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Armes chimiques pendant la guerre civile syrienne

Des armes chimiques sont employĂ©es au cours de la guerre civile syrienne. L'utilisation de gaz sarin[1], du chlore[2] et de gaz moutarde[3] est observĂ©e pendant le conflit. La grande majoritĂ© des attaques chimiques (plus de 200 Ă  300, selon diverses ONG et services de renseignements) sont le fait du rĂ©gime syrien (essentiellement aux agents inervants et au chlore gazeaux)[4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10] - [11], mais l'État islamique en fait Ă©galement usage (5 attaques au gaz moutarde documentĂ©es)[3], ainsi que, peut-ĂȘtre, les rebelles[12].

Selon des ONG mĂ©dicales et humanitaires, les armes chimiques du rĂ©gime auraient fait prĂšs de 2 000 morts de fin 2012 Ă  mi-2017.

Les attaques chimiques ont principalement causé des victimes parmi les civils, essentiellement dans des zones aux mains de l'opposition[4]. Le massacre de la Ghouta, le , le massacre de Khan Cheikhoun, le , et l'attaque chimique de Douma, le 7 avril 2018 sont les attaques chimiques les plus meurtriÚres du conflit.

Armes chimiques du régime syrien

Conception des armes chimiques avant la guerre civile

Lorsque la guerre civile Ă©clate, la Syrie fait partie des huit pays au monde — avec l'Angola, la CorĂ©e du Nord, l'Égypte, IsraĂ«l, la Somalie et le Soudan du Sud — Ă  ne pas avoir signĂ© la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, entrĂ©e en vigueur en 1997[13]. Elle a cependant rejoint en 1968 le Protocole de GenĂšve, qui comporte un engagement moral Ă  ne pas utiliser d'armes chimiques, mais qui n'encadre ni la possession ni la production de ces armes[13] - [14]. Le rĂ©gime syrien a passĂ© les derniĂšres dĂ©cennies Ă  constituer et amasser l'un des plus gros stocks d'armes chimiques[10]. Sous la pression de la communautĂ© internationale, aprĂšs le massacre de la Ghouta, la Syrie rejoint la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en et s'engage Ă  communiquer des informations sur la quantitĂ© et l'origine de ses armes chimiques, informations qui ne seront jamais publiĂ©es par la Convention[15]. Jusqu'en 2022, le rĂ©gime ne tient cependant pas ses engagements.

Des tĂ©moignages de plusieurs scientifiques syriens sont recueillis par Mediapart en 2017. Ces derniers affirment avoir acceptĂ© de participer Ă  l'Ă©laboration d'armes chimiques afin que la Syrie puisse disposer d'une arme dissuasive contre IsraĂ«l qui disposait de son cĂŽtĂ© de l'arme nuclĂ©aire. Mais ils se sont ensuite opposĂ©s ou ont Ă©mis des rĂ©serves Ă  l'utilisation de ces armes contre les populations civiles syriennes au dĂ©but de la guerre civile et ont choisi de fuir le pays par craintes de reprĂ©sailles. Selon eux, c'est dĂšs 2009, aprĂšs la rĂ©volution verte en Iran, que le rĂ©gime syrien dĂ©cide d'utiliser des gaz de combat, en particulier le sarin, en cas de soulĂšvement de sa propre population. L'idĂ©e aurait Ă©tĂ© Ă©mise par Ali Mamlouk, le chef des renseignements syriens. Sept bases aĂ©riennes militaires sont utilisĂ©es pour servir d'installation de systĂšmes de stockage des prĂ©curseurs du sarin et de dispositifs de remplissage des bombes et des munitions[4]. Quels que soient les groupes suspectĂ©s d'ĂȘtre impliquĂ©s, une partie des munitions au sarin utilisĂ©es dans la guerre ont Ă©tĂ© fabriquĂ©es directement en Syrie par le rĂ©gime. D'une capacitĂ© d'une soixantaine de litres et nĂ©cessitant des traitements particuliers, seuls une entitĂ© gouvernementale et du personnel formĂ© ont pu les maintenir et les dĂ©placer[15].

Le rĂ©gime syrien dispose de sarin depuis les annĂ©es 1980, qu'il synthĂ©tise suivant une procĂ©dure particuliĂšre avec la prĂ©sence de deux produits : le diisopropyl mĂ©thylphosphonate (en) (DIMP) et l'hexamine[4]. Selon Mediapart « La prĂ©sence des deux constitue la signature caractĂ©ristique du sarin syrien »[4]. D’aprĂšs Brad Roberts, le rĂ©gime Ă©tait alors dĂ©jĂ  capable de frapper IsraĂ«l avec des armes chimiques en deux minutes[16]. Le dĂ©veloppement des armes chimiques est effectuĂ© par le Centre d'Ă©tude de recherche scientifique (CERS), un complexe scientifique et militaire divisĂ© en cinq dĂ©partements, rattachĂ© directement Ă  la prĂ©sidence et Ă©troitement surveillĂ© par l'armĂ©e et les Moukhabarat[4]. Le dĂ©partement chimie (Ă©galement appelĂ© le dĂ©partement 3000, puis le dĂ©partement 5000) est dirigĂ© en 2017 par Zouhair Fadhloun et dĂ©pend des services de Renseignement de l'ArmĂ©e de l'Air[4]. BasĂ© dans le quartier de Barzeh Ă  Damas, il dispose Ă©galement de plusieurs sites dans le dĂ©sert, notamment Ă  Dumayr[4]. Il dispose Ă©galement d'une emprise Ă  Jamrayah, prĂšs du Palais prĂ©sidentiel de Bachar el-Assad, et Ă  Mayssaf, prĂšs de Homs[17].

Origine de l'arsenal chimique syrien

La Russie, l'Arménie et l'Allemagne ont été les principaux fournisseurs de technologie et de matiÚres premiÚres pour le programme syrien de production d'armes chimiques[18] - [19].

En rĂ©ponse au dĂ©putĂ© allemand Jan Van Akten du parti Die Linke, le ministĂšre de l'Ă©conomie allemande a prĂ©cisĂ© que des composĂ©s chimiques entrant dans la composition du gaz chimique sarin tels que le fluorure de sodium, l'acide fluorhydrique et l'hydrogĂšne fluorĂ© ont Ă©tĂ© exportĂ©s en 2002-2003 Ă  hauteur de 40 tonnes puis 97 tonnes en 2005-2006 pour un montant de 174 000 euros. Le feu vert Ă  la livraison a Ă©tĂ© donnĂ© sous le gouvernement de Gerhard Schröder puis sous celui de Angela Merkel aprĂšs avis des services secrets indiquant que « l'usage civil Ă©tait possible »[20].

En aoĂ»t 2017, un rapport de l'ONU affirme que deux convois nord-corĂ©ens Ă  destination de la Syrie ont Ă©tĂ© interceptĂ©es par deux États membres de l'ONU au cours de l'annĂ©e 2017. Ces marchandises proviendraient du Korea Mining Development Trading Corporation (en) (Komid) — un exportateur d'armes nord-corĂ©en figurant depuis 2009 sur la liste noire du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU — et avaient comme destinataire des organismes syriens utilisĂ©s comme des sociĂ©tĂ©s-Ă©crans pour le Centre syrien d'Ă©tudes et de recherches scientifiques (CERS). Une commission d'experts de l'ONU enquĂȘte alors sur « une coopĂ©ration interdite entre la Syrie et la CorĂ©e du Nord sur des armes chimiques, des missiles balistiques »[21].

Utilisation du sarin entre 2012 et 2013

En juillet 2011, le rĂ©gime ordonne au Centre d'Ă©tude de recherche scientifique (CERS) la production de munitions de petite taille — comme des obus, des grenades ou des ogives de roquettes — adaptĂ©es Ă  l'usage d'armes chimiques. Les unitĂ©s d'hĂ©licoptĂšres reçoivent leurs premiĂšres grenades de sarin. La premiĂšre utilisation de sarin lors du conflit syrien est signalĂ©e en octobre 2012 Ă  Kafr Takharim et Salqin, Ă  60 kilomĂštres Ă  l'ouest d'Alep. Selon le MinistĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres, les gaz de combat ont Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  prĂšs de 130 reprises par le rĂ©gime syrien entre octobre 2012 et avril 2017. Selon les ONG mĂ©dicales et humanitaires, ces attaques auraient fait prĂšs de 2 000 morts[4].

Le régime syrien reconnaßt officiellement disposer d'armes chimiques le , il menace alors de les utiliser contre les forces occidentales si ces derniÚres devaient intervenir militairement en Syrie[22] - [23] - [24].

