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Positions politiques de Donald Trump

Donald Trump, 45e prĂ©sident des États-Unis, en fonction du au , s'est exprimĂ© sur de nombreux sujets, de maniĂšre souvent trĂšs polĂ©mique. ConsidĂ©rĂ© comme une personnalitĂ© politique trĂšs atypique aux États-Unis, il se prĂ©sente lui-mĂȘme comme un « rĂ©publicain conservateur »[1], mais ses positions divergent souvent des figures conservatrices traditionnelles du Parti rĂ©publicain[2]. Il dit ĂȘtre « totalement flexible sur beaucoup, beaucoup de sujets », et revendique sa capacitĂ© Ă  ĂȘtre « imprĂ©visible », ce qui le conduit rĂ©guliĂšrement Ă  changer de position[3].

Donald Trump en meeting pendant sa campagne présidentielle, en février 2016.

Affaires étrangÚres et défense nationale

Donald Trump en 2015.

Lors de sa campagne Ă©lectorale de 2015-2016, les observateurs soulignent l'isolationnisme[4] - [5] - [6] - [7], le protectionnisme[4] - [8], le non-interventionnisme[9] et le palĂ©o-conservatisme[10] - [11] de son programme. S'il renie le terme d'isolationniste, il rĂ©sume son orientation par le slogan « L'AmĂ©rique d'abord » (« America First »)[12], associĂ© aux États-Unis au comitĂ© America First, qui s'opposa Ă  l'entrĂ©e des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale[13]. Cette ligne lui attire l'hostilitĂ© des nĂ©o-conservateurs du Parti rĂ©publicain — susceptibles de lui prĂ©fĂ©rer Hillary Clinton pour cette raison en cas de duel —[14] - [10] et le distingue des orientations interventionnistes et nĂ©oconservatrices qui structurent la politique Ă©trangĂšre des États-Unis[15], en particulier celle mise en Ɠuvre sous les deux prĂ©cĂ©dents prĂ©sidents rĂ©publicains (George H. W. Bush et George W. Bush)[12]. RejetĂ© par la grande majoritĂ© des experts rĂ©publicains en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre[16], il s'entoure principalement d'anciens militaires pour le conseiller[12]. Donald Trump indique avoir dĂ©libĂ©rĂ©ment choisi des analystes n'ayant pas exercĂ© rĂ©cemment auprĂšs des sphĂšres dirigeantes[17].

Estimant que le coĂ»t liĂ© au dĂ©ploiement de l'armĂ©e amĂ©ricaine Ă  l’étranger rabaisse les États-Unis au rang de « nation du tiers-monde » et que son pays « ne peut se permettre d’ĂȘtre le gendarme du monde », il privilĂ©gie des investissements sur le sol national Ă  l'Ă©dification de nations Ă  l'Ă©tranger[18] - [16]. Le journaliste Daniel Vernet considĂšre ainsi qu'il « dĂ©veloppe ce qu’en France Ă  la fin des annĂ©es 1950 on appelait le « cartiĂ©risme », du nom d’un journaliste, Raymond Cartier, qui avait inventĂ© la formule « la CorrĂšze avant le ZambĂšze »[18]. Se prĂ©sentant comme un nĂ©gociateur hors pair dans le monde des affaires, il aborde souvent les conflits internationaux sous l'angle de la nĂ©gociation et propose de façon rĂ©currente d'obtenir de meilleurs accords internationaux (« a better deal »)[16].

Donald Trump estime que la présidence de Theodore Roosevelt correspond à l'apogée de l'hégémonie américaine et désigne les généraux Douglas MacArthur et George Patton comme ses figures favorites de l'histoire américaine[12].

Certains observateurs soulignent l'aspect sommaire de sa doctrine en matiĂšre internationale[18] - [15] - [14], voire sa naĂŻvetĂ© qui servirait les intĂ©rĂȘts de la Russie et de la CorĂ©e du Nord, ce qui expliquerait les soutiens que lui ont apportĂ© Vladimir Poutine et Kim Jong-un[5] - [19]. Analysant le discours sur la politique extĂ©rieure prononcĂ© par Trump le , le journaliste Fred Kaplan (en) y relĂšve de nombreuses incohĂ©rences et conclut qu'il s'agit sans doute du « discours de politique internationale le plus insensĂ© jamais donnĂ© par un candidat majeur Ă  l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de l’ùre moderne[20] ». Au contraire, pour le chercheur en relations internationales BarthĂ©lemy Courmont, Donald Trump n'est ni un « clown » ni un « imbĂ©cile » et sa politique Ă©trangĂšre n'est ni « dĂ©calĂ©e » ni « isolĂ©e »[21]. Pour la journaliste Caroline GalactĂ©ros, elle comprend de « bonnes idĂ©es »[22]. L'historien Timothy Naftali (en) considĂšre que son colistier Mike Pence « ne comble pas ses lacunes » dans le domaine, ce qui « fait de ce « ticket » rĂ©publicain l’un des moins expĂ©rimentĂ©s en matiĂšre de sĂ©curitĂ© nationale et de relations internationales de l’ùre moderne » selon le journaliste Shane Harris (en)[17].

DĂ©fense nationale

Donald Trump propose d'augmenter les effectifs de l'armĂ©e amĂ©ricaine Ă  540 000 individus en relevant le plafond du budget de la DĂ©fense fixĂ© en 2011 par le CongrĂšs, et reprend Ă  son compte le slogan « La paix par la force » (Peace through strengh) de Ronald Reagan[23]. Il indique ne pas exclure l'usage de l'arme nuclĂ©aire, notamment en Europe ou au Moyen-Orient, estimant que cette possibilitĂ© renforcerait la position des États-Unis dans les nĂ©gociations internationales, tout en prĂ©cisant qu'il serait « le dernier » Ă  l'utiliser[24] - [25]. Le , il dĂ©clare sur Twitter qu'il estime que les États-Unis « doivent grandement renforcer et accroĂźtre leur capacitĂ© nuclĂ©aire tant que le monde n'a pas retrouvĂ© la raison dans le domaine des armes nuclĂ©aires »[26].

Lors d'un dĂ©bat avec Hillary Clinton, il s'engage, concernant l'affaire des e-mails, Ă  « donner l’ordre Ă  [son] ministre de la Justice de nommer un procureur spĂ©cial pour faire la lumiĂšre sur [sa] situation », et la menace d'emprisonnement[27].

OTAN et alliés

À la fin des annĂ©es 1980, il appelle le Japon et l'Arabie saoudite Ă  dĂ©penser davantage pour leur propre sĂ©curitĂ© dans des publicitĂ©s de presse[12]. Il milite Ă©galement Ă  cette Ă©poque pour la non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire, sujet primordial Ă  ses yeux, en proposant que les États-Unis et l'URSS agissent de concert pour annihiler toute arme nuclĂ©aire en dehors de leurs territoires respectifs[28]. Il critique Ă  ce sujet la politique de Ronald Reagan, qu'il juge trop laxiste[29].

En , il dĂ©fend l'idĂ©e que les États-Unis n'investissent pas assez dans l'armement et que la force militaire amĂ©ricaine Ă  l'international est devenue trop faible. Il propose Ă©galement de dĂ©sinvestir l'armement en missiles et de se focaliser sur la menace terroriste et les attaques biochimiques[30].

Souhaitant que les nations alliĂ©es des États-Unis telles que l'Arabie saoudite, la CorĂ©e du Sud, le Japon et les pays europĂ©ens contribuent davantage financiĂšrement Ă  leur propre sĂ©curitĂ©[15] - [14], il entend diminuer significativement la participation financiĂšre des États-Unis au sein de l'OTAN et de l'ONU[9] - [31], rĂ©duire la prĂ©sence militaire amĂ©ricaine en Europe[4] et envisage une mĂȘme perspective dans le Pacifique[9] - [31] - [12]. Il se dĂ©clare ouvert Ă  l'idĂ©e d'autoriser le Japon et la CorĂ©e du Sud Ă  construire leurs propres arsenaux nuclĂ©aires plutĂŽt que de dĂ©pendre du « parapluie amĂ©ricain » pour leur protection contre la Chine et la CorĂ©e du Nord[12], allant ainsi Ă  l'encontre de dĂ©cennies de consensus bipartisan aux États-Unis sur la non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire[16]. Il remet Ă©galement en cause l’automaticitĂ© de la solidaritĂ© entre les membres de l'OTAN au cas oĂč l’un d’eux est attaquĂ©[32]. Le Monde indique : « Si les AmĂ©ricains ont souvent appelĂ© leurs alliĂ©s Ă  faire plus pour « partager le fardeau » de la dĂ©fense, aucun candidat Ă  la Maison-Blanche n’a Ă©tĂ© aussi loin que M. Trump »[32]. Lors de son premier dĂ©bat avec Hillary Clinton, il se dit « tout Ă  fait favorable Ă  l'OTAN » mais affirme que la plupart de ses membres « ne paient pas leur juste contribution » et indique qu'il souhaite le rĂ©orienter dans la lutte contre le terrorisme[33] - [34].

