Trafic d'organes
Le trafic d'organes est l'exercice illégal du commerce d'organes, il comprend le prélÚvement d'un organe ou d'un tissu humain sur des personnes vivantes ou décédées, en vue d'une transplantation.
Le commerce illĂ©gal d'organes vise particuliĂšrement les populations vulnĂ©rables et pauvres, souvent dans des pays peu ou trĂšs peu dĂ©veloppĂ©s. Il est souvent exercĂ© par des rĂ©seaux mafieux, en raison des difficultĂ©s Ă se procurer des organes et des risques courus pĂ©nalement. Il est largement dominĂ© par le marchĂ© des reins car c'est la plus grande demande ainsi que le seul organe qui puisse ĂȘtre complĂštement transplantĂ© avec relativement peu de risque. Le trafic d'organes compte pour 10 % des 70,000 reins transplantĂ©s chaque annĂ©e Ă travers le monde. La Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Ăgypte, le BrĂ©sil, les Philippines, la Moldavie et la Roumanie sont les pays oĂč le trafic est le plus important[1].
Histoire
L'un des premiers cas recensĂ© de l'histoire moderne est celui des tueurs en sĂ©rie, William Burke et William Hare, qui commirent dix-sept meurtres Ă Ădimbourg, de novembre 1827 Ă octobre 1828, dans le but de revendre les corps au docteur Robert Knox. Le premier rapport scientifique du phĂ©nomĂšne, remonte Ă une publication dans The Lancet en 1990. L'Ă©tude retrace le suivi de 131 patients originaires des Ămirats arabes unis et d'Oman qui furent transplantĂ©s des reins Ă Bombay et qui auraient Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă de nombreux problĂšmes post-opĂ©ratoires[2].
Dans son Rapport sur le trafic d'organes en Europe, la Commission des questions sociales, de la santé et de la famille du Conseil de l'Europe écrivait : « à l'échelle de la planÚte, le trafic d'organes n'est pas un problÚme nouveau. Dans les années 1980, des experts ont commencé à remarquer une pratique baptisée par la suite « tourisme de transplantation » : de riches Asiatiques se rendaient en Inde et dans d'autres régions du Sud-Est asiatique pour obtenir des organes de donneurs pauvres. Depuis, d'autres destinations ont vu le jour, telles que le Brésil et les Philippines. Selon certaines allégations, la Chine ferait commerce des organes prélevés sur les détenus exécutés. La vente d'organes se poursuit en Inde malgré les nouvelles lois du pays, qui rendent cette pratique illégale dans la plupart des régions. Si les estimations actuelles suggÚrent que le commerce illicite d'organes se maintient à un niveau relativement modeste en Europe, ce problÚme ne perd rien de sa gravité, car il est trÚs probable qu'avec les nouveaux progrÚs de la médecine, le décalage entre l'offre et la demande d'organes continuera de se creuser »[3].
Les formes de trafic d'organes
Le moyen d'acquisition d'organes illĂ©gal le plus rĂ©pandu est le « tourisme de transplantation » : les donneurs se rendent dans des centres mĂ©dicaux de pays en dĂ©veloppement. D'autres formes de commerce illĂ©gal d'organes consistent en l'utilisation d'un pays tiers pour la transplantation ou bien l'acheminement des donneurs dans le pays du demandeur d'organe (c'est notamment le cas de Moldaves aux Ătats-Unis ou de NĂ©palais en Inde[4]). L'Ătat profite parfois de ce commerce pour son dĂ©veloppement Ă©conomique. Le Pakistan est une plaque tournante de ce commerce[5].
Il existe Ă©galement des sites internet de commande d'organes depuis la Chine, le Pakistan et les Philippines[6].
Aspects légaux
L'achat et la vente d'organes depuis un donneur en vie est une pratique interdite dans de nombreux pays[7].
La plupart des ventes sont effectuĂ©es dans les pays pauvres pour le compte de receveurs issus de pays riches: « tourisme de transplantation ». Dans ces pays pauvres, il n'existe pas toujours de lĂ©gislation claire en la matiĂšre ou bien certains pays font preuve de laxisme dans l'application de lois existantes ou dans la surveillance des instituts mĂ©dicaux[8]. L'Iran est le premier pays Ă permettre l'achat et la vente d'organes. Le marchĂ© est contenu au pays et Ă des personnes de mĂȘme nationalitĂ©[9]. Sur le marchĂ© lĂ©gal iranien un rein vaut 2 000 $ Ă 4 000 $[10]. Sur le marchĂ© illĂ©gal le prix peut aller au-delĂ des 160 000 $[11] - [12].
Débat sur la légalisation
Le marchĂ© noir d'organes entraine des problĂšmes sanitaires. Des maladies comme le VIH ou l'hĂ©patite peuvent ĂȘtre transmises aux receveurs. La qualitĂ© du sang et des organes n'est pas assurĂ©e. L'opĂ©ration se fait souvent dans des conditions prĂ©caires. Le matĂ©riel, les technologies mĂ©dicales modernes et les compĂ©tences des chirurgiens ne sont pas garanties[9]. Sur le marchĂ© noir, les donneurs risquent de ne pas recevoir suffisamment de traitements post-opĂ©ratoire. Un autre argument en faveur de la lĂ©galisation de la vente d'organe concerne l'immoralitĂ© de l'exploitation de la misĂšre, de la pauvretĂ© et de la faiblesse de certaines personnes par le trafic illĂ©gal[13].
Selon les partisans de la vente d'organes, le fait d'autoriser la vente libre d'organes permettrait la suppression du marché noir et des vols d'organes. Selon certains libertariens, l'interdiction de la vente d'organes est une atteinte à la liberté de chacun de disposer de son corps. Chaque individu a le droit fondamental d'utiliser son corps, d'en tirer profit et d'en abuser (en se droguant, en se suicidant, en se mutilant, etc.). Cependant, cela implique que l'individu assume ses responsabilités et donc qu'il n'en fasse pas supporter le coût à la communauté par la sécurité sociale. Selon ce point de vue, les lois punissant la vente d'organes sont donc des lois illégitimes en regard des droits naturels. Ils ajoutent que le fait que le don d'organes nécessite une autorisation signifie bien que l'individu est propriétaire de son corps[Wiki 1]. Selon certains points de vue dits utilitaristes, les donneurs d'organes sont de 10 à 40 pour un million d'habitants, ce qui est insuffisant. Légaliser le marché inciterait plus de donneurs à se manifester.
Les arguments contre la vente d'organes sont ceux qui ont menĂ© Ă son interdiction. Notamment, des questions d'Ă©thique oĂč les opposants considĂšrent que les organes ne sont pas une « marchandise comme une autre ». L'International Transplantation Society dĂ©clarait ainsi dĂšs 1970 : « la vente d'organes d'un donneur vivant ou mort n'est en aucun cas justifiable ». L'Organisation mondiale de la santĂ© en 1991 a adoptĂ© une position similaire : « Le corps humain et les parties du corps humain ne peuvent faire l'objet de transactions commerciales ». En France, la philosophie du droit des contrats s'oppose au concept de vente d'organes, puisque le corps humain est lĂ©galement placĂ© hors du commerce.