Le , le prĂ©sident des États-Unis Barack Obama avertit le « rĂ©gime Assad, mais aussi Ă  d'autres acteurs sur le terrain » que « le moindre mouvement ou emploi d'armes chimiques » aurait « d'Ă©normes consĂ©quences » et constituerait une « ligne rouge »[25] - [26] - [27] - [28]. Si cette derniĂšre devait ĂȘtre franchie, le prĂ©sident amĂ©ricain menace d'une possible intervention militaire : « Jusqu'ici, je n’ai pas donnĂ© l’ordre d’intervenir militairement. [...] Si nous commencions Ă  voir des quantitĂ©s d’armes chimiques dĂ©placĂ©es ou utilisĂ©es, cela changerait mon calcul et mon Ă©quation »[26]. Cette position Ă©galement endossĂ©e deux jours plus tard par le Premier ministre britannique David Cameron[25]. Le , le prĂ©sident français François Hollande dĂ©clare Ă©galement que l'emploi d'armes chimiques par le rĂ©gime syrien serait « une cause lĂ©gitime d'intervention directe »[25] - [29].

À partir du mois de mars 2013, selon le journal Le Monde, les troupes du rĂ©gime syrien commencent Ă  utiliser des armes chimiques contre les rebelles dans la Ghouta orientale[30] : une enquĂȘte est menĂ©e sur le terrain par le journaliste Jean-Philippe RĂ©my et le photographe Laurent Van der Stockt, qui se rendent en avril dans le quartier de Jobar, contrĂŽlĂ© par l'ArmĂ©e syrienne libre, Ă  l'est de Damas[30]. Ils y sont tĂ©moins Ă  plusieurs reprises d'attaques Ă  l'arme chimique par l'armĂ©e syrienne, Laurent Van der Stockt Ă©tant mĂȘme lĂ©gĂšrement blessĂ©[30] - [31]. Selon Jean-Philippe RĂ©my : « Pas de diffusion massive, sur des kilomĂštres, mais un usage occasionnel et localisĂ© par les forces gouvernementales, visant les points de contact les plus durs avec un ennemi rebelle tout proche »[30]. Les deux envoyĂ©s spĂ©ciaux regagnent ensuite la France avec des vĂȘtements et des Ă©chantillons de sang, d'urine et de cheveux, fournis par des mĂ©decins de plusieurs hĂŽpitaux de fortune et des insurgĂ©s, et prĂ©levĂ©s principalement sur des combattants rebelles de Jaych al-Tahrir al-Cham actifs Ă  Jobar et Zamelka, car les plus exposĂ©s[32] - [31]. Les analyses, menĂ©es par le Centre d'Ă©tudes du Bouchet, dĂ©pendant de la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA), confirment l'utilisation du gaz sarin[32] - [33] - [34] - [35].

Le , le gĂ©nĂ©ral ItaĂŻ BrunPuis, le chef du dĂ©partement de recherche et d'analyse au sein de la division du renseignement de l'armĂ©e israĂ©lienne, dĂ©clare que les forces de Bachar el-Assad ont fait usage de l'armĂ©e chimique : « Pour autant que nous sachions en fonction de notre expertise, le rĂ©gime a utilisĂ© des armes chimiques mortelles contre les rebelles lors d'une sĂ©rie d'incidents ces derniers mois »[36]. Le mĂȘme jour, le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, affirme cependant que les États-Unis ne sont « pas parvenus Ă  la conclusion » que ce type d'armes ait Ă©tĂ© employĂ©s en Syrie[37]. Mais le , les États-Unis changent de ton et affirment pour la premiĂšre fois, ainsi que le Royaume-Uni, que le rĂ©gime syrien a probablement utilisĂ© des armes chimiques[36] - [38]. Le secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense des États-Unis, Chuck Hagel, affirme alors que : « La communautĂ© amĂ©ricaine du renseignement conclut, avec diffĂ©rents degrĂ©s de certitude, que le rĂ©gime syrien a utilisĂ© des armes chimiques Ă  petite Ă©chelle en Syrie, en particulier du sarin »[36] - [38]. Cependant la Maison Blanche se montre plus prudente et indique que les Ă©valuations du renseignement n'apportent pas de « preuves formelles » suffisantes[36] - [38]. De son cĂŽtĂ©, un porte-parole du ministĂšre britannique des affaires Ă©trangĂšres affirme que Londres a « des informations limitĂ©es mais convaincantes de plusieurs sources montrant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, y compris du gaz sarin »[36].

Le , la France affirme ĂȘtre certaine de l'utilisation de gaz sarin en Syrie par le rĂ©gime de Bachar el-Assad, « Ă  plusieurs reprises et de façon localisĂ©e » selon le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Laurent Fabius[14] - [39] - [33]. Le lendemain, le Royaume-Uni affirme Ă  son tour ĂȘtre convaincu de l'usage de sarin, « trĂšs probablement du fait du rĂ©gime »[33]. Cependant les États-Unis se montrent dans un premier temps plus prudents, estimant le 4 juin qu'il convenait d'« augmenter le faisceau des preuves »[33]. Mais le , les États-Unis affirment Ă  leur tour ĂȘtre dĂ©sormais certains de l'utilisation d'armes chimiques par le rĂ©gime de Bachar el-Assad et annoncent qu'ils vont fournir une assistance militaire directe Ă  l'ArmĂ©e syrienne libre[40] - [41]. Ben Rhodes, conseiller du prĂ©sident amĂ©ricain, dĂ©clare alors : « Au terme d’un examen mĂ»rement rĂ©flĂ©chi, nos services de renseignement sont arrivĂ©s Ă  la conclusion que le rĂ©gime d’Assad avait utilisĂ© contre les opposants des armes chimiques, y compris du gaz sarin, Ă  petite Ă©chelle mais Ă  de multiples reprises l’an dernier »[40]. Il affirme Ă©galement que les attaques chimiques en Syrie ont fait au moins 100 Ă  150 morts depuis le dĂ©but du conflit, mais estime ce bilan « probablement incomplet »[40] - [35]. La Syrie et la Russie contestent ces accusations[42]. AlekseĂŻ Pouchkov, le prĂ©sident de la commission des Affaires Ă©trangĂšres de la Douma, dĂ©clare notamment que : « Les informations sur l'utilisation par Assad d'armes chimiques sont des faux du mĂȘme ordre que les mensonges concernant les armes de destruction massive de Saddam »[42].

Le 30 juin 2013, les États-Unis affirment qu'il existe des preuves indĂ©niables que le gouvernement de Bachar el-Assad a utilisĂ© des quantitĂ©s limitĂ©es d'armes chimiques, Ă  plusieurs reprises, contre les forces rebelles sans toutefois prĂ©senter de preuves tangibles[43].

Le 5 aoĂ»t 2013, l'opposition accuse Ă  nouveau le gouvernement d'avoir utilisĂ© des armes chimiques et documente les souffrances des victimes dans une sĂ©quence vidĂ©o. 400 personnes auraient Ă©tĂ© concernĂ©es par cette attaque, intervenue dans les faubourgs de Damas, Ă  Adra et Douma. Le type exact d'arme chimique n'a pas Ă©tĂ© identifiĂ©[44]. Ces attaques chimiques, qui auraient touchĂ© plus de 400 civils, selon deux ONG syriennes, le Centre de documentation des violations et le Centre syrien pour les mĂ©dias et la libertĂ© d’expression, font l'objet d'une plainte pour crimes contre l’humanitĂ© et crimes de guerre, dĂ©posĂ©e le 1er mars 2021 Ă  Paris[45] - [46].

Fin mars 2013, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni demandent Ă  l'ONU l'envoi d'une mission d'enquĂȘte pour vĂ©rifier les diffĂ©rentes accusations d'emploi d'armes chimiques[28]. La Syrie dĂ©pose Ă©galement une requĂȘte mais uniquement pour une mission dans le seul village de Khan al-Assal, oĂč le rĂ©gime accuse les rebelles d'avoir fait usage d'armes non conventionnelles[28] - [47]. Le 21 mars, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, Ban Ki-moon, annonce l'ouverture d'une enquĂȘte pour vĂ©rifier « toutes les allĂ©gations »[28]. Une Ă©quipe des Nations unies est formĂ©e, dirigĂ©e par Åke Sellström et constituĂ©e de quinze experts originaires de pays « neutres Â» nordiques, latino-amĂ©ricains ou asiatiques, mais le rĂ©gime syrien refuse de la laisser entrer sur son sol et elle se retrouve bloquĂ©e Ă  Chypre[47] - [28] - [48]. La raison invoquĂ©e par la Syrie est qu'elle demandait une expertise sur le village de Khan Aassal uniquement, et qu'elle refuse que l'ONU enquĂȘte sur la totalitĂ© du territoire syrien compte tenu « du rĂŽle nĂ©gatif qu'elle a jouĂ© en Irak et qui a ouvert la voie Ă  l'invasion amĂ©ricaine » de 2003[49].

