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Adra (Syrie)

Adra (en arabe : عدرا) est une ville de Syrie faisant partie du district de Douma, dans le gouvernorat de Rif Dimachq. La population de la ville était de 20 559 habitants en 2004[1].

Adra
(ar) عدرا
Administration
Pays Drapeau de la Syrie Syrie
Gouvernorat Rif Dimashq
Démographie
Population 20 559 hab. (2004)
Géographie
Coordonnées 33° 36′ 00″ nord, 36° 30′ 54″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Syrie
Voir sur la carte administrative de Syrie
Adra

    Géographie

    La ville est située à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Damas.

    Climat

    Adra possède un climat désertique froid (classification de Köppen BWk) ; la température moyenne annuelle est de 16,8 °C[2]. La moyenne des précipitations annuelles est de 167 mm[2].

    Histoire

    En 634, Adra est prise par le général arabe Khalid ibn al-Walid.

    En 684, Marj Rahit (une prairie située entre Adra et Douma), est le théâtre d'une bataille décisive dans l'histoire de l'Islam, entre les partisans du califat du Hedjaz fondé par Abd Allah ibn az-Zubayr et ceux du califat omeyyade de Damas, dirigé par Marwan Ier. La victoire des Omeyyades lors de cet affrontement empêche définitivement ibn az-Zubayr d'unifier la Oumma sous son commandement.

    Au XVIIIe siècle, le voyageur anglais Richard Pockocke mentionne la présence à Adra d'un « vieux caravanserai ruiné »[3].

    Pendant la Guerre civile syrienne

    Le 5 août 2013, Adra est la cible d'une attaque chimique attribuée au régime syrien[4] - [5].

    Ville à majorité alaouite et abritant aussi des communautés sunnite, druze et chrétienne, Adra est prise le est prise par les forces rebelles et djihadistes de Jaych al-Islam, du Front al-Nosra et de l'État islamique en Irak et au Levant[6] - [7]. Plusieurs dizaines de combattants loyalistes sont tués lors des combats[7]. Des centaines de civils — des membres de comités populaires et des femmes parentes de militaires — sont capturés par Jaych al-Islam[8] - [9]. Selon l'OSDH, au moins 32 civils, en majorité des alaouites, sont également tués[7] - [10]. Le , des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant décapitent trois alaouites[7]. Abandonnée par toute sa population civile, Adra est reprise par le régime syrien le [11].

    La ville d'Adra est également connue pour sa prison qui abrite de nombreux prisonniers politiques pendant le conflit.

    Notes et références

    1. « Population of `Adra, RDM, Syria », sur le site Quandl (en) (consulté le 24 mai 2018).
    2. (en) Le climat à Adra, sur climate-data.org
    3. Richard Pockocke, Voyages en Orient, dans l'Égypte, l'Arabie, la Palestine, la Syrie, la Grèce, la Thrace etc., Paris, J.-P. Costard, 1772, p. 407 (lire en ligne).
    4. (en) « Attacks on Ghouta », sur Human Rights Watch, (consulté le )
    5. Charlotte Piret, « La justice française saisie pour les attaques chimiques contre la population syrienne en 2013 », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
    6. Syrie: des dizaines de rebelles tués dans embuscade de l'armée (ONG), AFP, 27 décembre 2013.
    7. Des jihadistes décapitent trois alaouites près de Damas, AFP, 18 décembre 2013.
    8. Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 61
    9. Syrie : un groupe rebelle utilise des civils comme "boucliers humains", Le Point avec AFP, 1er novembre 2015.
    10. Syrie: l'armée lance une offensive pour chasser les rebelles de la ville d'Adra, AFP, 13 décembre 2013.
    11. L'armée reprend aux rebelles la quasi-totalité d'une ville au nord de Damas, AFP, 25 septembre 2014

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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