Falun Gong
Le Falun Gong (chinois simplifiĂ© : æłèœźć ; chinois traditionnel : æłèŒȘć ; litt. « effet de la roue de la puissance »), dont le nom officiel est Falun Dafa (æłèœźć€§æł / æłèŒȘ性æł, ), est un mouvement spirituel inspirĂ© du qigong, crĂ©Ă© par Li Hongzhi. Son enseignement combine la pratique de la mĂ©ditation, avec des exercices aux mouvements lents et souples, ainsi que le travail sur soi Ă travers ce qu'il appelle les trois principes fondamentaux : l'authenticitĂ©, la bontĂ© et la tolĂ©rance. En dĂ©pit du fait que les universitaires occidentaux le considĂšrent comme un nouveau mouvement religieux (NRM), les adeptes refusent catĂ©goriquement cette classification[1] - [2].
Falun Gong | |
Le symbole de Falun Gong comporte cinq Svastika ć et quatre symboles de Taiji (yin-yang). | |
Présentation | |
---|---|
Nom original | Falun Dafa |
Nature | Nouveaux mouvements religieux |
Lien religieux | TaoĂŻsme, bouddhisme |
Croyances | |
Personnages importants | Li Hongzhi |
Lieux importants | « La Montagne », Deerpark, ComtĂ© d'Orange, Ătat de New York |
Principaux ouvrages | Zhuan Falun |
Pratique religieuse | |
Date d'apparition | 1992 |
Lieu d'apparition | Chine |
Aire de pratique actuelle | Monde entier |
Classification | |
Période axiale selon Karl Jaspers | Modernité |
Créé en 1992, le Falun Gong est d'abord rapidement reconnu et soutenu par les autorités chinoises. Sa popularité s'accroßt grùce à des témoignages de guérisons et d'amélioration de la santé, le mouvement atteignant entre deux et soixante millions de pratiquants fin 1994. Les autorités chinoises exercent alors des pressions pour rendre la pratique payante et renforcer l'influence du Parti communiste chinois (PCC) sur cette derniÚre, mais sans succÚs.
Le PCC, dirigĂ© alors par Jiang Zemin, devient par consĂ©quent hostile au Falun Gong et commence en 1999 la rĂ©pression de cette pratique sur le territoire de la rĂ©publique populaire de Chine (RPC). Le Bureau 610 est crĂ©Ă©, afin de coordonner cette rĂ©pression et les pratiquants sont dĂ©noncĂ©s et arrĂȘtĂ©s Ă travers la Chine. Lors de leur emprisonnement, ils sont sujets Ă de mauvais traitements ainsi qu'Ă des prĂ©lĂšvements d'organes non consentis.
Le Falun Gong continue d'ĂȘtre pratiquĂ© clandestinement en Chine. Il sâest Ă©galement dĂ©veloppĂ© en dehors de la Chine.
Dans ses écrits, Li Hongzhi affirme que des extra-terrestres sont présents sur Terre, tient des propos apocalyptiques et critique le métissage[3] - [4] - [5]. The Epoch Times, un journal proche de l'organisation, a soutenu le président Donald Trump et relaie les théories conspirationnistes de QAnon et de la droite américaine contre le Parti démocrate parce que celui-ci est perçu comme assez favorable à la Chine communiste[6].
Origines et catégorisation
Le , Li Hongzhi, un maĂźtre de qigong du nord-est de la Chine, donne son premier sĂ©minaire public sur le Falun Gong dans la ville de Changchun. Il prĂ©sente le Falun Gong comme une pratique issue des « traditions ancestrales millĂ©naires de "cultivation"[7] » et participe Ă la renaissance du qigong, combattu pendant la rĂ©volution culturelle. Selon David Palmer, Li Hongzhi associe Ă cette pratique une doctrine moraliste et apocalyptique[8]. David Ownby constate lui que l'aspect apocalyptique est inspirĂ© des Ă©crits bouddhistes populaires et n'est pas mis en avant dans le discours de Li Hongzhi, avant le dĂ©but de la rĂ©pression de 1999. MĂȘme aprĂšs cette date, il reste marginal parmi les pratiquants d'AmĂ©rique du Nord au moins[9].
Dans le contexte culturel de la Chine, le Falun Gong est gĂ©nĂ©ralement dĂ©crit comme un systĂšme de qigong, nom moderne donnĂ© Ă lâancien terme « xiulian » (chinois : äżźçŒ ; pinyin : ; litt. « cultivation-pratique »), signifiant cultiver lâesprit et en mĂȘme temps exercer le corps[10]. Les traditions orientales ne considĂšrent pas le corps et lâesprit comme indĂ©pendants et enseignent Ă les harmoniser en travaillant sur lâun comme sur lâautre. De multiples variĂ©tĂ©s de « cultivation-pratique » se retrouvent partout dans l'histoire chinoise. Elles sont issues des traditions bouddhistes, taoĂŻstes et confucĂ©ennes et recouvrent Ă©galement le domaine des arts martiaux internes[11] - [12]. Richard Madsen, professeur Ă lâUniversitĂ© de Californie Ă San Diego, souligne que la culture traditionnelle chinoise a une « interprĂ©tation profonde de la matiĂšre et de l'esprit, du corps et de lâĂąme[13]. » Selon Zhao Yuezhi, analyste principale et professeur Ă lâUniversitĂ© Simon Fraser au Canada, « le Falun Gong, comme dâautres formes de qigong, met lâaccent sur l'unitĂ© de guĂ©rison physique et spirituelle, contrairement Ă la distinction faite en Occident entre mĂ©decine et spiritualitĂ©. Pour amener Ă lâamĂ©lioration de la santĂ©, les exercices physiques doivent ĂȘtre accompagnĂ©s par la cultivation morale et les exercices spirituels permettant de concentrer l'esprit. Dans le cas du Falun Gong, les valeurs Ă cultiver sont authenticitĂ© (chinois : ç ; pinyin : ), bontĂ© (chinois : ć ; pinyin : ) et tolĂ©rance (chinois : ćż ; pinyin : )[14]. » Benjamin Penny, professeur d'histoire chinoise Ă l'UniversitĂ© nationale australienne, souligne aussi lâimportance de ces valeurs dans le Falun Gong[15] et Ă©crit : « la meilleure façon de dĂ©crire le Falun Gong est de lâassimiler Ă un systĂšme de cultivation. Les systĂšmes de cultivation sont une caractĂ©ristique de la vie chinoise depuis au moins 2 500 ans et probablement beaucoup plus longtemps[16]. » David Ownby a aussi qualifiĂ© le Falun Gong de « nouveau mouvement religieux[2] », catĂ©gorisation qui, selon Helen Farley, fait consensus parmi les universitaires occidentaux[1]. Cette derniĂšre affirme que les pratiquants de Falun Gong refusent cette catĂ©gorisation. David Ownby explique que ce refus vient simplement du fait quâen Chine seuls cinq dogmes sont reconnus comme religion, le bouddhisme, le taoisme, lâislam, le protestantisme et le catholicisme[17] : « Quand les pratiquants du Falun Gong disent « nous ne sommes pas une religion », il ne sâagit pas dâun commentaire Ă©rudit sur la nature profonde de leurs pratiques comparĂ©es Ă dâautres considĂ©rĂ©es plus « religieuses ». Lâaffirmation renvoie davantage au contenu de la Constitution de la rĂ©publique populaire de Chine qui ne reconnaĂźt le statut de « religion » quâĂ cinq dogmes : le bouddhisme, le taoĂŻsme, lâislam, le protestantisme et le catholicisme. LâinterprĂ©tation de cette remarque devient alors trĂšs facile: le pratiquant renonce tout simplement Ă revendiquer un statut qui, il le sait parfaitement bien, ne lui sera jamais accordĂ© dans son pays. Un statut dont il ne voudrait de toute façon pas, renvoyant Ă un concept importĂ© qui le laisse indiffĂ©rent. »
En Occident, vu la difficultĂ© Ă lui trouver un Ă©quivalent, le Falun Gong est gĂ©nĂ©ralement vu comme une pratique ou un mouvement spirituel. Aux Ătats-Unis, dans la RĂ©solution 605 votĂ©e le 16 mars 2010 par la Chambre des reprĂ©sentants des Ătats-Unis demandant l'arrĂȘt immĂ©diat de la persĂ©cution du Falun Gong en Chine, ce dernier est qualifiĂ© de « mouvement spirituel » et de « discipline spirituelle traditionnelle chinoise »[18]. En Europe, dans la RĂ©solution du Parlement europĂ©en du 12 dĂ©cembre 2013 sur le prĂ©lĂšvement d'organes en Chine, le Falun Gong est considĂ©rĂ© comme une « pratique spirituelle[19] ». Edward McMillan-Scott, vice-prĂ©sident du Parlement europĂ©en, parle d'« exercices spirituels[20] » et d'un « mouvement spirituel[21] ». Amnesty International dĂ©crit le Falun Gong comme un « mouvement qui pratique une mĂ©thode de mĂ©ditation associĂ©e Ă des exercices respiratoires[22] » ou un « mouvement spirituel[23] ». Human Rights Watch indique que le Falun Gong est « une forme de qigong, un ancien systĂšme chinois d'exercice de respiration profonde, parfois combinĂ© avec de la mĂ©ditation[24] ».
Pratique et enseignements
La mĂ©thode du Falun Gong vise le bien-ĂȘtre physique et mental. Elle se compose de deux Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires : la pratique des exercices pour travailler sur le corps et la cultivation de lâesprit et du cĆur, appelĂ©e aussi l'Ă©lĂ©vation du xinxing (chinois : ćżæ§ ; pinyin : ).
Exercices
Le Falun Gong propose quatre exercices simples en position debout et une mĂ©ditation en position assise. Comme dans beaucoup de mĂ©thodes de qigong, ces exercices utilisent des mouvements lents et souples, voire des postures immobiles et sont destinĂ©s Ă dĂ©bloquer les mĂ©ridiens, purifier le corps et accroĂźtre la concentration. Ces exercices constituent l'aspect du Falun Gong qui ressemble le plus au qigong. MĂȘme s'ils sont nĂ©cessaires, ils sont considĂ©rĂ©s comme secondaires par rapport Ă l'Ă©lĂ©vation du xinxing[25].
Le premier exercice, appelĂ© « Bouddha Ă©tend ses mille bras », est destinĂ© Ă faciliter la libre circulation de l'Ă©nergie dans le corps et Ă ouvrir les mĂ©ridiens. Le second exercice, « Position debout du Falun », consiste en quatre postures statiques, chacune similaire Ă la tenue dâune roue invisible, pendant une pĂ©riode de temps prolongĂ©e. L'objectif de cet exercice est dâaugmenter le niveau dâĂ©nergie. Le troisiĂšme, « Relier les deux pĂŽles cosmiques », comporte trois sĂ©ries de mouvements permettant d'expulser la mauvaise Ă©nergie du corps (par exemple, lâĂ©nergie pathogĂšne ou qi noir) et la remplacer par de la bonne Ă©nergie. GrĂące Ă la pratique de cet exercice, le pratiquant est censĂ© nettoyer et purifier son corps. Le quatriĂšme exercice, « Le circuit cĂ©leste du Falun », vise Ă faire circuler l'Ă©nergie librement dans tout le corps. Contrairement aux quatre premiers, le cinquiĂšme exercice est effectuĂ© assis en position du lotus ou du demi-lotus pour les dĂ©butants. AppelĂ© « Renforcer les pouvoirs divins », c'est une mĂ©ditation destinĂ©e Ă ĂȘtre maintenue aussi longtemps que possible et il est considĂ©rĂ© par Li Hongzhi comme l'exercice le plus avancĂ©[25].
Les exercices du Falun Gong peuvent se pratiquer individuellement ou en groupe pendant une durée variable en fonction des besoins et de la disponibilité de chacun[26]. Ils sont enseignés gratuitement par des bénévoles[27]. Les pratiquants de Falun Gong sont invités à lire les livres de Falun Gong et à pratiquer les exercices de façon réguliÚre, de préférence quotidiennement[27].
Principes
L'Ă©lĂ©vation du xinxing est censĂ©e ĂȘtre atteinte, d'une part, en harmonisant sa vie avec les trois principes qui constituent la nature fondamentale de l'univers : authenticitĂ©, bontĂ© et tolĂ©rance ou Zhen-Shan-Ren[28] - [29] et, d'autre part, en abandonnant les pensĂ©es et comportements nĂ©gatifs[30]. Le perfectionnement de soi selon ces trois principes est considĂ©rĂ© comme essentiel dans la pratique du Falun Gong[31].
Le Falun Gong met en avant deux autres principes : la vertu (chinois : ćŸ· ; pinyin : ) et le karma (chinois : äž ; pinyin : ) dans le sens de karma nĂ©gatif[32]. La premiĂšre est obtenue en faisant de bonnes actions et en supportant la souffrance, le second s'accumule en commettant de mauvaises actions. La vertu d'une personne dĂ©termine sa bonne fortune et sa capacitĂ© Ă s'Ă©lever spirituellement. Inversement, un karma important apporte la souffrance, la maladie et la sĂ©paration d'avec la nature de l'univers[32]. LâĂ©lĂ©vation spirituelle est accomplie par l'Ă©limination du karma et l'accumulation de la vertu[33].
Enseignements
Le Falun Gong enseigne que lâĂȘtre humain possĂšde originellement la mĂȘme nature Zhen-Shan-Ren que lâunivers[34]. Toutefois, les ĂȘtres humains sont « tombĂ©s » dans un monde dâillusion et de souffrance aprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© de l'Ă©goĂŻsme et accumulĂ© du karma[35]. Afin de retrouver sa « nature originelle », il faut s'assimiler Ă la nature de lâunivers, abandonner les mauvaises pensĂ©es et actions et rembourser le karma[36].
Pour Ă©liminer le karma, les pratiquants, dans leur vie quotidienne, doivent faire preuve de tolĂ©rance et de patience lorsqu'ils rencontrent des difficultĂ©s[37]. Avant d'ĂȘtre surmontĂ©, le stress vĂ©cu au quotidien par les pratiquants peut aussi contribuer Ă la rĂ©duction du karma[38]. L'Ă©lĂ©vation spirituelle est Ă©galement atteinte en abandonnant les attachements. Avoir des biens matĂ©riels nâest pas un problĂšme, par contre ĂȘtre attachĂ© aux choses matĂ©rielles en est un[30]. Il est recommandĂ© dâabandonner les addictions telles que le tabagisme ou la consommation d'alcool car elles constituent aussi des attachements[39]. Un intĂ©rĂȘt excessif pour la politique pourra aussi devenir un attachement au pouvoir et Ă l'influence dans le monde. Selon Hu Ping, un intellectuel et rĂ©dacteur en chef du plus vieux magazine dissident chinois, « Le Falun Gong ne traite que de la purification de l'individu par l'exercice, et n'aborde pas les prĂ©occupations sociales ou nationales. Il n'y a pas de suggestions ou mĂȘme de sous-entendu mentionnant un modĂšle de changement social »[40].
D'aprĂšs David Ownby, les principes guidant vers une Ă©lĂ©vation spirituelle ne constituent pas dans le Falun Gong un ensemble de prĂ©ceptes et de rĂšgles, mais plutĂŽt une base de connaissances que chacun va comprendre et aborder en fonction de son propre vĂ©cu et de sa propre situation[41]. Le travail sur soi n'est pas Ă©goĂŻste et vise au contraire Ă traiter les autres avec compassion et bienveillance[42]. Stephen Chan, professeur Ă lâUniversitĂ© de Londres, dresse un parallĂšle entre le Falun Gong et le bouddhisme en affirmant que les deux partagent la mĂȘme doctrine principale de bontĂ© et de compassion inconditionnelles envers les autres[43].
Le Falun Gong se fait l'Ă©cho des traditions chinoises selon lesquelles les ĂȘtres humains sont reliĂ©s Ă l'univers par l'esprit et le corps. Li Hongzhi incite Ă remettre en question « les mentalitĂ©s conventionnelles » relatives Ă la nature et la genĂšse de l'univers, Ă l'espace-temps et au corps humain[44]. Le Falun Gong s'appuie sur les traditions dâAsie de l'Est et sur la mĂ©decine traditionnelle chinoise, critique les limites que sâimpose elle-mĂȘme la science moderne et voit la science traditionnelle chinoise comme un systĂšme ontologique totalement diffĂ©rent et tout aussi valable[14]. Cependant, il emprunte des idĂ©es scientifiques modernes pour prĂ©senter une partie de son enseignement - notamment en faisant des rĂ©fĂ©rences Ă la thĂ©orie atomique et l'Ă©nergie nuclĂ©aire[45]. Selon David Ownby, « Li Hongzhi prĂ©sente sa vision Ă la fois comme un retour Ă une tradition spirituelle perdue ou nĂ©gligĂ©e, et comme une contribution majeure Ă la science moderne », tandis que de nombreux intellectuels chinois qui ont commencĂ© Ă pratiquer le Falun Gong, affirment quâen expliquant la relation de la science aux « grandes structures cosmiques et questions existentielles », Li Hongzhi a rendu la science plus importante que jamais[46]. Cet avis est partagĂ© par Richard Madsen[47].