En attendant, les enquĂȘteurs passent au crible toutes les informations disponibles en provenance de la Syrie, notamment en interrogeant des mĂ©decins et des rĂ©fugiĂ©s qui auraient Ă©tĂ© tĂ©moins de potentielles attaques chimiques[28]. En mai, une enquĂȘte en Turquie essaie de dĂ©terminer si des rĂ©fugiĂ©s syriens ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  des armes chimiques[50]. DĂ©but juin, des rapporteurs Ă  l'ONU se dĂ©clarent prudents sur la « question dĂ©licate des armes chimiques », et citent quatre cas oĂč « il y a des raisons de croire que de petites quantitĂ©s d’agents chimiques ont Ă©tĂ© rĂ©pandues ». La membre de la commission d'enquĂȘte Carla Del Ponte dĂ©clare attendre que « des experts disent par qui, quand et comment, ces armes ont Ă©tĂ© utilisĂ©es » et confiait que « d’expĂ©rience, dans un conflit, des crimes sont commis par tous les camps »[51]. Fin juin, le prĂ©sident de la Commission d'enquĂȘte de l'ONU sur la Syrie dĂ©clare que la mĂȘme incertitude rĂšgne encore[35]. Fin juillet, la Syrie finit par donner son feu vert Ă  l'ONU pour une mission de quatorze jours sur trois sites : Khan al-Assal, prĂšs d'Alep ; Otaybah, prĂšs de Damas ; et Homs[52] - [48]. Les enquĂȘteurs de l'ONU arrivent Ă  Damas le [53].

L'attaque chimique la plus meurtriĂšre a lieu le 21 aoĂ»t 2013 en banlieue de Damas, dans les localitĂ©s de Jobar, Zamalka, Ain Tirma, et Hazza. Le nombre des victimes varie, selon les sources entre 281 et 1 429 morts[54] et 3 600 blessĂ©s. Elle fait l'objet d'une plainte pour crimes contre l’humanitĂ© et crimes de guerre, dĂ©posĂ©e le 1er mars 2021 Ă  Paris[45] - [46].

Menaces de frappes aériennes occidentales en 2013

Cette attaque chimique manque de faire basculer le conflit syrien. Fin aoĂ»t 2013, estimant que la « ligne rouge » est franchie, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis, malgrĂ© la rĂ©ticence de leurs opinions nationales, menacent la Syrie d'une intervention militaire punitive, sans passer par un accord de l'ONU. Laurent Fabius exprime son souhait d'une « rĂ©action de force » des principaux pays occidentaux[55]. Alors que la France a dĂ©jĂ  annoncĂ© des frappes, le parlement britannique bloque l'intervention militaire de la Grande-Bretagne, et Barack Obama, effectuant une volte-face, dĂ©cide contre toute attente de diffĂ©rer les frappes pour s'en remettre au CongrĂšs[56]. La France, abandonnĂ©e par ses partenaires, est contrainte de suspendre (temporairement, puis dĂ©finitivement) son projet de frappes aĂ©riennes.

En 2014, un rapport de l'ONU Ă©tablira que « les preuves rassemblĂ©es concernant la nature, la qualitĂ© et les quantitĂ©s de produits utilisĂ©s le 21 aoĂ»t indiquent que les responsables avaient probablement accĂšs Ă  l'arsenal chimique de l'armĂ©e syrienne, ainsi qu'Ă  l'expertise et aux Ă©quipements nĂ©cessaires » et que les agents chimiques utilisĂ©s dans l'attaque de Khan al-Asal avaient, sans Ă©quivoque, les mĂȘmes caractĂ©ristiques que ceux utilisĂ©s dans l'attaque de la Ghouta[57] - [58] - [59].

Désarmement de l'arsenal chimique gouvernemental déclaré

Le 9 septembre 2013, au vu des menaces américaines aprÚs le massacre de la Ghouta, la Russie demande à la Syrie de placer son arsenal chimique sous contrÎle international[60] - [61] et l'ONU adopte la résolution 2118 obligeant le régime syrien à démanteler son arsenal chimique sous la supervision d'une mission conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)[62].

Le 14 septembre 2013, les États-Unis et la Russie annoncent Ă  GenĂšve qu'ils ont trouvĂ© un accord concernant l'abandon, par le rĂ©gime syrien, de son arsenal chimique[63]. Cette avancĂ©e diplomatique permet Ă  Bachar el-Assad de plaider la transparence et la bonne foi, tandis que Barack Obama et François Hollande reformulent Ă  la baisse leurs menaces d'intervention militaire et trouvent une issue Ă  la question de la « ligne rouge »[64] sous rĂ©serve de la mise en application et du contrĂŽle de cet accord. À cette occasion, la Syrie intĂšgre officiellement la convention sur l'interdiction des armes chimiques.

L'OIAC précise que les inspecteurs ne disposent que des informations fournies par le régime. Un inspecteur explique à la BBC : « Tout ce que nous pouvions faire était de vérifier ce qui nous avait été dit était là (...). Le problÚme avec la Convention sur les armes chimiques est que tout est basé sur la confiance ». Or l'OIAC a identifié ce qu'elle appelle « des lacunes, des incohérences et des divergences » dans la déclaration syrienne[65].

DĂ©but janvier 2014, 1 300 tonnes provenant de l'arsenal chimique du camp gouvernemental sont mises sous sĂ©questre et les Ă©quipements de production dĂ©truits[62] - [66]. En revanche, le transfert du stock est retardĂ©[67].

À la demande des États membres, l'ONU nomme une commission pour enquĂȘter sur l'usage d'armes chimiques dans 16 attaques distinctes. Sept d'entre elles ont pu faire l'objet d'une enquĂȘte[68] et 9 autres ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©es « faute d'informations suffisantes ou crĂ©dibles ». Dans 4 cas, les inspecteurs de l'ONU ont pu confirmer l'usage de gaz sarin. Les responsabilitĂ©s en la matiĂšre ne sont pas pour autant Ă©claircies et leur rapport se contente de constater, sans accuser aucune des parties[69].

Le 17 juin 2014, Ă  deux semaines du dĂ©lai fixĂ© (30 juin), l'OIAC fait le bilan du programme de neutralisation de l'arsenal chimique du camp gouvernemental, menĂ© en coordination avec l'ONU. L'organisation estime que 8 % des armes chimiques restent Ă  dĂ©placer pour entamer leur processus de destruction. Les agents toxiques ont Ă©tĂ© conditionnĂ©s et rassemblĂ©s sur un mĂȘme site mais ne peuvent ĂȘtre Ă©vacuĂ©s pour des raisons de sĂ©curitĂ©, selon les autoritĂ©s syriennes[70]. Le gouvernement syrien a acceptĂ© la mĂ©thode proposĂ©e pour le dĂ©mantĂšlement de 12 sites de surface utilisĂ©s pour la production. Les Ă©changes se sont poursuivis concernant la destruction des sites souterrains oĂč il restait 8 % de l'arsenal chimique[71]

En janvier 2014, Olivier Lepick dĂ©clare : « Ce dont on est certain, c’est qu’une trĂšs grande partie de ce stock est aujourd’hui identifiĂ©, mis sous scellĂ©s et sous contrĂŽle de la communautĂ© internationale. Mais on n’a absolument aucune certitude qu’ici ou lĂ  quelques centaines de kilos d’agents chimiques militaires aient pu ĂȘtre dissimulĂ©s Ă  la sagacitĂ© des inspecteurs internationaux. Mais ce qui est rassurant dans cette affaire, c’est que l’autre certitude, c’est que quoi qu’il arrive, la Syrie ne pourra pas reprendre la production d'un arsenal chimique militaire avant de trĂšs nombreuses annĂ©es car ses capacitĂ©s de production, de stockage ont Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©es, et ça de façon certaine »[72].

Le , l'OIAC dĂ©clare que 100 % de l'arsenal chimique dĂ©clarĂ© par la Syrie — en majoritĂ© constituĂ© de gaz moutarde et de sarin — a Ă©tĂ© dĂ©truit[73], mĂȘme si des doutes subsistent[74] - [75], notamment Ă  cause de la reprise des attaques chimiques par la suite[75]. L'OIAC continuait de travailler pour « clarifier la dĂ©claration syrienne » et mettre au clair les « utilisations continues d'armes chimiques dans ce pays » Ă  cette date[76].

En avril 2017, la DGSE publie un recensement de prÚs de 130 « allégations d'emploi d'armes chimiques » entre octobre 2012 et avril 2017, toutes contre des zones contrÎlées par l'opposition, sur des positions tenues par des combattants et sur des objectifs civils. Sur ces 130 recours aux gaz de combat, une vingtaine a lieu avant l'accord russo-américain sur la destruction de l'arsenal chimique syrien, et plus d'une centaine a lieu aprÚs[11].

