©_de_l'utopie_»_120-0">[B 50] et portĂ©e par une conception « insurgeante » de la dĂ©mocratie, la pensĂ©e d'Abensour est une « philosophie politique critico-utopique Ȥ 46_en_ligne_121-0">[MA 22] tendue vers l'Ă©mancipation§ 14_en_ligne)_:_«_Par_Ă©mancipation,_dit_Abensour,_il_convient_d'entendre_ce_mouvement_moderne_qui_consiste_Ă _se_libĂ©rer_des_formes_d'autoritĂ©_existantes,_de_telle_sorte_que_puisse_apparaĂ®tre,_se_constituer_une_nouvelle_manifestation_de_la_vie,_de_dĂ©sir_de_l'humanitĂ©_»_122-0">[MA 23]. Ci-après, parmi les nombreuses recherches menĂ©es par Abensour, sont abordĂ©es sa critique de la philosophie politique, son approche de la rĂ©volution, sa mise au jour d'une autre utopie, son inquiĂ©tude face au totalitarisme et sa conception de la dĂ©mocratie[Note 16].

Critiquer la philosophie politique

Miguel Abensour est un philosophe qui s'intéresse aux opinions, aux idées et aux faits politiques[B 51]. Pour le dire en termes philosophiques, il s'intéresse à la politique (1) et à la question du politique (2). D'une part (1), il s'intéresse à l'activité politique, à savoir les moments où des femmes et des hommes se réunissent pour agir ou s'associent en vue d'une action (une révolte ou une révolution, une grève ou la création de conseils)[Note 17] ; aussi il s'intéresse à la diversité des phénomènes politiques et ce jusqu'à leurs limites (la domination ou l'apolitisme)[MA 24] - [MA 25] ou leurs négations (le totalitarisme)[MA 26] - [MA 27], ainsi qu'aux réalisations humaines qui sous la forme d'une ou plusieurs institutions (plus ou moins complexes) concrétisent une partie de l'activité politique (le conseil ouvrier, la chefferie, l'assemblée, la démocratie ou l'État)[MA 28] - [MA 29] - [MA 26]. D'autre part (2), il s'intéresse à la question de savoir si telle activité politique ou telle institution politique sont effectivement politiques et, dans le même mouvement, dans quelle mesure cette activité ou cette institution entravent ou favorisent l'émancipation ; par exemple, est-ce que le totalitarisme qui dénie à sa population toute singularité, toute initiative et finalement toute pluralité, peut être considéré comme un régime politique ? Existe-t-il de la politique sous le totalitarisme ? Ou encore, le totalitarisme participe-t-il du politique ?[MA 30]

Gravure de Lucas Vorsterman représentant le philosophe Platon
Gravure de Lucas Vorsterman représentant, en buste, le philosophe de la Grèce antique Platon ().

Par ailleurs depuis sa position, sa profession de philosophe, Abensour questionne le rapport de l'activité philosophique à l'activité politique«_Il_semblerait_que_la_leçon_de_L._Strauss,_selon_laquelle_la_philosophie_politique_ne_concernerait_pas_les_professeurs_d'université,_mais_l'homme_ordinaire_ait_été_perdue_»_133-0">[MA 31] - [CP 1]. C'est-à-dire qu'il s'interroge sur la façon dont une pratique de la philosophie qui réfléchit aux « choses politiques » peut devenir une « philosophie politique » qui, le plus souvent, tend à subordonner le politique à un principe autre[MA 32]. Sans remettre en cause son apparition ni son existence, Abensour estime que la philosophie politique, comme tradition de pensée et (pire) comme discipline académique[MA 33], manque ces « choses politiques » auxquelles elle prétend réfléchir car elle se les approprie sans en reconnaître leur particularité, à savoir leur(s) mode(s) d'être propre(s)[MA 34]. À la suite des réflexions de Hannah Arendt[MA 35], il considère que le tournant de la philosophie politique survient avec Platon et que, depuis, elle ne cesse comme discipline de soumettre les choses politiques à ses catégories et à ses visées qui, fondamentalement, sont tout autre que celles des femmes et des hommes qui agissent pour leur liberté. Dit autrement : la philosophie politique perpétue la domination et étouffe toute émancipation«_outre_la_méfiance_radicale_de_Platon_à_l'égard_de_la_''polis''_»_écrit_Abensour,_cet_évènement_poussa_Platon_«_à_remettre_en_question_la_leçon_de_Socrate_notamment_quant_à_la_valeur_de_la_''doxa''_et_quant_à_la_possibilité_de_s'élever_de_celle-ci_à_la_vérité._»_Abensour_ajoute_:_«_De_même_la_question_du_meilleur_régime_fut-elle_transformée._Ce_ne_fut_plus_du_point_de_vue_de_la_cité_et_dans_son_intérêt_qu'il_fallut_y_répondre,_mais_du_point_de_vue_de_la_philosophie_et_de_sa_nécessaire_protection._»_Dans_son_livre_''Hannah_Arendt_contre_la_philosophie_politique_?'',_Abensour_développe_cet_article_sur_de_nombreux_points_139-0">[MA 36].

Selon Abensour, la politique et le politique ont par essence à voir avec la liberté et, conséquemment, avec l'émancipation[B 52] - [CP 2]. Quant à la domination, elle apparaît lorsque la politique est empêchée, bâillonnée ou banalisée, lorsque le politique est ignoré, neutralisé ou, tout simplement, annihilé[Note 18]. Pour ne pas trahir la singularité des choses politiques : d'une part, Abensour se met au diapason du politique et considère des faits, des réalisations et des évènements qui instituèrent la liberté (des épisodes révolutionnaires, certaines utopies, des périodes où la démocratie fut instituée, l'instauration de conseils ouvriers, etc.) ; d'autre part, Abensour sonde la politique et dispute des opinions, des idées et des écrits qui visèrent l'émancipation (La Boétie, Spinoza, Saint-Just, Pierre Leroux, William Morris, Karl Marx, Hannah Arendt, Claude Lefort, etc.).

La Révolution : un repère

Miguel Abensour s'est intéressé très tôt aux faits révolutionnaires : « J'ai entamé mon doctorat vers , déclare Abensour. À l'origine, je comptais travailler sur le jacobinisme. Puis, je me suis aperçu que c'était infaisable et j'ai abandonné l'idée[B 53]. » Bien qu'il ait abandonné cette idée, les écrits et les actions des révolutionnaires français, ainsi que la question de leur interprétation, ne le quittèrent pas. En effet, les questionnements sur la Révolution française et, plus largement, sur les révolutions resurgissent régulièrement chez Abensour : soit dans sa collection éditoriale « Critique de la politique »[CP 3], soit dans ses entretiens, soit dans ses textes (notamment sous la figure de Louis Antoine de Saint-Just). Surtout, pour Abensour, la révolution « plus que tout événement participe du sérieux de l'histoire[MA 37]. »

Dans la constellation de penseurs discutés par Abensour, Saint-Just tient une place cardinale. En quelque sorte, Abensour fait de Saint-Just (l'homme, l'individu ayant réellement existé) une figure de ce qu'il considère comme l'énigme de la Révolution française : « quand il est question de Saint-Just l'énigme est d'autant plus redoutable que c'est l'énigme de la Révolution même, et peut-être de toute révolution[MA 38]. » C'est-à-dire que les écrits, les discours et les actes (parfois ambiguës) de Saint-Just synthétiseraient certains moments, certaines idées et certains faits de la Révolution française ; à savoir, d'un côté la volonté d'abolir l'Ancien Régime et, d'un autre côté, la persistance d'un certain conservatisme. Ainsi pour Abensour, lorsqu'il interroge la Révolution française à travers la figure de Saint-Just : « Il s'agit plutôt de nous interroger sur l'étrange transformation de la Révolution en autorité suprême, sur les voies par lesquelles la Révolution se métamorphose en un nouvel absolu[MA 39] - [Note 19]. »

Sinon, Abensour interroge la Révolution autrement : au filtre de l'héroïsme«_Quand_je_parle_d'héroïsme,_il_ne_s'agit_pas_pour_moi_ni_d'exalter_ni_de_dénigrer_les_acteurs_de_la_Révolution_française,_mais_de_les_comprendre,_d'ouvrir_ou_plutôt_de_rouvrir_un_foyer_d'intelligibilité_à_partir_duquel_est_susceptible_de_s'éclairer_un_mode_d'être,_un_mode_d'agir_dans_le_champ_politique_»_150-0">[MA 41]. Pour lui, l'héroïsme va de pair avec la Révolution, avec toute révolution : « Pour ma part, je pose l'héroïsme comme une donnée première, une dimension constitutive de la Révolution. J'affirme la centralité de l'héroïsme dont on pourrait dire qu'il est l'élément de la Révolution au sens fort du terme, c'est-à-dire un milieu dans lequel les acteurs sont plongés[MA 42]. » Pour être précis, il s'agit d'un héroïsme particulier : « Métamorphose de l'héroïsme : il ne s'agit pas des belles paroles et des grands actes d'un individu magnanime, exceptionnel, mais des hauts faits d'un collectif anonyme, le peuple[MA 43]. » Cependant, Abensour prend soin de distinguer le héros moderne du héros antique ; plus, il établit une typologie de l'héroïsme moderne : « l'héroïsme anti-héroïque »[MA 44], « l'héroïsme de la sincérité »[MA 45], « l'héroïsme de maîtrise des apparences »[MA 46] - [MA 47]. Par ailleurs, Abensour considère que cet héroïsme se situe entre politique et Révolution : « À l'origine passion pour le politique, esprit politique, manifestation du thumos, l'héroïsme, au nom de sa relation avec la Révolution, ne perdrait-il pas de vue sa visée politique première[MA 48] ? » Pour Abensour, le héros révolutionnaire (du moins certains) aurait tendance à substituer à sa visée politique une visée éthique ; partant, la Révolution ne serait plus politique mais éthique et, par suite, elle perdrait sa visée première (changer l'organisation de la communauté politique). Plus grave encore selon Abensour, de nombreux héros révolutionnaires voudraient avec/par la Révolution en finir avec la politique et le politique ; ce deuxième aspect est plus funeste que le premier car il s'agit rien de moins que de nier l'existence des choses politiques et, par conséquent, de constituer un espace où pourrait advenir la domination[Note 20].

Il n'en reste pas moins qu'Abensour lie l'héroïsme à la liberté : « L'expérience de la Révolution, en tant qu'expérience de la liberté, passe par un péril extrême ; qui ne le sait pas, ne sait rien d'elle[MA 52]. »

Raviver les utopies

Miguel Abensour consacra sa thèse d'État Ă  l'utopie au XIXe siècle : Les formes de l'utopie socialiste-communiste. Essai sur le communisme critique et l'utopie (1973, deux volumes jamais publiĂ©s[B 22]). Dans celle-ci, selon Mona Ozouf, « Miguel Abensour y entreprend, contre un certain marxisme, mais avec l’aide d’un certain Marx, la rĂ©habilitation de l’utopie«_La_tentative_d’Abensour_—_ne_faire_aucune_peine_Ă _Marx_au_nom_de_l’utopie,_mais_ne_faire_aucun_ton_aux_utopies_au_nom_de_Marx_—_a_parfois_quelque_chose_d’un_peu_appliquĂ©._[…]._Cela_dit,_son_immense_mĂ©rite,_Ă _travers_tous_les_textes_qu’il_a_exhumĂ©s,_et_brassĂ©s,_est_de_faire_sentir_le_poids_dont_la_condamnation_marxiste_a_Ă©crasĂ©_l’utopie_et_quel_long_discrĂ©dit_en_est_rĂ©sultĂ©_pour_le_genre_tout_entier_»_163-0">[B 54]. » Ă€ l'occasion de divers entretiens, Abensour revint brièvement sur la genèse de cette thèse et sur le contexte d'alors§ 19_en_ligne)_:_«_Quand_en__j’ai_choisi_de_travailler_sur_l’utopie,_principalement_sur_William_Morris,_je_voulais_Ă©galement_revenir_sur_la_question_du_rapport_de_Marx_Ă _l’utopie,_dit_Abensour._Ă€_la_suite_de_lectures,_j’avais_l’intuition_qu’il_y_avait_chez_Marx,_en_dĂ©pit_des_critiques_adressĂ©es_au_socialisme_utopique,_une_dimension_utopique,_ce_qui_Ă©tait_une_Ă©vidence_pour_les_lecteurs_de_culture_allemande,_mais_ce_que_personne_n’osait_soutenir_en_France_Ă _l’époque,_sinon_Maximilien_Rubel,_l’éditeur_de_Marx_dans_la_collection_de_la_PlĂ©iade_»_164-0">[MA 53] - § 26_en_ligne)_:_«_J’ai_commencĂ©_ma_thèse_sur_l’utopie_socialiste_au_XIXe siècle_—_notamment_sur_William_Morris,_et_sur_le_rapport_de_Marx_Ă _l’utopie_—_en__et_je_l’ai_soutenue_en_,_dit_Abensour._Or,_dans_cette_pĂ©riode_dominĂ©e_par_le_structuralisme_et_par_Althusser_et_son_Ă©cole,_l’utopie_n’avait_pas_bonne_presse._Elle_Ă©tait,_au_mieux,_considĂ©rĂ©e_comme_un_symptĂ´me_Ă _diagnostiquer_afin_d’y_remĂ©dier._Aussi_Ă©tait-il_difficile_de_faire_admettre_que_l’utopie_puisse_relever_de_la_sphère_politique_et,_encore_plus,_de_faire_admettre_que_l’œuvre_de_Marx,_loin_de_signifier_la_fin_de_l’utopie,_portait_en_elle_l’invention_d’un_rapport_Ă _l’utopie_autre_que_nĂ©gatif_»_165-0">[MA 54]. Parti des Socialistes utopiques et d'une relecture de Karl Marx, il considère que l'utopie est multiple et il distingue diffĂ©rentes pĂ©riodes de l'utopie au XIXe siècle : le « socialisme utopique », Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon, Charles Fourier, Robert Owen ; le « nĂ©o-utopisme », reprĂ©sentĂ© par des disciples orthodoxes (par exemple Victor Considerant pour C. Fourier) ; le « nouvel esprit utopique », reprĂ©sentĂ© par Pierre Leroux, William Morris, Edward Bellamy, Joseph DĂ©jacque ou Ernest CĹ“urderoy. Cette dernière pĂ©riode, ce « nouvel esprit utopique », se poursuit au XXe siècle et, « en dehors de certaines pratiques communautaires-utopiques apparues dans les annĂ©es 1960 aux États-Unis ou en Europe »[MA 55], elle prend une nouvelle forme pour Abensour : « la particularitĂ© du nouvel esprit utopique est de produire non pas des utopies mais un discours sur l’utopie, une pensĂ©e renouvelĂ©e de l’utopie. Les grands noms sont Ernst Bloch, Martin Buber, la thĂ©orie critique (Marcuse, Adorno, Walter Benjamin), et aussi Emmanuel Levinas, […]. Il faut compter Ă©galement avec certaines orientations du surrĂ©alisme, notamment chez AndrĂ© Breton dans son rapport Ă  Fourier et avec certaines orientations de l’avant-garde, le situationnisme par exemple ou la revue Utopie en France§ 29_en_ligne)_167-0">[MA 56]. »

Gravure de Ambrosius Holbein représentant l'île d'Utopie
Gravure, par Ambrosius Holbein, de la carte de l'île d'Utopia dans l'édition de de L'Utopie de Thomas More.