Textes
Le premier recueil des enseignements, Falun Gong de Chine ou tout simplement Falun Gong, a Ă©tĂ© publiĂ© en . Câest un texte d'introduction qui traite du qigong, des principes de la pratique et de la cultivation du xinxing. Le livre fournit ainsi des illustrations et des explications sur les exercices et la mĂ©ditation[25] et Li Hongzhi y dĂ©veloppe la spiritualitĂ© du mouvement, expliquant notamment que les pratiquants peuvent dĂ©velopper leurs pouvoirs supernaturels au travers du Falun, entitĂ© intelligente qu'il a lui-mĂȘme implantĂ©e dans leur abdomen[48]. Le corps principal de l'enseignement est dĂ©crit dans Zhuan Falun (zh) (èœŹæłèœź), publiĂ© en . Le livre est divisĂ© en neuf leçons et est basĂ© sur les transcriptions Ă©crites des confĂ©rences que Li Hongzhi a donnĂ©es dans toute la Chine au cours des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes[49]. Ces deux livres, Ă©crits en chinois, ont depuis Ă©tĂ© traduits en 38 autres langues.
Symboles
Le symbole de la pratique est le Falun (Roue du Dharma, ou Dharmachakra en sanskrit). Le titre du recueil principal des enseignements du Falun Gong, Zhuan Falun, signifie littéralement « Tourner la Roue de la Loi »[50]. Ce symbole est présent dans le bouddhisme depuis sa naissance il y a environ 2 500 ans. Dans le Falun Gong, il est une représentation miniature de l'Univers[51]. Cette « Roue de la Loi » contient à la fois un grand et quatre petits swastikas, qui sont la marque particuliÚre des bouddhas, ainsi que quatre petits Taiji (symboles yin-yang), représentant le Tao[51].
Organisation, structure et démographie
Organisation
Les enseignements du Falun Gong incluent un point fondamental : le Falun Gong est destinĂ© Ă ĂȘtre « sans forme », nâayant que peu ou pas dâorganisation formelle[52] - [53] - [54]. Il n'existe aucune liste ou registre des pratiquants ; ces derniers sont libres de participer Ă la pratique et de suivre les enseignements Ă leur propre rythme. Les pratiquants ne doivent pas imposer aux autres ce qu'il faut croire ou comment se comporter[27] - [40] - [55]. Le fondateur du Falun Gong, Li Hongzhi, n'intervient pas dans la vie personnelle des pratiquants qui n'ont que peu ou pas de contact avec lui, sauf Ă travers l'Ă©tude de ses enseignements[27] - [56].
Selon Craig Burgdoff, professeur en thĂ©ologie, il n'existe pas de hiĂ©rarchie dans le Falun Gong, et l'accent n'est pas mis sur la discipline dogmatique, la seule chose soulignĂ©e Ă©tant le besoin d'un comportement moral strict[56]. Lâorganisation est dĂ©centralisĂ©e avec des associations rĂ©gionales, des clubs universitaires et des rĂ©seaux d'« assistants » ou « contacts locaux » prĂ©sents dans plus de soixante-dix pays en dehors de la Chine continentale. Ces « contacts locaux » sont des bĂ©nĂ©voles qui ne bĂ©nĂ©ficient dâaucun privilĂšge, autoritĂ© ou titre, quel que soit le moment oĂč ils ont commencĂ© la pratique[57] - [56].
Les sĂ©ances dâexercices et de mĂ©ditation sont dĂ©crites comme des groupes informels de pratiquants qui se rĂ©unissent habituellement dans les parcs pendant une Ă deux heures[27] - [53] - [58]. Les sĂ©ances d'Ă©tude en groupe se tiennent gĂ©nĂ©ralement le soir dans des rĂ©sidences privĂ©es, dans des salles de classes dâuniversitĂ©s et dâĂ©tablissements du secondaire, oĂč les pratiquants lisent, discutent le contenu des enseignements et Ă©changent leurs expĂ©riences[59]. Les individus qui sont trop occupĂ©s, isolĂ©s ou qui prĂ©fĂšrent tout simplement la solitude peuvent choisir de pratiquer seuls[60]. Bien que la participation dans toutes les activitĂ©s de Falun Gong est gratuite, quand il y a des dĂ©penses importantes Ă couvrir - comme pour la location de matĂ©riel pour des confĂ©rences de grande envergure - les coĂ»ts sont dĂ©frayĂ©s par des bĂ©nĂ©voles relativement aisĂ©s[58] - [60].
Lâabsence de structure hiĂ©rarchique est remplacĂ©e par l'utilisation intensive d'Internet permettant de former une communautĂ© virtuelle des pratiquants. En particulier, et surtout depuis le lancement de la persĂ©cution en Chine, des communications Ă©lectroniques et plusieurs sites de publication et d'information constituent le principal moyen de coordination des activitĂ©s et de diffusion des enseignements de Li Hongzhi[61] - [53] - [62].
Organisation en Chine continentale
Ă partir de 1993, conformĂ©ment aux exigences de la SociĂ©tĂ© de recherche scientifique sur le qigong de Chine (SRQC), le Falun Gong a Ă©tĂ© organisĂ© en un rĂ©seau national de centres d'assistance, « stations principales », « branches », « stations d'orientation » et sites de pratique locale, reflĂ©tant la structure de la SRQC ou mĂȘme celle du Parti communiste[63] - [64]. Les assistants de Falun Gong Ă©taient sĂ©lectionnĂ©s parmi les bĂ©nĂ©voles qui enseignaient les exercices, organisaient des cours et diffusaient les Ă©crits de Li Hongzhi. La SociĂ©tĂ© de recherche de Falun Dafa donnait des conseils aux Ă©tudiants sur les techniques de mĂ©ditation, fournissait des services de traduction et coordonnait la pratique Ă lâĂ©chelle nationale[63].
Les tentatives des autoritĂ©s chinoises de renforcer leur contrĂŽle sur le Falun Gong ont provoquĂ© lâeffet inverse. AprĂšs son dĂ©part de la SRQC en 1996, le Falun Gong reste hors de la rĂšglementation gouvernementale[65]. En se retrouvant sous une surveillance accrue des autoritĂ©s, il a rĂ©agi en adoptant une structure organisationnelle plus dĂ©centralisĂ©e et souple[27]. En 1997, la SociĂ©tĂ© de recherche de Falun Dafa a Ă©tĂ© officiellement dissoute, ainsi que les « principales stations » rĂ©gionales[66] - [67]. Cependant, les pratiquants ont continuĂ© Ă s'organiser au niveau local, Ă©tant connectĂ©s au moyen des communications Ă©lectroniques, des rĂ©seaux interpersonnels et des sites d'exercices de groupe[27]. Les deux sources, celle du Falun Gong ou celle du gouvernement chinois, ont affirmĂ© qu'il y avait quelque 1 900 stations d'orientation et 28 263 sites locaux d'exercices de Falun Gong dans le pays jusquâen 1999[68].
Ă partir de juillet 1999, en rĂ©ponse Ă la rĂ©pression, le Falun Gong a Ă©tĂ© forcĂ© Ă la clandestinitĂ©. La structure organisationnelle est devenue encore plus informelle en Chine et Internet est devenu un moyen important de communication entre les pratiquants[69]. Les autoritĂ©s chinoises ont cherchĂ© Ă dĂ©peindre le Falun Gong sous les traits d'une organisation hiĂ©rarchisĂ©e et bien financĂ©e. James Tong, professeur Ă lâuniversitĂ© du Michigan, Ă©crit qu'il Ă©tait dans l'intĂ©rĂȘt du gouvernement de procĂ©der ainsi afin de justifier sa rĂ©pression : « Plus on pouvait faire apparaĂźtre le Falun Gong comme organisĂ©, plus la rĂ©pression du rĂ©gime au nom de l'ordre social Ă©tait justifiĂ©e »[70]. Il conclut que les allĂ©gations du Parti manquaient « de preuves substantielles Ă la fois internes et externes », et quâen dĂ©pit des arrestations et de la surveillance, les autoritĂ©s nâont jamais « rĂ©pondu de maniĂšre crĂ©dible aux rĂ©futations du Falun Gong »[71].
Médias et présence en ligne
FondĂ©e Ă l'initiative de pratiquants amĂ©ricains du Falun Gong, la chaĂźne New Tang Dynasty Television diffusĂ©e aux Ătats-Unis, en Europe et en Asie (y compris en Chine, via Internet ou satellite) est initialement destinĂ©e Ă ĂȘtre le porte-parole du mouvement. Le Falun Gong s'est Ă©galement investi dans d'autres mĂ©dias, dont une radio (Son de l'espoir) et un journal (The Epoch Times). DĂ©passant le simple relais du mouvement, ces mĂ©dias agissent comme une voix d'opposition au gouvernement chinois[72]. Ces mĂ©dias permettent Ă©galement l'organisation de sĂ©ances publiques d'enseignement du fondateur Li Hongzhi[73]. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le Falun Gong prĂ©tend ne pas contrĂŽler ces mĂ©dias, en dĂ©pit du fait qu'ils soient administrĂ©s par des adeptes et reprennent la voix du mouvement[73].
Le Falun Gong a également su développer sa présence en ligne. falundafa.org, site principal pour les non-pratiquants, est traduit en plus de quarante langues. Si initialement chaque version linguistique a sa propre apparence pour cibler des publics de cultures différentes (rapprochement avec le bouddhisme sur la version anglaise mais pas sur la version japonaise par exemple), l'ensemble des versions sont uniformisées en 2012 pour donner l'impression d'un mouvement international et multiculturel. Aux cÎtés de ce site, d'autres sont destinés aux pratiquants, comme fr.minghui.org, et assure les liens entre des communautés dispersées. Depuis la répression chinoise, le Falun Gong existe ainsi essentiellement comme une communauté en ligne réunissant des groupes locaux de quelques dizaines de personnes[73].
DĂ©mographie
On ne peut pas Ă©valuer avec certitude le nombre de pratiquants de Falun Gong car il n'y a pas d'inscription, donc pas de « registres »[74]. En dehors de la Chine, le Falun Gong est pratiquĂ© par des centaines de milliers, voire des millions de personnes Ă travers le monde[75]. Les plus grandes communautĂ©s se trouvent Ă TaĂŻwan et dans les villes nord-amĂ©ricaines. Les enquĂȘtes dĂ©mographiques menĂ©es par Palmer et Ownby ont mis en Ă©vidence que l'Ăąge moyen des pratiquants Ă©tait d'environ 40 ans[76]. Parmi ceux ayant rĂ©pondu Ă lâenquĂȘte, 56 % Ă©taient des femmes et 44 % des hommes. 80 % Ă©taient mariĂ©s. Les enquĂȘtes ont rĂ©vĂ©lĂ© que les personnes interrogĂ©es Ă©taient trĂšs instruites : 9 % dĂ©tenaient un doctorat, 34 % avaient un diplĂŽme de niveau bac + 5, et 24 % avaient un diplĂŽme de niveau bac + 3 Ă bac + 4[76].
Selon les sources occidentales, le gouvernement chinois, avant juillet 1999, estimait le nombre de pratiquants du Falun Gong Ă prĂšs de 60 ou 70 millions dans tout le pays, un chiffre rivalisant avec le nombre d'adhĂ©rents au Parti communiste[77] - [78] - [79] - [80] - [81]. Au moment de la rĂ©pression en juillet 1999, la plupart des membres du gouvernement chinois dĂ©clarĂšrent que le nombre de pratiquants se situait aux alentours de 2 ou 3 millions[67] - [82], mĂȘme si quelques publications fixaient le chiffre Ă environ 40 millions[63] - [83]. La plupart des estimations venant du Falun Gong Ă la mĂȘme pĂ©riode Ă©valuaient le nombre total de pratiquants en Chine de 70 Ă 80 millions[84] - [63] - [85]. D'autres sources estiment que les effectifs du Falun Gong en Chine avaient atteint un pic se situant entre 10 et 60 millions de pratiquants[86].
Les enquĂȘtes dĂ©mographiques menĂ©es en Chine en 1998 dĂ©terminĂšrent que les pratiquants Ă©taient en majoritĂ© des femmes et des personnes dâĂąge mĂ»r[87]. Le Falun Gong dĂ©passait les barriĂšres ethniques et sociales et attirait diffĂ©rents types de population, y compris des jeunes Ă©tudiants, des bureaucrates, des intellectuels et des responsables du Parti communiste[88]. Les enquĂȘtes en Chine dans les annĂ©es 1990 rĂ©vĂ©lĂšrent qu'entre 23 % et 40 % de pratiquants avaient obtenu un diplĂŽme universitaire ou un autre diplĂŽme de haut niveau dâĂ©tude. Ces pourcentages Ă©taient plusieurs fois plus Ă©levĂ©s que la moyenne de la population[27].
à partir de juillet 1999, date qui marque le début de la persécution du Falun Gong par les autorités, le nombre de pratiquants en Chine est difficile à confirmer, bien que certaines sources estiment que des millions peuvent continuer à le pratiquer en privé[89].
Profils des adeptes
Selon une Ă©tude menĂ©e par David Ownby, les pratiquants sont intĂ©ressĂ©s par ordre dĂ©croissant d'importance par la doctrine sur le fonctionnement de l'Univers, la possibilitĂ© dâĂ©lĂ©vation spirituelle, les bienfaits pour la santĂ©, les exercices et Li Hongzhi[90]. L'enquĂȘte de Scott Lowe a constatĂ© que les enseignements spirituels du Falun Gong et la possibilitĂ© dâacquĂ©rir une bonne santĂ© Ă©taient les raisons les plus courantes pour commencer la pratique. Plusieurs rĂ©pondants ont conclu que d'autres formes de qigong « manquent de profondeur, sont esotĂ©riques et superficielles », tandis quâils ont caractĂ©risĂ© le Falun gong comme Ă©tant le « systĂšme le plus complet, efficace et universel de cultivation spirituelle »[84].
De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, le gain rapide d'adeptes du Falun Gong dans les annĂ©es 1990 et le maintien de certains en dĂ©pit de la rĂ©pression est Ă mettre en lien avec la persistance d'un besoin religieux dans la sociĂ©tĂ© chinoise. Mettant en avant un salut universel face aux influences jugĂ©es nĂ©fastes de la science, de l'Ătat et de l'argent, le mouvement parvient Ă englober des profils variĂ©s en dĂ©pit de son sectarisme et de son dogme singulier[91].
Historique en Chine
Création et essor du Falun Gong
Le Falun Gong est présenté au public par Li Hongzhi au printemps 1992. C'est alors la fin du « boom du qigong », une période pendant laquelle des milliers de disciplines spirituelles ont proliféré à travers la Chine. Entre mai 1992 et décembre 1995, Li Hongzhi organise des conférences et des séminaires d'une durée de huit à dix jours dans toute la Chine à des prix relativement modestes[92]. Le 13 mars 1995, à l'invitation de l'ambassade de Chine en France, Li Hongzhi donne un séminaire de sept jours à Paris, suivi en avril d'une série de conférences en SuÚde[46] - [25].
Ă l'Ă©poque, la SociĂ©tĂ© de recherche scientifique sur le qigong de Chine (SRQC), organisme gĂ©rĂ© par l'Ătat et administrĂ© par de hauts fonctionnaires du Parti communiste et du gouvernement, encadre la pratique, la diffusion et la recherche sur les diffĂ©rents qigong[93]. Ces derniers comptent parfois jusqu'Ă plusieurs millions de pratiquants[59] - [94]. Le 30 juillet 1992, la SociĂ©tĂ© de recherche de Falun Xiulian Dafa est Ă©tablie comme succursale de la SRQC[95], et Li Hongzhi est autorisĂ© Ă enseigner dans toute la Chine[96]. Le mois suivant, la SRQC transmet Ă Li Hongzhi une lettre Ă©manant d'une organisation rattachĂ©e au MinistĂšre de la santĂ©, le remerciant pour les enseignements donnĂ©s aux policiers blessĂ©s pendant l'exercice de leurs fonctions[36] - [46].