En juillet 2020, à la suite du rapport de l'OIAC imputant la responsabilité d'une attaque au sarin sur Latamné en 2017, l'organisation écrit dans son rapport qu'il est « établi que la République arabe syrienne n'a pas déclaré et détruit toutes ses armes chimiques et ses installations de production d'armes chimiques »[77].

En octobre 2020, deux ONG remettent un rapport de 90 pages concernant l'arsenal chimique syrien Ă  l'OIAC ainsi qu'Ă  la justice. Le rapport se base notamment sur des documents internes authentifiĂ©s et les tĂ©moignages de 50 anciens militaires et employĂ©s du Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS) ayant dĂ©sertĂ©. Le rapport affirme que des armes chimiques ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es en septembre 2013 et cachĂ©es aux inspecteurs de l'OIAC, il Ă©tablit l'existence de nouveaux lieux de fabrication et assemblages d'armes chimiques et retrace les filiĂšres d'importation de produits chimiques, en particulier des prĂ©curseurs permettant la fabrication de sarin[78] - [79] - [80].

Le 11 dĂ©cembre 2020, l'OIAC dĂ©clare au sujet de la dĂ©claration initiale de la RĂ©publique arabe syrienne concernant son programme et son stock d’armes chimiques : « Compte tenu des lacunes, des incohĂ©rences et des divergences qui ne sont pas rĂ©solues, la dĂ©claration soumise par la Syrie ne peut toujours pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme exacte et complĂšte ». Et l'OIAC ajoute que trois questions concernant la dĂ©claration de la Syrie ont Ă©tĂ© closes mais que 19 autres restent en suspens[81].

Attaques au chlore

AprĂšs son entrĂ©e dans l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et le dĂ©mantĂšlement au moins partiel de son arsenal chimique, le rĂ©gime syrien commence Ă  recourir au chlore Ă  partir d'octobre 2013[82] - [83]. Son utilisation par l'armĂ©e syrienne est prouvĂ©e en 2016 par le Joint Investigative Mechanism (JIM), la commission d'enquĂȘte conjointe de l'ONU et de l'OIAC[84] - [85] - [86]. Le chlore n'est pas un neurotoxique[87] et en raison de son usage civil frĂ©quent, il n'est pas classĂ© comme une arme chimique, ce qui permet au rĂ©gime d'en importer lĂ©galement[82]. Le chlore est utilisĂ© de maniĂšre rĂ©guliĂšre par les troupes loyalistes[86] - [82] - [88]. Ainsi, selon Amnesty International, des dizaines d'attaques au chlore auraient Ă©tĂ© commises par le rĂ©gime syrien pendant l'annĂ©e 2015[89]. Cependant il ne cause pas autant de victimes que le sarin[82] - [90]. Selon Olivier Lepick, spĂ©cialiste des armes chimiques dans le think tank de la Fondation pour la recherche stratĂ©gique, le chlore « possĂšde une toxicitĂ© Ă  peu prĂšs 10 000 fois infĂ©rieure Ă  celle du sarin »[90].

Une enquĂȘte commanditĂ©e fin avril Ă  la suite de cette attaque et menĂ©e par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que « des agents chimiques toxiques, probablement des agents irritants pour les voies respiratoires, comme le chlore, ont Ă©tĂ© utilisĂ©s de maniĂšre systĂ©matique dans un certain nombre d'attaques ». Selon le rapport, les accusations « ne peuvent ĂȘtre rejetĂ©es comme Ă©tant non connectĂ©es, alĂ©atoires, ou d'une nature attribuable uniquement Ă  des motifs politiques ». Dans le cadre de l'accord sur le dĂ©mantĂšlement de son arsenal chimique, le rĂ©gime syrien n'avait pas l'obligation de dĂ©clarer ses stocks de chlore, car ce produit est couramment utilisĂ© par l'industrie[70].

Selon le professeur FrĂ©dĂ©ric Baud, chef de service de la rĂ©animation mĂ©dicale et toxicologique de l'hĂŽpital LariboisiĂšre, Ă  Paris : « Les symptĂŽmes principaux sont des brĂ»lures au niveau des yeux – qui empĂȘchent de regarder et donc de s'Ă©chapper de l'atmosphĂšre toxique – du nez, de la gorge, une atteinte des bronches et des alvĂ©oles pulmonaires et, parfois, une irritation cutanĂ©e. La victime commence par suffoquer, incapable d'Ă©chapper au gaz, d'oĂč le nom de “suffocant” de cette terrible classe d'armes chimiques. Les lĂ©sions peuvent ĂȘtre graves, voire mortelles : ƓdĂšme pulmonaire, insuffisance respiratoire, crise d'asthme sĂ©vĂšre. Les plus vulnĂ©rables sont les enfants »[83].

RĂ©utilisation du sarin en 2016 et 2017

Pour le MinistÚre français des Affaires étrangÚres, les gaz de combat sont utilisés à prÚs de 130 reprises par le régime syrien entre octobre 2012 et avril 2017[4]. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) affirme également avoir comptabilisé 45 attaques chimiques présumées entre mi-2016 et fin avril 2017[91]. La plus meurtriÚre est celle sur Khan Cheikhoun le 4 avril 2017.

Le , la commission d'enquĂȘte de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Syrie affirme dans un rapport que les troupes du rĂ©gime syrien ont utilisĂ© des armes chimiques Ă  27 reprises dans des zones tenues par la rĂ©bellion, sur 33 bombardements chimiques dĂ»ment attestĂ©s depuis 2011[92].

Le , la Russie met son véto à la prolongation du Joint Investigative Mechanism (JIM), dont le mandat expire le 17 novembre. Moscou avait auparavant demandé, sans succÚs, à ce que le vote soit reporté aprÚs la remise du rapport sur le massacre de Khan Cheikhoun et avait laissé entendre qu'il s'opposerait au renouvellement du mandat du JIM, si son rapport établissait la culpabilité du régime syrien[93] - [94].

Selon l'agence de presse Reuters, des analyses d'Ă©chantillons prĂ©levĂ©s sur les sites de la Ghouta aprĂšs l'attaque du 21 aoĂ»t 2013 montrent qu'ils contiennent des marqueurs chimiques (hexamine) identiques Ă  ceux des Ă©chantillons recueillis sur les produits dont le rĂ©gime syrien avait acceptĂ© de se dĂ©faire au dĂ©but de 2014 Ă  la suite de l'accord intervenu Ă  l'intervention de la Russie[95]. Ces marqueurs ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans les Ă©chantillons fournis par des tiers sur les sites de Khan Cheikhoun et Khan Al-Assal[95] - [96]. Cette identification ainsi que sa mĂ©thode convergent avec les rĂ©sultats de l'enquĂȘte des services de renseignements français[97].

L'hebdomadaire flamand Knack rĂ©vĂšle en avril 2018 que la justice belge a ouvert une enquĂȘte contre trois entreprises du pays concernant l'exportation illĂ©gale de 168 tonnes d'isopropanol, produit pouvant servir Ă  confectionner du gaz sarin, vers la Syrie et le Liban entre mi-2014 et fin 2016 malgrĂ© l'interdiction de l'OIAC, alors que 120 tonnes avaient Ă©tĂ© dĂ©truites par l'OIAC en Syrie en 2014. Les entreprises avancent avoir fait commerce avec des firmes privĂ©es syriennes et libanaises produisant des peintures, vernis et liquides de refroidissement. La douane belge, mise en cause pour ne pas avoir appliquĂ©e l'interdiction de l'OIAC, s'est retournĂ©e contre les entreprises en question, et un procĂšs aura lieu Ă  partir du 15 mai devant le tribunal correctionnel d'Anvers[98] - [99].

À la suite du rapport imputant la responsabilitĂ© du rĂ©gime syrien Ă  l'attaque au sarin de LatamnĂ© en mars 2017, l'OIAC affirme que le rĂ©gime syrien n'avait pas dĂ©clarĂ© et dĂ©truit l'ensemble de son stock et installations de productions d'armes chimiques[77].

Armes chimiques de l'État islamique

L'État islamique fait usage de gaz moutarde (et peut-ĂȘtre de chlorine) lors de la guerre civile syrienne et la seconde guerre civile irakienne[84] - [86] - [100] - [101] - [102]. En mai 2016, Ahmet ÜzĂŒmcĂŒ, directeur gĂ©nĂ©ral de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), affirme que les djihadistes de l'État islamique ont « la technologie, le savoir-faire et l'accĂšs aux substances » qui leur permet de fabriquer leurs propres armes chimiques. Les capacitĂ©s de production chimique seraient situĂ©es Ă  Mossoul, en Irak[103]. Une partie de cet armement serait artisanal — le gaz moutarde Ă©tant notamment facile Ă  fabriquer — mais des munitions ou des Ă©quipements servant Ă  sa fabrication pourraient Ă©galement avoir Ă©tĂ© pris dans de stocks de l'armĂ©e syrienne ou de l'armĂ©e irakienne[101].

