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Histoire du pétrole

L'exploitation du pétrole remonte à une époque ancienne, mais son importance, commerciale et industrielle, croßt à partir du XIXe siÚcle pour connaßtre au XXe siÚcle un essor économique et aussi une succession de crises.

DĂ©couvertes

Source et ruisseau bitumeux du Puy de la Poix, sur la commune de CLERMONT-FD, Puy-de-DĂŽme, France

Lors du processus de formation du pĂ©trole, celui-ci quitte sa roche-mĂšre et migre vers la surface. S'il ne rencontre pas de couche impermĂ©able dans sa migration, il atteint la surface du sol, oĂč il est lentement dĂ©truit par oxydation. Si une couche impermĂ©able l'arrĂȘte, il s'accumule en dessous de celle-ci, constituant ainsi un gisement pĂ©trolifĂšre. À la suite de mouvements de terrain ultĂ©rieurs, des failles peuvent se produire, et permettent Ă  de petites quantitĂ©s de pĂ©trole de fuir jusqu'Ă  la surface. Ainsi, les affleurements de rĂ©sidus pĂ©troliers naturels en surface trahissent souvent la prĂ©sence d'un gisement en sous-sol ; on en trouve dans de trĂšs nombreux pays, encore Ă  l'heure actuelle, y compris en France[1]. Le gisement de La Brea Tar Pits (la brea = le brai en espagnol) Ă  Los Angeles, toujours actif, a piĂ©gĂ© une telle quantitĂ© d'animaux du PlĂ©istocĂšne[2] qu'un musĂ©e a Ă©tĂ© crĂ©Ă©[3] sur cet emplacement.

Le gaz se comporte d'une façon similaire ; il s'enflamme gĂ©nĂ©ralement en atteignant la surface, donnant lieu Ă  une flamme permanente. On en connaĂźt Ă©galement des exemples, parfois trĂšs anciens (Bakou, YanartaƟ) ou au contraire trĂšs rĂ©cents, comme Ă  Darvaza[4]. Lorsque le gisement souterrain se trouve sous la mer, le pĂ©trole parvenant au fond de la mer, un peu moins dense que l'eau, continuera son ascension jusqu'Ă  la surface ; il forme lĂ  les irisations trahissant sa prĂ©sence. L'amiral VoĂŻnovitch le remarquera en mer Caspienne en 1781. Cette particularitĂ© est toujours employĂ©e Ă  notre Ă©poque pour mettre en Ă©vidence l'existence de gisements offshore comme celui de Tupi. Le gaz au contraire forme des hydrates de gaz et reste sur le fond marin. Ainsi, pĂ©trole et gaz naturel ont toujours Ă©tĂ© prĂ©sents dans la nature ; les premiĂšres recherches pĂ©troliĂšres consistaient simplement Ă  demander aux habitants s'ils connaissaient de telles sources Ă  proximitĂ©.

Usages préindustriels

Feu grĂ©geois, peut-ĂȘtre composĂ© d'extrait de pĂ©trole.

L’usage du pĂ©trole remonte Ă  l’AntiquitĂ©[5], mais l’approvisionnement Ă©tait limitĂ© aux affleurements naturels de pĂ©trole, et au pĂ©trole trouvĂ© en creusant des puits pour trouver de l’eau potable ou de la saumure. Les civilisations mĂ©sopotamiennes s’en servaient comme produit pharmaceutique, cosmĂ©tique, comme combustible pour les lampes Ă  huile et dĂšs 6000 av. J.-C. pour le calfatage des bateaux[6]. Les Égyptiens employaient de l’asphalte pour la momification. Diodore et Strabon Ă©crivent que du bitume Ă©tait utilisĂ© dans la construction des jardins suspendus de Babylone[7] ; le cylindre de Cyrus l'atteste Ă©galement. HĂ©rodote signale une source de bitume Ă  Ardericca[8], prĂšs de Suse[9] ; on en trouvait Ă  Zacynthe (Ăźles Ioniennes, GrĂšce), et Ă  proximitĂ© de l'Issus, l'un des affluents de l'Euphrate. Dans de nombreuses langues d'Asie et du Moyen-Orient, on retrouve la racine naft ou neft (naphte), qui, donnĂ©e comme nom Ă  un village, indique frĂ©quemment la prĂ©sence d'hydrocarbures Ă  proximitĂ©.

Shen Kuo, 1031-1095[10].

En Asie, certaines sources indiquent que des puits Ă©taient forĂ©s en Chine dĂšs le IVe siĂšcle avec des tiges en bambou[11] ; au VIIe siĂšcle, le pĂ©trole Ă©tait connu comme l'« eau qui brĂ»le » au Japon. Shen Kuo au XIe siĂšcle utilise le premier le terme 石æČč (ShĂ­yĂłu, littĂ©ralement « huile de roche ») dans son encyclopĂ©die Mengxi Bitan pour dĂ©signer le pĂ©trole, dont il pensait qu'il y avait un afflux continuel venant des profondeurs de la terre, au contraire du charbon de bois dont l'abus entraĂźnait la dĂ©forestation dĂ©jĂ  Ă  son Ă©poque.

