AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Mer d'Irlande

La mer d'Irlande (en anglais : Irish Sea ; en irlandais : Muir Éireann ; en mannois : Y Keayn Yernagh ; en gallois : MĂŽr Iwerddon ; en gaĂ©lique Ă©cossais : Muir Èireann ; en scots : Erse Sea ; en scots d'Ulster : Airish Sea) est un bras de mer de l'archipel des Ăźles Britanniques sĂ©parant les Ăźles d'Irlande Ă  l'ouest et de Grande-Bretagne Ă  l'est. S'Ă©tendant sur 104 000 km2, elle communique avec les mers intĂ©rieures de la cĂŽte ouest de l'Écosse par le canal du Nord au nord-ouest et avec la mer Celtique par le canal Saint-Georges au sud, ces mers Ă©tant des mers bordiĂšres de l'ocĂ©an Atlantique. Elle borde l'Irlande Ă  l'ouest ainsi que les quatre nations constitutives du Royaume-Uni : l'Irlande du Nord au nord-ouest, l'Écosse au nord-est, l'Angleterre et le pays de Galles Ă  l'est. Par ailleurs, l'Ăźle de Man, dĂ©pendance de la Couronne britannique, est situĂ©e en mer d'Irlande, ainsi que l'Ăźle d'Anglesey, rattachĂ©e au pays de Galles et plus grande Ăźle de la mer d'Irlande.

Mer d'Irlande
Carte bathymétrique de la mer d'Irlande. Les ports pour les marchandises seulement sont marqués en bleu ; ceux pour les marchandises et les voyageurs sont marqués en rouge.
Carte bathymétrique de la mer d'Irlande. Les ports pour les marchandises seulement sont marqués en bleu ; ceux pour les marchandises et les voyageurs sont marqués en rouge.
GĂ©ographie humaine
Pays cĂŽtiers Drapeau de l'Irlande Irlande
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'üle de Man Île de Man
GĂ©ographie physique
Type Mer Ă©picontinentale
Localisation Océan Atlantique
CoordonnĂ©es 53° 36â€Č nord, 4° 48â€Č ouest
Superficie 104 000 km2
GĂ©olocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Mer d'Irlande
GĂ©olocalisation sur la carte : Irlande
(Voir situation sur carte : Irlande)
Mer d'Irlande
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Mer d'Irlande

Localisation

La mer d'Irlande communique avec les mers intĂ©rieures de la cĂŽte ouest de l'Écosse au nord et avec la mer Celtique au sud : au nord, la transition est appelĂ©e canal du Nord, un bras de mer appartenant aux mers intĂ©rieures de la cĂŽte ouest de l'Écosse et situĂ© entre l’Écosse et l’Irlande du Nord ; au sud, le nom de « canal Saint-Georges » est utilisĂ© pour dĂ©signer le passage situĂ© entre l’Irlande, les cĂŽtes septentrionales du Pembrokeshire et la mer Celtique. Ce canal est compris dans les eaux de la mer d'Irlande. Elle se divise en une mer (profondeur variant de 80 m Ă  275 m au droit de la fosse de Beaufort), s'Ă©tirant dans la moitiĂ© ouest sur 300 km du nord au sud et une largeur de 30-50 km, et des baies moins profondes Ă  l'est.

La baie de Cardigan au sud et le bras de mer Ă  l’est de l’Île de Man font moins de 50 m de profondeur. Elle reprĂ©sente Ă  elle seule un volume d'eau de 2 430 km3 et recouvre une superficie de 47 000 km2, dont 80 % Ă  l’ouest de l’Île de Man. Les plus grands bancs de sable sont ceux de Bahama et de King William Ă  l'est et au nord de l'Ăźle de Man, ainsi que ceux de Kish Bank, de Codling, d'Arklow et de la Blackwater au large des cĂŽtes d'Irlande. La mer d'Irlande atteint 200 km dans sa plus grande largeur et se rĂ©trĂ©cit par endroits Ă  75 km[1].

L’Organisation Hydrographique Internationale dĂ©finit les limites de la mer d'Irlande (y compris le canal St Georges) ainsi :

Au nord. la limite mĂ©ridionale des mers intĂ©rieures de la cĂŽte ouest de l'Écosse, arc de grand cercle tendu entre l’extrĂ©mitĂ© sud du Mull de Galloway (54°38'N) en Écosse et Ballyquintin Point (54°20'N) en Irlande.
Au sud. arc de grand cercle tendu entre le cap de St David's au pays de Galles (51° 54â€Č N, 5° 19â€Č O) et le cap de Carnsore en Irlande (52° 10â€Č N, 6° 22â€Č O)[2].

