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Michaël Ferrier

MichaĂ«l Ferrier, nĂ© le Ă  Strasbourg, est un Ă©crivain et essayiste français qui vit Ă  Tokyo, oĂč il enseigne la littĂ©rature.

Michaël Ferrier
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Michaël Ferrier (2018).
Naissance
Activité principale
Distinctions
prix de l'Asie 2005
prix littéraire de la Porte dorée 2011
prix Édouard-Glissant 2012
prix Franz-Hessel 2015
prix DĂ©cembre 2018
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
Roman, essai

ƒuvres principales

Biographie

Formation et enseignement

Grand-mĂšre indienne, grand-pĂšre mauricien, nĂ© en Alsace, MichaĂ«l Ferrier passe son enfance en Afrique et dans l'ocĂ©an Indien, puis fait ses Ă©tudes Ă  Paris. Ancien Ă©lĂšve de l’École normale supĂ©rieure de Fontenay-aux-Roses[1], agrĂ©gĂ© de lettres, docteur Ăšs-lettres de l'universitĂ© Paris-Sorbonne, il est professeur Ă  l'universitĂ© Chuo de Tokyo (Japon), oĂč il dirige le groupe de recherches « Figures de l'Ă©tranger », sur les reprĂ©sentations de l’altĂ©ritĂ© dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines[2].

Il collabore réguliÚrement pour des critiques littéraires et artistiques aux revues Art Press, L'Infini et la Nouvelle Revue française, mais c'est surtout par ses romans et ses essais qu'il s'est fait connaßtre, notamment par l'analyse qu'il a donnée du désastre de Fukushima, dont il fut le témoin direct[3].

PrĂ©sentation de l'Ɠuvre

L'Ɠuvre de MichaĂ«l Ferrier est Ă  la fois celle d'un essayiste et d'un romancier : elle se situe aux frontiĂšres de plusieurs univers culturels (français, japonais, crĂ©ole) et de plusieurs disciplines (littĂ©rature, musique, philosophie, critique d'art).

Ses essais portent sur les regards croisés entre les cultures, et notamment la culture japonaise, prise non comme une entité essentialisée mais comme le résultat de processus complexes de traductions et de circulations (techniques, savoirs, personnes), en référence constante à d'autres aires géographiques, particuliÚrement les mondes créoles.

Il a aussi publié plusieurs romans, salués par la critique : Kizu (la Lézarde), Tokyo, petits portraits de l'aube (prix littéraire de l'Asie 2005), Sympathie pour le FantÎme (prix littéraire de la Porte Dorée 2011)[4], Mémoires d'outre-mer (prix Franz-Hessel 2015 et prix du Salon du livre Athéna - Ville de Saint-Pierre)[5], François, portrait d'un absent (Prix Décembre 2018).

Depuis 2012, il soutient BibliothÚques sans frontiÚres, une jeune ONG qui vise à faciliter l'accÚs au savoir dans les pays en développement.

L'écriture de Michaël Ferrier est marquée par le thÚme des rencontres interculturelles, ainsi que par une réflexion sur la mémoire, la violence et le temps, comme l'illustre le livre qui évoque son expérience à Fukushima au moment de la catastrophe de 2011, et qui constitue une réflexion sur ce qu'il nomme la « demi-vie », un concept qui s'impose aujourd'hui dans les sociétés nucléarisées : Fukushima, récit d'un désastre (Gallimard, 2012).

MichaĂ«l Ferrier a reçu en 2012 le prix Édouard-Glissant pour l'ensemble de son Ɠuvre[6]. Il bĂ©nĂ©ficie aussi d’une audience internationale : des universitĂ©s prestigieuses ont en effet consacrĂ© des colloques Ă  son Ɠuvre. AprĂšs un premier colloque international dĂšs 2017 Ă  l’universitĂ© d'Édimbourg, rĂ©unissant des spĂ©cialistes venus d'Angleterre, de France, des États-Unis et du Japon[7], l’universitĂ© du Tohoku au Japon[8] et l’universitĂ© de Londres (Birkbeck, UniversitĂ© de Londres)[9] lui ont Ă©galement consacrĂ© des colloques en 2019, avant l'University State of Florida en 2022[10]. Ses livres sont traduits ou en cours de traduction dans de nombreux pays : Chine, États-Unis, Italie, Japon, Portugal, Inde...