LĂ©gislations internationales
En France, en conformitĂ© avec le principe de non-patrimonialitĂ© du corps humain, une loi de 1994 a renforcĂ© cette interdiction en vigueur depuis au moins 1976 (loi no 76-1181) : « Aucun paiement, quelle qu'en soit sa forme, ne peut ĂȘtre allouĂ© Ă celui qui se prĂȘte au prĂ©lĂšvement d'Ă©lĂ©ments de son corps, ou Ă la collecte de ses produits » ; seul peut intervenir, le cas Ă©chĂ©ant le remboursement des frais engagĂ©s selon les modalitĂ©s fixĂ©es par dĂ©cret au Conseil d'Ătat. Le principe est donc l'interdiction de la vente, le corps humain et ses produits Ă©tant « hors commerce ». Tout contrevenant risque sept ans de prison et plus de 100 000 ⏠d'amende.
En Angleterre, le trafic d'organes est un crime. Une législation existe depuis 1989.
En Allemagne, une loi fédérale, prévoit jusqu'à 5 ans de prison en cas de délit, a été adoptée en 1997.
En Belgique, l'article 4, §1 de loi belge sur le prĂ©lĂšvement et la transplantation dispose que « Les cessions d'organes et de tissus ne peuvent ĂȘtre consenties dans un but lucratif, quelles que soient les parties entre lesquelles elles s'opĂšrent. Le terme cession vise toute procĂ©dure et non pas uniquement l'acte de prĂ©lĂšvement ; il recouvre donc toutes les phases intermĂ©diaires (prĂ©lĂšvement, conservation, importation, transport, distribution et livraison). L'interdiction d'un but lucratif n'empĂȘche pas le dĂ©dommagement des frais et des pertes de revenus exposĂ©s par le donneur, pour autant qu'ils soient la consĂ©quence directe de la cession d'organes »
En Pologne et en Turquie le commerce d'organes est puni par 2 ans d'emprisonnement.
La Chine, l'Indonésie, Singapour et le Sri Lanka disposent d'une législation. En Inde, le parlement fédéral a adopté, en 1994 une loi punissant sévÚrement la vente d'organes.
Les pays de la Ligue arabe ont voté, en 1987, une loi interdisant toute forme de commerce.
La RĂ©publique des Philippines Ă©tait jusqu'Ă tout rĂ©cemment une destination de prĂ©dilection pour les touristes de transplantation qui bĂ©nĂ©ficiaient dâorganes prĂ©levĂ©s illĂ©galement sur des personnes pauvres. En 2007, 1 050 greffes de rein ont Ă©tĂ© pratiquĂ©es dans le pays dont 50 % au bĂ©nĂ©fice des Ă©trangers malgrĂ© une rĂ©glementation datĂ©e de 2002 limitant ce pourcentage Ă 10 %. Pour lutter contre ce flĂ©au, le gouvernement philippin a interdit, en 2008, la vente dâorganes aux Ă©trangers, les contrevenants encourent 20 ans de prison[14].
La vente d'organes reste, faute de législation claire, autorisée dans plusieurs pays du continent comme le Japon. Au Pakistan, prÚs des deux-tiers des greffons rénaux sont destinés à des étrangers[15].
Cette pratique fait encourir sept ans de prison et plus de 100 000 US$ d'amende aux Ătats-Unis.
L'Australie possÚde une législation condamnant ce trafic.
Mobilisation mondiale
La Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, inclut dans sa définition de l'exploitation humaine, le prélÚvement d'organes à but lucratif.
Dans sa recommandation 1611 (2003) sur le trafic dâorgane en Europe, lâAssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe a suggĂ©rĂ© de concevoir, en collaboration avec les organisations compĂ©tentes, une stratĂ©gie europĂ©enne de lutte contre le trafic dâorganes et dâenvisager, dans le cadre de lâĂ©laboration de la future convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des ĂȘtres humains, dâinclure un protocole additionnel relatif au trafic des organes et des tissus dâorigine humaine. Le principe selon lequel le corps humain et ses divers Ă©lĂ©ments ne peuvent en tant que tels faire lâobjet de bĂ©nĂ©fices fait partie des acquis juridiques du Conseil de lâEurope. Ce principe, qui figurait dĂ©jĂ dans la rĂ©solution (78) 29 du ComitĂ© des Ministres et qui a, en particulier, Ă©tĂ© confirmĂ© par la dĂ©claration finale de la 3e ConfĂ©rence des ministres europĂ©ens de la SantĂ©, tenue Ă Paris, en 1987, a Ă©tĂ© consacrĂ© par lâarticle 21 de la Convention sur les droits de lâhomme et la biomĂ©decine (STE no 164). Ce principe a Ă©tĂ© rĂ©affirmĂ© dans son Protocole additionnel relatif Ă la transplantation dâorganes et de tissus dâorigine humaine (STE no 186), ouvert Ă la signature en . Lâarticle 22 de ce Protocole interdit explicitement le trafic dâorganes et de tissus. Il doit Ă©galement ĂȘtre soulignĂ© que lâAssemblĂ©e parlementaire du Conseil de lâEurope a adoptĂ© un rapport sur le « trafic dâorganes en Europe » (Doc. 9822, , Commission des questions sociales, de la santĂ© et de la famille, rapporteuse : Mme Vermot-Mangold, Suisse, SOC) et la recommandation 1611 (2003) sur le trafic dâorganes en Europe[16].
Plusieurs associations non gouvernementales et internationales ont pris position sur le sujet, l'Association mĂ©dicale mondiale a dĂ©clarĂ© Ă Madrid en 1987 : « Lâachat et la vente dâorganes humains aux fins de transplantation sont interdites ». Elle demande aux chirurgiens de refuser de transplanter un organe qui a Ă©tĂ© obtenu par le patient de maniĂšre illĂ©gale ou contraire Ă lâĂ©thique. LâOMS a adoptĂ© certains principes pour garantir lâĂ©thique des transplantations dâorganes et de tissus. Elle soutient quâil faut protĂ©ger les plus pauvres et les plus vulnĂ©rables du « tourisme de transplantation » et de la vente et du trafic de tissus et d'organes.
En 2004, l'assemblĂ©e mondiale de la santĂ© demande avec insistance que les Ătats membres prennent des mesures pour protĂ©gĂ© les plus pauvres et les plus vulnĂ©rables du tourisme de transplantation[17].
La Déclaration d'Istanbul[18] signée en 2008 fournit des directives éthiques encadrant le don et la transplantation d'organes. Depuis la création de la déclaration, plus de 100 pays ont renforcé leurs lois luttant contre le commerce illégal d'organes, dont la Chine, Israël, les Philippines et le Pakistan[19].
Cas par pays
Principaux pays d'importation
Les pays Ă haut taux de dĂ©veloppement comme l'Australie, le Canada, les Ătats-Unis, l'Union europĂ©enne, Oman, l'Arabie Saoudite et le Japon figurent parmi les « pays importateurs d'organes »[20]. Cependant le tourisme de transplantation est prĂ©valent dans beaucoup d'autres pays, particuliĂšrement en Asie et au Moyen-Orient. Selon des Ă©tudes (en 2004), plus de 75 % (132 receveurs rĂ©pertoriĂ©s) des transplantations rĂ©nales de Malaisie sont le rĂ©sultat du tourisme de transplantation en dehors du pays (Inde, Chine)[21], 91 % de celles d'Oman (en 2003)[22], 73 transplantations en Chine sur des Sud CorĂ©ens (en 2003/ 124 jusqu'en )[23], 68 % (667 receveurs rĂ©pertoriĂ©s) de celles d'Arabie Saoudite (en 2006)[24] et 450 receveurs de TaĂŻwan (en 2005) en Chine (dont 2/3 pour des reins)[25].