En janvier 2015, les États-Unis annoncent avoir tuĂ© dans une frappe aĂ©rienne prĂšs de Mossoul, Saleh Jassim Mohammed Falah Al-Sabaawi, dit « Abou Malik Â», prĂ©sentĂ© comme « l'expert en armes chimiques de l'État islamique, qui a travaillĂ© dans l'usine Al-Muthanna de Saddam Hussein, avant de rejoindre Al-QaĂŻda en 2005 »[101]. L'usine Al-Muthanna, situĂ©e au nord-ouest de Bagdad, Ă©tant le principal site de production d'armes chimiques irakien pendant les annĂ©es 1980, et qui fut Ă©galement briĂšvement occupĂ©e par les djihadistes en juin 2014[101]. En octobre 2015, une « commission pour la fabrication et le dĂ©veloppement militaire » de l'État islamique lance un appel aux « ingĂ©nieurs spĂ©cialisĂ©s en physique, mĂ©canique et aviation, cartographie, mĂ©tallurgie et chimie » Ă  prendre contact avec les « bureaux de ressources humaines » installĂ©s dans les localitĂ©s sous son contrĂŽle[101].

En aoĂ»t 2016, l'OIAC et l'ONU confirment l'utilisation d'obus de gaz moutarde par l’État Islamique Ă  Marea (Syrie) contre les rebelles[104] - [105] - [84].

Selon Columb Strack, un expert du Moyen-Orient de IHS Markit : « l'EI utilise des armes chimiques principalement pour leur impact psychologique, leur lĂ©talitĂ© ne dĂ©passant pas l'utilisation d'armes conventionnelles »[102]. De mĂȘme pour Olivier Lepick, spĂ©cialiste des armes chimiques dans le think tank de la Fondation pour la recherche stratĂ©gique : « L'intĂ©rĂȘt de l'État islamique est avant tout psychologique. Plus qu'un intĂ©rĂȘt militaire, Ă  relativiser, le but est d'avant tout de terroriser l'adversaire et les populations. La simple mention “armes chimiques” fait excessivement peur, mĂȘme si le gaz moutarde n’est pas Ă  proprement parler une arme de destruction massive »[101].

En juin 2017, le IHS Conflict Monitor affirme avoir décompté 71 accusations d'utilisation d'armes chimiques par l'EI, dont 41 en Irak et 30 en Syrie, entre juillet 2014 et janvier 2017[102]. Le service d'analyse indique alors que la derniÚre « accusation d'usage d'armes chimiques par l'EI en Syrie remonte au 8 janvier 2017 à Tall Qabr al-Maqri, dans la province d'Alep »[102]. Pour le IHS Conflict Monitor, le centre de production d'armes chimiques de l'EI est à Mossoul, mais fin 2016 la bataille de Mossoul « a coïncidé avec une réduction importante de l'usage d'armes chimiques par l'EI en Syrie. [...] Cela suggÚre que le groupe n'a pas mis en place davantage de sites de production d'armes chimiques en dehors de Mossoul. [...] L'EI a probablement toujours la capacité de produire ailleurs de petites quantités de chlore et de gaz moutarde de mauvaise qualité »[102].

Accusations contre les rebelles

Les rebelles ont été accusés par le régime syrien, la Russie et l'Iran d'avoir fait usage d'armes chimiques lors de conflits, cependant ces accusations n'ont pas été prouvées[12] - [90].

Le , la base de Cheikh Souleimane est prise d'assaut par le Front al-Nosra et quelques autres groupes rebelles et djihadistes[106] - [107]. Au cours du siĂšge, les rebelles avaient affirmĂ© que la base abritait un centre de recherche scientifique[108]. Mais une fois prise, ils affirment qu'aucune arme chimique n'a Ă©tĂ© dĂ©couverte[109]. Cependant selon Foreign Policy, le Front al-Nosra se serait bien emparĂ© de stocks de chlore, de sarin et de gaz moutarde Ă  Cheikh Souleimane, d'aprĂšs le tĂ©moignage d'un combattant de l'État islamique nommĂ© Abou Ahmad, qui Ă©tait alors membre du Front al-Nosra. Selon ce dernier, si le butin fut distribuĂ© entre les diffĂ©rents groupes, seul le Front al-Nosra conserva les armes chimiques. Cet arsenal pourrait ensuite ĂȘtre tombĂ©, au moins en partie, aux mains de l'État islamique, aprĂšs l'allĂ©geance de plusieurs combattants issus des rangs d'al-Nosra[107].

Le 6 mai 2013, Carla del Ponte, magistrate suisse et membre de la Commission d'enquĂȘte de l'ONU dĂ©clare dans une interview en Suisse que : « selon les tĂ©moignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisĂ© des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin »[12]. Ses accusations reposent sur des tĂ©moignages de victimes et de mĂ©decins recueillis par des enquĂȘteurs de l'ONU dans les pays voisins de la Syrie, elle ajoute cependant que la commission n'a pas recueilli de preuves irrĂ©futables Ă  ce sujet : « Nous avons des suspicions fortes, concrĂštes, mais pas de preuve incontestable de l'utilisation de gaz sarin »[12]. Ces dĂ©clarations sont cependant contredites le mĂȘme jour par la commission d'enquĂȘte internationale de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Syrie qui affirme ne pas avoir d'Ă©lĂ©ments suffisants lui « permettant de conclure que des armes chimiques ont Ă©tĂ© utilisĂ©es par les parties au conflit »[110] - [111].

Le , l'armée syrienne déclare avoir saisi deux cylindres contenant du gaz sarin ainsi que des armes et bombes d'une cache d'armes des combattants de l'opposition dans le Hama[112]. Le , l'OPCW confirme que ces cylindres contiennent du gaz sarin, et le secrétaire général à l'ONU Ban Ki-Moon en informe le conseil de l'ONU le [113].

Le , un porte-parole de Jaych al-Islam admet l'usage d'armes « interdites » contre les milices kurdes et les civils lors de l'attaque de Sheikh Maqsood, à Alep, affirmant que cet usage a été fait « illégalement » par l'un de ses commandants, alors que ces armes ne font pas partie de leur arsenal autorisé. Bien que les substances utilisées n'ont pas été spécifiées, la Croix Rouge kurde décrit les symptÎmes qui sont cohérents avec l'usage d'un gaz tel que le chlore (vomissements et difficultés respiratoires) chez quatre patients[114]. Jaych al-Islam a plus tard clarifié que l'usage d'armes « interdites » se référait à des « missiles Grad modifiés » et non pas à des armes chimiques[115] - [116].

EnquĂȘtes

Le , le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies adopte Ă  l'unanimitĂ© la rĂ©solution 2235, qui permet la crĂ©ation d'un mĂ©canisme d'enquĂȘte conjoint — ou Joint Investigative Mechanism (JIM) — composĂ© d'experts des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et chargĂ©e d'identifier les auteurs d'attaques chimiques en Syrie[117] - [118]. Cependant la Russie bloque le lancement de l'enquĂȘte jusqu'au 10 septembre, aprĂšs avoir demandĂ© des garanties sur plusieurs points[119]. De 2015 Ă  2017, le Joint Investigative Mechanism mĂšne ses enquĂȘtes et conclut Ă  la responsabilitĂ© de l'armĂ©e syrienne dans plusieurs attaques au sarin et au chlore et Ă  la responsabilitĂ© de l'État islamique dans une attaque au gaz moutarde[120]. Le , le JIM conclut Ă©galement Ă  la responsabilitĂ© du rĂ©gime syrien dans l'attaque chimique de Khan Cheikhoun[121]. L'enquĂȘte est cependant immĂ©diatement rejetĂ©e par la Russie[122].

