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Francisco ElĂ­as de Tejada

Francisco ElĂ­as de Tejada y SpĂ­nola, nĂ© Ă  Madrid le 6 de avril 1917 et mort dans la mĂȘme ville le 18 fĂ©vrier 1978, est un historien et philosophe du droit traditionaliste espagnol.

Francisco ElĂ­as de Tejada
Fonction
Professeur (en)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  60 ans)
Madrid
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Membre de
Section de philosophie et de sciences sociales de l'Institut d'Ă©tudes catalanes (d) ()
Distinction
ƒuvres principales
La tradiciĂłn gallega (d)

Il est souvent considĂ©rĂ© comme l'un des grands intellectuels de l'Ă©poque franquiste, mais pas nĂ©cessairement du franquisme lui-mĂȘme, car il prit rapidement ses distances avec la dictature, bien que l’apprĂ©ciation et la chronologie de son Ă©volution varient selon les auteurs. En tant que thĂ©oricien du droit, il reprĂ©senta l'Ă©cole connue sous le nom de droit naturel — ius naturale —, en tant qu’historien des idĂ©es politiques, il se focalisa principalement sur le concept d'hispanitĂ©, et en tant que thĂ©oricien de la politique, il adopta une approche traditionaliste. En tant que carliste, il fut un idĂ©ologue plutĂŽt qu'un protagoniste politique.

Famille et jeunesse

La famille Tejada est originaire de GĂȘnes ; sa branche s'installa Ă  Naples puis, Ă  la fin du Moyen Âge, Ă  Muro de Cameros (La Rioja)[1] - [2] et enfin en EstrĂ©madure au dĂ©but de l'Ăšre moderne[3]. Un ancĂȘtre lointain de Francisco Ă©tait le chevalier du XVIIe siĂšcle Sancho de Tejada, dont le fils ElĂ­as excella pendant le siĂšge de Breda et fit incorporer son prĂ©nom au nom de la famille[4]. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la famille de « propriĂ©taires terriens hidalgos »[5] possĂ©dait des domaines principalement Ă  Castuera et Zalamea de la Serena[6] - [7] - [8]. Le grand-pĂšre de Francisco se fit connaĂźtre comme avocat[9]. Le pĂšre de Francisco, JosĂ© Maria ElĂ­as de Tejada y de la Cueva (1891-1970)[10], exerça Ă©galement comme avocat[11] Ă  Castuera[12]. En 1913[11], il Ă©pousa EncarnaciĂłn SpĂ­nola GĂłmez (1891-1953)[13], hĂ©ritiĂšre d'une riche famille de propriĂ©taires terriens locaux. C'est dans son domaine de Rinconada, prĂšs de Granja de Torrehermosa, que Francisco et son frĂšre unique[14] - [15] passĂšrent la majeure partie de leur enfance, Ă©levĂ©s dans une milieu profondĂ©ment catholique. Bien que nĂ© Ă  Madrid, il se considĂ©rait originaire d'EstrĂ©madure[16] - [17] - «_[metafĂłricamente_era_tambiĂ©n,_y_se_sentĂ­a,]_napolitano,_sardo_y_contĂ©s,_catalĂĄn_y_aragonĂ©s,_vasco_y_portuguĂ©s,_andalĂșz_y_gallego_»_18-0">[18] - [19].

Lisant des livres sophistiquĂ©s depuis sa petite enfance[4] et douĂ© d'une excellente mĂ©moire[20], le jeune Francisco fit d'abord ses Ă©tudes au collĂšge jĂ©suite de Nuestra Señora de Recuerdo dans le quartier madrilĂšne de ChamartĂ­n[2] - [21]. AprĂšs le saccage de ses locaux en mai 1931[22] - [23] qui fut suivi par l'expulsion de l'ordre peu aprĂšs, Tejada poursuivit son apprentissage Ă  Estremoz, au Portugal, toujours chez les jĂ©suites[4] - [24] - [21]. En 1933, il obtint un bachillerato dĂ©livrĂ© par l'universitĂ© de SĂ©ville. InspirĂ© par son mentor jĂ©suite Fernando MarĂ­a de Huidobro[25] - [26] - [4] - [1], il dĂ©cida d'Ă©tudier le droit, ainsi que la philosophie et les lettres Ă  l'UniversitĂ© centrale de Madrid. DiplĂŽmĂ© dans les deux disciplines en 1935[27] - [28], il partit Ă©tudier en Allemagne[29]. À l'Ă©clatement de la guerre il se trouvait Ă  Berlin[27] ; Tejada retourna en Espagne[30] - [31] et apprit que de nombreux membres de sa famille avaient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par les rĂ©publicains Ă  Granja de Torrehermosa[32] - [33]. En septembre Ă  Calera de la Sierra, il s'enrĂŽla dans les troupes nationalistes[31], combattant d'abord Ă  TolĂšde[27] puis servant comme artilleur pendant la bataille de Madrid[34] - [31]. En fĂ©vrier 1937, il fut admis Ă  l'Ă©cole d'AlfĂ©reces Provisionales de SĂ©ville, bientĂŽt abandonnĂ©e pour des raisons de santĂ©[31]. En mai 1937, il avait l'intention de rejoindre l'aviation, mais fut nommĂ© en aoĂ»t alfĂ©rez assimilĂ© dans une unitĂ© logistique de SĂ©ville[35], poste qu'il occupa jusqu'Ă  la fin de la guerre[31].