Le tourisme de transplantation depuis la Malaisie se dĂ©veloppe jusqu'en 1994 en Inde et puis a Ă©tĂ© progressivement remplacĂ© par la Chine[21]. Il existe Ă©galement un important trafic en Malaisie mĂȘme. Ă Oman, le tourisme de transplantation en Inde a Ă©tĂ© complĂštement remplacĂ© en 1995 par l'Irak puis depuis 2002 il se dĂ©roule principalement au Pakistan[22]. En Turquie la transplantation illĂ©gale se fait dans le pays mĂȘme et le tourisme de transplantation se dĂ©roule en Inde dans les annĂ©es 1990, puis Ă©galement en Irak et en Iran[26] - [27]. Diverses Ă©tudes ont Ă©tĂ© menĂ©es dans un certain nombre de pays, notamment suivant le cas de receveurs tunisiens[28]et Saoudiens[29] se rendent principalement en Ăgypte et en Inde. Le cas de 18 receveurs Arabes israĂ©liens qui se sont rendus en Irak en 1998 pour Ă©viter la pĂ©riode d'attente pour le don[30]. Le cas de receveurs australiens[31], anglais[32] et d'ex-Yougoslavie se rendent en Inde et dans d'autres pays asiatiques[33].
Chine
En Chine 12000 reins et foies ont été transplantés en 2005[35].
Dans les années 1990, les autorités chinoises récupÚrent les organes sur les prisonniers des Laogais afin de les transplanter sur des membres du Parti communiste chinois ou sur de riches étrangers[36] - [37].
Un certain nombre d'enquĂȘtes et de rapports attestent l'existence de prĂ©lĂšvements forcĂ©s d'organes en Chine. Cette pratique, encouragĂ©e par les autoritĂ©s chinoises avec la complicitĂ© des hĂŽpitaux militaires, des forces de sĂ©curitĂ©s et de la police militaire, concerne les prisonniers de conscience chinois -ouĂŻgours, tibĂ©tains, chrĂ©tiens, pratiquants de Falun Gong (groupe majoritairement concernĂ©)[38].
En 2006, Ă la suite des tĂ©moignages d'un chirurgien dĂ©clarant avoir effectuĂ© de nombreuses transplantations Ă partir d'organes prĂ©levĂ©s de forces de Falun Gong, David Kilgour, ancien secrĂ©taire d'Ătat canadien et avocat de la couronne et David Matas, avocat international des droits de l'homme, mĂšnent une enquĂȘte indĂ©pendante[39]. ParallĂšlement, en , le vice-prĂ©sident du Parlement europĂ©en, Edward McMillan-Scott se rend en Chine et recueille un tĂ©moignage attestant l'existence d'une telle pratique. MalgrĂ© les dĂ©mentis du gouvernement chinois[40] et l'enquĂȘte controversĂ©e d'Harry Wu [41], d'autres investigations indĂ©pendantes suivent et confirment ces dires[42] - [43] - [44] - [45].
Selon David Kilgour, la moitié des détenus des camps de rééducation par le travail sont des pratiquants de Falun Gong[46]. Ceux-ci, durant leur incarcération, sont testés pour leur groupe sanguin, et leurs organes sont examinés[47]. Ils font alors l'objet d'une sélection par les médecins et les autorités carcérales, puis les organes sont prélevés au cours d'une opération, entraßnant le décÚs du pratiquant. Les deux auteurs de "Bloody Harvest" affirment également que depuis 1999, les pratiquants de Falun Gong constituent la source principale des organes prélevés en Chine, et que ces derniers sont vendus à des prix trÚs élevés[48]. Ils estiment qu'il y aurait eu 41 500 transplantations d'organes non expliquées entre 2000 et 2005[49].
En 2010, le CongrĂšs des Ătats-Unis a votĂ© une rĂ©solution qui mentionne de telles pratiques dans la persĂ©cution du Falun Gong[50]. Elle a Ă©tĂ© suivie en 2013 dâune rĂ©solution spĂ©ciale du Parlement europĂ©en condamnant les prĂ©lĂšvements forcĂ©s d'organes cautionnĂ©s par l'Ătat chinois, touchant en particulier les pratiquants de Falun Gong[51]. En , les mĂ©dias dâĂtat chinois ont rapportĂ© des « abus de transplantations dâorganes » en mentionnant notamment le nom dâun haut responsable du domaine mĂ©dical. Des Ă©lĂ©ments concordants font craindre de telles pratiques de ventes forcĂ©es d'organes dont certains OuĂŻghours seraient victimes dans les camps d'internement du Xinjiang[52].
Inde
L'Inde est un pays oĂč le trafic d'organes est prĂ©sent. Depuis la loi interdisant ce commerce (The Human Organ Transplantation Act of 1994) ce trafic a Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duit. Il est estimĂ© que 2000 Indiens vendent leurs organes chaque annĂ©e sur le marchĂ© noir[53].
Le , la police indienne fait une descente dans une rĂ©sidence de Gurgaon convertie en une clinique clandestine dirigĂ©e par Dr Amit Kumar, un mĂ©decin indien de 40 ans, surnommĂ© « docteur Horreur » par les mĂ©dias. En huit ans d'activitĂ©, il aurait fait, selon la police, 600 transplantations d'organes provenant de paysans indiens en utilisant la force ou en promettant des compensations financiĂšres. Trois personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es au cours d'opĂ©rations de prĂ©lĂšvement. Le raid de la police a permis de sauver cinq personnes et cinq autres, un couple indien rĂ©sidant aux Ătats-Unis et trois Grecs qui attendaient une transplantation ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s en plus de cinq de ses collaborateurs. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© au NĂ©pal le [54] - [55].
Pakistan
AprĂšs lâattentat islamiste contre lâĂglise de Tous les Saints, Ă Peshawar, des rapports font Ă©tat de la disparition aux mains du trafic dâorganes de 18 garçons et de 13 petites filles ĂągĂ©es de 13 Ă 17 ans. Selon les enquĂȘtes de police, 42 Ă©tablissements mĂ©dicaux engagĂ©s dans les transplantations illĂ©gales dâorganes ont Ă©tĂ© identifiĂ©s dans le Pendjab[56] - [57]. Dans le sud-est du pays, les bĂ©nĂ©ficiaires des quelque 2 000 transplantations annuelles de rein Ă©taient Ă 75 % des Ă©trangers, avant lâadoption en 2007, dâune loi interdisant de tels actes chirurgicaux sur des Ă©trangers[58].
Brésil
Il y a 21 centre médicaux certifiés pour des transplantation cardiaques, 13 centres pour les transplantations du foie et une centaine pour les transplantations de reins[59]. De nombreux cas des corruptions concernant la liste d'attente et de distribution des organes ont été relevés. Les transplantations illégales d'organes est une pratique fréquente, pour la communauté médicale brésilienne. Beaucoup d'organes sont extraits de cadavres sans consentement des proches et vendus au marché noir. Durant la dictature militaire du générale Figueirdo dans les années 1970, des quotas avaient été instaurés[59]. Dans les journaux de nombreuses annonces pour vendre un organe en échange de compensations sont tolérées. Un autre moyen est par des intermédiaires liés à certains docteurs dans les hÎpitaux[60].
La loi brĂ©silienne interdit la commercialisation d'organes mĂȘme si le donneur y consent. Elle n'autorise le don d'organes qu'aprĂšs la mort et avec le consentement de la famille. Dans des cas exceptionnels, le don est possible entre personnes vivantes au sein d'une mĂȘme famille.