Le mandat du Joint Investigative Mechanism (JIM) expire le , mais le , la Russie met son vĂ©to Ă  une prolongation de son mandat[123]. La Bolivie vote Ă©galement contre ; la Chine et le Kazakhstan s'abstiennent ; les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Italie, le Japon, le SĂ©nĂ©gal, la SuĂšde, l'Ukraine et l'Uruguay votent pour[123] - [124]. Moscou avait auparavant demandĂ©, sans succĂšs, Ă  ce que le vote soit reportĂ© aprĂšs la remise du rapport sur le massacre de Khan Cheikhoun et avait laissĂ© entendre qu'il s'opposerait au renouvellement du mandat du JIM, si son rapport Ă©tablissait la culpabilitĂ© du rĂ©gime syrien. Il n'exclut pas de renĂ©gocier le mandat du JIM aprĂšs la remise du rapport[93] - [94] - [125] - [126]. Deux projets de rĂ©solution — l'un russe, l'autre amĂ©ricain — entrent alors en concurrence au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies[127] - [128]. Le projet russe prĂ©voit initialement une prolongation du mandat des enquĂȘteurs de six mois, contre dix-huit pour le projet amĂ©ricain avant qu'ils ne s'accordent tous deux pour une prolongation d'un an ; Moscou rĂ©clame Ă©galement le gel des conclusions du rapport du JIM sur le massacre de Khan Cheikhoun et une nouvelle enquĂȘte en Syrie avec une Ă©quipe recomposĂ©e[127] - [129]. Le vote se tient le 16 novembre : la Russie met une nouvelle fois son veto — son 10e concernant le conflit syrien — au projet amĂ©ricain ; la Bolivie vote Ă©galement contre, la Chine et l'Égypte s'abstiennent, les onze autres États votent pour[130] - [129]. Peu aprĂšs, le projet russe est Ă  son tour rejetĂ© avec quatre voix pour — Russie, Chine, Bolivie et Kazakhstan — sept voix contre — États-Unis, France, Royaume-Uni, SuĂšde, Italie, Uruguay et Ukraine — et quatre abstentions — Égypte, Éthiopie, Japon et SĂ©nĂ©gal[129] - [131] - [132]. Le Japon propose alors un projet d'un simple renouvellement technique de 30 jours, mais le 17 novembre la Russie place son 11e veto[133] - [134]. Le mandat du JIM s'achĂšve alors[135].

Le , les États membres de l'OIAC se rĂ©unissent Ă  La Haye et votent une rĂ©solution proposĂ©e par le Royaume-Uni et soutenue par les États-Unis et la France qui habilite l'OIAC Ă  dĂ©signer les auteurs d'attaques chimiques en Syrie[136]. La Russie, la Syrie et l'Iran tentent de s'opposer au texte, mais celui-ci est adoptĂ© Ă  l'issue du vote, avec 82 voix pour et 24 contre[136] - [137]. L'Équipe d'enquĂȘte et d'identification (IIT) est formĂ©e au printemps 2019[138]. Elle entame sa mission fin juin[139]. Cependant le rĂ©gime syrien lui refuse l'accĂšs Ă  son territoire[139].

Le 8 avril 2020 une Ă©quipe d'enquĂȘteurs de l'OIAC conclut que l'armĂ©e syrienne est responsable de trois attaques au chlore et au sarin Ă  LatamnĂ© les 24, 25 et 30 mars 2017[140].

Le 12 avril 2021, l'OIAC impute également une attaque sur Saraqeb, qui a affectés douze personnes le 4 février 2018, au régime syrien[141].

En janvier 2022, l'utilisation de chlore comme arme chimique le 1er octobre 2016 à Kafr Zita, est imputée au régime syrien par l'OIAC[142].

Liste d'attaques chimiques

Plusieurs centaines d'attaques chimiques, essentiellement attribuées au régime syrien, sont documentées. Le Global Public Policy Policy dénombre « au moins 349 attaques chimiques vérifiées » entre 2012 et 2019[10]. La liste suivante ne comprend que les principales attaques chimiques ayant été couvertes dans les médias.

