AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Casques blancs (Syrie)

La DĂ©fense civile syrienne (arabe : Ű§Ù„ŰŻÙŰ§Űč Ű§Ù„Ù…ŰŻÙ†ÙŠ Ű§Ù„ŰłÙˆŰ±ÙŠ) est une organisation humanitaire de protection civile formĂ©e pendant la guerre civile syrienne. Ses membres, dont l'une des tĂąches principales est de porter secours aux civils aprĂšs les bombardements, sont couramment dĂ©signĂ©s sous le nom de Casques blancs[1].

DĂ©fense civile syrienne
Situation
RĂ©gion Syrie
Création 2013
Domaine Protection civile
Organisation
Effectifs 3 000
Dirigeant Raed Saleh

Site web syriacivildefence.org

Les secouristes sont réguliÚrement les témoins de crimes de guerre. Ils sont délibérément ciblés par les aviations russe et syrienne. L'organisation est victime d'une campagne de désinformation, visant à la discréditer, et ainsi à discréditer les preuves de crimes qu'elle récolte.

Historique

Des groupes d'hommes et femmes se constituent spontanément pour se rendre utiles à population privée de services publics dans les zones perdues pour le régime[2]. En 2011 et 2012, un groupe d'une vingtaine de jeunes sans expérience se constitue pour porter secours aux blessés et les transporter vers des lieux de soins[3]. Des membres du groupe rencontrent ensuite en Turquie James Le Mesurier, ancien militaire britannique et fondateur de l'ONG Mayday Rescue[3] - [4]. Celui-ci contribue à former les Casques blancs de maniÚre plus structurée[3].

À l’étĂ© 2012, Mounir Moustafa, pompier Ă  Alep, dĂ©fie l'ordre des autoritĂ©s de ne pas intervenir alors qu’un incendie ravage un quartier kurde Ă©chappant au contrĂŽle du rĂ©gime, avec son Ă©quipe. Ils vont combattre l'incendie puis font aussitĂŽt dĂ©fection et fondent ensuite le premier centre d’intervention d’urgence d’Alep[2].

En 2013, la Défense civile syrienne est formée[4] - [5].

DĂšs 2013, la DĂ©fense civile syrienne envoie ses volontaires en Turquie pour ĂȘtre formĂ©s Ă  la fouille des dĂ©combres, l'extraction des survivants et aux premiers secours avec l'aide de l'ONG turque AKUT[6] - [4] - [5] et des experts Ă©trangers[7] de l'ARK (Analysis, Research and Knowledge)[8], une sociĂ©tĂ© privĂ©e[9] basĂ©e Ă  Dubai[10].

Bien que présente depuis 2013, ce n'est qu'à partir de fin 2014 que la Défense civile syrienne connaßtra une médiatisation mondiale avec l'aide de l'ONG The Syria Campaign[11], laquelle introduira le surnom de « Casques Blancs »[12].

Cette organisation est dirigée par Raed Saleh[1], ancien commerçant en produits électroniques, originaire de Jisr al-Choghour[13].

Effectifs

Lors de la crĂ©ation de la DĂ©fense civile syrienne, les Casques blancs ne sont qu'une vingtaine. Mais, deux ans et demi plus tard, en juin 2015, leur effectif est de 2 618, de plus de 3 000 Ă  l'Ă©tĂ© 2016[4] - [5], de 4 300 en mai 2018[14] et de 3 922 en juillet 2018[3]. Ce sont des volontaires civils, des professeurs, des boulangers, des ingĂ©nieurs, des Ă©tudiants, des coiffeurs, des ouvriers ou des commerçants[1] - [5]. Des femmes commencent Ă  intĂ©grer la DĂ©fense civile syrienne Ă  partir du milieu de l'annĂ©e 2014[5] - [15]. De 2013 Ă  juillet 2018, les Casques blancs affirment avoir sauvĂ© 105 000 vies[3] - [16].

Présence sur le terrain

Des casques blancs déblayant des débris dans un village au sud d'Idleb, le 21 mars 2017.

La DĂ©fense civile syrienne est exclusivement prĂ©sente dans les zones tenues par les rebelles[6], car, malgrĂ© ses demandes[17], le rĂ©gime syrien refuse de laisser entrer les Casques blancs dans les zones contrĂŽlĂ©es par ses propres forces[18]. Dans quelques cas, notamment pendant la bataille d'Alep, des combattants pro-rĂ©gime ont cependant Ă©tĂ© secourus par des Casques blancs[3]. La DĂ©fense civile syrienne n'est pas non plus prĂ©sente dans les territoires tenus par l'État islamique, Ă  l'exception de la ville d'Al-Bab[18].

En septembre 2016, la Défense civile syrienne et 72 autres ONG annoncent qu'elles suspendent leur coopération avec l'ONU pour protester contre la « manipulation des efforts humanitaires » par le régime de Bachar el-Assad[19].

SĂ©isme de 2023

Dans le nord-ouest de la Syrie, zone du pays la plus touchée par les séismes du 6 janvier 2023, l'envoi d'équipes de secours et d'aide humanitaire dans les zones hors du contrÎle gouvernemental sont bloquées. Les Casques Blancs sont donc les seuls sauveteurs-secouristes sur place. L'ampleur de la catastrophe surpasse de loin leurs capacités de réponses, et l'organisation appelle à faire parvenir l'aide internationale dans la région[20] - [21] - [22].

Financement

La formation et l'Ă©quipement des Casques blancs sont financĂ©s par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, le Canada et le Japon[4] - [6] - [18] - [23] - [3] ainsi que par des dons[24]. L'aide amĂ©ricaine, via l'Agence des États-Unis pour le dĂ©veloppement international (USAID), se monte Ă  23 millions de dollars selon les dĂ©clarations en avril 2016 d'un porte-parole du dĂ©partement d'État[6].

