Armée syrienne
L'armée arabe syrienne est l'ensemble des forces militaires terrestres de Syrie, l'une des quatre branches des Forces armées syriennes. Elle dispose d'environ 200 000 hommes, auxquels il faut rajouter 280 000 réservistes.
Armée arabe syrienne الجيش العربي السوري | |
Drapeau de l'Armée arabe syrienne | |
Création | 1946 |
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Pays | Syrie |
Type | militaire |
Effectif | 480 000 |
Fait partie de | Forces armées syriennes |
Garnison | Damas |
Devise | Unité, Liberté, Socialisme |
Guerres | Guerre de 1948 Guerre des Six Jours Septembre noir Guerre du Kippour Guerre civile libanaise Guerre du Golfe (1990-1991) Guerre civile syrienne |
Historique
Elle participa au conflit israélo-arabe jusqu'à la Première guerre du Liban de 1982. Elle s'engagea fortement dans la guerre civile libanaise de 1975 à 1990 au côté du Hezbollah et du Mouvement national libanais.
En 1970, le ministre de la défense Hafez El Assad utilise l'armée pour organiser un coup d'État et prendre le pouvoir.
Sous son règne, les forces de sécurité sont fortement renforcées et elles deviennent la pierre angulaire du régime syrien, garantissant sa survie et sa légitimité. L'armée est ainsi fortement mobilisée pour lutter contre les éléments anti-régime internes, comme les frères musulmans.
En , 12 000 soldats de l'armée syrienne sous les ordres d'Hafez el-Assad pénètrent dans la ville de Hama et écrasent définitivement l'insurrection des Frères musulmans (Massacre de Hama). Il est estimé que le nombre de victimes de la répression se situe entre 7 et 35 000[1].
Le corps expéditionnaire syrien durant la deuxième guerre du Golfe envoyé pour libérer le Koweït entre 1990 et 1991 compta 21 000 hommes.
À partir du , jugeant inefficace la gestion de la crise par les forces de l'ordre, l'armée syrienne est engagée par Bachar el-Assad dans ce qui va devenir la guerre civile syrienne qui s'inscrit dans le contexte de protestations dans les pays arabes. Selon un bilan de l'OSDH, cette répression a fait jusqu’en mars 2012 plus de 8 500 victimes pour la plupart des civils victimes des bombardements de quartiers résidentiels ou de tirs de snipers durant des manifestations populaires contre le régime de Bachar el Assad[2]. Cette répression a été qualifiée de génocide par le ministre qatari des Affaires étrangères [3].
Le , les autorités grecques affirment qu'elles avaient intercepté une livraison de 14 000 combinaisons NBC d'un cargo de la Corée du Nord à destination de l'armée syrienne en 2009[4].
Le , une commission d'enquête mandatée par l'ONU accuse les forces gouvernementales syriennes et leur milice des Chabbiha de crimes contre l'humanité[5].
En , un rapport de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres « estime les désertions réduisent l'armée à 50 000 militaires loyaux au régime, alors qu'ils étaient 220 000 il y a deux ans »[6].
Selon Le Monde, en 2016 les Russes engagent un programme d’entraînement intensif de l'armée syrienne avec notamment la présence d’instructeurs militaires. Au début de l'intervention, ils évaluent à 25 000, sur un total de 130 000 hommes, le nombre des soldats en mesure de combattre de façon satisfaisante[7].
Structure
Selon Globalsecurity.org, l'armée de terre syrienne est composée de :
1er corps (Damas)
- 5e division blindée
- 8e division blindée
- 9e division blindée
- 7e division mécanisée
- Quatre régiments indépendants de Forces spéciales
2e Corps (Zebdani)
- 1re Division Blindée
- 3e Division Blindée
- 11e Division Blindée
- 4e Division Mécanisée
- 10e Division Mécanisée
3e Corps
- 2e Division Blindée de Réserve (Alep)
- Brigade de Défense Côtière (Lattaquié)
- unités indépendantes : 4 brigades d’infanterie, 1 brigade de garde-frontières, 1 régiment blindé et 1 régiment de Forces Spéciales.