Bien que dĂ©crit comme fortement attirĂ© par les femmes[36], ElĂ­as de Tejada ne se maria qu'en 1962, Ă  l'Ăąge de 45 ans[37]. Il Ă©pousa une Italienne de 20 ans sa cadette, Gabriella PĂšrcopo Callet (1937-1986)[38], descendante d'une famille napolitaine distinguĂ©e et au grand hĂ©ritage intellectuel[39], parlant couramment l'espagnol, parfaitement familiĂšre avec la culture espagnole et docteur elle-mĂȘme. Tout au long de sa vie, elle soutint Tejada dans tous les domaines possibles, en tant que secrĂ©taire, relectrice, Ă©ditrice, partenaire Ă©rudite, co-autrice, organisatrice, inspiration acadĂ©mique et Ăąme sƓur[40]. Le couple n'eut pas d'enfant[41] - [2]. Francisco ElĂ­as de Tejada Lozano, diplomate espagnol du XXIe siĂšcle exerçant comme ambassadeur et haut fonctionnaire du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres[42], est le descendant du frĂšre de Francisco[43].

CarriÚre académique

Faculté de droit de Murcie.

En 1935 déjà, Tejada fut nommé professeur assistant de droit politique à Madrid, une affectation à laquelle il demeura peu de temps car il partit rapidement pour l'Allemagne[31]. Lorsqu'il servait dans l'armée nationaliste, il donna une série de conférences dans des cours de lettres et de philosophie[44] - [31] organisés par l'Université de Séville[45], publiant ses premiers travaux en 1939[46]. AprÚs avoir obtenu un doctorat grùce à une thÚse sur Jerónimo Castillo de Bobadilla (es), Tejada revint à Madrid en 1939 en tant que professeur assistant[31] pour assister Nicolås Pérez Serrano[24] en droit politique[23]. En 1940, il postula à la chaire de philosophie du droit à Séville et à Oviedo, mais échoua au concours (es) ; les examinateurs le décrivirent comme un orateur érudit et brillant, mais aussi désorienté, immature, ne se concentrant pas sur l'essentiel, manquant d'esprit de réflexion, excessivement lyrique et répétitif[47]. Toujours en 1940, Tejada poursuivit son travail de recherche à l'étranger[31], ce qui lui donna l'opportunité de comparer l'ambiance au début de la guerre mondiale à Berlin et à Oxford[48].

Naples, arc de triomphe d' Alphonse V d'Aragon

En mars 1941, Tejada remporta le concours pour la chaire de droit naturel et philosophie du droit Ă  l'universitĂ© de Murcie[23] ; en 1942, il intĂ©gra l'universitĂ© de Salamanque, ayant Ă©tĂ© le seul candidat[23] - [31]. En 1951, il Ă©changea sa chaire avec JoaquĂ­n Ruiz GimĂ©nez CortĂ©s[31] et partit pour SĂ©ville, oĂč il dirigea la philosophie du droit pendant 26 ans, prĂ©sidant aussi pĂ©riodiquement la chaire d'histoire des idĂ©es. Cependant, Ă  l'exception du cours 1960-1961, il passa l'essentiel de la pĂ©riode 1956-1964 Ă  poursuivre ses recherches Ă  Naples, l'universitĂ© se livrant Ă  de multiples manigances administratives afin de justifier lĂ©galement un aussi long sĂ©jour[49] - [31]. À partir de 1964, il travailla sous un contrat de dedicaciĂłn exclusiva[50]. En 1969, il fut nommĂ© conseiller honoraire du Conseil national d'Éducation[31], bien que ses relations acadĂ©miques avec les autoritĂ©s Ă©ducatives franquistes soient restĂ©es Ă©pineuses[51].

À partir du dĂ©but des annĂ©es 1970, Tejada tenta d'obtenir un poste Ă  Madrid, mais ses candidatures de 1971[52] - [31] et 1974[53] - [31] Ă  la Complutense Ă©chouĂšrent. Sa candidature de 1975 pour l'universitĂ© autonome[54] prit une tournure dĂ©rangeante lorsque Tejada contesta ses examinateurs en les qualifiant de linguistiquement incompĂ©tents[55], sa protestation Ă©tant finalement rejetĂ©e. En 1976 il perdit contre ElĂ­as DĂ­az GarcĂ­a[56] et fit appel de la dĂ©cision, la question n'ayant pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e avant sa mort[31]. Cependant, en 1977, il fut nommĂ© sans concours Ă  la chaire de droit naturel et de philosophie du droit de la Complutense, mais mourut dans le courant de sa premiĂšre annĂ©e acadĂ©mique d'enseignement dans cette universitĂ©[31] - [57].