Au IXe siĂšcle, Al-Razi dĂ©crit la distillation du pĂ©trole au moyen d'un alambic, produisant du pĂ©trole lampant ; ce dernier a Ă©tĂ© utilisĂ© par les Byzantins, puis les VĂ©nitiens, et on peut supposer que le « feu grĂ©geois », qui incendiait les navires ennemis, en contenait. Les AmĂ©rindiens utilisaient du pĂ©trole pour calfater les embarcations et pour ses supposĂ©es vertus mĂ©dicinales. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, il existait une utilisation ponctuelle du pĂ©trole, surtout aux États-Unis. Il Ă©tait vendu comme remĂšde « miracle », ou servait dans des lampes et comme lubrifiant.

En Roumanie (Dacie), on trouve des allusions Ă  l'exploitation du pĂ©trole dĂšs l'occupation romaine au Ier siĂšcle[12] ; le latin picula (graisse, poix) aurait donnĂ© le roumain păcură et le français « poix ». En 1440, un document atteste la propriĂ©tĂ© d'une « fontaine de poix noire » dans le village de LucăceƟti, considĂ©rĂ© comme le berceau de l'industrie pĂ©troliĂšre en Roumanie[13]. En Pologne, c'est la Galicie qui fournit les premiĂšres indications.

En France, les premiers puits (qui exploitaient surtout des sables bitumineux) ont Ă©tĂ© creusĂ©s autour du village alsacien de Pechelbronn (Bas-Rhin), dont le nom veut prĂ©cisĂ©ment dire « puits de bitume », pour y exploiter cette ressource connue depuis le quinziĂšme siĂšcle[14]. Ils ont Ă©tĂ© forĂ©s dans la pĂ©riode 1745-1785 par Louis Pierre Ancillon de la SablonniĂšre, avec dix puits qui atteignent 10 Ă  27 m de profondeur, puis 35 en 1801, et 72 m en 1869[15]. Citons Ă©galement Kutzenhausen dans la mĂȘme rĂ©gion[16]. L'exploitation, associĂ©e Ă  une raffinerie, perdura jusqu'aux annĂ©es 1970. On y crĂ©era la SociĂ©tĂ© des huiles ANTAR[17] - [18], qui sera absorbĂ©e par ELF Aquitaine en 1970. Ne restent dans la rĂ©gion que quelques puits Ă  balancier, prĂšs de la frontiĂšre entre l'Allemagne et la France, sur le ban communal de Scheibenhard.

1855-1901 : naissance d’une industrie

Les dĂ©buts de l’exploitation du pĂ©trole en Pennsylvanie.
Ignacy Ɓukasiewicz - créateur du processus de raffinage du pétrole brut en kérosÚne.

En 1855, George Bissell et Jonathan Eveleth apprennent que le pĂ©trole qu'on trouve trĂšs facilement dans le Nord-Est des États-Unis, en Pennsylvanie, (et qui Ă©tait utilisĂ© jusque-lĂ  par les Indiens et les premiers colons pour l'Ă©clairage) pouvait fournir du pĂ©trole lampant par distillation. Plusieurs industriels amĂ©ricains de l'huile d'Ă©clairage, comme le New Yorkais Charles Pratt, renoncent peu Ă  peu Ă  l'huile de baleine pour raffiner du pĂ©trole.

Les deux hommes créent alors la société Pennsylvania Rock Oil Company et demandent à Benjamin Silliman Jr., un professeur de chimie de l'université Yale, de leur confirmer la faisabilité de cette distillation à l'échelle industrielle. En 1856, aprÚs avoir vu des photos de derrick forant le sol à la recherche de sel, Bissell imagine de forer pour extraire le pétrole plutÎt que de passer par des mines comme il était d'usage à l'époque.

À la mĂȘme Ă©poque, l'industrie pĂ©troliĂšre naĂźt en Roumanie, avec la premiĂšre raffinerie en 1857 Ă  PloieƟti, qui alimente les 1 000 lampes de l'Ă©clairage public de Bucarest. En juillet 1858, le professeur de gĂ©ologie Georg Christian Konrad HunĂ€us (de) supervise le premier forage pĂ©trolier en Allemagne sur la commune de Wietze qui exploite le premier puits de pĂ©trole en juin 1859[19].

La Pennsylvania Rock Oil Company devient en 1858 la Seneca Oil (Ă  la suite d'un dĂ©saccord entre associĂ©s) et engage alors un retraitĂ© des chemins de fer nommĂ© Edwin Drake comme prospecteur (principalement parce qu'il bĂ©nĂ©ficie d'une gratuitĂ© de transports)[20]. Celui-ci, contrairement Ă  une idĂ©e rĂ©pandue (surtout aux États-Unis), n’est donc pas Ă  l'origine du forage du premier puits de pĂ©trole en 1859. Il Ă©tait simplement l'employĂ© de la premiĂšre sociĂ©tĂ© Ă  produire du pĂ©trole depuis un puits spĂ©cifiquement forĂ© dans ce but.