Ăgypte
Selon les Nations unies, l'Ăgypte est lâun des pays les plus touchĂ©s au monde par le trafic dâorgane aprĂšs la Chine, les Philippines et lâInde. Un rein achetĂ© environ 2 300 euros Ă des donateurs pauvres est vendu 6 fois le prix Ă de riches originaires des pays du Golfe. Sur 500 greffes de reins effectuĂ©es chaque annĂ©e, 90 % proviendraient de donneurs rĂ©tribuĂ©s[61].
Philippines
En ce qui concerne les greffes de reins, les donneurs sont recrutĂ©s dans les communautĂ©s pauvres de Manille. Ils reçoivent de 2 000 Ă 3 000 dollars par organe. Les interventions sont rĂ©alisĂ©es dans de grands hĂŽpitaux et non de maniĂšre clandestine[62]. Le prix est de 130 000 dollars pour une transplantation de foie. Les patients Ă©trangers doivent payer entre 70 000 et 115 000 dollars pour une greffe de rein rĂ©alisĂ©e dans lâun des vingt Ă©tablissements reconnus par le gouvernement philippin [63]. PrĂšs de 200 000 touristes se sont rendus dans lâarchipel en 2006 pour se faire transplanter un organe[64].
Moldavie
En Moldavie des centaines de citoyens ont Ă©tĂ© recensĂ©s comme Ă©tant devenus donneurs de reins par besoin, des rĂ©seaux de trafiquants sont actifs dans le pays rapporte une enquĂȘte de la commission de l'assemblĂ©e parlementaire europĂ©enne des questions sociales, de la santĂ© et de la famille[65]. La position importante de la Moldavie sur le marchĂ© noir est le rĂ©sultat d'un vide lĂ©gislatif concernant le trafic d'organes. Les vendeurs d'organes reçoivent entre 2 500 $ et 3 000 $, les receveurs payent entre 100 000 $ et 250 000 $[66].
Colombie
En Colombie, en 2007, 68 des 873 transplantations l'ont été sur des étrangers[67]. En 2010, une étude suit 167 donneurs (ou vendeurs) d'organes[68].
Dans les annĂ©es 1990, des enfants des rues sont enlevĂ©s et relĂąchĂ©s aprĂšs quâon leur a prĂ©levĂ© un organe pour le revendre Ă des cliniques privĂ©es[69].
Turquie
En 2009, quatre Algériens qui tentaient de regagner l'Europe en transitant par la Turquie ont été retrouvés morts à la frontiÚre séparant la Turquie de la GrÚce, leurs corps mutilés présentant les traces d'un prélÚvement d'organes et dépouillés des deux reins, ils auraient été piégés par un réseau criminel de trafiquants d'organes[70].
PĂ©rou
En 2011, 61 cas de transplantations de reins ont Ă©tĂ© relevĂ©s, les trafiquants trouvaient les reins, dans la banlieue de Lima principalement[71]. En 2013, 68 personnes faisaient face Ă des accusations de trafic d'organes. Les donneurs recevaient jusquâĂ 8 000 $ tandis que les receveurs dĂ©boursaient 125 000 $ par rein[72].
Roumanie
Le premier cas de transplantation rénale illégal a été relevé par «The lancet». L'homme avait vendu un rein en 2001 pour plus de 10 000 £. La vente d'organe est une pratique qui se fait par des annonces sur internet ou plus rarement dans des journaux [73]
Bulgarie
« en 2007, lâentrĂ©e dans lâespace Schengen de pays comme la Bulgarie et la Roumanie ont fait du sud-est de lâEurope un carrefour mondial du trafic dâĂȘtres humains, gĂ©nĂ©rant, selon Bruxelles, une explosion de la prostitution, de la mendicitĂ© organisĂ©e et du trafic dâorganes au sein des pays de lâUnion europĂ©enne »[74].
Krasimir Gigo, directeur de l'hÎpital «Saint Ekaterina» de Sofia, a avoué que 20 transplantations se sont déroulées illégalement durant deux années[75].
Irak
ConsĂ©quence de la guerre en Irak et la dĂ©tĂ©rioration de la situation sanitaire, un trafic dâorganes, notamment celui de reins, au profit d'Irakiens fortunĂ©s, s'est dĂ©veloppĂ© ainsi que le tourisme de transplantation, selon une enquĂȘte de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision qatarie, Al Jazeera, appuyĂ©e par des tĂ©moignages, un rein se nĂ©gocie, avec des intermĂ©diaires stationnĂ©s Ă lâextĂ©rieur de lâhĂŽpital, Ă environ 15 000 dollars[76]
Mexique
Approximativement dix mille organes sont transplantĂ©s chaque annĂ©e au Mexique[77], Le manque d'organes a crĂ©Ă© un important marchĂ© noir, principalement concernant les reins. 8 % des transplantations effectuĂ©s dans dix-sept cliniques privĂ©es de Tijuana et Ciudad Juarez concernent des Ă©trangers, principalement venus des Ătats-Unis[78] - [79].
Le procureur général du Mexique a estimé qu'il est probable que les meurtres non élucidés et la disparition de centaines de femmes à Ciudad Juårez, qui n'ont jamais été retrouvées, soient liés à un trafic d'organes. « plusieurs détails soutiennent l'idée que ces femmes ont été tuées pour leurs organes » a-t-il déclaré[80].
Royaume Uni
En 2007, un homme au Royaume Uni est devenu la premiÚre personne condamnée par l'Human Tissue Act 2004, essayant de vendre un de ses reins en ligne à 24 000 £ pour payer ses dettes[81].
Israël
En 2009, un article du tabloĂŻd suĂ©dois Aftonbladet, intitulĂ© « Nos enfants sont dĂ©pouillĂ©s de leurs organes » accuse Tsahal de couvrir un trafic d'organes prĂ©levĂ©s sur des Palestiniens. Deux jours aprĂšs la publication de l'article, l'auteur avait admis, quâil « nâavait aucune idĂ©e » ni « aucune preuve » de la vĂ©racitĂ© de ces accusations[82] - [83]. Cet article avait suscitĂ© un malaise diplomatique entre la SuĂšde et IsraĂ«l qui avait demandĂ© une condamnation officielle de l'article. Ce que le gouvernement suĂ©dois avait refusĂ©, en avançant son « attachement Ă la libertĂ© de la presse »[84].
Par la suite fut rĂ©vĂ©lĂ©e l'affaire du docteur Jehuda Hiss (en), qui fut responsable de l'institut mĂ©dico-lĂ©gal de la morgue d'Abu Kabir (en), et qui avait prĂ©levĂ© des cornĂ©es dans les annĂ©es 1990, sur des cadavres « de maniĂšre extrĂȘmement informelle ». Il aurait Ă©galement prĂ©levĂ© des valves cardiaques, de la peau et des os. Les prĂ©lĂšvements se faisaient sur des cadavres de soldats et de citoyens israĂ©liens, pour la plupart sans mĂȘme l'autorisation de leurs familles. Il se contentait d'une autorisation d'autopsie de la famille, pour faire ses prĂ©lĂšvements, utilisĂ©s ensuite pour des dons d'organes[85] - [86].
Albanie
En 2004, un rapport de l'ambassade de GrĂšce Ă Tirana affirme que des « enfants de Tirana ont Ă©tĂ© assassinĂ©s et leurs organes sont partis pour lâItalie et la GrĂšce dans les valises diplomatiques de fonctionnaires albanais »[87].