La mer d'Irlande a connu une succession de bouleversements lorsqu'il y a 20 000 ans la derniĂšre pĂ©riode glaciaire s'est achevĂ©e : au plus fort de la glaciation, le centre de l'actuelle mer Ă©tait probablement un immense lac d'eau douce ; au retrait des glaciers il y a 10 000 ans, ce lac s'est Ă©panchĂ© dans la mer.

Faune et flore

Les principaux sites naturels de la mer d'Irlande, et les plus accessibles, sont ses estuaires : notamment les estuaires de la Dee, de la Mersey et du Ribble, la baie de Morecambe, le golfe de Solway, le Loch Ryan, le Firth of Clyde, Belfast Lough, Strangford Lough, Carlingford Lough, la baie de Dundalk, la baie de Dublin et Wexford Harbour ; mais beaucoup d'espĂšces naturelles ne vivent que sur les falaises, les prĂ©s salĂ©s, les dunes de sable du littoral, le fond marin et la mer elle-mĂȘme.

Nous ne disposons que de renseignements parcellaires sur les invertĂ©brĂ©s des fonds de la mer d'Irlande Ă©tant donnĂ© leur Ă©tendue et la mauvaise visibilitĂ© : c'est donc au contenu des filets de pĂȘche qu'on est renseignĂ© Ă  leur sujet. Toutefois, la faune benthique se rĂ©partit suivant le relief du fond marin : rochers, cailloux, graves, sable, boue ou tourbe. On a dĂ©nombrĂ© Ă  ce jour sept communautĂ©s dans les sĂ©diments, dominĂ©es Ă  des degrĂ©s divers par les Ă©toiles de mer, les oursins, les vers marins, les moules, les tellines, les lavignons et les escargots de mer.

Certains fonds marins abritent une faune trĂšs riche : ainsi le sud-ouest de l'Île de Man[3], ainsi que les lits de modiolus modiolus de Strangford Lough. Dans les fonds Ă  graviers, on trouve plutĂŽt des coquilles Saint-Jacques et des vanneaux. Dans les estuaires, oĂč les fonds sont plus sableux ou boueux, on trouve moins d'espĂšces, mais les populations sont plus nombreuses. La crevette grise, les coques et les moules assurent l'activitĂ© des pĂȘcheries de la Baie de Morecambe, de l'estuaire de la Dee. Les estuaires sont de vĂ©ritables viviers pour les soles, les harengs et le bar. Les fonds vaseux, plus profonds, abritent des populations de langoustine[4].

La baie de Caernarfon, au pays de Galles.

La haute mer est un habitat complexe, stratifiĂ© verticalement et soumis aux courants, mais aussi aux saisons et Ă  la marĂ©e. Par exemple, partout oĂč l'eau douce des estuaires se dĂ©verse dans la mer d'Irlande, son influence s'Ă©tend loin au large jusqu'Ă  ce que sa densitĂ©, infĂ©rieure Ă  celle de l'eau de mer, l'expose aux vents qui augmentent graduellement sa salinitĂ©. De mĂȘme, l'eau plus chaude est moins dense et l'eau de mer des estrans surnage. La profondeur de pĂ©nĂ©tration de la lumiĂšre dĂ©pend de la turbiditĂ© : cela crĂ©e une stratification des populations de plancton ce qui conditionne la rĂ©partition des communautĂ©s d'animaux se nourrissant de ce planctons. Toutefois, les tempĂȘtes perturbent cette rĂ©partition, qui ne se fige derechef que par temps calme.

Le plancton est un mélange de bactéries, de micro-végétaux (phytoplancton) et d'animaux (zooplancton) qui dérivent en mer. La plupart de ces entités sont microscopiques, mais on y trouve aussi certaines espÚces de méduses et de groseilles de mer, de taille bien supérieure.

Les Diatomées et les dinoflagellées dominent le phytoplancton. Malgré leur taille microscopique, elles ont une coquille dure et les dinoflagellées sont dotées d'une petite queue avec laquelle elles se propulsent dans l'eau. Les populations de phytoplancton de la mer d'Irlande explosent aux mois d'avril et mai, lorsque l'eau devient trÚs verte.