Commandement des missiles (Alep)
- 3 brigades de missiles, chacune possédant un bataillon de FROG-7, un bataillon de SS-21 Scarab et 1 bataillon de SS-1 Scud-B.
Garde républicaine
- 3 brigades blindées
- 1 brigade mécanisée
- 1 régiment d’artillerie
Formée en 1976, pour contrer des attaques lancées par les groupes palestiniens sur la Syrie, la garde républicaine est chargée de protéger la capitale Damas et les hauts fonctionnaires du gouvernement syrien de toutes menaces. Formant une division blindée légère, elle est la seule unité militaire syrienne à y être autorisée. Beaucoup de membres de la famille El-Assad y ont servi. Bashar el-Assad y a été colonel, et eut le commandement d'une brigade. Son plus jeune frère, Maher, est également colonel dans la garde républicaine. La garde républicaine a mené beaucoup d'actions contre des groupes islamistes ces dernières années.
Autres unités indépendantes
- 2 brigades d’artillerie
- 2 brigades antichars
- 14e Division de Forces Spéciales (3 ou 4 régiments)
- 10 régiments de Forces Spéciales
Unités de réserve
- 12e et 13e Divisions Motorisées (seraient formées à partir de la 2e Division Blindée de réserve)
- 30 brigades d’infanterie
- 3 brigades d’artillerie
- 2 régiments blindés
Équipement syrien
Véhicules blindés
Artillerie
- Automotrice : 380 2S1 de 122 mm, 50 2S3 de 152 mm.
- Tractée : 600 D-30 de 122 mm, 600 M-46 de 130 mm, 20 M-55 de 152 mm, S-23 de 180 mm.
Canons de défense anti-aérienne
400 ZSU-23-4, 675 S-60 de 57 mm, 650 ZSU-23-2 de 23 mm, 300 M-1939 de 37 mm, 25 KS-19 de 100 mm.
Missiles
- Antichars guidés : 3500 AT-3 Sagger, 350 AT-4 Spigot, AT-5 Spandrel, AT-7 Saxhorn, 2000 AT-10 Stabber, AT-14 Kornet, Milan.
- Défense antiaérienne : SA-7 Grail, SA-9 Gaskin, SA-13 Gopher, SA-17 Grizzly, SA-22 Greyhound
- Sol-Sol : >30 SS-1 Scud-B/C, 18 SS-21 Scarab, 18 FROG-7, M-600.
- Défense côtière : 1 batterie de défense Bastion accompagnée de missiles antinavires supersonique Iakhont.
- Le , l'armée gouvernementale syrienne reçoit sa première livraison de missiles anti-aériens S-300 russes[8].
Fusils
Pistolets-mitrailleurs
Pour les Forces Spéciales : Beretta M12 de 9 mm, MP5K de 9 mm, UZI de 9 mm.
Liens externes
- Gregory Waters, « The Lion and The Eagle: The Syrian Arab Army’s Destruction and Rebirth », Middle East Institute, .
Notes et références
- (en) « Page de Global Security »
- AFP, « Syrie : la chef de l'humanitaire de l'ONU est entrée dans Baba Amro », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- AFP et Reuters, « Syrie : Kofi Annan rencontre Assad, le Qatar dénonce un "génocide" », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Greece seizes N. Korea chemical weapons suits: diplomats », sur www.spacedaily.com (consulté le )
- « SYRIE. L'ONU accuse le régime d'Assad de crimes contre l'humanité », Le Nouvel Observateur,
- AFP et Reuters, « Washington participerait à l'entraînement des rebelles syriens », Le Monde,
- Louis Imbert et Madjid Zerrouky, « Les troupes gouvernementales syriennes aux portes de Palmyre », Le Monde,
- « La Syrie a reçu ses premiers missiles russes », L'Essentiel Online,