Bien qu'il fĂ»t membre d'un certain nombre d'institutions scientifiques Ă  travers le monde[58], rĂ©cipiendaire de plusieurs titres de docteur honoris causa[59], auteur extrĂȘmement prolifique et au cours de sa vie lui-mĂȘme sujet de 4 thĂšses de doctorat[31], Tejada ne rĂ©ussit pas Ă  intĂ©grer l'Ă©lite des juristes espagnols et en particulier la Real Academia de Jurisprudencia y LegislaciĂłn. Sa position dans le champ universitaire a Ă©tĂ© dĂ©crite de façon contradictoire. Certains prĂ©tendent qu'il Ă©tait unanimement regardĂ© comme intransigeant sur le plan doctrinal mais dĂ©fenseur des Ă©tudiants[60], Ă©rudit ouvert d'esprit et tolĂ©rant[61], comme en tĂ©moigna sa direction du doctorat d'Enrique Tierno GalvĂĄn, futur membre clĂ© du PSOE[62]. D'autres le prĂ©sentent comme un « inquisiteur » redoutĂ©[63], hypocrite extrĂȘmement querelleur poursuivant des objectifs personnels[64] - [31] et enclin Ă  faire appel Ă  la sĂ©curitĂ© face aux manifestations estudiantines dirigĂ©es contre lui[65].

Théoricien du droit

Tejada est considĂ©rĂ© comme le principal reprĂ©sentant de l'Ă©cole de droit naturel durant le franquisme[66], influencĂ© par les premiers juristes espagnols modernes comme Francisco SuĂĄrez[67] - [68] - [69] mais surtout Thomas d'Aquin ; il considĂ©rait son propre travail comme une simple glose de l'Ɠuvre de saint Thomas[70]. Par consĂ©quent, au sein du iusnaturalisme, il est classĂ© comme reprĂ©sentant de l'Ă©cole nĂ©o-scolastique, par opposition[71] aux Ă©coles de droit naturel axiologique, nĂ©o-kantienne et innovatrice[72]. ConsidĂ©rĂ© avec Michel Villey comme un rĂ©novateur du droit naturel europĂ©en classique du milieu du XXe siĂšcle[73] - [74], Tejada a clairement distinguĂ© sa propre vision[75] du « iusnaturalisme rationnaliste »[76]. Dans ce cadre, il dĂ©fendit l'idĂ©e que le rĂŽle de la jurisprudence Ă©tait de dĂ©couvrir plutĂŽt que d'inventer[77].

Le travail de Tejada consista à systématiser des concepts relevant de l'ontologie, l'anthropologie, de la logique et de l'axiologie[78]. Sa contribution originale consista à les fusionner en un systÚme complet[79] - [80] tout en introduisant un ensemble de concepts propres. Il n'est pas considéré comme un suiveur mais comme un érudit qui développa la philosophie juridique thomiste, crédité d'avoir tenté une synthÚse avec l'école existentialiste[73] - [81] ; certains le considÚrent comme représentant de l'existentialisme catholique légal, bien que ce point ne soit pas unanimement accepté[66]. Il a été aussi décrit comme l'esprit moteur de l'émergence de l'Asociación Internacional de Iusnaturalistas Hispånicos "Felipe II"[82][83]. Enfin et surtout, Tejada est reconnu comme inspirateur d'un certain nombre d'érudits, en Espagne et dans le reste du domaine hispanique, bien que toutes ses propositions ne fussent pas acceptées par ses partisans[84].

Pour Tejada, la loi était le résultat d'un rÎle décisif assumé par Dieu, qui rendait néanmoins possible d'y trouver des raisons acceptables selon des critÚres humains à valeur objective[85] - [86], la loi naturelle étant issue de la conjonction de la puissance divine et de la liberté humaine[87] - [76] - [69]. Son but était double : le salut et la vocation[88], correspondant à la justice dans les relations avec Dieu et à la sécurité dans les relations avec les autres[89]. Bien que des chercheurs signalent une certaine confusion quant aux termes utilisés[90] - [88], la plupart s'accordent à dire que pour Tejada, la loi était « la norme politique avec un contenu juste »[91], ou plus trivialement la confluence de la politique et de l'éthique[69][92] - [78], soit un systÚme normatif souverain, lié à la religion tout en en étant clairement séparé[93]. Certains spécialistes concluent que Tejada était proche du normativisme[94] - [95], d'autres[95] trouvent néanmoins cette idée trop restrictive[96] et prétendent que pour lui, la loi était bien plus qu'une norme[97]. Un aspect distinctif de son discours jurisprudentiel est son application à des domaines culturels trÚs variés[98], bien qu'il tentùt de développer et magnifier une loi naturelle hispanique spécifique[99] - [100].

Tejada continua d'Ă©crire sur la thĂ©orie du droit tout au long de sa carriĂšre universitaire ; sa premiĂšre contribution dans ce champ fut publiĂ©e en 1942[101], d'autres l'Ă©tant Ă  titre posthume[102]. À l'exception de deux volumes de Historia de la filosofĂ­a del derecho y del Estado (1946), jusqu'Ă  la toute fin de sa vie, l'Ɠuvre de Tejada consista principalement en des articles dans des revues spĂ©cialisĂ©es, des exposĂ©s rĂ©alisĂ©s lors de confĂ©rences jurisprudentielles ou des prĂ©cis universitaires. Le chef-d'Ɠuvre de Tejada est le Tratado de filosofia del derecho, publiĂ© Ă  SĂ©ville en deux volumes respectivement en 1974 et 1977, une Ă©tude approfondie et trĂšs Ă©rudite rassemblant toutes ses idĂ©es sur la thĂ©orie du droit[103]. Il a Ă©crit prĂšs de 300 ouvrages (livres, opuscules et monographies) et a participĂ© Ă  environ 400 autres (y compris des contributions mineures), dont plusieurs dizaines sont consacrĂ©es Ă  la thĂ©orie du droit[104] - [105] - [106] - [107].

