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Vigna unguiculata

Vigna unguiculata, le niébé[1], est une espÚce de plantes de la famille des Fabaceae et du genre Vigna originaire d'Afrique tropicale, dont plusieurs sous-espÚces sont cultivées comme plantes alimentaires pour leurs graines, proches des haricots, ou pour leur gousses. C'est la principale légumineuse alimentaire d'Afrique tropicale, fournissant une source économique de protéines de grande qualité[2]. Le Nigeria est le premier producteur mondial de niébé.

Niébé

Le nom vernaculaire français est niĂ©bĂ©[n 1], terme empruntĂ© au wolof dont l'usage s'est gĂ©nĂ©ralisĂ© en Afrique de l'Ouest[1] ; on emploie voĂšme/voĂȘme Ă  La RĂ©union et Ă  Maurice (terme empruntĂ© au malgache voemba) et cowpea en Afrique anglophone. Il a Ă©tĂ© aussi appelĂ© haricot Ă  l’Ɠil noir[3].

Étymologie et nomenclature

Le nom de genre Vigna, fut créé par Gaetano Savi en 1824, en dédicace à Domingo Vigna (mort en 1647), professeur de botanique à Pise. L'épithÚte spécifique unguicularis (-ta) est un emprunt au latin signifiant « muni d'un onglet » (une base contractée étroite), dérivé de unguiculus « ongle », probablement en raison de stipule muni d'un éperon étroit.

La grande variabilité de l'espÚce a amené Carl Linné à créer au moins 5 noms spécifiques dans 2 genres différents pour en décrire les formes. En principe la plante initialement décrite par Linné en 1753, sous le nom de Dolichos unguiculatus[4], a la priorité sur Dolichos sinensis L., pour avoir été publiée un an avant, bien que certains botanistes doutent de son identité[1]. Elle fut reclassée en 1843, comme Vigna unguiculata par W.G. Walpers.

Description

Morphologie

La foliole terminale est symétrique ; les latérales sont dissymétriques
Stipule lancéolée de 1 cm, muni d'un éperon
Fleur vue de dessous; carÚne blanche entourée des 2 ailes
Gousses cylindriques
Haricot niébé

D'aprÚs les descriptions de Flora of China[5] (eFloras) et de Michel Chauvet[1], Vigna unguiculata est une plante annuelle ou vivace, érigée ou grimpante.

Les tiges subglabres, peu ramifiĂ©es, font de 1 Ă  3 (−4) m.

La feuille est composĂ©e de trois folioles ovales-rhomboĂŻdales, de 5-15 x 4-6 cm, les 2 folioles latĂ©raux sont dissymĂ©triques, Ă  pĂ©tiolule plus court, Ă  bord entier. Les stipules de 6-20 mm sont hastĂ©s et munis d'un Ă©peron Ă  la base.

L'inflorescence est un racĂšme axillaire, portant des fleurs groupĂ©es au bout du rachis. La fleur zygomorphe Ă  calice campanulĂ©, de 6-10 mm, est bordĂ© de dents lancĂ©olĂ©es (2 dents supĂ©rieures deux fois plus longues que les 3 dents infĂ©rieures). Les pĂ©tales sont blanc jaunĂątre ou roses, mauves, rouges, les ailes bleues Ă  violettes, la carĂšne gĂ©nĂ©ralement blanche et non spiralĂ©e. La reproduction sexuĂ©e est principalement autogame (par fĂ©condation solitaire).

Le fruit est une gousse cylindrique, un peu comprimĂ©e entre les graines, de 7,5-30(-100) x 0,6-1 cm, enfermant plusieurs graines rouge foncĂ© Ă  noir, marbrĂ©es de noir ou de brun, oblongues-rĂ©niformes, de 6-12 mm; hile oblong, couvert d’un tissu blanc, Ă  arille noirĂątre en bourrelet.

Sous-espĂšces

Les sous-espÚces distinguées par Bernard Verdcourt[5] sont

  1. plante volubile, de 2-4 m, Ă  gousses de 30-80 cm pendantes, renflĂ©es Ă  l'Ă©tat jeune, graines de 8-12 mm ............ subsp. sesquipedalis
  2. plantes Ă©rigĂ©es ou rampantes, de 15-80 cm, Ă  gousses de 7,5-30 cm non renflĂ©es Ă  l'Ă©tat jeune, graines de 6-9 mm
2.1. gousses de 20-30 cm, pendantes .........................subsp. unguiculata
2.2. gousses de 7,5-13 cm, Ă©rigĂ©es ou Ă©talĂ©es .............subsp. cylindrica

Origine

Originaire d'Afrique, le niĂ©bĂ© y aurait Ă©tĂ© domestiquĂ© Ă  une Ă©poque reculĂ©e[6]. Sa culture est rĂ©pandue en association avec le sorgho et l'eleusine (Eleusine coracana). Il aurait Ă©tĂ© introduit vers 1 500-1 000 av. J.-C., en Inde puis en Chine et Asie du Sud-Est et vers 300 av. J.-C. dans le bassin mĂ©diterranĂ©en.