Drake fore donc son puits Ă  Titusville en Pennsylvanie[20], dans une rĂ©gion connue pour les affleurements de pĂ©trole, et produit les premiers barils amĂ©ricains. Les États-Unis en produisent 274 tonnes en 1859, Ă©poque de la ruĂ©e vers l'or noir en Pennsylvanie (en). L’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, le seul producteur Ă©tait la Roumanie avec 200 tonnes. DĂšs 1862, les États-Unis produisent 3 millions de barils (c'est-Ă -dire 400 000 tonnes), devançant tous les autres (en 2007, la production quotidienne mondiale Ă©tait de 83 millions de barils par jour[21]).

DiffĂ©rentes rĂ©gions du monde participent de la « ruĂ©e vers l’or noir » : Alberta, Californie, Transylvanie, Pologne et AzerbaĂŻdjan. Le marchĂ© reste confinĂ© aux applications traditionnelles, pĂ©trole lampant en tĂȘte. En 1855, le chimiste amĂ©ricain Benjamin Silliman Jr. (1816-1885), reprenant des travaux antĂ©rieurs, sĂ©pare un certain nombre de produits par distillation du pĂ©trole : goudrons, lubrifiants, naphta, solvants pour les peintures ainsi que l’essence qui, considĂ©rĂ©e Ă  ce moment comme produit mineur, est utilisĂ©e comme dĂ©tachant. Le marchĂ© du pĂ©trole connaĂźt des fluctuations de prix Ă©normes, chaque nouveau gisement saturant le marchĂ© pour quelque temps. John Davison Rockefeller parvient Ă  Ă©tablir une situation de monopole sur le raffinage amĂ©ricain, qui sera mise en cause par la mise en application de la loi antitrust.

Dans le domaine du transport, la mise au point de l'oléoduc et du navire pétrolier (Branobel, années 1870) autorisent le rapprochement des sites de production et de consommation. Le premier oléoduc de capacité industrielle, entre Bakou et Batoumi (sur la mer Noire), transporte du kérosÚne[22].

1901-1945 : développement des techniques et des marchés

Dans les annĂ©es 1910, on a dĂ©jĂ  dĂ©couvert des champs pĂ©trolifĂšres importants au Canada (Alberta), en IndonĂ©sie (Sumatra en 1885), en Perse (Masjed Soleiman, 1908), au PĂ©rou (Zorritos, 1863), au Venezuela et au Mexique : le domaine pĂ©trolier se considĂšre trĂšs vite dans sa dimension mondiale et devient crucial lors des annĂ©es de course aux champs pĂ©troliers, aux États-Unis en MĂ©sopotamie.

DĂ©veloppement des techniques

ForĂ© en 1901, le premier puits du gisement de Spindletop au Texas inaugure une Ăšre nouvelle : creusĂ© dans un rĂ©servoir profond et non indiquĂ© par des affleurements, il produit 80 kbbl/j.

Les progrĂšs des techniques d'explorations pĂ©troliĂšres, notamment par des dispositifs d'analyse Ă©lectrique des sous-sols, expĂ©rimentĂ©s dans le nord de l'Alsace par les frĂšres Schlumberger Ă  partir de 1927, rĂ©volutionnent le secteur[16]. Ces recherches conduiront Ă  la technique de la diagraphie, qui permet de dĂ©tecter les strates productrices pendant le forage. À la mĂȘme Ă©poque, on met au point les techniques de carottage, qui identifient prĂ©cisĂ©ment les couches gĂ©ologiques ; la gravimĂ©trie contribue Ă  l'identification des anticlinaux ; enfin la sismique, en apportant une description de plus en plus prĂ©cise du sous-sol avant tout forage, se rend indispensable.

La prospection directe du pĂ©trole offshore voit commercialement le jour en 2000 par l’emploi de mĂ©thodes Ă©lectromagnĂ©tiques spĂ©cifiques en complĂ©ment des mĂ©thodes sismiques[23] - [24].

Dans le but de s'adapter à la demande ci-dessous, le raffinage du pétrole progresse considérablement dans cette période. Le craquage catalytique en lit fluidisé est mis au point dans les années 1930 ; il permet essentiellement de transformer des coupes lourdes, mal valorisées, en carburants pour l'automobile.

Développement des marchés

Le VLCC Algarve au déchargement à Antifer.

En 1878 plusieurs inventeurs contribuent Ă  la mise au point de l'ampoule Ă©lectrique[25] ; cette invention amorce le dĂ©clin de la lampe Ă  pĂ©trole, qui Ă©tait jusque-lĂ  le principal dĂ©bouchĂ© du pĂ©trole. En 1905 Henry Ford lance la production de masse dans l'automobile, qui ouvre le marchĂ© des carburants liquides, domaine dans lequel le pĂ©trole sera inĂ©galable au cours du XXe siĂšcle. Le seul secteur de l'automobile, qui passera de zĂ©ro Ă  800 millions d'unitĂ©s en un siĂšcle, suffira Ă  assurer le succĂšs du pĂ©trole. Cependant il ne concerne qu'une partie du baril, qui est toujours en 2009 la partie la mieux valorisĂ©e ; il s'agit donc de trouver des dĂ©bouchĂ©s Ă  tout le reste des coupes pĂ©troliĂšres. Les carburants constituent une coupe intermĂ©diaire de la distillation du pĂ©trole ; il reste Ă  trouver une utilitĂ© aux produits lĂ©gers, qui sont souvent gazeux, et aux produits lourds, souvent visqueux et difficiles Ă  manipuler avec les mĂ©thodes de l'industrie naissante. Le naphta entre en compĂ©tition avec les carburants : transformĂ© en olĂ©fines dans un vapocraqueur, elles-mĂȘmes transformĂ©es en polymĂšres, qui permettent de fabriquer de nouveaux matĂ©riaux adaptĂ©s Ă  l'extrusion et au moulage (objets en polyĂ©thylĂšne, polypropylĂšne) ; on en fera Ă©galement des films.