Historien de la pensée politique

Une illustration de l'HispanitĂ© : processions Ă  l'occasion de la Semaine sainte Ă  Baliwag (Philippines), Ă  11 600 km de Madrid.

En tant qu'historien des idĂ©es politiques, Tejada se focalisa clairement sur le vaste domaine hispanique : il publia des Ă©tudes sur la Castille[108], la Catalogne[109], la Navarre[110], les Vascongadas[111], l'EstrĂ©madure[112], le Pays valencien[113], la Galice[114], Ă©crivit des ouvrages visant Ă  constituer des description synthĂ©tiques sur l'Espagne[115] et le Portugal[116], consacra des travaux sĂ©parĂ©s Ă  la Franche-ComtĂ©[117], la Sardaigne[118], Naples[119], la Sicile, la Flandre et Malte[120] - [121], et Ă©crivit sur la Floride, le Texas et la Californie hispaniques, les Ă©tablissements portugais en Afrique et en Asie[121], les Philippines, le Chili, le BrĂ©sil[122], la Colombie[123] et l'AmĂ©rique latine en gĂ©nĂ©ral. Cependant, son zĂšle comparatiste l'amena Ă  discuter de l'histoire de la pensĂ©e politique Ă©galement au-delĂ  des domaines lusophone et hispanique, par exemple en Angleterre, dans les traditions arabes et sĂ©farades, en Allemagne, en GrĂšce, en SuĂšde, en NorvĂšge, en Islande, en Hongrie, au Japon, en ThaĂŻlande, Ă  BornĂ©o, en Éthiopie et au Mozambique, entre autres[124].

Tejada s'efforça de reconstruire et de dĂ©finir une tradition politique hispanique[125] depuis une perspective tantĂŽt d'historien et tantĂŽt de thĂ©oricien[126]. Sa comprĂ©hension de l'« hispanitĂ© » Ă©tait basĂ©e sur le concept de Las Españas — Les Espagnes —, perçues comme une forme politique de confĂ©dĂ©ration[127], mais remontant en essence Ă  une communautĂ© prĂ©-Ă©tatique[128]. S'appuyant sur une conception d'unitĂ© dans la diversitĂ© (en)[129] et intĂ©grant les traditions locales, en particulier les fueros[130], la tradition hispanique se caractĂ©risait par deux traits : une vision catholique de la vie alliĂ©e Ă  un esprit missionnaire universaliste incarnĂ©s dans une monarchie fĂ©dĂ©rative[131]. Selon Tejada, l'hispanitĂ© Ă©tait apparue au Moyen Âge, avait atteint son apogĂ©e au dĂ©but de l'Espagne des Habsbourgs[132] avant de dĂ©cliner Ă  cause de la tradition française centralisatrice importĂ©e par les Bourbons[68]. Un thĂšme rĂ©current dans son Ɠuvre[133] est la confrontation entre les traditions hispaniques et europĂ©ennes, ces derniĂšres Ă©tant considĂ©rĂ©es comme nĂ©es d'une pensĂ©e anti-catholique[134], rĂ©volutionnaire, moderniste[135] qu'il rendait coupable de la rupture forcĂ©e de la communautĂ© hispanique[127].

L'invasion des ßles Malouines par l'Argentine en avril 1982, début de la Guerre des Malouines contre le Royaume-Uni.

Tejada comprenait la pensĂ©e politique comme un vĂ©hicule pour le maintien de la tradition[136] et ignorait les dimensions impĂ©rialistes et ethniques de l'hispanitĂ©. Il considĂ©rait la communautĂ© politique hispanique comme forgĂ©e par la volontĂ© du peuple qui en faisait partie, et non comme le rĂ©sultat d'une conquĂȘte[127]. Les caractĂ©ristiques ethniques n'Ă©taient que des moyens de transmission du patrimoine et une nation Ă©tait dĂ©finie comme une communautĂ© de traditions[137], par opposition aux dĂ©finitions positivistes axĂ©es sur des caractĂ©ristiques telles que la langue, la gĂ©ographie, le rĂ©gime, etc.[138] Il Ă©tendit l'application du concept d'hispanitĂ© Ă  des contextes trĂšs diffĂ©rents, comme les Philippines, l'Uruguay ou la Franche-ComtĂ©. Tejada avait une conception hautement providentialiste de la tradition hispanique, par exemple dans ses confrontations avec l'islam et le protestantisme, ou dans la conquĂȘte du Nouveau Monde[139] ; certains spĂ©cialistes soulignent que cette approche serait redevable Ă  celle de Giambattista Vico[140] - [87]. Il fut Ă©galement comparĂ© Ă  Marcelino MenĂ©ndez Pelayo en raison de certains traits communs : passion pour le patrimoine hispanique[36], grande Ă©rudition, un profil « reconstructeur » et un penchant traditionaliste[141] - [142]. L'approche de Tejada a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de menĂ©ndezpelayismo[143][144].