On trouve la plus grande diversitĂ© gĂ©nĂ©tique du niĂ©bĂ© cultivĂ©, dans les zones de savane du Burkina Faso, du Ghana, du BĂ©nin, du Niger, du Nigeria et du Cameroun. Il est aussi largement cultivĂ© dans les zones intertropicales et mĂȘme au-delĂ  : bassin mĂ©diterranĂ©en, Iran, Chine, sud des États-Unis[7]. À la suite de la sĂ©lection par l’homme en Asie (Chine, Inde et Asie du Sud-Est), le niĂ©bĂ© a connu une nouvelle diversification qui a abouti Ă  deux groupes de cultivars : le groupe Sesquipedalis, aux longues gousses utilisĂ©es comme lĂ©gume, et le groupe Biflora, cultivĂ© pour ses gousses, ses graines sĂšches et son fourrage[3]. Probablement introduit en AmĂ©rique tropicale au XVIIe siĂšcle par les Espagnols, il est largement cultivĂ© aux États-Unis, aux CaraĂŻbes et au BrĂ©sil.

Histoire

Vigna unguiculata est originaire d'Afrique[8], oĂč on distingue des formes sauvages pĂ©rennes (subsp. stenophylla (Harv.) MarĂ©chal, Mascherpa & Stainier) dans le Sud et l'Est, et des formes sauvages annuelles (subsp. dekindtiana (Harms) Verdcourt) rĂ©pandues dans toute l'Afrique subsaharienne, y compris Madagascar[1].

Les formes cultivĂ©es qui viendraient des formes sauvages annuelles, seraient apparues en Afrique de l'Ouest dĂšs 2 000 av. J.-C. comme culture fourragĂšre (groupe Unguiculata) et plante textile (groupe Textilis). Elles se seraient diffusĂ©es vers 1 500-1 000 av. J.-C. en Inde, oĂč serait apparu le groupe Cylindrica et en Chine oĂč auraient Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© le groupe Sesquipedalis. En Europe, ses formes cultivĂ©es sont connues au moins depuis 300 av. J.-C.[1].

On trouve dans la littĂ©rature botanique de l'AntiquitĂ© grĂ©co-romaine, des descriptions de plantes sous divers noms, qui sont maintenant interprĂ©tĂ©es comme des Vigna unguiculata. Le premier botaniste grec ThĂ©ophraste (-371; -288) signale Ă  propos du dolique que « si on le tuteure avec de longs Ă©chalas, il grimpe et fructifie bien; sinon, il est de mĂ©diocre venue et sensible Ă  la rouille »[9]. La traductrice Suzanne Amigues fait remarquer que le dolikhos (« allongĂ© » en grec), correspond Ă  la variĂ©tĂ© grimpante de Vigna unguiculata. Pline, l'encyclopĂ©diste romain du Ier siĂšcle, indique que les gousses du passiolus « se mangent avec les graines » (H.N.[10] 18, 125). En 1753 dans Species plantarum, LinnĂ© utilisera ces termes antiques de passiolus et de dolikhos pour crĂ©er les genres Phaseolus et Dolichos, sous lesquels il classera tous les haricots connus, cultivĂ©s et sauvages. Au Ier siĂšcle, c'est le pharmacologue grec Dioscoride, qui est encore le plus prĂ©cis: « le liseron des jardins, σΌÎčλαΟ ÎșηπαÎčα, smilax kĂȘpaia, ...a des feuilles comme le lierre, mais plus molles, des tiges grĂȘles qui s'enroulent autour des buissons voisins, et croĂźt suffisamment pour former une voĂ»te. Il porte un fruit pareil au fenugrec, mais plus long et plus Ă©pais, contenant des graines qui ressemblent Ă  des reins, de couleur variĂ©e, mais parfois roussĂątres. Il est cultivĂ© pour l'alimentation. Le fruit avec ses graines se mange bouilli comme l'asperge... » (M.M.[11] II, 146).

Le mangeur de haricots à l’Ɠil noir (1583-4).
Il mangia fagioli, d'Annibale Carracci (1560-1609)

