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Saint-Chamassy

Saint-Chamassy est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Chamassy
Saint-Chamassy
Le manoir du XVe siĂšcle et l'Ă©glise de Saint-Chamassy.
Blason de Saint-Chamassy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'Homme
Maire
Mandat
Roland Delmas
2020-2026
Code postal 24260
Code commune 24388
DĂ©mographie
Population
municipale
489 hab. (2020 en diminution de 6,68 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 31 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 52â€Č 25″ nord, 0° 55â€Č 42″ est
Altitude Min. 45 m
Max. 220 m
Superficie 15,60 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Vallée de l'Homme
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Saint-Chamassy
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Saint-Chamassy
Liens
Site web mairiedesaint-chamassy.fr

    GĂ©ographie

    Généralités

    TrÚs tÎt, Saint-Chamassy a occupé une place stratégique, entre les vallées de la Dordogne et de la VézÚre.

    Communes limitrophes

    Carte de Saint-Chamassy et des communes avoisinantes en 2015, avant la création de la commune nouvelle de Coux et Bigaroque-Mouzens.

    Saint-Chamassy est limitrophe de six autres communes. À l'est, son territoire communal n'est Ă©loignĂ© que d'environ 170 mĂštres de celui de Campagne.

    GĂ©ologie

    SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Saint-Chamassy est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă  partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant pour certaines du CĂ©nozoĂŻque, et pour d'autres du MĂ©sozoĂŻque. La formation la plus ancienne, notĂ©e c4b-c(BB), date du Santonien moyen Ă  supĂ©rieur, composĂ©e de calcaires fins bioclastiques bien triĂ©s, parfois rĂ©cifaux (formations de Savignac et de Mauzens). La formation la plus rĂ©cente, notĂ©e CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatĂ©es de vallons secs : sable limoneux Ă  dĂ©bris calcaires et argile sableuse Ă  dĂ©bris. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « no 807 - Le Bugue » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000 de la France mĂ©tropolitaine[2] - [3] et sa notice associĂ©e[4].

    Carte géologique de Saint-Chamassy.

    Relief et paysages

    Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă  la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă  Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m Ă  Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă  elle entre 45 mĂštres et 220 mĂštres[5] - [6].

    Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise d’ouvrage de l’État et publiĂ© en [7]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] - [8]. La commune fait partie du PĂ©rigord noir, un paysage vallonnĂ© et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallĂ©es-couloirs et d’une multitude de clairiĂšres de toutes tailles. Il s'Ă©tend du nord de la VĂ©zĂšre au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].

    La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par l'Insee, qui sert de rĂ©fĂ©rence dans toutes les statistiques, est de 15,60 km2[5] - [10] - [Note 2]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă  grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă  elle de 15,4 km2[3].

    RĂ©seau hydrographique

    La commune est situĂ©e dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainĂ©e par la Dordogne, la VĂ©zĂšre, le Boule et par un petit cours d'eau, qui constituent un rĂ©seau hydrographique de 11 km de longueur totale[14] - [Carte 1].

    La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaĂźne des monts Dore, traverse six dĂ©partements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne Ă  Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[15] - [16]. Elle borde la commune au sud-ouest sur deux kilomĂštres en deux tronçons, face au Buisson-de-Cadouin et Ă  Alles-sur-Dordogne.

    La VĂ©zĂšre, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en CorrĂšze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne — dont elle est l'un des principaux affluents — en rive droite, Ă  Limeuil, face Ă  Alles-sur-Dordogne[17] - [18]. Elle sert de limite territoriale au nord-ouest sur prĂšs de trois kilomĂštres et demi, face Ă  Limeuil.

    Autre affluent de rive droite de la Dordogne, le Boule marque la limite au sud entre Saint-Chamassy et Coux et Bigaroque-Mouzens sur plus de trois kilomĂštres.

    • La Dordogne au pont de Vic, en limite du Buisson-de-Cadouin, Ă  gauche, et de Saint-Chamassy.
      La Dordogne au pont de Vic, en limite du Buisson-de-Cadouin, Ă  gauche, et de Saint-Chamassy.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Saint-Chamassy.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le(s) SAGE couvrant le territoire communal
      Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Saint-Chamassy.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par les schĂ©mas d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « VĂ©zĂšre-CorrĂšze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'Ă©tend des sources de la Dordogne jusqu'Ă  la confluence de la VĂ©zĂšre Ă  Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'Ă©laboration. La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ɠuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Le SAGE « VĂ©zĂšre-CorrĂšze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la VĂ©zĂšre et de la CorrĂšze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'Ă©laboration. La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ɠuvre est le conseil dĂ©partemental de la CorrĂšze[20]. Ils dĂ©finissent chacun sur leur territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [21].