Iran
L'Iran est le seul pays au monde, possĂ©dant une rĂšglementation du marchĂ© de la greffe. Le gouvernement garanti aux donneurs une rĂ©munĂ©ration de 1200$ ce qui attire beaucoup d'Iraniens pauvres, prĂȘt Ă vendre lĂ©galement leurs organes. Les donneurs possĂ©dant un groupe sanguin rare rĂ©clament parfois informellement des sommes supplĂ©mentaires pouvant aller jusqu'Ă 10000$[58]. GĂ©nĂ©ralement ce systĂšme ne permet pas aux donneurs de sortir de la pauvretĂ©. Selon Organ Watch, le marchĂ© noir est toujours une rĂ©alitĂ©, « Câest trĂšs difficile dâencadrer un systĂšme basĂ© sur lâappĂąt du gain. Il y a trop souvent une mafia qui sâintercale»[88]. Selon une Ă©tude, 58 % des donneurs affirmaient que la vente de leur organe avait eu des effets nĂ©gatifs sur leur Ă©tat de santĂ© et 65 % rapportaient des consĂ©quences nĂ©gatives sur leur statut professionnel[89].
Syrie
En 2010, onze personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es en Syrie pour trafic d'organe, le groupe de trafiquants, dirigĂ© par un couple syrien, acheminait les donneurs des quartiers pauvres d'Alep, dans le nord de la Syrie, vers l'Ăgypte, oĂč ces derniers vendaient un rein Ă des clients arabes du golfe Persique, principalement des Saoudiens et Ămiratis[90].
à partir de 2013, la Guerre civile syrienne a entraßné l'exode de centaines de milliers de réfugiés, proies vulnérables au trafic d'organes notamment en Turquie[91] - [92].
Afrique du Sud
En Afrique du Sud, le trafic est entretenu à la fois par les réseaux criminels et à la fois par le prélÚvement illégal dans les hÎpitaux [93].
En 2010, cinq docteurs de Netcare ont été condamnés pour leurs participation dans un réseau de trafic d'organes[94], tandis que Netcare fut reconnu coupable de 109 transplantations commises entre 2001 et 2003. Le groupe nie les accusations[95].
Jordanie
Plus de 300 résidents du Royaume hachémite vendent leurs reins chaque année[96]. 81 cas de vente illégale d'organes ont été découverts en 2007, principalement par des trafiquants libanais pour une clientÚle provenant d'Arabie saoudite et des riches pays du golfe persique[97].
Hongrie
La grande majorité des victimes du trafic sont des habitants des régions du nord-est. Il n'y a pas de statistiques officielles concernant l'ampleur du phénomÚne[98].
Mozambique
Le gouvernement envisage dâordonner la fermeture des commerces la nuit, pour contrecarrer les trafics d'ĂȘtres humains et d'organes[93]. Notamment de reins et de cornĂ©e existent et nourrissent des rĂ©seaux de transplantation[99]. Un rapport de l'Unesco cite le cas d'une enfant de 3 ans retrouvĂ©e morte les organes prĂ©levĂ©s.Selon l'UNESCO le trafic est en expansion[100].
Italie
En 2009, Lors dâune assemblĂ©e du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, «le ministre italien de l'IntĂ©rieur Roberto Maroni Ă©tablit un lien entre la disparition de 400 mineurs, arrivĂ©s sur lâĂźle de Lampedusa en 2008 et le trafic dâorganes». Le gouvernement attribue au trafic d'organes, la disparition d'environ un tiers des migrants mineurs arrivant sur son sol. L'Italie pourrait ĂȘtre devenu le carrefour du trafic d'organes europĂ©en[101].
Guerre du Kosovo
Dans son livre-tĂ©moignage La chasse, moi et les criminels de guerre, l'ex-procureur du Tribunal pĂ©nal international pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, dĂ©nonce un trafic d'organes menĂ© au Kosovo Ă la fin des annĂ©es 1990, impliquant de hauts responsables politiques actuels, elle raconte que certaines victimes Ă©taient des prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d'autres ressortissants slaves, transportĂ©s au cours de l'Ă©tĂ© 1999 depuis le Kosovo jusqu'en Albanie oĂč ils Ă©taient tuĂ©s pour s'emparer de leurs organes. «Ces organes Ă©taient ensuite envoyĂ©s depuis l'aĂ©roport de Tirana vers des cliniques Ă l'Ă©tranger pour ĂȘtre implantĂ©s sur des patients qui payaient » Ă©crit-elle. Leurs bourreaux n'hĂ©sitaient pas Ă aller plus loin. « Les victimes privĂ©es d'un rein Ă©taient de nouveau enfermĂ©es dans une baraque jusqu'au moment oĂč elles Ă©taient tuĂ©es pour d'autres organes» prĂ©cise-t-elle[102]. En juin 2008, Le Conseil de l'Europe a ouvert une enquĂȘte et en a chargĂ© le sĂ©nateur suisse Dick Marty[103].
Dans un rapport prĂ©liminaire publiĂ© en dĂ©cembre 2010, il accuse l'actuel premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, d'ĂȘtre Ă la tĂȘte de ce trafic. Ce groupe est entre autres accusĂ© d'avoir installĂ© des camps retranchĂ©s en Albanie oĂč il dĂ©tenait ses prisonniers puis les exĂ©cutait[104]. Ces geĂŽles Ă©taient des maisons isolĂ©es et une usine dĂ©saffectĂ©e, dont certaines ont Ă©tĂ© transformĂ©es en cliniques improvisĂ©es dirigĂ©es par le chirurgien Shaip Muja, membre d'un groupe de responsables de l'UĂK baptisĂ© Groupe de Drenica.
En 2013, l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de lâEurope estime que l'Union europĂ©enne ne semble pas lutter activement contre ce tourisme de transplantation. L'enquĂȘte, menĂ©e par le procureur Vladimir Vuckevic, a permis de mettre Ă jour de nouveaux tĂ©moignages, comme celui d'un maquisard kosovar prĂ©levant, sans anesthĂ©sie, le cĆur d'un prisonnier serbe d'une vingtaine d'annĂ©es, attachĂ© sur des bancs d'Ă©colier[105].
Affaire de la clinique Medicus. Une enquĂȘte menĂ©e par l'EULEX a rĂ©vĂ©lĂ© l'existence prĂšs de Pristina d'une clinique privĂ©e, la clinique Medicus, qui a Ă©tĂ© au cĆur d'un rĂ©seau international de trafic d'organes[106] - [107] ayant Ă©tĂ© actif jusqu'en 2008. GĂ©rĂ©e par Yusuf Erçin Sönmez, un chirurgien turc de mauvaise rĂ©putation, elle accueillait des « volontaires » venus d'Europe de l'Est, d'Asie centrale [106] de Turquie[107]. Lors d'opĂ©rations clandestines, ceux-ci se faisaient prĂ©lever des organes en Ă©change desquels ils recevaient thĂ©oriquement de 10 000 Ă 15 000 euros[106]. En rĂ©alitĂ©, beaucoup de victimes n'Ă©taient jamais payĂ©es. Ces organes Ă©taient ensuite transplantĂ©s chez des receveurs venus de pays riches, qui payaient l'opĂ©ration jusqu'Ă 100 000 euros[106]. La clinique a bĂ©nĂ©ficiĂ© de complicitĂ©s de l'administration kosovare qui lui donnait des certificats de complaisance[107]. Le propriĂ©taire de la clinique, Lutfi Dervishi, est un proche de Hashim Thaci[107].