Il salue réguliÚrement la décision des Britanniques de se retirer de l'Union européenne, qu'il explique notamment par leur volonté de reprendre la main sur leur politique d'immigration[35] - [36] ; il reçoit au cours de sa campagne Nigel Farage, ex-dirigeant du UKIP dont l'objectif est la sortie de l'Union européenne, et le Néerlandais Geert Wilders, dirigeant du Parti pour la liberté qui souhaite la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne[37] - [36]. Viktor Orbån, Premier ministre de Hongrie, salue la victoire de Donald Trump comme une « grande nouvelle » montrant que « la démocratie est toujours vivante »[38]. Avant et aprÚs son élection, des responsables des institutions européennes telles que Martin Schulz (président du Parlement européen) ou Pierre Moscovici (commissaire européen) expriment leur défiance à son égard[38].

Moyen-Orient

Donald Trump Ă©crit dans son livre The America We Deserve (2000) : « Nous ne savons toujours pas ce que l’Irak fait ou s'il a les matĂ©riaux nĂ©cessaires pour construire des armes nuclĂ©aires. Je ne suis pas belliqueux. Mais si nous dĂ©cidons que nous avons besoin de frapper l’Irak Ă  nouveau, il serait fou de ne pas mener la mission jusqu’à son terme. »[39] En 2002, il se dĂ©clare « plutĂŽt » en faveur d’une invasion de l’Irak et dĂ©clare qu'il aurait « aimĂ© que la premiĂšre invasion se passe mieux »[39]. En , quelques semaines avant la guerre d'Irak, Donald Trump se montre indĂ©cis sur le sujet en estimant que le prĂ©sident George W. Bush « doit faire quelque chose ou ne rien faire, parce que peut-ĂȘtre qu'il est trop tĂŽt et qu’il faut peut-ĂȘtre attendre les Nations unies »[39]. Peu aprĂšs l’invasion, il explique que celle-ci pourrait poser problĂšme parce que « la guerre est un bordel », mais aussi que « le marchĂ© va grimper comme une roquette » avec ce conflit[39]. En 2004, il estime que l'invasion n'a pas Ă©tĂ© une « bonne dĂ©cision » et affirme qu’il n’aurait pas gĂ©rĂ© le conflit de la sorte[39] ; il prĂ©dit que « deux minutes » aprĂšs le dĂ©part des États-Unis du sol irakien, la situation sera pire qu'avant le dĂ©but de la guerre[40]. Il soutient alors l'idĂ©e de destituer George W. Bush pour cette raison[41]. Il met en avant cette derniĂšre position contre la guerre d'Irak lors des primaires rĂ©publicaines de 2016[39], tandis que certains mĂ©dias soulignent un changement d'opinion sur le sujet[39] - [42]. Durant la campagne, il dĂ©clare que cette guerre a Ă©tĂ© « la plus mauvaise dĂ©cision de l’histoire de notre pays », tout en estimant que les États-Unis auraient dĂ» rester sur place une fois arrivĂ©s au moins « pour garder le pĂ©trole », affirmant qu'il tombe dĂ©sormais dans les mains de l'Iran[18].

D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il se montre fluctuant sur le dossier syro-irakien[15]. Accusant Barack Obama et Hillary Clinton d'ĂȘtre responsables de l'Ă©mergence de l'État islamique (EI), il prĂ©conise de saisir manu militari les puits de pĂ©trole irakiens et syriens contrĂŽlĂ©s par ce dernier[43], d'attaquer les djihadistes et leurs familles[44] et de rĂ©duire l'engagement amĂ©ricain en Syrie au profit d'un renforcement en Irak[45], Ă©voquant la nĂ©cessitĂ© de mobiliser 20 000 Ă  30 000 soldats pour vaincre l'EI[46]. Il se montre finalement hostile Ă  l'introduction de troupes amĂ©ricaines au sol et privilĂ©gie la destruction des puits de pĂ©trole contrĂŽlĂ©s par l'EI[12]. Il envisage de conditionner la poursuite de l'achat de pĂ©trole Ă  l'Arabie saoudite et Ă  d'autres nations arabes alliĂ©es Ă  leur engagement de troupes armĂ©es au sol contre l'EI ou Ă  leur « remboursement substantiel » de l'investissement amĂ©ricain contre l'EI[12]. Il salue l'intervention militaire de la Russie en Syrie[47] ainsi que la dĂ©cision de l'Allemagne d'accueillir les rĂ©fugiĂ©s syriens, et propose de crĂ©er une « zone sĂ»re quelque part en Syrie » afin de stopper l'afflux de rĂ©fugiĂ©s en Europe[48]. Il critique finalement « la naĂŻvetĂ© de Merkel » dans la crise migratoire en Europe, et suggĂšre que l'Allemagne et les pays du Golfe persique payent pour la crĂ©ation et la surveillance de zones de sĂ©curitĂ© en Syrie destinĂ©es aux rĂ©fugiĂ©s[12].

Avant mĂȘme de faire campagne, Donald Trump milite pour un retrait rapide de son pays en Afghanistan[49].

Proche-Orient

Donald Trump soutient publiquement Benjamin Netanyahou Ă  l'occasion des Ă©lections lĂ©gislatives israĂ©liennes de 2013[50]. Durant sa campagne, tout en se disant « totalement pro-israĂ©lien », il promet d'essayer d'ĂȘtre neutre (« sort of neutral guy Â», selon ses dĂ©clarations), position la plus Ă  mĂȘme selon lui d'aboutir Ă  un accord[51] - [52]. Il souhaite surtout que l'AutoritĂ© palestinienne reconnaisse le droit d'IsraĂ«l Ă  exister en tant qu'État juif[12], mais promet « qu’il cesserait de considĂ©rer la solution Ă  deux États comme une façon de rĂ©soudre le conflit israĂ©lo-palestinien »[50]. En , son discours devant l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) est plutĂŽt bien accueilli[53] et mĂȘme perçu comme un « tournant » de sa campagne par le journal israĂ©lien Haaretz[14], notamment lorsqu'il s'engage Ă  reconnaĂźtre JĂ©rusalem comme capitale d'IsraĂ«l et Ă  y transfĂ©rer l'ambassade amĂ©ricaine (installĂ©e Ă  Tel Aviv-Jaffa)[53] — proposition rĂ©currente au sein du Parti rĂ©publicain[15] —, ou encore Ă  « dĂ©manteler » l'accord conclu entre les grandes puissances et l'Iran sur son programme nuclĂ©aire[53]. Il s'Ă©tait jusqu'ici singularisĂ© par sa volontĂ© d'« assumer » ce dernier, bien qu'il le juge « mauvais »[54]. Son Ă©lection est accueillie comme une bonne nouvelle par le Premier ministre israĂ©lien, Benjamin Netanyahou, qui prĂ©sente Donald Trump comme un « vĂ©ritable ami » de l’État d’IsraĂ«l[50].

Toutefois, aprÚs sa prise de fonctions, le , il déclare au journal israélien Israel Hayom ne pas croire que le développement des implantations soit « bon pour la paix »[55].

En 2020, Trump et son gendre Jared Kushner prĂ©sentent un « plan pour la paix pour le Proche-Orient Â». C’est un substance une reconnaissance de l'occupation israĂ©lienne en plus de la consĂ©cration d'un certain nombre de revendications israĂ©liennes contre 50 milliards de dollars d'investissement dans des plans de dĂ©veloppement rĂ©gionaux pour les Palestiniens. Parmi les grandes lignes du plan, figurent[56] :

  • l'annexion des colonies israĂ©liennes de Cisjordanie par IsraĂ«l ;
  • l'annexion de l'ensemble de la VallĂ©e du Jourdain par IsraĂ«l ;
  • la reconnaissance de l'annexion de JĂ©rusalem-Est par IsraĂ«l et la crĂ©ation d'une nouvelle capitale pour les Palestiniens en banlieue Ă  l'Est de JĂ©rusalem (Abu Dis) et qui serait renommĂ©e « Al Qods Â» ;
  • la libertĂ© de priĂšre sur l’esplanade des MosquĂ©es ;
  • la crĂ©ation d'un État de Palestine, dĂ©militarisĂ© et renonçant au contrĂŽle de ses frontiĂšres, de son espace aĂ©rien et de ses ressources aquifĂšres ;
  • l'octroi Ă  l'entitĂ© palestinienne d'un bout de territoire dans le dĂ©sert du NĂ©gev et la possibilitĂ© de crĂ©ation d'une Ăźle artificielle au large de la bande de Gaza.

Ce plan est majoritairement considĂ©rĂ© par la communautĂ© internationale et les pays arabes comme un simple alignement de Trump sur les intĂ©rĂȘts israĂ©liens. L'ONU garde la position « d'une solution Ă  deux États entre IsraĂ«l et la Palestine Â».

Turquie

AprĂšs la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, Donald Trump exprime sa confiance envers le prĂ©sident Recep Tayyip Erdoğan en rappelant qu'il a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©mocratiquement et en rejetant la thĂšse d'une mise en scĂšne. Concernant la purge des institutions turques, il dĂ©clare qu'il « ne pense pas que les États-Unis soient bien placĂ©s pour parler de libertĂ©s civiles lorsqu'on voit comment va notre propre pays ».

Afrique

En 2011, dans le contexte de la guerre civile libyenne, il appelle à intervenir aussi vite que possible contre Mouammar Kadhafi[57]. Il nie avoir soutenu l'intervention militaire lors de sa campagne présidentielle[57].