  • Le 17 octobre 2012, premiĂšre utilisation du sarin Ă  Kafr Takharim et Salqin, Ă  60 kilomĂštres Ă  l'ouest d'Alep, « fortement prĂ©sumĂ©e » d'avoir Ă©tĂ© menĂ©e par l'armĂ©e du rĂ©gime[4] - [11].
  • Le 19 novembre 2012, forte suspicion d'utilisation de sarin par le rĂ©gime Ă  Harasta, dans la Ghouta orientale[11]
  • Le , attaque au sarin Ă  Homs[143] - [144] - [1].
  • Le une attaque chimique a lieu Ă  Khan Al-Assal, prĂšs d'Alep et le mĂȘme jour Ă  Otaybah prĂšs de Damas[143] - [144] - [33] - [30]. Les deux camps s'accusent d'ĂȘtre Ă  l'origine de l'attaque : selon le rĂ©gime elle a fait au moins 26 morts, dont 16 de ses soldats[48]. Le sarin utilisĂ© a Ă©tĂ© produit par le rĂ©gime. Pour le site d'enquĂȘte Bellingcat, le gouvernement syrien est responsable de l'attaque[145].
  • Le Ă  Adra vers 21 heures, qui a fait 2 morts et 39 blessĂ©s[143] - [144] - [30] - [146].
  • Du 11 au 18 avril 2013, plusieurs attaques chimiques sur les combattants du front de Jobar, prĂšs de Damas[147] - [148] - [30].
  • Le , dans le quartier de Cheikh Maqsoud, Ă  Alep, les Kurdes des YPG qui jusqu'Ă  prĂ©sent avaient plutĂŽt appuyĂ© le rĂ©gime, combattent pour la premiĂšre fois aux cĂŽtĂ©s des rebelles[149]. En reprĂ©sailles, le rĂ©gime bombarde le quartier kurde Ă  partir du 6 avril et le 13, une attaque au gaz sarin tue trois personnes — une mĂšre et ses deux fils — et fait 17 blessĂ©s[150] - [149] - [1] - [151] - [152] - [153].
  • Les 29 et , une attaque chimique Ă  Saraqeb, dans le gouvernorat d'Idleb[154] - [33]. Trois grenades de sarin sont larguĂ©es par un hĂ©licoptĂšre de l'armĂ©e syrienne : la premiĂšre explose sans faire de victimes, la seconde tue une personne et fait une vingtaine de blessĂ©s, la troisiĂšme n'explose pas et est rĂ©cupĂ©rĂ©e par les services de renseignement français[4]. Ces derniers, grĂące Ă  cette munition et la rĂ©cupĂ©ration d'Ă©chantillons de sang, d'urine, de terre et de munitions, prĂ©levĂ©s sur les victimes ou sur les sites de Saraqeb et de Jobar confirment l'usage de gaz sarin produit par le dĂ©partement chimie du rĂ©gime syrien[155] - [4].
  • Le ont lieu des attaques chimiques Ă  Adra et Douma, des villes de la Ghouta orientale, elles font entre 400 et 450 blessĂ©s, essentiellement civils[156].
  • Le , massacre de la Ghouta : l'attaque est menĂ©e avec du gaz sarin et selon diverses estimations, entre 355 et 1 845 personnes sont tuĂ©es, dont un grand nombre de femmes et d'enfants. Loyalistes et rebelles s'accusent mutuellement d'ĂȘtre responsable de l'attaque, mais le rĂ©gime syrien demeure le seul suspect plausible, au vu de la coordination et d l'ampleur de l'attaque, sur plusieurs banlieues de Damas, entre 2 et 5 heures, et le sarin utilisĂ© venant de sa production. Cette attaque fait l'objet de plaintes dĂ©posĂ©e Ă  l'encontre du rĂ©gime syrien[157] - [158] - [159] - [160] - [161] - [162].
  • Les 11, 12 et , premiĂšre attaque chimique de Kafr Zita, prĂšs de Hama : des barils de chlore sont larguĂ©s sur un village tenu par les rebelles. Des habitants de la localitĂ©, le CNS, l'OSDH, les États-Unis et la France accusent l'armĂ©e syrienne, tandis que le rĂ©gime attribue la responsabilitĂ© de l'attaque au Front al-Nosra[163] - [164] - [165]. La CNS demande une enquĂȘte[163]. Les attaques des 11 et 12 avril font deux morts et 70 Ă  100 blessĂ©s selon des bilans donnĂ©s par le CNS et la tĂ©lĂ©vision d'État syrienne[165] - [164]. Le Joint Investigative Mechanism (JIM), la commission d'enquĂȘte conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OAIC), dĂ©clare cependant en aoĂ»t 2016 ne pas disposer de preuves suffisantes pour dĂ©terminer la responsabilitĂ© de l'attaque[84] - [166]. Human Rights Watch attribue l'attaque au rĂ©gime syrien[24].
  • Le : une attaque chimique Ă  Talmenes est menĂ©e avec des bombes barils et du chlore larguĂ©s par hĂ©licoptĂšre par l'armĂ©e syrienne, selon le Joint Investigative Mechanism (JIM), la commission d'enquĂȘte conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OAIC), dans un rapport publiĂ© en aoĂ»t 2016[84] - [85]. Human Rights Watch attribue Ă©galement l'attaque au rĂ©gime syrien[24].
  • Le une double attaque chimique Ă  Sarmine et Qmenas, dans le gouvernorat d'Idleb : selon Amnesty International, deux attaques, menĂ©es probablement au chlore par l'armĂ©e gouvernementale, provoquent Ă  Sarmine la mort de six membres d'une mĂȘme famille, dont trois enfants de moins de trois ans, et fait des dizaines de blessĂ©s, dont quelques membres de l'ArmĂ©e syrienne libre et une grande majoritĂ© de civils[167] - [168]. Le Joint Investigative Mechanism (JIM), la commission d'enquĂȘte conjointe de l'ONU et de l'OAIC, confirme l'utilisation de chlore et la responsabilitĂ© de l'armĂ©e syrienne Ă  Sarmine dans un premier rapport publiĂ© le 24 aoĂ»t 2016, puis Ă  Qmenas dans un deuxiĂšme rapport publiĂ© le 21 octobre 2016[84] - [85] - [166].
  • Le , Ă  Binnish. Le Joint Investigative Mechanism (JIM) dĂ©clare cependant en aoĂ»t 2016 ne pas disposer de preuves suffisantes pour dĂ©terminer la responsabilitĂ© de l'attaque[84] - [166].
  • Le , Ă  Marea : d'aprĂšs MĂ©decins sans frontiĂšres, la Syrian American Medical Society (SAMS) et des militants syriens, une attaque chimique au gaz moutarde est commise par l'État islamique le 21 aoĂ»t 2015 lors de la bataille de Marea, livrĂ©e contre les rebelles. Environ 50 obus sont tirĂ©s au mortier sur Marea, blessant au moins 50 civils et provoquant la mort d'un bĂ©bĂ© selon la SAMS et Amnesty International[104] - [169]. Le 5 novembre 2015, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) confirme l'utilisation de gaz moutarde Ă  Marea le 21 aoĂ»t[3]. Puis en aoĂ»t 2016, l'enquĂȘte conjointe de l'ONU et de l'OIAC confirme Ă  son tour l'utilisation de gaz moutarde et la responsabilitĂ© de l'État islamique dans l'attaque de Marea[105] - [84].
  • Le , la Croix Rouge kurde dĂ©nonce une attaque de Jaych al-Islam sur une banlieue d'Alep aprĂšs la prise en charge de 4 personnes, civils et combattants, souffrant de « vomissements et difficultĂ©s respiratoires », les symptĂŽmes de ces blessĂ©s Ă©voquent le possible usage de chlore[114].
  • Les 2 et : selon Amnesty International des attaques au chlore sont menĂ©es par l'armĂ©e syrienne contre les quartiers tenus par les rebelles Ă  Alep-Est, elles font au moins quatre morts et 60 blessĂ©s, dont 40 enfants[170].
  • Le , Ă  Saraqeb, l'OSDH fait Ă©tat de 24 cas de suffocation[24].
  • Les 15 et , Ă  Umm Hawash, dans le gouvernorat d'Alep, une attaque au gaz moutarde est menĂ©e par l'État islamique selon le Joint Investigative Mechanism (JIM)[171].
  • Le , une attaque au chlore, larguĂ© par hĂ©licoptĂšre, a lieu prĂšs d'un hĂŽpital de campagne de Kafr Zita, dans le gouvernorat de Hama, et entraĂźne des difficultĂ©s respiratoires pour une vingtaine de personnes, selon l'OIAC, qui a pu obtenir une bombonne industrielle de chlore retrouvĂ©e sur place[142] - [172].
  • En novembre et dĂ©cembre 2016, Ă  Alep : selon Human Rights Watch, lors de la bataille d'Alep, les hĂ©licoptĂšres du rĂ©gime rĂ©pandent du chlore Ă  au moins huit reprises Ă  Alep-Est entre le 17 novembre et le 13 dĂ©cembre 2016, provoquant la mort de neuf personnes, dont quatre enfants, et faisant 200 blessĂ©s parmi les civils[173] - [174].
  • Le , Massacre d'Uqayribat, Jrouh, Slaliyah, Al-Qastal et Hamadi Omar : une attaque chimique est menĂ©e dans l'est du gouvernorat de Hama, dans cinq villages tenus par l'État islamique — Uqayribat, Jrouh, Slaliyah, Al-Qastal et Hamadi Omar. L'attaque aĂ©rienne, qui aurait Ă©tĂ© menĂ©e avec du sarin, a fait plusieurs dizaines de victimes civiles[175]. Selon Human Rights Watch, le RĂ©seau syrien des droits de l'homme et le Centre de documentation des violations en Syrie, les bombes chimiques ont Ă©tĂ© larguĂ©es par des avions[176]. Dans un rapport publiĂ© le , Human Rights Watch impute l'attaque au rĂ©gime syrien[176].
  • Le , Ă  LatamnĂ©, une attaque au sarin est effectuĂ©e selon l'OIAC[177] - [178]. Elle fait une trentaine de blessĂ©s et aucun mort[178]. Dans un rapport publiĂ© le 8 avril 2020, l'Ă©quipe d'identification et d'enquĂȘte de l'OIAC dĂ©signe l'armĂ©e syrienne comme responsable de l'attaque[179].
  • Le , Ă  LatamnĂ©, une attaque au chlore est effectuĂ©e contre l'hĂŽpital selon l'OIAC[177] - [178]. Deux personnes sont tuĂ©es, dont un mĂ©decin, 33 personnes sont exposĂ©es au chlore, dont 15 sont des employĂ©s de l'hĂŽpital[178] - [180]. Dans un rapport publiĂ© le 8 avril 2020, l'Ă©quipe d'identification et d'enquĂȘte de l'OIAC dĂ©signe l'armĂ©e syrienne comme responsable de l'attaque[179].
  • Le , Ă  LatamnĂ©, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF) et Human Rights Watch, une attaque chimique est menĂ©e par l'aviation du rĂ©gime au cours d'une offensive rebelle[181] - [182]. L'attaque fait une cinquantaine de blessĂ©s selon l'OSDH[182] - [176]. En octobre 2017, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) conclut que du sarin a Ă©tĂ© utilisĂ© lors de cette attaque[183]. Dans un rapport publiĂ© le 8 avril 2020, l'Ă©quipe d'identification et d'enquĂȘte de l'OIAC dĂ©signe l'armĂ©e syrienne comme responsable de l'attaque[179].
  • Le , Massacre de Khan Cheikhoun : une nouvelle attaque chimique est menĂ©e par des avions du rĂ©gime syrien au nord des positions rebelles, toujours lors de l'offensive de Hama. Selon l'Union des organisations de secours et soins mĂ©dicaux (UOSSM), elle fait au moins 100 morts et 400 blessĂ©s parmi les civils[184].
  • Le , Ă  AĂŻn Fama, dans la Ghouta orientale : le groupe rebelle Faylaq al-Rahman accuse le rĂ©gime syrien d'avoir menĂ© une attaque au chlore ayant fait une trentaine de blessĂ©s parmi ses combattants[185] - [186].
  • Le , une attaque chimique du rĂ©gime syrien fait une trentaine de blessĂ©s Ă  Harasta, parmi des combattants d'Ahrar al-Cham selon la commission d'enquĂȘte de l'ONU sur les crimes de guerre en Syrie[187].
  • Le et le , deux attaques au chlore sont effectuĂ©es Ă  Douma par l'armĂ©e syrienne selon un rapport de la commission d'enquĂȘte des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Syrie publiĂ© le 13 septembre 2018[188]. Dans le deux cas, une roquette artisanale a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour l'attaque et les « munitions ont Ă©tĂ© fabriquĂ©es Ă  partir d'obus d'artillerie iraniens produits de maniĂšre industrielle » et fournis Ă  l'armĂ©e syrienne[188]. Ces attaques ont fait des blessĂ©s, dont des femmes et des enfants[188]. Le site d'enquĂȘte Bellingcat Ă©voque Ă©galement qu'une premiĂšre attaque au chlore a Ă©tĂ© signalĂ©e le 13 janvier, sans que les munitions n'aient Ă©tĂ© retrouvĂ©es[189].
  • Le , une attaque chimique est menĂ©e Ă  Saraqeb : onze civils souffrant d'asphyxie sont hospitalisĂ©s aprĂšs un raid d'hĂ©licoptĂšres[190] - [191] - [192] - [193] - [194] - [188]. L'utilisation dans cette attaque de chlore comme arme chimique est confirmĂ© par l'OIAC le 16 mai 2018[195] - [196]. Le 13 septembre 2018, la commission d'enquĂȘte des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Syrie conclut dans un rapport que l'attaque a Ă©tĂ© menĂ©e par l'armĂ©e syrienne[188]. Selon la commission, au moins deux barils contenant des charges de chlore ont Ă©tĂ© larguĂ©s par des hĂ©licoptĂšres des forces gouvernementales[188]. En avril 2021, l'OIAC impute Ă©galement cette attaque, qui a affectĂ©s douze personnes, au rĂ©gime syrien[141].
  • L'Attaque chimique de Douma du 7 avril 2018, avec du chlore, voire avec un mĂ©lange de chlore et de Sarin ou autre agent neurotoxique[197], touche prĂšs de 500 personnes, dont 70 souffrant de suffocation[198]. Le bilan de cette attaque chimique, imputĂ©e Ă  Bacher el-Assad par les autoritĂ©s europĂ©ennes, amĂ©ricaines et turques, est d'abord surestimĂ© (entre 50 et 150 dĂ©cĂšs). Le bilan, difficile Ă  Ă©tablir en raison des bombardements et du nombre de personnes coincĂ©es dans les abris, est ensuite revu : entre 43 et 48 morts, voire 60, sont gĂ©nĂ©ralement attribuĂ©es Ă  l'inhalation de substances chimiques[199] - [200] - [201] - [202].
  • Le , des dizaines de personnes souffrant de suffocation sont hospitalisĂ©es Ă  Alep[203] - [204] - [205]. Le rĂ©gime syrien accuse alors les rebelles d'avoir tirĂ© des roquettes contenant du gaz de chlore sur le quartier d'al-Khalidiya et la rue du Nil, dans l'ouest d'Alep[203] - [204] - [205] - [206]. L'agence Sana fait Ă©tat de 107 cas d'hospitalisation pour suffocation, l'OSDH recense 94 cas de suffocation, dont la majoritĂ© quitte rapidement l'hĂŽpital, et le ministĂšre russe de la DĂ©fense Ă©voque 46 blessĂ©s, dont huit enfants[203] - [204] - [205]. Les rebelles du Front national de libĂ©ration (FNL), qui contrĂŽlent l'ouest du gouvernorat d'Alep, dĂ©mentent quant Ă  eux avoir tirĂ© des projectiles, chimiques ou non, contre la ville d'Alep[203] - [207] - [205]. Naji Mustafa, leur porte-parole, estime que le rĂ©gime a pu avoir bombardĂ© lui-mĂȘme ses propres quartiers[205]. Nasser al-Hariri, le prĂ©sident du ComitĂ© de nĂ©gociation, accuse Ă©galement le rĂ©gime de fabriquer un « prĂ©texte Â» pour relancer une offensive militaire dans le Nord[207]. Hayat Tahrir al-Cham ne fait de son cĂŽtĂ© aucune rĂ©action[205]. Le 25 novembre, la Russie mĂšne des frappes aĂ©riennes contre des positions rebelles pour la premiĂšre fois depuis la conclusion de l'accord de Sotchi, deux mois auparavant[203] - [204] - [207] - [205] - [208]. La Russie affirme avoir ciblĂ© Hayat Tahrir al-Cham, qu'elle accuse ĂȘtre Ă  l'origine de l'attaque[205]. Cependant le FNL dĂ©clare que les frappes ont eu lieu dans le secteur d'al-Rachidine, qui est contrĂŽlĂ© par ses troupes et oĂč Hayat Tahrir al-Cham n'est pas prĂ©sent[205]. Le 7 dĂ©cembre, les États-Unis affirment que l'attaque du 24 novembre a Ă©tĂ© commise par l'armĂ©e syrienne qui a utilisĂ© des gaz lacrymogĂšnes pour faire croire Ă  une attaque au chlore de la part des rebelles en vue de saper le cessez-le-feu dans la rĂ©gion d'Idleb[209]. En octobre 2020, aprĂšs enquĂȘte, l'OIAC affirme ne pouvoir Ă©tablir si des armes chimiques ont Ă©tĂ© utilisĂ©es[210].
  • Le , une attaque chimique au chlore aurait Ă©tĂ© menĂ©e par le rĂ©gime syrien dans la poche d'Idleb, selon les États-Unis, qui indiquent que plusieurs combattants de l'opposition auraient Ă©tĂ© blessĂ©s[211] - [212] - [213]. Hayat Tahrir al-Cham accuse Ă©galement le rĂ©gime d'avoir lancĂ© une attaque au chlore contre ses combattants dans le gouvernorat de LattaquiĂ©[214]. L'armĂ©e syrienne dĂ©ment en parlant d'une affaire « fabriquĂ©e Â»[214]. L'OSDH dĂ©clare n'avoir « documentĂ© aucune attaque chimique dans les montagnes de LattaquiĂ© », prĂ©cisant qu'une confirmation objective de l'incident Ă©tant impossible dans ce secteur, tenu uniquement par les djihadistes et dĂ©sertĂ© par les civils[214]. Les Casques blancs dĂ©clarent Ă©galement ne disposer « d'aucune information sur cette attaque »[214]. Le 26 septembre, Mike Pompeo, le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain, confirme l'utilisation de « chlore comme arme chimique » lors de cette attaque[215].