Les crustacés, surtout les copépodes, dominent à l'intérieur du zooplancton, mais une bonne partie des juvéniles de la faune marine est charriée par le zooplancton, et cette « soupe » a une importance vitale, directement ou indirectement, pour l'alimentation de nombreuses espÚces de la mer d'Irlande, y compris les plus grands animaux : le Requin pÚlerin, par exemple, ne se nourrit que de plancton et la Tortue luth, de méduses.

La mer d'Irlande abrite une multitude d’espĂšces d’invertĂ©brĂ©s : cela va des vers parapodes Ă  soies aux seiches camĂ©lĂ©on en passant par les crabes prĂ©dateurs[4]. Parmi les variĂ©tĂ©s les plus intĂ©ressantes, il y a lieu de signaler celles qui contribuent Ă  reconstituer le corail comme les bivalves se dĂ©veloppant dans les darses (moules de Strangford Lough ou l'hermelle de la Baie de Morecambe), que l'on retrouve le long des cĂŽtes de Cumbria et du Lancashire. Ces colonies forment, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, de grands Ă©difices sous-marins qui servent ensuite de point d'appui ou de nid, temporaire ou permanent, pour d'autres espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales.

On retrouve rĂ©guliĂšrement des tortues luth Ă©chouĂ©es le long des cĂŽtes de la mer d'Irlande : cette espĂšce migre chaque annĂ©e par le nord au large des Îles Britanniques, en suivant les colonies de mĂ©duses dont elle se nourrit. Lorsque l'on retrouve en mer d'Irlande des saouannes, des tortues bĂątarde ou des tortues vertes, elles sont trĂšs malades ou dĂ©jĂ  mortes : c'est que le courant les a dĂ©tournĂ©es de leur milieu naturel, plus au sud, dans les eaux froides[5] - [6].

Les estuaires de la mer d'Irlande sont des zones de nourritures vitales pour les routes migratoires des limicoles partageant leur année entre l'Arctique et l'Afrique. D'autres y recherchent un climat plus doux lorsque l'Europe continentale est en proie à l'hiver[4].

On dĂ©nombre vingt-et une espĂšces d’oiseaux de mer qui nichent rĂ©guliĂšrement sur les plages ou les falaises de la mer d'Irlande. D'Ă©normes populations de canards marins et de macreuses passent l'hiver en se nourrissant dans les eaux de surface du large des cĂŽtes orientales de l'Irlande, Lancashire et le Nord du Pays de Galles[4].

Les cĂ©tacĂ©s frĂ©quentent tous la mer d'Irlande, mais on ignore leur effectif exact. On en a dĂ©nombrĂ© une douzaine d’espĂšces depuis 1980, mais seules trois d'entre elles sont frĂ©quemment contactĂ©es : le Marsouin commun, le Tursiops et le Dauphin commun. On voit plus rarement la baleine de Minke, le Rorqual commun ou borĂ©al, la baleine Ă  bosse, les baleines franches[7] aujourd'hui considĂ©rĂ©s comme presque disparues de l’est de l'Atlantique Nord, le Grand cachalot, la baleine Ă  bec, le globicĂ©phale noir, les orques, le Dauphin Ă  nez blanc, le Dauphin bleu et blanc et le Dauphin de Risso[4]. Un projet a Ă©tĂ© formulĂ© en 2005, pour rĂ©introduire la Baleine grise en mer d'Irlande en transportant par avion 50 individus depuis l'OcĂ©an Pacifique[8].

Phoques communs et phoques gris sont autochtones en mer d'Irlande. Les phoques se reproduisent Ă  Strangford Lough, les phoques gris au sud-ouest du pays de Galles et, en moins grand nombre, sur l’Île de Man. Ces phoques gris frĂ©quentent aussi les parages de l'Ăźle d'Hilbre et de Walney, les cĂŽtes du Merseyside, la pĂ©ninsule de Wirral, St Annes, Barrow-in-Furness et les cĂŽtes de Cumbria[4].