En mai 2018, CBS News annonce que les États-Unis suspendent le financement des Casques blancs[25]. Cependant le 21 octobre 2019, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump autorise l'octroi d'une aide de 4,5 millions de dollars pour les Casques blancs[26].

Le 10 septembre 2018, le journal néerlandais de Volkskrant annonce que le gouvernement des Pays-Bas cesse de subventionner les Casques blancs. Cette décision fait suite à un rapport du ministÚre des Affaires étrangÚres, selon lequel le contrÎle des activités réelles des Casques blancs est « en dessous du niveau », de sorte qu'il existe un risque que l'argent qui leur est donné tombe dans les mains de groupes extrémistes ou soit utilisé illégalement, dans le contexte de la défaite de l'opposition politique[27].

RĂ©compenses

Le , les Casques blancs sont rĂ©compensĂ©s par le Right Livelihood Award[19]. La mĂȘme annĂ©e, ils sont Ă©galement nommĂ©s au prix nobel de la paix[28].

En avril 2016, Raed Saleh, le dirigeant de DĂ©fense civile syrienne, souhaite se rendre aux États-Unis pour recevoir un prix rĂ©compensant son action humanitaire. Ce prix doit ĂȘtre dĂ©cernĂ© par InterAction, un regroupement de 180 ONG internationales, dont le siĂšge est Ă  Washington[29]. Mais Raed Saleh se voit refuser l'entrĂ©e dans le pays. Les autoritĂ©s amĂ©ricaines qui l'accueillent Ă  l'aĂ©roport de Washington lui signalent que son visa a Ă©tĂ© annulĂ©[30]. Mark Toner, porte-parole du dĂ©partement d'État des États-Unis, n'a fourni aucun motif Ă  ce refoulement[31].

En 2016, le film Les Casques blancs, réalisé par Orlando von Einsiedel et diffusé par Netflix reçoit l'Oscar du meilleur court métrage documentaire[32]. Aucun des Casques blancs n'a pas pu recevoir l'Oscar, le département de la Sécurité intérieur américain ayant refusé de leur octroyer un visa[33].

Critiques

L'ONG a été décriée pour des actes contestables impliquant certains volontaires et mettant en doute leur impartialité envers des groupes rebelles et djihadistes, comme la célébration par des Casques blancs aux cÎtés des rebelles de la prise d'Idleb le 28 mars 2015[14] ; la participation à l'enlÚvement du corps et à l'enterrement d'un condamné à mort d'un tribunal rebelle à Haritan, prÚs d'Alep, le 5 mai 2015[14] - [34] - [35] ; l'enlÚvement des corps de soldats du régime syrien[36] - [37] ; ou le port d'armes à feu sur des photographies[36]. Dans chaque cas, l'organisation déclare que ces faits étaient isolés et que la direction n'en avait pas connaissance, ayant par la suite procédé à l'exclusion des volontaires impliqués, dans « une politique de tolérance zéro concernant les manquements au Code de Conduite et la Déclaration des Principes des volontaires de la Défense Civile Syrienne »[37]. Selon The Guardian, l'implication de volontaires de la Défense civile syrienne dans des incidents isolés est largement montée en épingle à des fins politiques afin de discréditer l'ensemble de l'organisation[36].

Attaques contre les Casques blancs

Les Casques blancs se revendiquent neutres lors du conflit et ils ne portent pas d'armes, déclarant « sauver toutes les vies » sans « faire de distinction sur le terrain »[6] - [3]. Pour l'historien Jean-Pierre Filiu, il s'agit effectivement d'un groupe impartial qui vient en aide à tous ceux qui sont affectés par le conflit, quels qu'ils soient[38].

Mais ils sont accusĂ©s par le rĂ©gime syrien et la Russie de liens avec la rĂ©bellion[6] - [39] et sont ciblĂ©s dĂ©libĂ©rĂ©ment par des frappes aĂ©riennes loyalistes syriennes et russes[40] - [4] - [41] - [1] - [42] - [38] - [43]. Le Ă  Alep, trois des quatre centres de la DĂ©fense civile syrienne sont bombardĂ©s par les loyalistes ou les Russes et deux des centres sont mis hors de service, forçant les Casques blancs Ă  « limiter leurs interventions, alors mĂȘme que les besoins explosent »[4]. De 2013 Ă  mars 2019, plus de 260 Casques blancs ont Ă©tĂ© tuĂ©s en Syrie et environ 500 ont Ă©tĂ© blessĂ©s[41]. Ces attaques s'expliquent par la diffusion sur les rĂ©seaux sociaux d'images filmĂ©es par les Casques blancs lors de leurs opĂ©rations de sauvetages[44].

Pour Firas Fayyad, documentariste syrien, les Casques Blancs étant les premiers sur place aprÚs les bombardements sur les civils, ils collectent donc des preuves de crimes de guerre et sont « en mesure de documenter la complicité russe dans le massacre de civils », l'armée russe « leur en voulait et a donc commencé à attaquer les centres des secouristes et à les tuer »[45].