En , Yusuf Erçin Sönmez est arrĂȘtĂ© Ă Istanbul Ă la suite d'un mandat d'arrĂȘt international d'Interpol[108]. SurnommĂ© « Dr Frankenstein» par la presse, un procureur turc a requis 171 ans de prison contre lui[109]. En aoĂ»t 2012, une enquĂȘte du Spiegel rĂ©vĂšle qu'un urologue allemand aurait investi prĂšs de trois millions d'euros dans la clinique Ă l'Ă©poque oĂč elle Ă©tait active[110].
En , un tribunal europĂ©en a reconnu coupables cinq mĂ©decins kosovars (dont Dervishi) d'exercice illĂ©gal d'activitĂ©s mĂ©dicales et de criminalitĂ© organisĂ©e[111]. Dervishi a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă huit ans de prison[106]. Le rapporteur du Conseil de l'Europe, Dick Marty, a dĂ©clarĂ© que l'affaire de la clinique Medicus Ă©tait liĂ©e aux hautes sphĂšres du pouvoir kosovar[112]. Quelques jours plus tard, dĂ©but mai, la justice europĂ©enne ouvre une nouvelle enquĂȘte contre 8 personnes dans l'affaire Medicus dont l'ancien ministre kosovar de la santĂ© Alush Gashi et le conseiller du premier ministre, Shaip Muja, accusĂ©s de trafic d'organes et de 5 autres chefs d'accusation[113]. Proches eux aussi d'Hashim Thaci, ils sont impliquĂ©s dans l'affaire Medicus mais leurs noms reviennent Ă©galement dans le trafic d'organes sur les prisonniers serbes de la guerre du Kosovo. Selon le rapport de Dick Marty, Shaip Muja Ă©tait chef du service mĂ©dical de la guĂ©rilla UCK durant la guerre et a lui-mĂȘme procĂ©dĂ© aux ablations d'organes sur les prisonniers assassinĂ©s[114].
En 2008 les polices de la MINUK et du Kosovo ont ouvert une enquĂȘte sur un rĂ©seau de trafic d'organes basĂ© Ă Pristina et opĂ©rant dans une clinique privĂ©e : la Medicus. L'enquĂȘte a Ă©tĂ© reprise ultĂ©rieurement par les policiers europĂ©ens dâEulex sous la direction du procureur spĂ©cial. Les « chasseurs des reins », tel que baptisĂ©s par la presse, promettaient 15 000 euros pour un rein Ă des donneurs originaires de Moldavie, du Kazakhstan, de Russie ou de Turquie. Les patients eux payaient 100 000 euros. Sept personnes ont Ă©tĂ© inculpĂ©es, dont cinq Kosovars et un chirurgien turc surnommĂ© « docteur Vautour », Yusuf Sonmez, qui sera arrĂȘtĂ© en 2011[115]. Deux ans aprĂšs la dĂ©couverte de la clinique Medicus, Le chirurgien turc Yusuf Sonmez a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous caution avec interdiction de quitter le territoire, le docteur Lutfi Dervishi, chef du service d'urologie Ă l'hĂŽpital de Pristina, aurait imaginĂ© ce trafic dans le courant de 2006, peu aprĂšs avoir rencontrĂ© Sonmez lors d'un congrĂšs d'urologie.Lutfi Dervishi, qui est dĂ©sormais visĂ© par un mandat d'arrĂȘt international, aurait assurĂ© la mise en relation des donneurs recrutĂ©s en Turquie, en Moldavie, au Kazakhstan ainsi qu'en Russie, avec les receveurs. Le vice-ministre de la SantĂ©, Ilir Rrecaj, a Ă©tĂ© suspendu de ses fonctions pour avoir autorisĂ© la clinique Ă effectuer des transplantations, malgrĂ© l'interdiction explicite de la lĂ©gislation kosovare[116].
Notes et références
Notes
- « Vente d'organes », sur Wikibéral (consulté le )
Références
- (en) http://www.traffickingproject.org/2008/03/organ-trafficking-fast-expanding-black.html
- (en) http://newint.org/features/2014/05/01/organ-trafficking-keynote/
- Doc. 98223 juin 2003 Trafic dâorganes en Europe Rapport Commission des questions sociales, de la santĂ© et de la famille
- « World - South Asia », sur bbc.co.uk (consulté le ).
- Walsh D. Transplant tourists flock to Pakistan, where poverty and lack of regulation fuels trade in human organs. The Guardian. 2005 Feb 10.
- http://www.scielosp.org/img/revistas/bwho/v85n12/html/17t1.htmi
- (en) Cherry MJ., Kidney for sale by owner: human organs, transplantation, and the market, Washington, Georgetown University Press,
- Steering Committee of the Istanbul Summit, Organ trafficking and transplant tourism and commercialism: the Declaration of Istanbul, Lancet 2008;372:5-6
- (en) Robert D. Truog, « The Ethics of Organ Donation by Living Donors », New England Journal of Medicine, vol. 353,â , p. 444â446 (DOI 10.1056/NEJMp058155)
- (en) « Psst, wanna buy a kidney? », Organ transplants, The Economist Newspaper Limited 2011, (consulté le )
- (en) John A. Schall, « A New Outlook on Compensated Kidney Donations », RENALIFE, American Association of Kidney Patients, (consulté le )
- Edecio Martinez, « Black Market Kidneys, $160,000 a Pop », CBS News, (version du 4 novembre 2012 sur Internet Archive)
- (en)Should the Purchase and Sale of Organs for Transplant Surgery be Permitted?, economics professor Gary S. Becker, 2006-01-01.
- « Les Philippines luttent contre le trafic dâorganes. SynthĂšse de presse quotidienne du 07 mai 2008 : Nouvel Obs.com 29/04/08 â BioEdge 01/05/08. GĂšnĂ©thique. »
- Naqvi SAA, Ali B, Mazhar F, Zafar MN, Rizvi SAH, A socioeconomic survey of kidney vendors in Pakistan, Transpl Int, 2007; 20: 934-939
- « Liste complÚte », sur Bureau des Traités (consulté le ).
- [null Resolution on human organ and tissue transplantation. Geneva: WHO; 2004 (WHA 57.18). Available at: http://www.who.int/transplantation/en/A57_R18-en.pdf]
- (en)Participants in the International Summit on Transplant Tourism and Organ Trafficking convened by The Transplantation Society and International Society of Nephrology in Istanbul, Turkey, 30 April to 2 May 2008. "The Declaration of Istanbul on Organ Trafficking and Transplant Tourism." Kidney International 74, no. 7 (2008): 854-59.
- (en)Ambagtsheer, F., and W. Weimar. 2011. "A Criminological Perspective: Why Prohibition of Organ Trade Is Not Effective and How the Declaration of Istanbul Can Move Forward." American Journal Of Transplantation 12, no. 3: 571-575.
- Scheper-Hughes N. Prime numbers: organs without borders. Foreign Policy 200529-31.
- National Transplant Registry M. First Report of the National Transplant Registry Malaysia 2004. Kuala Lumpur: National Transplant Registry; 2005. Lien: http://www.mst.org.my/ntrSite/publications_1stReport2004.htm
- Mohsin N. Transplantation in Saudi Arabia and Oman. Consultation on Cell, Tissue and Organ Transplantation; 2005 Nov 26-28; Karachi.
- Growing number of Koreans getting organ transplants in China. Chusonilbo. 2004 Oct 24.