Ports sur la mer d'Irlande

Îles

  • On Ă©numĂšre ici uniquement les Ăźles de la Mer d'Irlande d'au moins km2 de superficie, ou habitĂ©es en permanence.
  • On distingue les Ăźles d'Anglesey et de Holy.
NomSuperficie (kmÂČ)Rang (taille)Population permanente[9]Rang (pop.)EntitĂ© administrative
Anglesey6750156 09202Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Île de Man[10]5720284 49701Drapeau de l'Ăźle de Man Île de Man
Île Holy390313 57903Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Walney Island[11]130411 38804Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Île Lambay5.5405<1008Drapeau de l'Irlande Irlande
Bull Island306<2007Drapeau de l'Irlande Irlande
Île de Ramsey2.58070-Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Bardsey Island1.7909<510Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Calf of Man2.50080-Drapeau de l'üle de Man Île de Man
Île de Barrowinconnu-2 61605Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Roa (Ăźle)inconnu-10006Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Ynys Gaintinconnu-<1008Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Ăźle de Piel0.20-<510Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Ynys Castellinconnu-<510Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Ynys Gored Goch0.004-<510Drapeau du pays de Galles Pays de Galles

Projets de franchissement

Les pourparlers pour relier la Grande-Bretagne Ă  l’Irlande remontent Ă  1895[12], oĂč un budget de 15 000 ÂŁ avait Ă©tĂ© votĂ© pour rĂ©aliser des sondages le long du Canal du Nord en vue d'un tunnel entre l’Irlande et l’Écosse. Soixante ans plus tard, Harford Montgomery-Hyde, dĂ©putĂ© unioniste de Belfast-Nord, relança une campagne en faveur de ce tunnel[13]. Les projets de tunnel sont rĂ©guliĂšrement examinĂ©s par le parlement d'Irlande[14] - [15] - [16] et de mĂȘme, l'idĂ©e d'une liaison par pont ou tunnel de 34 km refait pĂ©riodiquement surface dans les mĂ©dias britanniques. Plusieurs projets existent, dont l'un entre Dublin et le cap de Holyhead, proposĂ© en 1997 par le bureau d'Ă©tudes Symonds. Avec une longueur de 80 km, ce serait de loin le plus long tunnel du monde, et son coĂ»t prĂ©visionnel avoisinait en 2007 les 20 milliards de sterlings[17].

Radioactivité

L'organisation Greenpeace dĂ©crivait en la mer d'Irlande comme la mer la plus contaminĂ©e au monde, avec quelque « huit millions de litres de dĂ©chets nuclĂ©aires » dĂ©versĂ©s chaque jour par les rejets de la centrale de retraitement de Sellafield[18]. La centrale de Sellafield a en effet dĂ©versĂ© ses rejets en mer d'Irlande dĂšs 1952, avec une intensification entre le milieu et la fin des annĂ©es 1960, et un pic vers le milieu des annĂ©es 1970 : c'est ainsi que les rejets de plutonium (et prĂ©cisĂ©ment du 241Pu) ont atteint un pic en 1973 avec 2 755 TBq[19] pour retomber Ă  8,1 TBq en 2004[20]. L'amĂ©lioration du retraitement des dĂ©chets Ă  partir de 1985 a rĂ©duit la quantitĂ© de rejets radioactifs, bien que le processus ait accru le rejet de nouveaux radionuclĂ©ides : ce sont en particulier les rejets de technĂ©tium, passĂ©s de 6,1 TBq en 1993 Ă  192 TBq en 1995, avant de retomber Ă  14 TBq[19] - [20]. Au total 22 PBq de 241Pu auront Ă©tĂ© rejetĂ©s au cours de la pĂ©riode allant de 1952 Ă  1998[21]. Les taux de rejets de nombreux radionuclĂ©ides sont aujourd'hui au moins 100 fois infĂ©rieurs Ă  ceux des annĂ©es 1970[22].

