Salagnac
Salagnac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Salagnac | |||||
Le bourg de Salagnac. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Arrondissement | Nontron | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Isle-Loue-AuvézÚre en Périgord | ||||
Maire Mandat |
Laurent Baronnet 2020-2026 |
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Code postal | 24160 | ||||
Code commune | 24515 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Salagnacois | ||||
Population municipale |
724 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 80 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 18âČ 41âł nord, 1° 11âČ 50âł est | ||||
Altitude | Min. 176 m Max. 354 m |
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Superficie | 9,08 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Canton d'Isle-Loue-AuvézÚre | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
GĂ©ographie
Généralités
Limitrophe du dĂ©partement de la CorrĂšze et situĂ©e Ă l'extrĂȘme nord-est du dĂ©partement de la Dordogne, la commune de Salagnac est arrosĂ©e au sud par un ruisseau sans nom, principal affluent du Dalon et qui alimente l'Ă©tang de Born[1]. La partie occidentale du territoire communal se trouve en forĂȘt domaniale de Born.
Sur le plan géologique, le sol se compose principalement de roches métamorphiques paléozoïques, et au sud-est de grÚs et d'argile permiens[2].
Le bourg de Salagnac, à l'intersection des routes départementales (RD) 5 et 72E3, se situe, en distances orthodromiques, sept kilomÚtres au nord-est de Hautefort et dix kilomÚtres au sud-est de Lanouaille.
Le territoire communal est Ă©galement desservi par les RD 5E3, 5E5 et 72E2.
Communes limitrophes
Salagnac est limitrophe de quatre autres communes dont une dans le département de la CorrÚze. Au sud-est, son territoire est distant d'environ 250 mÚtres de celui de la commune corrézienne de Segonzac.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Salagnac est dans le gradin extrĂȘme nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formĂ©es au PalĂ©ozoĂŻque, antĂ©rieurement au CarbonifĂšre[3].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire datant du CĂ©nozoĂŻque et du PalĂ©ozoĂŻque. La formation la plus ancienne, notĂ©e iÏ1, se compose de porphyroĂŻde roses Ă flammes de GĂ©nis : mĂ©ta-ignimbrites dĂ©rivĂ©es de rhyolites ignimbritiques et potassiques (Cambrien-Ordovicien). La formation la plus rĂ©cente, notĂ©e Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles Ă actuelles. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « no 760 - Juillac » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000 de la France mĂ©tropolitaine[4] - [5] et sa notice associĂ©e[6].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | |||||||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne | non présent | |||||||||||||||||||
NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
non présent | |||||||||||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
non présent | |||||||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
Permien (252.17 - 298.9) |
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CarbonifĂšre (298.9 - 358.9) |
non présent | |||||||||||||||||||
DĂ©vonien (358.9 - 419.2) |
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Silurien (419.2 - 443.8) |
non présent | |||||||||||||||||||
Ordovicien (443.8 - 485.4) |
non présent | |||||||||||||||||||
Cambrien (485.4 - 541.0) |
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Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 176 mĂštres Ă l'extrĂȘme sud-ouest, lĂ oĂč un affluent du Dalon quitte la commune et sert de limite entre celles de GĂ©nis et Sainte-Trie, et 354 mĂštres Ă l'extrĂȘme nord-est, en forĂȘt de Born, en limite des communes de Saint-Mesmin et Juillac[7].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [8]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] - [9]. La commune fait partie du PĂ©rigord central, un paysage vallonnĂ©, aux horizons limitĂ©s par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemĂ©s de prairies et de petits champs[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,08 km2[11] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,34 km2[5].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par divers petits cours d'eau qui constituent un réseau hydrographique de 13,5 km de longueur totale[15] - [Carte 1].
Le cours d'eau principal, affluent du Dalon et sous-affluent de l'AuvĂ©zĂšre, n'a pas de nom[16]. Il arrose le sud de la commune sur cinq kilomĂštres, dont un kilomĂštre et demi marque la limite territoriale en deux tronçons, face Ă Sainte-Trie. Il forme l'Ă©tang de Born, une retenue d'environ dix-sept hectares situĂ©e en intĂ©gralitĂ© sur le territoire communal, mĂȘme si la rive sud-est fait partie de la commune de Sainte-Trie.
- L'Ă©tang de Born.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Salagnac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [18].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[19]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[23] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[24] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[25] et qui se trouve Ă 22 km Ă vol d'oiseau[26] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 152,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[27]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le dĂ©partement de la CorrĂšze, mise en service en 1987 et Ă 31 km[28], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[29], Ă 12,7 °C pour 1981-2010[30], puis Ă 13,0 °C pour 1991-2020[31].
Urbanisme
Typologie
Salagnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [32] - [33] - [34]. La commune est en outre hors attraction des villes[35] - [36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (47,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (46,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (40,4 %), prairies (31,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,1 %), zones urbanisĂ©es (6,4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,7 %), eaux continentales[Note 8] (2,7 %)[37].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Salagnac est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque particulier : le risque de radon[38]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[39].
Risques naturels
Salagnac est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[40]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[41] - [42].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[43]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[44]. 18 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [45].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[38].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Salagnac est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[46].
Toponymie
La premiÚre mention écrite connue du lieu date de l'an 1219 sous la forme « Salanac »[47].
Le nom de la commune correspond au nom d'un personnage gallo-roman Salanus auquel est ajouté le suffixe -acum indiquant le « domaine de Salanus »[47].
Histoire
Le village de Salagnac a été donné à l'abbaye de Dalon au début du XIIIe siÚcle[47].
Lors de la crĂ©ation des dĂ©partements français en 1790, la commune de Salagnac a d'abord briĂšvement fait partie de la CorrĂšze avant d'ĂȘtre rattachĂ©e en 1793 Ă la Dordogne[47], avec neuf autres communes.
AprÚs la PremiÚre Guerre mondiale, vient la nécessité de lutter activement contre le grand mal de l'époque qu'est la tuberculose et aussi d'aider à la réinsertion socio-professionnelle des soldats gazés durant le conflit.
La Fédération nationale des blessés du poumon et chirurgicaux (FNBPC), à l'instigation de son secrétaire général Albert Delsuc, souhaite la création d'une cité sanitaire unique en son genre, devant correspondre aux critÚres de la cité-jardin, et permettant aux pensionnaires de mener une vie familiale et professionnelle tout en étant soignés. Une subvention de 60 millions de francs est votée à l'unanimité par le Parlement pour parfaire le projet.
La « cité Clairvivre » sort de terre entre 1931 et 1933, sur les plans de l'architecte Pierre Forestier.
C'est une petite ville totalement autonome, organisée de part et d'autre d'une avenue principale et possédant notamment : un bùtiment de 200 chambres (réservé à l'accueil des tuberculeux célibataires et des visiteurs), 175 pavillons (soit 340 logements destinés aux malades et à leur famille), un hÎpital (avec dispensaire et service social), une centrale d'épuration, un systÚme d'adduction d'eau, une centrale électrique, des commerces, des grands magasins, des écoles, une ferme et des cultures.
La gestion de la citĂ© est confiĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© « La maison des blessĂ©s du poumon » (SMBP) dont l'administrateur Ă©tait Albert Delsuc lui-mĂȘme.
Avec la disparition progressive des soldats gazés lors de la guerre de 1914-1918, la cité se transforme progressivement en un sanatorium classique.
à partir de 1937, elle accueille, tout en continuant à fonctionner, de nombreux réfugiés tels que des blessés de la Guerre d'Espagne.
Puis en 1939 et 1940, les hospices civils de Strasbourg investissent les lieux, accompagnés de réfugiés alsaciens et lorrains. Ceux-ci quittent Clairvivre au début de l'année 1945[49].
Ă partir de 1966, la SMBP crĂ©e un Centre dâaide par le travail (CAT) destinĂ© Ă accueillir des personnes handicapĂ©es adultes. Celui-ci s'agrandit progressivement au dĂ©triment du sanatorium (qui ferme dĂ©finitivement ses portes en ), pour accueillir des personnes handicapĂ©es physiques de toute nature.
Ă la suite d'importantes difficultĂ©s financiĂšres, la SMBP doit abandonner la gestion de Clairvivre Ă l'Ătablissement public dĂ©partemental constituĂ© le .
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune de Salagnac a, dÚs 1790, fait partie du département de la CorrÚze.
En 1793, elle est rattachĂ©e au canton de GĂ©nis qui dĂ©pend du district d'Excideuil dans le dĂ©partement de la Dordogne. En 1801, le canton de GĂ©nis est supprimĂ©, de mĂȘme que les districts, et la commune est rattachĂ©e au canton d'Excideuil dĂ©pendant de l'arrondissement de PĂ©rigueux[50].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaßt aux élections départementales de mars 2015[51]. La commune est alors rattachée au canton d'Isle-Loue-AuvézÚre.
En 2017, Salagnac est rattachée à l'arrondissement de Nontron[52] - [53].
Intercommunalité
En 2006, Salagnac rejoint la communautĂ© de communes de Juillac-Loyre-AuvĂ©zĂšre, intercommunalitĂ© du dĂ©partement de la CorrĂšze. Elle la quitte le pour rejoindre la communautĂ© de communes Causses et RiviĂšres en PĂ©rigord[54]. Celle-ci est dissoute le et ses communes â hormis Savignac-les-Ăglises qui rejoint Le Grand PĂ©rigueux â sont rattachĂ©es Ă la communautĂ© de communes du Pays de Lanouaille qui la mĂȘme annĂ©e prend le nom de communautĂ© de communes Isle-Loue-AuvĂ©zĂšre en PĂ©rigord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[55] - [56].
Liste des maires
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Salagnac relĂšve[59] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de PĂ©rigueux ;
- de la cour d'appel de Bordeaux.
Jumelages
- Campagne-sur-Aude (France) depuis 2018[60]
DĂ©mographie
Les habitants de Salagnac se nomment les Salagnacois[61].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[63].
En 2020, la commune comptait 724 habitants[Note 10], en diminution de 10,4 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Emploi
En 2015[65], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 474 personnes, soit 59,3 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (79) a presque triplé par rapport à 2010 (27) et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 16,7 %.
Ătablissements
Au , la commune compte vingt-six Ă©tablissements[66], dont onze au niveau des commerces, transports ou services, onze relatifs au secteur administratif, Ă l'enseignement, Ă la santĂ© ou Ă l'action sociale, deux dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, un dans la construction, et un dans l'industrie[67].
Entreprises
Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siĂšge social est en Dordogne, la sociĂ©tĂ© « LRB montage » (travaux de montage de structures mĂ©talliques), implantĂ©e Ă Salagnac, se classe en 34e positionquant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 3 476 kâŹ[68].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Martin[69] a d'abord appartenu Ă l'abbaye de Tourtoirac avant d'ĂȘtre cĂ©dĂ©e Ă l'abbaye de Dalon en 1219[70]. En 1463, elle est affranchie et dĂ©pend de l'Ă©vĂȘchĂ© de Limoges[70]. L'Ă©glise actuelle, Ă©difiĂ©e en grĂšs[70], a Ă©tĂ© reconstruite au XIXe siĂšcle[47] ; elle comporte un clocher-mur Ă une seule baie campanaire, une nef unique et un chevet plat[70].
- La cité de Clairvivre est labellisée patrimoine architectural du XXe siÚcle depuis 2011[71].
- Le chĂąteau de Born, ou chĂąteau de Bellegarde, oĂč serait nĂ© au XIIe siĂšcle le troubadour Bertran de Born, existait encore au XVIIIe siĂšcle mais il n'en restait plus rien en 1974[72].
- Le chĂąteau de la Renaudie, ou de las Reynaudias, date du XVIIe siĂšcle[73].
L'église Saint-Martin. Son portail. Le monument aux morts. Le centre de rééducation professionnelle de Clairvivre.
Patrimoine naturel
Ă l'est, la forĂȘt domaniale de Born, une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 remarquable pour sa flore, se situe principalement sur les communes de Salagnac et de Saint-Mesmin[74] - [75].
Personnalités liées à la commune
- Le troubadour Bertran de Born (v. 1140 - v. 1215) serait né au chùteau de Born à Salagnac.
- Marc Lucius (1888-1962), administrateur des Hospices civils de Strasbourg évacués à la cité-sanitaire de Clairvivre, puis de l'HÎpital des réfugiés de Dordogne.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Moreau, Clairvivre, une ville Ă la campagne, postface de Françoise Choay, Ăditions du Linteau, 2002.
- Christophe Woehrle, La cité silencieuse, Beaumontois en Périgord, Secret de Pays, (ISBN 978-2-9560781-4-2)
Articles connexes
Liens externes
- Ătablissement public dĂ©partemental de Clairvivre
- Soins et secours à Clairvivre et dans la campagne environnante, 1939-1944, témoignages collectés et commentés en 2008 par quatre collégiens pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation
- Salagnac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[12] - [13]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[21].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[22].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Salagnac » sur Géoportail (consulté le 18 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Ăvolution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Sur les anciens cadastres, ce ruisseau portait le nom de Dalon pour Salagnac et de ruisseau de l'Ătang pour GĂ©nis.
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