Russie

En 1987, Donald Trump se rend en Russie Ă  l’invitation du rĂ©gime soviĂ©tique, qui souhaite qu’il construise des hĂŽtels de luxe Ă  Moscou et Leningrad dans le contexte de la PerestroĂŻka ; il cherche ainsi Ă  faire affaire dans le pays dans les annĂ©es 1990, et des capitaux russes approvisionnent un nombre important de ses projets[58]. Entre 2007 et 2013, il salue l'action de Vladimir Poutine ainsi que son Ă©dito publiĂ© dans le New York Times, dans lequel il dĂ©nonce l'exceptionnalisme amĂ©ricain[58].

Lors de sa campagne prĂ©sidentielle, il critique rĂ©guliĂšrement la politique Ă©trangĂšre de Barack Obama, notamment en ce qui concerne les relations avec la Russie, qu'il se dit prĂȘt Ă  approfondir alors qu'elles sont particuliĂšrement tendues[5]. Tandis qu'il est qualifiĂ© d'homme « brillant, plein de talent » par Vladimir Poutine, Donald Trump salue son action et sa popularitĂ© en Russie fin 2015, et dĂ©clare qu'il pourrait « probablement trĂšs bien s'entendre avec [lui] »[59]. Il indique qu'il se dĂ©sintĂ©resse de l'Ă©ventuelle intĂ©gration de l'Ukraine dans l'OTAN et reproche aux pays europĂ©ens de ne pas suffisamment soutenir le pays face Ă  la Russie dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne[48]. Donald Trump laisse Ă©galement entendre que les habitants de CrimĂ©e sont satisfaits de l'annexion russe[60]. Plusieurs membres de l'Ă©quipe de campagne de Donald Trump ont nouĂ© des rĂ©seaux en Russie[61] - [58] et sa campagne est soutenue par la chaĂźne nationale russe RT[58]. D'aprĂšs les sondages menĂ©s par l'institut nord-amĂ©ricain WIN/Gallup dans 45 pays, la Russie est le seul pays oĂč Donald Trump est prĂ©fĂ©rĂ© Ă  Hillary Clinton, avec 33 % contre 10 % pour sa rivale ; il y est couramment prĂ©sentĂ© comme « le candidat de la paix », et Hillary Clinton comme « la candidate de la guerre »[62].

Tout en niant tout lien avec la Russie, Donald Trump encourage celle-ci Ă  s'impliquer dans les affaires politiques amĂ©ricaines, voire Ă  commettre des actes de piratage informatique afin de rĂ©vĂ©ler le contenu des e-mails controversĂ©s d'Hillary Clinton[60]. Celle-ci affirme alors : « Nous n’avons jamais eu un adversaire politique Ă©tranger interfĂ©rant dans notre processus Ă©lectoral [et] nous n’avons jamais eu un candidat appartenant Ă  un grand parti qui encourageait les Russes Ă  faire davantage de piratage »[63]. Barack Obama le critique pour avoir fait l'Ă©loge de Vladimir Poutine et pour ĂȘtre apparu sur RT, ce Ă  quoi le Kremlin rĂ©agit en dĂ©nonçant « un Ă©talage de russophobie pure et dure »[64]. AprĂšs l'Ă©lection de Donald Trump, SergueĂŻ Riabkov, vice-ministre des Affaires Ă©trangĂšres russe, indique que « des contacts » ont eu lieu durant la campagne entre son Ă©quipe et l'exĂ©cutif russe, et que ce dernier « [connaĂźt] la plupart des gens dans [l’] entourage » de Donald Trump ; ces propos sont aussitĂŽt dĂ©mentis par la porte-parole du prĂ©sident Ă©lu[65]. Dans le mĂȘme temps, Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, dĂ©clare que ce dernier et Donald Trump « ont exposĂ© les mĂȘmes principes de politique Ă©trangĂšre, c’en est incroyable »[65].

En , Nikki Haley, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis Ă  l'ONU nommĂ©e par Trump, annonce que les sanctions contre la Russie seront maintenues « jusqu'Ă  ce que la Russie redonne le contrĂŽle de la pĂ©ninsule (de CrimĂ©e) Ă  l'Ukraine Â»[66].

Cuba

Avec le libertarien Rand Paul, il est le seul candidat rĂ©publicain des primaires de 2016[67] Ă  soutenir le processus de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis initiĂ© par Barack Obama, mais entend nĂ©gocier un meilleur accord et fermer l'ambassade amĂ©ricaine rĂ©cemment rouverte Ă  La Havane jusqu'Ă  son obtention[68] - [69].

Corée du Nord

Il appelle le rĂ©gime chinois Ă  « faire disparaĂźtre » Kim Jong-un, dirigeant de la CorĂ©e du Nord[4], puis Ă  faire pression sur lui, en se disant prĂȘt Ă  dialoguer lui-mĂȘme avec lui[70]. En , le journal officiel du Parti du travail de CorĂ©e au pouvoir en CorĂ©e du Nord salue en Trump un « homme politique sage » opposĂ© Ă  une « Hillary bornĂ©e », estimant que le dĂ©sinvestissement des États-Unis dans le Pacifique envisagĂ© par Donald Trump ouvrirait la voie Ă  la rĂ©unification de la CorĂ©e[19]. En , Donald Trump s'engage Ă  empĂȘcher la CorĂ©e du Nord de se doter de missiles balistiques capables de transporter une charge nuclĂ©aire[71].

Chine

Il envisage d'imposer une taxe de 45 % sur les exportations chinoises en direction des États-Unis, Ă  la fois pour des raisons commerciales et politiques, et souhaite obliger les Chinois Ă  se retirer de la mer de Chine mĂ©ridionale[18].

Questions sociales et sociétales

Santé

Donald Trump n'est opposĂ© ni au Medicare ni au Medicaid : il explique que sous sa prĂ©sidence, les États-Unis seront « si riches » qu’il sera inutile de les remettre en cause[72]. Il s'engage en revanche Ă  abroger la rĂ©forme du systĂšme de santĂ© instaurĂ©e par Barack Obama, dite Obamacare[73], et souhaite remplacer le Patient Protection and Affordable Care Act (adoptĂ© en 2010) par « quelque chose de mieux »[74], Ă  savoir des assurances privĂ©es subventionnĂ©es par l’État et des comptes d’épargne santĂ© individuels[75].

Lors de son premier entretien Ă  la presse aprĂšs son Ă©lection, Donald Trump indique qu'il Ă©tudiera les suggestions que Barack Obama lui a faites lors de leur premier entretien sur la rĂ©forme Obamacare : il indique ainsi que celle-ci serait « soit amendĂ©e, soit abrogĂ©e, soit remplacĂ©e », et confie qu'il « aime beaucoup » deux de ses dispositions, Ă  savoir l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son Ă©tat de santĂ© et la possibilitĂ© pour des parents de faire bĂ©nĂ©ficier plus longtemps leurs enfants (jusqu’à leurs vingt-six ans) de leur couverture santĂ©[76].

Trump en meeting Ă  Phoenix, en octobre 2016.

Avortement et contraception

Initialement « pro-choix », il nuance sa position en indiquant, en , qu'il interdirait les avortements tardifs sauf pour cause de viol, d'inceste ou pour raisons de santĂ©[77]. Cependant, en , il affirme que les femmes qui avortent devraient ĂȘtre « punies d'une maniĂšre ou d'une autre »[78], avant de revenir sur ses propos en prĂ©cisant que seuls les mĂ©decins pratiquant l'avortement devraient ĂȘtre punis dans le cas oĂč celui-ci serait illĂ©gal[79]. Il dĂ©fend le planning familial[72], cible du Parti rĂ©publicain, en particulier pour les services mĂ©dicaux que cet organisme offre aux femmes les plus modestes[80], mais entend arrĂȘter le financement de Planned Parenthood, un rĂ©seau de cliniques gratuites qui procurent divers services de santĂ© aux femmes (prĂ©vention du cancer, contraception mais aussi avortement) pour ne financer que les centres qui ne procurent pas d'IVG[81]. Confiant ĂȘtre devenu « pro-vie », il indique qu'il nommera des juges de cette tendance Ă  la Cour suprĂȘme[82].

ContrĂŽle des armes Ă  feu

Il s'oppose Ă  la modification du deuxiĂšme amendement de la Constitution des États-Unis et se montre gĂ©nĂ©ralement hostile Ă  une rĂ©glementation plus stricte concernant la possession et la vente d'armes Ă  feu[83]. AprĂšs les attentats du 13 novembre 2015 en France et la fusillade de San Bernardino en Californie le , il estime que « si les gens avaient Ă©tĂ© armĂ©s, ils auraient pu se dĂ©fendre »[84]. Il reçoit le soutien de la National Rifle Association (NRA) en vue de l'Ă©lection prĂ©sidentielle[85].

En , une semaine aprÚs la fusillade dans un bar gay d'Orlando par un islamiste, il se prononce pour le projet de législation interdisant aux personnes placées sur des listes de suspects de terrorisme d'acheter des armes[86].

Droits LGBT

Donald Trump est plus favorable aux droits LGBT que les rĂ©publicains traditionnels[87] - [88]. Il critique notamment les virulentes positions anti-gay du journaliste conservateur Pat Buchanan[89]. Gregory T. Angelo, prĂ©sident des RĂ©publicains du Log Cabin, une association LGBT proche du Parti rĂ©publicain, dĂ©crit Donald Trump comme « l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, candidat rĂ©publicain pro-gay ayant jamais briguĂ© la prĂ©sidence des États-Unis »[90].