Les forces aĂ©riennes russe et syrienne pratiquent rĂ©guliĂšrement ce qui est appelĂ© la « double-frappe Â» ou « double-coup Â» ("double-tap" en anglais), et qui consiste Ă  revenir frapper deux fois une mĂȘme cible Ă  quelques minutes d'intervalle pour viser les secouristes des Casques blancs[46] - [47] - [48] - [3] - [44] - [49]. Des Ă©quipes de secours ont essayĂ© de peindre leurs ambulances pour les camoufler et Ă©viter d'ĂȘtre ciblĂ©es[50]. Selon James Le Mesurier, le fait d'attendre moins de 30 minutes pour revenir bombarder le mĂȘme lieu a pour objectif d'essayer de tuer les secouristes qui sont en train d'essayer de dĂ©gager les survivants des dĂ©combres[51].

En décembre 2016, un casque blanc est enlevé à Alep par des forces pro-régime[52]. Le , sept Casques blancs sont assassinés par balles par des hommes armés dans leur centre de Sarmine, dans le gouvernorat d'Idleb. Des véhicules, du matériel, dont les fameux casques portés par les secouristes sont alors volés[53]. L'AFP indique également que « selon l'OSDH et des militants, l'un des Casques blancs tués était apparu dans une vidéo qui a fait le tour du monde en 2016 : on le voit éclatant en sanglots en tenant dans ses bras une fillette de quatre mois sortie des décombres aprÚs un bombardement sur la ville d'Idleb »[53] - [54] - [55] - [40]. Le 10 mars 2018, une premiÚre femme casque blanc, nommée Sobhiya al-Assad, trouve la mort pendant le conflit, lors d'un bombardement contre la petite ville de Kafr Sejna, dans le gouvernorat d'Idleb[56]. Le 26 mai 2018, cinq autres Casques blancs sont massacrés par un commando d'hommes armés à Tal Hadya, dans le sud du gouvernorat d'Alep[57].

Dans la nuit du 21 au 22 juillet 2018, plusieurs centaines de secouristes des Casques blancs (Syrie) et membres de leurs familles, pris au piĂšge au cours de l'offensive de Deraa et menacĂ©s par le rĂ©gime sont Ă©vacuĂ©s par l'armĂ©e israĂ©lienne en direction de la Jordanie[58] - [3]. Le matin du 22 juillet, l'armĂ©e israĂ©lienne annonce avoir effectuĂ© un « geste humanitaire exceptionnel » en procĂ©dant Ă  cette Ă©vacuation Ă  la demande des États-Unis et de certains pays europĂ©ens tandis que les mĂ©dias d’État syriens Ă©voquent un « scandale », « dĂ©nonçant le rĂŽle d’IsraĂ«l dans l’évacuation comme la preuve que « les Casques blancs collaborent avec les ennemis de la Syrie » »[58]. La Jordanie affirme quant Ă  elle que ces Syriens seront transfĂ©rĂ©s vers le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni[58]. La France annoncera plus tard accueillir une partie de ces Casques Blancs[59]. Cependant, si la radio de l'armĂ©e israĂ©lienne annonce initialement avoir Ă©vacuĂ© 800 personnes, le gouvernement jordanien affirme par la suite que seulement 422 personnes sont arrivĂ©es sur son territoire[58] - [60] - [61]. L'Ă©vacuation d'un groupe de Syriens s'avĂšre avoir Ă©chouĂ© « Ă  cause de la situation sur le terrain » selon ce qu'a confiĂ© une source gouvernementale canadienne Ă  l'AFP[58] - [62]. Plus de la moitiĂ© des secouristes ayant acceptĂ© l'Ă©vacuation n'ont pu se rendre Ă  temps sur les lieux, des checkpoints ayant Ă©tĂ© mis en place rapidement par le rĂ©gime[63]. La direction des Casques blancs affirme quant Ă  elle que 98 de ses membres ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s avec 324 membres de leurs familles, mais que 650 autres secouristes sont toujours bloquĂ©s dans le sud de la Syrie et demandent Ă  ĂȘtre Ă©vacuĂ©s[64] - [65]. Le 26 juillet, le prĂ©sident syrien Bachar el-Assad menace les Casques blancs qu'il prĂ©sente, comme Ă  son habitude, comme une organisation terroriste : « Ou bien ils rendent les armes dans le cadre de l'amnistie en vigueur depuis quatre ou cinq ans, ou bien ils seront liquidĂ©s comme les autres terroristes »[66] - [3], bien qu'ils ne portent pas d'armes[67].

Victimes de propagande et de complotisme

DÚs le départ, la Défense civile syrienne est vivement décriée par le régime d'Assad. Mais à partir de 2015, l'hostilité du régime syrien et de la Russie prend une nouvelle ampleur. En effet, les images des missions de sauvetage, enregistrées à l'origine pour permettre un retour sur expérience lors de formation des sauveteurs, publiées sur internet, dérangent. Les vidéos démentent le récit du régime syrien en montrant que ce sont des civils qui sont visés par les bombardements, et humanisent les victimes aux yeux de l'opinion publique. Ces milliers de vidéos témoignent des destructions et des victimes civiles causées par les bombardements syriens et russes, ce que ces régimes ont toujours démenti[36] - [68] - [69] - [70] - [71] - [72] - [3] - [73] - [74].