Style d’écriture

La critique littĂ©raire en gĂ©nĂ©ral et les Ă©crivains en particulier s’accordent Ă  reconnaĂźtre en Ferrier un grand styliste de la langue française. L’écrivain et journaliste Olivier Mony souligne par exemple son « infinie dĂ©licatesse de plume », ainsi que son sens aigu d’une « ligne claire » narrative absolument moderne dans le rĂ©cit de soi », paradoxalement alliĂ©e Ă  une grande « mixitĂ© des genres »[11]. Josyane Savigneau parle Ă©galement d’« une Ă©criture pleine de dĂ©licatesse »[12], tandis qu’à l’occasion de la parution de Scrabble, une enfance tchadienne en 2019, la revue Hommes et Migrations insiste sur son art de la description : « MichaĂ«l Ferrier rend toutes les descriptions passionnantes. Il enrichit le lecteur d'une vive sensibilitĂ© qui nimbe le moindre Ă©vĂ©nement, le plus petit personnage, l'animal le plus insignifiant, d'une kalĂ©idoscopique lumiĂšre d'images et de sens. »[13]. »

À cet art de la description est indissociablement mĂȘlĂ© un art de la sensation, oĂč l’érudition se mĂȘle Ă  la sensualitĂ© : « l’écriture de MichaĂ«l Ferrier (
) sĂ©crĂšte aussi une forme de sensualitĂ© dans cette fusion avec la nature, dans cette exploration sensorielle de « territoires nomades »,« d’eaux limoneuses », de « zones fantĂŽmes ». Dans une Ă©tourdissante collecte de « fragments de savoir », MichaĂ«l Ferrier cristallise ses sensations en un souvenir impĂ©rissable. »[14] Quant Ă  l’écrivain Philippe Labro, il parle d’une Ă©criture « d'une beautĂ© presque stupĂ©fiante. (...) Sa prose n’est pas une prose, c’est un chant, un concert d’images, de scĂšnes et de dialogues. »[15] Une « somptueuse Ă©criture », Ă©crit aussi Patrick Chamoiseau, « une enthousiasmante voltige de l’écriture et de la vision » (dans le livre MichaĂ«l Ferrier, un Ă©crivain du corail, Paris, Éditions HonorĂ© Champion, 2021).

Filiation japonaise et polyphonie : « l’Ɠuvre-corail »

TrĂšs tĂŽt, la critique a mis en avant la filiation japonaise de l’Ɠuvre de Ferrier, qui vit au Japon depuis plus de trente ans. RenĂ© de Ceccatty Ă©crit par exemple : « Un lecteur familier de la littĂ©rature japonaise d’avant-guerre sera heureux de trouver cette Ă©trange modernisation d’un fonds poĂ©tique commun Ă  Osamu Dazai, Ă  KafĆ« Nagai, Ă  Akutagawa[16].» (RenĂ© de Ceccatty, « Chez soi, Ă  l’étranger : le Japon, avec justesse, de MichaĂ«l Ferrier », Le Monde des livres, 2004). De mĂȘme, la critique littĂ©raire anglo-japonaise Akane Kawakami-Davis, professeur Ă  l’universitĂ© de Londres (Birkbeck, UniversitĂ© de Londres) insiste sur le fait que « Ferrier traduit les principes et la praxis du kanji et de ses manifestations calligraphiques dans son style d’écriture, (
) et qu’il rĂ©ussit ainsi Ă  crĂ©er une reprĂ©sentation de la culture japonaise qui intĂšgre pleinement le Japon dans sa matiĂšre, dans la logique qui gouverne ses structures. » [17](« Calligraphy or Photography? Representations of the City in MichaĂ«l Ferrier’s Tokyo, petits portraits de l’aube », Australian journal of French studies, 2018).