En 2000, Donald Trump propose de lutter contre les discriminations envers les personnes homosexuelles en ajoutant l'orientation sexuelle au Civil Rights Act de 1964[87]. Cependant, durant sa campagne de 2016, il propose de revenir sur tous les ordres exĂ©cutif de Barack Obama, dont ceux qui interdisent aux cocontractants de l'État de discriminer les personnes LGBT[91]. Il affirme Ă©galement qu'il signerait le First Amendment Defense Act (en)[89].

AprĂšs la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme de lĂ©galiser le mariage homosexuel dans l'ensemble des États-Unis, il s'oppose Ă  un amendement constitutionnel permettant aux États de rĂ©interdire le mariage homosexuel[89]. AprĂšs avoir « sĂ©rieusement considĂ©rĂ© » la nomination d'un juge Ă  la Cour suprĂȘme pour revenir sur cette dĂ©cision[91] - [92], il dĂ©clare aprĂšs son Ă©lection ĂȘtre satisfait de la dĂ©cision de la Cour suprĂȘme lĂ©galisant le mariage homosexuel et ne souhaite pas que celle-ci revienne sur sa position[88].

Il rĂ©prouve d'abord la loi HB2 de la Caroline du Nord, qui restreint l'accĂšs aux toilettes publiques pour les personnes transgenres, en prĂ©cisant que ces derniers peuvent choisir celles de leur choix dans la Trump Tower[93], puis assure ne pas avoir vraiment d’avis sur le sujet, estimant que les États doivent ĂȘtre souverains en la matiĂšre[3].

RĂ©chauffement climatique

Comme plusieurs personnalités du Parti républicain[94], il remet en cause l'idée du changement climatique, déclarant qu'il s'agit d'« un canular total »[95] - [96]. Il affirme que le concept aurait été « créé par et pour les Chinois afin de rendre l'industrie manufacturiÚre américaine non compétitive »[97].

Énergies et extractions

Il soutient le recours accru Ă  la fracturation hydraulique pour l'exploitation de gaz de schiste et s'oppose Ă  l'Ă©nergie Ă©olienne, selon lui source de production d'Ă©nergie risible et peu fiable[98]. Il souhaite relancer l'extraction de charbon, de pĂ©trole et de gaz : il s'engage par exemple Ă  demander Ă  la sociĂ©tĂ© TransCanada de renouveler la demande de permis pour son projet d'olĂ©oduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis, rejetĂ© par l'administration Obama en 2015[99]. Il souhaite que les États-Unis deviennent exportateurs nets d’énergie, autoriser les producteurs d’hydrocarbures Ă  bĂ©nĂ©ficier de permis d’exploitations des terres et eaux fĂ©dĂ©rales, y compris en mer, et supprimer les rĂ©glementations de protection de l’eau[100]. DĂšs son arrivĂ©e au pouvoir, il entend lever toutes les contraintes Ă  la production de pĂ©trole de schiste et conventionnel, de gaz naturel et de « charbon propre » reprĂ©sentant, selon lui, une valeur de 50 000 milliards de dollars pour crĂ©er des emplois[100].

Contributions ONU

Il propose de revenir sur les milliards de dollars accordĂ©s aux programmes des Nations unies sur le changement climatique et d'utiliser cet argent afin d'amĂ©liorer les infrastructures environnementales des États-Unis, notamment l'aquifĂšre de Floride[101].

Accord de Paris

Il entend renégocier, voire annuler l'accord de Paris sur le climat[70] - [99]. Des médias affirment cependant qu'il entend protéger son terrain de golf en Irlande de l'érosion cÎtiÚre que pourrait entraßner la hausse du niveau de la mer consécutive au réchauffement climatique[102].

AprĂšs son Ă©lection Ă  la prĂ©sidence des États-Unis, il se dit « ouvert » sur l'accord de Paris sur le climat, ce qui rassure ses partenaires internationaux[103]. Il quittera finalement l'accord de Paris[104].

Stupéfiants

En 1990, Donald Trump dĂ©fend publiquement l'idĂ©e qu'il faut lĂ©galiser les drogues aux États-Unis pour gagner la guerre contre les trafiquants, et utiliser les taxes dĂ©gagĂ©es sur la vente lĂ©gale de ces produits pour Ă©duquer la population sur les risques liĂ©s Ă  la consommation de ces substances[105].

Il a toutefois tempĂ©rĂ© cette opinion en 2015, affirmant que le choix doit relever de la politique propre des États, et se limitant Ă  soutenir la lĂ©galisation de la consommation de cannabis pour raisons mĂ©dicales[106].

Torture

En , il se dĂ©clare favorable Ă  l'utilisation de la torture, notamment du « waterboarding », contre les djihadistes prĂ©sumĂ©s : « Croyez-moi, ça marche, et vous savez quoi ? Si ça ne marche pas, ils le mĂ©ritent quand mĂȘme »[107].

En , il indique qu'il « ne demander[a] pas Ă  [l']armĂ©e ou Ă  d’autres responsables de violer la loi »[108], tout en ajoutant qu'il souhaite que certaines lois en la matiĂšre « soient Ă©largies »[109]. Il prĂŽne de nouveau la lĂ©galisation du waterboarding et d'autres modes de torture aprĂšs les attentats du 22 mars 2016 Ă  Bruxelles[110].

Il revient sur sa proposition de recourir à la torture en , jugeant, aprÚs avoir échangé avec le général James Mattis, qu'« elle ne va pas faire tellement la différence contrairement à ce que beaucoup de gens croient »[111].

Surveillance

Donald Trump indique qu'il privilĂ©gie la sĂ©curitĂ© Ă  la protection de la vie privĂ©e concernant la surveillance, et souhaite la pleine restauration du Patriot Act[112]. Il considĂšre qu'Edward Snowden devrait ĂȘtre condamnĂ© Ă  mort pour trahison[112] et affirme qu'aprĂšs son Ă©lection Ă  la Maison-Blanche, la Russie l’extraderait vers les États-Unis[113].

Place des femmes dans la société

Trump est considĂ©rĂ© par certains commentateurs comme Ă©tant misogyne voire machiste[114]. Il tente de corriger son image par le biais de sa fille Ivanka, qui met en avant l'engagement de son pĂšre « Ă  rendre meilleur marchĂ© les gardes d'enfants, et Ă  les rendre accessibles Ă  tous »[115]. Il promet Ă©galement de faciliter l’instauration d’un congĂ© maternitĂ©, qui n’existe pas aux États-Unis[116].

« Champion » des droites extrĂȘmes

DĂšs l’annonce en de sa candidature pour la nomination comme candidat du Parti rĂ©publicain, oĂč il fait part de son intention de construire un mur destinĂ© Ă  empĂȘcher l’entrĂ©e aux États-Unis des « Mexicains criminels et violeurs », Trump recueille le soutien du site nĂ©onazi « The Daily Stormer », dont l’éditeur, Andrew Anglin, appelle les lecteurs Ă  « voter pour la premiĂšre fois dans nos vies pour le seul homme qui reprĂ©sente rĂ©ellement nos intĂ©rĂȘts »[117].

Donald Trump en meeting en août 2016.

Tout au long de sa campagne, les idĂ©es qu’expriment Trump et son programme recueillent les faveurs et le soutien de mouvements amĂ©ricains d'extrĂȘme droite, ultranationalistes, racistes et suprĂ©macistes blancs, y compris le Ku Klux Klan[118], qui se reconnaissent dans le discours de Trump et considĂšrent qu'il exprime leurs idĂ©es[119]. Au fil de la campagne Ă©lectorale, le soutien de ces groupes extrĂ©mistes se renforce et s'affirme par des dĂ©clarations de ralliement. Ainsi, le prĂ©sident du Parti nazi amĂ©ricain, Rocky Suhayda, dĂ©clare : « Nous avons ici une occasion magnifique, qui pourrait ne jamais se reprĂ©senter, exactement au bon moment. Les dĂ©clarations faites par Donald Trump au cours de sa campagne, Ă  dĂ©faut d'autre chose, ont dĂ©montrĂ© que « nos vues » ne sont pas aussi « impopulaires » que la foule du politiquement correct l'a dit Ă  qui veut l'entendre[120] ».

Lors d'un discours en Floride, Donald Trump s'en prend Ă  « ceux qui contrĂŽlent les leviers du pouvoir Ă  Washington
 et les intĂ©rĂȘts globaux spĂ©ciaux », et accuse Hillary Clinton de conspirer avec « les banques internationales pour comploter contre la souverainetĂ© amĂ©ricaine en vue d'enrichir ces pouvoirs financiers globaux » ; les nationalistes blancs peuvent alors identifier le thĂšme antisĂ©mite du complot juif[121] - [122].

À l'exception notable de celui de David Duke, Trump n’a jamais rejetĂ© ces soutiens au cours de sa campagne. Au contraire, il n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  reprendre Ă  son compte et Ă  relayer des informations fallacieuses provenant de sites internet proches de ces mouvances. En , il relaie sur Twitter un message contenant un graphique affirmant notamment que 81 % des Blancs victimes de meurtres seraient tuĂ©s par des Noirs. Une vĂ©rification factuelle effectuĂ©e par le site Politifact se basant sur les donnĂ©es du FBI montre que le chiffre est en rĂ©alitĂ© de 15 %[123]. InterrogĂ© Ă  ce sujet par Bill O'Reilly sur Fox News, Trump explique qu’il « ne peut pas vĂ©rifier toutes les statistiques », et lorsque son interlocuteur lui dit qu’il « ne devrait pas mettre son nom sous des trucs pareils », Trump rĂ©torque que ces chiffres « provenaient de sources trĂšs crĂ©dibles »[124].