DĂšs lors, de nombreuses thĂ©ories du complot sont diffusĂ©es par des mĂ©dias pro-russes comme RT et Sputnik, ainsi que par des sites et des blogs conspirationnistes d'extrĂȘme-droite ou d'extrĂȘme-gauche, qui accusent les Casques blancs de liens avec al-QaĂŻda ou l'État islamique, d'ĂȘtre des espions de la CIA ou encore de produire des mises en scĂšne, notamment aprĂšs la publication d'images de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun et l'attaque chimique de Douma[36] - [69] - [68] - [70] - [75] - [76] - [77] - [78] - [14] - [79] - [45]. Le ministĂšre de la DĂ©fense russe accuse Ă  plusieurs reprises les Casques blancs d'ĂȘtre « proche du Front al-Nosra »[4], notamment en portant assistance aux djihadistes blessĂ©s, et d'ĂȘtre utilisĂ©s par les services de renseignement occidentaux qui seraient Ă  l'origine de sa crĂ©ation, en justifiant ces accusations par la dĂ©cision des États-Unis de refuser au chef du groupe, Raed Saleh, l'entrĂ©e sur le territoire amĂ©ricain en avril 2016[6]. En avril 2018, Ă  la suite de l'attaque chimique de Douma, le gĂ©nĂ©ral russe Viktor Poznikhir prĂ©tend qu'il s'agit d'une « mise en scĂšne organisĂ©e par les Casques Blancs »[80] - [81]. Ces accusations sont rejetĂ©es par les Casques blancs, ainsi que par des rapports indĂ©pendants de l'OIAC et de l'ONU. « Ce dĂ©nigrement est ridicule », dit Raed Saleh. « C'est une rĂ©action normale du rĂ©gime », dit-il. « Le rĂ©gime accuse des millions de Syriens d'ĂȘtre des terroristes et des extrĂ©mistes. Pour le rĂ©gime, tout ce qui Ă©merge du peuple de maniĂšre indĂ©pendante est classĂ© comme une organisation extrĂ©miste »[82]. La dĂ©fense civile admet par ailleurs que ses membres se retrouvent de fait en contact avec des groupes rebelles, puisque l'organisation n'opĂšre que dans les zones qui ne sont pas sous contrĂŽle du rĂ©gime syrien[6], puisqu'ils sont visĂ©s par les forces gouvernementales et ne peuvent pas accĂ©der aux zones sous contrĂŽle du rĂ©gime sans danger[63] - [38]. L'ONG affirme avoir proposĂ© d'intervenir dans les zones aux mains du rĂ©gime syrien, mais que cela lui a Ă©tĂ© refusĂ©. Raed Saleh dĂ©clare « Nous voulons ĂȘtre prĂ©sents pour tous les Syriens oĂč qu'ils soient. Si nous recevons des garanties pour notre neutralitĂ© et notre sĂ©curitĂ©, nous serions heureux de collaborer avec tous en Syrie. »[24]

En novembre 2016, le service DĂ©sintox de LibĂ©ration dĂ©nonce une intox contre les Casques blancs : « En cause, une fillette syrienne, sauvĂ©e des dĂ©combres d’un bombardement Ă  Alep, qui apparaĂźt sur trois photos diffĂ©rentes, chaque fois portĂ©e par un homme diffĂ©rent. Il n’en faut pas plus pour qu’un site internet russe, puis des sites francophones de « rĂ©information » comme RĂ©seau international, Antipresse ou ArrĂȘt sur info, en dĂ©duisent qu’il s’agit d’une « manipulation ». Selon eux, la jeune fille a Ă©tĂ© prise en photo Ă  plusieurs endroits et diffĂ©rents moments, pour « promouvoir l’image des "casques blancs" – ces sauveteurs de jour qui deviennent rebelles islamistes la nuit ». [...] ContactĂ© par DĂ©sintox, l’auteur des clichĂ©s de l’AFP mis en cause confirme qu’il ne s’agit pas d’une mise en scĂšne. Extraite de l’immeuble effondrĂ© par un « casque blanc », la fillette est tout simplement passĂ©e de bras en bras. Une mĂ©thode trĂšs commune lors des opĂ©rations de secours Ă  Alep, explique le photographe, surtout lorsqu’il s’agit d’enfants »[70]. Ces photos ont Ă©galement Ă©tĂ© mĂȘlĂ©es avec celles d'autres fillettes par Eva Bartlett, dĂ©sinformation analysĂ©e et mise en Ă©vidence par plusieurs mĂ©dias[83] - [84]. Une vidĂ©o de Casques blancs rĂ©alisant un « Mannequin Challenge » en novembre 2016 a crĂ©Ă© une certaine Ă©motion chez des commentateurs pour sa mise en scĂšne d'Ă©vĂ©nements tragiques, et a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©e par les pro-rĂ©gime comme « preuve » de la mise en scĂšne des vidĂ©os de sauvetage de la DĂ©fense civile syrienne. L'ONG a rĂ©tractĂ© la vidĂ©o aprĂšs s'ĂȘtre excusĂ©e et avoir reconnu une « erreur de jugement »[36] - [85]. Les Observateurs de France 24 ont choisi le sujet des Casques Blancs pour illustrer leur nouvelle rubrique de lutte contre les intox[86] et ont Ă©galement publiĂ© une Ă©tude en trois parties de toutes les images et vidĂ©os qu'ils avaient Ă©tĂ© en mesure de vĂ©rifier car ils estiment que de nombreux internautes les relayent pour tenter de ternir l’image positive de l'ONG, avec des thĂ©ories d’ordre conspirationniste[87]. Ces campagnes de dĂ©sinformation ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es par le rapport "Killing the truth" ("Tuer la vĂ©ritĂ©"), Ă©tabli par l'organisation « The Syria Campaign », proche des Casques Blancs[88], et repris par le Spiegel[89], soulignant le rĂŽle de blogueurs comme Vanessa Beeley[46] et Eva Bartlett comme acteurs et vecteurs importants de ces campagnes[75].