Lors de l'arrivĂ©e des haricots amĂ©ricains en Europe au XVIe siĂšcle, la multitudes de leurs formes et couleurs ont Ă©tĂ© perçues comme de simples variations des haricots Ă  l'Ɠil noirs de l'AntiquitĂ©, eux aussi d'une grande diversitĂ© gĂ©nĂ©tique. Cette assimilation perceptive entraĂźnera qu'ils partageront leurs noms tant scientifiques que vernaculaires. Il faudra plusieurs siĂšcles pour qu'une dĂ©cantation se fasse: en terminologie scientifique, le nouveau genre Vigna sera introduit par Gaetano Savi en 1824, dans lequel seront regroupĂ©s peu Ă  peu 150 espĂšces tropicales[1], venant surtout de l'Ancien Monde notamment les haricots Ă  l'Ɠil noir d'Afrique ou les haricots adzuki du Japon et de Chine. Il en rĂ©sultera qu'un certain nombre de Dolichos et de Phaseolus seront reclassĂ©s comme des Vigna. Le genre Phaseolus ne gardera plus que les espĂšces de haricots annuelles originaire d'AmĂ©rique. Dans la langue commune, le haricot amĂ©ricain Phaseolus vulgaris d'abord nommĂ© en français Ă  partir du provençal fayol (fĂ©vrole, fĂ©ziole etc) finira par ĂȘtre identifiĂ© par haricot dĂ©rivĂ© d'un terme francique. Tant qu'aux haricots Ă  Ɠil noir de l'AntiquitĂ© grĂ©co-latine, ils vont considĂ©rablement rĂ©gresser en Europe, car moins productifs et moins adaptĂ©s aux climats tempĂ©rĂ©s. Moins prĂ©sents dans le commerce, leurs noms vernaculaires seront en gĂ©nĂ©ral des emprunts Ă  des langues Ă©trangĂšres, comme le niĂ©bĂ© (du wolof) africain, ou comme les haricots Vigna asiatiques: haricot azuki (du japonais), haricot mungo (du hindi mumg à€źà„‚à€‚à€— , du sanskrit à€źà„à€Šà„à€— mudga), haricot urd (du hindi à€‰à€Ąà€Œà€Š uáč›ad) etc.

Principales sous-espĂšces

Gousses de Vigna unguiculata
Niébé, haricot à l'oeil noir
Niébé cultivés (les plus gros) et niébé sauvages
Graines de Vigna unguiculata
Cuisson des graines au Ghana

Il existe en Afrique, un certain nombre de cultivars liés à une remarquable diversité dans les usages : suivant le cas, on consommera les feuilles, les gousses vertes, les graines vertes ou sÚches, et le feuillage ira éventuellement alimenter le bétail[7]. Les goûts et préférences des consommateurs africains sont trÚs variables suivant les régions. Dans le Nigeria, les cultivars à graines rouges sont préférées dans le Bornou, alors que ceux à graines blanches le sont dans le pays haoussa, etc.

Au sein de Vigna unguiculata cultivé, on admet généralement 5 groupes de cultivars, qui se recoupent et qui peuvent par ailleurs facilement se croiser[3] - [1] :

  • le Groupe Unguiculata (Vigna unguiculata subsp. unguiculata, niĂ©bĂ© commun, cornille, pois Ă  vache) : types de lĂ©gume sec et de lĂ©gume frais, cultivĂ©s pour leurs grains secs ou immatures, leurs jeunes gousses ou leurs feuilles ; son nom niĂ©bĂ© tend Ă  ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© Ă  dolique, nom plus confus, ne reposant pas sur un usage populaire prĂ©cis; plante photo-indĂ©pendante, au port prostrĂ© Ă  Ă©rigĂ©, atteignant 80 cm de haut, floraison tardive, gousses de 10–30 cm de long, pendantes, dures et fermes, non renflĂ©es Ă  l’état jeune, contenant de nombreuses graines non espacĂ©es, de 6-10 mm, Ă  tĂ©gument Ă©pais; la plupart des cultivars africains appartiennent Ă  ce groupe.
  • le Groupe Sesquipedalis (Vigna unguiculata subsp. sesquipedalis (L.) Verdc., le haricot kilomĂštre ou dolique asperge, synonymes : Dolichos sesquipedalis L., Vigna sesquipedalis (L.) Fruhw.) : cultivĂ© pour ses jeunes gousses ; plante grimpante, tige atteignant 4 m de long, gousses de 30–120 cm de long, pendantes, renflĂ©es Ă  l’état jeune, contenant de nombreuses graines espacĂ©es, souvent noires ou brunes ; important lĂ©gume en Asie du Sud-Est, mais d’importance secondaire en Afrique tropicale, oĂč seuls des cultivars introduits d’Asie sont cultivĂ©s.
  • le Groupe Biflora (catjang) : cultivĂ© pour ses graines sĂšches, ses gousses vertes et tendres et pour le fourrage ; port prostrĂ© Ă  Ă©rigĂ©, atteignant 80 cm de haut, floraison prĂ©coce, gousses de 7,5–12 cm de long, dressĂ©es ou ascendantes, dures et fermes, non renflĂ©es Ă  l’état jeune, Ă  graines de 3-6 mm, peu nombreuses et non espacĂ©es ; important en Inde et en Asie du Sud-Est, et Ă©galement dans certaines parties d’Afrique (par ex. en Éthiopie).
  • le Groupe Melanophthalmus : originaire d’Afrique de l’Ouest ; plante photosensible pouvant fleurir prĂ©cocement Ă  partir des premiers nƓuds sous conditions inductives, gousses de 10-30 cm contenant relativement peu de graines, tĂ©gument fin, souvent ridĂ©, partiellement blanc. Suivant les cultivars, les graines peuvent ĂȘtre sĂ©parĂ©es ou serrĂ©es les unes contre les autres dans la gousse, d'oĂč le nom de crowder pea aux États-Unis pour ces derniers.
  • le Groupe Textilis : petit groupe cultivĂ© seulement au Nigeria pour ses fibres extraites des longs pĂ©doncules qui atteignent 60 cm voire un mĂštre de long ; au dĂ©but du XXe siĂšcle, ce groupe Ă©tait rĂ©parti du delta intĂ©rieur du fleuve Niger jusqu’au bassin du lac Tchad, mais il disparaĂźt progressivement.