D'aprĂšs David Ownby, professeur d'histoire et membre du Centre d'Ă©tudes de l'Asie de l'est Ă l'universitĂ© de MontrĂ©al, Li Hongzhi est rapidement devenu une « star du mouvement du qigong[45] » et le gouvernement perçoit dans le Falun Gong un moyen efficace de rĂ©duire les frais de dĂ©penses mĂ©dicales, de promouvoir la culture chinoise et d'amĂ©liorer la moralitĂ© des Chinois. En 1992, l'organisateur du Salon d'Orient de la santĂ© dĂ©clare que le Falun Gong et Li Hongzhi « ont reçu le plus d'Ă©loges [de toutes les Ă©coles de qigong] prĂ©sentes et ont rĂ©ussi Ă obtenir de trĂšs bons rĂ©sultats thĂ©rapeutiques »[46].Au Salon d'Orient de la santĂ© de 1993, Li Hongzhi reçoit le titre de « MaĂźtre de qigong le plus acclamĂ© », et le Falun Gong se voit dĂ©cerner le « Prix dâor spĂ©cial » et le prix pour « Faire avancer les frontiĂšres de la science »[36]. En aoĂ»t 1993, la discipline obtient la reconnaissance de la SRQC[97], et une publication du MinistĂšre de la sĂ©curitĂ© publique remercia Li Hongzhi pour « promouvoir les traditions non-violentes du peuple chinois, prĂ©server l'ordre social et la sĂ©curitĂ© publique, et promouvoir la moralitĂ© dans la sociĂ©tĂ© »[98]. Devenue dĂ©sormais l'une des plus importantes Ă©coles de qigong en Chine, le Falun Gong compte fin 1994, selon diffĂ©rentes estimations, entre 2 et 60 millions de pratiquants[99]. Ces derniers sont issus de toutes les couches sociales et beaucoup sont fonctionnaires du PCC[84] - [100]. Par la suite, des journaux publieront des reportages sur le succĂšs du Falun Gong et les bienfaits de ses mĂ©thodes thĂ©rapeutiques[36] - [92].
Le coĂ»t des stages, confĂ©rences, livres et cassettes dâenseignements du Falun Gong Ă©taient plus bas que d'autres Ă©coles de qigong, et en 1994, Li Hongzhi introduit la gratuitĂ© de l'enseignement de sa mĂ©thode[46].
DĂ©buts des tensions avec le gouvernement
Des tensions avec la SRQC apparaissent dÚs 1995 quand les autorités chinoises veulent accroßtre leur influence sur le Falun Gong et intervenir dans son organisation[27]. Le MinistÚre de la santé publique, la Commission nationale des sports et la SRQC tentÚrent d'approcher Li Hongzhi pour créer conjointement une association du Falun Gong, une offre que le fondateur de la pratique déclina. D'aprÚs David Palmer, la SRQC établit une nouvelle directive en 1996 tentant d'imposer à toutes les pratiques de qigong de créer des branches du Parti communiste au sein de leur organisation[59] - [101]; une exigence à nouveau rejetée par Li Hongzhi. En outre, selon Danny Schechter, du fait de la grande popularité du Falun Gong, des coûts trÚs bas puis de la gratuité de son enseignement, certains maßtres de qigong accusÚrent Li Hongzhi de les priver de leurs revenus; la SRQC demanda à ce dernier de régler cette situation[44].
Par la suite, le Falun Gong se retire de la SRQC car cette derniÚre « ne cherchait pas à comprendre le qigong, mais à en bénéficier financiÚrement »[101] - [102]. DÚs lors, le Falun Gong demeure hors du circuit fermé des relations personnelles et du financement établi par la SRQC, à travers lesquels les maßtres de qigong peuvent exister en bénéficiant de leurs liens avec les hauts fonctionnaires du Parti et le gouvernement[103]. Les pratiquants de Falun Gong restent hors de la surveillance du Parti et de la réglementation gouvernementale[102].
Des sources provenant du Falun Gong affirment que des membres de la SRQC ont alors commencĂ© Ă colporter des rumeurs au sujet de Li Hongzhi et du Falun Gong auprĂšs des autoritĂ©s, les pressant de prendre des mesures pour limiter son succĂšs grandissant[104]. Des articles affichant un certain scepticisme commencent Ă apparaĂźtre dans les mĂ©dias de l'Ătat[105].
Le , le Guangming Daily, un journal influent de lâĂtat, publie un article polĂ©mique contre le Falun Gong dans lequel son livre principal, Zhuan Falun, est dĂ©crit comme un exemple de « superstition fĂ©odale »[46] - [105]. L'auteur y Ă©crit que l'histoire de l'humanitĂ© est une « lutte entre la science et la superstition », et appelle les Ă©diteurs chinois Ă ne pas imprimer de « livres pseudo-scientifiques ». Jusque-lĂ , le Falun Gong avait nĂ©gociĂ© avec succĂšs l'espace entre la science et la tradition dans la reprĂ©sentation publique de ses enseignements, en Ă©vitant toute suggestion de superstition[106]. L'article est suivi par au moins une vingtaine dâautres dans les journaux dâĂtat Ă travers tout le pays. Peu aprĂšs, le 24 juillet, le dĂ©partement central de la propagande interdit toute publication des livres du Falun Gong (bien que cette interdiction n'ait pas toujours Ă©tĂ© appliquĂ©e)[105] - [107].
Ces événements sont un défi important pour le Falun Gong, et ses pratiquants ne le prennent pas à la légÚre[108]. Des milliers d'entre eux écrivent au Guangming Daily et à la SRQC pour contester ces mesures, affirmant qu'elles violent la directive du « Triple non », émise en 1982 par Hu Yaobang, le Secrétaire général du Parti communiste d'alors, interdisant aux médias « d'encourager ou de critiquer les pratiques de qigong »[105]. Entre 1996 et 1999, quelque trois cents manifestations pacifiques ont lieu en protestation contre le traitement injuste des médias à l'égard de la pratique. Ces protestations ne sont ni condamnées ni interdites et la plupart des médias se rétractent et reviennent sur leurs positions[109] - [66].
Manifestations Ă Tianjin et Zhongnanhai
En mai 1998, le physicien He Zuoxiu, membre de l'Académie chinoise des sciences et délégué de la Conférence consultative du peuple chinois, dénigre le Falun Gong au cours d'un talk-show retransmis à la télévision de Pékin. En réponse, des pratiquants de Falun Gong se rendent à la station de télévision et manifestent silencieusement pour demander une rétractation. Le journaliste responsable du programme a été, semble-t-il, licencié, et un programme favorable au Falun Gong a été diffusé quelques jours plus tard[110] - [111] - [112].
Entre-temps, alors mĂȘme que la critique du qigong et du Falun Gong sâintensifie dans certains milieux, la pratique conserve un grand nombre de soutiens Ă©minents au sein du gouvernement. Qiao Shi, le prĂ©sident rĂ©cemment retraitĂ© du ComitĂ© permanent de l'AssemblĂ©e nationale populaire, lance sa propre enquĂȘte sur le Falun Gong. AprĂšs des mois d'investigation, son groupe conclut que « le Falun Gong avait des centaines d'avantages pour les Chinois et la Chine, et pas un seul inconvĂ©nient »[113]. Toujours en mai 1998, la Commission nationale des sports de Chine lance sa propre enquĂȘte sur le Falun Gong. Se basant sur des entretiens avec plus de 12 000 pratiquants dans la province du Guangdong, dont 97,9 % disent que le Falun Gong a amĂ©liorĂ© leur santĂ©[114], le responsable de lâenquĂȘte dĂ©clare : « Nous sommes convaincus que les exercices et les effets du Falun Gong sont excellents. Le Falun Gong a remarquablement contribuĂ© Ă amĂ©liorer la stabilitĂ© et la moralitĂ© de la sociĂ©tĂ©. Ceci devrait ĂȘtre dĂ»ment reconnu »[98].
Un an plus tard, le , He Zuoxiu publie dans la revue Ă©ditĂ©e par l'universitĂ© de Tianjin un article qui critique le Falun Gong comme superstitieux et potentiellement dangereux pour les jeunes[115]. Six mille pratiquants se rendent alors Ă l'universitĂ© de Tianjin, devant le siĂšge de la revue, pour exiger que celle-ci publie un dĂ©saveu de l'article. L'affaire se termine cette fois par lâarrivĂ©e de la police anti-Ă©meute, des pratiquants sont battus et quarante-cinq sont interpellĂ©s[116] - [117].
Le , à la suite de ces arrestations, dix mille pratiquants protestent calmement devant le Bureau central des pétitions situé à proximité du quartier gouvernemental de Zhongnanhai à Pékin. Pendant 13 heures, sans banderole ni slogan, ils demandent la libération des leurs et le droit de pratiquer librement[118]. Une délégation est reçue par le Premier ministre Zhu Rongji qui lui aurait assuré que les prisonniers seraient libérés et que personne ne serait inquiété[119]. Plus tard, David Ownby verra dans cette manifestation « un début spectaculaire à la fin du mouvement du qigong »[120], qui marque un tournant dans la politique du Parti communiste chinois à l'égard du Falun Gong[121].
Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti, Jiang Zemin, a Ă©tĂ© informĂ© de la manifestation par le membre du Politburo Luo Gan[82], et aurait montrĂ© des signes dâirritation devant cette audace. CâĂ©tait la plus importante manifestation en Chine depuis les manifestations de la place Tian'anmen dix ans plus tĂŽt. Jiang Zemin a appelĂ© Ă une action rĂ©solue pour Ă©radiquer le Falun Gong[67], et aurait critiquĂ© le Premier ministre Zhu Rongji, « trop mou » dans sa gestion de la situation[44]. Ce soir-lĂ , Jiang Zemin a rĂ©digĂ© une lettre indiquant son dĂ©sir de voir le Falun Gong « vaincu ». Dans cette lettre, il exprima ses inquiĂ©tudes devant lâampleur et la popularitĂ© du Falun Gong, et en particulier du grand nombre de hauts fonctionnaires du Parti communiste pratiquant le Falun Gong[122]. Il a Ă©galement laissĂ© entendre que la philosophie morale du Falun Gong Ă©tait en contradiction avec les valeurs du marxisme-lĂ©ninisme, et constituait donc une forme de concurrence idĂ©ologique[123].
Interdiction et répression par le régime chinois
Le , Jiang Zemin, le Secrétaire général du Parti communiste chinois d'alors, décide d'éradiquer le Falun Gong et lance une campagne de répression à l'échelle nationale, affirmant qu'il menace la stabilité sociale et politique de la Chine[124]. Deux jours plus tard, sous son impulsion, le MinistÚre des affaires civiles et le MinistÚre de la sécurité publique ordonnent conjointement la dissolution du Falun Gong et de l'association qui lui est affiliée, la Société de recherche de Falun Dafa, interdisant la propagation du Falun Gong sous toutes ses formes[125].
Des centaines de milliers de pratiquants sont arrĂȘtĂ©s Ă leurs domiciles et emmenĂ©s dans des stades avant dâĂȘtre envoyĂ©s en centres de dĂ©tentions, camps de travaux forcĂ©s ou Ă©tablissements de « rĂ©Ă©ducation » par le lavage de cerveau[126]. Dans ces Ă©tablissements, les autoritĂ©s carcĂ©rales tentent de les « convertir » en les soumettant Ă des mauvais traitements et divers sĂ©vices[67]; des rapports font Ă©tat de « tortures systĂ©matiques », de travaux forcĂ©s, d'emprisonnements illĂ©gaux, de prĂ©lĂšvements forcĂ©s d'organes et de traitements psychiatriques[22] - [127]. Jiang Zemin, initiateur de la persĂ©cution, a dĂ©clarĂ© « qu'aucune mesure n'est trop extrĂȘme »[128].
D'aprĂšs le journaliste Ian Johnson, toutes les couches de la sociĂ©tĂ© sont mobilisĂ©es contre le Falun Gong, y compris lâappareil mĂ©diatique de lâĂtat, les forces de police, lâarmĂ©e, le systĂšme Ă©ducatif, les entreprises et la famille[128]. Le Bureau 610[129], l'agence extrajudiciaire crĂ©Ă©e un mois plus tĂŽt, accroĂźt rapidement son influence dans tout le pays. Il est dĂ©sormais chargĂ© de coordonner la propagande anti-Falun Gong, de surveiller et de collecter des renseignements, de punir et de « rĂ©Ă©duquer » les pratiquants; il est Ă©troitement associĂ© au puissant ComitĂ© des affaires politiques et administratives, dirigĂ© par Luo Gan et plus tard par Zhou Yongkang, des fidĂšles de Jiang Zemin. Des Bureaux 610 locaux sont Ă©tablis Ă tous les niveaux (provinces, districts, municipalitĂ©s ou quartiers). Ce bureau, avec son statut extrajudiciaire, n'est pas sans rappeler le « ComitĂ© central de la rĂ©volution culturelle ». Puisqu'il contourne dans ses fonctions la lĂ©gislation et la constitution chinoise, les autoritĂ©s ont longtemps niĂ© jusqu'Ă son existence[130].
Les dénonciations à l'intérieur des familles, des quartiers, des entreprises, etc., sont encouragées et récompensées. En une semaine, d'aprÚs l'agence de presse Xinhua, deux millions de publications de Falun Gong ont été confisquées et détruites par des rouleaux compresseurs ou brulées publiquement[131] - [65] - [126].
Campagne dans les médias
Une campagne de propagande est lancĂ©e Ă l'Ă©chelle nationale dans le but de tourner l'opinion publique contre la pratique[132], dĂ©sormais qualifiĂ©e de xiejiao, terme signifiant « enseignement dĂ©viant » en chinois et souvent traduit en anglais par « culte pervers »[133]. Cet ancien terme dĂ©signait historiquement les religions non-confucĂ©ennes. Dans le contexte de la Chine communiste, il est utilisĂ© par la propagande officielle pour cibler particuliĂšrement toute pratique spirituelle ne se soumettant pas Ă l'autoritĂ© du Parti communiste[134] - [135]. D'aprĂšs les spĂ©cialistes de la Chine Daniel Wright et Joseph Fewsmith, l'objectif du gouvernement est « une opĂ©ration prĂ©mĂ©ditĂ©e de diabolisation totale »[136]. Ainsi, le Beijing Daily Ă©crit en 2001: « Le Falun Gong peut ĂȘtre comparĂ© Ă un rat qui traverse la rue. En le voyant, tout le monde crie et veut le voir Ă©crasĂ©. »[137].
La campagne de propagande s'appuie principalement sur l'allĂ©gation que le Falun Gong est un « culte pervers » diffusant des superstitions, qu'il est « anti-science », incompatible avec une Ă©thique sociale marxiste et compromet la stabilitĂ© sociale[46] - [138]. Cette campagne est soutenue par une communication menĂ©e Ă grande Ă©chelle Ă la tĂ©lĂ©vision, dans la presse, Ă la radio et sur Internet[63] - [139]. Le premier mois de la rĂ©pression, 300 Ă 400 articles critiquant le Falun Gong apparaissent dans chacun des principaux journaux gĂ©rĂ©s par l'Ătat[140]. D'aprĂšs Elizabeth J. Perry, professeur Ă lâuniversitĂ© de Harvard et directrice de l'Institut Harvard-Yenching, les reportages anti-Falun Gong inondent littĂ©ralement les informations tĂ©lĂ©visĂ©es du soir : « Pendant des semaines, chaque soir Ă©taient diffusĂ©es des images des livres du Falun Gong qui avaient Ă©tĂ© rapportĂ©s volontairement ou confisquĂ©s par la police dans les librairies et les maisons dâĂ©dition. Certains Ă©taient entassĂ©s puis brĂ»lĂ©s, dâautres Ă©taient recyclĂ©s ». Les reportages des mĂ©dias se focalisaient sur les dĂ©clarations des proches des « victimes » du Falun Gong qui parlaient de la « terrible tragĂ©die » qui sâĂ©tait abattue sur ceux quâils aimaient, dâanciens pratiquants qui confessaient « sâĂȘtre fait avoir par Li Hongzhi et disaient quâils regrettaient dâavoir Ă©tĂ© aussi naĂŻfs », ainsi que « des images heureuses de ceux qui avaient abandonnĂ© le Falun Gong » et recherchaient alors des « alternatives saines » comme le badminton, la danse, le bowling, etc[141].