L'industrie pĂ©troliĂšre produira de la graisse pour la mĂ©canique, de l'huile de graissage pour les moteurs ; les fractions les plus lourdes telles que le fioul lourd seront longtemps employĂ©es comme combustible, soit dans les moteurs Diesel marine (1910 pour la Marine britannique[26]), soit dans le chauffage individuel ou la production Ă©lectrique ; les rĂ©sidus (asphalte) sont employĂ©s pour le revĂȘtement des routes.

La chimie s'emparera également des produits pétroliers, qui livrent des intermédiaires de synthÚse à un prix inégalable, particuliÚrement le benzÚne ; d'autres gammes de produits naissent, souvent en employant les nouvelles connaissances en polymérisation, avec le polychlorure de vinyle dÚs le début du XXe siÚcle, ou le Nylon 6-6 en 1935. Les matiÚres plastiques sont en quasi-totalité tirées du pétrole en 2009 ; c'est également le cas des fibres synthétiques, jusqu'à la fibre de carbone.

Les fractions légÚres sont employées comme combustible ; le méthane est en 2009 la principale source d'hydrogÚne dans le monde (96 % de la production). Les propane et butane trouvent un emploi comme combustible individuel, sous forme de bouteille de gaz. L'éthane fut longtemps utilisé comme simple gaz combustible en raffinerie, ou brûlé à la torche ; mais à partir du deuxiÚme choc pétrolier, les économies d'énergie en raffinerie ont conduit à utiliser la totalité des coupes d'une façon ou d'une autre.

DĂ©veloppement commercial

Prix du pétrole en USD/bbl en fonction de sa densité API.

Le pĂ©trole peut donc ĂȘtre commercialisĂ© dans cette perspective, contribuant Ă  faire de cette matiĂšre une commoditĂ©, au contenu relativement standard ; les variations de composition (pĂ©trole aromatique ou naphtĂ©nique) de densitĂ© (densitĂ© API), et d'impuretĂ©s Ă  Ă©liminer (soufre, mercaptans) sont identifiĂ©es et gĂ©rĂ©es commercialement, avec une prime aux pĂ©troles dits « lĂ©gers Â», car ils contiennent une plus grande proportion de coupes de type carburants/naphta, la section la mieux valorisĂ©e ; au contraire, les pĂ©troles dits « acides Â», car contenant des dĂ©rivĂ©s soufrĂ©s, sont pĂ©nalisĂ©s, lĂ  encore sur la base d'une analyse du contenu. Le graphe ci-contre montre l'Ă©volution parallĂšle du prix d'un baril de pĂ©trole en USD, selon sa densitĂ© API, dans la pĂ©riode 2008-2009.

Des gisements de pĂ©trole de grande taille, comme East Texas ou Kirkouk, sont si prolifiques que l’inquiĂ©tude principale est alors de savoir comment Ă©couler la production. Le pĂ©trole devient une source d’énergie majeure, au mĂȘme titre que le charbon. Pendant les deux guerres mondiales, l’approvisionnement en pĂ©trole des belligĂ©rants est un enjeu majeur, comme l'attestent les opĂ©rations Pike, Gertrude, Paukenschlag ou PLUTO, l'importance stratĂ©gique du gisement de Kirkouk pendant la guerre anglo-irakienne ou le sabotage des puits de pĂ©trole roumains par LĂ©on Wenger, ingĂ©nieur de la Petrofina pour priver les Allemands de cette ressource pendant la Seconde Guerre mondiale[27].

L’industrie pĂ©troliĂšre se dĂ©veloppe ensuite dans un nombre accru de pays, mais reste largement dominĂ©e par la production amĂ©ricaine qui reprĂ©sente en 1939 60 % du chiffre mondial[28] et passe en 1945 Ă  65 % des 7 Mbbl/j, les États-Unis dĂ©veloppant en plus de la leur[29] la production latino-amĂ©ricaine (Mexique malgrĂ© la nationalisation de son industrie pĂ©troliĂšre, Venezuela, Argentine)[30]. NĂ©anmoins, s’agissant des rĂ©serves, une part croissante se situe au Moyen-Orient, oĂč l'on commence Ă  dĂ©couvrir les gisements gĂ©ants, tel Burgan en 1938[31].