Bilan humain

Mediapart indique en juin 2017 que, selon les ONG mĂ©dicales et humanitaires, les attaques chimiques en Syrie auraient fait prĂšs de 2 000 morts[4].

Selon le Centre de documentation des violations en Syrie (VDC), de 2012 au , les attaques chimiques au sarin et au chlore ont fait au moins 3 436 morts sur un total de 13 612 victimes[216].

Pour Eliot Higgins, fondateur du site d'enquĂȘte Bellingcat, de 2012 Ă  novembre 2017, plus d'une centaine d'attaques chimiques ont Ă©tĂ© menĂ©es en Syrie ; la plupart au chlore et au moins six au sarin[145].

Deux ONG syriennes, le RĂ©seau syrien des droits de l'homme et Syrian Archive affirment avoir documentĂ© 221 attaques chimiques entre dĂ©cembre 2012 et mars 2019, dont 216 seraient imputables au rĂ©gime syrien et 5 Ă  l’État islamique. Selon leur rapport, les attaques chimiques ont tuĂ© au moins 1 461 personnes dont 1 397 civils (dont 185 enfants), 57 combattants rebelles et 7 prisonniers de l'opposition, et ont blessĂ© au moins 9 885 personnes, dont 9 753 ont Ă©tĂ© blessĂ©es Ă  la suite des attaques du rĂ©gime syrien et 132 ont Ă©tĂ© blessĂ©es Ă  la suite des attaques de l’État islamique[217].

Sanctions et représailles contre les responsables du programme chimique syrien

En 2011, le TrĂ©sor amĂ©ricain et l’Union europĂ©enne gĂšlent des avoirs du Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS)[218]. Fin 2011, des mesures identiques sont prises contre des sociĂ©tĂ©s-Ă©crans utilisĂ©es par le CERS pour acheter du matĂ©riel sensible Ă  l’étranger[218].

Le , le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, sanctionne par un gel de leurs avoirs plusieurs responsables du CERS : le gĂ©nĂ©ral de brigade Youssef Ajeeb, chef de la sĂ©curitĂ© du CERS, Maher Soulaiman, mĂ©decin et directeur de l'Institut supĂ©rieur des sciences appliquĂ©es et des technologies (Issat), liĂ© au CERS, Salam TohmĂ©, son directeur-adjoint, et Zuhair Fadhlun, le chef du dĂ©partement 3000[17].

Le , Aziz Asber, un haut responsable du Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS), est assassinĂ© prĂšs de Masyaf par l'explosion d’un engin positionnĂ© sur la route. L'attaque est revendiquĂ©e par un groupe rebelle islamiste : les brigades Abou Amara. Cependant le New York Times estime que le Mossad serait derriĂšre cet assassinat. Aziz Asber dirigeait l'antenne du CERS Ă  Masyaf. Selon le New York Times, il dirigeait une unitĂ© du CERS appelĂ©e « Secteur 4 » et chargĂ©e, de construire une usine de fabrication de missiles et d’obus souterraine, en liaison avec des autoritĂ©s militaires iraniennes[218] - [219] - [220].

Justice

Des plaintes sont déposées dans plusieurs pays d'Europe, notamment en Allemagne, en France et en SuÚde, pour crime contre l'humanité, contre le régime syrien ou plusieurs de ses hauts dignitaires, y compris Bachar el-Assad en personne, concernant plusieurs attaques chimiques, dont celles d'Adra et Douma, celle de la Ghouta, celle de Khan Cheikoun et celle de Douma[156] - [221].

Fin 2021, Salah Habib, un franco-syrien est arrĂȘtĂ© en France et mis en examen pour « entente en vue de commettre des crimes contre l’humanitĂ©, complicitĂ© de crimes contre l’humanitĂ© et complicitĂ© de crimes de guerre » accusĂ© d'avoir acheminĂ© du matĂ©riel au CERS ayant pu servir Ă  la fabrication d'armes chimiques[222] - [223].

Liens externes

Bibliographie

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