Le premier ouvrage de Tejada sur l'histoire de la pensĂ©e politique parut en 1937[145] et les derniers en 1977[146]. Contrairement Ă  la thĂ©orie du droit, il ne produisit pas dans ce domaine de synthĂšse remarquable ; sa pensĂ©e se trouve au contraire Ă©parpillĂ©e dans un grand nombre de livres, articles ou petits opuscules. En ce qui concerne les Ɠuvres individuelles, on peut citer des Ă©tudes de cas comme le monumental[147] - [148] NĂĄpoles hispĂĄnico (1958-1964)[149] ou une Historia del pensamiento polĂ­tico catalĂĄn[150] inachevĂ©e (1963-1965)[151]. Des publications tentant de donner un aperçu plus gĂ©nĂ©ral sont La causa diferenciadora de las comunidades polĂ­ticas (1943), Las Españas (1948) et Historia de la literatura polĂ­tica en las Españas (1952, publiĂ© en 1991).

Théoricien politique

Tejada dĂ©veloppa initialement une thĂ©orie du leadership[152] - (caudillismo ou caudillaje) autoritaire basĂ©e sur le concept d'hispanitĂ©[153] - [154] - [155] - [156] ; certains rapportent qu'au dĂ©but des annĂ©es 1940[157] - [158] - [159] il aurait effectuĂ© une volte-face[160], devenant un antifranquiste vĂ©hĂ©ment[161] - [162], mais selon les autres il aurait pris progressivement ses distances avec le franquisme au cours des dĂ©cennies suivantes[163] - [164] ; certains voient 3 phases dans son Ă©volution[165] tandis que d'autres prĂ©sentent un parcours plus hĂ©tĂ©roclyte[166]. Certains universitaires se focalisent sur les Ɠuvres de 1938-1940 et le considĂšrent comme un « superfasciste »[167] - [168], mais les spĂ©cialistes tendent Ă  minimiser les Ă©crits liĂ©s au caudillaje[169] et, se concentrant sur la pĂ©riode 1942-1978, voient Tejada comme un traditionaliste — ou plus spĂ©fiquement comme « carliste traditionaliste » —[153] ; il a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©crit comme incarnant une option intermĂ©diaire de « franquisme nĂ©otraditionaliste »[170]. Parmi ceux qui le classent dans le traditionalisme, il est souvent considĂ©rĂ© comme l'un des plus grands — voire le plus grand[171] — reprĂ©sentant de la pensĂ©e traditionaliste espagnole de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle[172] - , bien que certains le prĂ©sentent comme un thĂ©oricien de second rang[173].

Tejada percevait le traditionalisme comme une rĂ©ponse espagnole singuliĂšre[174] Ă  la rupture de 1515-1648 dans la pensĂ©e politique europĂ©enne[175] - [176] - [134] - [21] - [177] ; selon lui, cette derniĂšre avait ensuite dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en absolutisme, libĂ©ralisme, totalitarisme[178], et plus rĂ©cemment en dĂ©mocraties sĂ©culiĂšres, parlementaires, basĂ©es sur le libre marchĂ© et le concept d'État-nation[179][180]. Dans sa vision, le carlisme Ă©tait la meilleure incarnation politique du traditionalisme[181]. L'essence du traditionalisme Ă©tait triple. PremiĂšrement, l'unitĂ© catholique[182] ; certains spĂ©cialistes affirment que Tejada Ă©tait opposĂ© Ă  la libertĂ© religieuse[183], d'autres soutiennent qu'il Ă©tait opposĂ© Ă  l'Ă©galitĂ© des fois et prĂ©conisait une orthodoxie catholique endossĂ©e par l'État[184] - [185] - [23]. DeuxiĂšmement, elle embrassait une monarchie historique[186], sociale[187] - [179], responsable[188] - [70] - [189], reprĂ©sentative[190] - [189], forale[191][192] - [193], fĂ©dĂ©rative[194], missionnaire[195], organique[196] et hĂ©rĂ©ditaire[183] - [197] - [198] - [199]. TroisiĂšmement, il Ă©tait basĂ© sur un modĂšle d'État subsidiaire[184]. Ce dernier point marque un renversement total du penchant initial de Tejada pour un leadership aux pleins pouvoirs[200] et reflĂšte la logique traditionaliste de l'État au service de la sociĂ©tĂ©, de la sociĂ©tĂ© au service de l'homme et de l'homme au service de Dieu. Un État dĂ©centralisĂ©[201] - [202] - [82] en retrait[203], aux fonctions rĂ©duites, dont le rĂŽle n'est que de fournir un cadre aux communautĂ©s qui le composent, dĂ©veloppĂ©es historiquement et incarnĂ©es dans des institutions juridiques sĂ©parĂ©es[204] ; les communautĂ©s en question doivent ĂȘtre gouvernĂ©es par des corps intermĂ©diaires autonomes[70] - [205] - [206] et participer Ă  la politique de l'État en Ă©tant reprĂ©sentĂ©es aux CortĂšs par des dĂ©lĂ©guĂ©s issus de divers « guildes, fraternitĂ©s, regroupements, chambres, communautĂ©s et confrĂ©ries »[207] - [70] - [206]. Tejada juxtaposait les fueros communautaires espagnols[208] aux libertĂ©s individuelles françaises[209]. Selon certains, la proposition de Tejada visait Ă  mener une discussion au sujet de ce Ă  quoi l'Espagne devrait ressembler aprĂšs Franco[160].