L’importance du Japon dans l’Ɠuvre est Ă  la fois thĂ©matique et structurelle, et elle a donnĂ© lieu Ă  plusieurs Ă©tudes, mais nombreux sont les exĂ©gĂštes qui insistent sur le fait que cette rĂ©fĂ©rence, loin d’ĂȘtre exclusive, ouvre au contraire sur plusieurs aires linguistiques et culturelles. Tandis que Muraishi Ă©voque la « composition polyphonique » des livres de Ferrier, son goĂ»t pour la strette, la fugue ou le contrepoint en musique, Hannah Holtzman, professeur Ă  l’universitĂ© de San Diego, note ainsi « la facilitĂ© avec laquelle Ferrier passe d’une langue et d’une tradition littĂ©raire Ă  une autre », insistant sur l’originalitĂ© d’un auteur inclassable (« “Les Français ne savent pas oĂč me mettre” : situer les petits portraits de MichaĂ«l Ferrier »). Le philosophe HervĂ© Couchot, professeur Ă  l’universitĂ© Sophia (Tokyo), dĂ©crit de son cĂŽtĂ© une Ɠuvre qui « chevauche les frontiĂšres et les rĂšgnes produisant un court-circuitage gĂ©nĂ©ralisĂ© des codes et des classifications » (« L’esthĂ©tique de la fĂȘlure dans les romans de MichaĂ«l Ferrier ») : d’oĂč par exemple les thĂ©matiques de la fĂȘlure ou du fantĂŽme, lignes qui traversent les bĂątiments, les corps ou les mĂ©moires. MĂȘme analyse chez l’essayiste et universitaire Christian Doumet (UniversitĂ© Paris-Sorbonne), analysant les MĂ©moires d’outre-mer : « C’est lĂ , je crois, ce qu’il y a de plus remarquable dans ce livre : qu’en tout ce qu’il touche, il dĂ©sespĂšre la notion de territoire. » (« MĂ©moire, singulier et pluriel »).

Les critiques parlent alors d’une « esthĂ©tique de la lĂ©zarde » (Couchot) ou, reprenant une expression qui figure dans François, portrait d’un absent, d’un « art du « court-circuit » » (Mevel, Muraishi), ou d’un « Ă©crivain-corail ». La conception de l’Ɠuvre d’art comme « corail », trouvant sa lĂ©gitimitĂ© dans le caractĂšre pluricellulaire et inclassable de ce superorganisme, revient Ă  plusieurs reprises : « La mĂ©taphore du corail reflĂšte donc bien le caractĂšre protĂ©iforme et foisonnant (
), Ă©manant d'une conception de la littĂ©rature comme un espace insulaire pluriel, nourri de phĂ©nomĂšnes d'hybriditĂ© et de mĂ©tissage, entre considĂ©rations politiques, historiques et mĂ©morielles » (MichaĂ«l Ferrier, un Ă©crivain du corail, Paris, Éditions HonorĂ© Champion, 2021).

Le rapport Ă  la musique

« Ferrier est musicien, il a jadis consacrĂ© une thĂšse importante Ă  la musique dans l’Ɠuvre de CĂ©line (thĂšse soutenue Ă  l’UniversitĂ© Paris IV en mars 1998), a publiĂ© CĂ©line et la chanson : de quelques oreilles que la poĂ©tique de CĂ©line prĂȘte aux formes chantĂ©es. Cette prĂ©sence de la musique est une constante dans l’Ɠuvre, elle ne se borne pas Ă  dicter des mĂ©taphores comme c’est trop souvent le cas, mais donne vĂ©ritablement forme Ă  l’écriture. C’est ainsi que le titre Sympathie pour le fantĂŽme fait vibrer, par « sympathie », le titre sous-jacent Sympathy for the devil des Rolling Stones », explique Anne Roche, dans un des ouvrages critiques qui lui est consacrĂ©[18]. Cette compĂ©tence musicale peut s’exprimer par des articles critiques, comme celui publiĂ© sur « Balzac, CĂ©line et Romain Rolland : entre la musique et le roman », dans la revue d’agrĂ©gation de musique Analyse musicale (Paris, n°41, 2001), mais elle se manifeste surtout dans les romans. Josyane Savigneau note par exemple la « composition trĂšs musicale : « ouverture au noir », trois parties, et une « coda »[19]» de François, portrait d'un absent, qui s’ouvre d’ailleurs sur une citation sur la musique de Matteo Ricci et contient des analyses musicales sur le doigtĂ© de Thelonious Monk ou sur l’interprĂ©tation de Jean-SĂ©bastien Bach par le claveciniste Gustav Leonhardt. Les ouvertures de Ferrier sont d’ailleurs trĂšs souvent musicales : MĂ©moires d’outre-mer commence par une « partition de roche et de feuillages (
), une musique d’une lĂ©gĂšretĂ© incroyable » et se poursuit avec les numĂ©ros musicaux du Cirque Bartolini (Mozart, Vivaldi, Monteverdi) et le « Creole Jazz band » du Nouvel HĂŽtel, clin d’Ɠil au Creole Jazz Band de King Oliver. Les rĂ©fĂ©rences au blues et au jazz sont nombreuses, souvent pointues (Johnny Dodds, Chippie Hill
), ainsi que la musique classique et les diverses formes de l’opĂ©ra, sur lesquelles Ferrier a soutenu en Sorbonne une thĂšse volumineuse.