Pour Patrick Hilsman, journaliste indĂ©pendant qui a couvert le conflit syrien sur le terrain jusqu'en 2015, ces blogueurs qui ont activement participĂ© Ă  des campagnes de dĂ©nigrement des Casques Blancs peuvent donner une impression de lĂ©gitimitĂ© parce qu'ils se sont rendus en Syrie pour y faire des « reportages », alors qu'en rĂ©alitĂ© ils ont Ă©tĂ© escortĂ©s par des gardiens d'un rĂ©gime avec lequel ils sont trop complaisants. Évoquant le cas de Marie Colvin, il rappelle que les vrais journalistes Ă©trangers qui couvrent le conflit s'exposent Ă  des risques considĂ©rables, quand « les blogueuses Vanessa Beeley et Eva Bartlett ont Ă©tĂ© reçues luxueusement par le gouvernement syrien pour ensuite embrasser sa propagande sans se poser de questions ». Il souligne Ă©galement que « les discours de Vanessa Beeley et Eva Bartlett ne subsistent qu'en raison de l'impression erronĂ©e qui prĂ©vaut chez leur audience peu informĂ©e qu'aucun autre journaliste n'aurait Ă©tĂ© sur le terrain en Syrie »[90] - [91].

En 2017, une confĂ©rence du Club Suisse de la Presse nommĂ©e « They don’t care about us », a priori critiquant l'ONG et organisĂ©e par Guy Mettan a fait l'objet de vives critiques, dont celle de Reporters sans frontiĂšres qui a demandĂ© son annulation, sous peine de quitter elle-mĂȘme le Club[92]. RSF accuse Guy Mettan d'ĂȘtre « reconnu comme un apologiste du gouvernement de Vladimir Poutine »[93] et qualifie Vanessa Beeley, principale oratrice de l'Ă©vĂšnement, de « soi-disant journaliste »[94].

En avril 2018 la fact-checking de l'AFP note que des extraits d'un film de propagande intitulĂ© « Revolution Man Â» sont recyclĂ©s par des sites conspirationnistes de façon Ă  faire croire que les Casques blancs mettraient en scĂšne de toutes piĂšces des massacres de civils : « Plusieurs sites affirment, photos de tournage Ă  l’appui, que les Casques blancs syriens mettraient en scĂšne des attaques du rĂ©gime. C’est faux : ces images, qui circulent beaucoup depuis l’attaque chimique prĂ©sumĂ©e sur Douma, proviennent du plateau d’un film dont la rĂ©alisation a Ă©tĂ© soutenue par le rĂ©gime de Bachar al-Assad »[95].

Pour l'historienne Marie Peltier, le journaliste Robert Fisk participe Ă  la propagande conspirationniste des partisans de Bachar el-Assad, qui affirment que les Casques blancs eux-mĂȘmes auraient menĂ© l'attaque chimique de Douma, qui participe Ă  une « grosse offensive de propagande » qui suit chaque grand Ă©vĂšnement comprenant un risque d'intervention occidentale[96].

En mai 2018, le service de communication des Casques blancs dĂ©clare Ă  France 24, que tous ces reportages « sont le rĂ©sultat d'une campagne de dĂ©sinformation intense dans laquelle, tous les jours, de nouvelles allĂ©gations sont publiĂ©es. L’objectif est de discrĂ©diter notre documentation des crimes de guerre russes en Syrie, ce que nous faisons en sauvant les vies de nos compatriotes. L’objectif est aussi de permettre au rĂ©gime d’Assad et Ă  ses alliĂ©s de qualifier nos volontaires de terroristes et les viser mortellement en violation de toutes les conventions internationales. Nous reconnaissons qu’il y a eu de rares incidents isolĂ©s pendant nos cinq ans d’activitĂ©, concernant un pourcentage nĂ©gligeable de nos 4 300 volontaires, concernant des violations de notre Code de conduite et de nos valeurs. Nous avons toujours pris des mesures rapides et appropriĂ©es pour gĂ©rer ces incidents, incluant l’expulsion de volontaires et la coopĂ©ration avec des institutions judiciaires crĂ©dibles en Syrie »[14].

En mai 2018, l'universitaire Thomas Pierret, chargĂ© de recherche CNRS et Ă  l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman d'Aix-en-Provence dĂ©clare Ă©galement : « Il existe chez les casques blancs des sympathies gĂ©nĂ©rales pour l’opposition [
] et des accords pratiques avec les groupes armĂ©s. Mais c’est stupide de le leur reprocher [
] : on ne peut pas opĂ©rer dans ces zones sans accord avec eux [
]. Ces quelques cas sont en nombre trĂšs faible par rapport Ă  l’ampleur de leurs activitĂ©s. Ce n’est pas du tout comme si on montrait des casques blancs en train de tuer des enfants, on ne les accuse pas d’atrocitĂ©s, de transporter des armes pour eux. Ces allĂ©gations et ces vidĂ©os sont des bĂȘtises, les Russes ont empoisonnĂ© le dĂ©bat. [
] c’est une diversion, une opĂ©ration de propagande »[14].

Scott Lucas, journaliste et professeur au Political Science and International Studies de l'UniversitĂ© de Birmingham, affirme que cela a un double effet : lĂ©gitimer les attaques contre eux tout en faisant disparaĂźtre les preuves des attaques du rĂ©gime syrien et de la Russie[46]. Selon lui, attaquer les installations mĂ©dicales et les premiers secours en les accusant ensuite de terrorisme est une tactique de propagande russe, parce que les premiers intervenants sur les lieux des attaques en Syrie - oĂč il est extrĂȘmement difficile et dangereux pour les journalistes Ă©trangers d'entrer - sont souvent les reporters d'atrocitĂ©s : "Les forces russes viseraient les hĂŽpitaux et les premiers secours, et la propagande dirait qu'il ne faut pas croire les informations des Casques blancs ou des mĂ©decins parce qu'ils sont alignĂ©s avec les terroristes. Ils ont alors dĂ©libĂ©rĂ©ment bombardĂ© la zone, mais disent que vous ne pouvez pas faire confiance Ă  qui que ce soit"[90].

