École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses
L'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, créée en 1880, était un établissement d'enseignement supérieur réservé aux filles et destiné à la formation des enseignantes des écoles normales primaires qui forment les institutrices.
Fondation | |
---|---|
Dissolution | |
Successeur |
Type | |
---|---|
Pays | |
Coordonnées |
48° 47′ 21″ N, 2° 17′ 34″ E |
Fondateurs |
Jules Ferry, Félix Pécaut, Ferdinand Buisson, Joseph-Charles Boyetet de Bagnaux (d) |
---|---|
Particularité |
Réservée aux filles jusqu'en 1980 |
La mixité est introduite à partir de la promotion d'élèves entrée en 1981. En 1986, les nouvelles promotions des disciplines scientifiques sont transférées à l'École normale supérieure de Lyon, créée pour cela. L'établissement de Fontenay-aux-Roses se spécialise alors dans l'enseignement des lettres et des sciences humaines puis fusionne avec l'École normale supérieure de Saint-Cloud pour devenir l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud.
Histoire
Près d'un siècle après la création de l'École normale (aujourd'hui installée rue d'Ulm à Paris), Jules Ferry crée, avec Ferdinand Buisson et le pasteur libéral Félix Pécaut, les Écoles normales supérieures de l'enseignement primaire de Fontenay-aux-Roses pour les jeunes filles (1880), puis de Saint-Cloud pour les garçons (1882). Elles sont toutes les deux situées en région parisienne, l'une dans les communs du Domaine national du parc de Saint-Cloud (Pavillon de Valois), plus tard avec des annexes dites « Latouche » et « Pozzo » (du nom des rues Latouche et Pozzo di Borgo où se trouvaient les bâtiments), l'autre dans un « Port-Royal » laïque construit par un disciple de Labrouste. Avant la fusion et le transfert des écoles, les élèves de l'école de Saint-Cloud étaient surnommés « Cloutiers », alors que ceux qui préparaient le concours d'entrée s'appelaient les « cloutards ». Les jeunes filles étaient connues sous le nom de « Fontenaisiennes ».
Elles ont d'abord pour mission de former les professeurs des écoles normales d'instituteurs et des écoles primaires supérieures, ainsi que les inspecteurs de l'enseignement primaire. Sous Vichy, les écoles prennent le nom d'Écoles nationales préparatoires à l'enseignement dans les collèges, puis, à la Libération, celui d'Écoles normales supérieures préparatoires à l'enseignement du second degré.
En 1954, les élèves-professeurs sont fonctionnarisés, en même temps que ceux des autres ENS, sous l'impulsion du ministre de l'Éducation nationale André Marie. Depuis le début des années 1950, elles étaient autorisées à préparer l'agrégation, puis, en 1966, leur régime fut tardivement aligné sur celui de la rue d'Ulm, et elles purent officiellement préparer leur élèves à l'enseignement supérieur. En 1976, la restructuration de toutes les ENS fut décidée et certaines sections littéraires de l'École normale supérieure de l'enseignement technique furent déplacées à Fontenay-aux-Roses et à Saint-Cloud. Elles devinrent mixtes en 1981.
En 1986, le site de Fontenay-aux-Roses se spécialise dans les lettres et les sciences humaines, prenant le nom d'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, tandis que les sections scientifiques forment la nouvelle École normale supérieure de Lyon, et s'installent dans le quartier de Gerland. En 2000, les sections littéraires s'installent à leur tour à Lyon, dans les nouveaux bâtiments construit à Gerland par Henri Gaudin.
Personnalités liées à l'établissement
Direction
- Félix Pécaut (1880-1896) ;
- Jeanne de Friedberg, déléguée (1880-1890) ;
- Lucie Saffroy, déléguée (1890-1897) ;
- Jules Steeg, (1896-1898) ;
- Jeanne Dejean de La Bâtie, déléguée (1897-1898) puis directrice en titre (1898-1917) ;
- Anne-Marie Grauvogel (1917-1935) ;
- Marguerite Dard (1935-1943) ;
- Andrée Pardes (1943-1944) ;
- Marguerite Dard, (1945-1948) ;
- Louise Maugendre, directrice de l’ENS de Fontenay-aux-Roses (1948-1961) ;
- Marguerite Cordier, directrice de l’ENS de Fontenay-aux-Roses (1961-1974) ;
- Jacqueline Bonnamour, directrice de l’ENS de Fontenay-aux-Roses (1974-1985).
Professeurs
- Thérèse Sclafert, répétitrice de grammaire et de latin — par ailleurs géographe et historienne.
Hommage
La chanson Fontenay-aux-Roses de Maxime le Forestier, en 1972, est un hommage aux normaliennes de l'ENS de Fontenay-aux-roses, où le chanteur habitait[1].
Références
- « Quel est le pensionnat évoqué par Maxime Le Forestier dans sa chanson « Fontenay-aux-Roses » ? », fontenay-aux-roses.fr, consulté le 16 mai 2021.