    Au sud, environ 60 % du territoire communal dépend du SAGE Dordogne amont. Au nord. la zone restante est rattachée au SAGE VézÚre-CorrÚze.

    La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours d’eau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[22]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 7,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 5] : 927 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[26] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[27] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Belves », sur la commune de Pays de BelvĂšs, mise en service en 1988[28] et qui se trouve Ă  12 km Ă  vol d'oiseau[29] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 895,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[30]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et Ă  35 km[31], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[32], Ă  13,1 °C pour 1981-2010[33], puis Ă  13,3 °C pour 1991-2020[34].

    Milieux naturels et biodiversité

    La Dordogne entre Le Buisson-de-Cadouin Ă  gauche et Saint-Chamassy Ă  droite.

    Natura 2000

    La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Saint-Chamassy[35] - [36]. Seize espÚces animales et une espÚce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[37].

    La zone Coteaux calcaires de la vallĂ©e de la Dordogne, qui s'Ă©tend au total sur 3 686 hectares et est partagĂ©e avec vingt-quatre autres communes, fait Ă©galement partie du rĂ©seau Natura 2000[38] - [39]. Deux espĂšces de chauves-souris inscrites Ă  l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union europĂ©enne y ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es[38] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

    Sur la commune, elle s'étend sur une dizaine d'hectares et correspond aux coteaux situés en bordure de la Dordogne, entre Vic et Bigaroque.

    ZNIEFF

    Saint-Chamassy fait partie des 102 communes concernĂ©es par la zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[40] - [41], dans laquelle ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es huit espĂšces animales dĂ©terminantes et cinquante-sept espĂšces vĂ©gĂ©tales dĂ©terminantes, ainsi que quarante-trois autres espĂšces animales et trente-neuf autres espĂšces vĂ©gĂ©tales[42].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Chamassy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [43] - [44] - [45]. La commune est en outre hors attraction des villes[46] - [47].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (69 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (37,4 %), forĂȘts (29,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (24,8 %), terres arables (5,6 %), mines, dĂ©charges et chantiers (1,4 %), eaux continentales[Note 8] (0,7 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,4 %)[48].

    L'Ă©volution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 3].

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune de Saint-Chamassy est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, la rupture d'un barrage[49]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[50].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1989, 1993, 1999 et 2008[51] - [49]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de la « vallĂ©e de la Dordogne, de Creysse Ă  Le Buisson », couvrant 20 communes et approuvĂ© le , pour les crues de la Dordogne[52] - [53].

    Saint-Chamassy est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts d’incendie. À ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[54]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[55] - [56].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Chamassy.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[57]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[58]. 21,9 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [59].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992 et par des mouvements de terrain en 1999[49].

    Risque technologique

    La commune est en outre situĂ©e en aval des barrages de Monceaux la Virolle et de Bort-les-Orgues, deux ouvrages de classe A[Note 10] situĂ©s dans le dĂ©partement de la CorrĂšze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’ĂȘtre touchĂ©e par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture d'un de ces ouvrages[61].

    Toponymie

    Saint-Chamassy tire son nom de saint Eumachius, confesseur, VIe siÚcle, qui fut honoré dans l'Angoumois.

    En occitan, la commune porte le nom de Sench Amaci[62].

    Histoire

    Préhistoire

    L'abri du Moulin du Roc a livré de l'industrie de transition entre le Magdalénien et l'Azilien, du Sauveterrien, et une sépulture du Néolithique final[63]. Le site a été fouillé par André Morala (1990, 1994, 2003 à 2005)[64].

    Le dolmen roc de Cayre, mĂ©galithe trĂšs bien conservĂ©, a fait l’objet d’études par la sociĂ©tĂ© archĂ©ologique en 1883. Les fouilles ont rĂ©vĂ©lĂ© la prĂ©sence d’un squelette sans tĂȘte et d’un silex. Ce mĂ©galithe se trouve sur les bords de l'ancien chemin. Toutes les pierres du dolmen sont en grĂšs rouge.

    Moyen-Âge

    Plus de dix demeures de caractĂšre (chĂąteaux, manoirs, gentilhommiĂšres ou maisons fortes) sont dissĂ©minĂ©es sur le territoire communal. Le manoir (ou chĂąteau) de Perdigat[65] est le premier que l’on dĂ©couvre Ă  l’entrĂ©e du vallon de Saint-Chamassy. Du dĂ©but du XVe siĂšcle, le Perdigat dominait la plaine et la VĂ©zĂšre qui coulait Ă  ses pieds.

    L'Ă©glise Saint-Eumach (ou Saint-Eumaque), doit son nom Ă  saint Eumachus, confesseur du VIe siĂšcle. La partie la plus ancienne date du XVe siĂšcle et Ă©tait rattachĂ©e au chĂąteau du bourg par un portail gothique. Ce portail ainsi qu'une partie du chĂąteau et de l'Ă©glise furent brĂ»lĂ©s durant les guerres de religion. À la fin du XVIIIe siĂšcle, un clocher en toit d'ardoise sera construit sur l'un des cĂŽtĂ©s de l'Ă©difice, donnant ainsi une belle particularitĂ© Ă  l'ensemble. À l'intĂ©rieur de l'Ă©glise, on peut admirer un chemin de croix ainsi qu'un christ du XVe siĂšcle.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    DÚs 1790, la commune de Saint-Chamassy a été rattachée au canton de Limeuil qui dépendait du district de BelvÚs jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviÎse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Saint-AlvÚre dépendant de l'arrondissement de Bergerac, puis en 1819, au canton de Saint-Cyprien dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[5].

    Intercommunalité

    Fin 2000, Saint-Chamassy intÚgre dÚs sa création la communauté de communes Terre de Cro-Magnon. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes de la Vallée de l'Homme.

    Administration municipale

    La population de la commune Ă©tant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus en 2020[66] - [67].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 mars 2001 Jean-Louis Marty Exploitant agricole
    mars 2001 mars 2014 Claude Fauret SE[68] Retraité de l'enseignement
    mars 2014 mars 2017[69] Charles Schauer[Note 11]
    mars 2017 mai 2017 Sylvie Audibert Adjointe faisant fonctions de maire
    mai 2017[70]
    (réélu en mai 2020)
    En cours Roland Delmas

    Équipements et services publics

    Justice

    Dans le domaine judiciaire, Saint-Chamassy relĂšve[71] :

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[73].

    En 2020, la commune comptait 489 habitants[Note 12], en diminution de 6,68 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9711 0089921 0471 0259499529671 005
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 035970938887836840829873807
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    744697647619598614583598537
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    509414380385433443456475525
    2014 2019 2020 - - - - - -
    524493489------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee Ă  partir de 2006[74].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[75], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs reprĂ©sentent 217 personnes, soit 41,2 % de la population municipale. Le nombre de chĂŽmeurs (trente-quatre) a augmentĂ© par rapport Ă  2010 (vingt-cinq) et le taux de chĂŽmage de cette population active s'Ă©tablit Ă  15,7 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 49 Ă©tablissements[76], dont 21 au niveau des commerces, transports ou services, onze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, sept dans la construction, six dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, Ă  l'enseignement, Ă  la santĂ© ou Ă  l'action sociale[77].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le dolmen de Cantegrel.

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Dartige du Fournet (1856-1940), vice-amiral de la flotte française, est enterrĂ© Ă  Saint-Chamassy[81].
    • Joseph Okinczyc (1879-1952), chirurgien français, est enterrĂ© Ă  Saint-Chamassy.
    • Raymond Jarlaud (1902-1972), ingĂ©nieur aĂ©ronautique français, est mort Ă  Saint-Chamassy.
    • Michel Degalat (1940-), romancier français nĂ© Ă  Vierzon, baptisĂ© Ă  Saint-Chamassy oĂč il a toutes ses attaches familiales.

    HĂ©raldique

    Blason de Saint-Chamassy Blason
    De gueules au cheval cabré d'or ; au chef cousu* d'azur chargé d'une aigle d'argent[82].
    DĂ©tails
    * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la rÚgle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : azur sur gueules.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
    2. La superficie publiĂ©e par l’Insee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă  l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă  la surface gĂ©ographique[11] - [12]
    3. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[24].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[25].
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    10. Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[60].
    11. DĂ©missionnaire.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    Références

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