Une d’El RequetĂ© de Cataluña, num. 11 (juillet 1959).

Les travaux de Tejada sur la thĂ©orie politique sont moins importants que ceux sur la thĂ©orie du droit ou sur l'histoire de la pensĂ©e politique ; de surcroĂźt, certains se rapprochent davantage de manifestes politiques que d'Ă©crits savants. PrĂ©cĂ©dĂ© par des feuillets axĂ©s sur le caudillaje de la fin des annĂ©es 1930[210], le corps principal de son traditionalisme fut principalement exposĂ© dans les annĂ©es 1950, suite Ă  une activitĂ© Ă  l'AcadĂ©mie VĂĄzquez de Mella ; son travail le plus complet et la plus direct dans ce champ est La monarquĂ­a tradicional (1954)[211] ; certains, comme El tradicionalismo polĂ­tico español, sont restĂ©s manuscrits[212]. Il affina sa vision en dĂ©tail dĂ©tail dans les annĂ©es 1960, en particulier lors des CongrĂšs d'Ă©tudes traditionalistes[213], qu'il revisita de façon systĂ©matique au dĂ©but des annĂ©es 1970, principalement Ă  la suite d'une lutte politique au sein du carlisme : un long manuscrit fut rĂ©duit et reformattĂ© sous la forme d'un manuel, officiellement co-Ă©crit avec Rafael Gambra Ciudad et Francisco Puy Muñoz[214] — ÂżQuĂ© es el carlismo? (1971) —, avec des remaniements tardifs et des compilations publiĂ©s peu avant sa mort ou Ă  titre posthume[215].

Tejada et le carlisme

1936-1950 : proximité avec le franquisme

DĂ©filĂ© d’un RequetĂ©.

Certains auteurs affirment qu'il n'y avait pas d'antĂ©cĂ©dents carlistes dans la famille Tejada[216] - [1]. Il affirmait lui-mĂȘme qu'il avait rejoint la Communion traditionaliste Ă  l'Ăąge de 15 ans, Ă©tait restĂ© carliste pendant son adolescence et rentra en 1936 d'Allemagne pour s'enrĂŽler dans l'armĂ©e nationaliste rĂ©pondant Ă  l'appel de son roi, le prĂ©tendant Alphonse-Charles de Bourbon«_desde_1932,_contando_apenas_quince_años,_militĂ©_en_una_de_las_dos_organizaciones_inspiradoras_del_Movimiento_Nacional,_la_ComuniĂłn_Tradicionalista,_tomando_parte_activa_en_todas_las_luchas_estudiantiles_contra_la_Anti-España_»_217-0">[217] bien qu'il donnĂąt aussi d’autres versions contradictoires[218].

Il fut dĂ©tachĂ© auprĂšs d'une unitĂ© falangiste durant la guerre civile[31]. Ses Ă©crits publiĂ©s en 1938-1939 l'identifient toutefois clairement comme adepte du national-syndicalisme et du caudillaje[219] ; certains considĂšrent que sa prĂ©occupation premiĂšre est alors de justifier le rĂ©gime[167]. Il reconnut une grande admiration juvĂ©nile pour Hitler[220]. C'est son deuxiĂšme sĂ©jour en Allemagne en 1940 qui le fit dĂ©chanter de l'État autoritaire et du parti unique ; son article de 1940 sur le caudillaje dĂ©montre un ton prudent[221]. Au dĂ©but des annĂ©es 1940, il adopta une position de plus en plus dissidente. En 1942, il aurait fait rĂ©fĂ©rence Ă  la « misĂšre » du systĂšme franquiste[222] ; la mĂȘme annĂ©e il fut briĂšvement dĂ©tenu pour s'ĂȘtre opposĂ© aux enrĂŽlements dans la DivisiĂłn Azul[31]. Bien que ses Ă©crits fustigeant le systĂšme comme une tyrannie anti-catholique n'eussent aucune chance d'ĂȘtre publiĂ©s dans le contexte de la dictature[223] - [162], Tejada fit peu de secret de ses opinions et Ă  la facultĂ© de droit de Salamanque, vota contre la dĂ©livrance d'un doctorat honoris causa au gĂ©nĂ©ral Franco[31]. En 1944[224] un commando phalangiste fit irruption chez lui, le traĂźna jusqu'au parc du Retiro voisin et l'y abandonna inconscient aprĂšs l'avoir battu[184] - [225].