À partir des annĂ©es 1980, le pĂ©trole et certains produits pĂ©troliers feront l'objet d'instruments financiers (futures, options) cotĂ©s en bourse, contribuant Ă  favoriser les Ă©changes commerciaux sur cette matiĂšre.


1945-1973 : l’abondance

La forte croissance Ă©conomique que connaissent les pays dĂ©veloppĂ©s entre 1950 et le milieu de 1970 s'appuie sur l'accĂšs Ă  l'Ă©nergie bon marchĂ©. Sa consommation passe de 1,7 GTep en 1950 Ă  5,2 GTep en 1970, soit un triplement en 20 ans. Au cours de cette pĂ©riode, le pĂ©trole dĂ©trĂŽne progressivement le charbon dans les pays oĂč celui-ci se fait rare, pour l'alimentation des centrales Ă©lectriques et de l’industrie. La population mondiale augmente de 60 % durant ces annĂ©es, tandis que la production de pĂ©trole est multipliĂ©e par sept.

À cette Ă©poque, le pĂ©trole est encore « facile » : les nouveaux gisements se trouvent facilement, et un petit nombre de rĂ©gions productrices suffit Ă  la consommation mondiale. Les moyens de transport (pĂ©troliers, olĂ©oducs) suivent ce dĂ©veloppement, entraĂźnant une diminution des coĂ»ts, et l'augmentation des risques associĂ©s. Les prix Ă©tant clairement orientĂ©s Ă  la baisse, les pays disposant des plus vastes rĂ©serves fondent en 1960, l’Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole (OPEP), organisme chargĂ© de coordonner les intĂ©rĂȘts des pays membres et dont l’action, relativement limitĂ©e au dĂ©but, gagnera en puissance.

Extraction de pétrole non loin de Lubbock au Texas.

En 1953, les États-Unis mettent en place des restrictions Ă  l’importation de pĂ©trole afin de stimuler la production nationale. La fermeture du canal de Suez de 1967 Ă  1975 entraĂźne l'augmentation de la capacitĂ© unitaire des transports maritimes, avec, dans les annĂ©es 1970, des supertankers de 550 000 tonnes.

Des nĂ©gociations importantes eurent lieu Ă  TĂ©hĂ©ran, puis Ă  Tripoli en 1971, oĂč les pays de l’OPEP obtinrent des compagnies une revalorisation substantielle de leurs revenus et des assurances de nouvelles augmentations. Le prix de l’Arabe lĂ©ger (Arabian Light), brut de rĂ©fĂ©rence, n’était que de 3,02 USD courant le baril.

Avec une sĂ©rie de nationalisations des ressources pĂ©troliĂšres en 1971 (AlgĂ©rie, Arabie saoudite), l’OPEP donne le coup d’envoi des revendications visant Ă  s’assurer une forte participation dans les bĂ©nĂ©fices liĂ©s au pĂ©trole. Ces revendications ont Ă©tĂ© suivies d’effets par des accords de participation signĂ©s avec les pays du golfe persique. Par ailleurs, la production amĂ©ricaine atteint son pic en 1971[32].

1973-1985 : les crises pétroliÚres

Naufrage de l'Amoco Cadiz au large des cÎtes françaises, 1978.
Production mondiale de pétrole depuis 1900.
Quantité de pétrole disponible par habitant.

La Californie a - dÚs le 1er choc pétrolier - lancé un programme ambitieux d'efficacité énergétique qui lui a permis de presque stabiliser sa consommation moyenne par personne. Sa population ayant augmenté, la consommation totale a néanmoins augmenté, mais proportionnellement beaucoup moins que dans les autres états[33].

En fĂ©vrier 1971, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, l’AlgĂ©rie annonça la nationalisation des hydrocarbures (Sonatrah). Elle fut suivie par l’Irak en 1972, puis par la Libye en 1973, qui nationalisa Ă  son tour cinq compagnies anglo-amĂ©ricaines de pĂ©trole. En octobre 1973 Ă©clata la guerre du Kippour. Les pays arabes, dĂ©jĂ  mĂ©contents de la dĂ©valuation du dollar amĂ©ricain qui servait Ă  payer leur pĂ©trole (la convertibilitĂ© en or du dollar ayant Ă©tĂ© supprimĂ©e), dĂ©crĂ©tĂšrent un embargo pĂ©trolier. Le prix du pĂ©trole bondit de 3 Ă  13 USD. Une crise encore plus grave eut lieu en 1979, provoquĂ©e par la RĂ©volution iranienne. Le prix culmina Ă  40 dollars en 1981. La production mondiale passa de 66 Mbbl/j en 1979 Ă  56 en 1983, le niveau de 1979 ne fut retrouvĂ© qu’en 1993 - et il ne le fut jamais si l’on divise par la population.

Dans ce contexte, les pays non-membres de l’OPEP se lancĂšrent dans un dĂ©veloppement rapide de prospection et forage dans de nouvelles rĂ©gions, comme la baie de Campeche, la mer du Nord, la SibĂ©rie et l’Alaska. Les efforts en matiĂšre d’énergie nuclĂ©aire furent intensifiĂ©s, ainsi que les Ă©conomies d’énergie. L’utilisation du charbon et du gaz naturel pour l’électricitĂ© fut accrue. La croissance de l’économie mondiale marqua un coup d’arrĂȘt. Les rĂ©percussions politiques furent importantes. Les chocs pĂ©troliers eurent des impacts variĂ©s dans la vie quotidienne : rĂ©duction de la cylindrĂ©e des voitures, heure d’étĂ©, etc.