Pour Eliot Higgins, fondateur de Bellingcat ; « l'effort pour discréditer les Casques blancs » fait partie d'une stratégie clé qui consiste à diaboliser les organisations les mieux placées pour collecter des informations sur les attaques chimiques et autres crimes de guerre[97].

Bachar el-Assad a lui-mĂȘme allĂ©guĂ© que les Casques Blancs Ă©taient des terroristes et seraient traitĂ©s comme tels, lors de la bataille de la rĂ©gion de Deraa[98].

À l'ONU, des diplomates indiquent que la diplomatie russe dĂ©crit les Casques blancs comme une "menace" et exige leur renvoi hors de Syrie. « Nous appelons les pays occidentaux Ă  dĂ©placer les Casques blancs de Syrie. Les terroristes devraient ĂȘtre Ă©liminĂ©s. Ce n'est pas une bonne idĂ©e de les avoir dans une sociĂ©tĂ© civilisĂ©e », dĂ©clare le diplomate, citĂ© par l'envoyĂ© russe[99].

En janvier 2020, une Ă©tude conduite par les chercheurs Tom Wilson et Kate Starbird conclut que les partages Ă  propos des Casques Blancs sur les rĂ©seaux sociaux tels Twitter et YouTube jouent un rĂŽle trĂšs important dans l'« effort constant de dĂ©lĂ©gitimation ». Selon cette Ă©tude comparative, les comptes "anti-Casques Blancs" partagent plus que les Casques Blancs eux-mĂȘmes et les comptes les soutenant. Parmi eux, le compte le plus retweetĂ© est celui de Vanessa Beeley, qui est plus actif et plus partagĂ© que le compte des Casques Blancs. Les comptes influents "anti-Casques Blancs" comprennent six autres journalistes, contributeurs et mĂ©dias associĂ©s Ă  des mĂ©dias dits «alternatifs» ainsi que trois comptes associĂ©s au gouvernement russe et le mĂ©dia RT. L'Ă©tude considĂšre que plusieurs activistes « anti-Casques Blancs » et au moins un activiste « pro-Casques Blancs » sur les rĂ©seaux sociaux analysĂ©s sont de faux-comptes manipulĂ©s par des entitĂ©s politiques[100].

Ukraine

DĂ©but 2022, alors que les attaques aĂ©riennes se multiplient sur les civils lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Casques blancs publient un communiquĂ© de solidaritĂ© envers les civils ukrainiens. Raed el Saleh, responsable de la DĂ©fense civile syrienne, affirme que son organisation, forte de ses annĂ©es d'expĂ©rience de sauvetage consĂ©cutives aux attaques aĂ©riennes de l'aviation russe, est prĂȘte Ă  aider les Ukrainiens Ă  organiser les premiers secours pour les victimes des bombardements. Il conseille Ă©galement aux secours ukrainiens de documenter les crimes de guerre pour la justice[101] - [102] - [103].