Plus généralement pour Abensour, « autant il est erroné de réduire l'utopie à un genre littéraire au risque de la couper du sociopolitique et de ne la considérer que dans la perspective de l'histoire littéraire, autant il est aberrant de lire une utopie comme s'il s'agissait de la peinture d'une société historique, ou d'un compte rendu de voyage dans une communauté politique particulière réellement existante[MA 57]. » À ces réductions et ces lectures de l'utopie[Note 21], Abensour oppose une « pluralité de perspectives » (indiquée par le sous-titre de ses recueils Utopiques«_Cette_pluralité_de_perspectives_refuse_d'une_part_une_théorisation_historico-philosophique_de_l'utopie,_plus_généralement_tout_discours_totalisant_sur_l'utopie_à_partir_d'une_position_de_surplomb_qui_permettrait_de_dominer_et_de_maîtriser_le_phénomène_en_question._Pour_moi,_il_ne_s'agit_pas_tant_de_penser_sur_l'utopie_que_de_penser_l'utopie,_sous_forme_d'essais_multiples_non_totalisables,_qui_ont_cependant_en_commun_de_faire_apparaître_au_mieux_l'impulsion_utopique_ou_la_disposition_utopienne,_en_ayant_pour_soucis_de_laisser_le_champ_libre_à_l'altérité_de_l'utopie_»_170-0">[MA 58]) et une collection éditoriale ouverte à diverses conceptions et approches de l'utopie[CP 4]. Voici quelques perspectives tracées par Abensour : il affirme que T. More « est bien l'inventeur avec L'Utopie d'un nouveau dispositif rhétorique et qu'il tente ainsi une intervention inédite dans le champ politique »[MA 59], il voit en P. Leroux « un militant utopiste qui a une longue pratique utopique »[MA 60], il estime que K. Marx opère un « sauvetage par transfert » de l'utopie[MA 61], il considère que W. Benjamin « pourchass[e] la mythologie ou le délire » qui habite ou ruine les utopies du XIXe siècle[MA 62], ou encore, il décèle chez Emmanuel Levinas une autre façon de penser l'utopie, une « Pensée de l'utopie sous le signe de la Rencontre«_Nouvelle_pensée_de_l'utopie_qui_ne_se_donne_pas_pour_objet_des_contenus_utopiques,_mais_la_forme,_les_modalités_de_l'utopie,_la_détermination_de_son_élément_propre_et_l'élaboration_des_catégories_à_l'aide_desquelles_la_penser_autrement_»_176-0">[MA 63]. »

Plus profondĂ©ment, Abensour envisage l'homme comme un « animal utopique » : « il s'agit d'une tentative de situer l'humain, l'intrigue de l'humain, peut-ĂŞtre insituable, inlocalisable, qui se dĂ©robe Ă  l'assignation Ă  un lieu dĂ©terminĂ© et fait du mĂŞme coup signe vers un non-lieu. C'est aussi en ce sens que l'humain est utopique ou que Levinas a pu s'autoriser Ă  parler d'une utopie de l'humain[MA 64]. » Et il ajoute : « Ne faut-il pas aller plus loin ? N'est-ce pas parce que l'humain est an-archique qu'il noue des liens avec le non-lieu de l'utopie[MA 64] ? » Enfin, Abensour voit dans l'utopie « une impulsion obstinĂ©e vers la libertĂ© et la justice, qui, en dĂ©pit de tous les Ă©checs, de tous les dĂ©saveux, de toutes les dĂ©faites, renaĂ®t dans l’histoire, refait jour, qui, au plus noir de la catastrophe, se fait entendre, rĂ©siste, comme si la catastrophe mĂŞme suscitait une nouvelle sommation utopique§ 14_en_ligne)_178-0">[MA 65]. »

Le totalitarisme : une menace

Miguel Abensour est taraudé par l'apparition du totalitarisme, par ces « entreprises qui prétendaient mettre fin au politique »[MA 66] (le régime nazi et le régime soviétique[Note 22])[CP 5]. Contre sa banalisation[MA 67] ou son rejet[MA 68], Abensour pratique un usage rigoureux du terme « totalitarisme »«_il_est_nécessaire_de_redonner_toute_son_épaisseur_philosophique_au_terme_de_totalitarisme_qui_n'est_pas_seulement_un_mot_de_l'opinion_mais_le_fruit_d'une_patiente_élaboration_critique._»_À_la_page_85_du_même_article,_il_rappelle_qu'il_existe_des_«_conceptions_singulières_du_totalitarisme_»_(et_il_dresse_une_brève_liste_:_[[Raymond_Aron]],_[[Carl_Joachim_Friedrich]],_Hannah_Arendt,_les_théoriciens_de_l'École_de_Francfort,_Claude_Lefort)_184-0">[MA 69] : « Le totalitarisme — faut-il y insister — constitue un repère essentiel du monde contemporain, à partir duquel nous nous orientons. De ce point de vue, fondamentale est l'acceptation de la catégorie ou son rejet pour rendre compte du nazisme et du stalinisme[MA 70]. »

Photographie des trois dirigeants nazis Adolf Hitler, Wilhelm Keitel et Albert Speer
Photographie d'officiers nazis prise en lors d'une démonstration de nouvelles armes. Sur le Sd.Kfz. 6 : tout à gauche se trouve Wilhelm Keitel, au centre se trouve Adolf Hitler, tout à droite se trouve Albert Speer.

Abensour considère que le totalitarisme (dans toutes ses dimensions) est une nouveauté du social-historique et un fait charnière du XXe siècle. « Double nouveauté pourrait-on dire : le totalitarisme est le nouveau de notre siècle [i.e. XXe siècle] et à ce titre, il en est le ''cœur'' (Hannah Arendt) ; dans l'histoire de la domination, il manifeste une forme radicalement nouvelle en ce qu'elle vise à rien moins qu'à effacer la condition politique des hommes[MA 71]. » Ainsi, pour Abensour, le totalitarisme est une forme de « domination inédite, incomparable et qui en raison de son caractère incommensurable [est] irréductible aux autres formes de domination apparues dans l'histoire, qu'il s'agisse du despotisme, de la tyrannie ou du fascisme, puisqu'il est des fascismes qui ne sont pas nécessairement totalitaires[MA 71]. »

Par ailleurs, pour Abensour une autre caractéristique des totalitarismes est la façon dont ils créent de l'apolitisme : « Qui traite du totalitarisme traite de l'apolitisme et de ses entours, des conditions de l'apolitisme, de sa genèse possible. L'expérience totalitaire, […], est le point aveugle et souvent inaperçu de l'apolitisme, de toutes les formes de désinvestissement qui affectent la politique[MA 72]. » Lorsque le totalitarisme est théorisé comme « excès du politique » : « L'apolitisme serait en ce cas un désinvestissement du politique succédant à une phase de saturation[MA 73]. » Lorsque le totalitarisme est théorisé comme « destruction du politique » : « l'apolitisme serait le signe d'une blessure irrémédiable infligée au politique[MA 74]. »

Enfin, Abensour s'est intéressé au cas Albert Speer, un architecte nazi[MA 75]. Pour le dire vite, Abensour soutient que toute architecture (qu'il s'agisse d'une maison, d'un immeuble, d'un bâtiment privé ou institutionnel, d'une place, voire d'un plan d'urbanisme, etc.) diffère selon les régimes politiques et les manières d'instituer le politique[Note 23]. Ainsi, pour Abensour, l'architecture en régime totalitaire promeut une vision tronquée du politique : « L'architecture, en tant que pièce constitutive d'un régime totalitaire — là où se déploie son arché, son commandement — institue un espace qui n'a rien de public, rien de politique[MA 76]. » Les monuments dessinés et réalisés par A. Speer instituèrent cette négation du politique et de la politique. Plus même, ils visaient à rendre le peuple allemand indivis : « La monumentalité nazie, aussi bien le gigantisme de la masse (les "murs humains") que le gigantisme des édifices, loin de créer du "public", produit du massif et du "compact", en quête d'une cohésion absolue[MA 77]. »

Repérer des institutions démocratiques

Marqué par la Révolution française, notamment par les Insurrections de l'An III[MA 78], impressionné par l'effervescence du mouvement ouvrier au XIXe siècle, notamment par la Commune de Paris[MA 79], Miguel Abensour s'intéressa graduellement à la démocratie et au(x) phénomène(s) démocratique(s), jusqu'à composer (au début des années ) un syntagme qui condense sa conception de la démocratie : la « démocratie insurgeante ». Pour le dire rapidement, Abensour s'intéressa à la démocratie parce que, selon lui, en démocratie « l'agir politique reste ce qu'il est dans la mesure où il résiste à une transfiguration en forme organisatrice, intégratrice, unificatrice, bref en État[MA 80]. » Autrement dit, la démocratie « n'est pas un régime politique »[MA 81], elle est ce moment continué où l'action politique peut véritablement et effectivement se déployer2004_aux_pages_27-28,_et_dans_la_''Préface''_datée_de__aux_pages_29-30_198-0">[MA 82] - [CP 6].

Photographie d'une barricade sur la Butte Montmartre durant la Commune de Paris
Photographie d'une barricade, munie d'un canon, sur la Butte Montmartre durant la Commune de Paris ().

Outre des faits et des actions historiques, Abensour appuie sa conception de la dĂ©mocratie sur les textes de deux penseurs de la politique, Karl Marx et Claude Lefort[Note 24]. Du premier, il retient ses rĂ©flexions autour de la « vraie dĂ©mocratie »p. 141-190)_201-0">[MA 83], pour rĂ©sumer : une conception de la dĂ©mocratie qui implique la « disparition de l'État politique en tant que forme organisatrice mais maintien du politique, moment de la vie du peuple, de sorte que libertĂ© et universalitĂ© puissent s'Ă©tendre Ă  l'ensemble des sphères pour les pĂ©nĂ©trer »[MA 84]. Du second, Abensour retient sous le nom de « dĂ©mocratie sauvage » son « idĂ©e libertaire de dĂ©mocratie »[MA 85], pour rĂ©sumer : « "DĂ©mocratie sauvage" Ă©voquerait plutĂ´t l'idĂ©e de grève sauvage, c'est-Ă -dire qui surgit spontanĂ©ment, comme de soi et se dĂ©ploie de façon "anarchique", indĂ©pendamment de tout principe (archĂ©), de toute autoritĂ© — ainsi que des règles et des institutions Ă©tablies — et se rĂ©vèle donc immaĂ®trisable. Comme si "sauvage" laissait planer au-dessus de dĂ©mocratie une inĂ©puisable rĂ©serve de trouble[MA 86]. »

La « dĂ©mocratie insurgeante » d'Abensour est une dĂ©mocratie qui compte au nombre de ses principes l'anarchiep. 247-290),_pour_voir_comment_Abensour_articule_les_concepts_"dĂ©mocratie"_et_"anarchie"_205-0">[MA 87]. Partant de pistes esquissĂ©es par Claude Lefort et Reiner SchĂĽrmann, il formule sa thèse Ă  la forme interrogative : « dans son mouvement mĂŞme, dans sa dynamique, la dĂ©mocratie sauvage n'a-t-elle pas Ă  voir avec l'anarchie entendue au sens d'une libĂ©ration de l'emprise des fondements — d'une archĂ© — sur l'agir, au sens de la manifestation d'un agir sans pourquoi[MA 88] ? » Dans sa « PrĂ©face » de 2004, Abensour prĂ©cise ainsi sa pensĂ©e : « La dĂ©mocratie insurgeante prend naissance dans l'intuition qu'il n'y a pas de vraie dĂ©mocratie sans rĂ©activer l'impulsion profonde de la dĂ©mocratie contre toute forme d'archĂ©, impulsion anarchique qui se dresse donc en prioritĂ© contre la manifestation classique de l'archĂ© — Ă  la fois commencement et commandement — Ă  savoir, l'État[MA 89]. »

Aussi est-ce pourquoi, faisant signe vers Pierre Clastres, Abensour intitule son livre La Démocratie contre l'État. Tout comme Clastres réfléchit « la société contre l'État »[35], Abensour réfléchit « la démocratie contre l'État », c'est-à-dire : non pas l'absence de pouvoir ni l'absence du politique, mais une autre instauration du pouvoir par la création d'institutions politiques qui, favorisant l'agir politique et instaurant l'égalité, permettent l'émancipation[Note 25].

Postérité

Tout d'abord, Miguel Abensour lègue Ă  la postĂ©ritĂ© sa « Critique de la politique », une collection Ă©ditoriale au « catalogue Ă©poustouflant »[B 8] (voir les titres indiquĂ©s dans les « Notes » de cet article). Dans sa nĂ©crologie, Robert Maggiori Ă©crit : « Cette collection est, si on peut dire, son "Ĺ“uvre" »[B 55]. Ce jugement rejoint celui de Jean Birnbaum qui, dans un article datĂ© de consacrĂ© Ă  cette collection, Ă©crivit : « Rarement, en effet, vocation intellectuelle et aventure Ă©ditoriale auront Ă  ce point convergĂ© dans un seul et mĂŞme chemin d’idĂ©es[B 56]. » De son cĂ´tĂ©, François Perrier souligne que cette collection est « l’une des plus importantes du monde francophone dans le domaine Ă©largi de la philosophie politique§ 6_en_ligne_213-0">[B 57]. » D'autres, comme Emmanuel Renault et Yves Sintomer rĂ©digeant l'« Introduction » d'un ouvrage consacrĂ© Ă  la ThĂ©orie critique«_La_première_rĂ©ception_vĂ©ritable_de_l'École_de_Francfort_dans_notre_pays_fut_tardive._Elle_date_des_annĂ©es_soixante-dix,_oĂą_quelques_ouvrages_furent_enfin_traduits_et_oĂą_des_pionniers_comme_Miguel_Abensour,_GĂ©rard_Raulet_et_Jean-Marie_Vincent_entreprirent_de_diffuser_cette_attitude_thĂ©orique_et_ce_programme_de_recherche_dans_un_contexte_qui_leur_Ă©tait_largement_hermĂ©tique_»_(p. 9-10)_214-0">[B 58] ou comme Jean-François KervĂ©gan interrogĂ© sur « L'effet Habermas dans la philosophie française »«_la_collection_"Critique_de_la_politique",_crĂ©Ă©e_par_Miguel_Abensour,_a_permis_Ă _un_public_excĂ©dant_le_cercle_restreint_des_"spĂ©cialistes"_d’avoir_accès_Ă _certains_des_Ă©crits_majeurs_d’Adorno,_de_Horkheimer,_et_naturellement_de_Habermas,_avec_les_traductions_de_l’''Espace_public''_()_et_des_essais_composant_''ThĂ©orie_et_pratique''_()_»_215-0">[B 59], reconnaissent l'importance de cette collection pour la rĂ©ception française des Ă©crits des thĂ©oriciens de l'École de Francfort. Louis Pinto, qui reconnaĂ®t le rĂ´le de mĂ©diateur jouĂ© par Abensour dans la rĂ©ception de la ThĂ©orie critique, estime que ce dernier a touchĂ© un capital symbolique dans cette entreprise de mĂ©diation[B 60], et Pinto ajoute que Abensour a « aussi contribuĂ© Ă  inventer dans le champ philosophique un style intellectuel nouveau, une sorte d’ "acadĂ©misme d’avant-garde" qui revendiquait des prĂ©tentions de rupture radicale distinctes de celles de l’avant-garde philosophique de la gĂ©nĂ©ration antĂ©rieure, parfois dĂ©signĂ©e comme "postmoderne"[B 61]. »

Photographie de la sculpture du Génie de la Liberté
À la fin des années la silhouette du Génie de la Liberté, réalisé par Auguste Dumont en pour la Colonne de Juillet, fait son apparition en tronc sur les couvertures des livres de la collection « Critique de la politique ». À l'occasion du changement d'éditeur, la silhouette du Génie est reprise en pied.