Au milieu des annĂ©es 1940, Tejada se rapprocha de nouveau du carlisme, Ă  cette Ă©poque sans roi, divisĂ© en plusieurs factions et politiquement dĂ©sorientĂ©. Il entama sa collaboration Ă  la cause carliste en coopĂ©rant avec certains de ses pĂ©riodiques[226], il connut dans les cafĂ©s de Madrid des carlistes de diffĂ©rentes courants, y compris les carloctavistes collaborationnistes[23] et les javieristas orthodoxes et intransigeants ; il participa Ă©galement Ă  leurs protestations publiques de faible ampleur contre le rĂ©gime[227]. Tejada participa Ă  l'organisation d'un rĂ©seau culturel traditionaliste semi-officiel, probablement en accord si ce n'est Ă  la demande du dirigeant politique carliste de l'Ă©poque Manuel Fal Conde, qui se matĂ©rialisa dans l'Academia VĂĄzquez de Mella de Madrid ; Ă  la fin des annĂ©es 1940, il figurait parmi ses confĂ©renciers les plus actifs[228]. DĂ©sormais ouvertement opposĂ© au rĂ©gime et ayant prĂŽnĂ© le vote « non » au rĂ©fĂ©rendum sur la loi de sucession de 1947 qu’il considĂ©rait comme une mascarade[229] - [230], politiquement Tejada Ă©vita de s'identifier clairement Ă  l'un des groupements carlistes. Il semblait plus proche des partisans du prĂ©tendant Dom Duarte Nuño de Braganza[231][232] ; selon d'autres sources, il considĂ©rait simplement le prĂ©tendant portugais comme un candidat viable[233]. Son hĂ©sitation prit fin en 1950, lorsqu'il s'aligna sur les javieristas[234] et accepta de siĂ©ger dans leur exĂ©cutif national ; en 1951 il fut nommĂ© par Don Javier commissaire des affaires extĂ©rieures de la Communion traditionaliste[235].

1950-1962 : javierista

La Croix de Bourgogne, utilisé comme drapeau du carlisme à partir de 1935.

Au dĂ©but des annĂ©es 1950, Tejada s'engagea rĂ©solument dans la branche principale du carlisme et adopta une posture politique intransigeante. Il fustigea les carloctavistes dissidents[236] - [237] - [238], se plaignit Ă  Fal Conde du profil permissif et de plus en plus chrĂ©tien-dĂ©mocrate d'un quotidien carliste semi-officiel Informaciones[239] et prĂ©conisa que Don Javier fĂźt preuve d'audace en mettant fin Ă  la rĂ©gence — ce qui signifiait se dĂ©clarer ouvertement prĂ©tendant au trĂŽne d'Espagne —. Selon certains auteurs (mais certains le rĂ©futent), il co-rĂ©digea la DeclaraciĂłn de Barcelona, dĂ©claration publiĂ©e par Don Javier en 1952 et qui annonça effectivement sa propre prĂ©tention au trĂŽne carliste[240] - [238]. Avec la publication en 1954 de La monarquĂ­a tradicional, Tejada devint le principal thĂ©oricien du carlisme ; la mĂȘme annĂ©e, au sein de l'organe suprĂȘme du parti, le ComitĂ© (Junta) national, il faisait partie de la Commission de culture et propagande[241]. À cette Ă©poque, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme l'un des politiciens les plus importants du carlisme[242].

Lorsqu'en 1955, Fal Conde fut libéré de la direction du mouvement et que le carlisme abandonna l'opposition intransigeante au régime au profit d'une coopération prudente, Tejada demeura perplexe[243]. Il n'hésita pas à exprimer ses doutes sur la stratégie de collaboration préconisée par le nouveau chef José María Valiente[244], pourtant il décida de s'y conformer et accepta une nomination au Secrétariat nouvellement formé[245] ; de plus, il suggéra à un certain moment la dissolution de l'organisation, car il la jugeait inefficace, et son remplacement par une direction personnelle de Valiente[246]. Il ne croyait pas aux chances de la politique de rapprochement menée[247] et fut de plus en plus frustré par le rejet de l'offre carliste de la part de Franco[248][249]. Cependant, il s'engagea volontiers dans de nouveaux formats d'activités, désormais autorisés par le régime : Tejada fut actif dans la maison d'édition carliste[250] Ediciones Montejurra[251] - [252] - [253] dont il devint directeur[254], anima le périodique traditionaliste élitiste Reconquista[250], contribua à de nouveaux périodiques comme Azada y Asta[255] et, surtout, se lança dans l'organisation des Círculos Culturales Våzquez de Mella (Cercles culturels Våzquez de Mella), un réseau institutionnel carliste semi-officiel[256]. En 1960, il entra dans la Commission de culture de l'exécutif carliste[257] et préconisa la création d'un Institut d'études juridiques[258].

Don Javier en 1960, au mariage de sa fille Francisca.

AprĂšs avoir effectuĂ© une mission de recherche scientifique de longue durĂ©e en Italie, au tournant des annĂ©es 1960, Tejada se dĂ©tacha de plus en plus de la politique carliste quotidienne. Au sein du SecrĂ©tariat et de nombreux avant-postes culturels[259] - [260], il se dĂ©tourna quelque peu face Ă  l'Ă©mergence d'un nouveau courant de jeunes militants formant l'entourage du prince Charles-Hugues[261]. Bien qu'il en connĂ»t certains, en particulier leur meneur RamĂłn MassĂł, dans les annĂ©es 1940 Ă  l'AcadĂ©mie VĂĄzquez de Mella[262] - [263], Tejada dĂ©veloppa de sĂ©rieux doutes sur l'orthodoxie carliste et les vĂ©ritables intentions des hugocarlistas[264], les soupçonnant de poursuivre un agenda cachĂ©[265]. La coopĂ©ration se dĂ©tĂ©riora pour dĂ©boucher sur une crise puis sur un conflit ouvert au dĂ©but des annĂ©es 1960, lorsque Charles-Hugues commença Ă  dĂ©tourner de lui la plupart des traditionalistes de la ligne dure. Tejada ne se fit pas d'illusion sur la possible confrontation de Don Javier avec son fils progressiste[266] - [267] et, en juillet 1962[268], dĂ©cida de rompre avec les Bourbon-Parme[269] ; certains auteurs prĂ©tendent qu'il fut expulsĂ©[270]. Il dĂ©clara Ă  Charles-Hugues qu'il ne pouvait pas le faire roi, mais qu'il pouvait l'empĂȘcher de le devenir[23] - [271] - . En 1963 dĂ©jĂ , Tejada le qualifiait d'« aventurier français au sang bĂątard »[272] - [273] - [274].