En Afrique, il existe un grand nombre de variĂ©tĂ©s locales et de cultivars amĂ©liorĂ©s au sein du Groupe Unguiculata. Des types spĂ©ciaux Ă  port Ă©rigĂ© ou Ă  tiges prostrĂ©es Ă  longues pousses tendres sont cultivĂ©s comme lĂ©gume-feuilles et parfois aussi pour leurs grains immatures ou leurs jeunes gousses. L’utilisation des types Ă  double fin (graines et feuilles) devient trĂšs courante dans certains pays, parce que les feuilles sont le principal lĂ©gume au dĂ©but de la saison des pluies.

Différents cultivars de haricot-kilomÚtre sont proposés par les firmes semenciÚres asiatiques, qui offrent tout un éventail de caractéristiques de la plante.

On trouve aussi :

  • Vigna unguiculata subsp. baoulensis (A. Chev.) Pasquet
  • Vigna unguiculata subsp. burundiensis Pasquet
  • Vigna unguiculata subsp. cylindrica (L.) Verdc., la dolique mongette.
  • Vigna unguiculata subsp. dekindtiana (Harms) Verdc.
  • Vigna unguiculata subsp. letouzeyi Pasquet
  • Vigna unguiculata subsp. mensensis (Schweinf.) Verdc.
  • Vigna unguiculata subsp. pubescens (R. Wilczek) Pasquet
  • Vigna unguiculata subsp. stenophylla (Harv.) MarĂ©chal et al.
  • Vigna unguiculata subsp. tenuis (E. Mey.) MarĂ©chal et al.

Conservation des semences

Il est important de bien faire sécher les graines au soleil avant de les stocker à l'abri de prédateurs comme la bruche du niébé (Callosobruchus).

Analyse nutritive

Graine de niébé catjang, sÚche, crue
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 1435 kJ
(Calories) (343 kcal)
Principaux composants
Glucides 59,6 g
– Amidon ? g
– Sucres ? g
Fibres alimentaires 10,7 g
Protéines 23,8 g
Lipides 2,1 g
Eau 11,0 g
Cendres totales 3,4 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 85 mg
Cuivre 1,0 mg
Fer 9,9 mg
Magnésium 333 mg
ManganĂšse 1,5 mg
Phosphore 438 mg
Potassium 1 375 mg
Sélénium 0,009 mg
Sodium 58 mg
Zinc 6,1 mg
Vitamines
Provitamine A 33 mg
Vitamine B1 0,68 mg
Vitamine B2 0,17 mg
Vitamine B3 (ou PP) 2,79 mg
Vitamine B5 1,51 mg
Vitamine B6 0,36 mg
Vitamine B9 0,639 mg
Vitamine C 1,5 mg
Acides aminés
Acide aspartique 2 881 mg
Acide glutamique 4 518 mg
Alanine 1 088 mg
Arginine 1 652 mg
Cystine 263 mg
Glycine 985 mg
Histidine 740 mg
Isoleucine 969 mg
Leucine 1 828 mg
Lysine 1 614 mg
MĂ©thionine 340 mg
Phénylalanine 1 393 mg
Proline 1 072 mg
SĂ©rine 1 194 mg
Thréonine 908 mg
Tryptophane 294 mg
Tyrosine 771 mg
Valine 1 137 mg
Acides gras

Source : USDA FoodData[12]

Les valeurs nutritives dans la table ci-contre sont données pour de la graine de niébé, groupe Biflora (catjang), mûre, crue, selon la base USDA FoodData Central[12]. Mais, il existe de nombreuses sources de variation liées aux variétés cultivées, aux conditions agroclimatiques, à la gestion postrécolte et bien sûr finalement aux techniques de préparation culinaire.

Macronutriments

Les graines de niébé apportent principalement des protéines, des glucides et des fibres alimentaires.

Elles sont une bonne source de protĂ©ines, avec des valeurs allant de 20,3 Ă  39,4 g/100g (Gonçalves et al.[13], 2016). Ces valeurs Ă©levĂ©es correspondent aux teneurs que l'on rencontre habituellement dans les produits d'origine animale (cĂŽtes de bƓuf, gigot braisĂ©, gruyĂšre) , exceptions faites de la farine de soja et de la graine de lupin crue (36 g/100g d'aprĂšs Ciqual[14]). Toutefois ces valeurs Ă©levĂ©es s'effondrent lorsqu'on considĂšre les grains secs de niĂ©bĂ© cuits Ă  l'eau (sans matiĂšre grasse). Le produit cuisinĂ© gorgĂ© d'eau contient alors 70 % d'eau, % de protĂ©ines, 21 % de glucides et 0,5 % de lipides[15].