Elizabeth Perry souligne que la forme de cette campagne mĂ©diatique dâĂtat Ă©tait trĂšs semblable Ă ce quâon avait vu pendant des dĂ©cennies de rĂ©pressions passĂ©es en Chine, de la « campagne anti-droitiste des annĂ©es 1950 aux campagnes anti-pollution spirituelle des annĂ©es 1980 »[141]. Dans un mouvement de retour Ă la rĂ©volution culturelle, le Parti organise des rallyes dans les rues, dans les entreprises et les Ă©tablissements du systĂšme Ă©ducatif dans tout le pays, des rĂ©unions interrompent le travail pour dĂ©noncer la pratique, des pĂ©titions anti-Falun Gong sont organisĂ©es en masse[126], une propagande anti-Falun Gong est incorporĂ©e dans les manuels des lycĂ©es, collĂšges et Ă©coles primaires[142], les enfants apprennent Ă lâĂ©cole des poĂšmes anti-Falun Gong, etc.[143] Lâagence Xinhua publie un Ă©ditorial citant des officiers de lâarmĂ©e populaire de libĂ©ration et de la police qui dĂ©clarent que le Falun Gong est le fruit des « efforts des forces occidentales hostiles qui veulent dĂ©truire la Chine », tandis que dans toutes les unitĂ©s les officiers jurent de faire de leur mieux pour dĂ©fendre le gouvernement central et « assurer la sĂ©curitĂ© nationale et maintenir la stabilitĂ© sociale »[144].
L'incident de la place Tian'anmen
Le 23 janvier 2001, au moment des fĂȘtes du Nouvel An chinois, survient un incident majeur qui va marquer les esprits. Sept personnes tentent de s'immoler par le feu sur la place Tian'anmen. Les sources du gouvernement chinois annoncent alors que ces personnes Ă©taient pratiquants de Falun Gong. Plusieurs journalistes et universitaires occidentaux ont cependant notĂ© des incohĂ©rences dans la version officielle de l'incident qui ont conduit beaucoup parmi eux Ă croire Ă une mise en scĂšne du gouvernement chinois pour discrĂ©diter le Falun Gong et retourner lâopinion publique contre cette pratique[145] - [146] - [147]. En particulier, Ian Johnson du Wall Street Journal, Danny Schechter et David Ownby ont attirĂ© l'attention sur le fait que l'agence Xinhua a diffusĂ© une dĂ©claration dĂ©jĂ traduite en anglais seulement deux heures aprĂšs l'incident[148]. Ceci est trĂšs inhabituel pour ce genre de reportage qui doit ĂȘtre approuvĂ© par plusieurs instances bureaucratiques, ce qui laisse penser que les autoritĂ©s chinoises Ă©taient prĂȘtes Ă rapporter l'Ă©vĂ©nement[149]. Philip Pan du Washington Post a quant Ă lui enquĂȘtĂ© dans l'entourage de deux des auto-immolĂ©es et dĂ©couvert que personne ne les avait jamais vues pratiquer le Falun Gong[150]. Il a Ă©galement notĂ© que le gouvernement chinois a toujours refusĂ© que des journalistes Ă©trangers interrogent les survivants de l'incident[151].
La campagne de propagande d'Ătat qui a suivi l'Ă©vĂ©nement a changĂ© lâopinion plutĂŽt favorable des Chinois envers le Falun Gong. Comme lâa rapportĂ© le magazine Time, de nombreux Chinois trouvaient que le Falun Gong ne reprĂ©sentait pas de menace rĂ©elle, et que la rĂ©pression de l'Ătat Ă©tait allĂ©e trop loin[152]. Des affiches, des tracts et des vidĂ©os dĂ©taillant les prĂ©sumĂ©s effets nĂ©fastes de Falun Gong ont Ă©tĂ© Ă©mis en quantitĂ©s innombrables, et des classes rĂ©guliĂšres anti-Falun Gong ont Ă©tĂ© introduites dans les programmes scolaires[153]. CNN a comparĂ© cette propagande dâĂtat chinois Ă des campagnes du passĂ©, telles que celles menĂ©es pendant la guerre de CorĂ©e ou la rĂ©volution culturelle[154]. Les autoritĂ©s chinoises ont ensuite commencĂ© à « systĂ©matiquement recourir Ă la violence » pour Ă©liminer le Falun Gong[155]. L'annĂ©e suivant l'incident, le nombre de cas dâemprisonnement, de torture et de dĂ©cĂšs de pratiquants de Falun Gong en dĂ©tention a considĂ©rablement augmentĂ©[156].
Réactions du mouvement à la persécution
Depuis le début de la persécution en 1999, la résistance des pratiquants du Falun Gong est pacifique mais étendue et emploie des moyens de communications modernes. En Chine, au début des années 2000, les pratiquants allaient aussi réguliÚrement place Tian'anmen pour déployer des banderoles ou distribuer des dépliants dénonçant la répression ou présentant les trois principes du Falun Gong[157].
En mars 2002, plusieurs chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision du cĂąble de la ville de Changchun ont Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©es afin de diffuser des informations sur la rĂ©pression[158]. Les autoritĂ©s chinoises ont vite rĂ©agi et emprisonnĂ© les auteurs de ce dĂ©tournement, ainsi que dâautres pratiquants[159].
Les pratiquants de Falun Gong hors de Chine continentale ont commencé à organiser des manifestations, des rassemblements et des appels pour dénoncer la persécution en Chine. Il s'agit notamment de marches de protestation, de manifestations et de veillées organisées à l'occasion des dates anniversaires importantes. Les pratiquants organisaient également des sit-ins devant les ambassades et consulats chinois. Ainsi, les pratiquants de Vancouver au Canada ont mené la plus longue des protestations ininterrompue contre la persécution. Elle se tenait 24 heures sur 24, sept jours sur sept, à l'entrée du consulat chinois[160].
En janvier 2006, Gao Zhisheng, dissident et avocat chinois défenseur des droits de l'homme, publie trois lettres ouvertes successives à Hu Jintao et à son Premier ministre en dénonçant la répression. Les autorités chinoises ont alors fermé son cabinet d'avocat et emprisonné Gao Zhisheng[161].
Motifs de la persécution
Il existe plusieurs réflexions sur les motifs qui ont poussé les autorités à se tourner contre le Falun Gong. Certains observateurs mentionnent l'obsession personnelle de Jiang Zemin; les pratiquants de Falun Gong l'estiment personnellement responsable de la persécution[162] - [163]. Dean Peerman soupçonne l'ancien Secrétaire général d'avoir des mobiles plus personnels, comme de la jalousie envers la popularité de Li Hongzhi, et évoque son tempérament colérique et belliqueux[162].
Des sources du Washington Post ont rapportĂ© que tous les membres du ComitĂ© permanent du Politburo du Parti communiste chinois ne partageaient pas les opinions de Jiang concernant la nĂ©cessitĂ© d'Ă©radiquer le Falun Gong tandis que certains analystes trouvaient qu'il « s'Ă©tait accaparĂ© ce qu'il croyait ĂȘtre une cible facile » pour rĂ©tablir et solidifier le pouvoir du leadership chinois, surtout aprĂšs avoir appris que des gens de son entourage pratiquaient le Falun Gong[164] - [165]. D'aprĂšs James Tong, il n'y a cependant pas eu de rĂ©sistance forte de la part du Politburo[166].
Une autre raison citée est la popularité déclinante de l'ancien Secrétaire général. D'aprÚs Tony Saich, professeur à Harvard, le lancement d'une campagne de répression à l'échelle nationale se doublait d'un test de loyauté à l'égard du pouvoir de Jiang Zemin[163]. Une hypothÚse confirmée par un vétéran du parti, qui assure qu'« en déclenchant un mouvement de style maoïste [contre le Falun Gong], Jiang force les cadres supérieurs à faire allégeance à sa ligne »[144].
La persĂ©cution du Falun Gong peut Ă©galement ĂȘtre liĂ©e directement Ă des peurs idĂ©ologiques[167] - [122] ainsi quâĂ une intolĂ©rance gĂ©nĂ©rale de la dictature communiste vis-Ă -vis de tout ce qui ne se conforme pas Ă son mode de pensĂ©e[168]. Selon David Palmer, le Parti communiste a tentĂ© de crĂ©er ses branches dans toutes les pratiques de qigong[59], ce qui nâa pas Ă©tĂ© acceptĂ© par le Falun Gong qui s'affirmait comme une Ă©cole de qigong autonome et indĂ©pendante du pouvoir. Le quotidien canadien The Globe and Mail rapporte que la rĂ©action « hystĂ©rique » du rĂ©gime face Ă un groupe spirituel inoffensif montre deux aspects du rĂ©gime assez dĂ©plaisant. Dâabord que « câest toujours un rĂ©gime totalitaire, incapable de tolĂ©rer la moindre concurrence, exigeant lâexclusivitĂ© de la loyautĂ© [du peuple]⊠chaque groupe, du club dâĂ©chec Ă lâarmĂ©e, doit se soumettre au contrĂŽle du parti communiste et le moindre groupe qui ne le fait pas est une menace » et en second lieu, le fait que le Parti souffre dâinsĂ©curitĂ©, particuliĂšrement depuis les Ă©vĂšnements de Tian'anmen en 1989 « les dirigeants vivent dans la peur du peuple chinois. Seul un rĂ©gime pĂ©tri par la peur peut avoir une telle rĂ©action de panique face Ă un groupe de personnes dâĂąge moyen qui se rĂ©unissent dans des parcs pour pratiquer la mĂ©ditation »[169].
Vivienne Shue soutient que les dirigeants chinois ont historiquement tirĂ© leur lĂ©gitimitĂ© en affirmant possĂ©der la « vĂ©ritĂ© »[170]. Dans la Chine impĂ©riale, cette vĂ©ritĂ© Ă©tait basĂ©e sur la tradition confucĂ©enne et taoĂŻste. Dans la Chine actuelle, elle est basĂ©e sur la ligne officielle Ă©noncĂ©e par le Parti communiste, qui est ensuite reprise par les mĂ©dias. L'agence de presse Xinhua, porte-parole du Parti communiste, a ainsi affirmĂ© que « lâauthenticitĂ©, la bontĂ© et la tolĂ©rance, principes prĂŽnĂ©s par Li Hongzhi, n'ont rien de commun avec le progrĂšs Ă©thique et culturel socialiste que nous nous efforçons d'atteindre » et a fait valoir qu'il Ă©tait nĂ©cessaire d'Ă©craser le Falun Gong afin de prĂ©server la « puretĂ© » et le « rĂŽle d'avant-garde » du Parti communiste[171]. De nombreux articles parus dans les journaux ont repris cette opposition.
D'autres sources partagent l'avis de Vivienne Shue[172] - [173]. D'aprĂšs Stephen Chan, en Ă©voquant un systĂšme qui connecte la vie humaine Ă lâunivers, le Falun Gong prĂ©sente une philosophie qui, dans un certain sens, contourne l'idĂ©ologie communiste athĂ©e de l'Ătat chinois. Il pense que cela aurait pu amener Ă son interdiction et souligne que le Falun Gong ne reprĂ©sente pas de danger politique pour le rĂ©gime chinois, et quâil n'a aucun programme politique dĂ©libĂ©rĂ© dans ses enseignements. Toutefois Stephen Chan conclut que le Falun Gong a Ă©tĂ© interdit non Ă cause de ses enseignements, mais simplement parce qu'il ne faisait pas partie de l'appareil communiste[43].
Formes de la persécution
Dans un rapport pour les Nations unies (2006), Manfred Nowak mentionne que les pratiquants du Falun Gong composeraient 66 % des cas de tortures rapportĂ©s en Chine[174] quand un rapport de 2007 du dĂ©partement dâĂtat amĂ©ricain indique qu'ils composeraient au moins la moitiĂ© des dĂ©tenus soumis Ă la rĂ©Ă©ducation par le travail[175]. DâaprĂšs Amnesty International, en moyenne un tiers de la population des camps des travaux forcĂ©s Ă©taient des pratiquants de Falun Gong et dans certains camps ils reprĂ©sentaient 100 % des dĂ©tenus[176].
Les pratiquants arrĂȘtĂ©s peuvent subir des tortures et sont soumis Ă un « programme de transformation » Ă©dictĂ© par les autoritĂ©s carcĂ©rales[177]. Les pratiquants peuvent Ă©galement se voir prĂ©lever leurs organes sans leur consentement[178] - [19].
RĂ©actions internationales
Depuis 1999, les violations massives des droits de l'homme dans la rĂ©pression du Falun Gong sont dĂ©noncĂ©es par le Parlement europĂ©en[179], les rapporteurs spĂ©cialisĂ©s des Nations unies, des organisations de dĂ©fense des droits de l'homme comme Amnesty International[22] - [180], Human Rights Watch[126], Reporters sans frontiĂšres[181], le MRAP[182], la Fondation pour la recherche sur le laogaĂŻ, dâautres ONG ainsi que des gouvernements et personnalitĂ©s dans le monde entier.
Ătats-Unis et Canada
Le CongrĂšs des Ătats-Unis a adoptĂ© plusieurs rĂ©solutions appelant Ă un arrĂȘt immĂ©diat de la campagne de persĂ©cution contre les pratiquants de Falun Gong en Chine ainsi quâĂ l'Ă©tranger. La premiĂšre de ces rĂ©solutions a Ă©tĂ© adoptĂ©e en novembre 1999[183]. En juillet 2002, dans le cadre de la « House Concurrent Resolution 188 », la Chambre des reprĂ©sentants des Ătats-Unis a dĂ©noncĂ© le « tristement cĂ©lĂšbre » Bureau 610 qui rĂ©gente la persĂ©cution Ă lâaide de « lavages de cerveau organisĂ©s, torture et meurtre » et a dĂ©clarĂ© que la propagande des mĂ©dias contrĂŽlĂ©s par lâĂtat « inondait le public dans une tentative dâincitation Ă la haine et Ă la discrimination ». La rĂ©solution, votĂ©e par 420 votes contre 0, appelait la Chine à « cesser la persĂ©cution du Falun Gong et le harcĂšlement des pratiquants de Falun Gong aux Ătats-Unis ; de libĂ©rer tous les pratiquants de Falun Gong et de mettre fin aux tortures et autres traitements cruels et inhumains utilisĂ©s contre eux, dâappliquer le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la DĂ©claration universelle des droits de l'homme »[184].
Le 16 mars 2010, la Chambre des reprĂ©sentants vote la rĂ©solution 605 demandant « lâarrĂȘt immĂ©diat de la campagne de persĂ©cution, d'intimidation, d'emprisonnement et de torture envers les pratiquants de Falun Gong », condamnant les efforts des autoritĂ©s chinoises pour rĂ©pandre Ă lâĂ©chelle mondiale une « propagande mensongĂšre » sur la pratique, et exprimant son soutien aux pratiquants de Falun Gong persĂ©cutĂ©s et Ă leurs familles[18] - [185].
Le dĂ©partement d'Ătat des Ătats-Unis affirme dans son Rapport sur les Droits de lâhomme de 2011 que des « mĂ©dias nationaux et Ă©trangers et des groupes de dĂ©fense des droits de lâhomme continuaient Ă signaler des cas de prĂ©lĂšvements dâorganes, en particulier sur les pratiquants de Falun Gong et sur les OuĂŻghours »[186].
Le , la Chambre des reprĂ©sentants des Ătats-Unis a adoptĂ© Ă l'unanimitĂ© la rĂ©solution 343 demandant au rĂ©gime communiste chinois de cesser immĂ©diatement les prĂ©lĂšvements forcĂ©s d'organes sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers de conscience. La rĂ©solution demande aussi la fin immĂ©diate de la persĂ©cution du Falun Gong, qui se perpĂ©tue depuis dix-sept ans. Elle demande Ă©galement la libĂ©ration de tous les pratiquants de Falun Gong et autres prisonniers de conscience emprisonnĂ©s et l'ouverture d'une enquĂȘte crĂ©dible, transparente et indĂ©pendante sur le systĂšme de transplantation d'organes en Chine[187].
Europe
Le 7 septembre 2006, le Parlement europĂ©en adopte une rĂ©solution parlementaire sur les relations UE-Chine, oĂč il « condamne vivement la dĂ©tention et les tortures infligĂ©es aux pratiquants de Falun Gong dans les prisons, les camps de rĂ©Ă©ducation par le travail, les hĂŽpitaux psychiatriques et les « Ă©tablissements lĂ©gaux d'Ă©ducation »; s'inquiĂšte des informations selon lesquelles des organes des pratiquants de Falun Gong ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s et vendus Ă des hĂŽpitaux »[178].
Le , le Parlement europĂ©en adopte une rĂ©solution sur la communication de la Commission intitulĂ©e « Plan d'action sur le don et la transplantation d'organes (2009-2015) » en mentionnant la rĂ©pression du Falun Gong : « prend acte du rapport de David Matas et David Kilgour sur l'assassinat des Falun Gong pour leurs organes, et demande Ă la Commission de prĂ©senter au Parlement europĂ©en et au Conseil un rapport sur ces allĂ©gations et sur d'autres affaires du mĂȘme ordre »[188].