Au mois d', Trump choisit d'embaucher comme « directeur général de campagne » l'ultraconservateur Stephen Bannon, alors directeur de BreitBart News, un site d'information « politico-trash »[125] trÚs populaire au sein de la mouvance de l'Alt-right. Cette « droite alternative » désigne différentes franges du mouvement conservateur américain partageant certaines idéologies, principalement racialistes ou racistes comme le nationalisme blanc ou le suprémacisme, et qui toutes sont hostiles à l'immigration, au multiculturalisme et au « politiquement correct », autant de thÚmes utilisés par Trump pour sa campagne.

L'association amĂ©ricaine Southern Poverty Law Center (SPLC), reconnue pour ses travaux d'Ă©tude et de surveillance des courants extrĂ©mistes, considĂšre que « Trump est un hĂ©ros pour l'« Alt-right ». À travers une sĂ©rie de campagnes semi-organisĂ©es, les militants de l'« Alt-right » ont appliquĂ© l'appellation insultante « cuckservative » Ă  tous les principaux candidats Ă  la primaire rĂ©publicaine Ă  l'exception de Trump, lequel pestait rĂ©guliĂšrement contre le « politiquement correct », les musulmans, les immigrants, les Mexicains, les Chinois et d'autres. Ils ont aussi travaillĂ© dur pour apposer la marque Alt Right sur Trump grĂące Ă  l'usage de hashtags et de mĂšmes[126]. »

La campagne de Trump a aussi pour effet de populariser et de rendre beaucoup plus visibles les thĂšmes de prĂ©dilection de l’extrĂȘme droite. Le fait qu’un candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle les endosse aussi facilement leur confĂšre un vernis de respectabilitĂ©[127]. Selon Richard B. Spencer, un des nouveaux leaders de l’Alt-droite, Trump « aura du mal Ă  remporter les Ă©lections en novembre ». Il ajoute toutefois qu’« il y a toujours eu aux États-Unis des personnes qui avaient un idĂ©al raciste. Je pense que maintenant c’est comme si notre temps Ă©tait venu[128] ». Un point de vue partagĂ© par la directrice du SPLC, pour qui la prĂ©sidence de Trump pourrait servir Ă  une tactique de recrutement supplĂ©mentaire pour les groupes racistes et suprĂ©macistes. Selon elle, les commentaires antĂ©rieurs de Trump sur les musulmans, les rĂ©fugiĂ©s et l'immigration ont rendu moins ostracisant le fait de partager des opinions racistes, ce qu'elle rĂ©sume sur le mode ironique par : « C'est Ă  la Maison-Blanche maintenant, alors pourquoi pas vous ? Qu'y a-t-il de mal Ă  haĂŻr les musulmans[129] ? »

La presse et les mĂ©dias anglo-saxons en sont ainsi venus Ă  dĂ©battre de la question de savoir si Donald Trump Ă©tait ou non un fasciste, voire un nĂ©o-fasciste, un certain nombre d'entre eux n'hĂ©sitant pas Ă  rĂ©pondre par l'affirmative Ă  cette question[130]. De mĂȘme, le parallĂšle entre la campagne menĂ©e par Trump et l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler dans l'Allemagne en crise des annĂ©es 1930 a fait l'objet de dĂ©bats polĂ©miques, dans la presse et les discussions sur Internet. Kirk Douglas publie ainsi une « lettre ouverte Ă  propos de Trump » dans laquelle l'ancien acteur, Ă©voquant son passĂ© de centenaire pour souligner les similitudes entre la Grande dĂ©pression, la montĂ©e du nazisme et « la stratĂ©gie de la peur » mise en Ɠuvre par Donald Trump, cherche Ă  alerter l'opinion sur le risque de rĂ©pĂ©tition d'un dĂ©sastre historique[131]. Pour le quotidien israĂ©lien Haaretz, qui fait la liste des points communs aux deux pĂ©riodes, ces analogies sont Ă©clairantes, estimant que « l’AmĂ©rique d’aujourd’hui n’est pas l’Allemagne nazie et Trump n’est pas le FĂŒhrer. Mais aujourd’hui, il devient plus facile de comprendre comment des millions de gens ont acceptĂ© les mensonges Ă©hontĂ©s et les dangereux dĂ©lires du tyran [Hitler] »[132].

En France, certains observateurs ont exprimĂ© leur dĂ©saccord avec cette caractĂ©risation de Trump. Ainsi Laure Mandeville, auteure d'un ouvrage sur le leader rĂ©publicain, dit ne pas ĂȘtre « convaincue par l'image de « Hitler », fasciste et raciste, qui lui a Ă©tĂ© accolĂ©e par la presse amĂ©ricaine ». Elle rappelle notamment que Trump avait dĂ©jĂ  envisagĂ© de se prĂ©senter Ă  la prĂ©sidence en prenant avec lui la vedette de tĂ©lĂ©vision afro-amĂ©ricaine dĂ©mocrate Oprah Winfrey, fait qui selon elle « ne colle pas avec l'image d'un raciste anti-femmes »[133]. Le qualificatif de « fasciste » est Ă©galement rĂ©cusĂ© par le journaliste français AndrĂ© Bercoff, qui estime que Trump n'est ni Hitler, ni Achille Zavatta, ni un idĂ©ologue, mais un pragmatique qui peut rassembler[134](analyse en partie reprise par Barack Obama[135]), et par l'historien Serge Berstein, pour qui Trump est un bon reprĂ©sentant du populisme[136], un qualificatif qui serait acceptable selon Pierre-Marcel Favre[137].

Du fait de cet usage frĂ©quent du terme « populiste » pour qualifier Trump, la philosophe Catherine Colliot-ThĂ©lĂšne, auteure de Peuples et populisme, est interrogĂ©e pour savoir si, selon elle, Donald Trump est un populiste. Elle rĂ©pond qu'« on peut dire que le prĂ©sident-Ă©lu est xĂ©nophobe, dĂ©magogue, qu’il n’a apparemment aucun respect pour les principes constitutifs de l'État de droit et qu’il est vulgaire, ignorant, notamment sur l’Europe. [
] Mais quand on qualifie Bernie Sanders aussi bien que Donald Trump de « populistes », le terme ne dĂ©signe plus que la mĂ©fiance envers les Ă©lites politiques traditionnelles. » Elle ajoute ĂȘtre « de plus en plus convaincue que le terme « populisme », du fait des usages inflationnistes dont il fait l’objet depuis plusieurs annĂ©es, est un obstacle Ă  une analyse sĂ©rieuse des transformations de la politique, en Europe ou aux États-Unis. Qu’y a-t-il de commun entre les partis qualifiĂ©s de populistes qu’on classe Ă  gauche et Ă  droite ? Certains sont xĂ©nophobes, d’autres non. Certains s’opposent au libĂ©ralisme Ă©conomique, d’autres non »[138].

Les premiers jours suivant l'Ă©lection de Trump sont marquĂ©s aux États-Unis par une multiplication des agressions racistes et des actes et paroles de haine. Des inscriptions comportant des croix gammĂ©es ou des slogans dirigĂ©s contre les Noirs, tel que « Black Lives Don't Matter and Neither Does Your Votes » (« La vie des Noirs ne compte pas et vos votes non plus ») sont signalĂ©s Ă  travers le pays[139] - [140]. Dans le mĂȘme temps, une vidĂ©o circulant sur Internet montre des collĂ©giens du Michigan scander « Build the wall! » (« Construisez le mur ! ») Ă  la cantine ; dans l'Utah, ce sont les enfants d'une maternelle qui ont chantĂ© « Go back to Mexico » (« Retourne au Mexique ») Ă  leurs camarades latino-amĂ©ricains[141] - [142].

Le , Donald Trump annonce la dĂ©signation de Steve Bannon pour le poste de futur haut conseiller et chef de la stratĂ©gie Ă  la Maison-Blanche. Initialement pressenti pour ĂȘtre nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Maison-Blanche, cet ancien patron de Breitbart News qui a dirigĂ© la campagne finale de Trump est prĂ©sentĂ© comme proche des milieux d'extrĂȘme droite, dont il dĂ©fend les thĂšses suprĂ©macistes et conspirationnistes, et fait partie des principaux leaders de la « droite alternative »[143] - [144] - [145].

Quelques jours plus tard, Trump « condamne » les participants Ă  la confĂ©rence de l’« alt-right » qui lui avaient exprimĂ© leur soutien en scandant « Heil Trump » et en faisant le salut nazi. Donald Trump exprime nĂ©anmoins son soutien Ă  Stephen Bannon, affirmant qu'il ne l'aurait pas engagĂ© s'il pensait que celui-ci Ă©tait raciste, ou proche de l'alt-right, bien que ce dernier n'ait jamais cachĂ© ses liens Ă©troits avec cette mouvance[146]. Cette tentative de se dĂ©marquer fait rĂ©agir le prĂ©sident du Southern Poverty Law Center, qui dĂ©clare que « pendant sa campagne, Monsieur Trump avait fait semblant de ne rien savoir sur David Duke, un suprĂ©maciste blanc de longue date. Maintenant, il fait semblant de n’avoir aucune idĂ©e de savoir pourquoi cette Ă©lection a encouragĂ© la nouvelle expression du mouvement suprĂ©maciste blanc, la soi-disant “alt-right” »[147].