Les acides aminĂ©s limitants sont le couple mĂ©thionine+cystĂ©ine, le tryptophane, et la thrĂ©onine mais par ailleurs, le niĂ©bĂ© est une excellente source de lysine (qui est en faible quantitĂ© dans les cĂ©rĂ©ales). Un ratio acides aminĂ©s essentiels sur acides aminĂ©s non essentiels de 55,2 % suggĂšre que le niĂ©bĂ© aurait le potentiel de couvrir les besoins nutritionnels humains. Soulignons que de 5 Ă  37 % des protĂ©ines totales du niĂ©bĂ© ne sont pas disponibles sur le plan nutritionnel.

En gĂ©nĂ©ral, la graine de niĂ©bĂ© possĂšde une forte teneur en glucides (de 50,4 Ă  65,8 g/100g)[13], avec une bonne source de fibres alimentaires (de 16 Ă  20,9 g/100g) et d'amidon rĂ©sistant (non digĂ©rĂ©). À cet Ă©gard, il a Ă©tĂ© signalĂ© que les variĂ©tĂ©s pigmentĂ©es contiennent plus du double de fibres que les variĂ©tĂ©s non pigmentĂ©es[13]. Il a Ă©tĂ© trouvĂ© huit types de sucre dans le niĂ©bĂ©, Ă  savoir, le stachyose (1,7-6,0 g/100g), le saccharose (1,1-1,9 g/100g), le verbascose (0,6-1,3 g/100g), le raffinose (0,5-g/100g),le glucose (0,4-0,5 g/100g), le fructose (0,1-0,2 g/100g), le galactose (≀1,5 g/100g) et le maltose (≀1,1 g/100g). Certains oligosaccharides (les stachyose, verbascose et raffinose) peuvent ĂȘtre des agents responsables des flatulences chez l'homme, en raison de l'absence de đ›Œ-1,6-galactosidase dans la muqueuse intestinale. L'inconfort digestif peut ĂȘtre combattu par un long trempage prĂ©alables des graines, une cuisson suffisamment longue et une incorporation graduĂ©e dans l'alimentation.

Par rapport aux autres lĂ©gumineuses, la graine de niĂ©bĂ© se caractĂ©rise par sa faible teneur en lipides (de 3,1 Ă  30,4 g/100g[13]). La majeure partie des acides gras est constituĂ©e d'acides gras polyinsaturĂ©s qui reprĂ©sentent de 40,1 Ă  78,3 % du total.

Le niĂ©bĂ© contient des phytostĂ©rols : en premier le stigmastĂ©rol Ă  la teneur importante (de 40,8 Ă  43,3 % du total des stĂ©rols), puis du ÎČ-sitostĂ©rol (de 27,6 Ă  39,5 %), campestĂ©rol, etc.

Micronutriments

Les principales vitamines sont celles du groupe B : niacine, acide panthoténique, thiamine, pyridoxine, acide folique, riboflavine, biotine et cobalamine. Les graines de niébé dont l'enveloppe est de type brun ont une teneur en vitamines B plus importante que celles de type noir ou de type yeux bleus.

Le niĂ©bĂ© est une source particuliĂšrement bonne de vitamine C, avec des concentrations dans les graines et les gousses allant de 5,2 Ă  55,4 mg/100g.

En ce qui concerne la composition minérale, les mesures effectuées indiquent de grandes variations en fonction des variétés étudiées.

Composés phytochimiques

Le niébé est réputé avoir une faible qualité nutritive en raison de la présence de facteurs antinutritionnels comme les inhibiteurs de trypsine, les oligosaccharides et les polyphénols responsables de flatulences, la faible digestibilité des protéines et la déficience en acides aminés soufrés[16].

La présence de certains types de composés phénoliques dans le niébé peut interagir avec les macro- et micronutriments et nuire à leur bonne absorption.

Les proanthocyanidols

Les proanthocyanidols de la graine de niébé[17]
ComposéTeneur
mg/100 g PF[n 2]
MonomĂšre14,00
DimĂšre6,00
TrimĂšre6,10
4-6-mĂšre7,3

Les proanthocyanidols (ou tanins condensĂ©s) sont des polymĂšres de flavanols, aptes Ă  piĂ©ger les radicaux libres. Ils peuvent aussi se lier Ă  des protĂ©ines et entraver leur absorption. On trouve principalement dans la graine de niĂ©bĂ©[17], des monomĂšres de flavanol (catĂ©chine, catĂ©chine-7-O-glucoside) et des oligomĂšres de faible poids molĂ©culaires (degrĂ© de polymĂ©risation de 2 Ă  4). Or il a Ă©tĂ© Ă©tabli que les monomĂšres et dimĂšres de proanthocyanidol sont dĂ©pourvus de propriĂ©tĂ©s de liaison[18]. La domination des monomĂšres rend les tanins du niĂ©bĂ© plus biodisponibles, tout en limitant leurs propriĂ©tĂ©s antinutritionnelles potentielles. Il semblerait donc que les proanthocyanidols du niĂ©bĂ© ne puissent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des antinutriments[13].

Le niĂ©bĂ©, tout comme le haricot commun est riche en monomĂšre de flavanol (comparĂ© aux fruits Ă  coque et autres fruits), mais la teneur est bien moindre que celle des produits chocolatĂ©s (la poudre de cacao bat tous les records: 357 mg/100g).