1986-2001 : la surproduction

Prix du baril de pétrole brut (premier contrat future sur le Nymex)

Une nouvelle pĂ©riode de prix relativement bas, qui a suivi le contre-choc pĂ©trolier de 1986, est due Ă  la conjonction de plusieurs phĂ©nomĂšnes. D’une part, Ă  la suite d'un accord entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, les pays du Golfe augmentent massivement leur production. Il s’agissait en partie d'un plan des États-Unis visant Ă  « couler » l’économie soviĂ©tique, pour laquelle le pĂ©trole reprĂ©sentait une source de devises importantes. Les pays du Golfe, contrairement Ă  l’URSS, ont des coĂ»ts de production bas, et peuvent donc supporter une baisse du prix du baril. Ce plan fonctionna, et est une cause trĂšs importante, quoique mĂ©connue, de l’effondrement soviĂ©tique. Cette chute se traduisit par la perte de plusieurs millions de barils par jour entre 1990 et 1995, mais fut compensĂ©e par une baisse de la demande des mĂȘmes pays.

D’autre part, le pĂ©trole des nouvelles rĂ©gions explorĂ©es en rĂ©ponse aux chocs pĂ©troliers est exploitĂ© intensivement, les rĂ©serves mondiales s’épuisant Ă  un rythme beaucoup plus rapide que celui des rĂ©gions « traditionnelles ». La mer du Nord devint une rĂ©gion pĂ©trolifĂšre, mais avec son coĂ»t de production Ă©levĂ© et les prix bas du baril sur le marchĂ© mondial, elle ne gĂ©nĂ©ra pas les bĂ©nĂ©fices escomptĂ©s. Mais surtout, la croissance Ă©conomique restant faible dans la plupart des pays, la demande n’augmente pas beaucoup.

Les inquiĂ©tudes sur l’approvisionnement en pĂ©trole s’estompent. Les efforts en matiĂšre d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et d’énergies nouvelles sont relĂąchĂ©s. La catastrophe de Tchernobyl contribue aussi Ă  rĂ©duire les programmes nuclĂ©aires. Les investissements dans la filiĂšre pĂ©troliĂšre sont rĂ©duits Ă©galement, et les compagnies pĂ©troliĂšres occidentales affichent des bilans peu flatteurs. Le prix oscille entre 10 et 20 dollars jusqu’en 2001, sauf un pic au moment de la guerre du KoweĂŻt. Il passera mĂȘme sous les 10 dollars en 1998, sous le double effet d’une reprise de la production irakienne et d’une crise financiĂšre en Asie.

2002-2014 : bulles et hausse tendancielle

Prix du baril WTI en USD.

À partir de 2002, le prix du pĂ©trole a connu une hausse rapide. Celle-ci a surpris tous les analystes, d’autant qu’elle s’est produite sans raison politique majeure, contrairement aux chocs des annĂ©es 1970. Si des paramĂštres momentanĂ©s (ouragans, rupture d’olĂ©oducs, incidents politiques, situation au Venezuela) sont intervenus, les raisons de fond sont principalement Ă©conomiques :

  • la spĂ©culation sur les matiĂšres premiĂšres en gĂ©nĂ©ral, et le baril en particulier ; les transactions sur les futures dĂ©passant ainsi celles sur le pĂ©trole physique
  • la hausse de la demande, en particulier de la Chine, dont la consommation a augmentĂ© de plus de Mbbl/j en quatre ans, rĂ©sultat de l’accĂšs d’une fraction pourtant faible de sa population Ă  la sociĂ©tĂ© de consommation ;
  • l’épuisement rapide des rĂ©serves mondiales de certaines rĂ©gions, comme la mer du Nord, qui ont Ă©tĂ© exploitĂ©es trĂšs intensivement. Par exemple, la production britannique a diminuĂ© de 40 % entre 2000 et 2006, tandis que la production australienne a diminuĂ© de moitiĂ© ;
  • les investissements trop faibles de la dĂ©cennie 1990 (en raison du faible prix du pĂ©trole dans les annĂ©es 1990) sur l'ensemble de la chaĂźne pĂ©troliĂšre : prospection, derricks, gisements, olĂ©oducs, pĂ©troliers, raffineries
  • la rĂ©pugnance des pays membres de l'OPEP Ă  augmenter leur production sur simple demande des pays consommateurs[34].

Ces facteurs de hausse des prix furent partiellement compensĂ©es, jusqu’en 2004, par un rebond spectaculaire de la production russe mais celle-ci augmente beaucoup moins depuis 2005. Le pĂ©trole non conventionnel fait l’objet d’investissements accrus, et la stratĂ©gie militaire des grandes puissances prend de plus en plus le pĂ©trole en compte.