Ensuite, parmi les travaux et les recherches d'Abensour deux pôles attirent particulièrement les commentaires et les commentateurs : le pôle utopique et le pôle démocratique. Du premier pôle (voir plus haut « L'utopie, les utopies »), Louis Janover rappelle le contexte des recherches et des travaux d'Abensour : « il lui revient, en effet, non seulement d’avoir exhumé des auteurs oubliés à une époque où l’utopie avait été bannie dans cet espace indéfini que l’on appelait le pré-marxisme, mais aussi de les avoir réintroduits dans la généalogie du mouvement ouvrier[B 62]. » Dans le même numéro de la revue Lignes, Michèle Cohen-Halimi et Sophie Wahnich écrivent : « Miguel Abensour est ainsi devenu envers et contre tous, héroïquement, un des plus grands penseurs de l'utopie, un des plus grands passeurs des utopies de tous les temps, depuis Thomas More jusqu'à Walter Benjamin[B 63]. »[Note 26]

Le pĂ´le dĂ©mocratique des recherches et des travaux d'Abensour attire lui aussi l'attention, car son idĂ©e de « dĂ©mocratie insurgeante » se rapproche de certaines conceptions thĂ©oriques de la dĂ©mocratie (notamment celles de Claude Lefort, Cornelius Castoriadis, Jacques Rancière, Ernesto Laclau et Chantal Mouffe) dĂ©sormais rangĂ©es sous une dĂ©nomination commune : « dĂ©mocratie radicale »[B 64] - [B 65] - «_dĂ©mocratie_agonistique_»_introduit_par_Audric_Vitiello_223-0">[B 66]. Selon Monique RouillĂ©-Boireau, « dans la dĂ©mocratie sauvage, ou ''insurgeante'' de Miguel Abensour, il s’agit de maintenir l’idĂ©e des pluralitĂ©s dans la communautĂ© politique, et ce, dans un cadre agonistique de lutte contre l’État, de rĂ©sistance Ă  l’État[B 67]. » Dans une intervention Ă©clairant et prolongeant le travail d'Abensour, Max Blechman Ă©crit : « Dans la vraie dĂ©mocratie, l'État politique abstrait est dissous car il est rĂ©duit Ă  l'essentiel : une objectivation constitutionnelle, rien de plus, et il est important de le souligner, rien de moins que le moment politique de l'autodĂ©termination globale de tout le demos[B 68]. » Cependant, la « dĂ©mocratie insurgeante » d'Abensour n'est pas exempte de critiques. Par exemple, Martin Deleixhe estime que concevoir la dĂ©mocratie contre l'État, c'est-Ă -dire opposer l'intĂ©gralitĂ© du peuple Ă  la forme institutionnelle de l'État, c'est concevoir le peuple comme une sorte de totalitĂ© « dont l’unitĂ© est Ă  la fois le but et le principe de la vraie dĂ©mocratie[B 69]. » De son cĂ´tĂ©, Audric Vitiello remarque : « On peut s’interroger sur le devenir concret d’une telle conception hostile Ă  toute institutionnalisation : si toute institution aboutit Ă  l’arkhè, […], si la dĂ©mocratie Ă©merge toujours ''contre l'État'', il semble difficile, sinon impossible, de voir s’établir un rĂ©gime rĂ©ellement dĂ©mocratique§ 12_227-0">[B 70]. »

Enfin, sans avoir à proprement parler de disciple(s), le travail et l'influence de Miguel Abensour se retrouvent, par exemple, dans les nombreuses contributions de ces deux numéros de la revue Tumultes : Utopia Nova. La démocratie radicalement[B 71] et Utopia Nova II. La radicalité démocratique[B 72].

Annexes

De texte en texte

Miguel Abensour mena et développa son œuvre écrite sous forme de textes, plus ou moins longs (pour certains « difficilement trouvables »[B 73] et/ou non encore regroupés en volume[Note 27])[B 74]. Comme le pointe Antonia Birnbaum : « avant sa cristallisation tardive en des livres dont le rythme de production s'accélère depuis »[B 39] l'œuvre d'Abensour fut composée de textes épars (préfaces, postfaces, articles, rubrique encyclopédiques, éditions d'ouvrages collectifs dans d'autres collections que celle qu'il dirige)[B 39]. À ces différentes publications, il faut ajouter les deux manifestes de la collection « Critique de la politique » (1974[MA 3], 2016[MA 4]), ainsi que l'ensemble des quatrièmes de couverture qu'il rédigea pour cette collection[B 22] : une centaine de présentations d'ouvrages où, pour chaque texte édité, sont ramassés en quelques paragraphes l'originalité du texte publié et les axes de lecture retenus par Abensour (voir ci-dessous à droite).

Photographie de la quatrième de couverture d'un livre édité par Abensour
Quatrième de couverture du livre de Nicole Loraux La cité divisée. L'oubli dans la mémoire d'Athènes ()[37]. La note de présentation est écrite par Miguel Abensour.

Nombre de textes d'Abensour sont réunis d'ans l'ouvrage Pour une philosophie politique critique (sous-titré : Itinéraires)2009,_inédit)_:'''Itinéraires'''_*«_Manifeste_de_la_collection_"Critique_de_la_politique"_»_()_*«_Philosophie_politique_moderne_et_émancipation_»_()_*«_De_quel_retour_s'agit-il_?_»_()_*«_Sur_le_chemin_de_Machiavel_»_()_:'''Critique_de_la_domination_totalitaire'''_*«_Oser_rire_»_()_*«_Réflexions_sur_les_deux_interprétations_du_totalitarisme_selon_Claude_Lefort_»_()_*«_Hannah_Arendt_la_critique_du_totalitarisme_et_la_servitude_volontaire_?_»_()_*«_D'une_mésinterprétation_du_totalitarisme_et_de_ses_effets_»_()_:'''Philosophie_politique_critico-utopique_et_la_question_de_l'émancipation'''_*«_Comment_une_philosophie_de_l'humanité_peut-elle_être_une_philosophie_politique_moderne_?_»_()_*«_Hannah_Arendt_contre_la_philosophie_politique_?_»_()_*«_Pour_une_philosophie_politique_critique_?_»_()_*«_"Démocratie_sauvage"_et_"principe_d'anarchie"_»_()_*«_Utopie_et_démocratie_»_()_*«_L'extravagante_hypothèse_»_()_234-0">[MA 90] ; d'autres furent assemblés pour constituer des livres, sans jamais gommer leur destination première. Par exemple, il donna quatre textes au Dictionnaire des œuvres politiques[38] publié sous la direction de François Châtelet, Olivier Duhamel et Évelyne Pisier[MA 91] - [MA 92] - [MA 93] - [MA 94] ; celui sur l'Utopie de Thomas More fut associé au texte intitulé « Le guetteur de rêves. Walter Benjamin et l'utopie »[MA 95] pour former le livre L'Utopie de Thomas More à Walter Benjamin[MA 96]. Voici comment Abensour présente la réunion de ces deux noms, de ses deux textes : « La réunion de ces deux noms dans une constellation insolite a de quoi surprendre. Rares sont les éléments qui semblent les rapprocher, sinon peut-être l'essentiel, à savoir l'utopie. Il ne s'agit pas pour autant de découvrir une filiation inconnue, ni de prétendre écrire une histoire de l'utopie dont Thomas More figurerait le commencement et Walter Benjamin l'achèvement. […]. Le projet consiste plutôt à saisir l'utopie à deux moments forts de son destin : à son éveil d'une part, puis, face au péril de l'extrême, à ce que Walter Benjamin appelle la "catastrophe", de l'autre[MA 97]. »

Depuis , la sĂ©rie Utopiques[MA 98] - [MA 99] - [MA 96] - 1973-)_245-0">[MA 100] rassemble ses articles sur l'utopie§ 9_en_ligne_:_«_Miguel_Abensour_fut_surtout_l’auteur_de_nombreux_articles_qu’il_avait_commencĂ©_Ă _rassembler_sous_la_sĂ©rie_intitulĂ©e_''Utopiques''_et_dont_pas_moins_de_six_volumes_seront_Ă _terme_publiĂ©s_par_les_Ă©ditions_Sens_&_Tonka_»_246-0">[B 75] ; en , ses rĂ©flexions sur la dĂ©mocratie furent quasiment toutes rĂ©unies dans la rĂ©Ă©dition de La DĂ©mocratie contre l'État2012_contient_la_«_PrĂ©face_»_Ă _la_seconde_Ă©dition_«_De_la_dĂ©mocratie_insurgeante_»_(),_la_«_PrĂ©face_»_Ă _l'Ă©dition_italienne_«_DĂ©mocratie_insurgeante_et_institution_»_()_et,_en_annexe,_le_texte_«_"DĂ©mocratie_sauvage"_et_"principe_d'anarchie"_»_()._Il_manque_un_article_de_,_«_La_pari_de_la_dĂ©mocratie_»,_paru_dans_''Le_Monde_des_dĂ©bats'',_ainsi_que_le_texte_«_Utopie_et_dĂ©mocratie_»_247-0">[MA 101] ; dans Le cĹ“ur de Brutus2005._Seul_«_Lire_Saint-Just_»_(l'introduction_aux_''Ĺ’uvres_complètes''_de_Saint-Just_chez_Folio_en_)_n'est_pas_repris_ici_248-0">[MA 102] se trouvent ses recherches sur Saint-Just ; sa lecture de l'Ĺ“uvre de Levinas est synthĂ©tisĂ©e dans Emmanuel Levinas, l'intrigue de l'humain. Entre mĂ©tapolitique et politique[MA 103], nombre d'articles sur cet auteur sont rĂ©unis dans l'ouvrage posthume Levinas1988)_*«_Penser_l'utopie_autrement_»_()_*«_L'extravagante_hypothèse_»_()_*«_Le_mal_Ă©lĂ©mental_»_()_*«_Éthique_et_politique_:_le_Contre-Hobbes_d'Emmanuel_Levinas_»_()_*«_L'utopie_paradoxale_de_la_demeure_»_(,_inĂ©dit)_*«_Lire_Emmanuel_Levinas_»_(,_inĂ©dit)_*«_N'oubliez_pas_que_je_suis_phĂ©nomĂ©nologue_»_(,_inĂ©dit)_*«_L'an-archie_entre_mĂ©tapolitique_et_politique_»_()_*«_Sartre_Levinas_»_(,_inĂ©dit)_*«_L'État_de_justice_chez_Levinas_»_()_*«_L'utopie_des_livres_»_()_250-0">[MA 104] ; enfin, une vue gĂ©nĂ©rale de son Ĺ“uvre est proposĂ©e dans l'entretien conduit par Michel Enaudeau : La CommunautĂ© politique des « tous uns ». DĂ©sir de libertĂ© DĂ©sir d'utopie[MA 105].

Édition d'ouvrages

  • Auguste Blanqui (textes Ă©tablis et prĂ©sentĂ©s par Miguel Abensour et Valentin Pelosse), Instructions pour une prise d'armes. L'Ă©ternitĂ© par les astres : Hypothèse astronomique et autres textes, Paris, Sens & Tonka, (1re Ă©d. 1973)
  • Étienne de La BoĂ©tie (prĂ©f. Miguel Abensour & Marcel Gauchet, postface Pierre Clastres & Claude Lefort), Discours de la servitude volontaire, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 8),
  • Pierre Leroux (Miguel Abensour et Patrice Vermeren Ă©d.), De l'humanitĂ©, Paris, Fayard, coll. « Corpus des Ĺ“uvres philosophiques en langue française »,
  • Arthur Schopenhauer (prĂ©f. Miguel Abensour et Pierre-Jean Labarrière), Contre la philosophie universitaire, Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Rivages »,
  • Emmanuel Levinas (postface Miguel Abensour), Quelques rĂ©flexions sur la philosophie de l’hitlĂ©risme, Paris, Payot & Rivages, coll. « Rivages Poche Petite Bibliothèque »,
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleSaint-Just (Miguel Abensour et Anne Kupiec Ă©d.), Ĺ’uvres, Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire »,

Postfaces, préfaces et présentations d'ouvrages

  • Louis-Mercier Vega (prĂ©f. Miguel Abensour), La RĂ©volution par l'État : Une nouvelle classe dirigeante en AmĂ©rique latine, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 19),
  • Edward P. Thompson (prĂ©f. Miguel Abensour), La Formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Seuil – Gallimard, coll. « Hautes Ă©tudes »,
  • Martin Jay (prĂ©f. Max Horkheimer, postface Miguel Abensour), L'imagination dialectique : L'École de Francfort 1923-1950, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 15), (1re Ă©d. 1977)
  • Theodor W. Adorno (postface Miguel Abensour), Minima moralia : RĂ©flexions sur la vie mutilĂ©e, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 26), (1re Ă©d. 1980)
  • Pierre Leroux (prĂ©f. Jean-Pierre Lacassagne, postface Miguel Abensour), Aux philosophes, aux artistes, aux politiques : Trois discours et autres textes, Paris, Payot & Rivages, coll. « Critique de la politique » (no 52),
  • Pierre Clastres (prĂ©f. Miguel Abensour), Entretien avec L'Anti-mythes (1974), Paris, Sens & Tonka,
  • David Munnich (prĂ©f. Miguel Abensour), L'art de l'amitiĂ© : Rousseau et la servitude volontaire, Paris, Sens & Tonka,
  • Alexandre Berkman (prĂ©f. Miguel Abensour et Louis Janover), Le Mythe bolchevik : Journal 1920-1922, Paris, Klincksieck, coll. « Critique de la politique » (no 5),

Direction d'ouvrages et de revues

  • Abensour (dir.), L'Esprit des lois sauvages : Pierre Clastres ou une nouvelle anthropologie politique, Paris, Seuil,
  • Abensour (dir.) et Catherine Chalier (dir.), Emmanuel Levinas, Paris, LGF, coll. « Livre de Poche / Biblio Essais », (1re Ă©d. 1991)
  • Abensour (dir.) et Étienne Tassin (dir.), « Les choses politiques », Les Cahiers de philosophie, no 18,‎
  • Abensour (dir.) et Étienne Tassin (dir.), « L'Animal politique », EpokhĂ©, no 6,‎
  • Abensour (dir.) et GĂ©raldine Muhlmann (dir.), « L’École de Francfort : la ThĂ©orie Critique entre philosophie et sociologie », Tumultes, nos 17-18,‎ 2001/2 – 2002/1 (lire en ligne)
  • Abensour (dir.) et Anne Kupiec (dir.), Emmanuel Levinas : La question du livre, Paris, IMEC, coll. « Inventaires »,
  • Abensour (dir.) et Anne Kupiec (dir.), Pierre Clastres, Paris, Sens & Tonka,

Ĺ’uvres

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Manifestes de la collection Critique de la politique

  • Abensour, « Critique de la politique », dans Max Horkheimer, Éclipse de la raison, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 1), 1974c, p. 7-8
  • Abensour, « Critique de la politique », Page web de la collection Ă©ditoriale « Critique de la politique », sur klincksieck.com, 2016c (consultĂ© le )

Articles

Ci-dessous, figure seulement une sélection d'articles de Miguel Abensour accessibles en ligne.
  • Abensour, « La philosophie politique de Saint-Just. ProblĂ©matique et cadres sociaux », Annales historiques de la RĂ©volution française, vol. 38e AnnĂ©e, no 183,‎ 1966a, p. 1-32 (lire en ligne)
  • Abensour, « La philosophie politique de Saint-Just problĂ©matique et cadres sociaux (suite et fin) », Annales historiques de la RĂ©volution française, vol. 38e AnnĂ©e, no 185,‎ 1966b, p. 341-358 (lire en ligne)
  • Abensour, « Pour lire Marx », Revue française de science politique, vol. XX, no 4,‎ , p. 772-788 (lire en ligne)
  • Abensour, « La passion d'E. P. Thompson », in La Formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Seuil,‎ 2012 (1ère Ă©d. 1988), p. XXVII-XLVIII (lire en ligne)
  • Abensour, « Utopie et dĂ©mocratie », Raison prĂ©sente, no 121,‎ 1997a, p. 29-41 (lire en ligne)
  • Abensour, « Le mal Ă©lĂ©mental », in Quelques rĂ©flexions sur la philosophie de l'hitlĂ©risme, Paris, Payot & Rivages,‎ (lire en ligne)
  • Abensour, « Lettre d'un "rĂ©voltiste" Ă  Marcel Gauchet converti Ă  la "politique normale" », RĂ©fractions, no 12,‎ (lire en ligne)
  • Abensour, « Du bon usage de l’hypothèse de la servitude volontaire ? », RĂ©fractions, no 17,‎ , p. 65-84 (lire en ligne)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, « Philosophie politique, critique et Ă©mancipation ? », Lignes, nos 23-24,‎ , p. 86-118 (lire en ligne)

Entretiens

Ci-dessous, figure seulement une sélection d'entretiens de Miguel Abensour accessibles en ligne.
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleSonia Dayan-Herzbrun, Anne Kupiec, Numa Murard et Miguel Abensour, « L'homme est un animal utopique : Entretien avec Miguel Abensour », Mouvements, nos 45-46,‎ , p. 71-86 (lire en ligne)
  • Jean Birnbaum et Miguel Abensour, « Machiavel », Le Monde, no 19 663,‎ , p. 8 du cahier « Le Monde des livres » (lire en ligne)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleStany Grelet, JĂ©rĂ´me Lèbre, Sophie Wahnich, Miguel Abensour, Jean-Luc Nancy et Jacques Rancière, « Insistances dĂ©mocratiques : Entretien avec Miguel Abensour, Jean-Luc Nancy & Jacques Rancière », Vacarme, no 48,‎ , p. 8-17 (lire en ligne)
  • Sophie Wahnich et Miguel Abensour, « Persistance de l'utopie : Entretien avec Miguel Abensour », Vacarme, no 53,‎ , p. 34-37 (lire en ligne)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleJulie Clarini, Miguel Abensour et François Jarrige, « "Une biographie de la classe ouvrière" », Le Monde, no 20 905,‎ , p. 2 du « Dossier » (lire en ligne)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleJean-Claude Poizat et Miguel Abensour, « Entretien avec Miguel Abensour », Le Philosophoire, no 44,‎ , p. 11-37 (lire en ligne)
  • Laure Adler et Miguel Abensour, « Hors-Champs : Miguel Abensour », 30 minutes (Entretien radiophonique), sur France Culture, (consultĂ© le )

Ouvrages

  • Abensour, Rire des lois, du magistrat et des dieux : L'impulsion Saint-Just, Lyon, Horlieu,
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Hannah Arendt contre la philosophie politique ?, Paris, Sens & Tonka, 2006a
  • Abensour, Lettre d'un "rĂ©voltiste" Ă  Marcel Gauchet converti Ă  la "politique normale", Paris, Sens & Tonka, 2008a
  • Abensour et Louis Janover, Maximilien Rubel, pour redĂ©couvrir Marx, Paris, Sens & Tonka, 2008b
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Pour une philosophie politique critique : ItinĂ©raires, Paris, Sens & Tonka,
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, La DĂ©mocratie contre l'État : Marx et le moment machiavĂ©lien, Paris, FĂ©lin, coll. « Le FĂ©lin Poche », 2012a (1re Ă©d. 1997)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Emmanuel Levinas, l'intrigue de l'humain. Entre mĂ©tapolitique et politique : Entretiens avec Danielle Cohen-Levinas, Paris, Hermann, coll. « Le Bel aujourd'hui », 2012b
  • Abensour, Les passages Blanqui : Walter Benjamin entre mĂ©lancolie et rĂ©volution, Paris, Sens & Tonka,
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, De la compacitĂ© : Architecture et rĂ©gimes totalitaires. Le cas Albert Speer, Paris, Sens & Tonka, 2013a (1re Ă©d. 1997)
  • Utopiques (sĂ©rie revue et augmentĂ©e Ă  partir de ) :
    • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Le procès des MaĂ®tres RĂŞveurs : Utopiques I, Paris, Sens & Tonka, 2013b (1re Ă©d. 2000)
    • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, L'homme est un animal utopique : Utopiques II, Paris, Sens & Tonka, 2013c (1re Ă©d. 2010)
    • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, L'Utopie de Thomas More Ă  Walter benjamin : Utopiques III, Paris, Sens & Tonka, 2016a (1re Ă©d. 2000)
    • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, L'histoire de l'utopie et le destin de sa critique : Utopiques IV, Paris, Sens & Tonka, 2016b
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, La CommunautĂ© politique des « tous uns ». DĂ©sir de libertĂ© DĂ©sir d'utopie : Entretien avec Michel Enaudeau, Paris, Les Belles Lettres, 2014b
  • Abensour et Valentin Pelosse, LibĂ©rer l'EnfermĂ© : Auguste Blanqui, Paris, Sens & Tonka, 2014c
  • Abensour, La BoĂ©tie prophète de la libertĂ©, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour »,
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Le cĹ“ur de Brutus, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour », 2019a
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, La lumière et la boue : Le Rouge et le Noir Ă  l'ombre de 1793, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour », 2019b
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleAbensour, Levinas, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour »,

Documentation supplémentaire

Notes et références

Notes

  1. « Libertaire » et « socialisme libertaire » sont les courants de pensée dont Abensour est le plus proche. Toutefois, étant donné que dans ses écrits sur la démocratie Abensour tient pour indispensable une forme d'organisation institutionnelle minimale, il est possible d'objecter que la présence de cette (ou de ces) institution(s) dans ses réflexions le disqualifie comme libertaire. Pour autant, comme le conseillisme tient une place importante dans la pensée de Abensour, cette organisation « institutionnelle » telle qu'il la conçoit ne ressemble pas à l'État.
    Ce qui est certain, c'est que la pensée de Abensour n'incline pas vers l'anarchisme ; voici ce qu'il déclare dans l'un de ses derniers entretiens : « je crois que l'anarchisme contemporain aurait tout intérêt à arrêter de penser que l'anarchisme est la disparition de la politique, mais penser que l'émancipation aura toujours une dimension politique. Quelqu'un comme Eduardo Colombo a un mouvement de ce type. Il n'y a pas de société sans pouvoir et sans institutions politiques. Un anarchisme qui accepterait de penser cela serait beaucoup plus fort[B 7]. »
    Pour une argumentation développée de sa position philosophique et politique vis à vis de l'anarchie et de l'anarchisme, voir son article « "Démocratie sauvage" et "principe d'anarchie" » daté de . Cet article figure dans son livre Pour une philosophie politique critique : Itinéraires[MA 1], il est aussi repris en annexe dans la nouvelle édition de de La Démocratie contre l'État[MA 2].
  2. Voici quelques noms d'autres revues qui accueillirent ses articles : la Revue française de science politique (, , ), les Cahiers de marxologie (), Le Temps de la réflexion (), les Archives de philosophie (), les Cahiers de philosophie politique (, ), Social Research (, ), Lignes (, ), la Revue européenne des sciences sociales (), Les Cahiers de philosophie (, ) ou Réfractions, (, ).
  3. Participèrent entre autres à cette revue : Jacques Dewitte, Robert Legros, Claude Lefort, Marcel Gauchet et Cornelius Castoriadis.
  4. De nombreux auteurs collaborèrent à cette revue, par exemple : Krzysztof Pomian, Bronisław Baczko, Michel-Pierre Edmond, Gladys Swain, Simone Debout, Jacques Lizot, Marshall Sahlins, Pierre Manent et Bernard Manin.
  5. Si l'on retrouve plus ou moins les mêmes collaborateurs qu'à Textures et Libre (par exemple : Marc Richir, Bronisław Baczko et Michel-Pierre Edmond), la revue accueillit un grand nombre de nouveaux contributeurs : Nicole Loraux, Pierre Pachet, Edgar Morin, François Furet, Luc Ferry ou encore Jacques Taminiaux.
  6. Collaborent à cette revue parmi d'autres : Robert Legros, Étienne Tassin, Anne Kupiec, Géraldine Muhlmann, Éliane Escoubas.
  7. Abensour y retrouve Robert Legros et Étienne Tassin.
  8. Participent aux deux premières livraisons : Daniel Blanchard, Sylwia D. Chrostowska, Antonin Wiser, Efi Plexousaki, Benjamin Torterat, Véronique Moutot-Narcisse.
  9. Voici la liste des participants : Yvonne Verdier, Luc de Heusch, Marc Richir, Michel Deguy, Alfred Adler , Gilbert Vaudey, Nicole Loraux, Charles Malamoud et Claude Lefort.
  10. Voici la liste des contributeurs : Christian Bertaux, Max Blechman, Sergio Cardoso, Michel Cartry, Marilena Chaui, Jacques Chevallier, Hélène Clastres, Guilhem Fabre, Christian Ferrié, Ximena Gonzalez Broquen, Olgaria Matos, Francisco Naishtat, Beatriz Perrone-Moises, Mathieu Potte-Bonneville, Marc Richir, Anne-Marie Roviello et Renato Sztutman.
  11. Depuis, la collection est dirigée par Michèle Cohen-Halimi.
  12. Aussi, il fait traduire des livres de Martin Jay et Trent Schroyer qui retracent l'histoire de l'École de Francfort.
  13. Passage extrait d'un article paru dans la Revue Sociale (-, p. 169-172).
  14. Extrait traduit par Jacques Laizé.
  15. Passage extrait d'Oppression et liberté (Gallimard, , p. 186-193). Ce texte de Simone Weil fut signalé à Abensour par son ami Louis Janover.
  16. D'autres entrées (moins thématiques) dans l'œuvre d'Abensour sont possibles, par exemple : son étude de Leroux, son rapport à la Théorie critique (tout particulièrement à Adorno), sa lecture de l'œuvre de Levinas, son interrogation des textes d'Arendt.
  17. Des écrits, des textes, des livres peuvent faire partie de cette activité politique. En ce sens, derrière chaque titre de sa collection « Critique de la politique » se trouve le geste politique singulier d'un auteur.
  18. Sur cette question de la domination, il faut ajouter (plus même, il faudrait développer et préciser) qu'Abensour ne réduit et ne circonscrit pas les phénomènes de domination uniquement à la dimension politique de l'existence de toute personne. La domination peut naître et se déployer dans un raisonnement philosophique, dans une production esthétique, au sein de relations sociales, etc.
  19. Selon Abensour, Saint-Just envisagerait dans certains de ses textes une sortie du jacobinisme et, par là, une autre voie pour la Révolution. Voir l'article « La philosophie Politique de Saint-Just… », repris dans son recueil Le cœur de Brutus[MA 40].
  20. Pour d'autres réflexions sur l'héroïsme : voir la conclusion de l'article « Hannah Arendt contre la philosophie politique ? » (repris dans Pour une philosophie politique critique, notamment p. 255-263[MA 49]), pour d'autres développements voir le livre Hannah Arendt contre la philosophie politique ? (notamment p. 233-257)[MA 50] ; voir aussi La Lumière et la Boue. Le Rouge et le Noir à l'ombre de 1793 ? (notamment p. 51-77)[MA 51].
  21. Pour une brève présentation de l'utopie et du phénomène utopique par Abensour, voir son article « L'utopie une nécessaire technique du réveil » qui sert d'introduction à L'atlas des utopies édité par Le Monde et La vie (dernière réédition en , p. 8-9).
  22. Bien qu'il n'y consacre pas de texte en particulier (des allusions et de cours paragraphes apparaissent ici ou là), le fascisme (celui de Benito Mussolini, celui de Francisco Franco) l'inquiète aussi.
  23. Sur ce point, outre le fait qu'il faille souligner les différences entre les sociétés à État et les sociétés contre l'État (une habitation partagée n'est pas une maison collective Yanomami), il faut aussi souligner des différences propres aux sociétés à État : les différentes organisations de l'espace urbain (la place de la République n'est pas Piccadilly Circus), les différentes manières d'occuper un bâtiment (le Musée du Louvre n'est pas le Palais du Louvre), les différentes façons de constituer l'espace public (une sculpture d'Eduardo Chillida n'est pas une statue de Jeanne d'Arc), etc.
  24. Pour être complet ici, il faudrait ajouter d'autres penseurs qui influencent la conception générale qu'Abensour se fait du politique et de la politique. Par exemple : Hannah Arendt pour sa conception de l'action politique, Pierre Leroux pour sa conception de l'association humaine et Machiavel pour sa conception de la division au sein du peuple entre petits et grands.
  25. En , dans un texte présentant le Discours… d'Étienne de La Boétie (« Les leçons de la Servitude et leur destin »), Abensour formulait déjà cette problématique : « L'énigme même du politique portée à son plus haut point de fascination : pourquoi y a-t-il servitude volontaire plutôt qu'amitié, pourquoi, en traduisant dans les termes de Clastres, existe-t-il des sociétés à État plutôt que des sociétés contre l'État[36] ? »
  26. D'autres philosophes français accomplirent et accomplissent la même entreprise : Raymond Trousson, René Schérer, Michèle Riot-Sarcey, Thierry Paquot, Jean-Yves Lacroix, Michèle Madonna-Desbazeille, etc.
  27. Par exemple : ses articles sur Theodor W. Adorno, ceux sur Hannah Arendt et ceux sur Walter Benjamin, ou encore, ses articles consacrés à Pierre Clastres.

Références à l'œuvre de Miguel Abensour

  1. Abensour 2009, p. 319-348.
  2. Abensour 2012a, p. 247-290.
  3. Abensour 1974c, p. 7.
  4. Abensour 2016c.
  5. Abensour 2014b, p. 12.
  6. Abensour 2014b, p. 376.
  7. Abensour 2014b, p. 13.
  8. Abensour 1966a.
  9. Abensour 1966b.
  10. § 7_en_ligne-34" class="mw-reference-text">Poizat et Abensour 2015, p. 16 ; § 7 en ligne.
  11. Abensour 1970.
  12. Abensour et Janover 2008b.
  13. Miguel Abensour (dir.) et Catherine Chalier (dir.), Cahier de l'Herne : Emmanuel Levinas, Paris, Librairie générale française, coll. « Biblio essais », (1re éd. 1991)
  14. Collège international de philosophie et Goethe-Institut de Paris, Politique et pensée : Colloque Hannah Arendt, Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque payot », (1re éd. 1996)
  15. 1968,_ou_juste_après,_la_situation_aurait_été_différente._Est-ce_qu'aujourd'hui,_les_conditions_sont_réunies_pour_une_meilleure_réception_?_L'école_de_[[François_Furet]]_(-),_qui_s'était_repliée_sur_une_lecture_politique,_au_sens_étroit_du_terme,_paraît_aujourd'hui_dépassée,_ce_qui_rend_le_contexte_plus_favorable_»-77" class="mw-reference-text">Clarini, Abensour et Jarrige 2012, Abensour déclare dans cet article : « Le livre a été traduit trop tard en français, en 1988, date qui explique que sa réception n'a pas été réussie. S'il avait été traduit en , ou juste après, la situation aurait été différente. Est-ce qu'aujourd'hui, les conditions sont réunies pour une meilleure réception ? L'école de François Furet (-), qui s'était repliée sur une lecture politique, au sens étroit du terme, paraît aujourd'hui dépassée, ce qui rend le contexte plus favorable ».
  16. Abensour 2012a, p. 23.
  17. Miguel Abensour (dir.), L'Esprit des lois sauvages : Pierre Clastres ou une nouvelle anthropologie politique, Paris, Seuil,
  18. Miguel Abensour et Anne Kupiec, « Pierre Clastres et Nous : La révolution copernicienne et la question de l'État », Programme du Colloque,‎ (lire en ligne [PDF])
  19. Miguel Abensour (dir.) et Anne Kupiec (dir.), Pierre Clastres, Paris, Sens & Tonka,
  20. Kupiec et Munnich 2019.
  21. Miguel Abensour, « Philosophie politique critique et émancipation ? », Politique et Sociétés, vol. 22, no 3,‎ , p. 119-142. La citation reprend les dernières lignes du « Résumé ». (lire en ligne)
  22. § 46_en_ligne-121" class="mw-reference-text">Abensour 2007, p. 117 ; § 46 en ligne.
  23. § 14_en_ligne)_:_«_Par_Ă©mancipation,_dit_Abensour,_il_convient_d'entendre_ce_mouvement_moderne_qui_consiste_Ă _se_libĂ©rer_des_formes_d'autoritĂ©_existantes,_de_telle_sorte_que_puisse_apparaĂ®tre,_se_constituer_une_nouvelle_manifestation_de_la_vie,_de_dĂ©sir_de_l'humanitĂ©_»-122" class="mw-reference-text">Dayan-Herzbrun et al. 2006, p. 76 (§ 14 en ligne) : « Par Ă©mancipation, dit Abensour, il convient d'entendre ce mouvement moderne qui consiste Ă  se libĂ©rer des formes d'autoritĂ© existantes, de telle sorte que puisse apparaĂ®tre, se constituer une nouvelle manifestation de la vie, de dĂ©sir de l'humanitĂ© ».
  24. Abensour 2009, Il réaffirme son intention de débusquer les phénomènes de domination où qu'ils soient dans son « Avant-propos » (p. 11-46).
  25. Abensour 2009, p. 168-169, article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  26. Abensour 2013a, Passim.
  27. Abensour 2021, Voir le texte « Le mal élémental ».
  28. Abensour 2012a, Passim.
  29. Abensour 2009, Passim.
  30. Abensour 2009, Voir les articles réunis dans la partie « Critique de la domination totalitaire ».
  31. «_Il_semblerait_que_la_leçon_de_L._Strauss,_selon_laquelle_la_philosophie_politique_ne_concernerait_pas_les_professeurs_d'université,_mais_l'homme_ordinaire_ait_été_perdue_»-133" class="mw-reference-text">Abensour 2006a, Abensour écrit à la page 11 : « Il semblerait que la leçon de L. Strauss, selon laquelle la philosophie politique ne concernerait pas les professeurs d'université, mais l'homme ordinaire ait été perdue ».
  32. Abensour 2009, « Avant-propos », passim. Dans ce texte inédit, Abensour retrace son parcours et expose sa critique envers la philosophie politique.
  33. Abensour 2009, p. 27-30 de l'« Avant-propos ».
  34. Abensour 2009, p. 302-304, article « Pour une philosophie politique critique ».
  35. Abensour 2006a, Passim.
  36. «_outre_la_méfiance_radicale_de_Platon_à_l'égard_de_la_''polis''_»_écrit_Abensour,_cet_évènement_poussa_Platon_«_à_remettre_en_question_la_leçon_de_Socrate_notamment_quant_à_la_valeur_de_la_''doxa''_et_quant_à_la_possibilité_de_s'élever_de_celle-ci_à_la_vérité._»_Abensour_ajoute_:_«_De_même_la_question_du_meilleur_régime_fut-elle_transformée._Ce_ne_fut_plus_du_point_de_vue_de_la_cité_et_dans_son_intérêt_qu'il_fallut_y_répondre,_mais_du_point_de_vue_de_la_philosophie_et_de_sa_nécessaire_protection._»_Dans_son_livre_''Hannah_Arendt_contre_la_philosophie_politique_?'',_Abensour_développe_cet_article_sur_de_nombreux_points-139" class="mw-reference-text">Abensour 2009, Article « Hannah Arendt contre la philosophie politique ? » page 239. Tout commencerait après la mort de Socrate : « outre la méfiance radicale de Platon à l'égard de la polis » écrit Abensour, cet évènement poussa Platon « à remettre en question la leçon de Socrate notamment quant à la valeur de la doxa et quant à la possibilité de s'élever de celle-ci à la vérité. » Abensour ajoute : « De même la question du meilleur régime fut-elle transformée. Ce ne fut plus du point de vue de la cité et dans son intérêt qu'il fallut y répondre, mais du point de vue de la philosophie et de sa nécessaire protection. » Dans son livre Hannah Arendt contre la philosophie politique ?, Abensour développe cet article sur de nombreux points.
  37. Abensour 2019a, p. 255.
  38. Saint-Just 2004, « Lire Saint-Just » p. 98.
  39. Abensour 2019a, p. 327.
  40. Abensour 2019a, p. 23-78.
  41. «_Quand_je_parle_d'héroïsme,_il_ne_s'agit_pas_pour_moi_ni_d'exalter_ni_de_dénigrer_les_acteurs_de_la_Révolution_française,_mais_de_les_comprendre,_d'ouvrir_ou_plutôt_de_rouvrir_un_foyer_d'intelligibilité_à_partir_duquel_est_susceptible_de_s'éclairer_un_mode_d'être,_un_mode_d'agir_dans_le_champ_politique_»-150" class="mw-reference-text">Abensour 2019a, p. 211 : « Quand je parle d'héroïsme, il ne s'agit pas pour moi ni d'exalter ni de dénigrer les acteurs de la Révolution française, mais de les comprendre, d'ouvrir ou plutôt de rouvrir un foyer d'intelligibilité à partir duquel est susceptible de s'éclairer un mode d'être, un mode d'agir dans le champ politique ».
  42. Abensour 2019b, p. 69-70, italiques de l'auteur.
  43. Abensour 2014b, p. 60.
  44. Abensour 2019a, p. 365-366.
  45. Abensour 2019a, p. 366-371.
  46. Abensour 2019a, p. 371-376.
  47. Abensour 2019a, Voir aussi le texte inédit « Le héros révolutionnaire moderne est-il un animal politique ? » (p. 387-398).
  48. Abensour 2019a, p. 383.
  49. Abensour 2009.
  50. Abensour 2006a.
  51. Abensour 2019b.
  52. Saint-Just 2004, « Lire Saint-Just », p. 99.
  53. § 19_en_ligne)_:_«_Quand_en__j’ai_choisi_de_travailler_sur_l’utopie,_principalement_sur_William_Morris,_je_voulais_Ă©galement_revenir_sur_la_question_du_rapport_de_Marx_Ă _l’utopie,_dit_Abensour._Ă€_la_suite_de_lectures,_j’avais_l’intuition_qu’il_y_avait_chez_Marx,_en_dĂ©pit_des_critiques_adressĂ©es_au_socialisme_utopique,_une_dimension_utopique,_ce_qui_Ă©tait_une_Ă©vidence_pour_les_lecteurs_de_culture_allemande,_mais_ce_que_personne_n’osait_soutenir_en_France_Ă _l’époque,_sinon_Maximilien_Rubel,_l’éditeur_de_Marx_dans_la_collection_de_la_PlĂ©iade_»-164" class="mw-reference-text">Dayan-Herzbrun et al. 2006, p. 79 (§ 19 en ligne) : « Quand en j’ai choisi de travailler sur l’utopie, principalement sur William Morris, je voulais Ă©galement revenir sur la question du rapport de Marx Ă  l’utopie, dit Abensour. Ă€ la suite de lectures, j’avais l’intuition qu’il y avait chez Marx, en dĂ©pit des critiques adressĂ©es au socialisme utopique, une dimension utopique, ce qui Ă©tait une Ă©vidence pour les lecteurs de culture allemande, mais ce que personne n’osait soutenir en France Ă  l’époque, sinon Maximilien Rubel, l’éditeur de Marx dans la collection de la PlĂ©iade ».
  54. § 26_en_ligne)_:_«_J’ai_commencĂ©_ma_thèse_sur_l’utopie_socialiste_au_XIXe siècle_—_notamment_sur_William_Morris,_et_sur_le_rapport_de_Marx_Ă _l’utopie_—_en__et_je_l’ai_soutenue_en_,_dit_Abensour._Or,_dans_cette_pĂ©riode_dominĂ©e_par_le_structuralisme_et_par_Althusser_et_son_Ă©cole,_l’utopie_n’avait_pas_bonne_presse._Elle_Ă©tait,_au_mieux,_considĂ©rĂ©e_comme_un_symptĂ´me_Ă _diagnostiquer_afin_d’y_remĂ©dier._Aussi_Ă©tait-il_difficile_de_faire_admettre_que_l’utopie_puisse_relever_de_la_sphère_politique_et,_encore_plus,_de_faire_admettre_que_l’œuvre_de_Marx,_loin_de_signifier_la_fin_de_l’utopie,_portait_en_elle_l’invention_d’un_rapport_Ă _l’utopie_autre_que_nĂ©gatif_»-165" class="mw-reference-text">Poizat et Abensour 2015, p. 29 (§ 26 en ligne) : « J’ai commencĂ© ma thèse sur l’utopie socialiste au XIXe siècle — notamment sur William Morris, et sur le rapport de Marx Ă  l’utopie — en et je l’ai soutenue en , dit Abensour. Or, dans cette pĂ©riode dominĂ©e par le structuralisme et par Althusser et son Ă©cole, l’utopie n’avait pas bonne presse. Elle Ă©tait, au mieux, considĂ©rĂ©e comme un symptĂ´me Ă  diagnostiquer afin d’y remĂ©dier. Aussi Ă©tait-il difficile de faire admettre que l’utopie puisse relever de la sphère politique et, encore plus, de faire admettre que l’œuvre de Marx, loin de signifier la fin de l’utopie, portait en elle l’invention d’un rapport Ă  l’utopie autre que nĂ©gatif ».
  55. Dayan-Herzbrun et al. 2006, p. 82 (§29 en ligne).
  56. § 29_en_ligne)-167" class="mw-reference-text">Dayan-Herzbrun et al. 2006, p. 82 (§ 29 en ligne).
  57. Abensour 2013b, p. 73.
  58. «_Cette_pluralité_de_perspectives_refuse_d'une_part_une_théorisation_historico-philosophique_de_l'utopie,_plus_généralement_tout_discours_totalisant_sur_l'utopie_à_partir_d'une_position_de_surplomb_qui_permettrait_de_dominer_et_de_maîtriser_le_phénomène_en_question._Pour_moi,_il_ne_s'agit_pas_tant_de_penser_sur_l'utopie_que_de_penser_l'utopie,_sous_forme_d'essais_multiples_non_totalisables,_qui_ont_cependant_en_commun_de_faire_apparaître_au_mieux_l'impulsion_utopique_ou_la_disposition_utopienne,_en_ayant_pour_soucis_de_laisser_le_champ_libre_à_l'altérité_de_l'utopie_»-170" class="mw-reference-text">Abensour 2014b, p. 266 : « Cette pluralité de perspectives refuse d'une part une théorisation historico-philosophique de l'utopie, plus généralement tout discours totalisant sur l'utopie à partir d'une position de surplomb qui permettrait de dominer et de maîtriser le phénomène en question. Pour moi, il ne s'agit pas tant de penser sur l'utopie que de penser l'utopie, sous forme d'essais multiples non totalisables, qui ont cependant en commun de faire apparaître au mieux l'impulsion utopique ou la disposition utopienne, en ayant pour soucis de laisser le champ libre à l'altérité de l'utopie ».
  59. Abensour 2016a, p. 11.
  60. Abensour 2013b, p. 116.
  61. Abensour 2016b, p. 89.
  62. Abensour 2016a, p. 70.
  63. «_Nouvelle_pensée_de_l'utopie_qui_ne_se_donne_pas_pour_objet_des_contenus_utopiques,_mais_la_forme,_les_modalités_de_l'utopie,_la_détermination_de_son_élément_propre_et_l'élaboration_des_catégories_à_l'aide_desquelles_la_penser_autrement_»-176" class="mw-reference-text">Abensour 2021, p. 28. Il écrit à la page 25 : « Nouvelle pensée de l'utopie qui ne se donne pas pour objet des contenus utopiques, mais la forme, les modalités de l'utopie, la détermination de son élément propre et l'élaboration des catégories à l'aide desquelles la penser autrement ».
  64. Abensour 2012b, p. 92.
  65. § 14_en_ligne)-178" class="mw-reference-text">Dayan-Herzbrun et al. 2006, p. 77 (§ 14 en ligne).
  66. Abensour 2009, p. 60, article « De quel retour s'agit-il ? ».
  67. Abensour 2009, p. 167, article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  68. Abensour 2009, p. 84-86, article « Réflexions sur les deux interprétations du totalitarisme selon Claude Lefort ».
  69. «_il_est_nécessaire_de_redonner_toute_son_épaisseur_philosophique_au_terme_de_totalitarisme_qui_n'est_pas_seulement_un_mot_de_l'opinion_mais_le_fruit_d'une_patiente_élaboration_critique._»_À_la_page_85_du_même_article,_il_rappelle_qu'il_existe_des_«_conceptions_singulières_du_totalitarisme_»_(et_il_dresse_une_brève_liste_:_[[Raymond_Aron]],_[[Carl_Joachim_Friedrich]],_Hannah_Arendt,_les_théoriciens_de_l'École_de_Francfort,_Claude_Lefort)-184" class="mw-reference-text">Abensour 2009, À la page 86 de l'article « Réflexions sur les deux interprétations du totalitarisme selon Claude Lefort », Abensour écrit : « il est nécessaire de redonner toute son épaisseur philosophique au terme de totalitarisme qui n'est pas seulement un mot de l'opinion mais le fruit d'une patiente élaboration critique. » À la page 85 du même article, il rappelle qu'il existe des « conceptions singulières du totalitarisme » (et il dresse une brève liste : Raymond Aron, Carl Joachim Friedrich, Hannah Arendt, les théoriciens de l'École de Francfort, Claude Lefort).
  70. Abensour 2009, p. 175, article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  71. Abensour 2009, p. 83, article « Réflexions sur les deux interprétations du totalitarisme selon Claude Lefort ».
  72. Abensour 2009, p. 196 article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  73. Abensour 2009, p. 168 article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  74. Abensour 2009, p. 169 article « D'une mésinterprétation du totalitarisme et de ses effets ».
  75. Abensour 2013a.
  76. Abensour 2013a, p. 43.
  77. Abensour 2013a, p. 44 (italiques de l'auteur).
  78. Abensour 2012a, p. 30-33. Ces épisodes révolutionnaires reviennent souvent comme exemple d'un agir démocratique dans les argumentations d'Abensour.
  79. Abensour 2012a, p. 211-220. Ce moment communal revient souvent comme exemple d'une institution démocratique.
  80. Abensour 2012a, p. 12.
  81. Abensour 2012a, p. 29.
  82. 2004_aux_pages_27-28,_et_dans_la_''Préface''_datée_de__aux_pages_29-30-198" class="mw-reference-text">Abensour 2012a, Voir dans la Préface datée de aux pages 27-28, et dans la Préface datée de aux pages 29-30.
  83. p. 141-190)-201" class="mw-reference-text">Abensour 2012a, Voir l'ensemble du chapitre cinq : « Les quatre caractères de la vraie dĂ©mocratie » (p. 141-190).
  84. Abensour 2012a, p. 191.
  85. Abensour 2012a, p. 224.
  86. Abensour 2012a, p. 254.
  87. p. 247-290),_pour_voir_comment_Abensour_articule_les_concepts_"dĂ©mocratie"_et_"anarchie"-205" class="mw-reference-text">Abensour 2012a, Lire l'intĂ©gralitĂ© de l'article placĂ© en annexe, « DĂ©mocratie sauvage et principe d'anarchie » (p. 247-290), pour voir comment Abensour articule les concepts "dĂ©mocratie" et "anarchie".
  88. Abensour 2012a, p. 169.
  89. Abensour 2012a, p. 27-28.
  90. 2009,_inédit)_:'''Itinéraires'''_*«_Manifeste_de_la_collection_"Critique_de_la_politique"_»_()_*«_Philosophie_politique_moderne_et_émancipation_»_()_*«_De_quel_retour_s'agit-il_?_»_()_*«_Sur_le_chemin_de_Machiavel_»_()_:'''Critique_de_la_domination_totalitaire'''_*«_Oser_rire_»_()_*«_Réflexions_sur_les_deux_interprétations_du_totalitarisme_selon_Claude_Lefort_»_()_*«_Hannah_Arendt_la_critique_du_totalitarisme_et_la_servitude_volontaire_?_»_()_*«_D'une_mésinterprétation_du_totalitarisme_et_de_ses_effets_»_()_:'''Philosophie_politique_critico-utopique_et_la_question_de_l'émancipation'''_*«_Comment_une_philosophie_de_l'humanité_peut-elle_être_une_philosophie_politique_moderne_?_»_()_*«_Hannah_Arendt_contre_la_philosophie_politique_?_»_()_*«_Pour_une_philosophie_politique_critique_?_»_()_*«_"Démocratie_sauvage"_et_"principe_d'anarchie"_»_()_*«_Utopie_et_démocratie_»_()_*«_L'extravagante_hypothèse_»_()-234" class="mw-reference-text">Abensour 2009, Voici la composition de ce recueil d'articles :
    • « PrĂ©face » (, inĂ©dit)
    Itinéraires
    • « Manifeste de la collection "Critique de la politique" » ()
    • « Philosophie politique moderne et Ă©mancipation » ()
    • « De quel retour s'agit-il ? » ()
    • « Sur le chemin de Machiavel » ()
    Critique de la domination totalitaire
    • « Oser rire » ()
    • « RĂ©flexions sur les deux interprĂ©tations du totalitarisme selon Claude Lefort » ()
    • « Hannah Arendt la critique du totalitarisme et la servitude volontaire ? » ()
    • « D'une mĂ©sinterprĂ©tation du totalitarisme et de ses effets » ()
    Philosophie politique critico-utopique et la question de l'Ă©mancipation
    • « Comment une philosophie de l'humanitĂ© peut-elle ĂŞtre une philosophie politique moderne ? » ()
    • « Hannah Arendt contre la philosophie politique ? » ()
    • « Pour une philosophie politique critique ? » ()
    • « "DĂ©mocratie sauvage" et "principe d'anarchie" » ()
    • « Utopie et dĂ©mocratie » ()
    • « L'extravagante hypothèse » ().
  91. Abensour, « OWEN Robert, -, A New View of Society, - », Dictionnaire des œuvres politiques, op. cit.,‎ , p. 839-851
  92. Abensour, « SAINT-JUST, -, De la nature…, fin - », Dictionnaire des œuvres politiques, op. cit.,‎ , p. 1001-1014
  93. Abensour, « MORE Thomas, -, L'Utopie, », Dictionnaire des œuvres politiques, op. cit.,‎ , p. 798-815
  94. Abensour, « LEROUX Pierre, -, De l'Humanité, », Dictionnaire des œuvres politiques, op. cit.,‎ , p. 610-623
  95. Abensour, « Le guetteur de rêves. Walter Benjamin et l'utopie », Tumultes, no 12,‎ , p. 81-122
  96. Abensour 2016a.
  97. Abensour 2016a, p. 11. Dans ce livre, l'article du Dictionnaire des œuvres politiques devient le chapitre « Thomas More ou la voie oblique », l'article de la revue Tumultes le chapitre « Walter Benjamin, le guetteur de rêves ».
  98. Abensour 2013b.
  99. Abensour 2013c.
  100. 1973-)-245" class="mw-reference-text">Abensour 2016b, Ce livre réédite et réunit, enfin, l'article paru dans la revue Textures en deux livraisons (-).
  101. 2012_contient_la_«_Préface_»_à_la_seconde_édition_«_De_la_démocratie_insurgeante_»_(),_la_«_Préface_»_à_l'édition_italienne_«_Démocratie_insurgeante_et_institution_»_()_et,_en_annexe,_le_texte_«_"Démocratie_sauvage"_et_"principe_d'anarchie"_»_()._Il_manque_un_article_de_,_«_La_pari_de_la_démocratie_»,_paru_dans_''Le_Monde_des_débats'',_ainsi_que_le_texte_«_Utopie_et_démocratie_»-247" class="mw-reference-text">Abensour 2012a, La nouvelle édition datée de contient la « Préface » à la seconde édition « De la démocratie insurgeante » (), la « Préface » à l'édition italienne « Démocratie insurgeante et institution » () et, en annexe, le texte « "Démocratie sauvage" et "principe d'anarchie" » (). Il manque un article de , « La pari de la démocratie », paru dans Le Monde des débats, ainsi que le texte « Utopie et démocratie ».
  102. 2005._Seul_«_Lire_Saint-Just_»_(l'introduction_aux_''Œuvres_complètes''_de_Saint-Just_chez_Folio_en_)_n'est_pas_repris_ici-248" class="mw-reference-text">Abensour 2019a, Ce volume contient tous ses articles sur Saint-Just, ainsi que le texte paru aux éditions Horlieu en . Seul « Lire Saint-Just » (l'introduction aux Œuvres complètes de Saint-Just chez Folio en ) n'est pas repris ici.
  103. Abensour 2012b.
  104. 1988)_*«_Penser_l'utopie_autrement_»_()_*«_L'extravagante_hypothèse_»_()_*«_Le_mal_élémental_»_()_*«_Éthique_et_politique_:_le_Contre-Hobbes_d'Emmanuel_Levinas_»_()_*«_L'utopie_paradoxale_de_la_demeure_»_(,_inédit)_*«_Lire_Emmanuel_Levinas_»_(,_inédit)_*«_N'oubliez_pas_que_je_suis_phénoménologue_»_(,_inédit)_*«_L'an-archie_entre_métapolitique_et_politique_»_()_*«_Sartre_Levinas_»_(,_inédit)_*«_L'État_de_justice_chez_Levinas_»_()_*«_L'utopie_des_livres_»_()-250" class="mw-reference-text">Abensour 2021, Voici la composition de ce recueil d'articles et de textes inédits :
    • « Rencontre, silence » ()
    • « Penser l'utopie autrement » ()
    • « L'extravagante hypothèse » ()
    • « Le mal Ă©lĂ©mental » ()
    • « Éthique et politique : le Contre-Hobbes d'Emmanuel Levinas » ()
    • « L'utopie paradoxale de la demeure » (, inĂ©dit)
    • « Lire Emmanuel Levinas » (, inĂ©dit)
    • « N'oubliez pas que je suis phĂ©nomĂ©nologue » (, inĂ©dit)
    • « L'an-archie entre mĂ©tapolitique et politique » ()
    • « Sartre Levinas » (, inĂ©dit)
    • « L'État de justice chez Levinas » ()
    • « L'utopie des livres » ().
  105. Abensour 2014b.

Ouvrages de la collection Critique de la politique (sélection)

  1. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui questionnent ce rapport de la philosophie à la politique (sélection) : Jürgen Habermas, Théorie et pratique () ; Pierre Manent, Naissances de la politique moderne : Machiavel, Hobbes, Rousseau () ; Theodor W. Adorno, Dialectique négative () ; Max Horkheimer, Théorie critique () ; Leo Strauss, Pensées sur Machiavel () ; ou encore, de Michel-Pierre Edmond : Le philosophe-roi. Platon et la politique () et Aristote, la politique des citoyens et la contingence ().
  2. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui touchent à l'émancipation (sélection) : Étienne de La Boétie, Le Discours de la servitude volontaire () ; Georg W. F. Hegel, Système de la vie éthique () ; Friedrich W. J. von Schelling, Recherches sur la liberté humaine () ; Michèle Ansart-Dourlen, Freud et les Lumières : Individu, raison, société () ; Blaise Bachofen, La condition de la liberté : Rousseau, critique des raisons politiques () ; Martin Breaugh, L'expérience plébéienne : Une histoire discontinue de la liberté politique () ; Jean-Marie Guyau, Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction ().
  3. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui interrogent les faits révolutionnaires (sélection) : Johann G. Fichte, Considérations destinées à rectifier les jugements du public sur la Révolution française () ; Christopher Hill, Le Monde à l'envers : Les idées radicales au cours de la Révolution anglaise () ; Michael Walzer, Régicide et Révolution : Le procès de Louis XVI () ; Marc Richir, Du sublime en politique () ; Dolf Oehler, Le spleen contre l'oubli, : Baudelaire, Flaubert, Heine, Herzen () ; Joseph Ferrari, Machiavel, juge des révolutions de notre temps () ; Emmanuel Kant, Le Conflit des Facultés : Et autres textes sur la Révolution () ; Sophie Wahnich, La Révolution française n'est pas un mythe ().
  4. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui ravivent l'utopie (sélection) : Collectif, Utopie et marxisme selon Ernst Bloch : Un système de l'inconstructible () ; Bronisław Baczko, Lumières de l'utopie () ; Ronald Creagh, Laboratoires de l'utopie : Les communautés libertaires aux États-Unis () ; Bronisław Baczko, Les imaginaires sociaux : Mémoires et espoirs collectifs () ; Florent Perrier, topeaugraphies de l'utopie : esquisses sur l'art, l'utopie et le politique () ; Daniel Payot, Constellation et utopie : Theodor W. Adorno, le singulier et l'espérance ().
  5. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui sondent le totalitarisme (sélection) » : Theodor W. Adorno, Minima Moralia : Réflexions sur la vie mutilée () ; Franz Neumann, Béhémoth : Structure et pratique du national-socialisme - () ; Theodor W. Adorno, Jargon de l'authenticité : De l'idéologie allemande () ; Max Horkheimer, Notes critiques, - : Sur le temps présent () ; Charlotte Beradt, Rêver sous le IIIe Reich ().
  6. Dans sa collection « Critique de la politique », Abensour publie des livres qui s'intéressent aux phénomènes démocratiques (sélection) : Jürgen Habermas, L'espace public : Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise () ; Nicole Loraux, La cité divisée : L'oubli dans la mémoire d'Athènes () ; Nicolas Israël, Généalogie du droit moderne : L'état de nécessité () ; Géraldine Muhlmann, Du journalisme en démocratie : Essai () ; Oskar Negt, L'espace public oppositionnel () ; Marc Richir, La contingence du despote () ; Yohann Dubigeon, La démocratie des conseils : Aux origines modernes de l'autogouvernement () ; Gustave Lefrançais, Étude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871 () ; Arthur Arnould, Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris : Notes et souvenirs personnels ().

Références de la bibliographie

  1. Cervera-Marzal 2013, p. 14.
  2. Kupiec 2017.
  3. Birnbaum 2017, p. 14. Au premier paragraphe de l'article, Birnbaum qualifie ainsi Abensour : « Intellectuel libertaire, pédagogue libéral et éditeur libre ».
  4. § 17_en_ligne),_Poirier_Ă©crit_:_«_Il_faut_[…]_pointer_dans_le_travail_de_M._Abensour_un_mouvement_de_mise_en_question_de_l'État,_fidèle_Ă _une_inspiration_et_Ă _une_sensibilitĂ©_libertaire_qui_parcourt_son_Ĺ“uvre_»-5" class="mw-reference-text">Poirier 2017, Ă€ la page 9 de son article (pagination du PDF ; § 17 en ligne), Poirier Ă©crit : « Il faut […] pointer dans le travail de M. Abensour un mouvement de mise en question de l'État, fidèle Ă  une inspiration et Ă  une sensibilitĂ© libertaire qui parcourt son Ĺ“uvre ».
  5. Rouillé-Boireau 2018, passim. Dans cet article, Rouillé-Boireau fait ressortir les traits libertaires de la pensée d'Abensour.
  6. Pinto 2019, Le nom de Miguel Abensour est mentionné à la page 102 (§11 en ligne). Pinto, sans argumenter sur le fond ni sur les textes, range Abensour parmi les « intellectuels de luxe » parce qu'il fut directeur du Collège international de philosophie.
  7. Cervera-Marzal et Poirier 2018, p. 24 (« Chapitre 1. L'utopie et la lutte des hommes. Entretien avec Miguel Abensour »).
  8. Birnbaum 2017, p. 14.
  9. § 2_en_ligne-21" class="mw-reference-text">Poirier 2017, p. 2 (pagination du PDF) ; § 2 en ligne.
  10. § 3_en_ligne-22" class="mw-reference-text">Delmotte 2015, p. 1 (pagination du PDF) ; § 3 en ligne.
  11. «_Les_formes_de_l'utopie_socialiste-communiste._Essai_sur_le_communisme_critique_et_l'utopie_»-23" class="mw-reference-text">Kupiec et Tassin 2006, p. 617. Le titre de sa thèse : « Les formes de l'utopie socialiste-communiste. Essai sur le communisme critique et l'utopie ».
  12. § 3_en_ligne-25" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 68 ; § 3 en ligne.
  13. § 3_en_ligne-26" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 69 ; § 3 en ligne.
  14. § 3_en_ligne-27" class="mw-reference-text">Breaugh 2003, p. 46 ; § 3 en ligne.
  15. § 14_en_ligne-28" class="mw-reference-text">Bordes 2018, p. 117 ; § 14 en ligne.
  16. § 5_en_ligne-31" class="mw-reference-text">Berthot 2007, p. 108 ; § 5 en ligne.
  17. 1950_le_groupe_[[Socialisme_ou_Barbarie]]_»-32" class="mw-reference-text">Cervera-Marzal et Poirier 2017, Fin du premier paragraphe : « [Abensour] prit part à l'aventure des revues Textures et Libre où il s'agissait de réinventer une politique émancipatrice en référence à la critique du stalinisme qu'avait menée dans les années le groupe Socialisme ou Barbarie ».
  18. Berthot 2007.
  19. Dosse 2014, Pour un bref aperçu de l'histoire de la revue, voir aux pages 224 à 230. Pour des propos d'Abensour recueillis par Dosse, voir à la page 226 : « Je suis arrivé à Textures de la manière suivante. Quand j'ai écrit un texte sur "Le destin de l'utopie", je l'ai proposé aux Temps Modernes. J'ai su après que la grande prêtresse, Simone de Beauvoir, avait dit que c'était trop universitaire. Il a été pris tout de suite par Textures, mais, trop long, il est paru en deux livraisons. Gauchet et Richir m'ont proposé de rejoindre le groupe et de venir à une réunion. Et à la première réunion j'ai assisté à une engueulade terrible entre Lefort et Castoriadis : "Comment ça ? Mais si c'est ça, je ne veux pas discuter davantage avec toi." Au point qu'au sortir de la réunion, Richir et Gauchet se sont excusés auprès de moi : "On est désolé" ».
  20. 1977,_avec_comme_sous-titre_"Politique-anthropologie-philosophie"._»_Ă€_la_note_no 46_de_la_page_234,_il_est_Ă©crit_:_«_Le_comitĂ©_de_rĂ©daction_est_composĂ©_de_Miguel_Abensour,_Cornelius_Castoriadis,_Pierre_Clastres,_Marcel_Gauchet,_Claude_Lefort,_Maurice_Luciani._Le_secrĂ©taire_de_rĂ©daction_est_Marcel_Gauchet_»-38" class="mw-reference-text">Dosse 2014, Pour un bref aperçu de l'histoire de la revue, voir aux pages 234 Ă  239. Dosse Ă©crit Ă  la page 234 : « Textures ayant disparu, l'opportunitĂ© se prĂ©sente de lancer une nouvelle revue Ă©ditĂ©e par Jean-Luc Pidoux-Payot aux Ă©ditions Payot. Une partie de l'ancienne Ă©quipe de Textures se retrouve pour prendre en charge Libre, dont le premier numĂ©ro paraĂ®t en , avec comme sous-titre "Politique-anthropologie-philosophie". » Ă€ la note no 46 de la page 234, il est Ă©crit : « Le comitĂ© de rĂ©daction est composĂ© de Miguel Abensour, Cornelius Castoriadis, Pierre Clastres, Marcel Gauchet, Claude Lefort, Maurice Luciani. Le secrĂ©taire de rĂ©daction est Marcel Gauchet ».
  21. Dosse 2014, p. 239 : « Lefort crée alors une revue accueillie par les éditions Ramsay avec, entre autres, Miguel Abensour, Simone Debout, Marc Richir, Fernando Gil, Carlos Semprun, Claude Mouchard et Pierre Pachet, qui prend pour titre Passé-Présent ».
  22. Cervera-Marzal 2013, p. 15.
  23. Kupiec et Tassin 2006, p. 25-26 (contribution d'Élisabeth de Fontenay : « La présidence d'une utopie »).
  24. Kupiec et Tassin 2006, p. 25 (contribution d'Élisabeth de Fontenay : « La présidence d'une utopie »).
  25. Abensour et al. 1998, À la page 124, Abensour déclare ceci : « D'une certaine manière, j'ai accueilli le Collège comme une tentative dans le monde contemporain de répéter cette expérience, de répéter l'expérience qu'avait faite l'École de Francfort, comme celle qu'à sa façon avait aussi faite le Collège de sociologie en France à la fin des années trente. Quand j'ai disposé de quelques responsabilités au Collège, j'ai gardé ce modèle présent à l'esprit, d'autant plus présent qu'il m'a semblé qu'il y avait des passerelles possibles entre la critique de la modernité que faisait l'École de Francfort et celle, inspirée par Heidegger, que représentaient certains membres du Collège. C'était un lieu de possible confrontation de ces deux critiques de la modernité ».
  26. § 4_en_ligne-54" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 69 ; § 4 en ligne.
  27. Abensour et al. 1998, À la page 130, Abensour déclare : « on a réuni des participants considérés comme entretenant entre eux des rapports d'opposition. Or ce colloque s'est très bien déroulé. C'est assez révélateur de l'espace de pensée qu'offre le Collège. D'une part, ce n'est pas un lieu consensuel ; d'autre part, ce n'est pas un lieu où l'on travaille à cultiver et rigidifier les oppositions pour en faire une sorte de champ agonistique définitif ».
  28. Abensour et al. 1998, p. 131.
  29. Cervera-Marzal et Poirier 2018, p. 57 (contribution de Patrice Vermeren : « Saint-Just contre Saint-Just ? Miguel Abensour, la Révolution comme énigme et le paradoxe de son héros »).
  30. § 8_en_ligne-63" class="mw-reference-text">Delmotte 2015, p. 4 (pagination du PDF) ; § 8 en ligne.
  31. Perrier 2017, p. 68 ; chapeau de l'article en ligne.
  32. § 4_et_§ 5_en_ligne-68" class="mw-reference-text">Breaugh 2003, p. 46-47 ; § 4 et § 5 en ligne.
  33. Sagradini 2017, 2ème paragraphe.
  34. Cervera-Marzal et Poirier 2017, Quatrième paragraphe : « En tant qu’éditeur, Miguel Abensour avait choisi d'endosser les habits du passeur plutôt que de tirer la couverture à lui, en utilisant la collection qu'il dirige pour promouvoir sa propre pensée. On peut en effet considérer la collection "Critique de la politique" à la manière d'un espace où s'est vue diffuser, non la pensée d'un maître ou d'une figure tutélaire à destination d'un public avide d'adhésion, mais des explorations utopiques de la réalité sociale et politique, à travers les recherches originales de penseurs soucieux de dessiner les formes d'une politique où se verrait abolie la division entre les hommes faits pour commander et ceux voués à l'obéissance ».
  35. 1988,_avec_une_préface_de_lui_intitulée_"La_Passion_d'E._P._Thompson"._»_(contribution_d'Antonia_Birnbaum_:_«_Miguel_Abensour,_collectionneur_et_utopiste_»)-76" class="mw-reference-text">Kupiec et Tassin 2006, p. 606 : « M. Abensour voulait publier La Formation de la classe ouvrière anglaise d'E. P. Thompson [chez Payot], les droits de traduction étaient achetés, mais les problèmes afférents ont rendu la chose impossible. Le livre est finalement paru, coédité par Gallimard et le Seuil, en , avec une préface de lui intitulée "La Passion d'E. P. Thompson". » (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  36. Cervera-Marzal et Poirier 2018.
  37. Kupiec et Tassin 2006, Voici les noms des contributeurs : Blaise Bachofen, Antonia Birnbaum, Max Blechman, Monique Boireau-Rouillé, Martin Breaugh, Catherine Chalier, Marilena Chaui, Monique Chemillier-Gendreau, Fabio Ciaramelli, Patrick Cingolani, Sonia Dayan-Herzbrun, Éliane Escoubas, Robert Esposito, Elisabeth de Fontenay, Zeynep Gambetti, Alain Garoux, Horacio Gonzalez, Cristina Hurtado Beca, Vicky Iakovou, Anne Kupiec, Gilles Labelle, Jean Lacoste, Martin Legros, Martine Leibovici, Reyes Mate, Olgaria Matoz, Géraldine Muhlmann, Numa Murard, Georges Navet, Dolf Oehler, Guy Petitdemange, Scheherazade Pinilla Canadas, Jordi Riba, Marc Richir, Anne-Marie Roviello, Jacques Taminiaux, Étienne Tassin, Yves Thierry, Enzo Traverso.
  38. Cohen-Halimi et Wahnich 2018.
  39. Kupiec et Tassin 2006, p. 608 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  40. § 3_en_ligne-103" class="mw-reference-text">Poirier 2017, p. 2 (pagination du PDF) ; § 3 en ligne.
  41. Kupiec et Tassin 2006, p. 602 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  42. p. 605-606)_:_«_RĂ©Ă©dition,_traduction,_publication_:_ces_trois_pratiques_explorent_l'intrication_entre_les_tumultes_nĂ©s_du_dĂ©sir_d'Ă©mancipation_et_les_Ă©critures_inventĂ©es_pour_en_formuler_la_nĂ©cessitĂ©_»-105" class="mw-reference-text">Kupiec et Tassin 2006, Sur ces questions de rĂ©Ă©dition, de publication et de traduction, voir les remarques de Birnbaum aux pages 604 et 605 de sa contribution (« Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »). Elle Ă©crit ainsi (p. 605-606) : « RĂ©Ă©dition, traduction, publication : ces trois pratiques explorent l'intrication entre les tumultes nĂ©s du dĂ©sir d'Ă©mancipation et les Ă©critures inventĂ©es pour en formuler la nĂ©cessitĂ© ».
  43. Kupiec et Tassin 2006, p. 597 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  44. § 4_en_ligne-109" class="mw-reference-text">Poirier 2017, p. 3 (pagination du PDF) ; § 4 en ligne.
  45. no 4,_Breaugh_Ă©crit_:_«_Dans_un_sĂ©minaire_collectif_du_Centre_de_recherches_politiques_Raymond-Aron,_Ă _l’École_des_hautes_Ă©tudes_en_sciences_sociales,_en_2000-2001,_[[Pierre_Rosanvallon]]_affirmait_que_le_retour_de_la_philosophie_politique_en_France_voit_le_jour_avec_la_crĂ©ation_de_cette_collection_chez_Payot_»-110" class="mw-reference-text">Breaugh 2003, p. 46, Ă  la note no 4, Breaugh Ă©crit : « Dans un sĂ©minaire collectif du Centre de recherches politiques Raymond-Aron, Ă  l’École des hautes Ă©tudes en sciences sociales, en 2000-2001, Pierre Rosanvallon affirmait que le retour de la philosophie politique en France voit le jour avec la crĂ©ation de cette collection chez Payot ».
  46. § 6_en_ligne-116" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 69 ; § 6 en ligne.
  47. «_Les_choses_ont_tardé_et_''L'Éclipse_de_la_raison''_de_Max_Horkheimer_est_paru_en_premier,_en_1974,_suivi_du_''Discours_de_la_servitude_volontaire''_en_._»_(contribution_d'Antonia_Birnbaum_:_«_Miguel_Abensour,_collectionneur_et_utopiste_»)-117" class="mw-reference-text">Kupiec et Tassin 2006, Birnbaum indique à la page 603 que le Discours de la servitude volontaire devait être le titre inaugural de la collection mais : « Les choses ont tardé et L'Éclipse de la raison de Max Horkheimer est paru en premier, en 1974, suivi du Discours de la servitude volontaire en . » (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  48. § 9_en_ligne-118" class="mw-reference-text">Delmotte 2015, p. 5 (pagination du PDF) ; § 9 en ligne.
  49. Cervera-Marzal et Poirier 2017, Fin du deuxième paragraphe.
  50. «_je_refuse_toujours_de_parler_de_l'utopie_au_singulier_parce_qu'on_remarque_facilement_que_le_discours_sur_l'utopie_au_singulier_est_souvent_extrêmement_défavorable,_dépréciatif._Le_fait_de_parler_"des"_utopies_au_pluriel,_en_y_apportant_ainsi_des_précisions_historiques_et_théoriques,_indique_déjà_qu'on_accepte_une_certaine_positivité_de_l'utopie_»-120" class="mw-reference-text">Cervera-Marzal et Poirier 2018, À la page 15 de l'entretien conduit par Cervera-Marzal, Fjeld et Carabedian, Abensour déclare : « je refuse toujours de parler de l'utopie au singulier parce qu'on remarque facilement que le discours sur l'utopie au singulier est souvent extrêmement défavorable, dépréciatif. Le fait de parler "des" utopies au pluriel, en y apportant ainsi des précisions historiques et théoriques, indique déjà qu'on accepte une certaine positivité de l'utopie ».
  51. Cervera-Marzal 2013, p. 16.
  52. Cervera-Marzal 2013, p. 18.
  53. Cervera-Marzal et Poirier 2018, p. 18.
  54. «_La_tentative_d’Abensour_—_ne_faire_aucune_peine_à_Marx_au_nom_de_l’utopie,_mais_ne_faire_aucun_ton_aux_utopies_au_nom_de_Marx_—_a_parfois_quelque_chose_d’un_peu_appliqué._[…]._Cela_dit,_son_immense_mérite,_à_travers_tous_les_textes_qu’il_a_exhumés,_et_brassés,_est_de_faire_sentir_le_poids_dont_la_condamnation_marxiste_a_écrasé_l’utopie_et_quel_long_discrédit_en_est_résulté_pour_le_genre_tout_entier_»-163" class="mw-reference-text">Ozouf 1980, p. 126. Ozouf écrit plus loin : « La tentative d’Abensour — ne faire aucune peine à Marx au nom de l’utopie, mais ne faire aucun ton aux utopies au nom de Marx — a parfois quelque chose d’un peu appliqué. […]. Cela dit, son immense mérite, à travers tous les textes qu’il a exhumés, et brassés, est de faire sentir le poids dont la condamnation marxiste a écrasé l’utopie et quel long discrédit en est résulté pour le genre tout entier ».
  55. Maggiori 2017, p. 26.
  56. Birnbaum 2006, p. 15.
  57. § 6_en_ligne-213" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 69 (pagination du PDF) ; § 6 en ligne.
  58. «_La_première_rĂ©ception_vĂ©ritable_de_l'École_de_Francfort_dans_notre_pays_fut_tardive._Elle_date_des_annĂ©es_soixante-dix,_oĂą_quelques_ouvrages_furent_enfin_traduits_et_oĂą_des_pionniers_comme_Miguel_Abensour,_GĂ©rard_Raulet_et_Jean-Marie_Vincent_entreprirent_de_diffuser_cette_attitude_thĂ©orique_et_ce_programme_de_recherche_dans_un_contexte_qui_leur_Ă©tait_largement_hermĂ©tique_»_(p. 9-10)-214" class="mw-reference-text">Renault et Sintomer 2003, Dans l'introduction de cet ouvrage, Renault et Sintomer Ă©crivent : « La première rĂ©ception vĂ©ritable de l'École de Francfort dans notre pays fut tardive. Elle date des annĂ©es soixante-dix, oĂą quelques ouvrages furent enfin traduits et oĂą des pionniers comme Miguel Abensour, GĂ©rard Raulet et Jean-Marie Vincent entreprirent de diffuser cette attitude thĂ©orique et ce programme de recherche dans un contexte qui leur Ă©tait largement hermĂ©tique » (p. 9-10).
  59. «_la_collection_"Critique_de_la_politique",_créée_par_Miguel_Abensour,_a_permis_à_un_public_excédant_le_cercle_restreint_des_"spécialistes"_d’avoir_accès_à_certains_des_écrits_majeurs_d’Adorno,_de_Horkheimer,_et_naturellement_de_Habermas,_avec_les_traductions_de_l’''Espace_public''_()_et_des_essais_composant_''Théorie_et_pratique''_()_»-215" class="mw-reference-text">Fœssel, Haber et Kervégan 2015, Voici ce que dit Jean-François Kervégan à la page 56 : « la collection "Critique de la politique", créée par Miguel Abensour, a permis à un public excédant le cercle restreint des "spécialistes" d’avoir accès à certains des écrits majeurs d’Adorno, de Horkheimer, et naturellement de Habermas, avec les traductions de l’Espace public () et des essais composant Théorie et pratique () ».
  60. Pinto 2020, Dans cet article s'inscrivant dans la tradition sociologique bourdieusienne, Pinto mobilise la théorie des champs de Pierre Bourdieu afin de montrer que différents médiateurs (traducteurs, éditeurs, critiques, etc.) de l'école de Francfort ont recouru aux auteurs et aux écrits de la Théorie critique pour affirmer et/ou obtenir une place dans le champ académique.
  61. Pinto 2020, p. 144.
  62. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 9, article « Miguel Abensour, mémoire de l'utopie ».
  63. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 8, « Présentation ». Conçu en hommage à M. Abensour, ce n°56 de la revue Lignes réunit des contributions de Antonia Birnbaum, Catherine Chalier, Michèle Cohen-Halimi, Christophe David, Simone Debout-Oleszkiewicz, Michel Enaudeau, Louis Janover, Anne Kupiec, Henri Lonitz, Gilles Moutot, Daniel Payot, Damien Pelosse, Florent Perrier, Monique Rouillé-Boireau, Patrice Vermeren, Sophie Wahnich et Irving Wohlfarth.
  64. Chevrier, Couture et Vibert 2015, Pour une brève mise en perspective, voir aux pages 9-13 de l'introduction. Outre l'ensemble de l'ouvrage, voir en particulier l'article de Pauline Colonna d’Istria, « Démocratie agonistique et démocratie sauvage. Institutionnaliser le conflit ? », aux pages 257-266.
  65. Deleixhe et Delmotte 2019.
  66. «_démocratie_agonistique_»_introduit_par_Audric_Vitiello-223" class="mw-reference-text">Cervera-Marzal 2013, p. 18-19 : Cervera-Marzal préfère le syntagme « démocratie agonistique » introduit par Audric Vitiello.
  67. Cohen-Halimi et Whanich 2018, p. 108, article « Miguel Abensour, penseur libertaire ».
  68. Kupiec et Tassin 2006, p. 190 (contribution de Max Blechman : « Penser l'émancipation autrement »).
  69. Deleixhe 2019, p. 43.
  70. § 12-227" class="mw-reference-text">Vitiello 2008, § 12.
  71. Carabédian, Cervera-Marzal et Fjeld 2016.
  72. Carabédian, Cervera-Marzal et Fjeld 2017.
  73. Breaugh 2003, p. 45 (Dans sa note dédicatoire).
  74. Kupiec et Munnich 2019, Une bibliographie exhaustive de son œuvre (ouvrages, direction d'ouvrages, édition d'ouvrages, articles et contributions) est proposée aux pages 259 à 268.
  75. § 9_en_ligne_:_«_Miguel_Abensour_fut_surtout_l’auteur_de_nombreux_articles_qu’il_avait_commencĂ©_Ă _rassembler_sous_la_sĂ©rie_intitulĂ©e_''Utopiques''_et_dont_pas_moins_de_six_volumes_seront_Ă _terme_publiĂ©s_par_les_Ă©ditions_Sens_&_Tonka_»-246" class="mw-reference-text">Perrier 2017, p. 70 (pagination du PDF) ; § 9 en ligne : « Miguel Abensour fut surtout l’auteur de nombreux articles qu’il avait commencĂ© Ă  rassembler sous la sĂ©rie intitulĂ©e Utopiques et dont pas moins de six volumes seront Ă  terme publiĂ©s par les Ă©ditions Sens & Tonka ».

Références ponctuelles et autres sources

  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Miguel Hervé Abensour », sur MatchID
  2. Étienne de La Boétie (préf. Arlette Jouanna, André Pessel & Francine Markovits, postface James C. Scott, Pascal Quignard, Miguel Abensour), Discours de la Servitude volontaire, Paris, Klincksieck & Droz, coll. « Critique de la politique », , p. 8
    Abensour fait référence à ce passage au début du Discours (Manuscrit De Mesmes) :
    « Pour ce coup je ne voudrois sinon entendre comm'il se peut faire que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelques fois un tyran seul, qui n'a puissance que celle qu'ils luy donnent, qui n'a pouvoir de leur nuire sinon tant qu'ils ont vouloir de l'endurer, qui ne sçauroit leur faire mal aucun sinon lors qu'ils aiment mieulx le souffrir que lui contredire. Grand chose certes, et toutesfois si commune qu'il s'en faut de tant plus douloir et moins s'esbahir, voir un million d'hommes servir miserablement, aiant le col sous le joug, non pas contrains par une plus grande force mais aucunement (ce semble) enchantés et charmés par le nom seul d'un duquel ils ne doivent ni craindre la puissance puis qu'il est seul, ny aimer les qualités puis qu'il est en leur endroit inhumain et sauvage. »
  3. Baruch Spinoza, « “Préface” au Traité théologico-politique (Dan Arbib trad.) », dans Spinoza, Œuvres complètes (Bernard Pautrat dir.), Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 336
    Abensour fait référence à ce passage de la préface :
    « Toutefois, si le plus grand secret du régime monarchique et son principal intérêt consistent à tromper les hommes et à dissimuler sous le nom spécieux de religion la crainte qui doit les retenir, afin qu'ils combattent pour leur servitude comme pour leur salut et qu'ils pensent qu'il n'est pas turpitude, mais très digne, de dépenser sang et âme pour la vantardise d'un seul homme, on ne peut au contraire rien n'inventer ni tenter de plus contraire à la félicité dans une libre république, puisqu'il répugne tout à fait à la liberté commune de préempter le libre jugement de chacun par des préjugés ou de le contraindre de quelque façon. »
  4. Hélène Combis, « Miguel Abensour, penseur à contre-pente de la philosophie politique », sur France Culture,
  5. Patrice Vermeren, « Amb motiu de la mort de Miguel Abensour », sur Mirmanda. Revista de cultura/revue de culture - Catalunya del Nord, (consulté le )
  6. « Passé Présent (1982-1984) », sur revues-litteraires.com
  7. « Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques », sur CSPRP Université Paris Diderot 7 (consulté le ).
  8. Patrick Cingolani, « Naissance de Tumultes », Tumultes, no 37,‎ , p. 19-22 (lire en ligne)
  9. « Revue Épokhé (1990-1996) », sur Éditions Jérôme Millon (consulté le )
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  11. Marcel Gauchet, La Condition historique, Paris, Stock, (ISBN 9782234072831), p. 203-5
  12. Miguel Abensour, Lettre d'un révoltiste à Marcel Gauchet converti à la politique normale, Paris, Sens & Tonka, (ISBN 9782845341821)
  13. Miguel Abensour, La Démocratie contre l'État. Marx et le moment machiavélien, Paris, Félin Kiron, (ISBN 9782866457839)
  14. Maximilien Rubel, Marx, critique du marxisme, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 3),
  15. Maximilien Rubel, Karl Marx, essai de biographie intellectuelle, Paris, Klincksieck, coll. « Critique de la politique » (no 3),
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  18. Antoine-Louis de Saint-Just, Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire »,
  19. Bernard Vinot, « Œuvres complètes », Annales historiques de la Révolution française, no 338,‎ , p. 160-161 (lire en ligne)
    Cet article est une recension critique de l'édition réalisée par Abensour et Anne Kupiec.
  20. Edward P. Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Seuil, coll. « Points histoire », (1re éd. 1988)
  21. J.-L. P., « Documents pour servir à l'histoire de l'Association Française de Science Politique 1949-1999 », Revue française de science politique, vol. 51,‎ , p. 269-294 (lire en ligne)
    L'information figure Ă  la page 273 de l'article. Le colloque se tint le et le .
  22. Guillaume Courty, « Abensour (Miguel), L'Esprit des lois sauvages. Pierre Clastres ou une nouvelle anthropologie politique, Paris, Seuil, 1987 [note critique] », Politix. Revue des sciences sociales du politique, no 2,‎ , p. 88-89 (lire en ligne)
  23. (pt) Pierre Clastres, Arqueologia da violĂŞncia, SĂŁo Paulo, Cosac & Naify,
  24. (pt) Pierre Clastres, A Sociedade contra o Estado : Pesquisas de antropologia polĂ­tica, SĂŁo Paulo, Cosac & Naify,
  25. (en) Pierre Clastres, Chronicle of the Guayaki Indians, New York, Zone Books, coll. « Anthropology »,
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  28. BnF, Notice de collection éditoriale (Payot), « Critique de la politique », sur Catalogue de la BnF (consulté le )
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  31. BnF, Notice de collection éditoriale (Kilncksieck), « Critique de la politique », sur Catalogue de la BnF (consulté le )
  32. Joseph Ferrari, Les philosophes salariés, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique »,
  33. Max Horkheimer, Éclipse de la raison, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique » (no 1),
  34. Étienne de La Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot - Classiques », (1re éd. 1976)
    Cette édition en format de poche reprend l'intégralité des textes présents dans l'édition de .
  35. Pierre Clastres, La Société contre l'État : Recherches d'anthropologie politique, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Reprise », (1re éd. 1974)
    Voir en particulier le chapitre 11 qui donne son titre à l'ouvrage : « La société contre l'État » (p. 161-186).
  36. Étienne de La Boétie 1976, p. VIII, italiques de l'auteur.
  37. Nicole Loraux, La cité divisée : L'oubli dans la mémoire d'Athènes, Paris, Payot, coll. « Critique de la politique »,
  38. François Châtelet, Olivier Duhamel et Évelyne Pisier (dir.), Dictionnaire des œuvres politiques, Paris, PUF, « Quadrige - Référence », , 1250 p.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles

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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Birnbaum 2017] Jean Birnbaum, « Miguel Abensour. Philosophe », Le Monde, no 22 484,‎ , p. 14 (lire en ligne Accès payant)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Breaugh 2003] Martin Breaugh, « Critique de la domination, pensĂ©e de l’émancipation. Sur la philosophie politique de Miguel Abensour. », Politique et SociĂ©tĂ©s, vol. 22, no 3 « Le retour de la philosophie politique en France »,‎ , p. 45-69 (ISSN 1703-8480, DOI 10.7202/008850ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Cervera-Marzal et Poirier 2017] Manuel Cervera-Marzal et Nicolas Poirier, « NĂ©crologie – DĂ©sir d'utopies. En hommage Ă  Miguel Abensour », Non fiction,‎ (lire en ligne)
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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Cohen-Halimi et Wahnich 2018] Michèle Cohen-Halimi (dir.) et Sophie Wahnich (dir.), « Miguel Abensour : La sommation utopique », Lignes, no 56,‎ (lire en ligne Accès payant)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Kupiec et Tassin 2006] Anne Kupiec (dir.) et Étienne Tassin (dir.), Critique de la politique : Autour de Miguel Abensour, Paris, Sens & Tonka, , 630 p. (ISBN 978-2-84534-130-2)
  • Gilles Labelle, L'Ă©cart absolu : Miguel Abensour, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour »,
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Articles

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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Ozouf 1980] Mona Ozouf, « L'utopie, encore et toujours », Le DĂ©bat, no 2,‎ , p. 126-134 (lire en ligne)
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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Pinto 2020] Louis Pinto, « Le commerce des idĂ©es philosophiques : Le cas des mĂ©diateurs français de la "thĂ©orie critique" de Francfort », Revue europĂ©ennes de sciences sociales, vol. 58, no 1,‎ , p. 117-147 (lire en ligne Accès payant)
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Ouvrages et revues

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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Chevrier, Couture et Vibert 2015] Marc Chevrier (dir.), Yves Couture (dir.) et StĂ©phane Vibert (dir.), DĂ©mocratie et modernitĂ© : La pensĂ©e politique française contemporaine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Res publica »,
  • Martin Deleixhe (dir.) et Florence Delmotte (dir.), « DĂ©mocratie radicale : retours critiques », Raisons Politiques, no 75,‎ (lire en ligne)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Dosse 2014] François Dosse, Castoriadis : Une vie, Paris, La DĂ©couverte, , 532 p. (ISBN 978-2-7071-7126-9)
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  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article[Renault et Sintomer 2003] Emmanuel Renault (dir.) et Yves Sintomer (dir.), OĂą en est la thĂ©orie critique ?, Paris, La DĂ©couverte, coll. « Recherches »,

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