Acide phytique

L'acide phytique est la principale forme de stockage du phosphore chez les plantes. Dans l'intestin humain, en séquestrant les minéraux, l'acide phytique diminue leur biodisponibilité et limite la digestibilité des protéines et de l'amidon en inhibant les protéases et les amylases. Toutefois il a aussi des effets positifs en raison de ses propriétés antioxydantes et hypocholestérolémiantes[19].

La teneur en acide phytique des graines, gousses et feuilles de niĂ©bĂ© est comparable Ă  celle des autres lĂ©gumineuses; elle va de 0,26 Ă  1,52 g/100g[13].

Inhibiteurs enzymatiques

Les inhibiteurs de protéase permettent aux plantes de résister aux ravageurs. En raison de son efficacité, le gÚne du niébé inhibiteur de la trypsine, le CpTi, a été étudié et transféré avec succÚs aux plants de tabac, de riz, de palmier à huile et de coton[13]. L'inhibition de la trypsine et de la chymotrypsine entraßne un effet négatif sur la disponibilité des acides aminés, les peptides et des sucres aprÚs ingestion.

Digestibilité du niébé

Les 60 % de glucides de la graine de niĂ©bĂ© crue fournissent la source principale d'Ă©nergie[12], essentiellement sous forme d'amidon. L'amidon du niĂ©bĂ© est digĂ©rĂ© plus lentement que l'amidon des cĂ©rĂ©ales, ce qui est une bonne chose puisque les changements de la glycĂ©mie et de l'insuline sont moins brutaux aprĂšs ingestion.

Les facteurs antinutritionnels (inhibiteurs enzymatiques, phytates, etc.) ont un effet nĂ©gatif sur la biodisponibilitĂ© des nutriments mais aussi, en mĂȘme temps peuvent avoir un effet protecteur. D'importantes activitĂ©s biologiques ont Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©es pour ces composĂ©s bioactifs, comme l'amĂ©lioration des effets antioxydants, des activitĂ©s antimutagĂšnes, anticancĂ©rigĂšnes et antihyperglycĂ©miants, qui font de cette lĂ©gumineuse une aliment important pour la santĂ© humaine[20].

Activité antioxydante

Les graines pigmentées de certaines variétés de niébé ont une teneur en composés phénoliques et en flavonoïdes plus grande et une capacité de réduction ferrique (et des activités de peroxydation anti-lipidique) supérieure à celles des variétés incolores[21].

Usages

Culinaires

Dans de nombreuses régions d'Afrique, le niébé est le légume sec préféré de la population. Les graines mûres, aprÚs une longue cuisson, sont consommées seules ou accompagnées de légumes, d'épices et souvent d'huile de palme, pour produire une soupe de haricots épaisse ou un gùteau de couleur jaune qui accompagne l'aliment de base, le manioc, l'igname, ou le plantain[3].

En Afrique de l'Ouest, on utilise la farine de niébé (faite de graines décortiquées et broyées) mélangée à des oignons émincés et des piments, pour confectionner une pùte. Frites, celle-ci donnent des boulettes d'akara, cuite à la vapeur dans une feuille de bananier, elles donnent le moin moin[3]. Le beignet de haricots akara en Afrique de l'Ouest (en bambara et autres langues nigéro-congolaises, akara signifie « beignet ») est nommé Acarajé au Brésil. Au Bénin et au Togo, il permet d'obtenir le beignet appelé Toubani ou encore du Djongoli un plat typique des béninois adeptes du Zangbeto[22]

En Afrique, les feuilles ainsi que les graines et gousses immatures de niébé sont consommées comme légumes.

Au Vietnam et au Cambodge, le niébé n'est consommé qu'en dessert, additionné de riz gluant et de sucre.

Agricoles

Le niĂ©bĂ© est aussi utilisĂ© comme fourrage en Afrique de l'Ouest, Inde et Australie. Aux États-Unis, le niĂ©bĂ© est cultivĂ© comme engrais vert et plante de couverture.

IntĂ©ressons-nous dorĂ©navant aux conditions de cultures qui influent sur la qualitĂ© des graines. Tout d’abord diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s existent et ont donc des adaptations aux sols qui varient plus ou moins en fonction de cette derniĂšre.  Ainsi, un choix du site est tout aussi important afin de rentabiliser au mieux la culture que l’on souhaite produire. Les NiĂ©bĂ©s se distinguent par leur variĂ©tĂ©, leur rendement, la taille des graines, la texture de leur tĂ©gument, leur type de croissance, leur niveau de maturitĂ© etc
 [23] - [24]

Le rendement oscille entre 0.8 Ă  2.5 t/ha. Afin d’avoir de meilleurs rendements, les sites saturĂ©s en eau ne sont pas du tout prĂ©conisĂ©s. Une diminution du rendement est provoquĂ©e lorsque la pluie ou l’humiditĂ© est excessive, favorisant le dĂ©veloppement de certaines maladies, parasites ou champignons.. C'est dans les loams sableux ou argileux, correctement drainĂ©s que les rendements sont Ă©levĂ©s[25].