- Annual Report. 2006. Saudi Center for Organ Transplantation: 2007
- http://www.who.int/bulletin/volumes/85/12/06-039370/en/
- Sever MS, Kazancioglu R, Yildiz A, Turkmen A, Ecder T, Kayacan SM, et al., et al. Outcome of living unrelated (commercial) renal transplantation. Kidney Int 2001; 60: 1477-83.
- Kucuk M, Sever MS, Turkmen A, Sahin S, Kazancioglu R, Ozturk S, et al., et al. Demographic analysis and outcome features in a transplant outpatient clinic. Transplant Proc 2005; 37: 743-6.
- Ben Hamida F, Ben Abdallah T, Goucha R, Hedri H, Helal I, Karoui C, et al., et al. Outcome of living unrelated (commercial) renal transplantation: report of 20 cases
- Al-Wakeel J, Mitwall AH, Tarif N, Malik GH, Al-Mohaya S, Alam A, et al. Living unrelated renal transplantation: outcome and issues. Saudi Journal of Kidney Disease & Transplantation 2000;11:553-8.
- Frishberg Y, Feinstein S, Drukker A. Living unrelated (commercial) renal transplantation in children. J Am Soc Nephrol 1998; 9: 1100-3.
- SE Kennedy, Y Shen, JA Charlesworth, Mackie JD, Mahony JD, Kelly JJ, et al., et al. Outcome of overseas commercial kidney transplantation: an Australian perspective. Med J Aust 2005; 182: 224-7.
- Inston NG, Gill D, Al-Hakim A, Ready AR. Living paid organ transplantation results in unacceptably high recipient morbidity and mortality. Transplant Proc 2005; 37: 560-2.
- Ivanovski N, Popov Z, Cakalaroski K, Masin J, Spasovski G, Zafirovska K. Living-unrelated (paid) renal transplantation â ten years later. Transplant Proc 2005; 37: 563-4.
- http://www.who.int/bulletin/volumes/85/12/06-039370/en/ ,Yosuke Shimazono, Bulletin of the World Health Organization, décembre 2007
- China at world advanced level in organ transplant. Peopleâs Daily Online. 2006 Jun 12.
- La vraie nature du loagai RĂ©forme, 28 juillet 2008
- Alerte pour les lanceurs Amnesty International, 2 fĂ©vrier 2015 « De mĂȘme, il fallut les tĂ©moignages de Harry Wu et Wei Jingsheng sur le laogaĂŻ et leurs rĂ©vĂ©lations sur les prĂ©lĂšvements dâorganes des condamnĂ©s Ă mort ou le cannibalisme des annĂ©es de famine pour que le monde dĂ©couvre lâenvers du rideau de bambou. »
- He Yu et Mu Wenqing, Dans les coulisses du « miracle » des transplantations dâorganes du rĂ©gime chinois, Minghui, dĂ©cembre 2014.
- David Kilgour et David Matas, PrélÚvements meurtriers, DeuxiÚme rapport concernant les allégations de prélÚvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, 31 janvier 2007.
- (en) « Chinese embassy denies organ harvesting report », CTV Television Network, (consulté le )
- (en) Wesley J. Smith, « Harry Wu doubts Falun Gong claim but not organ market », National Review,â (lire en ligne [archive du ], consultĂ© le ) : « Dissident Harry Wu doubts Falon Gong claims, but agrees that the organs of executed prisoners are indeed sold in China. He says that some Falon Gong witnesses have refused to meet with him, which is interesting, but may be a matter of fear for safety or other concerns. He claims that he sent in people to look for "concentration camps" holding Falun Gong and came up empty. But this isn't the same as a thorough investigation. Moreover, there is no doubt that Falun Gong are being imprisoned en masse. And it would be almost impossible to witness organ harvesting first hand at an organ procurement hospital. »
- (en) Ethan Gutmann, « The Xinjiang Procedure », Weekly Standard,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Edward McMillan-Scott, « Olympic athletes compete under the shadow of genocide », The Yorkshire Post,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Torsten Trey, « Response by Dr. Torsten Trey et al. in reply to Drs Shi Bing-Yi and Chen Li-Peng », DAFOH, (consulté le )
- « Retranscription des propos des Professeurs Francis Navarro et Yves Chapuis Ă l'AssemblĂ©e Nationale, le 3 dĂ©cembre 2009 », ClearHarmony.net, (consultĂ© le ) : « Deux professeurs en mĂ©decine français tĂ©moignent dans le contexte d'une ConfĂ©rence Ă l'AssemblĂ©e nationale : « PrĂ©lĂšvements dâorganes sur des prisonniers du Falun Gong en Chine » »
- Noria Ait-Kheddache, « PrĂ©lĂšvement sauvage d'organes sur des opposants chinois », L'Express,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Hao Wang, Chinaâs Organ Transplant Industry and Falun Gong Organ Harvesting : An Economic Analysis, Yale University Press, (lire en ligne)
- David Kilgour et David Matas 31 janvier 2007, p. 56 : « depuis 1999 le gouvernement chinois et ses organismes dans de nombreuses rĂ©gions du pays, en particulier dans les hĂŽpitaux mais Ă©galement les centres de dĂ©tention et les « tribunaux du peuple », ont mis Ă mort un grand nombre mais un nombre indĂ©fini de prisonniers de conscience du Falun Gong. Leurs organes vitaux, notamment le cĆur, les reins, le foie et les cornĂ©es ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s en mĂȘme temps sans leur consentement et vendus Ă prix trĂšs Ă©levĂ©s, parfois Ă des Ă©trangers qui normalement doivent attendre trĂšs longtemps des donneurs volontaires dans leur pays dâorigine »
- David Kilgour et David Matas 31 janvier 2007, p. 56 : « Selon des enquĂȘtes plus approfondies, nous sommes encore plus convaincus de notre conclusion initiale selon laquelle les allĂ©gations sont vraies. Nous pensons qu'il y a eu et continue dây avoir aujourd'hui des prĂ©lĂšvements d'organes Ă grande Ă©chelle sur des pratiquants de Falun Gong non consentants. »
- (en) « H.Res. 605 (111th) : Recognizing the continued persecution of Falun Gong practitioners in China on the 11th anniversary of the Chinese Communist Party campaign to suppress the Falun Gong spiritual movement and calling for an immediate end to the campaign », (consulté le )
- « Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2013 sur le prélÚvement d'organes en Chine », Parlement Européen, (consulté le )
- Comment la Chine vend les « organes halal » de ses prisonniers Ouïghours aux riches, vice.com, 22 juin 2020, par Justine Reix
- Hogg C. Why not allow organ trading? BBC News. 2002 Aug 30.
- « à la recherche du Dr Horreur », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
- http://ibnlive.in.com/news/spilling-the-beans-how-the-kidney-racket-unfolded/58458-3.html
- « ASIE/PAKISTAN - AprÚs les bombes, de nouvelles atrocités perpétrées contre les⊠», sur fides.org (consulté le ).
- http://www.aleteia.org/fr/international/actualites/pakistan-apres-lattentat-de-peshawar-rumeurs-de-trafic-dorganes-sur-des-enfants-chretiens-5121703403323392
- « ASIE DU SUD ET DU SUD-EST. Le trafic dâorganes se porte bien », Courrier international,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Scheper-Hughes, N/A
- Lehoczky, 1999
- Claude Guibal, « LâEgypte malade du trafic dâorganes », LibĂ©ration,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- http://www.intal.be/fr/blogs/annemarieac/les-philippines-tentent-dassainir-les-pratiques-liees-aux-greffes-de-reins
- (en) « Liver4you.org », sur liver4you.org (consulté le ).