Les paramÚtres principaux pour l'estimation de la demande pétroliÚre à moyen et long terme sont entre autres : la croissance (ou la récession) économique ; l'évolution de la part du pétrole dans le mix énergétique ; les changements dans l'efficacité de l'utilisation du pétrole (intensité énergétique par unité de PIB) ; le prix du pétrole ; les conditions climatiques.

D'autres éléments influent sur la demande à court terme : le prix des énergies concurrentes (principalement gaz et charbon) ; la fiscalité sur les produits pétroliers ; le taux de change du dollar ; le taux de charge des tankers ; la spéculation ; le nombre de jours travaillés dans le mois ; les grÚves dans les industries trÚs consommatrices de pétrole, etc.

La hausse du prix du pétrole, quand elle provient d'une demande physique réelle, a des effets bénéfiques. Elle génÚre les investissements nécessaires à l'amélioration des capacités de raffinerie et de l'augmentation de la production à l'avenir. En période de bas prix du pétrole telle que les années 1990, les investissements sont retardés ; les installations vieillissent, la prospection est reportée, l'efficacité de l'exploitation des gisements n'est pas améliorée (seulement 35 % du pétrole en place dans un gisement sont récupérés actuellement). La hausse des prix soigne ainsi les maux de l'industrie pétroliÚre de ces 20 derniÚres années[35].

Courant 2006, les prix se sont lĂ©gĂšrement tassĂ©s aux environs de 60 dollars. Ils repartent Ă  la hausse en 2007, atteignant des records historiques Ă  80 dollars (12 septembre) puis 90 (19 octobre) et enfin quasiment 100 (21 novembre)[36]. Le mercredi 2 janvier 2008, le baril atteint 100 dollars pour la premiĂšre fois de son histoire Ă  la bourse de New York, ce qui correspond Ă  son plus haut niveau en dollars constants depuis avril 1980, puis de nouveaux seuils furent dĂ©passĂ©s[37] : 110 dollars le 12 mars 2008, 120 le 5 mai, 130 le 21 mai, 140 le 26 juin. Le 11 juillet 2008, le prix atteint un pic de 147 dollars auquel succĂšde un net reflux (plus de 20 dollars), dĂ» d'une part Ă  des informations faisant Ă©tat d'une baisse prochaine des achats de la Chine qui aurait constituĂ© de vastes stocks Ă  l'approche des jeux olympiques[38], et d'autre part Ă  l'ajustement Ă  la baisse de la demande des consommateurs des États-Unis, qui diminuent de 4 % leurs trajets automobiles[39]. Le 15 septembre, sous le coup de la crise profonde qui commence Ă  secouer l'Ă©conomie mondiale, le prix repasse sous les 100 dollars. Le 22 octobre, le baril descend sous les 65 dollars malgrĂ© la rĂ©union du cartel de l'OPEP qui retire des barils du marchĂ© et diminue la production[40].

DĂ©but 2009, le prix Ă©volue entre 40 et 50 USD/bbl. Chakib Khelil, ministre algĂ©rien de l'Énergie, envisage[41] que le cours puisse atteindre 60 USD/bbl en fin d'annĂ©e 2009.

Les acteurs pétroliers ont aussi changé dans les années 2000. Les géants du secteur public dans les BRICS, comme Petrobras et Petrochina, deviennent célÚbres en réussissant les plus grandes introductions en Bourse de l'histoire du pétrole, avec des valorisations qui témoignent de la forte confiance des investisseurs dans leur croissance.

À la suite d'une hausse tendancielle bien qu'irrĂ©guliĂšre depuis 2005[42], le prix du pĂ©trole dĂ©passe les 100 $ le baril en juin 2014[43].

Depuis mi-2014

Le prix du pĂ©trole est divisĂ© par deux au deuxiĂšme semestre 2014, s'Ă©tablissant autour de 50 $ le baril en dĂ©cembre[43], tarif qui se maintient en moyenne tout au long de 2015[42]. L'excĂšs d'offre est notamment dĂ» au dĂ©veloppement du PĂ©trole de schiste aux États-Unis et Ă  la volontĂ© de l'OPEP de ne pas cĂ©der de parts de marchĂ©[42].

L'évolution des grands producteurs OPEP sur la décennie 2010

Production, en millions de barils par jour[44] 2012 2013 2014 2015 2016
Arabie saoudite 9,53 10,12 10,42 9,5 9,4
Iran 2,81 2,85 3,54 3 2,68
Irak 3,33 4 4,41 2,95 3,08
Émirats arabes unis 2,76 2,93 3,03 2,65 2,76
Koweit 2,61 2,75 2,88 2,46 2,55
Vénézuela 2,46 2,46 2,24 2,5 2,5
Nigéria 1,9 1,77 1,46 2,1 1,95
Angola 1,66 1,76 1,71 1,78 1,72
Libye 0,46 0,40 0,39 1,39 0,90
Algérie 1,12 1,12 1,11 1,17 1,15
Qatar 0,71 0,65 0,65 0,74 0,73
Équateur 0,55 0,54 0,55 0,49 0,52
Total 30,98 31,65 32,62 31,30 30,45