Enfin, Scrabble, une enfance tchadienne, livre une partie de la genĂšse de cette passion musicale, dominĂ©e par un long apprentissage de la flĂ»te classique et du piano, mais aussi d’instruments africains plus rares : le kundu, le balafon et le xylophone, enseignĂ©s Ă  Ferrier pendant son enfance.

La musique imprĂšgne ainsi tous les romans de Ferrier, tant pour leur thĂ©matique que pour leur composition, Ă  tel point que certains critiques y voient « des romans qu’on pourrait dire rhapsodiques » (Cailler[18]).

Écrits sur l’art

Docteur Ăšs-Lettres et arts de l’UniversitĂ© Paris-Sorbonne, Ferrier a collaborĂ© au magazine Art Press et publiĂ© de nombreux textes sur l’art, s’intĂ©ressant aussi bien aux artistes classiques (Hokusai, le Japonisme, Picasso) qu’à l’art contemporain, aussi bien dans le domaine japonais (Makoto Aida, Takashi Arai, Chim↑Pom, Nobuyoshi Araki
) que dans le domaine international (Mitch Epstein, Raffi Kaiser, Jasper Morrison, Picasso
). Outre ces nombreux textes, ses romans sont aussi souvent l’occasion de longs dĂ©veloppements artistiques, comme sur le marchand d’art Ambroise Vollard dans Sympathie pour le FantĂŽme par exemple ou sur Picasso et le Bateau-Lavoir dans François, portrait d'un absent.

Les principes de Ferrier critique d’art ont Ă©tĂ© exposĂ©s dans le livre-somme qu’il a dirigĂ© sur les artistes de Fukushima, et qui a pu ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme « un ouvrage collectif fondamental » [20] : en donnant une large part Ă  l’iconographie, « qui suscite Ă  la fois la rĂ©flexion et la dĂ©lectation », ainsi qu’aux voix des artistes eux-mĂȘmes dans une perspective internationale et plurilingue (français/japonais/anglais), il s’agit de s’interroger sur les divers rĂ©gimes de visibilitĂ© Ă  l’Ɠuvre sur plusieurs niveaux dans le monde aujourd’hui (« esthĂ©tique, Ă©thique, technique »[21]) et de « penser l’art au niveau de sa crĂ©ation mais aussi de sa diffusion et de son exposition, (
) et Ă  repenser Ă  la fois ses modalitĂ©s de prĂ©sentation, de circulation et de participation. »

Adaptations théùtrales et musicales

L’Ɠuvre de MichaĂ«l Ferrier a Ă©tĂ© adaptĂ©e plusieurs fois Ă  la scĂšne, que ce soit en solo (mise en scĂšne de Yoshi Oida au ThĂ©Ăątre de Lenche de Marseille et Ă  la Maison de la Culture du Japon Ă  Paris, 2013-2015[22]) ou en combinaison avec d’autres Ɠuvres. Fukushima, rĂ©cit d'un dĂ©sastre a notamment Ă©tĂ© plusieurs fois associĂ© aux Notes de Hiroshima de Oe Kenzaburo et Ă  La Supplication, le livre de Svetlana Alexievitch sur la catastrophe de Tchernobyl : par la Compagnie CoĂ©cie dans RĂ©plique (Ă  St Etienne et Ă  Paris en 2016) [23], ou encore par Fabien Marquet et la Compagnie Le Quintet Plus, dans On ne prĂ©vient pas les grenouilles quand on assĂšche les marais, prix Tournesol en 2014 au Festival d’Avignon[24]. Fukushima, terre des cerisiers, mis en scĂšne au Festival d'Avignon 2016 par Brigitte Mounier et la Compagnie des Mers du Nord (chorĂ©graphie : Antonia Vitti-Nakata) a Ă©galement reçu le prix Tournesol[25].

La musique tenant un rĂŽle essentiel dans son Ɠuvre, des spectacles musicaux en ont Ă©galement Ă©tĂ© tirĂ©s, comme le Pitt Ă  Pawol de la Compagnie le Grand Balan de Yasmina Ho-You-Fat Ă  la Maison de la Culture du Japon Ă  Paris (2021) [26], ou l’oratorio Ă©lectronique intitulĂ© Fukushima de Marc Chalosse (2022-2023)[27].