Pour optimiser au mieux la culture, il est nĂ©cessaire de bien faire attention au moment de la pĂ©riode de semis (ni trop tĂŽt ni trop tard) par rapport Ă  la durĂ©e des pluies mais aussi Ă  la pĂ©riode de maturitĂ© du NiĂ©bĂ©. Une semence de qualitĂ© contribue grandement Ă  un bon rendement. En effet, lorsqu’elle est de qualitĂ© alors la germination est bonne, Ă  contrario lorsque la qualitĂ© de la semence est moins bonne alors le taux de germination ne sera pas bon et impactera le rendement.

En fonction du type de Niébé, pour optimiser au mieux la production, les espaces de plantations sont les suivants:

Niébé ériger : espace de 50 cm x 20 cm

Niébé semi érigé : espacement de 75 cm x 20 cm

Niébé rampant : espacement de 75 cm x 20 cm

avec une quantité de graines par hectare allant de 12 Kg à 25 Kg en fonction du type. De plus, la profondeur de semis doit se situer entre 2,5 cm et 5 cm de profondeur, pas au-delà pouvant ralentir la croissance[24].

Dans beaucoup de pays cultivateurs de NiĂ©bĂ©, la culture est accompagnĂ©e d’une culture cĂ©rĂ©aliĂšre en association afin que la production de cĂ©rĂ©ale tire des bĂ©nĂ©fices de la capacitĂ© du NiĂ©bĂ© Ă  fixer l’azote. Cependant, cette mĂ©thode d’association au profit des cĂ©rĂ©ales, amoindrit le rendement du NiĂ©bĂ© qui ne possĂšde pas une surface complĂšte pour sa propre culture. Ainsi, pour pouvoir amĂ©liorer les rendements de NiĂ©bĂ©, consacrer une zone de culture seule est avantageux pour en produire en plus grande quantitĂ©.

Bien que le grain soit fixateur d'azote dans certains cas, un apport azotĂ© en dĂ©but de culture est nĂ©cessaire (apport de NPK [azote, phosphore et potassium]). En effet, toutes les lĂ©gumineuses confondues ont besoin d’élĂ©ments nutritifs pour se dĂ©velopper dans de bonnes conditions. Cependant, il ne faut pas en apporter avec excĂšs car bien que la croissance sera importante, la production de graine sera trĂšs rĂ©duite. [26] [27] [28]

Comme dans toute culture agricole, pour augmenter la production, une amĂ©lioration de la fertilitĂ© du sol est nĂ©cessaire.  Ainsi, combiner une fertilisation organique et une fertilisation minĂ©rale du sol permet d’obtenir un meilleur rĂ©sultat. Apporter des engrais azotĂ©s en dĂ©but de cycle est prĂ©conisĂ©, accompagnĂ© d’engrais composĂ© de phosphore (apport de SUPA), calcium et d’autres minĂ©raux permettrait d’augmenter les rendements et amĂ©liorerait la nodulation et le rendement[23].


Textiles

Des cultivars spĂ©ciaux sont cultivĂ©s au Nigeria pour leur fibre particuliĂšrement adaptĂ©e aux Ă©quipements de pĂȘche.

MĂ©dicinaux

Les feuilles et les graines s’emploient en cataplasme pour traiter les enflures et les infections de la peau.

Économie

La production mondiale de niĂ©bĂ© est estimĂ©e Ă  3,7 millions de tonnes annuelles dans la dĂ©cennie 1990-1999, sur une surface de 8,7 millions d'hectares[2]. Elle est situĂ©e pour l'essentiel en Afrique (87 % des surfaces cultivĂ©es), puis loin derriĂšre en AmĂ©rique (10 % des surfaces) et le reste en Europe et Asie.

Le Nigeria Ă©tant le premier producteur mondial de niĂ©bĂ© (45 % du total) mais Ă©galement le plus grand importateur. Il est suivi par le BrĂ©sil (avec 17 %). Le Niger compte pour %. Les autres producteurs de CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest sont, par ordre d’importance, le Burkina Faso, le Mali, le BĂ©nin, le Ghana, le Togo, le SĂ©nĂ©gal et la CĂŽte d’Ivoire[26].

Le niĂ©bĂ© est produit principalement dans les rĂ©gions intĂ©rieures arides de l’Afrique de l’Ouest en raison de sa tolĂ©rance Ă  la sĂ©cheresse et de la pression moins forte des insectes dans ces zones, et le commerce bien dĂ©veloppĂ© le mĂšne au Sud, vers les principaux marchĂ©s cĂŽtiers.