Économie

Donald Trump Ă  la Conservative Political Action Conference de 2013.

Pour l'universitaire Anil Hira, Donald Trump se situe dans la filiation rĂ©publicaine eu Ă©gard aux « valeurs traditionnelles de conservatisme fiscal et d'État rĂ©duit, et Ă  la considĂ©ration du secteur privĂ© comme un levier de croissance Ă©conomique »[148].

Donald Trump propose en 2011 de supprimer l’impĂŽt des sociĂ©tĂ©s[149]. En 2016, il se prononce pour une baisse de l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s de 35 Ă  15 % et pour une taxe de 10 % sur le rapatriement des bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s Ă  l'Ă©tranger[99]. Il prĂ©conise une rĂ©duction de la fiscalitĂ© sur les travailleurs et les entreprises amĂ©ricaines, et un allĂšgement de la rĂ©glementation des entreprises (y compris au niveau des droits sociaux et au niveau environnemental)[149]. Il se dit « trĂšs fier » de prĂ©senter « la plus grande rĂ©duction d'impĂŽts depuis Ronald Reagan » ; elle serait en effet bien plus large que celle mise en place par ce dernier en 1981[150]. Il estime que les États-Unis ont besoin d'un moratoire sur toute nouvelle rĂ©glementation Ă©conomique[99]. Il prĂŽne une rĂ©duction des effectifs de la fonction publique, une rationalisation des dĂ©penses publiques et une augmentation des recettes fiscales en luttant contre la fraude[23].

En 2011, il se prononce pour un plan « 1-5-10-15 » concernant l’impĂŽt sur le revenu, dans une optique de simplification du code des impĂŽts : quatre tranches de revenus (infĂ©rieure Ă  30 000 $, entre 30 000 $ et 100 000 $, entre 100 000 $ et 1 000 000 $, supĂ©rieure Ă  1 000 000 $) seraient taxĂ©es respectivement Ă  hauteur de 1 %, 5 %, 10 % et 15 %. L’impĂŽt des successions serait supprimĂ©, les revenus des capitaux seraient moins taxĂ©s, tandis qu’une taxe de 20 % frapperait les importations et qu’une taxe de 15 % toucherait la sous-traitance Ă  l’étranger[149]. Lors de sa campagne de 2016, il appelle Ă  une rĂ©duction du nombre de tranches de sept Ă  quatre (en ), puis Ă  trois, en rĂ©duisant le taux maximal de 39,6 % Ă  33 % et en prĂ©disant un taux nul pour « la plupart des travailleurs amĂ©ricains »[99]. L'Obs voit dans la rectification de ses propositions fiscales, courant 2016, « des gages de bonne volontĂ© Ă  son camp, qui le critique de plus en plus », et un alignement « sur ce que souhaite mettre en place la majoritĂ© rĂ©publicaine au CongrĂšs »[99].

Donald Trump recommande plus de fermetĂ© dans les tractations commerciales avec des États tels que le Japon ou la Chine[83] et vante ses capacitĂ©s de nĂ©gociateur. Il dĂ©clare lors de l’annonce de sa candidature : « [L'AmĂ©rique] a l'habitude de connaĂźtre des victoires, mais ce n’est plus le cas. Quand avons-nous pour la derniĂšre fois vaincu un État tel que, disons, la Chine dans une nĂ©gociation commerciale ? Ils nous tuent. Je bats la Chine tout le temps. Tout le temps »[151] - [152].

AprĂšs avoir jugĂ© en 2005 que les dĂ©localisations n'Ă©taient « pas nĂ©cessairement une mauvaise chose »[153], il promet de les limiter et d’augmenter les taxes sur les produits importĂ©s, et s'oppose aux grands accords de libre-Ă©change tels que l'accord de partenariat transpacifique et le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, estimant qu'ils ne crĂ©ent pas d’emplois[72]. Il entend renĂ©gocier l'ensemble des accords commerciaux internationaux signĂ©s par les États-Unis, ou les dĂ©noncer s'il ne les juge pas satisfaisants, en particulier l'Accord de libre-Ă©change nord-amĂ©ricain[154]. Évoquant l’instauration d’une « taxe » de 15 Ă  35 % sur les produits mexicains, il envisage une sortie de l'Organisation mondiale du commerce ou une renĂ©gociation avec celle-ci, qui interdit une telle mesure[155]. Une fois Ă©lu, il entend nĂ©gocier uniquement des accords commerciaux bilatĂ©raux[156]. Ses propos rejoignent les prĂ©occupations d'une majoritĂ© d'AmĂ©ricains et notamment de ses sympathisants, mais sont dĂ©sapprouvĂ©s par la Chambre de commerce des États-Unis, traditionnellement proche des RĂ©publicains, et par l'Association des entreprises manufacturiĂšres amĂ©ricaines[153]. Il entend sĂ©duire les sympathisants de Bernie Sanders, battu par Hillary Clinton lors des primaires du Parti dĂ©mocrate, qui rejettent Ă©galement les accords de libre-Ă©change[157].

Il exprime plusieurs positions successives sur le salaire minimum lĂ©gal : il s'oppose dans un premier temps Ă  son relĂšvement, estimant que les salaires sont trop Ă©levĂ©s[158], puis s'y montre favorable, avant de dĂ©clarer que « la question devra revenir aux États »[3]. En , il affirme vouloir l'augmenter de 7,25 dollars (6,50 euros) Ă  10 dollars (9 euros) de l’heure[159].

Donald Trump s'oppose à la doctrine officielle américaine du « dollar fort »[160]. Tout en saluant la politique de taux bas de Janet Yellen à la présidence de la Réserve fédérale, il se dit « enclin » à procéder à son remplacement en cas de victoire[161]. En , il accuse la Réserve fédérale de garder des taux directeurs « artificiellement bas » pour plaire au président Barack Obama, propos auxquels Janet Yellen réagit vivement[162].

Il se dit partisan de l'endettement, allant ainsi à l'encontre du positionnement du Parti républicain depuis plusieurs décennies[163].

Il propose de dĂ©manteler la quasi-totalitĂ© de la rĂ©forme Dodd-Frank, adoptĂ©e aprĂšs la crise des subprimes, pour Ă©viter Ă  l’État fĂ©dĂ©ral de devoir renflouer des Ă©tablissements financiers en difficultĂ©[70].

Il annonce un plan de dĂ©veloppement des infrastructures de 1 000 milliards de dollars sur dix ans, principalement Ă  l'initiative du secteur privĂ© avec un crĂ©dit d’impĂŽt offert aux entreprises privĂ©es qui lanceront des projets et un financement Ă  85 % par de la dette[75].

Institutions

Trump se montre partisan d’une rĂ©forme du systĂšme de financement des campagnes Ă©lectorales[164]. Il accuse ses adversaires rĂ©publicains – Jeb Bush en particulier – d’ĂȘtre assujettis aux bailleurs de fonds de leur campagne[165] - [166]. Il qualifie de « honte » la lĂ©gislation applicable en la matiĂšre, marquĂ©e par plusieurs dĂ©cisions de la Cour suprĂȘme, dont l’arrĂȘt Buckley v. Valeo, qui supprima, entre autres, le plafond imposĂ© par la loi Ă  la contribution des candidats Ă  leur propre campagne, et l'arrĂȘt Citizens United v. Federal Election Commission, qui autorise la participation financiĂšre des entreprises aux campagnes politiques.

Il propose d'instaurer une limite du nombre de mandats pour les Ă©lus du CongrĂšs[167].

Immigration et politique des frontiĂšres

Une des mesures du programme de Donald Trump est la construction d'un mur, en lieu et place de l'actuelle barriĂšre, le long de la frontiĂšre mexicaine, ici Ă  Tijuana.

Donald Trump appelle, dĂšs le discours annonçant sa candidature en , Ă  la construction d'un mur le long de la frontiĂšre mexicaine, en lieu et place de l'actuelle « barriĂšre », avec pour objectif « d'arrĂȘter l’immigration illĂ©gale »[168] - [169] - [170]. AprĂšs avoir promis de construire un mur tout le long de la frontiĂšre (3 200 km), il estime qu'il sera suffisant de construire seulement sur la moitiĂ© de celle-ci[171]. Durant sa campagne, il avance des hauteurs variant de 10 Ă  27 m de haut[171]. Son coĂ»t est Ă©valuĂ© Ă  plusieurs milliards de dollars[172], voire plusieurs dizaines de milliards[171]. Il dĂ©clare que le paiement de la construction sera rĂ©clamĂ© au Mexique, qui a un important dĂ©ficit commercial avec les États-Unis[173] - [174], et menace de le contraindre en bloquant une partie des milliards de dollars envoyĂ©s chaque annĂ©e dans leur pays par les Mexicains vivant aux États-Unis[172]. En rĂ©ponse, le prĂ©sident du Mexique Enrique Peña Nieto assure Ă  plusieurs reprises que son pays ne paiera « en aucun cas » pour la construction d’un tel mur[172]. La proposition influe sur le cours du peso mexicain[160] et la visite de Donald Trump au Mexique le , Ă  l'invitation de l'exĂ©cutif mexicain mais fortement dĂ©sapprouvĂ©e par la population du pays, provoque la plus grave crise du mandat d'Enrique Peña Nieto avec la dĂ©mission de Luis Videgaray, le ministre des Finances Ă  l'origine de l'invitation, au regret de Donald Trump[175]. Cette proposition devient la mesure phare de son programme[170] - [176] et un slogan, « Build that wall ! » (« Construisez ce mur ! »), qui est largement repris par ses partisans[177]. Elle est Ă©galement prĂŽnĂ©e par son concurrent Ted Cruz[178] - [179]. AprĂšs l'Ă©lection de Donald Trump, Le Monde estime que « jamais depuis l’annexion du Texas, en 1846, les deux voisins n’étaient arrivĂ©s Ă  une telle tension diplomatique »[180]. Il indique alors que des clĂŽtures seront installĂ©es « pour certaines zones » plutĂŽt qu'un mur[181] mais rĂ©affirme que le Mexique paiera le mur, et ce par voie de remboursement[182]. Une loi de 2006 accorde au prĂ©sident amĂ©ricain la prĂ©rogative d'Ă©tendre les barriĂšres frontaliĂšres, sans passer par le CongrĂšs[182].