Documentaires

Liens externes

Voir aussi

Références

  1. « Le chef des Casques blancs syriens lance un appel Ă  l'aide », France 24,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. « Les casques blancs de Syrie, Ă  la vie Ă  la mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. Julie Kebbi, « C’était la premiĂšre fois de ma vie que j’étais en contact avec des morts, les scĂšnes Ă©taient horribles », OLJ, 30 juillet 2018.
  4. Benjamin Barthe, « A Alep, sous un dĂ©luge de bombes, les secouristes sont tout particuliĂšrement visĂ©s », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. Gizem Acar, « Syrie. Les Casques blancs, hĂ©ros ordinaires de la guerre civile », Courrier international,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. « Netflix, Hollywood, prix Nobel... mais qui sont les Casques blancs syriens ? », France 24,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « DĂ©fense civile en Syrie : fin du monopole masculin », Expressions Syriennes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (en-GB) « The rise of Syria’s White Helmets », The Economist,‎ (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (en-US) « Home - ARK », sur ARK (consulté le ).
  10. (en-US) Jonathan Gornall, « Newsmaker: The White Helmets », The National,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. « Les Casques blancs syriens, des hĂ©ros trop discrets », RFI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. "Meet Syria's Peacemakers: Fighting on the Side of Life", The Syria Campaign, Youtube, 13 janvier 2015
  13. (en-US) Murtaza Hussain, « Syria’s White Helmets Risk Everything to Save the Victims of Airstrikes », sur The Intercept (consultĂ© le ).
  14. Les casques blancs collaborent avec les jihadistes ? Le vrai du faux (1/2), France 24, 7 mai 2018.
  15. (en) « As a White Helmet, she spent years saving lives in war-torn Syria. Now she’s building a new life in Canada | The Star », sur thestar.com (consultĂ© le )
  16. Henri Rouillier, « Civils, sauveteurs et bombardĂ©s : qui sont les casques blancs syriens ? », L'Obs,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (en) The New Arab Staff, « White Helmets offer assistance in fighting fires in Syrian regime areas, if workers' safety guaranteed », sur alaraby (consulté le )
  18. Catherine GouĂ«set, « Syrie: qui sont les "casques blancs", hĂ©ros anonymes de la guerre? », L'Express.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. AFP, « Les Casques blancs syriens rĂ©compensĂ©s par le prix Right Livelihood », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. Colomban Lamare et AFP, « Qui sont réellement les Casques blancs, fer de lance des opérations de secours en Syrie ? », sur Libération (consulté le )
  21. (en-GB) Byline Times <info@bylinetimes.com> (https://bylinetimes.com/) et Sian Norris, « Twelve Years of War Risks Syria’s Recovery from ‘Horror’ Quake », sur Byline Times, (consultĂ© le )
  22. (en) Sunniva Rose, « 'Syria earthquake search and rescue teams blocked from foreign support' », sur The National, (consulté le )
  23. « Évacuation secrĂšte de Casques blancs en Syrie », sur lexpress.fr, (consultĂ© le )
  24. (en) « Head of Syrian White Helmets - Putin wants to destroy us with propaganda », bild.de,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  25. (en) « US halts fundings for Syrian's White Helmets », sur cbsnews.com,
  26. Trump valide 4,5 millions de dollars d’aide aux Casques blancs, AFP, 22 octobre 2019.
  27. Ana van Es, « Nederland stopt steun aan Syrische oppositie wegens gebrekkig toezicht op hulpprojecten; Britse organisatie ontkent kritiek », de Volkskrant, 10 septembre 2018, en ligne.
  28. Hala Kodmani, « Les Casques blancs syriens prĂ©fĂ©reraient la paix au prix Nobel », LibĂ©ration.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  29. (en-US) « Raed Saleh, head of Syrian Civil Defense, denied entry at U.S. border », Newsweek,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. (en-US) Somini Sengupta et Anne Barnard, « Leader of Syria Rescue Group, Arriving in U.S. for Award, Is Refused Entry », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le ).
  31. AFP, « Syrie : 20 morts dans le bombardement d'un hĂŽpital et d'un immeuble », La Presse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  32. Le film sur les casques blancs syriens récompensés aux Oscars, Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters, 27 février 2017.
  33. (en) Somini Sengupta and Anne Barnard, « Leader of Syria Rescue Group, Arriving in U.S. for Award, Is Refused Entry », nytimes.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  34. Tom O'Connor, Syria's White Helmets, subject of Oscar-winning film, caught dumping dead soldiers, fire volunteer, Newsweek, 22 juin 2017.
  35. Syrian Civil Defense, SCD Management statement 18 May 2017 (lien archivé), 18 mai 2017
  36. Olivia Solon, How Syria's White Helmets became victims of an online propaganda machine, The Guardian, 18 décembre 2017.
  37. Syrian Civil Defense, SCD Management dismisses volunteer found to have violated code of conduct in Daraa governorate (lien archivé), 21 juin 2017
  38. (en-GB) Jean-Pierre Filiu, « The Nobel Peace Prize must go to the White Helmets – or else endorse the murderous 'peace' of Putin », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  39. FrĂ©dĂ©ric Koller, « Un casque blanc contre les bombes », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  40. Benjamin Barthe, En Syrie, les casques blancs pris pour cible, Le Monde, 16 août 2017.
  41. « Syrie: une morte chez les casques blancs », Le Figaro avec AFP,‎ (lire en ligne)
  42. Quentin Laurent, Syrie : «Ne nous laissez pas tomber une nouvelle fois !», implorent les Casques blancs, Le Parisien, 13 février 2018.
  43. Caroline HAYEK, « Avancée fulgurante du régime syrien à Idleb - Caroline HAYEK », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  44. (en) « How White Helmet Rescuers In The UK Are Marking The Syrian Uprising Anniversary », sur HuffPost UK, (consulté le )
  45. (en) Matthew Carey et Matthew Carey, « ‘Last Men in Aleppo’ Director Firas Fayyad: Russian Disinformation Campaign Distorts Image Of Syrian White Helmets », sur Deadline, (consultĂ© le )
  46. (en-GB) « How An Obscure British Blogger Became Russia's Key Witness Against The White Helmets », HuffPost UK,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  47. « Air strikes 'kill White Helmets rescuers' in Hama », sur www.aljazeera.com (consulté le )
  48. (en-GB) Raf Sanchez, « Aleppo horror: dozens of civilians killed in Russian and Syrian strikes », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  49. (en-GB) « 2019: Exclusive – Rescue workers in Syria apparently targeted by multiple airstrikes, investigation finds », sur Channel 4 News, (consultĂ© le )