Le , le Parlement européen publie son rapport annuel de 2009 sur les droits de l'homme dans le monde et la politique de l'UE en la matiÚre. Dans la section « Liberté de religion ou de croyance », il condamne les autorités chinoises pour leur « persécution » du Falun Gong[189].
Le , le Parlement europĂ©en adopte une rĂ©solution condamnant les prĂ©lĂšvements d'organes forcĂ©s, systĂ©matiques et cautionnĂ©s par l'Ătat chinois, une pratique qui touche en particulier les pratiquants du Falun Gong. La rĂ©solution appelle Ă©galement Ă la libĂ©ration immĂ©diate de tous les prisonniers d'opinion en Chine, dont les pratiquants du Falun Gong[19].
Nations Unies
Les rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la torture, sur les exécutions extrajudiciaires, sur la violence contre les femmes et sur la liberté de religion et de conviction ont publié plusieurs rapports condamnant la persécution du Falun Gong en Chine et ont transmis aux autorités chinoises les informations sur des centaines de cas préoccupants. Par exemple, en 2003, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires a écrit que les rapports en provenance de Chine « décrivent des scÚnes épouvantables dans lesquelles les détenus, dont beaucoup sont des disciples du mouvement de Falun Gong, meurent à la suite des mauvais traitements, de négligence ou de soins médicaux. La cruauté et la brutalité de ces cas de torture rapportés défient toute description[190]. »
Le , Manfred Nowak, Rapporteur spĂ©cial des Nations unies, prĂ©sente un rapport reprenant les allĂ©gations antĂ©rieures de 2006, sur la « persĂ©cution, les mauvais traitements et la torture » des citoyens chinois, notamment les pratiquants de Falun Gong, Ă l'occasion de la quatriĂšme session du Conseil des droits de lâhomme[174].
En novembre 2008, le ComitĂ© des Nations unies contre la torture a soulignĂ© dans son rapport sur la Chine quâil « est extrĂȘmement prĂ©occupĂ© par les allĂ©gations de tortures ciblĂ©es, de mauvais traitements et de disparitions parmi les minoritĂ©s nationales, ethniques, religieuses et autres groupes vulnĂ©rables en Chine, y compris les TibĂ©tains, les OuĂŻgours et les pratiquants du Falun Gong »[191].
En 2010, le Rapporteur spĂ©cial sur la libertĂ© de religion et de conviction a condamnĂ© la diffamation contre des groupes religieux minoritaires, en attirant en particulier lâattention sur les gouvernements de l'Iran et de la Chine pour leur attitude envers respectivement le BahaĂŻsme et le Falun Gong. Le dĂ©lĂ©guĂ© chinois faisant partie du comitĂ© rĂ©pondit que la Chine rejetait l'intolĂ©rance religieuse et que toutes les religions coexistaient en harmonie dans le pays, ajoutant que le Falun Gong Ă©tait non pas une religion minoritaire mais une secte nĂ©faste qui exerçait une emprise psychologique sur ses membres et avait conduit 2000 d'entre eux au suicide et au refus de traitements hospitaliers[192].
Pour l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies du , Gabriela Knaul, rapporteur spĂ©cial sur lâindĂ©pendance des juges et des avocats, a rĂ©digĂ© un rapport remettant en cause lâindĂ©pendance de ceux-ci en Chine. Selon ce rapport, MM. Tang Jitian et Lui Wei, qui cherchaient Ă dĂ©fendre un pratiquant de Falun Gong, ont subi pressions, harcĂšlements et menaces de perdre dĂ©finitivement l'autorisation dâexercer leur mĂ©tier[193].
Controverses
Li Hongzhi considĂšre que les ĂȘtres humains ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par des extraterrestres, que le mĂ©tissage est le fait d'extraterrestres « mĂ©chants » et que les mĂ©tis sont donc « intellectuellement et corporellement incomplets »[194] - [3]. Propos qu'il a dĂ©mentis aux journaux Ă la fin des annĂ©es 90, disant que c'Ă©tait un complot de PĂ©kin[4]. Mais il a tenu des propos allant dans ce sens en public, notamment dans un entretien avec la revue Time dans les annĂ©es 1990, Ă PĂ©kin, avant une manifestation : « Un type d'extra-terrestre ressemble Ă un humain, mais avec un nez fait d'os » ou encore « Les ĂȘtres extra-terrestres veulent remplacer les humains par des clones. En termes de culture et d'esprit, ils contrĂŽlent dĂ©jĂ les hommes. »[4] - [5]. Il a Ă©galement une posture antiscience et, depuis ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec le gouvernement chinois, prĂ©dit une apocalypse proche[1].
Parlant de son livre de 2010, David Ownby espĂšre que celui-ci montrera, indĂ©pendamment des rĂ©actions individuelles aux Ă©crits de Li Hongzhi et du parcours politique suivi par le mouvement, qu'un grand nombre de personnes normales ont Ă©tĂ© en mesure de trouver un sens spirituel dans les Ă©critures et dans les techniques corporelles proposĂ©es par le Falun Gong. Il ajoute que refuser de respecter les croyances d'autrui est au mieux du dĂ©sintĂ©rĂȘt et au pire de l'intolĂ©rance[195].
Relations avec les autres Ă©coles de qigong
Le Falun Gong est nĂ© en Chine en 1992, Ă une pĂ©riode oĂč nombre d'Ă©coles se crĂ©ent autour de la pratique du qigong. Li Hongzhi dĂ©nonce alors nombre d'autres maĂźtres, tandis que les autres Ă©coles commencent Ă prendre leurs distances vis-Ă -vis du Falun Gong, en attirant l'attention sur l'affirmation de Li Hongzi selon laquelle le Falun Gong va au-delĂ du qigong. Li condamne le matĂ©rialisme des autres Ă©coles, accuse celles-ci de charlatanisme et d'imposture et fait valoir que le monde du qigong est obsĂ©dĂ© par la guĂ©rison et les pouvoirs surnaturels, nĂ©gligeant de ce fait la spiritualitĂ©. Bref, selon lui, le Falun Gong, tout en Ă©tant lui aussi en mesure d'apporter guĂ©rison et pouvoirs surnaturels, est le qigong portĂ© Ă un niveau de transcendance, permettant au pratiquant d'arriver non seulement Ă une nouvelle comprĂ©hension de la composition de l'univers et du rĂŽle qu'il joue dans celui-ci mais Ă©galement Ă la transformation de son corps. Entre 1992 et 1994, avec le soutien de la Scientific Qigong Research Association, Li Hongzhi donne quarante-quatre confĂ©rences dans toute la Chine, touchant quelque 20 000 personnes. GrĂące aux recettes de la vente de la transcription de ses confĂ©rences, il est en mesure de rendre gratuit l'accĂšs Ă celles-ci, contrairement Ă ce que pratiquent nombre d'autres Ă©coles[196].
Extraterrestres et racisme
Selon l'Unadfi, pour Li Hongzhi, de grandes civilisations extraterrestres trĂšs anciennes seraient Ă l'origine de la crĂ©ation de l'humanitĂ©. La mixitĂ© raciale empĂȘcherait lâhomme dâatteindre la « vĂ©ritĂ© » et de connaĂźtre des niveaux Ă©levĂ©s. Le mĂ©tissage est Ă liĂ© Ă un complot fomentĂ© par des extraterrestres mĂ©chants. Les mĂ©tis sont de ce fait « intellectuellement et corporellement incomplets » et ne peuvent ĂȘtre sauvĂ©s[194]. Ă l'appui de ses dires, l'Unadfi cite Rick Ross qui a collaborĂ© avec le Parti communiste chinois pour justifier a posteriori la persĂ©cution du Falun Gong[197] - [198]. Kofi Annan, alors Ă la tĂȘte des nations unies, est dĂ©crit comme « ayant quelque chose Ă voir avec un fantĂŽme ou un dĂ©mon dans une autre dimension »[199].
Un autre tĂ©moin ayant frĂ©quentĂ© le mouvement, et que ses parents avaient forcĂ© d'aller Ă ce que les fidĂšles appellent la Montagne (Mountain, ou Dragon Spring), un complexe immobilier s'inspirant du style architectural de l'Ă©poque de la dynastie Tang, va dans le mĂȘme sens : « Le dirigeant du Falun Gong proclame que le mĂ©lange des "races humaines" fait partie d'un complot extra-terrestre pour Ă©loigner l'humanitĂ© des dieux »; « Lorsqu'un enfant est nĂ© d'un mariage interracial, cet enfant ne peut pas aller au paradis »[3].
Il affirme aux journaux qu'il s'agit d'un complot de PĂ©kin. Mais il a tenu lui-mĂȘme des propos allant dans ce sens en public, notamment dans un entretien avec la revue Time dans les annĂ©es 1990, Ă PĂ©kin, avant une manifestation : « Un type d'extra-terreste ressemble Ă un humain, mais avec un nez fait d'os », ou encore « Les ĂȘtres extra-terrestres veulent remplacer les humains par des clones. En termes de culture et d'esprit, ils contrĂŽlent dĂ©jĂ les hommes. »[200] - [5].
Posture antiscience
Le mouvement a une posture antiscience[1]. Une jeune fille du nom d'Anna ayant des problĂšmes dâanorexie s'est rendue Ă la Montagne, un complexe immobilier et temple s'inspirant de l'architecture de la dynastie Tang, oĂč se trouve sa mĂšre, disciple de Li Hongzhi, et a reçu de ce dernier un « exorcisme ». Alors qu'elle lutte contre la maladie, sa mĂšre rejette les demandes des mĂ©decins de la placer sous suivi mĂ©dical, en citant les enseignements du Falun Gong[3].
Extension du sanctuaire La montagne, ou Dragon Springs
Le site ou rĂ©side le maĂźtre, sanctuaire de l'organisation, est situĂ© Ă Deerpark, comtĂ© d'Orange, aux Ătats-Unis. L'extension galopante de ce complexe immobilier, nommĂ© Dragon Springs (en) (officiellement, Dragon Springs Buddhist Inc, qui d'aprĂšs son prĂ©sident, Kaijin Liang, est exempt de taxes, car dĂ©clarĂ© comme institution religieuse[201]) et surnommĂ© la Montagne inspirĂ© par l'architecture de la dynastie Tang, qui devait Ă l'origine ĂȘtre un modeste refuge, inquiĂšte le voisinage. Les normes environnementales n'y sont pas toujours respectĂ©es, et le groupe a tendance Ă construire d'abord et demander les autorisations ensuite. Les habitants craignent pour l'impact Ă©cologique, dans la forĂȘt de Deep Park, et pour la tranquillitĂ© de cette rĂ©gion rurale, notamment en raison des extensions proposĂ©es et des flots de touristes que cela pourrait engendrer[202] - [3] - [203]. Le complexe est dĂ©clarĂ© Ă la commune de Cuddebackville, comme comportant une Ă©cole accueillant des orphelins, le voisinage dĂ©clare n'avoir jamais vu d'orphelins, ni d'Ă©cole sur ce lieu, chose Ă laquelle son prĂ©sident rĂ©pond que les orphelins sont envoyĂ©s Ă d'autres endroits plus adaptĂ©s. En revanche, l'Ă©cole d'art et de danse servant Ă la troupe Shen Yun, n'a jamais Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e[201].
En plus des conflits avec le voisinage, liés aux décisions du conseil municipal du bourg, n'arrivant pas à faire appliquer les codes (de loi) de la construction, l'agrandissement de la route, à la demande du Falun Gong, afin de pouvoir amener des bus de visiteurs a été l'occasion d'une nouvelle dispute, lorsque le département des routes du bourg a autorisé sa construction, alors que celle-ci était identique à la proposition précédente, qui avait été rejetée par l'ingénieur de la ville parce que sa largeur dépassait les normes légales[204].
Interdiction en tant que « secte perverse » par le Parti communiste chinois
D'aprĂšs David Palmer, le Parti communiste chinois profite du flou existant en Occident autour du sens donnĂ© au terme « secte » qui oscille entre polĂ©mique anti-sectaire et discours scientifique neutre, pour justifier a posteriori sa rĂ©pression violente[205] de certains mouvements dĂ©noncĂ©s comme « sectes hĂ©rĂ©tiques » (xiejiao), dont le Falun Gong. MĂȘme si Palmer note dans un article de 2001 que le Falun Gong prĂ©sente un caractĂšre sectaire[91], cette mention disparaĂźt dans son ouvrage de 2005 « La fiĂšvre du qigong », dans lequel y figure en tant que chapitre une version modifiĂ©e de lâarticle prĂ©cĂ©demment citĂ©[206]. La plupart des autres auteurs ayant Ă©tudiĂ© le Falun Gong rejettent cette catĂ©gorisation par le rĂ©gime chinois. Ainsi, Ian Johnson est d'avis que le Falun Gong ne correspond pas Ă la dĂ©finitions commune de secte: « ses membres se marient en dehors du mouvement, ont des amis en dehors, occupent des emplois normaux, ne vivent pas isolĂ©s de la sociĂ©tĂ©, ne croient pas que la fin du monde est imminente et ne donnent pas des sommes importantes Ă l'organisation⊠Il ne prĂŽne pas la violence et est au cĆur d'une discipline apolitique, tournĂ©e vers l'intĂ©rieur, visant Ă se nettoyer spirituellement et Ă amĂ©liorer la santĂ©. »[207]. David Ownby, pour sa part, affirme que « toute la question de la nature sectaire supposĂ©e du Falun Gong Ă©tait un leurre dĂšs le dĂ©but, habilement exploitĂ© par l'Ătat chinois pour rĂ©duire l'attrait du Falun Gong et l'efficacitĂ© des activitĂ©s du groupe en dehors de la Chine »[208].
Selon le dĂ©putĂ© Germinal Peiro, s'exprimant dans une question posĂ©e au ministre des affaires Ă©trangĂšres et europĂ©ennes en 2009, le mouvement spirituel du Falun Gong n'est pas qualifiĂ© de secte, ni par la Miviludes (mission interministĂ©rielle de lutte contre les dĂ©rives sectaires), ni par aucun autre Ătat que la Chine elle-mĂȘme[209]. Le journaliste François-Xavier Gomez affirme que la Miviludes ne liste pas le Falun Gong comme secte ; il ajoute cependant que si celui-ci n'est pas une secte, il en utilise en tout cas les mĂ©thodes[210].
Dans son rapport de 2019 « Le nouvel ordre mondial de lâinformation selon la Chine », Reporters sans FrontiĂšres recommande aux journalistes de « ne pas relayer le narratif chinois en reprenant des termes conçus pour occulter la rĂ©alitĂ© de certains faits ». RSF recommande notamment de ne pas qualifier le Falun Gong de « secte » mais de « mouvement religieux »[211].
The Epoch Times
Le journal The Epoch Times a Ă©tĂ© fondĂ© en 2000 Ă New York, oĂč est situĂ© son siĂšge, par des fidĂšles du Falun Gong. Ben Hurley, un ancien membre du Falun Gong qui a aidĂ© Ă lancer le journal en Australie, explique que la direction Ă©ditoriale des articles est dirigĂ©e depuis New York[199]. Le journal se concentre principalement sur des articles contre la Chine, mais depuis l'Ă©lection de 2016, il suit une ligne pro-Trump, investit fortement dans des publicitĂ©s en sa faveur et se prĂ©sente comme le journal que Donald Trump voit comme le plus crĂ©dible et le seul auquel il fait confiance[199]. En 2019, The Epoch Times est banni de Facebook pour avoir investi 11 000 000 dollars dans des annonces violant les rĂšgles de transparence politique[6]. Selon ses dĂ©tracteurs, The Epoch Times utilise des mĂ©thodes agressives sur les rĂ©seaux sociaux et fait preuve de dĂ©sinformation[212] - [213].
Selon Reporters sans frontiĂšres, aux Ătats-Unis, le pays occidental comptant la plus forte communautĂ© chinoise, The Epoch Times et New Tang Dynasty Television, mĂ©dias contrĂŽlĂ©s par le Falun Gong, se heurtent au monopole de China Press et Sinovision, deux mĂ©dias en langue chinoise contrĂŽlĂ©s en sous-main par les autoritĂ©s chinoises[214].