L’analyse[23] - [24] de la diffusion des contaminants radioactifs montre que les courants marins dispersent vers le nord une grande part des Ă©lĂ©ments radioactifs les plus solubles (le cĂ©sium notamment) hors de la mer d'Irlande au bout d'une annĂ©e. Les mesures de teneur en technĂ©tium aprĂšs 1994 dĂ©terminent un temps de transit vers la mer du Nord, d'environ six mois avec des pics de concentration au large du Nord-est des cĂŽtes d'Irlande 18 Ă  24 mois aprĂšs rejet. Toutefois, les Ă©lĂ©ments moins solubles comme le plutonium stagnent plus longtemps, et si les concentrations ont baissĂ© depuis la rĂ©duction des rejets, elles restent plus Ă©levĂ©es dans l'est de la mer d'Irlande que dans la moitiĂ© ouest. La dispersion de ces Ă©lĂ©ments est Ă©troitement liĂ©e Ă  l'activitĂ© chimique des sĂ©diments : les dĂ©pĂŽts boueux du fond marin piĂšgent effectivement une partie des radionuclĂ©ides, Ă  raison de 200 kg de plutonium[25]. Les concentrations les plus Ă©levĂ©es en mer d'Irlande orientale se situent dans les bancs sĂ©dimentaires parallĂšles aux cĂŽtes de Cumbria, et cette zone est un foyer de contamination car les radionuclĂ©ides s'y recombinent. Diverses Ă©tudes ont montrĂ© que 80 % de la contamination au cĂ©sium des eaux de mer provient des dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires, et la teneur en plutonium des dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires entre l’Île de Man et les cĂŽtes d’Irlande ne baisse pas Ă  cause de la contamination secondaire provenant des dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires orientaux.

La consommation de poisson pĂȘchĂ© en mer d’Irlande est la principale source d'exposition des hommes Ă  la radioactivitĂ©[26]. Un rapport de suivi environnemental de l’Institut de Protection Radiologique d'Irlande (RPII) portant sur la pĂ©riode 2003 Ă  2005 montre qu'en 2005 la contamination radioactive Ă©tait infĂ©rieure Ă  Bq/kg pour les poissons et de moins de 44 Bq/kg pour les moules[27]. Les doses de radioactivitĂ© artificielle reçues par les plus gros consommateurs de poisson d'Irlande en 2005 Ă©taient de 1,10 Â”Sv[28]. Il faut comparer ce chiffre avec la radioactivitĂ© naturelle affectant les poissons consommĂ©s par cette population : 148 Â”Sv, et avec la dose radioactive moyenne en Irlande : 3 620 Â”Sv[29]. Ainsi le risque de surmortalitĂ© par cancer dĂ» Ă  la consommation de poisson est de 1 sur 18 millions, et le risque de contracter un cancer en Irlande est de 1 sur 522. Au Royaume-Uni, les plus gros consommateurs de poisson de Cumbria auraient reçu en 2005 une dose de 220 Â”Sv attribuable aux rejets de Sellafield[30]. Ce chiffre peut ĂȘtre comparĂ© Ă  la dose annuelle de radiations naturelles reçues au Royaume-Uni : 2 230 Â”Sv[31].

Énergie Ă©olienne

Le parc Ă©olien offshore de Barrow, au large de l’Île Walney.

Un parc Ă©olien offshore a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© sur le banc d'Arklow (Arklow Bank Wind Park[32]), Ă  10 km au large des cĂŽtes du ComtĂ© de Wicklow, dans le sud de la mer d'Irlande. Il est Ă©quipĂ© de sept Ă©oliennes General Electric de 3,6 MW, avec chacune un rotor de 104 m de diamĂštre : il s'agit lĂ  de la premiĂšre application commerciale d'Ă©oliennes de plus de 3 MW. L'exploitant, Airtricity, envisage d'implanter Ă  terme une centaine d'Ă©oliennes sur ce site.

Parmi les autres parcs Ă©oliens de mer d'Irlande, citons :

  • Le site de North Hoyle Ă  km au large de la cĂŽte entre Rhyl et Prestatyn dans le nord du Pays de Galles, est Ă©quipĂ© de trente turbines de MW[33] gĂ©rĂ©es par NPower Renewables
  • Le site de Burbo Bank se trouve Ă  10 km au nord de la pĂ©ninsule de Wirral
  • Le site de Robin Rigg se trouve dans Solway Firth
  • Trente Ă©oliennes de 90 m et de 3 MW ont Ă©tĂ© implantĂ©es Ă  km au large des cĂŽtes de l’Île Walney[34].
  • D'autres Ă©oliennes sont en construction au large de Clogherhead (Oriel Wind Farm[35])