Notes et références

  1. « Source bitumineuse de La Poix » (consulté le )
  2. Localities of the Pleistocene: The La Brea Tar Pits
  3. La Brea Tar Pits Museum
  4. « Au bord du cratÚre de Darvaza » (consulté le )
  5. « sjgs.com/history.html »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  6. (en) Bitumen history
  7. (en) William Tracy, « Babylon a Rebirth », Saudiaramcoworld, (consulté le )
  8. Herodote, Pierre Giguet, Histoires, Hachette, (lire en ligne), p. 370
  9. Nadia Pla, « La Mésopotamie vue par les Grecs et les Romains : entre fantasme et réalité », (consulté le )
  10. « Shen Kuo ćŒ—ćź‹ç§‘ć­Šćź¶ïŒŒè‘—æœ‰ă€ŠæąŠæșȘçŹ”è°ˆă€‹ » (consultĂ© le )
  11. (en) George E. Totten, « A timeline of highlights from the histories of ASTM committee D02 and the petroleum industry », (consulté le )
  12. (en) « Romanian Petroleum History », (consulté le )
  13. Corneliu Iacu et Ionel Muntele, « Géohistoire du pétrole roumain », (consulté le )
  14. Le bitume de Pechelmbronn
  15. « Le musĂ©e du pĂ©trole, Pechelbronn »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
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  17. Antar, un nom de légende
  18. Pechelbronn aux Archives nationales
  19. (de) Roland Gööck, Bergbau, Kohle, Erdöl, Sigloch-Ed., , p. 224
  20. « Titusville, en Pennsylvanie, 1896 », sur World Digital Library, (consulté le )
  21. Statistiques de production de pétrole en 2007
  22. Turab Gurbanov, Le pétrole de la Caspienne et la politique extérieure de l'Azerbaïdjan, Volume 1, Paris, l'Harmattan, , 289 p. (ISBN 978-2-296-04019-9, lire en ligne)
  23. Stéphane Sainson, Electrographies de fond de mer. Une révolution dans la prospection pétroliÚre, Cachan. Ed. Lavoisier 2012
  24. Stéphane Sainson, La prospection électromagnétique du pétrole sous-marin, Industrie et Technologies n°962, février 2014
  25. (en) « LIGHT BULB » (consulté le )
  26. (en) « From coal to oil » ou comment l'Amirauté britannique décida de passer du charbon au fioul lourd. [PDF]
  27. Léon Wenger, 55 ans de pétrole 1904-1959, Fabre, , 246 p.
  28. L'information géographique, volume 4, numéro 4, 1940
  29. AprĂšs une campagne de rationnement, les AmĂ©ricains Ă  partir de 1942 ouvrent 25 % de puits en plus sur leur territoire, remettent en exploitation des puits anciens, construisent 400 raffineries supplĂ©mentaires pour eux-mĂȘmes ou livrĂ©es en piĂšces dĂ©tachĂ©es pour leurs AlliĂ©s, maillent leur territoire de centaines de milliers de kilomĂštres de pipelines.
  30. Jean Lopez, « Le pĂ©trole. L'arme noire qui a fait gagner les AlliĂ©s », Guerres & Histoire, no 9,‎ , p. 52
  31. H. Varon, « Le pĂ©trole », L'information gĂ©ographique, vol. 10, no 2,‎ , p. 64
  32. Selon les donnĂ©es du BP Statistical Review of World Energy 2006, la production de 1972 est trĂšs lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă  celle de 71, mais 71 est la date du pic habituellement donnĂ©e, l’explication vient sans doute de l’inclusion par BP des liquides de gaz naturel et du gain de raffinage.
  33. Les données brutes sont fournies par l'Energy Information Administration of the US Department of Energy
  34. Les Saoudiens prudents dans les investissements face Ă  une demande incertaine
  35. Two Cheers for Expensive Oil, Leonardo Maugeri, Foreign Affairs, volume 85, mars-avril 2006. Voir en particulier le premier titre : the market at work.
  36. Jean-Michel Bezat, « Le brut Ă  100 $ le baril : causes et consĂ©quences », dans Le Monde : dossiers&documents, no 370 (dĂ©cembre 2007), p. 1
  37. « Historique des cours du pĂ©trole »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) Banks.com
  38. Pétrole : les cours continuent de céder du terrain, par La Tribune 24 juillet 08
  39. The law catches up to oil, Commentary: Prices can't outrun the long arm of supply and demand, Irwin Kellner, Ă©conomiste en chef Ă  marketwatch, 04/08/08
  40. L'Opep espÚre enrayer la chute des prix du pétrole, L'Express, 24/10/08
  41. The Oil falls to near $50 as OPEC says prices too low, Chakib Khelil, ministre algĂ©rien de l'Énergie, 26/04/09
  42. AgnÚs Sinaï, « La chute du prix du baril va-t-elle entraver la transition énergétique ? », sur actu-environnement.com, (consulté le ).
  43. Victoria Adam, « Pétrole : le prix du baril a été divisé par deux en 2014 », sur boursier.com, (consulté le )
  44. selon Arcadia, déclinaison africaine du Rapport Cyclope

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

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