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Pascal Quignard

Pascal Quignard, né le à Verneuil-sur-Avre (Eure), est un écrivain français. Il a été lauréat du prix Goncourt 2002 pour Les Ombres errantes, publié chez Grasset.

Pascal Quignard
Pascal Quignard en 2013.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Père
Jacques Quignard (d)
Ĺ’uvres principales

Par ailleurs violoncelliste, il a fondé le Festival d'opéra et de théâtre baroque de Versailles. L'un de ses livres les plus connus est certainement le court roman Tous les matins du monde, adapté au cinéma dès l'année de sa parution par Alain Corneau.

Biographie

Petit-fils de Charles Bruneau par sa mère, fils de Jacques Quignard, enseignant de lettres et écrivain[1], Pascal Quignard naît le à Verneuil-sur-Avre[2] - [3]. Il est l'aîné d'un frère devenu professeur de mathématiques et, comme lui, violoncelliste.

Il fait des études de philosophie à l'université de Nanterre, où il obtient une licence.

Son premier livre est un essai, consacré à Leopold von Sacher-Masoch (L'Être du balbutiement au Mercure de France, 1969), qui lui vaut d'être remarqué par Louis-René des Forêts chez Gallimard. Ce dernier l'invite[4] à collaborer à la revue L'Éphémère, qui rassemble notamment Yves Bonnefoy, André du Bouchet, ou encore Philippe Jaccottet, Michel Leiris.

En 1969, à la demande de Paul Celan, Quignard traduit Alexandra[5], la dernière tragédie grecque du monde antique, écrite par Lycophron. Il devient parallèlement lecteur au Mercure de France et chez Gallimard, où il entre au comité de lecture en 1976. Il publie plusieurs essais, sur Maurice Scève, Lycophron et Michel Deguy, un récit en 1976, Le Lecteur, considéré par certains comme largement inspiré de la pensée de Maurice Blanchot, puis un premier roman, Carus, qui reçoit le prix des Critiques en 1980.

Il publie alors, parallèlement à son œuvre chez Gallimard, divers textes pour de petits éditeurs, comme Le Collet de Buffle, Orange Export Ltd, Clivages, Éditions de l'Amitié, Claude Blaizot, Chandeigne, Patrice Trigano, puis chez des éditeurs plus importants comme Fata Morgana, P.O.L ou Flohic, par exemple.

Gallimard publie deux romans qui le font connaître du grand public : Le Salon du Wurtemberg en 1986 et Les Escaliers de Chambord en 1989. Il devient alors secrétaire général pour le développement éditorial chez Gallimard.

La publication des huit volumes des Petits Traités aux éditions Maeght en 1990, réédités dans la collection Folio en 1991, dévoile l'étendue de ses lectures et semble consacrer son abandon à la littérature seule. Cette même année, il écrit le roman Tous les matins du monde, bientôt adapté au cinéma par Alain Corneau, avec pour interprètes notamment Jean-Pierre Marielle, Gérard et Guillaume Depardieu, et dont il cosigne le scénario. Cette œuvre assoit la réputation de Quignard comme un des auteurs importants de l'époque. Elle suscite en outre l'attrait du public pour la musique de Marin Marais et celle de Sainte-Colombe.

L'année 1994 se révèle d'une fécondité littéraire exceptionnelle, et voit paraître Le Sexe et l'effroi qui marque une rupture dans la vie et l'œuvre de Quignard. L'écrivain renonce brutalement à toute position dans l’édition. Il démissionne de ses fonctions éditoriales, puis abandonne toute carrière musicale. Il se consacre exclusivement à la littérature[6].

À la suite d'un accident cardiaque, Quignard est hospitalisé d'urgence en 1997. Cette expérience lui inspire Vie secrète, qui mêle la fiction, la théorie, la dialectique, le rêve, la nouvelle, le journal intime, le roman, le récit, la poésie, l'essai, l’art épistolaire, le fragment, l'aphorisme. Cette nouvelle forme littéraire, héritée à la fois des Tablettes de buis d’Apronenia Avitia, des Petits traités, de Rhétorique spéculative, oriente alors de manière décisive son œuvre (« en moi tous les genres sont tombés », dit-il).

Il écrit encore des romans (Terrasse à Rome, qui reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française en 2000, Villa Amalia en 2006), mais il déclare avec insistance ne plus vouloir écrire guère que les différents volumes (peut-être vingt ou trente) de Dernier royaume, qui regroupe, recense, résume et recoupe tous les thèmes de son œuvre. Les trois premiers volumes sont publiés en 2002, deux autres suivent en 2005. Le premier volume reçoit le prix Goncourt, associé aux deux autres, après d'âpres discussions ; sa récompense suscite la colère de quelques membres de l'académie[7] et des réactions variées[8].

En 2005-2006, les Éditions Galilée rééditent l'ensemble des textes rares ou introuvables de son œuvre, dans leur version revue, augmentée et définitive, agrémentée de quelques inédits. Son roman Villa Amalia met en scène un personnage habité par le vœu de tout quitter, de ne plus être soi et d'aller se découvrir ailleurs. C'est aussi un retour à la musique, après la Haine de la musique[9]. Benoît Jacquot adapte le roman au cinéma sous le même titre de Villa Amalia. Elles republient aussi un essai sur Georges de La Tour, déjà publié aux éditions Flohic en 1991.

Depuis qu'il a entrepris l'écriture du cycle nommé Dernier Royaume, Quignard oriente sa réflexion sur le passé lointain et figé (le Jadis), le passé en mouvement (le sien propre et récent), le conte et la fonction du langage : « Dire que nous sommes des êtres de langage, comme le fait la société, est profondément faux. […] Nous ne sommes pas des êtres parlants, nous le devenons. Le langage est un acquis précaire, qui n'est ni à l'origine ni même à la fin car souvent la parole erre et se perd avant même que la vie cesse. »

En 2016-2018, Pascal Quignard se met[10] - [11] - [12]

« à errer de théâtre en théâtre, pendant trois ans, pour la tournée de "La Rive dans le noir", [...] intrigue, sur l'espace d'une heure, à laquelle participaient une jeune femme très belle, une corneille âgée et une chouette effraie qui sortait de son œuf. (p. 151, La vie n'est pas une biographie, 2019) »

Aperçu de son œuvre

Son œuvre est aujourd'hui considérée comme l'une des plus importantes de la littérature française contemporaine. Elle a fait l'objet de plusieurs études. Le travail de Quignard a été l'objet d'un colloque en 2004 à Cerisy-la-Salle (publié par Galilée en 2005), dirigé par Philippe Bonnefis et Dolorès Lyotard. On peut y lire des contributions de Philippe Forest, Pierre Lepape, Danielle Cohen-Levinas, Michel Deguy, Jean-Luc Nancy, Geoffrey Bennington et Chantal Lapeyre-Desmaison. L'œuvre de Pascal Quignard est complexe[13] - [14]. On peut la situer dans la lignée d'écrivains comme Maurice Blanchot, Georges Bataille, Emmanuel Levinas, Louis-René des Forêts ou encore Gérard Macé.

La permanence des thèmes, leur éventuel ressassement, rend difficile le découpage de frontières entre genres chez Quignard. Parmi ces thèmes, on peut mentionner: le silence, la lecture, la mort, la fascination ou sidération, l'évocation d'une forme particulière de scène primitive liée à la sexualité ; ou encore la figure du jadis[15] - [16].

Daniel S. Larangé attire l'attention sur la dimension mystique de cette œuvre en fragmentation, déterminant alors les liens qui la relient à la mystique rhénane revue au prisme de la philosophie de l'altérité. En effet, le style de l'écrivain se démarque par toute une réflexion sur le morcellement et l'atomisation des êtres et de la langue, aboutissant ainsi à une « théosigie », au silence de Dieu[17]. « En vain se dit-on athée. Bien qu'il faille coûte que coûte s'affranchir des dominants de l'enfance, fuir les tyrans, s'éloigner des dieux, c'est en vain qu'on le prétend. L'imprégnation définit l'inoubliable. Il est très difficile de laisser absolument vide la place de Dieu le Père» (Performances de ténèbres, p.214).

Les spécialistes de l’œuvre de Pascal Quignard dont Chantal Lapeyre-Desmaison et Agnès Cousin de Ravel, ainsi que le Groupe de Recherche Identités et Cultures (GRIC) ont organisé du 29 au un colloque international intitulé « Les lieux de Pascal Quignard » à l'Université du Havre. Le colloque a travaillé sur l’importance des lieux physiques et mentaux chez l’écrivain. En , le colloque de Cerisy (sous la direction de Mireille Calle-Gruber, Irène Fenoglio et Jonathan Degenève) lui a été consacré.

Son style et ses thèmes sont si particuliers qu'ils en deviennent imitables. Laurent Nunez, dans son roman Les Récidivistes (Payot, 2014), a ainsi composé une centaine de pages « quignardiennes » sur le mythe de Kronos.

Ĺ’uvres

Dernier Royaume

Cette œuvre, toujours en cours, développe les réflexions de l’auteur sur ses thèmes privilégiés. Tous les genres se succèdent dans les très nombreux chapitres, contes, notes, listes, essais, fragments de romans, journal, etc.

  1. Les Ombres errantes (Dernier Royaume, tome I), Ă©ditions Grasset, 2002 (Prix Goncourt 2002)
  2. Sur le jadis (Dernier Royaume, tome II), Grasset, 2002
  3. Abîmes (Dernier Royaume, tome III), Grasset, 2002
  4. Les Paradisiaques (Dernier Royaume, tome IV), Grasset, 2005
  5. Sordidissimes (Dernier Royaume, tome V), Grasset, 2005
  6. La Barque silencieuse (Dernier Royaume, tome VI), Le Seuil, 2009
  7. Les Désarçonnés (Dernier Royaume, tome VII), Grasset, 2012
  8. Vie secrète (Dernier Royaume, tome VIII), Gallimard, 1997, repris en poche chez Folio-Gallimard, 1999
  9. Mourir de penser (Dernier Royaume, tome IX), Grasset, 2014
  10. L'Enfant d'Ingolstadt (Dernier Royaume, tome X), Grasset, 2018, 272 pages (ISBN 978-2-246-817-932)
  11. L'Homme aux trois lettres, (Dernier Royaume, tome XI), Grasset, 2020[18]

Traités

  • Petits traitĂ©s, Tome I, avec un traitĂ© de gravure de Louis Cordesse, Clivages, 1981
  • Petits traitĂ©s, Tome II, Clivages, 1983
  • Petits traitĂ©s, Tome III, Clivages, 1984
  • Petits traitĂ©s, Tome I Ă  VIII, avec des dessins d’Aki Kuroda, Maeght, 1990

RĂ©cit

Romans

  • Carus, Gallimard, 1979
  • Les Tablettes de buis d’Apronenia Avitia, Gallimard, 1984
  • Le Salon du Wurtemberg, Gallimard, 1986
  • Les Escaliers de Chambord, Gallimard, 1989
  • L'Amour conjugal, avec des gravures de Pierre Skira, Patrice Trigano, 1994
  • L'Occupation amĂ©ricaine, Éditions du Seuil, 1994
  • Terrasse Ă  Rome, Gallimard, 2000, (Grand Prix du roman de l'AcadĂ©mie française 2000)
  • Requiem, GalilĂ©e, 2006
  • Villa Amalia (en), Gallimard, 2006
  • Les SolidaritĂ©s mystĂ©rieuses, Gallimard, 2011 (ISBN 9782070784790)
  • Les Larmes, Grasset, 2016 (ISBN 978-2-246-86179-9), (Prix de littĂ©rature AndrĂ©-Gide 2017)
  • Dans ce jardin qu'on aimait, Grasset, 2017
  • L'Amour, la Mer, Gallimard, 2022, 388 p. (ISBN 978-2-07-280538-7)

Nouvelles

  • Le Petit Cupidon, GalilĂ©e, 2006

Contes

  • Éthelrude et Wolframm, GalilĂ©e, 2006
  • Le Secret du domaine, illustrations de Jean Garonnaire, Éditions de l’AmitiĂ©, 1980 : repris chez GalilĂ©e en 2006 sous le titre L'enfant au visage couleur de la mort
  • L'Enfant au visage couleur de la mort, GalilĂ©e, 2006
  • Triomphe du temps, GalilĂ©e, 2006
  • Princesse Vieille Reine, GalilĂ©e, 2015
  • Le Chant du marais, Chandeigne, 2016.

Essais sur la littérature

Art

  • CĂ©cile Reims grave Hans Bellmer, Ă©ditions du Cercle d'art, 2006
  • Une vie de peintre, Marie Morel avec Marie Morel, Ă©ditions Galerie B.Pont-Aven et Les amis de Marie Morel, 2014
  • Babahoum de Mogador, avec Emilie Champenois, Ă©ditions Lelivredart, 2014

Autres

  • Alexandra de Lycophron, Mercure de France, 1971 ; repris en PoĂ©sie/Gallimard, 2010 (avec postface inĂ©dite et accompagnĂ© de ZĂ©tès)[22] - [23] - [24].
  • Écho, suivi de Épistolè Alexandroy, Le Collet de Buffle, 1975 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, Ă©ditions GalilĂ©e, 2005
  • Sang, Orange Export Ltd, 1976 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Hiems, Orange Export Ltd, 1977 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Sarx (avec des gravures de GĂ©rard Titus-Carmel), Maeght, 1977 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Les Mots de la terre, de la peur et du sol, avec des gravures de Louis Cordesse, Clivages, 1978 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Inter aerias fagos, Orange Export Ltd, 1979 : repris chez GalilĂ©e, 2005
  • Sur le dĂ©faut de terre, avec des gravures de Louis Cordesse, Clivages, 1979 : repris dans Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Longin, in Nouvelle Revue de psychanalyse, n° 32, 1985, (ISBN 2-07-070520-X)
  • Une gĂŞne technique Ă  l'Ă©gard des fragments, Fata Morgana, 1986 : repris chez GalilĂ©e, 2005
  • La Leçon de musique, Hachette, 1987
  • Albucius, POL, 1990 (ISBN 2-86744-190-0)
  • Georges de La Tour, Flohic, 1991, repris chez GalilĂ©e, 2005
  • La Frontière, livre album, Chandeigne, 1992, repris en poche chez Folio-Gallimard, 1994
  • Le Nom sur le bout de la langue, P.O.L, 1993
  • Le Sexe et l'Effroi, Gallimard, 1994
  • Les Septante, avec des peintures de Pierre Skira, Patrice Trigano, 1994
  • RhĂ©torique spĂ©culative, Calmann-LĂ©vy, 1995
  • La Haine de la musique, Calmann-LĂ©vy, 1996 ; repris en Folio en 1997
  • Tondo, avec des pastels de Pierre Skira, Flammarion, 2002
  • Écrits de l'Ă©phĂ©mère, GalilĂ©e, 2005
  • Pour trouver les Enfers, GalilĂ©e, 2005
  • Quartier de la Transportation (avec Jean-Paul Marcheschi), Ă©ditions du Rouergue, 2006
  • La Nuit sexuelle, Flammarion, 2007
  • Boutès, GalilĂ©e, 2008
  • Lycophron et ZĂ©tès, PoĂ©sie/Gallimard, 2010 : rĂ©Ă©dition (avec postface inĂ©dite) de la traduction de l'Alexandra de Lycophron, suivie de ZĂ©tès
  • Medea, Éditions Ritournelles, 2011 (ISBN 9782953552010)
  • Sur le dĂ©sir de se jeter Ă  l'eau, avec Irène Fenoglio, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011, (Ă©tats de Boutès)
  • L'Origine de la danse, GalilĂ©e, 2013
  • Leçons de Solfège et de piano, ArlĂ©a, 2013
  • La Suite des chats et des ânes, P.S.N., 2013
  • Sur l’image qui manque Ă  nos jours, Arlea, 2014
  • Sur l'idĂ©e d'une communautĂ© de solitaires, Arlea, 2015
  • Critique du jugement, GalilĂ©e,
  • Vita e morte di Nitardo, Analogon, . L'Ă©dition italienne est la première Ă©dition de ce texte.
  • Performances de tĂ©nèbres, GalilĂ©e, 2017
  • Une journĂ©e de bonheur, ArlĂ©a, 2017
  • La vie n'est pas une biographie[25], GalilĂ©e, 2019, 192 pages (ISBN 978-2-718-609-80-5)

Édition

  • Maurice Scève, Ĺ’uvres complètes, texte Ă©tabli et annotĂ© par Pascal Quignard, Mercure de France, 1974

Articles et entretiens

  • Pascal Quignard le solitaire, entretiens avec Chantal Lapeyre Desmaison, Flohic, 2001
  • « Sur la curiositĂ© tĂ©mĂ©raire des lecteurs de romans » : Ă©crit de Pascal Quignard in Chantal Lapeyre-Desmaison (sous la dir.), Lecteurs de fictions, Champs du Signe, Éditions universitaires du Sud, 2010.

Performances

Quignard intervient dans quelques lectures-spectacles (« récit-récital »), jusqu'en 2014.

Pour Marie Vialle, il compose, pour la scène :

  • Le Nom sur le bout de la langue (crĂ©Ă© en 2005 Ă  Paris), sonate de trois contes,
  • Triomphe du temps (crĂ©Ă© en 2006 Ă  Lyon), sonate de quatre contes,
  • Princesse Vieille Reine (2015, crĂ©Ă© en 2015 Ă  Paris), sonate de cinq contes[26] - [27] - [28].

De 2009 à 2013, en duo avec Carlotta Ikeda, il réalise et donne un spectacle de théâtre buto, Medea.

Dès avant la mort de sa partenaire (24/09/2014), et la fin de la troupe (avec Laurent Rieuf, Alain Mahe et Éric Blosse), Quignard, bouleversé par un spectacle de Luc Petton, passe à une autre étape « pour un immédiat retour au dernier Grotowski » (1933-1999), organise de rares performances de ténèbres, avec différents autres co-intervenants, dont Marie Vialle.

Parmi les performances personnelles :

  • Mourir de penser[29] (Ă  Saint-Denis),
  • Vie et mort de Nidhard[30] - [31] (Ă  Saint-Riquier),
  • Ballet sur l'origine de langue et de la littĂ©rature françaises[32] - [33] (Ă  VĂ©rone),
  • L'Oreille qui tombe[34], Ĺ“uvre sonore et Ă©volutive sous l'action de l'eau et du temps, rĂ©unissant performances et sculpture en collaboration avec la plasticienne FrĂ©dĂ©rique Nalbandian (première reprĂ©sentation Ă  La-Valette du Var en 2016, MusĂ©e Jean Cocteau 2017),
  • Performance sur la mort et les morts de novembre (Ă  Paris, Beaubourg),
  • La Rive dans le noir avec la collaboration de Dalila Khatir (Ă  Châteauroux, Paris et divers lieux)[35] - [36] - [37]...

Il rend compte de cette expérience et de sa conception de tous les théâtres dans Performances de ténèbres (2017), à travers cette forme originaire : « c'est la laisse de mer que la marée dénude comme la nuit, chaque jour, au bout du sentier de la plage, entre l'océan et la crique de sable toujours tiède à l'ombre des ombelles et de la criste-marine » (p.207).

Prix et récompenses

DĂ©corations

Notes et références

  1. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/ancenis-44150/sur-les-traces-de-pascal-et-jacques-quignard-3000961.
  2. http://www.reseau-canope.fr/presence-litterature/fileadmin/fichiers/Quignard/Biographie.pdf
  3. (en) « Pascal-quignard.fr », sur pascal-quignard.fr (consulté le ).
  4. « Écrits de l’éphémère », sur www.editions-galilee.fr (consulté le )
  5. Pascal Quignard, Performances de ténèbres, Galilée, 2017, p. 83
  6. « Editions P.O.L - Les auteurs - Pascal Quignard », sur www.pol-editeur.com (consulté le )
  7. « Le 14 octobre 2002 », sur remue.net (consulté le ).
  8. « Le 14 octobre 2002 », sur remue.net (consulté le ).
  9. ( « La musique fait mal… je fuis la musique infuyable ») La Haine de la Musique.- 1996
  10. http://www.equinoxe-lagrandescene.com/detail-spectacle/la-rive-dans-le-noir.html
  11. http://www.theatrotheque.com/web/article5034.html
  12. « La Rive dans le noir - Pascal Quignard, - mise en scène Pascal Quignard,, Marie Vialle, », sur Contemporain.net, theatre-contemporain.net (consulté le ).
  13. https://www.cairn.info/revue-litterature-2009-3-page-68.htm
  14. Viart, Dominique, « Les « fictions critiques » de Pascal Quignard – Études françaises », Études françaises, vol. 40, no 2,‎ , p. 25–37 (ISSN 1492-1405, DOI https://doi.org/10.7202/008807ar, lire en ligne, consulté le ).
  15. « Le jadis, par rapport au passé, c'est ce surgir incessant d'une origine en tout. Et il est possible, pourquoi pas, qu'à force de retirer la lave desséchée, des oripeaux, qu'en vieillissant on puisse appartenir à une luisance plus neuve et que le "dernier regard", comme disent les Japonais, le regard de l'adieu, soit aussi le regard le plus neuf, le plus contemporain de ce qui surgit au fond de la terre, et au fond du ciel. Le Jadis est un surgir pur. C'est l'explosion céleste. Le Big Bang ne cesse de se produire. C'est être directement en prise avec ce présent absolu. C'est un instant. Un instant absolu. Tout le reste, tout le passé, toutes la réaction de tous les conservatismes, sont des choses qui sont faites pour étouffer ce mouvement de surgir. »
  16. Simon Saint-Onge, « Le temps contemporain ou le Jadis chez Pascal Quignard », Études françaises, vol. 44, no 3,‎ , p. 159-172 (lire en ligne)
  17. Daniel S. Larangé, Les Silences de Dieu : sur les voies perdues de la nostalgie, L'Esprit Créateur vol. 52 Nr1, Spring 2012, pp. 120-132.
  18. L'Homme aux trois lettres, Pascal Quignard, (lire en ligne)
  19. « La Réponse à Lord Chandos », sur editions-galilee.fr (consulté le ).
  20. « Précipité de temps circulaire – à propos de La Réponse à Lord Chandos de Pascal Quignard », sur AOC media - Analyse Opinion Critique, (consulté le ).
  21. Camille Laurens, « « La Réponse à Lord Chandos », de Pascal Quignard : le feuilleton littéraire de Camille Laurens », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  22. « Lycophron et Zétès », sur gallimard.fr (consulté le ).
  23. Monique Petillon, « Le mystère Lycophron », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
  24. « Lycophron et Zétès, de Pascal Quignard (par Marie Séjourné) », sur Poezibao (consulté le ).
  25. Patrick Kéchichian, « Pascal Quignard ou la biographie « pulvérisée » », La Croix,‎ (lire en ligne).
  26. « Princesse Vieille Reine - Théâtre du Rond-Point Paris », sur Théâtre du Rond-Point Paris (consulté le ).
  27. « Princesse vieille reine », sur Franceculture.fr, (consulté le ).
  28. http://www.equinoxe-lagrandescene.com/detail-spectacle/princesse-vieille-reine.html
  29. « Mourir de penser, Pascal Quignard », sur lacauselitteraire.fr (consulté le ).
  30. (en) « Meilleur Casino en ligne français : Comparatif des meilleurs bonus ! », sur Casino en ligne (consulté le ).
  31. http://regardezleshommesdanser.go1.cc/index_fichiers/Page641.htm
  32. « Ballet de l'origine de la langue française », sur Compagnie Le Guetteur - Luc Petton (consulté le ).
  33. « Pascal Quignard », sur Entre Les Lignes, (consulté le ).
  34. Eléonore Sulser, « Pascal Quignard nous apprend à écouter un jardin », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. http://culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit/avignon/mot-a-mot-la-rive-dans-le-noir-marie-vialle-fait-comme-l-oiseau-a-avignon-243097
  36. « Carnets du festival (1/3) : Quignard ou la mort à tire-d’aile », sur Club de Mediapart, (consulté le ).
  37. Emmanuelle Bouchez, « “La Rive dans le noir”, des corps, des voix pour éclairer la scène », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. Arrêté du 13 septembre 2016 portant nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  39. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Bonnefis et Dolorès Lyotard (dir.), Pascal Quignard, figures d'un lettrĂ©, Paris, GalilĂ©e, 2005.
  • Philippe Bonnefis, Son nom seul, Paris, GalilĂ©e, 2001.
  • Mireille Calle-Gruber, Gilles Declercq, Stella Spriet (Ă©ds)., Pascal Quignard ou la littĂ©rature dĂ©membrĂ©e par les muses, PSN, 2011.
  • Mireille Calle-Gruber, Jonathan Degenève et Irène Fenoglio, (dir.) Pascal Quignard, Translations et mĂ©tamorphoses, Paris, Hermann, 2015.
  • Mireille Calle-Gruber, AnaĂŻs Frantz et alii, Dictionnaire sauvage de Pascal Quignard, Hermann, 2016. Avec des entretiens avec Pascal Quignard.
  • Carnets de Chaminadour, n° 6. actes des Rencontres de Chaminadour 2010, publication de l’ALMJAC, GuĂ©ret-Creuse.
  • Collectif, « Pascal Quignard, ou le noyau incommunicable », Études françaises, numĂ©ro prĂ©parĂ© par Jean-Louis Pautrot et Christian Allègre, vol. 40, n° 2, 2004, 130 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-40-numero-2/).
  • Agnès Cousin de Ravel, Quignard, maĂ®tre de lecture. Lire, vivre, Ă©crire, collection « Fictions pensantes », Paris, Hermann, 2012.
  • Agnès Cousin de Ravel, Chantal Lapeyre Desmaison, Dominique RabatĂ©, (dir.) Les Lieux de Pascal Quignard, in Les Cahiers de la NRF, Paris, Gallimard, 2014.
  • Critique (revue gĂ©nĂ©rale des publications françaises et Ă©trangères), « Pascal Quignard », n° 721-722, juin-. DirigĂ© par Fabienne Durand-Bogaert et Yves Hersant.
  • Europe (revue littĂ©raire mensuelle), « Pascal Quignard » n° 976-977, aoĂ»t-. DirigĂ© par Alexandre Gefen et Dominique RabatĂ©. Avec une lettre de Pascal Quignard Ă  Dominique RabatĂ© et les contributions d'Alexandre Gefen, Pascal Quignard, Claude Pierre Perez, Claude Coste, Jawad Tlemsani-Cantin, TimothĂ©e Picard, Bruno Blanckeman, Marie Gil, Laurent Demanze, Mathilde Levesque, Karine Abiven, Bernard Vouilloux, Dominique Viart, BenoĂ®t Jacquot, Dominique RabatĂ©.
  • Gilles Gontier, Sur le poème jamais Ă©crit En lisant Pascal Quignard, L'Harmattan, 2018.
  • Camilo Bogoya Gonzalez, Pascal Quignard : musique et poĂ©tique de la dĂ©faillance, sous la direction de Marc Dambre et de Philippe Daros, 2011.
  • Inter, Ă©ditions Argol, 2011. L'ouvrage contient une lettre de Pascal Quignard Ă  BĂ©nĂ©dicte Gorrillot, un texte de BĂ©nĂ©dicte Gorrillot,Didascalies, Inter aerias fagos, le seul poème en latin Ă©crit par Pascal Quignard et sa traduction par Pierre Alferi, Eric Clemens, Michel Deguy, BĂ©nĂ©dicte Gorrillot, Emmanuel Hocquard, Christian Prigent, Jude StĂ©fan.
  • Chantal Lapeyre-Desmaison, MĂ©moires de l'origine, Paris, GalilĂ©e, 2006.
  • Chantal Lapeyre-Desmaison, Pascal Quignard. La Voix de la danse, Presses du Septentrion, 2013.
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