Notes et références

  1. (en) M J Howarth, « Hydrography of the Irish Sea », sur United Kingdom Department of Trade and Industry (consulté le )
  2. « Limits of Oceans and Seas (3e édition corrigée) », International Hydrographic Organization, (consulté le ), p. 42 [corrections en page 12]
  3. (en) J.H. Barne, C.F. Robson, S.S. Kaznowska, J.P. Doody et N.C. Davidson, Coasts and seas of the United Kingdom. Region 13 Northern Irish Sea : Colwyn Bay to Stranraer, including l’Île de Man, Peterborough, Joint Nature Conservation Committee, (ISBN 1-873701-87-X)
  4. (en) Irish Sea Study Group, Report, Part 1, NATURE CONSERVATION, Liverpool University Press, , 404 p. (ISBN 0-85323-227-X)
  5. (en) Euan Ferguson, « Leatherback turtles' taste for jellyfish leads them to Welsh coast », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  6. (en) Graeme Hays, John Davenport et al., « Irish Sea Leatherback Turtle Project – aiming to understand the populations, origins and behaviour of leatherback turtles in the Irish Sea » [PDF], sur University of Wales Swansea & University College Cork
  7. (en) « Background Document for the Northern right whale Eubalaena glacialis », The OSPAR Convention, no 496,‎ (ISBN 978-1-907390-37-1, lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
  8. (en) « Plan to bring grey whales back to Britain », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. Ces chiffres sont tirĂ©s du recensement de 2001 sauf en ce qui concerne l'Île de Man (recensement de 2006).
    Populations des plus petites ßles sont estimées en comptant a priori 5 personnes par foyer.
  10. Cf. « Isle of Man Census 2006 », sur Isle of Man Gov., (sans compter les deux habitants de Calf of Man)
  11. (en) « National Statistics – Walney North (Ward) », sur neighbourhood.statistics.gov.uk et « Walney South (Ward) », sur neighbourhood.statistics.gov.uk.
  12. (en) « TUNNEL UNDER THE SEA », The Washington Post,‎ (lire en ligne).
  13. (en) Wesley Boyd, « An Irishman's Diary », The Irish Times,‎ (lire en ligne).
  14. Cf. « Written Answers. – Sea Transport – Volume 384 », sur parlement d'Irlande, (version du 12 mars 2007 sur Internet Archive)
  15. (en) « Written Answers – Irish Sea Railway Ferry – Volume 434 », sur parlement d'Irlande, (version du 29 novembre 2007 sur Internet Archive), DĂĄil Éireann
  16. Cf. Written Answers. – Irish Sea Railway Ferry – Volume 517 (29 mars 2000) et vol. 597 (15 fĂ©vrier 2005).
  17. (en) « Bridge to Northern Ireland mooted », sur BBC News Scotland,
  18. (en) « Sellafield nuclear reprocessing facility », sur Greenpeace, (version du 3 mars 2016 sur Internet Archive)
  19. (en) « The Past, Current and Future Radiological Impact of the Sellafield Marine Discharges on the People Living in the Coastal Communities Surrounding the Irish Sea » [PDF], sur Environment Agency – Table 3.
  20. (en) « Monitoring our Environment – Discharges and Monitoring in the UK – Annual Report », sur British Nuclear Group, – Table 2.
  21. LeĂłn VintrĂł et al. (2000), p. 2.
  22. (en) « Quality Status Report – Regional QSR III », sur OSPAR, (version du 27 septembre 2007 sur Internet Archive) – Chap. 4 Chemistry, p. 64.
  23. León Vintró et al. (2000), sections 3–4.
  24. (en) J.C. Barescut, J.C. Gariel, J.M. PĂ©res et C. A. McMahon, « Transfer of conservative and non-conservative radionuclides from the Sellafield Nuclear Fuel Reprocessing plant to the coastal waters of Ireland », Radioprotection, vol. 40, no 1,‎ , p. 629-634 (DOI https://doi.org/10.1051/radiopro:2005s1-092).
  25. (en) OSPAR, Quality Status Report – Regional QSR III, (lire en ligne), « 4. Chemistry », p. 66.
  26. Ryan et al. (2005), p. 7.
  27. Ryan et al. (2005), Table 45.
  28. Ryan et al. (2005), p. 26.
  29. Ryan et al. (2005), p. 27.
  30. (en) Radioactivity in Food and the Environment 2005, Cefas (lire en ligne), p. 11
  31. (en) Watson et al., Ionising Radiation Exposure of the UK Population : 2005 Review, Health Protection Agency, (lire en ligne).
  32. (en) « Arklow Bank Wind Park », sur Airtricity
  33. Northhoyle
  34. (en) « Barrow Offshore windfarm », sur RSK Group
  35. Oriel Wind project status

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.