Port du Havre-Antifer
Le port du Havre-Antifer est un terminal pétrolier du Grand port maritime du Havre situé à une vingtaine de kilomètres au nord du Havre et au sud d’Étretat, dans la commune de Saint-Jouin-Bruneval. Il s’agit d’un port destiné à accueillir des super-pétroliers à grande capacité et fort tirant d'eau.
Opérateur | |
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Type |
Port artificiel |
Construction |
1967 |
Statut |
Coordonnées |
49° 39′ 28″ N, 0° 09′ 17″ E |
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Pays | |
RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune |
Histoire
Déjà , en 1782, un projet de port à cet endroit-là a été conçu par l'ingénieur hydrographe Jacques-Élie Lamblardie.
Entre 1967, la conquête de l'isthme de Suez par Israël lors de la guerre des Six Jours, et 1975 le canal de Suez fut fermé : la rive Ouest était occupée par les Égyptiens et la rive Est par les Israéliens. Les pétroliers devaient effectuer un détour par le cap de Bonne-Espérance pour se rendre du Moyen-Orient en Europe. Afin de rentabiliser le voyage, des pétroliers de gabarit beaucoup plus important furent construits. Mais ceux-ci ne rentrant pas dans certains ports traditionnels, des avant-ports en eaux profondes furent construits. Celui de Saint-Jouin-Bruneval était destiné à être l'avant-port du Havre. Dès 1975 et la réouverture du canal, les pétroliers les plus importants cessèrent d'être utilisés, rendant peu utiles des avant-ports comme le terminal pétrolier d'Antifer. Cela explique sa sous-utilisation.
Infrastructures et installations
Initialement, le complexe était destiné à accueillir des super-pétroliers de 451 m de long pour 63 m de largeur avec un tirant d'eau de 28,5 m. Cependant, la disposition naturelle des lieux permet l'arrivée de bâtiments de 500 m à la largeur de 90 m pour un tirant d'eau compris entre 33 et 35 m (1 000 000 tpl)[1].
Une digue circulaire de 3 500 m a été érigée dans la mer pour y parquer les pétroliers[1].
Les installations pétrolières, en bordure de Seine, de Port-Jérôme, à Lillebonne, sont reliées par un réseau de conduites souterraines au départ des installations d'Antifer.
Projet de terminal gazier
Il exista un projet de réception de navires méthaniers chargés de gaz naturel liquéfié (GNL) et de construction d'un centre de préparation et distribution de gaz, pour le compte de Gaz de Normandie, une filiale de Poweo, un opérateur concurrent de Gaz de France (devenu Engie). Le projet a finalement été abandonné en 2011[2]. NB: il a existé un terminal méthanier de Gaz de France à l'intérieur du port du Havre de 1965 à 1989.
La presse a annoncé le 26 mars 2022[3] qu'un nouveau projet de terminal gazier au Havre serait à l'étude à la demande du gouvernement français. Cette initiative fait suite à l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie et à la grande dépendance au gaz naturel russe de l'Europe. Ce nouveau projet au Havre serait porté par les sociètés françaises TotalEnergies et GRTgaz, une filiale d'Engie, et s'appuierait sur l'exploitation d'une Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO ou FPSU), c'est-à -dire un navire méthanier modifié pour stocker et regaséifier le gaz liquéfié qui serait amarré dans ou au large du port du Havre, et relié au réseau de gazoducs terrestre.
Écologie
La zone est protégée : la valleuse d'Antifer au nord du port et du cap d'Antifer est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[4].
La digue du terminal pétrolier modifie les courants et donc la dérive littorale des galets, ce qui crée des zones d'accumulation, ou "falaise morte" et probablement des zones d'érosion[5].
Notes et références
- Le port du Havre Antifer, édité par le Port Autonome du Havre, 1975(?), page 2
- « Antifer : Poweo abandonne son projet de terminal méthanier - Journal des Entreprises Normandie », sur Le Journal des Entreprises (consulté le )
- https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/la-france-va-se-doter-dun-nouveau-terminal-dimportation-de-gaz-liquefie-1396363
- (fr)
- (fr) Diagnostic de falaise à Saint-Jouin-Bruneval sur le site du Bureau des Ressources Géologiques et Minières.