Liens avec l'extrĂȘme droite
Seth Hettena, journaliste Ă The New Republic, Ă©crit un article sur StĂ©fanie Albrecht, une journaliste de RTL qui, au cours d'une enquĂȘte sur le parti d'extrĂȘme droite allemand Alternative pour l'Allemagne, a visitĂ© les bureaux de The Epoch Times Ă Berlin. Elle dĂ©clare que tous les employĂ©s sont des dĂ©vots du Falun Gong. Lorsque la cloche sonne Ă 18 h, les employĂ©s s'arrĂȘtent tous pour mĂ©diter. DĂšs sa premiĂšre demi-heure de prĂ©sence, la journaliste dit avoir entendu un grand nombre de thĂ©ories du complot. DĂšs qu'il s'est mis Ă pleuvoir, on a Ă©voquĂ© des machines qui font pleuvoir, qui auraient Ă©tĂ© utilisĂ©es un jour avant le vote pour le Brexit. En 2017, le journal publie un article sous le titre « RĂ©fugiĂ© avec deux femmes en Allemagne : les deux peuvent obtenir des aides », comportant une photo avec deux femmes en hijab noir. Il s'agissait en fait d'une article destinĂ© a attirer les visites, sur une affaire jugĂ©e 13 ans auparavant[199]. En France, le journal donne la parole sans limite Ă Jean-Marie Le Pen et Ă sa fille Marine Le Pen[199]. Au siĂšge du journal Ă Londres, lorsque 51 fidĂšles d'une mosquĂ©e sont tuĂ©s en Nouvelle-ZĂ©lande, Trevor Loudon explique que l'auteur est non pas une personne d'extrĂȘme droite, mais un « national bolchĂ©vique »[199].
Utilisation de robots et d'IA sur Facebook
Le 20 décembre 2019, Facebook supprime des centaines de comptes soutenant des théories du complot pro-Trump, fabriqués par des robots de ses plateformes Facebook et Instagram. Pour Facebook, ces comptes sont manipulés par le réseau « The Beauty of Life » (ou « TheBL ), à présent banni de Facebook, et proche de The Epoch Times, une publication du groupe The Epoch Times Group lié au Falun Gong. Les photos de portraits des profils étaient fabriqués par de l'intelligence artificielle. Le rédacteur de The Epoch Times Group, Stephen Gregory, déclare que son groupe n'est pas lié à ce réseau, qu'il a été fondé par un ancien employé ne travaillant plus pour le groupe[215].
Théories du complot sur YouTube
AprĂšs avoir Ă©tĂ© banni par Facebook, la publication The Epoch Times s'est tournĂ©e vers Youtube. Des publicitĂ©s pour The Epoch Times apparaissent sur YouTube, affirmant que des espions au service du prĂ©sident Barack Obama se seraient immiscĂ©s dans la campagne de Donald Trump lors des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2016 aux Ătats-Unis. Ils font Ă©galement circuler l'idĂ©e que la crise des opioĂŻdes serait le produit d'armes chimiques crĂ©Ă©es par le parti communiste chinois. Un Ă©diteur de Reddit fait remarquer que ces campagnes de publicitĂ© venant de The Epoch Time sont gĂ©nĂ©ralement un pot-pourri de polĂ©miques d'extrĂȘme droite et de campagnes de souscription. La publicitĂ© prĂ©sente le journal comme Ă©tant celui qui a la plus forte croissance aux Ătats-Unis et que contrairement aux mĂ©dias de masse, il propose une vĂ©ritĂ© non modifiĂ©e[216].
QAnon
Les mĂ©dias liĂ©s au Falun Gong soutiennent aussi activement la mouvance conspirationniste QAnon selon laquelle Donald Trump livrerait une guerre secrĂšte contre l'Ătat profond et contre des Ă©lites dĂ©mocrates qui se livrent Ă des pratiques pĂ©dophiles et sataniques. La chaĂźne de diffusion vidĂ©o New Tang Dynasty Television (NTD) et le journal The Epoch Times ont abondamment contribuĂ© Ă diffuser ces thĂšses complotistes dans le grand public[217] - [218].
Shen Yun, le spectacle de promotion
D'aprĂšs l'Union nationale des Associations de dĂ©fense des familles et de lâindividu victimes de sectes, en France, le spectacle de danse Shen Yun sert de vitrine promotionnelle au mouvement du Falun Gong. Le spectacle fait appel non pas Ă la presse pour sa promotion, mais Ă un affichage massif et Ă des vidĂ©os sur internet. L'affiche n'annonce que par la mention en petits caractĂšres de Falun Dafa, le nom officiel du mouvement et son affiliation, et le fait que le spectacle serve Ă sa propagande[219].
à Los Angeles par contre, les publicités pour le spectacles se trouvent dans la rue, à la radio et sur internet[220].
Notes et références
Références
- Farley 2014.
- Ownby 2005, p. 196.
- (en) Eric Campbell, Hagar Cohen, « Insiders reveal the opaque world of Falun Gong », sur ABC, « The leader of Falun Gong claims that race mixing in humans is part of an alien plot to drive humanity further from the gods," says Anna. "He says that when a child is born from an interracial marriage, that child does not have a heavenly kingdom to go to." »
- (en) Glenn Schloss, « The strange world of Li Hongzhi », sur South China Morning Post,
- (en) William Dowlell, « Interview with Li Hongzhi », sur Time Magazine â Time World, sauvegarde sur archive.org.
- (en) Jason Wilson, « Falun Gong-aligned media push fake news about Democrats and Chinese communists », The Guardian,â (lire en ligne)
- (en) David Ownby, « A History for Falun Gong : Popular Religion and the Chinese State Since the Ming Dynasty », Nova Religio, vol. 6, no 2,â , p. 223-243 (DOI 10.1525/nr.2003.6.2.223, lire en ligne, consultĂ© le )
- David Palmer, « Falun Gong : la tentation du politique », CAIRN, vol. 11, no 2,â , p. 36-43 (ISSN 1290-7839, DOI 10.3917/crii.011.0036).
- (en) Ownby, David, Falun Gong and the future of China, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-973853-3 et 019973853X, OCLC 619082174, lire en ligne), pp.103-104
- Henri Maspero, Le TaoĂŻsme, Essais : « Il faut y joindre une vie pure et lâexercice des vertus morales. Les deux sĂ©ries de pratiques se complĂštent et ont une importance Ă©gale. Le plus grand alchimiste du IVe siĂšcle, Ge Hong, le dit formellement : Ceux qui nâaccomplissent pas dâactes de vertu et se contentent de pratiquer les procĂ©dĂ©s magiques nâobtiendront jamais la Vie Ăternelle ». Ădition posthume, Ăditions Gallimard, 1971.
- Henri Maspero, Le TaoĂŻsme, Essais : « Les TaoĂŻstes anciens pour qui lâImmortalitĂ© nâĂ©tait possible que dans la survivance du corps matĂ©riel, avaient fort Ă faire pour transformer le lourd corps mortel en un corps immortel lĂ©ger, oĂč les os et la chair fussent dâor et de jade. Il fallait pour cela se livrer Ă de nombreuses pratiques, quâun livre religieux du IIIe siĂšcle avait rĂ©sumĂ©es dans les quatre vers suivants () : Qui avale le Cinabre et garde lâUn / Ne finira quâavec le Ciel / Qui fait revenir lâEssence et pratique la Respiration Embryonnaire / Aura une longĂ©vitĂ© sans bornes. » Ădition posthume. Ăditions Gallimard, 1971.
- (en) Paula Peterson, The Way of Self Cultivation : « Dans ce qui est appelé le Grand Apprentissage, le Confuscianisme révÚle le processus par lequel le développement personnel est atteint et comment, par celui-ci, découlent le service et le chérissement de l'humanité, l'étude des phénomÚnes, l'apprentissage, la sincérité, la droiture d'intention, l'auto-développement, la discipline familiale, l'harmonie personnelle et universelle. » The Spirit of Ma'at, Vol 3, No 7.
- Richard Madsen septembre 2000, p. 182-191
- Zhao Yuezhi 9 septembre 2003
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 133 : « Pour Li Hongzhi, tel qu'il le rĂ©pĂšte dans Zhuan Falun, les caractĂ©ristiques particuliĂšres de la nature de l'univers sont Zhen (authenticitĂ©), Shan (bontĂ©) et Ren (tolĂ©rance). Cela n'est pas au sens mĂ©taphorique; pour lui, Zhen, Shan, Ren sont les principes structurant toute chose⊠Il est dans le principe de toute essence de tout ce qui existe d'ĂȘtre rattachĂ© aux principes d'authenticitĂ©, bontĂ©, tolĂ©rance, tel que cela est mentionnĂ©. »
- (en) Benjamin Penny, « The Past, Present, and Future of Falun Gong », Lecture given at the National Library of Australia,
- David Ownby, « Qigong, Falun Gong, et la religion de lâĂtat moderne chinois », Sociologie et sociĂ©tĂ©s, vol. 38, no 1,â , p. 93â112 (ISSN 0038-030X et 1492-1375, DOI 10.7202/013710ar, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « House Resolution 605 », United States House of Representatives, (consulté le )
- « Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2013 sur le prélÚvement d'organes en Chine », Parlement Européen, (consulté le )
- (en) Edward McMillan-Scott, « The reality behind China's Olympic image of modernity », The Guardian,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Edward McMillan-Scott, « We need new powers to rein in China », The Independant,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Chine : la rĂ©pression sâabat sur le Falun Gong et dâautres « organisations hĂ©rĂ©tiques » », Amnesty International, (consultĂ© le )
- « Chine : la population locale se mobilise pour la libération de pratiquants du Fa Lun Gong », Amnesty International, (consulté le )
- Mickey Spiegel janvier 2002, p. 8 : « Falungong is a form of qigong, an ancient Chinese deep-breathing exercise system sometimes combined with meditation that enthusiasts claim promotes physical, mental, and spiritual well-being by enhancing the flow of vital energy through a personâs body. »
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 163-168
- David Ownby décembre 2003, p. 313
- Noah Porter 18 juillet 2003
- David Ownby 27 mai 2010, p. 93 : « La nature de l'univers, d'aprÚs Li Hongzhi, est composée de qualités morales et les pratiquants sont encouragés à appliquer dans leurs vies l'authenticité, la compassion et la tolérance. »
- Noah Porter 18 juillet 2003, p. 29 : « D'aprĂšs les enseignements du Falun Gong, il existe trois vertus qui constituent le principe de l'univers : Zhen, Shan, Ren (ç, ć, ćż). Zhen signifie authenticitĂ© et sincĂ©ritĂ©, Shan est la compassion, la bienveillance, la bontĂ©, Ren est la tolĂ©rance, la patience, l'endurance. Ces trois vertus sont l'unique critĂšre distinguant vĂ©ritablement les bonnes personnes des mauvaises. La sociĂ©tĂ© humaine a dĂ©viĂ© de ces standards moraux. Toute matiĂšre de l'univers contient Zen-Shan-Ren. Les trois sont d'Ă©gale importance. »
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 170
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 124 : « En outre, la cultivation du Falun Gong comprend l'assimilation aux principes d'authenticité, de compassion et de tolérance. Celle-ci n'est pas seulement vue comme l'action juste et responsable des pratiquants, mais également comme une partie essentielle du processus de cultivation. Ne pas y arriver rendra nuls les autres efforts fournis dans la cultivation. »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 110-112
- David Ownby 27 mai 2010, p. 93 : « L'objectif de la cultivation, et donc de la vie elle-mĂȘme, est l'Ă©lĂ©vation spirituelle, rĂ©alisĂ©e par l'Ă©limination du karma nĂ©gatif des pĂȘchĂ©s provenant de vies passĂ©s ou dans la prĂ©sente, et l'accumulation de la vertu. »
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 133
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 135
- Benjamin Penny 27 avril 2012
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 172
- David Ownby 27 mai 2010, p. 114
- David Ownby 27 mai 2010, p. 112-114
- (en) Hu Ping, « The Falun Gong Phenomenon », dans Sharon Hom and Stacy Mosher (dir.), Challenging China: Struggle and Hope in an Era of Change, New York, The New Press, : « Le Falun Gong ne traite que de la purification de l'individu par l'exercice, et n'aborde pas les prĂ©occupations sociales ou nationales. Il n'y a pas de suggestions ou mĂȘme de sous-entendu mentionnant un modĂšle de changement social. »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 93 : « On ne trouve pas beaucoup dâinstructions de ce quâon devrait ou ne devrait pas faire dans les Ă©crits de Li Hongzhi, ni de discussions Ă©thiques complexes. A la place, il conseille aux pratiquants de se dĂ©barrasser eux-mĂȘmes des « attachements » inutiles, de faire ce qu'ils pensent ĂȘtre juste, et ainsi de revenir à « l'origine », Ă leur « ĂȘtre originel » »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 114 : « Tout à fait au contraire. Il est demandé aux pratiquants de traiter les autres avec compassion et bienveillance afin de cultiver la vertu et éliminer le karma. »
- (en) Stephen Chan, « A New Triptych for International Relations in the 21st Century : Beyond Waltz and Beyond Lacan's Antigone, with a Note on the Falun Gong of China », Global Society, vol. 17, no 2,â (DOI 10.1080/1360082032000069082)
- Danny Schechter 2001
- (en) David Ownby, « The Falun Gong in the New World », European Journal of East Asian Studies, Leiden, Brill, vol. 2,â , p. 306 (lire en ligne, consultĂ© le )
- David Ownby 27 mai 2010
- Richard Madsen septembre 2000, p. 182-191 : « Parmi les pratiquants de Falun Dafa que j'ai rencontrĂ©s, il y a des scientifiques chinois avec des doctorats des universitĂ©s amĂ©ricaines prestigieuses qui affirment que la physique et la biologie modernes servent de base scientifique Ă leur croyance. De leur point de vue, le Falun Dafa est une connaissance plutĂŽt quâune religion, une nouvelle forme de science plutĂŽt quâune croyance. »
- (en) Emily Yoffe, « The Gong Show », sur slate.com, .
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 97
- (en)Benjamin Penny, Falun Gong, Buddhism, and Buddhist qigong, Asian Studies Review, 29 (March 2009).
- George Bruseker, Falun Gong: A Modern Chinese Folk Buddhist Movement in Crisis, 26 April 2000.
- David Palmer 2 janvier 2005, p. 241-246
- (en) Susan Palmer and David Ownby, « Field Notes : Falun Dafa Practitioners : A Preliminary Research Report », Nova Religio, vol. 4, no 1,â , p. 133-137 (DOI 10.1525/nr.2000.4.1.133, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Barend ter Haar, « Falun Gong : Part Two, The issue of continuities », University of Oxford, (consulté le ) : « Une différence entre le Falun Gong et les groupes traditionnels est l'absence de culte quotidien ou de rite. »
- (en) David Ownby, « Falungong and Canada's China Policy », International Journal, Sage publications, Ltd, vol. 56, no 2,â , p. 193 (lire en ligne, consultĂ© le ) : « Ces gens ont dĂ©couvert ce qui, pour eux, est la vĂ©ritĂ© de l'univers. Ils sont arrivĂ©s librement Ă cette dĂ©couverte, et, si elles changent leur esprit, ils sont prĂȘts Ă passer Ă autre chose. La communautĂ© Falun gong semble ĂȘtre favorable, mais non contraignante - en dehors de la pression des pairs qui existe dans de nombreux situations de groupes, il n'y a pas de structure de pouvoir visible pour punir un pratiquant qui aurait une mauvaise conduite, ni de pratiquants qui dirait Ă un autre ce qu'il faut faire ou ce qu'il faut croire. »
- (en) Craig A. Burgdoff, « How Falun Gong Practice Undermines Li Hongzhi's Totalistic Rhetoric », Nova Religio, vol. 6, no 2,â , p. 332-347 (DOI 10.1525/nr.2003.6.2.332, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Kai-Ti Chou, Contemporary Religious Movements in Taiwan : Rhetorics of Persuasion, Lewiston, New York, Edwin Mellen Press, , 309 p. (ISBN 978-0-7734-5241-1)
- (en) Craig A. Burgdoff, « How Falun Gong Practice Undermines Li Hongzhi's Totalistic Rhetoric », Nova Religio, vol. 6, no 2,â , p. 336 (DOI 10.1525/nr.2003.6.2.332, lire en ligne, consultĂ© le )
- David Palmer 2 janvier 2005
- David Ownby dĂ©cembre 2003, p. 313-314 : « Weekly meetings : these are often held Friday evenings or Saturdays, in whatever space practitioners can find, be it the common area of apartment buildings or a classroom in a high school or university building. The main activities at such meetings are the performance of exercises and group reading of Li Hongzhiâs writings. The group readings seem to occupy a more important place than the exercises, in the meetings I have attended. There may also be discussions, on occasion, but discussions of spiritual matters often tend not to be very lively; members are more likely to turn to scripture or to keep their own counsel than to debate different understandings of scripture or practice. »
- (en) Kevin MacDonald, Global movements : action and culture, Wiley-Blackwell, , 260 p. (ISBN 978-1-4051-1613-8, lire en ligne), p. 164 : « However, in the period following the banning of Falun Gong, the Internet has emerged as critical to its ongoing development. The Internet allows potential practitionners to download the writing of Li Hongzhi at no cost. »
- (en) Mark R. Bell et Taylor C. Boas, « Falun Gong and the Internet : Evangelism, Community, and Struggle for Survival », Nova Religio, University of California Press, vol. 6, no 2,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « In summation, we can say that Falun Gong has aggressively taken advantage of the Internetâs capacity for low-cost dissemination of information. »
- (en) James Tong, « An Organizational Analysis of the Falun Gong : Structure, Communications, Financing », The China Quarterly, Cambridge University Press, vol. 171,â , p. 636-660 (DOI 10.1017/S0009443902000402)
- (en) Kevin MacDonald, Global movements : action and culture, Wiley-Blackwell, , 260 p. (ISBN 978-1-4051-1613-8, lire en ligne), p. 142-164
- Danny Schechter 2001, p. 42
- James Tong septembre 2002, p. 641
- James Tong 14 octobre 2009
- James Tong septembre 2002, p. 642
- (en) Patricia M. Thornton, « Manufacturing Dissent in Transnational China », dans Kevin J. OâBrien, Popular Protest in China, Havard University Press, (ISBN 978-0674030619, lire en ligne), p. 179-204
- James Tong septembre 2002, p. 638
- James Tong septembre 2002, p. 657
- (en) Kathy Chen, « Chinese Dissidents Take On Beijing Via Media Empire », sur WSJ, (consulté le ).
- (en) Wendy Smith, Globalizing Asian religions : management and marketing, Amsterdam, Netherlands, Amsterdam University Press, , 378 p. (ISBN 978-94-6298-144-7 et 94-6298-144-2, OCLC 1040529642), « Falun Gong websites and media », p. 120-125.
- Noah Porter 18 juillet 2003, p. 186
- David Ownby 27 mai 2010, p. 126
- David Ownby 27 mai 2010, p. 136
- (en) Bay Fang, « An opiate of the masses ? », U.S. News and World Report, vol. 126, no 7,â , p. 45
- (en) Seth Faison, « In Beijing : A Roar of Silent Protesters », New York Times,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « Lâestimation du gouvernement de 70 millions de pratiquants reprĂ©sente un groupe important dans une nation de 1,2 milliard d'habitants. »
- (en) Renee Schoof, « Growing group poses a dilemma for China », The Philadelphia Inquirer,â : « [Le Falun Gong] enseigne la moralitĂ© et l'acceptation, ce qui correspond Ă ce que le gouvernement de PĂ©kin dĂ©sire voir. Cependant, en comptant plus de membres qu'il y en a dans le Parti communiste - 70 millions, d'aprĂšs l'Administration du sport de l'Etat - le Falun Gong fonctionne aussi comme un formidable rĂ©seau. »
- (en) « 4 From Chinese Spiritual Group Are Sentenced », New York Times,â , A.5 (lire en ligne, consultĂ© le ) : « Avant la persĂ©cution, le gouvernement estimait la communautĂ© Ă 70 millions de membres - ce qui est plus important que le Parti communiste chinois, qui compte 61 millions d'adhĂ©rents. »
- (en) Joseph Kahn, « Notoriety Now for Movementâs Leader », New York Times,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « PĂ©kin indique que le nombre total de ce mouvement mystique est de 70 millions. Ses pratiquants ne contestent pas ce chiffre. Mais ils prĂ©cisent qu'il n'existe aucun moyen d'en ĂȘtre sĂ»r, parce qu'il n'existe pas de registre qui centralise les noms des membres. »
- (zh-Hant) Zong Hairen, Zhu Rongji in 1999, Ming Jing, (ISBN 978-962-8744-51-0)
- (en) Cheris Shun-ching Chan, « The Falun Gong in China : A Sociological Perspective », The China Quarterly, vol. 179,â , p. 665-683
- (en) Scott Lowe, « Chinese and International Contexts for the Rise of Falun Gong », Nova Religio, vol. 6, no 2,â (DOI 10.1525/nr.2003.6.2.263, lire en ligne, consultĂ© le )
- David Palmer 2 janvier 2005 : « En 1997, Li Hongzhi prétend avoir plus de 100 millions de disciples, dont 20 millions de pratiquants réguliers. »
- David Palmer 2 janvier 2005 : « Nous pouvons, de façon grossiÚre et provisoire, estimer que le nombre total de pratiquants se situait entre 3 et 20 millions [...]. Une évaluation moyenne de 10 millions me semble plus raisonnable. »
- Noah Porter 18 juillet 2003, p. 117
- David Ownby 27 mai 2010, p. 127
- (en) « 2009 International Religious Freedom Report », U.S. Department of State, (consulté le )
- David Ownby 27 mai 2010, p. 141
- David Palmer, « La doctrine de Li Hongzhi [Le Falun Gong, entre sectarisme et salut universel] », Perspectives Chinoises, vol. 64, no 1,â , p. 14â24 (DOI 10.3406/perch.2001.2604, lire en ligne, consultĂ© le ).
- David Ownby 27 mai 2010, p. 87 : « He gave some fifty-four lectures during this ninety-month period, reaching an audience of more than 60,000 who came to hear his teachings »
- (en) Ownby, David, Falun Gong and the future of China, Oxford, Oxford University Press, , 291 p. (ISBN 978-0-19-532905-6 et 0195329058, OCLC 165082055, lire en ligne), p. 44
- Benjamin Penny et Zhu Xiaoyang 1994, p. 13-20
- James Tong septembre 2002, p. 670
- (en) « Falun Gong : An Ancient Tradition for Mind, Body, and Spirit », Falun Dafa Information Center, (consulté le )
- Adam Frank 30 juin 2004, p. 235
- (en) « Falun Gong : Timeline », Falun Dafa Information Center, (consulté le )
- (en) Thomas Banchoff et Robert Wuthnowp, Religion and the Global Politics of Human Rights, Oxford University Press, , 324 p. (ISBN 978-0-19-534338-0, lire en ligne), p. 232-233 : « On the basis of these teachings, Li attracted an important following in China between 1992 and the end of 1994. Estimates of numbers range from two million to sixty million, making Falun Gong one of the larger schools of qigong [...]. This success was probably also the reason for Falun Gong's eventual downfall. »
- (en) Thomas Lum, « CRS Report for Congress : China and Falun Gong », Congressional Research Service, (consulté le )
- Noah Porter 18 juillet 2003, p. 70
- Danny Schechter 2001, p. 66
- David Palmer 2 janvier 2005, p. 295
- Danny Schechter 2001, p. 67
- David Palmer 2 janvier 2005, p. 249
- (en) Lionel M. Jensen, « Falun Gong », dans Edward L. Davis, Encyclopedia of contemporary Chinese culture, Routledge, coll. « Encyclopedias of Contemporary Culture », (ISBN 978-0415777162), p. 251-263
- (en) Maria Hsia Chang, Falun Gong : The End of Days, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-19603-0), p. 6 : « On July 24 [1996], [...] the government's Press and Publications Administration banned the sale of China Falun Gong [...] That October [1996], Beijing hardened its policy toward all qigong groups. Those registered with the state would be more intensely monitored and supervised, whereas unsanctioned groups would be hunted down and suppressed. Any large scale practising of qigong in public places must have the authorities' prior permission. »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 168
- David Ownby 27 mai 2010, p. 15 : « Falun Gong practitioners consistently demanded either a retraction or equal time when they felt that local media had been unfair to them, engaging in some 300 such protests between 1966 and 1999. [...] the fact that such protests were not immediately condemned or suppressed and that most newspapers and television stations seemed to buckle under to Falun Gong pressure may have convinced practitioners of the soundness of their practice. »
- (en) Clemens S. Ăstergaard, « Governance and the Political Challenge of the Falun Gong », dans Jude Howell, Governance in China, Canham, Rowman and littlefield Publishers Inc, (ISBN 978-0742519886, lire en ligne), p. 207-225
- Mickey Spiegel janvier 2002, p. 9
- David Ownby 2006, p. 105
- Benjamin Penny 27 avril 2012, p. 56
- (en) David Palmer, Qigong Fever : Body, Science, and Utopia in China, Columbia University Press, , 356 p. (ISBN 978-0-231-14066-9), p. 265
- David Palmer 2 janvier 2005, p. 266
- (en) Ethan Gutmann, « An Occurrence on Fuyou Street », National Review,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Antoine Paoli, « Politique Internationale », (consulté le )
- (en) Jay Nordlinger, « Crackdown Time : Why Beijing fears the Falun Gong », National Review, vol. 51, no 18,â , p. 26
- Gérard-Marie Henry, Quand la Chine s'essoufflera : Atterrissage en douceur ou crash ?, Jeunes Editions, coll. « Perspectives », , 223 p. (ISBN 978-2-84472-837-1, lire en ligne), p. 199
- David Ownby 2006, p. 106
- (en) Xinhua, « Fight against pseudoscience important », Facts.org.cn, (consulté le )
- (en) Julia Ching, « The Falun Gong : Religious and Political Implications », American Asian Review, vol. 19, no 4,â , p. 12 : « Jiang accepte la menace de Falun Gong comme idĂ©ologique : croyances spirituelles contre l'athĂ©isme militant et le matĂ©rialisme historique, il [voulait] purger le gouvernement et l'armĂ©e de telles croyances »
- (zh-Hant) Jiang Zemin, « Letter to Party cadres on the evening of 25 April 1999 », Beijing Zhichun, no 97,â
- James Tong 14 octobre 2009, p. 44
- Mickey Spiegel janvier 2002 : « July 22 : the Ministry of Civil Affairs and the Ministry of Public Security acted jointly to dissolve Falungong and its parent organization, the Falun Dafa Research Society; to ban the propagation of Falungong in any form including public practice; and to prohibit anyone from disrupting social order or confronting the government. »
- Mickey Spiegel janvier 2002
- Lucy Zhou, « Témoignages au cours de la 3e session de la 37e législature des travaux parlementaires du Canada », (consulté le )
- Ian Johnson 8 mars 2005
- (en) I.C. Smith et Nigel West, Historical Dictionary of Chinese Intelligence, Scarecrow Press, coll. « Historical Dictionaries of Intelligence and CounterIntelligence », (ISBN 978-2-88124-840-5), p. 34 : « the Chinese Communist Party's Central Committee created a special office in July 1999 to supervise the Falun Gong issue, which later became the Department of External Security Affairs and then Central Bureau 610. »
- (en) « International Religious Freedom Report 2005: China (includes Tibet, Hong Kong, and Macau) », sur U.S. Department of State, (consulté le )
- (en) « China bans Falun Gong », People's Daily,â
- David Ownby 27 mai 2010, p. 176
- (en) Catherine Wessinger, « New Religious Movements and Violence », dans Eugene V. Gallagher, W. Michael Ashcraft (dir.), Introduction to New and Alternative Religions in America, Greenwood Publishing Group, , p. 173-176 : « On July 22, 1999, Falun Gong was banned and labeled xiejiao (deviant 1teaching), often translated into English as "evil cult". »
- (en) Maria Hsia Chang, Falun Gong : The End of Days, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-19603-0)
- (en) Report Analyzing Seven Secret Chinese Government Documents, Freedom House, (lire en ligne)
- (en) Joseph Fewsmith et Daniel B. Wright, The promise of the Revolution : stories of fulfilment and struggle in China, Rowman and Littlefield, , p. 156
- (en) « 'Enemies of people' warned », Associated Press,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Xinhua, « Xinhua Commentary on Political Nature of Falun Gong », People's Daily, (consulté le )
- (en) Beatrice Leung, « China and Falun Gong : Party and society relations in the modern era », Journal of Contemporary China, Routledge, vol. 11, no 33,â , p. 761-784 (DOI 10.1080/1067056022000008904)
- (en) Leeshai Lemish, « Media and New Religious Movements : The Case of Falun Gong, a paper presented at The 2009 CESNUR Conference », 11-13 juin 2009 (consulté le )
- (en) Elizabeth J. Perry, « Challenging The Mandate Of Heaven : Popular Protest in Modern China », Critical Asian Studies, vol. 33, no 2,â , p. 173 (DOI 10.1080/14672710122544, lire en ligne)
- (en) « Chinese Ministry of Education Participating in the Persecution of Falun Gong : Investigative Report », World Organization to Investigate the Persecution of Falun Gong, (consulté le )
- (en) Hugo Restall, « What if Falun Dafa Is a âCultâ ? », Asian Wall Street Journal,â
- (en) « China's sect suppression carries a high price », CNN, (consulté le )
- Danny Schechter 2001, p. 23 : « [Tian'anmen square self-immolation incident] Score a big one for Chinese President Jiang Zemin's crusade to "crush" and discredit a growing spiritual movement that continues to resist a state-ordered ban despite the detention of an estimated 50 000 pratictioners and over 250 people reported dead while in government custody. »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 217
- (en) Philip P. Pan, « One-Way Trip to the End in Beijing », International Herald Tribune,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Danny Schechter, « The Fires This Time : Immolation Or Deception In Beijing? », Mediachannel, (consulté le ) : « The Wall Street Journal's Ian Johnson, one of the most insightful journalists following this story, had his suspicions aroused by the speed with which this story was covered (...) In terms of response time, another foreign journalist in Beijing expressed shock that Xinhua was able to release the first report on the incident almost immediately and in English, no less. Every Chinese citizen knows that every report from Xinhua usually has to first go through several rounds of approval by higher-ups and is generally 'old news' by the time it is published »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 217 : « And how did Xinhua manage to produce a report (for foreign consumption) so quickly, communicating the events to the outside world only a few hours after they occurred ? Normally, the process of vetting and authorization takes considerably longer. These very basic questions suggested to some that Chinese authorities were ready for the events that transpired on the afternoon of 22 January. »
- David Ownby 27 mai 2010, p. 217 : « Philip Pan, a journalist for the Washington Post, traveled to Kaifeng, found where Liu Chunling and Liu Siying had lived, and talked with neighbors to learn that no one was aware that they were Falun Gong practitioners. »
- (en) Philip P. Pan, « Human Fire Ignites Chinese Mystery Motive for Public Burning Intensifies Fight Over Falun Gong », Washington Post,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « Beijing denied requests to interview Liu Siying and the three other survivors, who are all hospitalized with serious burns. A Kaifeng official said only China Central Television and the official New China News Agency were permitted to speak to their relatives or their colleagues. »
- (en) Matthew Forney, « The Breaking Point », Time magazine,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Chrandra D. Smith, « Chinese Persecution of Falun Gong », Rutgers Journal of Law and Religion,â , p. 8 (lire en ligne, consultĂ© le ) : « Finally, the âclassesâ include âstudy sessions in which the teachings of the Falun Gong leader are picked apart by former followers.â Prisoners are forced to renounce the Falun Gong spiritual movement in writing and on videotape. »
- (en) « Tiananmen tense after fiery protests », CNN, (consulté le ) : « The campaign is the government's first effort to make people publicly support the ban and is reminiscent of communist political movements -- from the 1950-53 Korean War to the radical Cultural Revolution in the 1960s. »
- (en) Philip P. Pan et John Pomfret, « Torture is Breaking Falun Gong », Washington Post,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « After a year and a half of difficulties in suppressing the movement, the government for the first time this year sanctioned the systematic use of violence against the group, established a network of brainwashing classes and embarked on a painstaking effort to weed out followers neighborhood by neighborhood and workplace by workplace, the sources said. »
- (en) Sarah Cook, « Be Skeptical of the Official Story on the Tiananmen Car Crash », Freedom House, (consultĂ© le ) : « State media presented the self-immolators as fanatics, broadcasting gruesome footage and using the event as proof of the âdangersâ of Falun Gong. Months of relentless propaganda succeeded in turning public opinion against the group. Over the next year, the scale of imprisonment, torture, and even deaths of Falun Gong practitioners from abuse in custody increased dramatically. »
- Antoine Paoli, « Politique Internationale », (consultĂ© le ) : « Quelques mois plus tard, le Falungong rĂ©apparaĂźt sous une nouvelle forme : des manifestations sur la place Tien An Men, symbole de la rĂ©publique populaire de Chine. Les diverses fĂȘtes du calendrier, Ă commencer par le 1er octobre 1999, jour de la fĂȘte nationale, constitueront autant d'occasions de se mobiliser. »
- (en) John Gittings, « TV hijacking puts Falun Gong protest on airwaves in China », The Guardian,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Chine : des membres du mouvement Falun Gong dans la ville de Changchun », Amnesty International, (consulté le )
- (en) Naoibh O'Connor, « Falun Gong going for Guinness record », The Vancouver Courier,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Brice Pedroletti, « L'inquiĂ©tude monte Ă propos du sort de l'avocat chinois Gao Zhisheng », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Dean Peerman, China syndrome: the persecution of Falun Gong, Christian Century, 10 août 2004
- (en) Tony Saich, Governance and Politics in China, Palgrave Macmillan, 2d edition, 27 février 2004
- (en) Reid Graham, « Nothing left to lose », The Listener,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) John Pomfret, Cracks in China's Crackdown, The Washington Post, 12 novembre 1999, consulté le 2 novembre 2012
- James Tong 14 octobre 2009, p. 33-34
- (en) Francesco Sisci, « Falun Gong Part 1 : From sport to suicide », Asia Times,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Craig S. Smith, « Rooting Out Falun Gong ; China Makes War on Mysticism », New York Times,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- The Globe and Mail, Beijing v. falun gong, Metro A14, 01/26/2001
- (en) Vivienne Shue, « Legitimacy Crisis in China ? », dans Peter Hays Gries et Stanley Rosen (dir.), State and Society in 21st Century China: Crisis, Contention and Legitimation, New York, Routledge, 15 février 2010 (2e édition) (ISBN 978-0415560757, lire en ligne)
- (en) Gayle M.B. Hanson, « China Shaken by Mass Meditation », Insight on the News,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) David Ownby, « China's War Against Itself », New York Times,â (lire en ligne, consultĂ© le ) : « L'Ă©vocation [provenant du Falun Gong] d'une autre vision de la tradition chinoise, et de la valeur qu'elle peut avoir dans la sociĂ©tĂ© contemporaine est aujourd'hui menaçante pour l'Ătat et le Parti, car il leur refuse le droit exclusif de dĂ©finir le sens du nationalisme chinois »
- (en) 2010 Annual Report, Congressional Executive Commission on China, (lire en ligne), p. 19
- Manfred Nowak, Rapport du Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants : mission en Chine, document ONU E/CN.4/2006/6/Add.6, Commission des droits de l'homme des Nations Unies, (lire en ligne)
- (en) « 2007 International Religious Freedom Report », U.S. Department of State, (consulté le ) : « Some foreign observers estimated that at least half of the 250,000 officially recorded inmates in the country's reeducation-through-labor camps are Falun Gong adherents. »
- (en) Changing the soup but not the medicine ?, Amnesty International, (lire en ligne), p. 14
- (en) Robin Munro, « Dangerous Minds : Political Psychiatry in China Today and its Origins in the Mao Era », Human Rights Watch, (consulté le )
- « Résolution du Parlement européen du 7 septembre 2006 sur les relations UE-Chine », Parlement Européen, (consulté le )
- « Bulletin de l'Union européenne mentionnant les violations des droits humains en Chine », Commission Européenne, (consulté le )
- « République populaire de Chine : Abolir la 'rééducation par le travail' », Amnesty International, (consulté le )
- « RSF dénonce les atteintes à la liberté d'expression en Chine », Reporters Sans FrontiÚres (consulté le )
- « La répression du Falun Gong, une seconde « révolution culturelle » en Chine », MRAP, (consulté le ) : « En Chine, sa répression présente des parallÚles frappants avec la Révolution Culturelle. La politique répressive implique la participation active de chaque ville et jusqu'à chaque citoyen, récompensé en cas de dénonciation d'un pratiquant de Falun Gong. Une propagande télévisée réguliÚre appelle le peuple chinois à combattre et détruire « l'ennemi intérieur » en l'accusant de tous les crimes imaginables, et incite le peuple chinois à la haine. »
- (en) « House Concurrent Resolution 218 », United States House of Representatives, (consulté le )
- (en) « House Concurrent Resolution 188 », United States House of Representatives, (consulté le )
- Discours au CongrĂšs des Ătats-Unis contre la persĂ©cution du Falun Gong, NTD [voir en ligne (page consultĂ©e le 2010)]
- (en) « 2011 Country Report on Human Rights : China (includes Hong Kong and Macao) », U.S. Department of State, (consulté le )
- (en) « H.Res.343 - Expressing concern regarding persistent and credible reports of systematic, state-sanctioned organ harvesting from non-consenting prisoners of conscience in the People's Republic of China, including from large numbers of Falun Gong practitioners and members of other religious and ethnic minority groups. », U.S. Congress gov., (consulté le )
- « RĂ©solution du Parlement europĂ©en du 19 mai 2010 sur la communication de la Commission intitulĂ©e « Plan d'action sur le don et la transplantation d'organes (2009-2015): renforcement de la coopĂ©ration entre les Ătats membres » », Parlement EuropĂ©en, (consultĂ© le )
- « Résolution du Parlement européen du 16 décembre 2010 sur le rapport annuel 2009 sur les droits de l'homme dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matiÚre », Parlement Européen, (consulté le ) : « [...] dénonce la persécution, par le gouvernement chinois, des personnes qui pratiquent leur religion en dehors des canaux officiels, notamment les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes et les adeptes du Falun Gong »
- (en) Asma Jahangir, Report of the Special Rapporteur, on extrajudicial, summary or arbitrary executions : Summary of cases transmitted to Governments and replies received, Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, (lire en ligne), p. 18-25
- Observations finales du Comité contre la torture, Chine, Commission des droits de l'homme des Nations Unies, (lire en ligne), p. 9
- (en) « U.N. envoy defends Falun Gong, « evil cult » for China », Reuters, (consulté le )
- (en) Gabriela Knaul, Report of the Special Rapporteur on independence of judges and lawyers, Commission des droits de l'homme des Nations Unies, (lire en ligne), p. 48
- (Bulles 2017, p. 18)
- Ownby, David, 1958-, Falun Gong and the future of China, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-973853-3 et 0-19-973853-X, OCLC 619082174, lire en ligne) :
« This book has, I hope, illustrated that, however we may personally react to Li Hongzhiâs writings and whatever political course the Falun Gong movement may have taken since 1999, large numbers of perfectly normal people have been able to find spiritual significance in the scriptures and corporal technologies offered by Falun Dafa. We can decide that Falun Gong is not for us, but refusal to respect the beliefs of others is at best disinterest-callous disinterest when the beliefs are used to justify persecutionâand at worst bigotry. »
- Ownby 2005, p. 204.
- (en) Rick Ross, « Is Falun Gong a cult? », Cult Education Institute, (consulté le )
- (en) Willy FautrĂ©, « The Israeli Center for Victims of Cults - Who is Who? Who is Behind it? », Human Rights Without Frontiers Intâl, (consultĂ© le ) : « In 2009, Yad L'Achim published a press release in which they boasted the fact that one of their organization's representatives was invited to participate in a congress in China devoted to the fight against Falun Gong [...] Other participants in the controversial conference included several FECRIS representatives:the ill-famed Alexander Dvorkin from Russia, who fully supports the repression of Falun Gong practitioners in China and campaigns against the movement in his own country, and the well-known deprogrammer Rick Ross. »
- Seth Hettena, « The Obscure Newspaper Fueling the Far-Right in Europe », sur The New Republic, .
- (en) Glenn Schloss, « The strange world of Li Hongzhi », sur South China Morning Post, « One type of alien looks like a human but has a nose made of bone », « The extraterrestrial beings wanted to replace all humans with clones, he said. 'In terms of culture and spirit, they already control men.' »
- (en) James Nani, « Deerpark won't extend Dragon Springs permit », sur Clut Education.com, (sauvegarde archive.is)
- (en) « Falun Gongâs expansion plans for its New York compound adds to tension with neighbours », sur South China Morning Post (Hong Kong)
- (en) « Falun Gongâs expansion plans in Upstate New York stoke tensions », sur Newyork Upstate.com,
- (en) Jesica Cohen, « Dragon Springs driveway dispute continues », sur New Jersey Herald,
- David A. Palmer, « Les mutations du discours sur les sectes en Chine moderne. Orthodoxie impĂ©riale, idĂ©ologie rĂ©volutionnaire, catĂ©gories sociologiques », Archives de sciences sociales des religions, no 144,â (ISSN 0335-5985, DOI 10.4000/assr.17743, lire en ligne, consultĂ© le )
- Palmer, David A., La fiĂšvre du qigong : guĂ©rison, religion et politique en Chine, 1949-1999, Paris, Ăd. de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales, , 511 p. (ISBN 2-7132-2010-6 et 9782713220104, OCLC 469581292, lire en ligne), pp.339-370
- (en) Johnson, Ian, Wild grass : three portraits of change in modern China, Vintage Books, , 336 p. (ISBN 0-375-71919-9 et 9780375719196, OCLC 58532180, lire en ligne), p.283
- David Ownby, Falun Gong and the future of China, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-973853-3 et 0-19-973853-X, OCLC 619082174, lire en ligne), Préface IX :
« The entire issue of the supposed cultic nature of Falun Gong was a red herring from the beginning, cleverly exploited by the Chinese state to blunt the appeal of Falun Gong and the effectiveness of the group's activities outside of China »
. - « Questions Parlementaires - Question n° 60145 de Monsieur Germinal Peiro, Journal officiel du 6 octobre 2009 », (consulté le )
- François-Xavier Gomez, « «Shen Yun», glamour anticommuniste », Libération, 26 mars 2014.
- « Rapport RSF : « Le nouvel ordre mondial des mĂ©dias selon la Chine » », sur rsf.org, Reporters sans frontiĂšres, (consultĂ© le ) : « Ătre attentif Ă ne pas relayer le narratif chinois en reprenant des termes conçus pour occulter la rĂ©alitĂ© de certains faits. Par exemple, mentionner la rĂ©pression de lâethnie ouĂŻghoure dans le Xinjiang plutĂŽt que la « lutte contre le terrorisme » dans le Xinjiang ; le mouvement religieux Falun Gong plutĂŽt que « la secte » Falun Gong ; le massacre de la place Tianâanmen plutĂŽt que « les Ă©vĂ©nements » de la place Tianâanmen⊠», p. 50
- (en) « Epoch Times defiant after Hong Kong printing press ransacked », sur RFI, (consulté le )
- « Un journal critique de Pékin prévient qu'il ne se laissera pas intimider par le saccage de ses locaux à Hong Kong », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ) « Il s'est attiré une réputation controversée en raison de son soutien à l'ex-président américain Donald Trump. Ses détracteurs l'accusent de méthodes agressives sur les réseaux sociaux et d'actes de désinformation. »
- « Rapport RSF : « Le nouvel ordre mondial des mĂ©dias selon la Chine » », sur rsf.org, Reporters sans frontiĂšres, (consultĂ© le ) : « Les Ătats-Unis, premier pays occidental de la diaspora avec prĂšs de 5 millions de membres, voient ainsi le marchĂ© de lâinformation indĂ©pendante en langue chinoise monopolisĂ© par le Qiaobao (China Press) et la chaĂźne SinoVision, deux mĂ©dias contrĂŽlĂ©s en sous-main par les autoritĂ©s chinoises depuis leur lancement et dont les contenus proviennent directement des mĂ©dias dâĂtat chinois. Les titres vĂ©ritablement indĂ©pendants se font rares, en dehors du China Digital Times fondĂ© par un opposant au rĂ©gime ou des mĂ©dias Epoch Times et le New Tang Dynasty, contrĂŽlĂ©s par le mouvement religieux Falun Gong, persĂ©cutĂ© en Chine. », p. 39.
- (en) Michael Nuñez, « Facebook Removes Hundreds of Fake Pro-Trump Accounts Using AI-Generated Profile Photos », sur Forbes,
- (en) Kevin Roose, « Epoch Times, Punished by Facebook, Gets a New Megaphone on YouTube », sur The New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le )
- (en) Brandy Zadrozny, Ben Collins, « Trump, QAnon and an impending judgment day: Behind the Facebook-fueled rise of The Epoch Times », sur NBC News, : « the news organization's embrace of conspiracy theories like QAnon, the overarching theory that there is an evil cabal of 'deep state' operators and child predators out to take down the president ».
- (en) Kevin Roose, « How The Epoch Times Created a Giant Influence Machine », sur The New York Times,
- « Le spectacle à la gloire du mouvement Falun Gong avance masqué », sur Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu, .
- « Shen Yun, outil de communication ou de propagande ? », sur Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu, .
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Ian Adams et Rocco Galati, Power of the Wheel: The Falun Gong Revolution, Stoddart Publishing, .
- (en) Adam Frank, « Falun Gong and the Threat of History », dans Mary Ann Tétreault et Robert A. Denemark (dir.), Gods, Guns, and Globalization : Religious Radicalism and International Political Economy, Lynne Rienner Pub, coll. « International Political Economy Yearbook », (ISBN 978-1588262530, lire en ligne)
- (en) Ian Johnson, Wild Grass : three stories of change in modern China, Vintage Books, , 324 p. (ISBN 978-0-375-71919-6, lire en ligne)
- (en) Richard Madsen, « 16. Understanding Falun Gong, September 2000 », dans David B. H. Denoon (dir.), China : Contemporary Political, Economic and International Affairs, New York University Press, coll. « A Current History Book », (ISBN 978-0814719992, lire en ligne)
- David Kilgour et David Matas, PrélÚvements meurtriers : deuxiÚme rapport concernant les allégations de prélÚvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, (lire en ligne)
- (en) David Ownby, Falungong as a Cultural Revitalization Movement: An Historian Looks at Contemporary China, conférence donnée à la Rice University, 20 octobre 2000.
- David Ownby, « Qigong, Falun Gong, et la religion de l'Ătat moderne chinois », Sociologie et sociĂ©tĂ©s, UniversitĂ© de MontrĂ©al, CETASE, vol. 38, no 1,â (ISSN 1492-1375, DOI 10.7202/013710ar, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) David Ownby, Falun Gong and the Future of China, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-973853-3, lire en ligne)
- David Palmer, La fiÚvre du qigong : guérison, religion et politique en Chine, Paris, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, coll. « Rech. Hist. Sc. Soc. », (ISBN 978-2-7132-2010-4)
- (en) Benjamin Penny et Zhu Xiaoyang, The Qigong boom, M.E. Sharpe, coll. « Chinese sociology and anthropology »,
- (en) Benjamin Penny, « Falun Gong, Buddhism, and Buddhist qigong », Asian Studies Review, no 29,â .
- (en) Benjamin Penny, The Religion of Falun Gong, Chicago, University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-65501-7, lire en ligne)
- (en) Noah Porter, Falun Gong in the United States : an ethnographic study, University of South Florida, , 288 p. (ISBN 978-1-58112-190-2, lire en ligne)
- (en) Danny Schechter, Falun Gongâs Challenge to China : Spiritual Practice or "Evil Cult" ?, New York, Akashic Books, , 287 p. (ISBN 978-1-888451-27-6, lire en ligne)
- (en) Mickey Spiegel, Dangerous Meditation : China's Campaign Against Falungong, New York, Human Rights Watch, , 117 p. (ISBN 1-56432-270-X, lire en ligne)
- (en) Zhao Yuezhi, « Falun Gong, Identity, and the Struggle over Meaning Inside and Outside China », dans Nick Couldry et James Curran (dir.), Contesting Media Power : Alternative Media in a Networked World, Rowman & Littlefield Publishers, coll. « Critical Media Studies : Institutions, Politics, and Culture », (ISBN 978-0742523852, lire en ligne)
- (en) James Tong, Revenge of the Forbidden City : the suppression of the Falungong in China, 1999-2005, Oxford/New York, Oxford University Press, , 282 p. (ISBN 978-0-19-537728-6, lire en ligne)
- (en) David Ownby, chap. 9 « The Falun Gong: A New Religious Movement in Post-Mao China », dans James R. Lewis, Aagaard Petersen, Controversial New Religions, New York, Oxford University Press, (lire en ligne)
- « Falun Gong â Que sait-on de ? », Bulles, UNADFI, no 134,â (lire en ligne)
- (en) James R. Lewis, Falung Gong: Spiritual Warfare and Martyrdom, Cambridge University Press, , 118 p. (lire en ligne)
- (en) Helen Farley (dir.) et Petersen (dir.), « A Narrative of Pending Apocalypse, Shape-Shifting Aliens, and Relentless Persecution », dans Controversial New Religions, Oxford Scholarship Onnline, (ISBN 9780199315314, DOI 10.1093/acprof:osobl/9780199315314.003.0014, présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) Edward Irons, « Falun Gong and the Sectarian Religion Paradigm », Nova Religio, University of California Press, vol. 6, no 2,â (DOI 10.1525/nr.2003.6.2.244)
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :