AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Jean-Luc Nancy

Jean-Luc Nancy, né le [1] à Caudéran[2] et mort le [3] à Strasbourg, est un philosophe français.

Jean-Luc Nancy
Jean-Luc Nancy au Salon du livre de Paris en mars 2010.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  81 ans)
Strasbourg
Nom de naissance
Jean-Luc Roland Louis André Nancy
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité

Biographie

Famille

Jean-Luc Nancy est le fils de Roger Nancy, ingénieur général du Service des Poudres (IG Farben), et de Jacqueline née Gendronneau. En 1970, Jean-Luc Nancy s'installe avec Philippe Lacoue-Labarthe, sa femme Claire Matet, professeur de lettres, et leurs deux filles, en communauté, « un chiasme sexuel », pour « rompre avec la cellule familiale, le chacun chez soi ». Il s'installe, en 1985, avec une nouvelle compagne, HélÚne Sagan[4], professeur de philosophie et leur fils[5].

Formation

Il Ă©tudie au lycĂ©e Charles de Gaulle Ă  Baden-Baden (Allemagne occupĂ©e), au collĂšge Henri IV de Bergerac, au lycĂ©e Louis-le-Grand Ă  Paris puis au lycĂ©e Lakanal Ă  Sceaux et Ă  la Sorbonne. Il est agrĂ©gĂ© de philosophie en 1964 et docteur d’État (Toulouse, 1987). Professeur de philosophie au lycĂ©e Bartholdi Ă  Colmar (Haut-Rhin) de 1964 Ă  1968, puis universitaire Ă  Strasbourg (Bas-Rhin) de 1968 Ă  2002, militant de la Jeunesse Ă©tudiante chrĂ©tienne, de l’UNEF, du SGEN-CFDT jusqu’en 1967, du PSU en 1962-1963. En 1968, Nancy est assistant en philosophie Ă  l'universitĂ© de Strasbourg oĂč il soutient sa thĂšse de troisiĂšme cycle en 1973. Il est ensuite nommĂ© maĂźtre de confĂ©rences en philosophie Ă  l'UniversitĂ© des lettres et sciences humaines de Strasbourg puis professeur des universitĂ©s en 1988 aprĂšs avoir soutenu son doctorat d’État en 1987 Ă  Toulouse[6]. Il occupe le poste de directeur de l'UnitĂ© de formation et de recherche (UFR) Plise (philosophie, linguistique, informatique, sciences de l'Ă©ducation) de 1989 Ă  1997. Il est Ă©galement directeur de l'École doctorale des HumanitĂ©s de 1992 Ă  1994. Il prend sa retraite en 2002[6].

CarriĂšre

Nancy et Lacoue-Labarthe donnent des cours en commun dans les années 1970 et 1980, et publient plusieurs livres ensemble, dont L'Absolu littéraire.

À la fin des annĂ©es 1980, Jean-François Lyotard et Gilles Deleuze proposent Ă  Nancy et Lacoue-Labarthe de prendre leurs postes Ă  l'universitĂ© de Paris-Saint-Denis (ex-Vincennes). Mais Nancy et Lacoue-Labarthe dĂ©cident de rester en Alsace. Cependant, Nancy observe une dĂ©tĂ©rioration dans la qualitĂ© de l'enseignement universitaire, ainsi que dans la qualitĂ© des Ă©tudiants. Selon lui c'est dĂ©sormais hors de l'universitĂ© que la pensĂ©e s'Ă©panouit, « comme au XVIIIe »[4].

En 1992, Jean-Luc Nancy subit une transplantation cardiaque, qu'il raconte et analyse dans l'un de ses livres les plus lus, Corpus. Cette opération sera suivie de complications, et il en garde une santé fragile[4]. Il collabore avec la chorégraphe Mathilde Monnier et le chanteur Rodolphe Burger.

Pensée

Tenté par la théologie, sa rencontre de Derrida, ses lectures de Althusser, Deleuze, Heidegger, Blanchot, Hölderlin, le conduisent à penser un monde fragmenté, irréductible à la systématicité moderne.

Avec Philippe Lacoue-Labarthe, Nancy est animĂ© par le souci d'une reprise critique, dĂ©constructrice, de la tradition philosophique allemande. Les deux penseurs reconnaissent dans le travail de Jacques Derrida cette mĂȘme exigence. De cette commune exigence philosophique naĂźtra l'amitiĂ© entre ces trois philosophes.

C'est avant tout la pensĂ©e de la communautĂ© qui sert de fil conducteur aux Ă©crits de Nancy. AprĂšs les totalitarismes du XXe siĂšcle, nous savons que considĂ©rer la vie commune comme une Ɠuvre collective harmonieuse dĂ©chaĂźne sa force de destruction, voire d'autodestruction. Il faut donc accompagner et souligner le dĂ©sƓuvrement et se savoir exister dans une communication avec les autres, de l'ordre du contact, de la contamination sans identification et sans fusion. « Il n'y a rien entre nous », formule Ă  double sens qui rend compte de notre proximitĂ© et de notre Ă©loignement rĂ©ciproques.

La communauté est celle des corps étendus dans l'espace sans former un tout indivisible, comme le prouve la greffe d'organes. L'ùme est la forme du corps étendu, donc sa sensibilité qui l'ouvre en permanence sur le monde et les autres.

Cette communication sensible entre les ĂȘtres « singuliers pluriels » est une pensĂ©e politique diffĂ©renciant la dĂ©mocratie, composĂ©e de toutes les sphĂšres de l'existence (l'amour, l'art, etc.), et le rĂ©gime institutionnel qui a pour fonction de maintenir ces diffĂ©rentes sphĂšres dĂ©pourvues de sens en elles-mĂȘmes. Tout n'est donc pas politique: c'est ce que traduisaient les slogans de mai 68 (faites l'amour, pas la guerre
) en exigeant que l'existence prenne sens en dehors de la simple « gestion » Ă©conomique d'une collectivitĂ© sublimĂ©e en « nation ».

La philosophie peut passer d'une sphĂšre Ă  l'autre, tenir compte de leurs diffĂ©rences tout en insistant sur leur communication: on dĂ©couvre ainsi que chaque ĂȘtre singulier vit avec d'autres dans ces diffĂ©rentes sphĂšres, qu'il s'excĂšde (dans la souffrance comme dans la jouissance), touche l'autre ou les autres, et c'est bien ce qu'exprime un portrait, une partition ou un geste Ă©rotique.

Le monde ne constitue donc jamais une totalité : il a simplement un sens qui se partage entre la diversité des existences, qui ne s'est jamais perdu, qui ne se clÎt jamais simplement dans un mythe ou une énumération d'attributs divins, de principes ou de lois scientifiques, et qu'il faut donc indéfiniment chercher : « le sens est hors du monde » (comme le disait Wittgenstein) et « il n'y a pas de sens du sens », aucune définition de ce que la philosophie, comme la littérature, comme chaque existant recherchent; voilà ce qui relance en permanence l'exigence d'interprétation, le temps d'une vie - sachant que nous ne faisons que passer, que nous sommes tous « en partance ».

Il s'agit d'une « excĂ©dence » du sens qui rassemble Ă  une circulation infinie: ce « rapport Ă  l’excĂ©dence en soi, Ă  l’excĂ©dence absolue qui est celle de ce qu’on peut nommer l’ĂȘtre aussi bien que le monde ou le sens[7]. » Les mots-clĂ©s utilisĂ©s par l'auteur – monde, comparution, ĂȘtre-avec – renvoient toujours au partage infini du dĂ©bordement du sens, souvent inscrit dans le domaine du sens, ou comme « l’affaire mĂȘme de la pensĂ©e[8]. » Nancy ajoute partant qu'il faut

« se tenir dans ce rapport au sens sans comprĂ©hension, sans conclusion, sans reprĂ©sentation [
] Il ne peut [avoir lieu] que dans le rapport qui s’ouvre Ă  la fois entre nous [
] ensemble et singuliĂšrement [
] un renvoi infini ou Ă  l’infini [
] la vĂ©ritĂ© du sens [
] est le suspens par lequel le sens Ă  la fois s’interrompt et se relance infiniment[9] - [10]. »

La pensĂ©e de Jean-Luc Nancy prend un tour de plus en plus historique, car la communautĂ© « dĂ©sƓuvrĂ©e » s'est mondialisĂ©e, et cette mondialisation n'a plus la consistance de ce que l'on pouvait entendre par « civilisation » ; elle repose simplement sur le capitalisme et donc sur la loi de l'Ă©change, c'est-Ă -dire de l'Ă©quivalence gĂ©nĂ©rale entre tous les biens et toutes les existences. Il n'y a rien Ă  regretter. Mais il faut revenir sur ce qu'ont Ă©tĂ© les civilisations pour saisir leur Ă©rosion par le capitalisme, pour dĂ©noncer les inĂ©galitĂ©s que tolĂšre et provoque la loi de l'Ă©quivalence gĂ©nĂ©rale, pour tenter de capter les signaux d'une mutation que nous ne pouvons anticiper, en insistant dans notre prĂ©sent sur la valeur infinie et incomparable de chaque existence singuliĂšre, aussi finie soit-elle. C'est pourquoi Nancy revient rĂ©guliĂšrement sur le dit de Pascal : « [L]'homme passe infiniment l'homme[11]. »

Critiques

En 2013, Jean-Pierre Faye, affirme, dans une tribune, que « le nazi Heidegger » est « le maßtre à penser du CollÚge international de philosophie », à l'occasion de son 20e anniversaire et dont Jean-Luc Nancy est membre[12] - [13].

AprĂšs l’attentat du 14 juillet 2016 Ă  Nice, le sĂ©miologue François Rastier dĂ©nonce la tribune du philosophe dans LibĂ©ration[14] renvoyant l’Occident Ă  ses propres responsabilitĂ©s[15].

En 2017, Emmanuel Faye reproche au philosophe, de reprendre « la triste rhétorique de la Nouvelle Droite » en dénonçant le « politiquement correct » des « pourvoyeurs d'autodafés » qui critiquent des auteurs nationaux-socialistes comme Heidegger ou Schmitt, et de mépriser le fait qu'Heidegger rejoint Hitler, dans son discours au parti nazi de septembre 1933, déterminant l'appartenance à la « race » germanique non de façon biologique, mais par une certaine communauté d'essence[16].

En 2019, le philosophe Vincent Cespedes propose d'annuler la recommandation par l’Éducation nationale de Martin Heidegger pour l’étude de la philosophie en classe de Terminale, maintenue au programme, en 2003, par le ministre Luc Ferry. Il dĂ©nonce les rĂ©ticences de Jean-Luc Nancy, Alain Finkielkraut, Alain Badiou, les « heideggeriens pathologiques » (Françoise Dastur ou François FĂ©dier), les « heideggerophiles d’opĂ©rette » (Fabrice Midal ou Yann Moix), et en 2015, la participation de Bernard-Henri LĂ©vy Ă  une grand-messe de rĂ©habilitation, Heidegger et ‘les Juifs’[17].