Notes

  1. Dans leurs travaux en français, les spécialistes ayant travaillé sur le sujet ont choisi de prendre Niébé comme nom vernaculaire standard pour Vigna unguiculata : Michel Chauvet, Rémy Pasquet, PROTA (voir références)
  2. poids frais

Références

  1. Michel Chauvet, Encyclopédie des plantes alimentaires, 700 espÚces du monde entier, 1 700 dessins, Belin, , 880 p.
  2. A.S. Langyintuo, J. Lowenberg-DeBoer, M. Faye, D. Lambert, G. Ibro, B. Moussa, A. Kergna, S. Kushwaha, S. Musa, G. Ntoukam, « Cowpea supply and demand in West and Central Africa », Field Crops Research, vol. 82,‎ , p. 215-231 (lire en ligne)
  3. M. Brink, G. Belay (éditeurs), PROTA 1 Céréales et légumes secs, Fondation PROTA, (lire en ligne)
  4. Caroli Linnaei, « Species plantarum :exhibentes plantas rite cognitas, DOLICHOS » (consulté le )
  5. Flora of China, Vol. 10, « Vigna unguiculata (Linnaeus) Walpers, Repert. Bot. Syst. 1: 779. 1842. » (consulté le )
  6. RĂ©my S. Pasquet, « Classification infraspĂ©cifique des formes spontanĂ©es de Vigna unguiculata (L.) Walp. (Fabaceae) a partir de donnĂ©es morphologiques », Bulletin du Jardin botanique National de Belgique, vol. 62, nos 1/4,‎ , p. 127-173 (lire en ligne)
  7. RĂ©my S. Pasquet, Martin Fotso, « RĂ©partition des cultivars de niĂ©bĂ© (Vigna unguiculata (L.) Walp.) du Cameroun : influence du milieu et des facteurs humains », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquĂ©e, vol. 36, no 2,‎ (lire en ligne)
  8. Ng N.Q., « Cowpea Vigna unguiculata », dans Smartt J., Simmonds N.W., Evolution of crop plants, London, Longman,
  9. Suzanne Amigues, Recherche sur les plantes À l'origine de la botanique, Belin, , 218 p.
  10. Pline l'Ancien, Histoire naturelle (traduit, présenté et annoté par Stéphane Schmitt), BibliothÚque de la Pléiade, nrf, Gallimard, , 2131 p.
  11. (en) Pedanius Dioscorides of Anazarbus, De materia medica (translated by Lily Y. Beck), Olms - Weidmann, , 630 p.
  12. USDA, FoodData Central, « Cowpeas, catjang, mature seeds, raw » (consulté le )
  13. Alexandre Gonçalves, Piebiep Goufo,...and Miguel Rodriguesa, « Cowpea (Vigna unguiculata L. Walp) a renewed multipurpose crop for a more sustainable agri-food system. Nutritional advantages and constraints », Journal of the Science of Food and Agriculture, vol. 96,‎ , p. 2941-2951 (lire en ligne)
  14. Ciqual, anses, « Protéines (g/100g) » (consulté le )
  15. USDA, FoodData Central, « Cowpeas, dry, cooked, fat not added in cooking » (consulté le )
  16. D.P. Kachare, J.K. Chavan, S.S. Kadam, « Nutritional quality of some improved cultivars of cowpea », Plant Foods for Human Nutrition, vol. 38,‎ , p. 155-162
  17. Phenol-Explorer, « Showing all polyphenols found in Cowpea, whole, raw » (consulté le )
  18. Chang MCJ, Bailey JW and Collins JL, « Dietary tannins from cowpeas and tea transiently alter apparent calcium-absorption but not absorption and utilization of protein in rats », J Nutr, vol. 124,‎ , p. 283-288
  19. Urbano G,..., Porres J., « The role of phytic acid in legumes: antinutrient or beneficial function? », J Physiol Biochem, vol. 56, no 3,‎ , p. 283-94
  20. Jagdish Singh, Partha Sarathi Basu, « Non-Nutritive Bioactive Compounds in Pulses and Their Impact on Human Health: An Overview », Food and Nutrition Sciences, vol. 3,‎ , p. 1664-1672 (lire en ligne)
  21. Pierre A. D. SombiĂ©, Moussa CompaorĂ©,...and Martin KiendrĂ©bĂ©ogo, « Antioxidant and Phytochemical Studies of 31 Cowpeas (Vigna unguiculata (L. Walp.)) Genotypes from Burkina Faso », Foods, vol. 7, no 9,‎ (lire en ligne)
  22. « Le Djongoli, entre gastronomie et tradition », sur Auletch Benin, (consulté le )
  23. Pousga Salimata, F Sankara, K Coulibaly et JP Nacoulma, « Effets du remplacement de la farine de poisson par les termites (Macrotermes sp.) sur l’evolution ponderale et les caracteristiques de carcasse de la volaille locale au Burkina Faso », African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development, vol. 19, no 02,‎ , p. 14354–14371 (ISSN 1684-5374, DOI 10.18697/ajfand.85.17430, lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. « Le risque en gestion d'entreprise agricole », dans Gestion de l’entreprise agricole. De la thĂ©orie Ă  la pratique. 2e Ă©dition, Presses de l'UniversitĂ© Laval, (lire en ligne), p. 195–228
  25. Fanny Georges, « IdentitĂ© post mortem et nouvelles pratiques mĂ©moriales en ligne: », dans IdentitĂ© et multiplicitĂ© en ligne, Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec (lire en ligne), p. 51–66
  26. fao, « Niébé » (consulté le )

Références taxinomiques

Bibliographie

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