- « PHILIPPINES. La chasse aux trafiquants de reins est ouverte », Courrier international,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- document de lâassemblĂ© du Conseil de lâEurope
- (en) http://www.havocscope.com/illegal-organ-trade-prices-in-moldova/
- Fabregas L. Transplant âtourismâ questioned at medical centers in Colombia. Pittsburgh Tribune Review. 2007 Feb 18.
- (en) Roger Lee Mendoza, « Colombiaâs organ trade: Evidence from BogotĂĄ and MedellĂn », Journal of Public Health, Springer, vol. 18, no 4,â , p. 375â384 (ISSN 1613-2238, DOI 10.1007/s10389-010-0320-3, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Hubert Prolongeau, « Violences colombiennes dans les rues et dans les tĂȘtes », Le Monde diplomatique,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- sofiane, « Ils auraient été victimes d'un trafic d'organes : Quatre jeunes de Tiaret assassinés en GrÚce », sur vitaminedz.com, (consulté le ).
- (en) https://www.bloomberg.com/news/articles/2011-05-12/desperate-americans-buy-kidneys-from-peru-poor-in-fatal-trade
- (en) http://www.peruthisweek.com/news-international-organ-trafficking-network-uncovered-in-peru-13852
- (en) http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140673605666445.pdf
- .CLES, Comprendre les enjeux stratĂ©giques, Trafic dâĂȘtres humains : comment le crime organisĂ© profite de la mondialisation pour asservir, 2011, http://notes-geopolitiques.com/trafic-detres-humains-comment-le-crime-organise-profite-de-la-mondialisation-pour-asservir/
- http://www.global-sisterhood-network.org/content/view/726/76/
- (en) « Breaking News, World News and Video from Al Jazeera », sur aljazeera.net (consulté le ).
- Chacon, 2000
- Martinez, 1994
- (en) http://www.cjimagazine.com/archives/cjif787.html?id=181
- « Americas - Organ traffic link in Mexico murders », sur bbc.co.uk (consulté le ).
- (en) Stephanie Condron, « Gambler tried to sell his kidney online », The Daily Telegraph,â (lire en ligne)
- Rudy Reichstadt, conspiracywatch.info
- Les juifs voleurs d'organes, un mythe qui date du Moyen Ăge
- « Trafics d'organes présumés : la SuÚde indigne Israël », sur L'OBS, (consulté le )
- (en)https://edition.cnn.com/2009/WORLD/meast/12/21/israel.organs/
- (en) http://www.guardian.co.uk/world/2009/dec/21/israeli-pathologists-harvested-organs
- « Albanie : un rĂ©seau de trafic dâorganes dâenfants dans les milieux diplomatiques ? », sur Le Courrier des Balkans (consultĂ© le ).
- « Iran : Le business du corps des pauvres - Grotius International », sur Grotius International, (consulté le ).
- « Quality of life of Iranian « donors » Mohamed Salah Ben Ammar dans son livre Islam et transplantation dâorganes
- « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur rian.ru (consulté le ).
- Trafic dâorganes des Syriens, avec la coopĂ©ration des hĂŽpitaux turcs
- « Economie parallĂšle : le trafic de sang et dâorganes humains endeuille lâAfrique », sur rfi.fr (consultĂ© le ).
- (en) « Charges on SA 'kidney syndicate' », sur bbc.co.uk, BBC News, .
- (en) « South African hospital pleads guilty to organ trafficking case », sur The Daily Telegraph (consulté le ).
- (en) https://www.jstor.org/stable/40072923?seq=1#page_scan_tab_contents
- (en) http://www.thenational.ae/news/world/middle-east/desperation-spurs-illegal-kidney-trade-in-jordan
- (en) http://www.e-notes-observatory.org/phenomenon/hungary/
- http://www.estadao.com.br/agestado/noticias/2004/abr/07/17.htm
- http://www.amigos-de-mocambique.org/fr/agir/traite1.html
- http://www.cipadh.org/fr/le-trafic-dorganes-et-limmigration-clandestine-en-europe
- S.L. (lefigaro.fr) avec AFP, « Le premier ministre kosovar accusĂ© de trafic d'organes », Le Figaro,â (lire en ligne , consultĂ© le ).
- Le Monde du 27 juin 2008
- « Trafic dâorganes au Kosovo : un rapport accablant », Le Monde diplomatique,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Trafic d'organes au Kosovo: le témoin de la Serbie livre un récit horrifiant (article de journal)
- http://www.liberation.fr/monde/2013/04/29/kosovo-5-medecins-condamnes-pour-trafic-d-organes_899871
- Cyrille Louis, « Un trafic d'organes mis au jour au Kosovo », Le Figaro,â (lire en ligne , consultĂ© le ).
- « Arrestation du "Docteur Frankenstein" turc », sur 7sur7.be, (consulté le ).
- « 171 ans requis contre le "Dr Frankenstein" », sur europe1.fr, (consulté le ).
- « Trafic dâorganes au Kosovo : un nouveau scandale Ă©clate en Allemagne », sur Le Courrier des Balkans (consultĂ© le ).
- « Trafic d'organes : 5 mĂ©decins condamnĂ©s », Le Figaro,â (lire en ligne , consultĂ© le ).
- http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130429.REU3072/cinq-condamnations-pour-trafic-d-organes-humains-au-kosovo.html
- « Kosovo : des anciens ministres soupconnés de trafic d'organes », sur euronews, (consulté le ).
- Jean-Arnault DĂ©rens, « Kosovo : lâenquĂȘte sur le trafic dâorganes sâĂ©largit », sur rfi.fr, (consultĂ© le ).
- « Un trafic d'organes mis au jour au Kosovo », Le Figaro, 2011
- « KOSOVO. Trafic d'organes Ă Pristina : les premiĂšres tĂȘtes tombent », Courrier international,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Carla Del Ponte, La Chasse, les criminels de guerre et moi, Ă©ditions Feltrinelli 2008.
- Marie Monique Robin, Voleurs dâorganes, EnquĂȘte sur un trafic, Ă©ditions Bayard 1996. Voleurs d'yeux, prix Albert Londres 1995.
- Annie Vintze, Au sud du Rio Grande, Ă©ditions Pierre Tisseyre, 2002.
- David Kilgour et David Matas, PrélÚvements meurtriers : deuxiÚme rapport concernant les allégations de prélÚvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, (lire en ligne)
Filmographie
- Morts suspectes (1978) de Michael Crichton
- Sympathy for Mister Vengeance (2002) de Park Chan-wook
- La Vallée des loups - Irak (2006) de Serdar Akar
- Dirty Pretty Things (2002) de Stephen Frears.
- Ătat de choc (2010) de Baltasar KormĂĄkur
- Captifs (2010) de Yann Gozlan
- Le Docteur et les Assassins (1985) de Freddie Francis
- Cadavres Ă la pelle (2010) de John Landis
- The Island (2004) de Michael Bay
- X-Files : Régénération (2008)
Articles connexes
- Convention du Conseil de lâEurope contre le trafic dâorganes humains
- Don d'organe
- DĂ©claration d'Istanbul sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation
- Don de moelle osseuse
- Greffe d'organes
- PrélÚvements forcés d'organes en Chine
- Voleurs d'yeux (documentaire)
- Liste de trafic d'organes (liste non exhaustive)
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :