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Bureau 610

Le bureau 610 ou bureau 6-10 (chinois : 610 択慏柀) doit son nom Ă  son jour de crĂ©ation, le 10 juin 1999. Il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par Jiang Zemin pour combattre, en Chine et Ă  l'Ă©tranger, le Falun Gong[2]. Du fait qu’il s’agit d’un bureau du Parti communiste dirigĂ© sans mandat juridique officiel, on le qualifie parfois d’organisation extrajudiciaire[1] - [3]. Le bureau 610 est le bras qui accomplit ce qu’ordonne le groupe central de direction chargĂ© du Falun Gong[4], Ă©galement connu comme le groupe central de direction chargĂ© des religions hĂ©rĂ©tiques[1].

Groupe central de direction chargé du Falun Gong
Structure et organisation du bureau 610 en Chine.
Structure et organisation du bureau 610 en Chine.

Création juin 1999
Juridiction RĂ©publique populaire de Chine
SiĂšge PĂ©kin
Direction Zhou Yongkang (ć‘šæ°žćș·) (Directeur)
Li Dongsheng (李東生) (Directeur (2007-2012))
Agence mÚre Comité central du Parti communiste chinois[1]

Le bureau 610 central est dirigĂ© par un membre de haut rang du ComitĂ© permanent du bureau politique du Parti communiste chinois, et contrĂŽle frĂ©quemment d'autres organes de l'État et du Parti dans sa campagne anti-Falun Gong[1] - [4]. Il est Ă©troitement associĂ© au puissant ComitĂ© des Affaires politiques et lĂ©gislatives (CAPL) du PCC. Des bureaux 610 locaux ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©tablis Ă  tous les niveaux, provinces, districts, municipalitĂ©s, quartiers, on estime qu’il y en a un millier environ dans tout le pays[5].

Les principales fonctions des bureaux 610 sont de coordonner la propagande anti-Falun Gong, de surveiller et de collecter des renseignements, et de punir et « rĂ©Ă©duquer » les pratiquants de Falun Gong[1] - [6] - [7]. Selon les sources, le bureau est impliquĂ© dans des condamnations extrajudiciaires, la rĂ©Ă©ducation coercitive, la torture et parfois l’élimination des pratiquants de Falun Gong[1] - [7].

Depuis 2003, la mission du bureau 610 a Ă©tĂ© Ă©largie, elle inclut dĂ©sormais d'autres groupes religieux ou groupe de Qigong jugĂ©s hĂ©rĂ©tiques ou nuisibles pour le PCC, tout particuliĂšrement l'Église du Dieu Tout-Puissant, bien que le Falun Gong reste sa prioritĂ© numĂ©ro un[1].


Contexte de sa création

Les pratiquants de Falun Gong manifestent devant l’enceinte du gouvernement de Zhongnanhai en avril 1999 pour demander la reconnaissance officielle.

Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une forme de pratique spirituelle de Qi gong impliquant la méditation, des exercices énergétiques et une philosophie morale ancrée dans la tradition bouddhiste. La pratique a été introduite par Li Hongzhi en Chine du Nord au printemps 1992, vers la fin du «boom du Qi gong» en Chine[8] - [9].

Pendant les premiĂšres annĂ©es de son dĂ©veloppement, le Falun Gong a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un soutien officiel considĂ©rable, il a Ă©tĂ© suivi par des millions de personnes. Vers le milieu des annĂ©es 1990, cependant, les autoritĂ©s chinoises ont tentĂ© de maĂźtriser l'influence des pratiques de Qi gong, en adoptant des exigences plus strictes sur diverses confessions Qi gong du pays[8]. En 1996, probablement face Ă  la pression croissante pour formaliser ses liens avec le parti-État, le Falun Gong s’est retirĂ© de l'association nationale de Qi gong[9]. AprĂšs s’ĂȘtre dĂ©liĂ© de l'État, le groupe est devenu de plus en plus critiquĂ© jusqu’à se voir surveillĂ© par l’appareil de sĂ©curitĂ© du pays et par le dĂ©partement de la propagande. Les livres de Falun Gong ont Ă©tĂ© interdits Ă  la publication en juillet 1996, et les informations gĂ©rĂ©es par l'État ont commencĂ© Ă  critiquer le groupe en l’accusant de « superstition fĂ©odale », dont l'orientation « thĂ©iste » serait en contradiction avec l'idĂ©ologie officielle et le programme national[8].

Le 25 avril 1999, plus de 10 000 pratiquants de Falun Gong ont fait une dĂ©monstration paisible prĂšs de l’enceinte du gouvernement de Zhongnanhai demandant la reconnaissance officielle, mais aussi que cesse l’escalade du harcĂšlement Ă  leur encontre[10]. Le pape de la sĂ©curitĂ© de l’époque et membre du bureau politique, Luo Gan, a Ă©tĂ© le premier Ă  attirer l'attention sur ce rassemblement. Luo aurait appelĂ© le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCC, Jiang Zemin, pour exiger une solution concrĂšte face au problĂšme du Falun Gong[4].

Un groupe de cinq reprĂ©sentants du Falun Gong a adressĂ© ses demandes au Premier ministre d’alors, Zhu Rongji, et apparemment satisfait de sa rĂ©ponse, le groupe s’est dispersĂ© pacifiquement. Cependant, Jiang Zemin a dĂ©clarĂ© avoir Ă©tĂ© profondĂ©ment irritĂ© par l'Ă©vĂ©nement et s'est dĂ©clarĂ© prĂ©occupĂ© par le fait qu'un certain nombre de fonctionnaires de haut rang, appartenant au Parti communiste, ainsi que des membres de l'establishment militaire aient adoptĂ© le Falun Gong[11]. Le soir mĂȘme, Jiang a diffusĂ© une lettre dans les rangs communistes pour ordonner que le Falun Gong soit Ă©crasĂ©[4].

Historique

Son responsable est Li Lanqing, secondé par Luo Guan et Ding Guangen et il dépendrait du ministÚre de la Sécurité publique de la république populaire de Chine. Le gouvernement chinois n'a jamais reconnu son existence.

La mission de Luo Guan Ă©tait Ă  l'Ă©poque dĂ©crite comme une Ă©tude, une enquĂȘte, et le dĂ©veloppement d’une « approche unifiĂ©e... pour rĂ©soudre le problĂšme du Falun Gong »[4]. Le bureau a Ă©tĂ© crĂ©Ă© sans aucune lĂ©gislation, et il n'existe rien de disponible pour dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment ses fonctions[1]. NĂ©anmoins, il a Ă©tĂ© autorisĂ© « Ă  impliquer les organismes d’État locaux et centraux du Parti, appelĂ©s Ă  agir d’une maniĂšre trĂšs coordonnĂ©e au bureau », selon le professeur de l’UCLA (University of California, Los Angeles) James Tong[4].

En juillet 2005, des Chinois ayant travaillé pour cet organisme ou en collaboration avec lui, dont Chen Yonglin, ancien diplomate en Australie et Hao Fengjun demandent l'asile politique en Australie et révÚlent les activités du bureau 610, déjà dénoncées par certains organismes de défense des droits de l'Homme[12].

Selon Roger Faligot, pour protéger les Jeux olympiques de Pékin, entre 150 000 à 200 000 agents sont mobilisés dont des membres du bureau 610[13].

Organisation

AprÚs sa création en 1999, le bureau 610 a étendu la gamme de ses fonctions en particulier au fichage des journalistes [14].

Des membres du bureau 610 sont présents dans l'ensemble des ambassades chinoises à travers le monde[13].

La structure

Le bureau 610 est gĂ©rĂ© par les dirigeants du Parti communiste de Chine tout en haut de l’échelle, et le groupe central de direction qui supervise le bureau 610 s’est toujours, depuis sa crĂ©ation, trouvĂ© sous la tutelle d’un membre important du ComitĂ© permanent du bureau politique, Ă  commencer par Li Lanqing (1999-2003) puis Luo Gan (2003-2007), ensuite Zhou Yongkang (2007- 2012)[1].

Cette habitude de dĂ©signer une personne d’autoritĂ© au sein du Parti pour gĂ©rer le groupe central de direction et le bureau 610 a Ă©tĂ© conçue afin de s'assurer qu’on serait en mesure de devancer les autres fonctionnaires du ministĂšre[4]. Selon James Tong, le bureau 610 fonctionne sur « plusieurs strates administratives » au-dessus des organisations telles que l’Administration gĂ©nĂ©rale de la presse, de l'Ă©dition, de la radiodiffusion, du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision (SARFT), l’agence de presse Xinhua, la TĂ©lĂ©vision centrale de Chine (CCTV) et le bureau des publications et des nouvelles. Le bureau 610 a pour rĂŽle de coordonner la couverture mĂ©diatique anti-Falun Gong dans la presse officielle, influençant alors d’autres parties et entitĂ©s de l’État, notamment les agences de sĂ©curitĂ©, Ă  pendre part dans la campagne anti-Falun Gong[1] - [4].

Cook et Lemish pensent que le bureau 610 a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en dehors du systĂšme traditionnel de sĂ©curitĂ© d’État pour plusieurs raisons : d'abord, un certain nombre de fonctionnaires au sein des institutions militaires et celles de la sĂ©curitĂ© pratiquaient le Falun Gong, ce qui a conduit Jiang et d'autres dirigeants importants du PCC Ă  craindre que les organismes Ă  leurs charges soient dĂ©jĂ  compromis, deuxiĂšmement, il fallait une organisation Ă  la fois agile et puissante pour coordonner la campagne anti-Falun Gong, troisiĂšmement, le fait de crĂ©er une organisation du Parti Ă  un haut niveau fonctionnait comme le signal clair que la campagne anti-Falun Gong Ă©tait une prioritĂ© et, enfin, les dirigeants du PCC ne voulaient pas la campagne anti-Falun Gong soit entravĂ©e par des restrictions juridiques ou bureaucratiques, crĂ©ant donc l’extrajudiciaire bureau 610[1].

Peu de temps aprĂšs la crĂ©ation du bureau 610 central, les bureaux 610 parallĂšles ont Ă©tĂ© Ă©tablis Ă  chaque niveau administratif oĂč les populations de pratiquants de Falun Gong Ă©taient prĂ©sents, ce qui incluait les provinces, les districts, les municipalitĂ©s, et parfois les quartiers. Dans certains cas, des bureaux 610 ont Ă©tĂ© ouverts dans des grandes entreprises et des universitĂ©s[4]. Chaque bureau 610 suit les ordres du bureau 610 au-dessus de lui administrativement, ou alors des autoritĂ©s du Parti communiste au mĂȘme niveau[5]. À leur tour, les bureaux 610 locaux influencent les dirigeants d’autres organes de l'État et du Parti tels que les organisations mĂ©diatiques, les bureaux de sĂ©curitĂ© publique locale, et les tribunaux[1] - [5].

La structure du bureau 610 et le ComitĂ© des affaires politiques et lĂ©gislatives, (CAPL) se chevauchent. Les deux, Luo Gan et Zhou Yongkang, ont supervisĂ© simultanĂ©ment CAPL et bureau 610. Le fait qu’ils se croisent se reflĂšte Ă©galement au niveau local, oĂč le bureau 610 s’aligne rĂ©guliĂšrement au CAPL local, parfois mĂȘme on partage les mĂȘmes locaux[1].

Les bureaux 610 individuels au niveau local n’offrent que des variations mineures concernant la structure de l’organisation[4]. La ville de Leiyang dans la province du Hunan fournit un exemple sur la façon dont sont organisĂ©s les bureaux locaux. LĂ , le bureau 610 Ă©tait constituĂ© en 2008 d'un « groupe composite » et d’un « groupe d'Ă©ducation ». Le groupe d'Ă©ducation Ă©tait chargĂ© du « travail de propagande » et la « transformation par la rĂ©Ă©ducation » des pratiquants de Falun Gong. Le groupe composite Ă©tait chargĂ© des tĂąches administratives et logistiques, la collecte de renseignements et la protection des informations confidentielles[7].

Selon James Tong la dĂ©cision du Parti pour mener la campagne anti-Falun Gong au moyen du groupe central de direction et du bureau 610 reflĂšte « un exemple des choix institutionnels du systĂšme », on utilise « des comitĂ©s ad hoc plutĂŽt que des organismes permanents, et le pouvoir investi revient Ă  des membres au sommet plutĂŽt qu’aux bureaucraties gouvernementales en fonction »[4].

Le recrutement

On sait relativement peu de choses sur le processus de recrutement concernant les bureaux 610 locaux. Dans les rares cas oĂč ces informations sont disponibles, les agents 610 semblent avoir Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s dans d’autres organismes du Parti ou de l'État (par exemple le personnel du CAPL ou des bureaux de la sĂ©curitĂ© publique)[4]. Quelques bureaux 610 ont fourni des efforts par eux-mĂȘmes pour faire participer du personnel diplĂŽmĂ©[4].

Une responsabilisation systématisée

Les pratiquants de Falun Gong arrĂȘtĂ©s sur la place Tiananmen aprĂšs l'interdiction. Le bureau 610 a mis en Ɠuvre des amendes punitives destinĂ©es aux autoritĂ©s locales pour empĂȘcher les manifestations du Falun Gong sur la place.

Afin d'assurer la conformitĂ© avec les directives du Parti contre le Falun Gong, les bureaux 610 ont mis en place un systĂšme de responsabilisation qui s'Ă©tendait jusqu’aux niveaux les plus bas de la population. Dans ce systĂšme, les mandataires locaux Ă©taient tenus pour responsables de tous les rĂ©sultats liĂ©s au Falun Gong sous leur juridiction, et un systĂšme d'amendes punitives fut mis en place dans les rĂ©gions et pour les fonctionnaires qui ne rĂ©primaient pas efficacement le Falun Gong[4] - [15]. « Cela a provoquĂ© le fait que le gouvernement a toujours invoquĂ© un patchwork ad hoc d'Ă©dits, d’ordres et de connexions personnelles, au lieu d’initier un systĂšme moderne pour diriger la Chine », Ă©crit Johnson[15].

Le traitement des manifestants se rendant Ă  PĂ©kin dans les premiĂšres annĂ©es de la rĂ©pression forme un exemple de ce systĂšme de responsabilisation. AprĂšs que la persĂ©cution du Falun Gong ait commencĂ© en 1999, des centaines de pratiquants de Falun Gong se sont rendus quotidiennement sur la place Tiananmen ou dans les bureaux des pĂ©titions Ă  PĂ©kin pour revendiquer leurs droits. Afin d'endiguer le flot de manifestants dans la capitale, le bureau central 610 a tenu pour responsables les autoritĂ©s locales concernant les citoyens de leurs rĂ©gions qui se rendaient Ă  PĂ©kin. « Le gouvernement provincial pĂ©nalisait les maires et les chefs de comtĂ©s pour chaque pratiquant de Falun Gong de leur secteur qui se rendait Ă  PĂ©kin », Ă©crit Johnson. Les maires et les chefs de comtĂ© pĂ©nalisaient Ă  leur tour les chefs de leurs bureaux 610 locaux ou ceux des branches du CAPL, qui Ă  leur tour sanctionnaient les chefs de village, et ceux-lĂ  punissaient la police. La police administrait des peines aux pratiquants de Falun Gong rĂ©clamant rĂ©guliĂšrement leur argent pour rĂ©cupĂ©rer les coĂ»ts[15]. Johnson a Ă©crit que « les amendes Ă©taient illĂ©gales. Aucune loi ou rĂšglement n'a jamais Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© par Ă©crit pour qu’elles soient rĂ©pertoriĂ©es ». Les reprĂ©sentants du gouvernement ne s’y rĂ©fĂ©raient jamais que par voie orale lors de rĂ©unions. «Il n'y a jamais rien eu par Ă©crit car on ne voulait pas que cela soit rendu public», a dĂ©clarĂ© un fonctionnaire Ă  Johnson[15].

Les différentes fonctions des bureaux 610

La Surveillance et le renseignement

La surveillance des pratiquants de Falun Gong et la collecte de renseignements voilĂ  les principales fonctions des bureaux 610. Au niveau local, cela pourra impliquer le contrĂŽle du lieu de travail et de l’habitat afin d’identifier les pratiquants de Falun Gong, des visites quotidiennes dans les maisons des pratiquants de Falun Gong connus (ou « enregistrĂ©s »), ou la coordination et la supervision d’une filature 24 heures sur 24 pour les pratiquants[4] - [6]. Le bureau 610 ne gĂšre pas nĂ©cessairement la surveillance directe; au contraire, il ordonnera aux autoritĂ©s locales de le faire, et rĂ©coltera leurs signalements Ă  intervalles rĂ©guliers[4]. Les bureaux 610 de base relayent les renseignements recueillis aux bureaux supĂ©rieurs[5]. Dans de nombreux cas, il s’agit de surveiller les pratiquants de Falun Gong qui ont dĂ©jĂ  reniĂ© la pratique en prison ou dans les camps de travaux forcĂ©s, afin de prĂ©venir un Ă©ventuel retour[6].

Les efforts du bureau 610 pour collecter des renseignements sont renforcĂ©s par le fait d’entretenir des informateurs civils payĂ©s. On a retrouvĂ© des bureaux 610 Ă  l'Ă©chelle locale offrant d’importantes rĂ©compenses en argent pour toute information menant Ă  la capture de pratiquants de Falun Gong, et des permanences tĂ©lĂ©phoniques ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es pour les civils ayant Ă  rendre compte d'activitĂ©s liĂ©es au Falun Gong[7]. Dans certains endroits, des « mesures de responsabilitĂ© » sont adoptĂ©es selon lesquelles les lieux de travail, Ă©coles, comitĂ©s de quartier et les familles sont tenus responsables de la surveillance et de rapportĂ©s sur les pratiquants de Falun Gong, chacun Ă  son niveau[6].

Outre la surveillance domestique du bureau 610, celui-ci aurait Ă©galement Ă©tĂ© impliquĂ© dans le renseignement Ă©tranger. Hao Fengjun, l’ancien agent 610 de Tianjin devenu transfuge, a dĂ©clarĂ© que son travail au bureau 610 impliquait la collecte et l'analyse de rapports sur les milieux de Falun Gong Ă  l'Ă©tranger, notamment aux États-Unis, au Canada et en Australie[16].

En 2005, un agent chinois travaillant avec l'ambassade de Chine Ă  Berlin a recrutĂ© un pratiquant de Falun Gong allemand, le Dr Dan Sun, afin qu’il agisse comme un informateur[17]. Selon Der Spiegel, l’affaire prouve « l'importance de la lutte [contre le Falun Gong] pour le gouvernement [chinois] », et « souligne l'approche trĂšs offensive dĂ©ployĂ©e parfois par les services de renseignements chinois »[17].

La propagande

La propagande est aussi une des fonctions fondamentales du bureau 610, Ă  la fois au niveau central et au niveau local[4] - [6]. Le groupe central de direction comprend des membres haut placĂ©s dans le dĂ©partement de la propagande du Parti, notamment le ministre de la Propagande et le chef adjoint du groupe central de direction chargĂ© de la propagande et du travail sur l’idĂ©ologie. Ceci, joint Ă  la position du bureau 610, en termes d’organisation, au-dessus des principaux nouveaux organes de propagande donne suffisamment d'influence pour que les efforts de propagande anti-Falun Gong soient menĂ©s au niveau central[4].

Tong relĂšve que les premiers « assauts de la propagande » contre le Falun Gong ont Ă©tĂ© lancĂ©s dans les principaux journaux de l’État fin juin 1999, peu de temps aprĂšs la mise en place du bureau 610, mais avant l’annonce officielle de la campagne contre le Falun Gong. Ce premier effort a Ă©tĂ© dirigĂ© par Ding Guangen en sa qualitĂ© de chef adjoint du groupe central de direction chargĂ© du Falun Gong conjointement Ă  sa qualitĂ© de Chef de la propagande du pays. Les premiĂšres attaques des mĂ©dias ne contenaient que des rĂ©fĂ©rences voilĂ©es et indirectes au Falun Gong, et leur contenu visait Ă  tourner en dĂ©rision la «superstition» tout en vantant les vertus de l'athĂ©isme[4]. Dans les semaines qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le lancement officiel de la campagne, le groupe de direction centrale et le bureau 610 se sont attelĂ©s Ă  prĂ©parer de nombreux ouvrages, des Ă©ditoriaux et des programmes de tĂ©lĂ©vision pour dĂ©noncer le groupe, tout ceci a Ă©tĂ© rendu public Ă  partir du 20 juillet 1999, lorsque la campagne contre le Falun Gong a commencĂ© officiellement[4].

Dans les mois suivant juillet 1999, David Ownby Ă©crit que l'appareil mĂ©diatique du pays « a Ă©tĂ© brassĂ© avec des centaines d'articles, de livres et de reportages tĂ©lĂ©visĂ©s contre le Falun Gong. Le public chinois n'avait pas Ă©tĂ© tĂ©moin d’un tel excĂšs depuis l'apogĂ©e de la RĂ©volution culturelle »[18], la propagande de l'État a d'abord utilisĂ© le rationalisme scientifique pour affirmer que la vision du monde du Falun Gong Ă©tait en « opposition complĂšte avec la science » et le communisme[19]; le 27 juillet 1999 le Quotidien du Peuple a affirmĂ©, qu'il « y avait une lutte entre le thĂ©isme et Ă  l'athĂ©isme, la superstition et la science, l'idĂ©alisme et le matĂ©rialisme ». Une autre rhĂ©torique a fait son apparition dans les mĂ©dias d’État reposant sur des allĂ©gations d’un Falun Gong trompant ses disciples et dangereux pour la santĂ©. Pour rendre cette propagande plus accessible aux masses, le gouvernement a publiĂ© des bandes dessinĂ©es, dont certaines comparaient le fondateur du Falun Gong Ă  Lin Biao et Adolph Hitler[20].

Le bureau 610 central dirige Ă©galement les bureaux 610 locaux afin qu’ils mĂšnent Ă  bien le travail de propagande contre le Falun Gong. Cela inclut le travail avec les mĂ©dias locaux, ainsi que le dĂ©ploiement de campagnes de base pour « Ă©duquer » des publics cibles dans les Ă©coles, les universitĂ©s, les entreprises publiques et les entreprises sociales et commerciales[6] - [7]. En 2008, par exemple, le bureau 610 central a Ă©mis une directive pour s'engager dans un travail de propagande destinĂ© Ă  empĂȘcher le Falun Gong d’« interfĂ©rer » avec les Jeux olympiques de PĂ©kin[6]. La campagne a Ă©tĂ© rĂ©fĂ©rencĂ©e sur les sites Web du gouvernement dans chaque province chinoise[6].

Rééducation et détention

Les bureaux 610 travaillent avec les agences de sĂ©curitĂ© locales pour surveiller et capturer les pratiquants de Falun Gong, dont beaucoup sont ensuite condamnĂ©s administrativement dans des camps de rĂ©Ă©ducation par le travail (RTL), ou, s’ils continuent Ă  pratiquer et Ă  plaider pour le Falun Gong, condamnĂ©s Ă  la prison[6]. Le nombre de pratiquants de Falun Gong dĂ©tenus en Chine est estimĂ© Ă  des centaines de milliers ; dans certains Ă©tablissements, les pratiquants de Falun Gong sont majoritaires[6] - [21].

Les bureaux 610 Ă  travers la Chine maintiennent un rĂ©seau informel d’enceintes de « transformation-par-rĂ©Ă©ducation ». Ces bĂątiments sont uniquement utilisĂ©s pour la reprogrammation idĂ©ologique des pratiquants de Falun Gong, reprogrammation Ă  laquelle ils sont soumis par la contrainte physique et mentale[6]. En 2001, le bureau 610 central a commencĂ© Ă  commander « Ă  tous les comitĂ©s de quartier, les institutions nationales et les entreprises » afin de commencer Ă  exploiter les bĂątiments de transformations. Aucun pratiquant de Falun Gong ne devait ĂȘtre Ă©pargnĂ©, ceci incluait les Ă©tudiants et les personnes ĂągĂ©es[22]. La mĂȘme annĂ©e, le bureau 610 aurait transmis l’ordre de voir ceux pratiquer activement le Falun Gong envoyĂ©s dans des prisons ou des camps de travaux forcĂ©s, et ceux n'ayant pas renoncĂ© Ă  leur croyance dans le Falun Gong ĂȘtre socialement isolĂ©s et surveillĂ©s par leurs familles et leurs employeurs[23].

En 2010, le bureau 610 central a lancĂ© une campagne de trois ans pour intensifier la «transformation» des pratiquants de Falun Gong repĂ©rĂ©s. Les documents des bureaux 610 locaux Ă  travers le pays ont rĂ©vĂ©lĂ© les dĂ©tails de la campagne, qui a impliquĂ© la mise en place de quotas de transformation, et les autoritĂ©s locales devaient mener de force les pratiquants de Falun Gong vers les sĂ©ances de transformation-par-rĂ©Ă©ducation. Si ces personnes ne renonçaient pas Ă  leur pratique, elles devaient ĂȘtre envoyĂ©es dans des camps de travaux forcĂ©s[3].

En plus de prisons, des camps de travaux forcĂ©s et des installations de transformation, le bureau 610 peut arbitrairement placer les pratiquants de Falun Gong en bonne santĂ© mentale dans des Ă©tablissements psychiatriques. En 2002, on a estimĂ© qu’environ 1000 pratiquants de Falun Gong ont Ă©tĂ© retenus contre leur volontĂ© dans des hĂŽpitaux psychiatriques, oĂč les rapports de mauvais traitements furent monnaie courante[24].

L’ingĂ©rence dans le systĂšme juridique

Les avocats chinois des droits de l'homme ont accusĂ© le bureau 610 de s’immiscer rĂ©guliĂšrement dans les affaires judiciaires impliquant des pratiquants de Falun Gong, pour dĂ©tourner les juges de la capacitĂ© de statuer de façon indĂ©pendante[1] - [7]. L'avocat Jiang Tianyong a notĂ© que les affaires oĂč les dĂ©fendeurs Ă©taient des pratiquants de Falun Gong relevaient de la dĂ©cision des bureaux 610 locaux, plutĂŽt que de la justice normale[1]. En novembre 2008, deux avocats ont cherchĂ© Ă  reprĂ©senter les pratiquants de Falun Gong dans le Heilongjiang et ont notĂ© que le juge prĂ©sidant l'affaire avait Ă©tĂ© vu en contact avec des agents du bureau 610[7]. D'autres avocats, ce qui inclut Gao Zhisheng, Guo Guoting et Wang Yajun ont allĂ©guĂ© que le bureau 610 interfĂ©rait avec leur capacitĂ© de rencontrer des clients du Falun Gong ou de les dĂ©fendre devant les tribunaux[1] - [25].

Les documents officiels soutiennent l'allĂ©gation d'ingĂ©rence du bureau 610. En 2009, deux documents distincts de la province du Jilin et du Liaoning ont dĂ©crit comment les cas juridiques contre les pratiquants de Falun Gong devaient ĂȘtre approuvĂ©s et/ou vĂ©rifiĂ©s par le bureau 610[7]. La proximitĂ© organisationnelle du bureau 610 du ComitĂ© des Affaires politiques et judiciaires du PCC permet d’exercer une influence auprĂšs de la Cour populaire suprĂȘme et du ministĂšre de la Justice, Ă  la fois au niveau central et au niveau local avec leurs homologues[5].

Allégations de torture et meurtre


Visage de Gao Rongrong, pratiquante du Falun Gong, défigurée aprÚs avoir été torturée par la police chinoise en 2004. Elle est morte en détention en 2005[26]

L'ONG Amnesty international rapporte, alors qu'en 1988 la Chine a ratifié la Convention des Nations unies contre la torture, que des mauvais traitements et la torture sont utilisés contre des milliers de pratiquants du Falun Gong[27].

Plusieurs sources ont rapportĂ© que les officiers 610 Ă©taient impliquĂ©s dans la torture des pratiquants de Falun Gong en dĂ©tention ou en avaient donnĂ© l’ordre. En 2005, l'avocat chinois Gao Zhisheng adresse des lettres ouvertes au prĂ©sident Hu Jintao et au Premier ministre Wen Jiabao, celles-ci sont publiĂ©es par le journal Epoch Times, proche du mouvement Falun Gong. Gao Zhisheng y dĂ©nonce les actes de torture envers les pratiquants du Falun gong par des membres de bureau 610. L'avocat indique que les prisonniers subissent systĂ©matiquement des sĂ©vices sexuels[6] - [28]. Le transfuge Hao Fengjun a dĂ©crit le fait d’avoir vu l’un de ses collĂšgues du bureau 610 battre une pratiquante ĂągĂ©e de Falun Gong avec une barre de fer. Cet Ă©vĂ©nement a contribuĂ© Ă  confirmer Hao dans sa dĂ©cision de faire dĂ©fection en Australie[29]. Le rapport du rapporteur spĂ©cial des Nations unies de 2009 sur les exĂ©cutions extrajudiciaires indique des allĂ©gations selon lesquelles le bureau 610 aurait Ă©tĂ© impliquĂ© dans la mort et la torture de pratiquants de Falun Gong avant les Jeux Olympiques de PĂ©kin en 2008[30].

Ian Johnson du Wall Street Journal a rapportĂ© en 2000 que les pratiquants de Falun Gong Ă©taient torturĂ©s Ă  mort dans des Ă©tablissements de « transformation-par-rĂ©Ă©ducation » dirigĂ© par le bureau 610. Le bureau 610 central avait informĂ© les autoritĂ©s locales qu'ils pourraient utiliser tous les moyens nĂ©cessaires pour empĂȘcher les pratiquants de Falun Gong de se rendre Ă  PĂ©kin pour protester contre l'ordre d'interdiction- un ordre qui aurait rĂ©sultĂ© Ă  de nombreux abus en dĂ©tention[31] - [32].

En 2009, la dĂ©putĂ©e Annick Girardin indique que le bureau 610 est accusĂ© de torturer des pratiquants du Falun gong, « et serait responsable de plus de 1 160 dĂ©cĂšs »[33].

Les fonctions plus Ă©tendues

Chen Guangcheng, un avocat des droits de l'homme connu pour son opposition à la pratique de l'avortement forcé, a été placé en résidence surveillée et contrÎlée par le personnel du bureau 610.

En 2003, le nom du groupe central de direction chargĂ© du Falun Gong a Ă©tĂ© transformĂ© devenant le « groupe central principal chargĂ© des religions hĂ©rĂ©tiques ». La mĂȘme annĂ©e, son mandat a Ă©tĂ© Ă©largi pour inclure l'Ă©limination de 28 autres « religions hĂ©rĂ©tiques » et « pratiques nuisibles de qigong »[1]. Bien que le Falun Gong continue d'ĂȘtre la principale prĂ©occupation du bureau 610, il existe des preuves de bureaux locaux ciblant des membres d'autres groupes, dont certains s'identifient comme bouddhistes ou protestants. Cela inclut le dĂ©ploiement d’une surveillance contre ces personnes, accompagnĂ© d’efforts de propagande, et leur dĂ©tention et emprisonnement[7].

Dans certains cas, le bureau 610 exerce des fonctions qui n’ont rien Ă  voir avec la surveillance et la rĂ©pression des religions non reconnues. Par exemple, « The Economist » a indiquĂ© que des policiers 610 Ă©taient impliquĂ©s dans l'application de l'assignation Ă  rĂ©sidence de Chen Guangcheng, un avocat des droits de l'homme aveugle plus connu pour son opposition Ă  l'avortement forcĂ© et la stĂ©rilisation forcĂ©e[34].

En 2008, une nouvelle sĂ©rie de « groupes principaux » est apparu avec l’ordre de « maintenir la stabilitĂ© ». Des bureaux locaux analogues ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s dans chaque quartier des grandes villes cĂŽtiĂšres, Ă©tant chargĂ© de « dĂ©busquer » les Ă©lĂ©ments anti-PCC[35]. Ces filiales de maintien de la stabilitĂ© se chevauchent significativement avec les bureaux 610 locaux, partageant parfois les mĂȘmes siĂšges, le mĂȘme personnel et la mĂȘme direction[1].

Cook et Lemish Ă©crivent que le recours accru Ă  des comitĂ©s ad hoc tels que le bureau 610 et le bureau de maintien de la stabilitĂ© peut indiquer que les dirigeants du Parti communiste partagent le sentiment que les services de sĂ©curitĂ© de l’État existants sont inefficaces pour rĂ©pondre Ă  ses besoins. « Le fait que ces fonctionnaires s’appuient de plus en plus sur des forces de sĂ©curitĂ© autrement arbitraires, extrajudiciaires et personnalisĂ©es pour protĂ©ger leur emprise sur le pouvoir n'est pas seulement de mauvais augure dans les cas des droits de l’homme en Chine. Cela menace Ă©galement la stabilitĂ© de la politique interne du PCC si le travail du bureau 610 devenait politisĂ© », Ă©crivent-ils[1].

« Fin » en 2018?

En 2018, avec un document publiĂ© le 21 mars 2018 mais datĂ© le 19 mars, on a annoncĂ© que l’Office 610 Ă©tait « aboli » et ses fonctions confiĂ©es Ă  la Commission centrale des affaires politiques et juridiques du PCC et au ministĂšre de la SĂ©curitĂ© publique[36]. Le chercheur de Hong Kong Edward Irons notait en 2019 que l’Office Central 610 avait Ă©tĂ© aboli mais les offices locaux existaient encore, et que la rĂ©forme renforçait plutĂŽt qu’elle ne limitait la lutte contre les mouvements religieux interdits[37].

Bibliographie

  • Roger Faligot, : Les services secrets chinois, de Mao aux JO, Nouveau Monde Ă©ditions, 2008.
    EnquĂȘte de 605 pages sur le Guoanbu chinois et l'Empire du Milieu, de la RĂ©volution culturelle Ă  nos jours

Notes et références

  1. (en) Sarah Cook et Lemish, Leeshai, « The 610 Office:Policing the Chinese Spirit », China Brief, vol. 11, no 17,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (en) Mickey Spiegel, Dangerous Meditation : China's Campaign Against Falungong, New York, Human Rights Watch, (ISBN 1-56432-270-X, lire en ligne)
  3. ‘Communist Party Calls for Increased Efforts To "Transform" Falun Gong Practitioners as Part of Three-Year Campaign’. Congressional Executive Commission on China. 22 mars 2011. ConsultĂ© le 24 novembre 2012.
  4. (en) James Tong, Revenge of the Forbidden City : The Suppression of Falungong in China, 1999-2005, New York, NY, Oxford University Press, , 282 p. (ISBN 978-0-19-537728-6 et 0-19-537728-1, lire en ligne)
  5. Yiyang Xia, « The illegality of China's Falun Gong crackdown—and today's rule of law repercussions », European Parliament, (consultĂ© le )
  6. ‘Annual Report 2008’. Congressional-Executive Commission on China. 31 octobre 2008. ConsultĂ© le 24 novembre 2012.
  7. « Annual Report 2009 », Congressional-Executive Commission on China,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) David Ownby, Falun Gong and the Future of China, New York, NY, Oxford University Press, , 291 p. (ISBN 978-0-19-532905-6, lire en ligne)
  9. (en) David Palmer, Qigong Fever : Body, Science and Utopia in China, New York, NY, Columbia University Press, , 356 p. (ISBN 978-0-231-14066-9 et 0-231-14066-5, lire en ligne)
  10. Gutmann, Ethan (13 juillet 2009). "An Occurrence on Fuyou Street". National Review. Consulté le 24 novembre 2012.
  11. Jiang Zemin, “Letter to Party cadres on the evening of April 25, 1999” republiĂ© dans Beijing Zhichun (Le printemps de PĂ©kin) no. 97, Juin 2001.
  12. AFP, Sydney Australia gives Chinese ex-cop a protection visa Tapei Times, 2 août 2005
  13. Les services secrets chinois, Marianne, 29 mars 2008
  14. Roger Faligot, JO: La mĂ©daille d'or de l'espionnage Politique Internationale - La Revue n°120, ÉtĂ© 2008
  15. (en) Ian Johnson,Wild Grass: Three Portraits of Change in Modern China pp 251–253 et pp 283–287 Vintage, New York NY, 2004, (ISBN 0375719199)
  16. Hughes, Gary; Allard, Tom (9 juin 2005). "Fresh from the Secret Force, a spy downloads on China". Sydney Morning Herald. Consulté le 24 novembre 2012.
  17. Röbel, Sven; Stark, Holger (30 juin 2010)."A Chapter from the Cold War Reopens: Espionage Probe Casts Shadow on Ties with China", Speigel International. Consulté le 24 novembre 2012.
  18. Ownby, David (2007). 'Qigong, Falun Gong, and the Body Politic in Contemporary China,' in China's transformations: the stories beyond the headlines. Lionel M. Jensen, Timothy B. Weston ed. Lanham, MD: Rowman & Littlefield Publishers. (ISBN 0-7425-3863-X).
  19. Lu, Xing Rhetoric of the Chinese Cultural Revolution: the impact on Chinese thought, culture, and communication, University of South Carolina Press (2004).
  20. Faison, Seth (17 aoĂ»t 1999). “If it’s a Comic Book, Why is Nobody Laughing?”. New York Times.
  21. Sara Davis et Goettig, Mike; C. Christine, We Could Disappear at Any Time : Retaliation and Abuses against Chinese Petitioners, New York, NY, Human Rights Watch, (lire en ligne)
  22. John Pomfret et Pan, Philip, « Torture is Breaking Falun Gong:China Systematically Eradicating Group », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  23. Hutzler, Charles (26 avril 2001). “Falun Gong Feels Effect of China’s Tighter Grip.” The Asian Wall Street Journal.
  24. Lu, Sunny Y.; Galli, Viviana B. “Psychiatric abuse of Falun Gong practitioners in China.” Journal of the American Academy of Psychiatry Law 30:126-30, (2002).
  25. “China: Lawyer Barred from Representing Client by ‘6-10’ Agents”. Human Rights in China. 10 septembre 2009. ConsultĂ© le 26 aoĂ»t 2013.
  26. Gao Rongrong Amnesty International, juin 2005
  27. Une détenue victime de torture Amnesty International, 2010
  28. Gao, Zhisheng (2007). A China More Just. Broad Press. (ISBN 1932674365).
  29. Gutmann, Ethan (Mai/Juin 2010). "Hacker Nation: China’s Cyber Assault". World Affairs Journal.
  30. Alston, Philip. “Report of the Special Rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions”, 29 mai 29.
  31. Johnson, Ian (26 décembre 2000). "Death Trap: How One Chinese City Resorted to Atrocities to Control Falun Dafa". Wall Street Journal. Consulté le 24 novembre 2012.
  32. Bryan Edelman and James T. Richardson. “Falun Gong and the Law: Development of Legal Social Control in China.” Nova Religio 6.2 (2003), 325.
  33. Question écrite au gouvernement de Mme Annick Girardin Assemblée Nationale, septembre 2009
  34. (en) « Guarding the guardians: The party makes sure that the people who guarantee its rule are themselves under tight control », The Economist (consulté le )
  35. Lam, Willy (9 dĂ©cembre 2009)."China’s New Security State", Wall Street Journal, consultĂ© le 24 novembre 2012.
  36. Voir Boxun Blog, 䞭怟 610èŒèŽŁćˆ’ćœ’äž­ć€źæ”żæł•ć§”ć…Źćź‰éƒš 抠ćŒș撌æ”čèż›æ–°æ—¶ä»Łćé‚Șæ•™ć·„äœœ, 19 mars 2018.
  37. Edward Irons, De profondes transformations touchent les structures chargées de lutter contre les xie jiao en Chine, Bitter Winter, 26 février 2019.

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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