ƒuvre

Romans et récits

Essais

  • La Tentation de la France, la Tentation du Japon : regards croisĂ©s, dir., Ă©d. Picquier, 2003 (ISBN 2-87730-663-1)
  • CĂ©line et la chanson : de quelques oreilles que la poĂ©tique cĂ©linienne prĂȘte aux formes chantĂ©es, Ă©d. du LĂ©rot, 2004
  • Japon, la BarriĂšre des Rencontres, Ă©d. CĂ©cile Defaut, 2009 (ISBN 9782350180748)
  • Maurice Pinguet, le texte Japon, introuvables et inĂ©dits, dir., Ă©d. du Seuil, 2009 (ISBN 978-2020993456)
  • Penser avec Fukushima (sous la direction de C. Doumet et M. Ferrier), Nantes, Ă©ditions nouvelles CĂ©cile Defaut, 2016 (ISBN 9782350183800)
  • Naufrage, sur la pandĂ©mie de Covid-19, coll. « Tracts », Gallimard, 2020
  • Dans l'Ɠil du dĂ©sastre : crĂ©er avec Fukushima, sous la direction de MichaĂ«l Ferrier, Ă©d. Thierry Marchaisse, 2021 (ISBN 978-2-36280-254-6), avec la participation des artistes Makoto Aida, Takashi Arai, Chim↑Pom, Marie Drouet, Hikaru Fujii, Thierry Girard, Yoi Kawakubo, Jacques Kraemer, HĂ©lĂšne Lucien, Bruno Meyssat, Chihiro Minato, Yoann Moreau, Brigitte Mounier, KĂŽhei Nawa, Shinji Ohmaki, Marc Pallain, Claude-Julie Parisot, Gil Rabier, Noi Sawaragi, Nobuhiro Suwa, Kota Takeuchi, Kenichi Watanabe, Yukinori Yanagi.
  • Notre ami l'atome, Ă©crits cinĂ©matographiques, en collaboration avec Kenichi Watanabe, Gallimard, 2021.

Autres textes sur Fukushima

  • « Fukushima : la cicatrice impossible » (sur la reconstruction du paysage aprĂšs Fukushima), Cahiers de l'École de Blois, no 11, Les cicatrices du paysage, Ed. de la Villette, , p. 72-79.
  • « Fukushima ou la traversĂ©e du temps : une catastrophe sans fin », Esprit, no 405, Apocalypse, l'avenir impensable, , p. 33-45.
  • « Avec Fukushima », L'Infini, no 130, Gallimard, 2015, p. 64-79.
  • « De la catastrophe considĂ©rĂ©e comme un des Beaux-Arts », Communications, no 96, Vivre la catastrophe, Le Seuil, 2015, p. 119-152.
  • « Visualiser l'impossible : l'art de Fukushima », Art Press, no 423, , p. 62-66.

Autres publications

  • Le GoĂ»t de Tokyo, anthologie commentĂ©e de textes sur Tokyo, Mercure de France, 2008 (ISBN 2-7152-2811-2).

Films

  • Le Monde aprĂšs Fukushima, rĂ©al. Kenichi Watanabe, commentaire Ă©crit par MichaĂ«l Ferrier, coproduction Arte France/Kami Productions (France, 2013, 77 min) - prix « Lucien KimitĂ©tĂ© » du festival international du film insulaire de Groix 2013.
  • Terres nuclĂ©aires, une histoire du plutonium, rĂ©al. Kenichi Watanabe, commentaire Ă©crit par MichaĂ«l Ferrier, coproduction Arte France/Seconde Vague Productions/Kami Productions (France, 2015, 83 min).
  • Notre ami l'atome, rĂ©al. Kenichi Watanabe, commentaire Ă©crit par MichaĂ«l Ferrier, coproduction Arte France/Radio TĂ©lĂ©vision Suisse/Kami Productions (France, 2019, 55 min). Prix du meilleur film documentaire, International Uranium Film Festival de Rio, BrĂ©sil, 2022.

Les textes des trois films ont été publiés en 2021 sous le titre Notre ami l'atome par Gallimard.

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Association des anciens Ă©lĂšves, ENS de Lyon
  2. Éditions CĂ©cile Defaut.
  3. "Fukushima, récit d'un désastre", publié en 2012 chez Gallimard, sur evene.fr
  4. Mustapha Harzoune, « Michaël Ferrier lauréat du prix littéraire de la Porte Dorée 2011 », Musée de l'Histoire de l'immigration, (consulté le ).
  5. « Prix Franz Hessel 2015 », Maison de la Poésie, (consulté le ).
  6. Remise du Prix et de la Bourse Edouard Glissant le mardi 11 décembre 2012.
  7. Colloque international “MichaĂ«l Ferrier: un Ă©crivain du corail”
  8. « De MichaĂ«l Ferrier, les lecteurs savent, de Fukushima, rĂ©cit d’un dĂ©sastre Ă  MĂ©moires d’outre-mer (Gallimard, 2012 et 2015), l’infinie dĂ©licatesse de plume, son sens aigu d’une « ligne claire » narrative absolument moderne dans le rĂ©cit de soi, la mixitĂ© des genres et Ă  mĂȘme de traquer les fantĂŽmes. »(Olivier Mony, Livres Hebdo, 1/6/2018).
  9. https://www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=73&nid=7421
  10. Hommes et Migrations, octobre 2019 - Mustapha Harzoune, https://doi.org/10.4000/hommesmigrations.10535
  11. [MichaĂ«l Ferrier, un Ă©crivain du corail, Paris, Éditions HonorĂ© Champion, 2021]
  12. [ https://lemagazoom.com/2016/07/05/fukushima-en-avignon/]
  13. « Michaël Ferrier, prix Décembre 2018 pour son hommage à un ami disparu », Bruno Corty, Le Figaro, 8 novembre 2018.

Références bibliographiques

  • RĂ©gine Robin, MĂ©gapolis : les derniers pas du flĂąneur, Stock, 2009.
  • Critique, no 762, Ă©d. de Minuit, 2010, « Sous l'Empire du Japon » (ISBN 9782707321398)
  • « L'Ă©crivain sismographe », in Revue des deux Mondes, 2013 (ISBN 978-2-35650-061-8)
  • La rĂ©flexion de MichaĂ«l Ferrier sur l'identitĂ© nationale : une analyse de l'historien Jean BaubĂ©rot
  • Philippe Forest, De Tel Quel Ă  l’infini, Éditions CĂ©cile Defaut, 2006 ; Retour Ă  Tokyo, CĂ©cile Defaut, 2014.
  • Catherine Coquio, « D’un ton anti-apocalyptique : AprĂšs la fin du monde de MichaĂ«l Foessel et Fukushima, RĂ©cit d’un dĂ©sastre de MichaĂ«l Ferrier », Écrire l'histoire, no 15, 2015, p. 119-128.
  • Ouvrage collectif, RĂ©ceptions de la culture japonaise en France depuis 1945, sous la direction de Fabien Arribert-Narce, Kohei Kuwada et Lucy O'Meara, Paris, Editions HonorĂ© Champion, Collection PoĂ©tiques et esthĂ©tiques XXe – XXIe siĂšcles, 2016. DeuxiĂšme partie : « Georges Perec, Pascal Quignard, MichaĂ«l Ferrier et Philippe Forest ».
  • (en) Akane Kawakami, Walking Underground: Two Francophone FlĂąneurs in Twenty-First-Century Tokyo, L'Esprit crĂ©ateur, Volume 56, Number 3, Fall 2016, Johns Hopkins University Press, p. 120–133.
  • (en) Martin Munro, 'The Elsewhere and the Overseas in MichaĂ«l Ferrier's MĂ©moires d'outre-mer, Critical Review of French Contemporary Fixxion, Number 16, edited by Charles Forsdick, Anna-Louise Milne and Jean-Marc Moura, 2018.
  • AurĂ©lie Briquet, « L’efficacitĂ© de l’écriture dans Fukushima, RĂ©cit d’un dĂ©sastre », Alternative Francophone, vol. 2, 4, 2019, p. 77-91.
  • Bernadette Cailler, « Promenoir(s) de la mort seule : quand MichaĂ«l Ferrier revient vers Edouard Glissant », Dalhousie French Studies, no 113, 2019.
  • (en) Oana Sabo, The Migrant Canon in Twenty-First-Century France Lincoln: University of Nebraska Press, 2018 (‘chapter 3, CONSECRATION The Prix littĂ©raire de la Porte DorĂ©e and Its Migrant Archive’, p. 97-126).
  • JoĂ«lle Roseman, « M. Ferrier, Ă©crivain de l'irrĂ©parable », Quinzaines (anciennement La Quinzaine littĂ©raire), no 1212, avril 2019.
  • Pilar Andrade, « Écrire, reprĂ©senter, imaginer la centrale nuclĂ©aire : Ferrier, Filhol, Volodine, discours toxique » : Ecozon@, European Journal of Literature, Culture and Environment: Ecological In(ter)ventions in the Francophone World, Vol 10, No 2, 2019.
  • (en) Hannah Holtzman, L'Ăšre nuclĂ©aire: French Visions of Japan, from Hiroshima to Fukushima, Graduate School of Arts and Sciences, University of Virginia, doctorat de philosophie, 2018.
  • (en) Hannah Holtzman, « ‘Les Français ne savent pas oĂč me mettre’: Placing MichaĂ«l Ferrier’s petits portraits from Japan », French Studies, Volume 73, Issue 4, October 2019, p. 561–577.
  • Sarga Moussa, « Arpenter un dĂ©sastre. Voyage et tĂ©moignage (sur Fukushima de MichaĂ«l Ferrier) », La Revue des lettres modernes, sĂ©rie Voyages contemporains, numĂ©ro spĂ©cial Voyages extrĂȘmes, 2019, p. 255-272.
  • (en) Fabien Arribert-Narce, « Narrating Fukushima: The Genre of “Notes” as a Literary Response to the 3|11 Triple Disaster in Hideo Furukawa’s Horses, Horses, in the End the Light Remains Pure (2011) and MichaĂ«l Ferrier’s Fukushima: RĂ©cit d’un dĂ©sastre (2012) », a /b: Auto/Biography Studies, Volume 36, Issue 2, 2021.
  • Mustapha Harzoune, « AbĂ©cĂ©daire sur la littĂ©rature africaine de l'exil », le 1er panorama de la littĂ©rature africaine de langue française sur les migrations et l'exil (contient des textes sur Aminata Aidara, Luc Bassong, Brian Chikwava, Ousmane Diarra, Gaston-Paul Effa, MichaĂ«l Ferrier, Gauz, In Koli Jean Bofane, Fabienne Kanor, Henri Lopes, Alain Mabanckou, Patrice Nganang, GaĂ«l Faye, David Diop, NaĂŻl Ver-Ndoye, Mohamed Mbougar Sarr, TraversĂ© (Elara Bertho), Sylvie KandĂ©, Max Lobe, Marie Darrieussecq, Carole Zalberg, Hommes et Migrations, N°1332, janvier-mars 2021.
  • Ninon Chavoz, Les Morts vivants. Comment les auteurs du passĂ© habitent la littĂ©rature prĂ©sente, coll. Fiction pensante, Hermann, 2021.
  • MichaĂ«l Ferrier, un Ă©crivain du corail, ouvrage sous la direction de Fabien Arribert-Narce, avec des contributions de Patrick Chamoiseau, Martin Munro, Christian Doumet, Asako Muraishi, Bernadette Cailler, Anne Roche, Catherine Coquio, Hannah Holtzman, Akane Kawakami, HervĂ© Couchot, Yann MĂ©vel, Paris, Ă©ditions HonorĂ© Champion, 2021.
  • (en) Akane Kawakami, « Scatter and Resist: Ferrier writing Fukushima », Journal of Romance Studies, Volume 22 (2022), Issue 1, Liverpool University Press, 2022.
  • Sabine Kraenker, La reprĂ©sentation du Japon dans les Ă©crits francophones contemporains, L'Harmattan, 2022.
  • Claire Marin, Être Ă  sa place : Habiter sa vie, habiter son corps, Éditions de l’Observatoire, 2022 (chapitre « Ceux qui ne tiennent pas en place »).
  • PoĂ©tiques et politiques du tĂ©moignage dans la fiction contemporaine, A. F. Ekorong, A. J. Ngamaleu & C. Premat (dir.), Bruxelles, Peter Lang, coll. "Comparatisme et sociĂ©tĂ© (n. 45)", « TĂ©moigner du sĂ©isme de Fukushima : MichaĂ«l Ferrier et la poĂ©tique du dĂ©sastre » et « Fukushima, dix ans aprĂšs ; entretien avec MichaĂ«l Ferrier », 2023.

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