Le pape François juge, en , « qu’une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrĂ©tienne ». Donald Trump, qui avait dĂ©jĂ  estimĂ© que « le pape est quelqu’un de trĂšs politique » et qu’« il ne comprend pas les problĂšmes de notre pays », rĂ©pond vivement Ă  son tour, en s'indignant du fait « qu’un responsable religieux mette en doute la foi d’une personne »[183].

En , il se prononce pour l'expulsion des États-Unis de tous les immigrĂ©s clandestins[184] (soit 11 millions d'individus[185]). En , il assure ne pas vouloir combattre l'immigration « mais l'immigration illĂ©gale », qui « doit ĂȘtre stoppĂ©e, ainsi que celle de ceux qui veulent nous imposer leurs rĂšgles et leurs dogmes »[186]. En , il inflĂ©chit pour la premiĂšre fois sa proposition en laissant entendre que seuls « les mauvais » sans-papiers pourraient ĂȘtre expulsĂ©s, ce qui « l'obligerait Ă  envisager des rĂ©gularisations partielles qu’il a pourtant catĂ©goriquement Ă©cartĂ©es jusqu’à prĂ©sent » d'aprĂšs Le Monde[185]. Selon Mediapart, « les experts prĂ©voient sur ce sujet un cauchemar administratif tel que le projet n’aboutira jamais »[187]. Il souhaite par ailleurs expulser les milliers de rĂ©fugiĂ©s syriens entrĂ©s sur le sol amĂ©ricain[47], qu'il prĂ©sente comme un « cheval de Troie » pour les terroristes[188]. Il souhaite rĂ©former le droit du sol, qui reprĂ©sente pour lui « le plus gros aimant pour l’immigration illĂ©gale », ce qui implique de modifier le XIVe amendement de la Constitution ou de jouer sur son interprĂ©tation[189]. AprĂšs son Ă©lection, conformĂ©ment Ă  ce qu'il avait dĂ©clarĂ© en aoĂ»t, il annonce son intention d'expulser ou d'emprisonner « les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent Ă  des gangs, qui sont des trafiquants de drogue [...], sans doute 2 millions, ça peut aussi ĂȘtre 3 millions [de personnes] »[181]. Donald Trump cite comme modĂšle l'Operation Wetback (en), un programme d'expulsion de clandestins mexicains menĂ© en 1954 sous la prĂ©sidence de Dwight D. Eisenhower[190]. Les experts et universitaires spĂ©cialistes de l'immigration Ă©valuent le coĂ»t de l'opĂ©ration prĂŽnĂ©e par Donald Trump Ă  plusieurs centaines de millions de dollars, voire plusieurs milliards, le pic historique d'expulsions annuel Ă©tant de plus de 438 000 en 2013 ; Donald Trump entend ainsi tripler les effectifs de l'U.S. Immigration and Customs Enforcement[190].

Il entend rĂ©duire l'immigration lĂ©gale, qui engendre selon lui un dumping social et un taux de chĂŽmage Ă©levĂ©, inciter les entreprises Ă  embaucher les citoyens amĂ©ricains en prioritĂ©, obliger les candidats Ă  l'entrĂ©e sur le sol amĂ©ricain Ă  certifier qu'ils peuvent subvenir Ă  leurs propres besoins, rehausser les standards d'admission des rĂ©fugiĂ©s dont il juge le programme trop coĂ»teux — pour mieux prendre en charge les orphelins amĂ©ricains et amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© dans les quartiers sensibles[168]. Ce point est peu Ă©voquĂ© au cours de sa campagne[191]. En , il appelle Ă  maintenir la part des immigrĂ©s « dans des normes historiques » et Ă  les choisir en fonction « du mĂ©rite, du talent et de la compĂ©tence »[191]. La prĂ©fĂ©rence nationale qu'il entend instaurer Ă  l'embauche irait Ă  l'encontre du Civil Rights Act, lui-mĂȘme protĂ©gĂ© par le XIVe amendement de la Constitution qui garantit une protection Ă©gale des lois pour toute personne prĂ©sente sur le territoire amĂ©ricain[189].

Dans le contexte de l'Ă©tat d'urgence en France, il prĂŽne la mise en place d'« un contrĂŽle extrĂȘme » sur les ressortissants français Ă  la frontiĂšre amĂ©ricaine, estimant que la France a Ă©tĂ© « infectĂ©e par le terrorisme » tout comme l’Allemagne[192].

Pour Le Monde, les positions de Donald Trump en matiĂšre d'immigration sont « les plus radicales jamais adoptĂ©es par le Parti rĂ©publicain »[193]. Selon la journaliste Amy Dardashtian, sa politique immigratoire pourrait ĂȘtre jugĂ©e plus respectueuse de la Constitution amĂ©ricaine et de sa clause dite Take Care, que celle de Barack Obama[194].

Musulmans et islamisme

Le , Donald Trump dĂ©clare que s'il Ă©tait Ă©lu, il stopperait provisoirement l'immigration des musulmans aux États-Unis, citant une Ă©tude du Pew Research Center selon laquelle « une grande partie de la communautĂ© musulmane Ă©prouverait de la haine envers les AmĂ©ricains »[195]. Il dit en particulier redouter de nouvelles tueries semblables Ă  celle de San Bernardino[196]. Cette interdiction d’entrĂ©e concernerait les immigrĂ©s, mais aussi les visiteurs et les touristes musulmans[197].

Donald Trump en meeting Ă  Fountain Hills (Arizona), en mars 2016.

Il justifie cette mesure « temporaire » en la comparant Ă  celle prise par Franklin Delano Roosevelt concernant les Japonais et les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale[198]. En rĂ©action, une pĂ©tition qui vise Ă  interdire l'entrĂ©e de Donald Trump au Royaume-Uni est lancĂ©e sur le site internet du Parlement britannique ; celle-ci obtient les 100 000 signatures qui la rendent Ă©ligible pour ĂȘtre soumise au dĂ©bat au Palais de Westminster[199] - [200]. The Trump Organization indique alors qu'elle est prĂȘte Ă  renoncer Ă  un milliard de dollars d'investissements dans ses deux golfs Ă©cossais et Ă  tout nouvel investissement au Royaume-Uni si on lui interdit d'entrer dans le pays[201]. Les propos de Donald Trump entraĂźnent des critiques de la part du Premier ministre britannique David Cameron et de Sadiq Khan, maire musulman de Londres Ă©lu en , pour qui Donald Trump se dit prĂȘt Ă  faire une exception en cas de visite sur le sol amĂ©ricain[202]. D'aprĂšs certains analystes, cette mesure serait illĂ©gale, voire contraire Ă  la Constitution[203] - [204]. Pour Khaled Abou El Fadl, professeur de droits de l'homme, elle serait contraire aux engagements internationaux des États-Unis[205].

Le également, Donald Trump envisage la fermeture d'internet « dans certaines régions » pour contrer l'islamisme radical[206].

À la suite de la fusillade du 12 juin 2016 Ă  Orlando, commise par un homme ayant prĂȘtĂ© allĂ©geance Ă  l'État islamique, il dĂ©clare que les musulmans Ă©tablis aux États-Unis ne dĂ©noncent pas aux autoritĂ©s leurs coreligionnaires faisant preuve d'un comportement pouvant laisser supposer une radicalisation[207]. Il est contredit par plusieurs responsables de la police et du FBI, dont le directeur James Comey, qui explique que « c'est au cƓur de l'efficacitĂ© du FBI d'avoir de bonnes relations avec ces gens »[208]. Donald Trump se dit Ă©galement ouvert au profilage des musulmans, tout en affirmant qu'il en « dĂ©teste le concept »[209]. Il souligne l'incompatibilitĂ© de l'islam radical « avec les valeurs et institutions occidentales », notamment la dĂ©fense du droit des femmes et des homosexuels[210].

En , il se prononce pour que des « tests de dĂ©pistage idĂ©ologiques » soient imposĂ©s aux personnes souhaitant Ă©migrer aux États-Unis, sur le modĂšle de ceux mis en place pendant la guerre froide, afin d’identifier de possibles extrĂ©mistes[211]. Durant l'Ă©tĂ© 2016, il ne mentionne plus sa volontĂ© d'interdire temporairement l'immigration des musulmans mais Ă©voque un gel de l'immigration en provenance de zones touchĂ©es par le terrorisme, sans les dĂ©signer[211].

Alors que Hillary Clinton l'accuse de « devenir le meilleur recruteur pour l'État islamique », des extraits de ses discours sur le sujet sont repris dans des vidĂ©os de groupes de propagande djihadistes au dĂ©but de l'annĂ©e 2016[212]. Daniel Benjamin, ancien coordinateur du contre-terrorisme au dĂ©partement d'État sous l'administration Obama, considĂšre que la politique que Trump entend mener contre le djihadisme serait contreproductive, voire dangereuse, et que d'un point de vue stratĂ©gique, ses vues sont plus proches de celle de l'inspecteur Clouseau que de Clausewitz[213]. AprĂšs son Ă©lection, des figures djihadistes non affiliĂ©es Ă  l'État islamique se rĂ©jouissent de sa victoire[214].

Selon l'historienne Sally Howell, spĂ©cialiste de l’islam amĂ©ricain, les propositions de Donald Trump visant les musulmans et les ressortissants de pays oĂč sĂ©vit le terrorisme ont « libĂ©rĂ© une parole anti-musulmans et provoquĂ© une vague d’islamophobie comme le pays n’en avait jamais connu. » Rappelant que plus de cent mosquĂ©es ont Ă©tĂ© attaquĂ©es ces derniers mois et que les violences anti-musulmans ont explosĂ©, elle estime que « l’islamophobie a en quelque sorte Ă©tĂ© lĂ©gitimĂ©e »[215].

Contrairement Ă  l'immigration, ce thĂšme de campagne s'avĂšre inĂ©dit dans l'histoire des prĂ©sidentielles amĂ©ricaines : l'universitaire Michel Goussot considĂšre qu'« on serait ainsi passĂ© de la cible visant le communisme Ă  celle visant l’islam »[216].

Allégations sur Barack Obama

En 2011, alors qu'il envisage l'Ă©ventualitĂ© d'une candidature Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012[217], il reprend une thĂ©orie selon laquelle Barack Obama ne serait pas nĂ© sur le territoire des États-Unis, mais au Kenya, ce qui aurait pour consĂ©quence de le rendre inĂ©ligible au poste de prĂ©sident des États-Unis[218]. Il dĂ©clare aussi que ses notes Ă©taient insuffisantes pour qu'il intĂšgre la facultĂ© de droit de Harvard[219]. Ses propos suscitent une large polĂ©mique[217]. Pour l'universitaire Gregory Benedetti, « Donald Trump devint le porte-drapeau d'une branche ultra-conservatrice dĂ©sireuse de prĂ©senter Obama comme un Ă©tranger, un Autre culturel et identitaire »[217].

AprĂšs avoir soutenu cette thĂ©orie du complot durant cinq annĂ©es, notamment au travers de nombreux tweets[220], il reconnaĂźt finalement, en , qu'Obama est bien nĂ© aux États-Unis[221].

AprĂšs la fusillade d'Orlando, Trump laisse entendre qu'Obama, en refusant de prononcer les mots d’« islam radical », pourrait ĂȘtre un sympathisant de l'État islamique[222].

À ce propos, Jeet Heer du The New Republic trace un parallĂšle entre le discours de Trump sur Obama et celui tenu Ă  la fin des annĂ©es 1950 par Robert Welch, qui accusait le prĂ©sident Eisenhower d'ĂȘtre un agent de la conspiration communiste. Se rĂ©fĂ©rant Ă  l'ouvrage de Richard Hofstadter The Paranoid Style in American Politics (en), Heer poursuit en expliquant que le style « paranoĂŻde » Ă©tait aux États-Unis un mode de pensĂ©e rĂ©current s'Ă©tant historiquement manifestĂ© dans beaucoup de mouvements de masse, mais qu'il Ă©tait malgrĂ© tout restĂ© cantonnĂ© aux marges de la sociĂ©tĂ©. Pour la premiĂšre fois, explique Heer, le style « paranoĂŻde » s'impose au sein d'un parti politique de premier plan[223].

En mai 2020 commence l'affaire de l'Obamagate : Donald Trump accuse Barack Obama et son administration, dont Joe Biden, d'avoir consacrĂ© les derniĂšres semaines de son mandat Ă  enquĂȘter sur Michael T. Flynn et d'avoir utilisĂ© illĂ©galement les services gouvernementaux pour lui nuire[224].

Anti-mondialisation et défense de la classe moyenne

Pendant sa campagne Ă©lectorale pour les prĂ©sidentielles de 2016, Donald Trump propose diverses mesures antimondialisation : la sortie de l'Alena, un accord de libre-Ă©change entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, l'arrĂȘt des nĂ©gociations sur le TAFTA nĂ©gociĂ© avec l'Union europĂ©enne, et une taxation forte sur les produits en provenance de Chine et du Mexique[225]. Romaric Godin, journaliste Ă  La Tribune, affirme que la victoire de Trump dĂ©coule d'une crise de la mondialisation, et que, comme pour le Brexit au Royaume-Uni, ce sont les rĂ©gions affectĂ©es par la perte de leurs industries qui ont fait pencher la balance en faveur de Donald Trump[226]. Le politologue Thomas GuĂ©nolĂ© attribue la victoire de Trump Ă  un rejet de la mondialisation « malheureuse », et observe lui aussi un dĂ©coupage territorial des États-Unis, oĂč les rĂ©gions appauvries et dĂ©sindustrialisĂ©es forment le « moteur du vote » pour Trump. Pour Emmanuel Todd, l'Ă©lection de Donald Trump est synonyme Ă  la fois de reconstruction nationale et d'une distanciation avec la globalisation.

En 2016, plus de 80 % des amĂ©ricains n'ont pas retrouvĂ© le niveau de vie qui Ă©tait le leur en 2007, juste avant que ne se dĂ©clenche la crise financiĂšre et Ă©conomique de 2008. Selon le politologue Dominique MoĂŻsi, un pourcentage important de la population amĂ©ricaine pense ĂȘtre victime de la mondialisation, qui leur impose une mise en concurrence injuste avec des pays Ă  bas coĂ»t de salaire comme la Chine, mĂȘme si l'Ă©cart avec ce pays en particulier s'est rĂ©duit ces derniĂšres annĂ©es[227]. Selon Romaric Godin, dans les rĂ©gions dĂ©sindustrialisĂ©es, les populations sont, soit sorties du marchĂ© du travail, soit ont trouvĂ© du travail dans les services, mais souvent prĂ©caire, mal payĂ©, et Ă  temps partiel[226]. Pour AndrĂ© Grjebine, directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po, les Ă©lecteurs ont choisi Donald Trump car ils estimaient qu'il pourrait les protĂ©ger de la mondialisation « sauvage » qu'ils subissaient[228]. Le Monde affirme que Donald Trump « est devenu le 45e prĂ©sident des Etats-Unis en dĂ©nonçant les effets de la globalisation », qui a sorti, certes, des centaines de millions d'habitants des pays pauvres de l'extrĂȘme pauvretĂ©, mais a aussi, par le biais des dĂ©localisations, « ravagĂ© bien des territoires amĂ©ricains ou europĂ©ens[229]. »

D'aprĂšs Le Figaro, Donald Trump a su toucher pendant sa campagne un « Ă©lectorat blanc modeste » s'estimant perdant face Ă  la mondialisation. Un sondage effectuĂ© Ă  la sortie des urnes pendant les Ă©lections prĂ©sidentielles de montre que les classes moyennes ont votĂ©, en majoritĂ©, pour Donald Trump (50 % rĂ©pondent avoir votĂ© Trump, 46 % avoir votĂ© Clinton)[230]. Et, selon l'historien SĂ©bastien Mort, les Ă©lecteurs ayant portĂ© Donald Trump au pouvoir font majoritairement partie de la classe moyenne, touchĂ©e par le dĂ©classement. Ces gens sont menacĂ©s par le sous-emploi et, souvent, payĂ©s un salaire infĂ©rieur Ă  ce qu'ils pouvaient initialement prĂ©tendre en fonction de leur niveau d'Ă©tude[231]. Romaric Godin parle d'un sentiment d'insĂ©curitĂ©, et d'un immense sentiment de dĂ©classement[226]. Et François Legault, chef d'un parti politique quĂ©bĂ©cois, estime que Donald Trump a le mĂ©rite de s'ĂȘtre prĂ©occupĂ© de la classe moyenne, et notamment de son dĂ©sir de payer moins d'impĂŽts[232].

Pour Pap Ndiaye, « la victoire de Trump est la victoire du populisme rĂ©actionnaire. La rĂ©action politique est portĂ©e par une partie importante — mais non majoritaire — de la population amĂ©ricaine, que j’appelle l’ « AmĂ©rique continentale », qui n’a jamais acceptĂ© la perte d’une partie des leviers de commande par les hommes blancs. L’élection d’Obama a confirmĂ© de maniĂšre Ă©clatante leur diagnostic : les « autres » sont passĂ©s devant nous, ils bĂ©nĂ©ficient du systĂšme et nous donnent des leçons. Dans un État comme l’Indiana, celui du futur vice-prĂ©sident, les Ă©glises pour les vieux et les drogues de synthĂšse pour les jeunes ont fait des ravages. A cela se sont ajoutĂ©es les difficultĂ©s Ă©conomiques, qui ont aiguisĂ© le sentiment de dĂ©classement de la classe ouvriĂšre amĂ©ricaine. Ces Ă©lecteurs ont votĂ© en masse pour Trump. Ils ne sont pas conservateurs, mais rĂ©actionnaires »[233].

Voir aussi

Notes et références

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Annexes

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