ƒuvres

  • La Remarque spĂ©culative : un bon mot de Hegel, Paris, GalilĂ©e, 1973.
  • La Titre de la lettre, avec Philippe Lacoue-Labarthe, Paris, GalilĂ©e, 1973.
  • Le Discours de la syncope, I. : Logodaedalus, Flammarion, 1975.
  • L'Absolu littĂ©raire. ThĂ©orie de la littĂ©rature du romantisme allemand, avec Philippe Lacoue-Labarthe, Paris, Seuil, 1978.
  • Ego sum, Paris, Flammarion, 1979.
  • Le Partage des voix, Paris, GalilĂ©e, 1982.
  • L'ImpĂ©ratif catĂ©gorique, Paris, Flammarion, 1983.
  • Hypnoses, en collaboration avec Éric Michaud et Mikkel Borch-Jacobsen, 1984.
  • L’Oubli de la philosophie, Paris, GalilĂ©e, 1986.
  • La CommunautĂ© dĂ©sƓuvrĂ©e, Paris, Christian Bourgois, 1986.
  • Des lieux divins, Mauvezin, T.E.R, 1987.
  • L’ExpĂ©rience de la libertĂ©, Paris, GalilĂ©e, 1988.
  • Une pensĂ©e finie, Paris, GalilĂ©e, 1990.
  • La Comparution (politique Ă  venir) avec Jean-Christophe Bailly, Paris, Christian Bourgois, 1991.
  • Le Poids d’une pensĂ©e, Sainte Foy-Grenoble, Le Griffon d'argile-Presses universitaires de Grenoble, 1991 ; rĂ©Ă©d. sous le titre Le Poids d'une pensĂ©e, l'approche, Strasbourg, La Phocide, 2008.
  • Le Mythe nazi, avec Philippe Lacoue-Labarthe, La tour d'Aigues, Éditions de L'Aube, 1991 ; rĂ©Ă©d. 2016.
  • Corpus, Paris, MĂ©tailiĂ©, 1992 ; deuxiĂšme Ă©dition augmentĂ©e, 2000 ; troisiĂšme Ă©dition revue et augmentĂ©e, 2006.
  • Le Sens du monde, Paris, GalilĂ©e, 1993, rĂ©Ă©d. 2001.
  • Nium, avec François Martin, Valence, Éditions Erba, 1994.
  • Les Muses, Paris, GalilĂ©e, 1994, 2e Ă©d. revue et augmentĂ©e, 2001.
  • Être singulier pluriel, Paris, GalilĂ©e, 1996. rĂ©Ă©dition augmentĂ©e, 2013
  • Hegel : l'inquiĂ©tude du nĂ©gatif, Paris, Hachette, 1997.
  • La Naissance des seins, Valence, ERBA, 1997.
  • RĂ©sistance de la poĂ©sie, William Blake & Co/Art & Arts, Bordeaux, 1997.
  • Technique du prĂ©sent : essai sur On Kawara, Villeurbanne, Nouveau MusĂ©e/Institut, Les Cahiers-Philosophie de l’art no 6, 1997 (texte reproduit dans collectif no 84 et en anglais dans le collectif no 172).
  • La Ville au loin (postface de Jean-Christophe Bailly), Paris, Mille et une nuits, 1999
  • Passage, avec Jean-Marc Cerino, Saint-Étienne, Cahiers Intempestifs, 1999
  • Le Portrait (dans le dĂ©cor), Villeurbanne, Institut d’art contemporain, Les Cahiers-Philosophie de l’art no 8, 1999.
  • Le Regard du portrait, Paris, GalilĂ©e, 2000, 2e ed. 2001.
  • L'Intrus, Paris, GalilĂ©e, 2000.
  • Le Regard du portrait, Paris, GalilĂ©e, 2000.
  • Conloquium, introd. Ă  Roberto Esposito, Communitas : origine et destin de la communautĂ©, (trad. de l'italien par Nadine Le Lirzin), Paris, PUF, 2000.
  • La PensĂ©e dĂ©robĂ©e, Paris, GalilĂ©e, 2001.
  • La CommunautĂ© affrontĂ©e, Paris, GalilĂ©e, 2001.
  • Dehors la danse (avec Mathilde Monnier), Lyon, Rroz, 2001
  • “ Un jour, les dieux se retirent
 ”, Bordeaux, William Blake & C°, 2001.
  • L’évidence du film/Abbas Kiarostami, Bruxelles, Yves Gevaert, 2001.
  • L’ “ il y a ” du rapport sexuel, Paris, GalilĂ©e, 2001.
  • Visitation (de la peinture chrĂ©tienne), Paris, GalilĂ©e, 2001.
  • Transcription, Le CrĂ©dac, Ivry-sur-Seine, 2002.
  • À l’écoute, Paris, GalilĂ©e, 2002.
  • La CrĂ©ation du monde ou la Mondialisation, Paris, GalilĂ©e, 2002.
  • Pierangelo di Vittorio, VĂ©rone, Ombre corte, 2002 – trad. nĂ©erlandaise, cf. no 36 – trad. japonaise, Seikyu-sha, 2007
  • Nus sommes. La peau des images, avec Federico Ferrari, Bruxelles, Yves Gevaert, 2002 ; rĂ©Ă©d. Paris, Klincksieck, 2006.
  • Au fond des images, Paris, GalilĂ©e, 2003.
  • Noli me tangere, Paris, Bayard, 2003 ; rĂ©Ă©d. 2013.
  • CƓur ardent/Cuore ardente, avec Claudio Parmiggiani, Milan, Mazzotta, 2003.
  • WIR, avec Anne ImmelĂ©, TrĂ©zĂ©lan, Filigranes Ă©ditions, 2003.
  • Chroniques philosophiques, Paris, GalilĂ©e, 2004.
  • DĂ©construction du monothĂ©isme, Cahiers de l’universitĂ© des Sciences Humaines (RGGU), Moscou, 2004 (textes français et russes) (ISBN 5-93856-036-5) – anglais par Gabriel Malendant, Religion beyond a concept, dir. Hent de Vries, NY, Fordham, 2008
  • L’Extension de l’ñme, avec Antonia Birnbaum, “Exister, c’est sortir du point”, Carnets du Portique, Le Portique, universitĂ© de Metz, 2003.
  • RĂ©sistance de la poĂ©sie, La Pharmacie de Platon, Bordeaux, William Blacke & Co., 2004.
  • Au ciel et sur la terre, Paris, Bayard, 2004.
  • Du livre et de la librairie, Strasbourg, Quai des Brumes, 2004.
  • La DĂ©closion, DĂ©construction du christianisme I, Paris, GalilĂ©e, 2005.
  • Sur le commerce des pensĂ©es, illustrations de Jean Le Gac, Paris, GalilĂ©e, 2005.
  • Natures mortes, avec François Martin, Lyon, URDLA, 2006.
  • Plier les fleurs, avec Cora Diaz, Monterrey, Mexio, Editorial Montemoros, 2006
  • Tombe de sommeil, Paris, GalilĂ©e, 2007.
  • Juste impossible, Paris, Bayard, 2007.
  • Le ciel gris s’élevant (paraissait plus grand), avec Anne-Lise Broyer, Filigranes, 2007.
  • A plus d’un titre – Jacques Derrida. Sur un portrait de Valerio Adami, Paris, GalilĂ©e, 2007.
  • VĂ©ritĂ© de la dĂ©mocratie, Paris, GalilĂ©e, 2008.
  • Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnĂ©ment
, Paris, Bayard, 2008.
  • Les Traces anĂ©mones, lithographies de Bernard Moninot, Paris, Maeght Éditeur, 2008.
  • DĂ©mocratie, dans quel Ă©tat ?, avec Giorgio Agamben, Alain Badiou, Daniel BensaĂŻd, Wendy Brown, Jacques RanciĂšre, Kristin Ross et Slavoj ĆœiĆŸek, Paris, La Fabrique, 2009.
  • La BeautĂ©, Paris, Bayard, 2009.
  • Le Plaisir au dessin, Paris, GalilĂ©e, 2009.
  • Dieu – l’amour – la justice – la beautĂ©, Bayard 2009.
  • IdentitĂ© : Fragments, franchises, Paris, GalilĂ©e, 2010.
  • L'Intrus, Paris, GalilĂ©e, 2010.
  • L’Adoration, DĂ©construction du christianisme II, Paris, GalilĂ©e, 2010.
  • Atlan : Les DĂ©trempes, Paris, Hazan, 2010.
  • « À Vengeance ? de Robert Antelme », posface Ă  la nouvelle Ă©dition de Vengeance ?, Éditions Hermann, 2010.
  • Trafic / DĂ©clic suivi de Les villes de Nancy par BenoĂźt Goetz, Strasbourg, La Phocide - Le portique Carnets 9, 2010.
  • La Ville au loin, Strasbourg, La Phocide, 2011.
  • Maurice Blanchot, passion politique, Paris, GalilĂ©e, 2011.
  • Partir – Le DĂ©part, Paris, Bayard, 2011.
  • OĂč cela s’est-il passĂ© ? Le Lieu de l’archive, supplĂ©ment Ă  la Lettre de l’IMEC, Caen, IMEC, 2011.
  • L’Équivalence des catastrophes (AprĂšs Fukushima), Paris, GalilĂ©e, 2012.
  • ScĂšne, suivi de Dialogue sur le dialogue, avec Philippe Lacoue-Labarthe, Paris, Christian Bourgois, 2013.
  • Vous dĂ©sirez?, Paris, Bayard, 2013.
  • Ivresse, Paris, Payot & Rivages, 2013.
  • Jamais le mot "crĂ©ateur"
 (Correspondance 2000-2008 avec Simon HantaĂŻ), Paris, GalilĂ©e, 2013.
  • L’Autre Portrait, Paris, GalilĂ©e, 2013.
  • Le Philosophe boiteux, Le Havre, Franciscopolis/Presses du rĂ©el, 2014.
  • La CommunautĂ© dĂ©savouĂ©e, Paris, GalilĂ©e, 2014.
  • Quand tout arrive de nulle part, sur l'Ɠuvre d'Albert Palma, Manucius, 2015.
  • Journal des PhĂ©niciennes, Paris, Christian Bourgois, 2015.
  • BanalitĂ© de Heidegger, Paris, GalilĂ©e, 2015.
  • Marquage manquant, Saint-Omer, Éditions Les Venterniers, 2015
  • Demande : LittĂ©rature et philosophie, Paris, GalilĂ©e, 2015.
  • Que faire ?, Paris, GalilĂ©e, 2016.
  • Sexistence, Paris, GalilĂ©e, 2016.
  • Papiers TombĂ©s, Éditions Le Pli, 2018. PrĂ©face, sur les dessins de FrĂ©dĂ©ric DuprĂ©.
  • Exclu le Juif en nous, Paris, GalilĂ©e, 2018.
  • DĂ©mocratie ! Hic et Nunc, avec Jean-François Bouthors, Paris, Éditions François Bourin, 2019.
  • La Peau fragile du monde, Paris, GalilĂ©e, 2020.
  • Un trop humain virus, Paris, Bayard, 2020.
  • Cruor; suivi de Nostalgie du pĂšre, Paris, GalilĂ©e, 2021.
  • Mascarons de Macron, Paris; GalilĂ©e, 2021, 112 p.
  • La vĂ©ritĂ© du mensonge, Paris, Bayard, 2021.

Livres d'entretiens

  • Mmmmmmm, avec Susanna Fritscher, Paris, Éditions Au FigurĂ©, 2000.
  • Samano - les dĂ©bordements du poĂšme, avec Virginie Lalucq, GalilĂ©e, 2004.
  • 58 indices sur le corps, suivi de Ginette Michaud, Appendice, MontrĂ©al, Éditions Nota bene, 2004.
  • Iconographie de l'auteur, avec Federico Ferrari, Paris, GalilĂ©e, 2005.
  • AllitĂ©rations – Conversations sur la danse, avec Mathilde Monnier, GalilĂ©e, 2005.
  • "La scĂšne mondiale du rock Bonus tracks. Entretien avec Jean-Luc Nancy et Rodolphe Burger", Rue Descartes n°60, PUF, mai 2008
  • Politique et au-delĂ , entretien avec Philipp Armstrong et Jason E. Smith, GalilĂ©e, 2011.
  • Dans quels mondes vivons-nous?, avec AurĂ©lien Barrau, Paris, GalilĂ©e, 2011.
  • La PossibilitĂ© d’un monde. Dialogue avec Pierre-Philippe Jandin, Paris, Les petits Platons, 2013.
  • La Jouissance. Questions de caractĂšre, avec AdĂšle Van Reeth, Paris, Plon, 2014.
  • Inventions Ă  deux voix. Entretiens, avec Danielle Cohen-Levinas, Paris, Éditions du FĂ©lin, 2015
  • Proprement dit : Entretien sur le mythe, avec Mathilde Girard, Paris, Lignes, 2015.
  • Entretien sur le christianisme (Paris, ), avec Bernard Stiegler et Alain Jugnon, in Bernard Stiegler, Dans la disruption : Comment ne pas devenir fou ?, Paris, Les Liens qui libĂšrent, 2016.
  • La fin des fins, avec Federico Ferrari, Paris, KimĂ©, 2016.
  • Signaux sensibles, entretien Ă  propos des arts, avec JĂ©rĂŽme LĂšbre, Paris, Bayard, 2017.
  • La Tradition allemande dans la philosophie, dialogue avec Alain Badiou, Ă©dition et postface de Jan Völker, Paris, Éditions Lignes, 2017.

Autres publications

Expositions

  • Trop. Jean-Luc Nancy avec François Martin et Rodolphe Burger, UQAM, 2005
  • Le plaisir au dessin, carte blanche Ă  Jean-Luc Nancy, musĂ©e des Beaux arts de Lyon, 2008

Musique

  • Rodolphe Burger, participation de Jean-Luc Nancy Ă  plusieurs de ses concerts et enregistrements[18].
  • Weepers Circus, N'importe oĂč hors du monde, 2011. Participation au livret.

Apparitions filmographiques

  • Vers Nancy[19], de Claire Denis, in Id. et al., Ten Minutes Older - The Cello, 2002
  • Le Corps du philosophe, Marc GrĂŒn, 2003
  • La NuditĂ© toute nue, d'Olivier Nicklaus, 2007
  • La filosofia de Jean-Luc Nancy, colloque international de Rome, coordonnĂ© par l'UniversitĂ  degli studi di Roma III et l'UniversitĂ  degli studi di Sassari Interventions de Jean-Luc Nancy, Carmello Meazza, Massimo Dona, Adi Ophir et Ariela Azoulay, Rosaria Caldarone, Pietro D'Oriano, Elio Matassi, Raphael Zagury-Orly, Claudia Dovolich, JĂ©rĂŽme LĂšbre, Roberto Ciccarelli, Joseph Cohen, Gabriella Baptist, Giada Coppola, Daniela Calabro[20], Rome, 21-.
  • Les Chants de Mandrin, de Rabah Ameur-ZaĂŻmeche, 2012
  • Notre Monde[21] - [22], de Thomas Lacoste, 2013
  • L'ExpĂ©rience intĂ©rieure, penser dedans de Philippe Poirier, 2019

Traductions

  • The Birth to presence, Stanford, Stanford University Press, 1993.
  • Retreating the political (Ph.Lacoue-Labarthe and JL Nancy, ed. By Simon Sparks – composĂ© de traductions de divers textes, trad. CĂ©line Surprenant, Richard Stamp, Simon Sparks, Leslie Hill), Routledge, 1997.
  • Biti zadejno bez sustine, Sarajevo, Dialogos, 2001 (= “ ĂȘtre-ensemble sans essence, composĂ© de “ l’éloge de la mĂȘlĂ©e ”, “ l’éthique originaire de Heidegger ” et “ l’Intrus ”)
  • The Evidence of film, Bruxelles, Yves Gevaert, 2001.
  • Il Ventriloquo, trad. Fulvio Palese (texte français dans Mimesis-des articulations, ici avec une prĂ©face Ă©crite pour cette Ă©dition italienne), Nardo LeĂ , Besa editore, 2003.
  • Multiple Arts, edited by Simon Sparks, Stanford University Press, 2006.
  • Community of Deconstruction, Ă©ditĂ© et traduit par Xia Kejun, Pekin , 2007 (contient : La communautĂ© dĂ©sƓuvrĂ©e, La voix libre de l’homme, Le ___ du politique, La comparution, l’ĂȘtre-avec de l’ĂȘtre-lĂ , L’ĂȘtre abandonnĂ©, L’amour en Ă©clats, L’Intrus, Tout est-il politique ? , Corpus, et « introduction Ă  la pensĂ©e de Jean-Luc Nancy ».)
  • Narrazioni del fervore – Il desiderio, il sapere, il fuoco. Bergamo, Moretti & Vitali, 2007 (ensemble de textes dispersĂ©s en français, trad. Alberto Panaro – avec une prĂ©face et un essai de Flavio Ermini.)
  • Die Liebe, ĂŒbermorgen , Cologne, Salon Verlag, 2009.
  • Ausdehnung der Seele, Berlin, Diaphanes, 2010.
  • Pensare il presente, Seminari cagliaritani 11-12 dicembre 2007, a cura di Gabriella Baptist, Cooperativa Universitaria Editrice Cagliaritana, 2010
  • Corpo Teatro, trad. Antonella Moscati, Napoli, Cronopio, 2010 (contient « Corps-thĂ©Ăątre » et « AprĂšs la tragĂ©die » – en brĂ©silien dans Humanidades no 57, Editora Universidade de Brasilia, 2010 – original français dans collectif no 330)
  • Innere Stimme, texte accompagnant Olaf Nicolai, « (Innere Stimme) Nottion as Instruction for a Performance », anglais par Christine Irizarry, Middelburg, SBKM/De Vleeshal & Amsterdam, Roma Publications, 2010.
  • DHEL*la nascita della felicitĂ , trad. Francesca Nodari, Brescia, Massetti Rodella Editori, 2011.

Notes et références

  1. Notice d'autorité de la BibliothÚque nationale de France.
  2. État civil sur le fichier des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es en France depuis 1970
  3. « Le philosophe Jean-Luc Nancy est mort », sur www.lemonde.fr (consulté le )
  4. Eric Aeschimann, « Jean-Luc Nancy, philosopher à Strasbourg », Libération, 2 juillet 2011, consulté le 19 décembre 2016.
  5. https://maitron.fr/spip.php?article145672
  6. Marion Riegert, « Jean-Luc Nancy, la passion créatrice de la philosophie », sur unistra.fr (consulté le )
  7. L’Adoration (DĂ©construction du Christianisme, 2), Paris, GalilĂ©e, 2005, p. 23 ; cf. aussi p. 39 sq.
  8. La Comparution (politique Ă  venir), Paris, Christian Bourgois, 1991, p. 75 ; cf. aussi p. 80
  9. Ibidem, pp. 130, 77-78.
  10. Autour des modalités épistémologiques du discours de Nancy, et ses rapports avec la deconstrution de la théologie chrétienne, voir Fulvio Accardi, « Pensée de la communauté et déconstruction du christianisme chez Nancy. Une possible mutation anthropologique ? », Cahiers d'études sur le religieux, 16, 2016 (consulté le ).
  11. Ce fragment appartient Ă  la liasse « ContrariĂ©tĂ©s », « Lafuma 131, Sellier 164 », et sa signification est toute autre. il s'agit d'un discours d'anthropologie religieuse: l'homme est constituĂ© par la prĂ©sence simultanĂ©e de misĂšre et grandeur, qui sont les chiffres Ă  dĂ©crypter du projet divin d'une rĂ©vĂ©lation secrĂšte et singuliĂšre du mystĂšre de l'existant, au milieu d'une Ă©pistĂ©mologie 'nocturne' de l'infini, dont la pensĂ©e nancĂ©ienne de l’excĂ©dence du sens semble nĂ©gliger la complexitĂ©.
  12. Pour les 30 ans du CollĂšge de philo... Heidegger s'invite Ă  la fĂȘte, Le Nouvel Observateur
  13. Un brûlot pour les 30 ans du CollÚge international de philosophie, Libération
  14. « Un camion lancé... », Jean-Luc Nancy, Libération, 18 juillet 2016
  15. « Terrorisme de Nice à Edmonton, la faute au camion ? », François Rastier, erudit.org,
  16. Heidegger ou le national-socialisme essentialisé, Libération
  17. Faut-il sauver le nazi Heidegger?, Huffingtonpost
  18. « Jean-Luc Nancy, dernier gardien de la grande Ă©poque de la pensĂ©e française », Politis,‎ (lire en ligne)
  19. Voir sur youtube.com.
  20. Voir sur inschibbolethtv.org.
  21. Site du film.
  22. Extrait : Jean-Luc Nancy - "Pour une commune pensée".

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.