  50. (en-US) « The Most Dangerous Job on Earth », sur Newsweek Middle East, (consulté le )
  51. « BBC Radio 4 - James Le Mesurier talks about the White Helmets, the Syrian Civil Defence » (consulté le )
  52. «Syria: new campaign over missing member of White Helmets shown in 'sinister video'», Amnesty International UK Press releases, 1er février 2017
  53. Syrie: sept Casques blancs abattus dans un de leurs centres, AFP, 12 août 2017.
  54. Étienne Jacob, Syrie : un volontaire sauve un bĂ©bĂ© et fond en larmes, Le Figaro, 2 octobre 2016.
  55. Civil Defense member, Mr. al Hir killed by unknown armed individuals in Sarmin city in Idlib governorate on August 12, SNHR, 12 août 2017.
  56. Syrie: une morte chez les casques blancs, Le Figaro avec AFP, 10 mars 2018.
  57. Syrie : cinq Casques blancs abattus, Le Figaro avec AFP, 26 mai 2018.
  58. Plus de 400 casques blancs syriens exfiltrĂ©s vers la Jordanie au cours d’une opĂ©ration secrĂšte, Le Monde avec AFP, 22 juillet 2017.
  59. « La France va accueillir des Casques blancs », BFMTV,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  60. Israël a évacué 800 Casques blancs syriens vers la Jordanie, annonce une radio militaire, AFP, 22 juillet 2018.
  61. Seuls 422 Casques blancs et leur famille ont été évacués de Syrie via Israël, selon Amman, AFP, 22 juillet 2018.
  62. Seuls 422 Casques blancs et leur famille ont été évacués de Syrie, Europe 1 avec AFP, 23 juillet 2018.
  63. (en-GB) Josie Ensor, « White Helmets rescuers stuck in Syria fear regime reprisals after colleagues evacuated by Israel », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  64. Syrie : le sort inquiétant de centaines de Casques blancs, Le Parisien avec AFP, 23 juillet 2018.
  65. Des Casques blancs bloquĂ©s dans le sud syrien demandent d'ĂȘtre Ă©vacuĂ©s, AFP, 24 juillet 2018.
  66. Assad menace de «liquider» les Casques blancs, AFP, 26 juillet 2018.
  67. « Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le )
  68. Helene Sergent, Pourquoi les casques blancs syriens sont la cible d’une campagne de propagande en ligne?, 20 Minutes, 19 dĂ©cembre 2017.
  69. Catherine Gouëset, Les Casques blancs syriens sous le feu des trolls pro-Russes, L'Express, 23 décembre 2017.
  70. Valentin Graff, Le mythe de la « petite Syrienne qu’on sauve tout le temps », LibĂ©ration, 8 novembre 2016.
  71. Christophe Ayad, La propagande et la guerre de l’information ont tenu une place essentielle dans la bataille d’Alep, Le Monde, 7 juillet 2017.
  72. (en-US) Amanda Erickson, « Analysis | After Oscar win, Russian Embassy calls Syria’s White Helmets ‘actors,’ not life-savers », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consultĂ© le )
  73. (en-GB) Martin Chulov, « How Syria's disinformation wars destroyed the co-founder of the White Helmets », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  74. (en) Syrie Factuel, « James Le Mesurier : «Les Casques blancs ont contribuĂ© Ă  montrer au monde la rĂ©alitĂ© de ce que fait
 », sur Medium, (consultĂ© le )
  75. Antoine Hasday, La désinformation d'une partie de la gauche sur la guerre en Syrie, Slate, 1er mars 2018.
  76. (en-US) « FACT CHECK: Syrian Rescue Organization 'The White Helmets' Are Terrorists », Snopes.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  77. Guillaume Stoll, Syrie : la folle théorie des Russes sur le complot de l'attaque chimique, L'Obs, 13 avril 2018.
  78. Les Observateurs, Des enfants qui font semblant de suffoquer : la derniĂšre intox des pro-Assad, France 24, 11 avril 2018.
  79. Les casques blancs syriens, imposteurs et metteurs en scĂšne ? Le vrai du faux, France 24, 8 mai 2018.
  80. Syrie: l'attaque chimique présumée «mise en scÚne» par les Casques blancs (Russie)
  81. L’attaque chimique Ă  Douma, une «mise en scĂšne» des Casques blancs, pour la Russie
  82. (en) Patrick Kingsley, « The White Helmets leader: ‘We can anticipate the scale of destruction based on the sound of the plane’ », sur the Guardian, (consultĂ© le )
  83. (en) « Eva Bartlett's claims about Syrian children », sur Channel4 Factcheck
  84. (en-US) « FACT CHECK: Syrian War Victims Are Being 'Recycled' and Al Quds Hospital Was Never Bombed », Snopes.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  85. VIDEO. Syrie : les "Casques blancs" s'excusent aprĂšs s'ĂȘtre essayĂ©s au "Mannequin challenge", Franceinfo, 25 novembre 2017.
  86. « Les Observateurs de France 24. Comment vĂ©rifier les images des casques blancs syriens ? », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  87. « Les casques blancs syriens, imposteurs et metteurs en scĂšne ? Le vrai du faux », Les Observateurs de France 24,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  88. (en) « Killing The Truth », sur The Syria Diary (consulté le )
  89. Christoph Reuter, « Desinformation als Kriegswaffe: Russlands perfider Feldzug gegen die Wahrheit », Spiegel Online,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  90. (en-US) « Disinformation and Conspiracy Trolling in the Wake of the Syrian Chemical Attack », Snopes.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  91. Une liste de journalistes décédés pendant la guerre civile syrienne a été compilée par le Comité pour la protection des journalistes (lire en ligne)
  92. Alain Jourdan, Guy Mettan sommĂ© d’annuler une confĂ©rence, Tribune de GenĂšve, 23 novembre 2017.
  93. Ludovic Rocchi, Guy Mettan à nouveau accusé de servir de relais à la propagande russe, RTS Info, 29 novembre 2017.
  94. [PDF] Lettre de Reporters sans frontiĂšres
  95. GrĂ©goire Lemarchand, « Non, les Casques blancs n'ont pas mis en scĂšne l'attaque chimique dans la Ghouta », AFP,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  96. « Marie Peltier: "Le complotisme est une arme politique" », L'Echo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  97. (en) « What's the truth about the chemical attacks on Syrian civilians? », Newsweek,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  98. (en-US) « Syria Daily: Assad Calls for Killing of White Helmets - EA WorldView », EA WorldView,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  99. (en) « Russia condemned for calling Syrian White Helmets a 'threat' », sur France 24, (consulté le )
  100. (en-US) « Cross-platform disinformation campaigns: lessons learned and next steps | HKS Misinformation Review », (consulté le )
  101. « Guerre en Ukraine : la Syrie, laboratoire stratĂ©gique de l’armĂ©e russe », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
  102. (en-US) « Opinion | The Syrian White Helmets are ready to help Ukraine », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consultĂ© le )
  103. « Syrie-Ukraine, un air de dĂ©jĂ -vu », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consultĂ© le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.