1962-1978 : opposition aux progressistes carlistes

AprÚs la rupture, Tejada ne rejoignit aucune faction carliste, bien qu'on reportùt qu'il était favorable à RENACE, dont il appréciait la dimension de dépositaire des valeurs traditionalistes, sans soutien pour aucun prétendant spécifique[275] - [276]. Il se lança dans la constitution d'un réseau d'institutions défendant le traditionalisme orthodoxe. En 1963, il cofonda le Centre d'études historiques et politiques général Zumalacårregui, basé à Madrid[277] - [278] ; bien qu'officiellement affilié au Secrétariat général du Movimiento Nacional[252], il était conçu comme un think tank carliste[250] - [82]. Son activité culmina dans deux CongrÚs d'études traditionalistes, organisés en 1964 et 1968[250] - [252] - [23] - [82] ; le centre d'études publia également des périodiques et organisa des dénommées Jornadas Forales à travers le pays[279].

Dans la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1960, Tejada Ă©mergea comme l'idĂ©ologue des Juntas de Defensa del Carlismo, rĂ©seau essaimant dans le pays et uni par l'opposition au hugocarlismo[280] - [281] - [277] ; il contribua Ă©galement au lancement d'un nouveau pĂ©riodique, Siempre[282]. Au milieu des annĂ©es 1960, Tejada figurait en bonne place parmi les leaders des adeptes[283], faiblement organisĂ©s, du traditionalisme orthodoxe[284] ; son activitĂ© illustra une inclinaison croissante pour un vague compromis dynastique[285], destinĂ© Ă  bloquer les Bourbon-Parme[286] ; cette stratĂ©gie le rapprocha des carloctavistas et des sivattistas[287]. En 1966, il soutint le rĂ©fĂ©rendum sur la loi organique de l'État (en), qu'il considĂ©rait comme un pas en avant fait vers un idĂ©al traditionaliste[288] ; malgrĂ© cela, Alberto Carrillo-Linares le dĂ©crit comme « reprĂ©sentant une option fossilisĂ©e et agissant dans sa critique envers le systĂšme comme un franc-tireur isolĂ© »«_representando_una_opciĂłn_fosilizada_y_actuando_en_su_crĂ­tica_al_rĂ©gimen_como_un_francotirador_aislado_»_289-0">[289]. En 1968, Franco, soucieux d'exploiter des divisions pour son propre bĂ©nĂ©fice, reçut Tejada afin de discuter de la question monarchique ; lors de cette unique rencontre personnelle entre les deux hommes[290] - [291], Tejada tint au dictateur un discours lĂ©gitimistes favorable Ă  la lignĂ©e du duc de Bragance[292].

Le tournant des annĂ©es 1970 reprĂ©senta un dĂ©sastre politique pour Tejada : le prĂ©tendant alphonsiste fut nommĂ© futur roi et les hugocarlistas reprirent fermement le contrĂŽle sur le carlisme. Sur le front officiel, en 1972 il fut jugĂ© pour des propos antigouvernements«_autoridad_que_se_aparta_de_la_ley_no_merece_consideraciĂłn_de_autoridad_»_293-0">[293]. Sur le front carliste, son rĂ©sumĂ© doctrinal de 1971, ÂżQuĂ© es el carlismo?, clarifia grandement la position traditionaliste mais ne put empĂȘcher la transformation du javierismo en Parti carliste, dominĂ© par des socialistes[279]. Au cours des derniĂšres annĂ©es du franquisme, il fut tĂ©moin et contribua mĂȘme Ă  la dĂ©composition croissante du traditionalisme. En 1972, il se montra sceptique face au lancement d'une organisation opposĂ©e au hugocarlismo sur une base de RequetĂ©s, la «Hermandad de Maestrazgo»[294] - [295] et ridiculisa ses dirigeants[296] - [297], s'attirant quelques critiques en retour[298]. Cependant, il s'engagea dans une autre initiative anti-hugocarlista, le Real Tercio de RequetĂ©s de Castilla[299], et se rapprocha du plus jeune des Bourbon-Parme, Sixte, parfois mĂȘme considĂ©rĂ© comme son mentor intellectuel[300]. En 1975, il accepta Sixte comme chef du mouvement, mais pas en tant que prĂ©tendant ni rĂ©gent, le qualifiant de « porte-drapeau de la Tradition »«_abanderado_de_la_TradiciĂłn_»_301-0">[301].

ScÚne de vote à TolÚde lors des élections générales de 1977.

Dans un contexte d'amĂšres escarmouches publiques amĂšres avec les partisans du Parti carliste[302], aprĂšs la mort de Franco Tejada tenta de construire une nouvelle organisation carliste, fondĂ©e en 1977 sous le nom de ComuniĂłn CatĂłlico-MonĂĄrquica-Legitimista[184] - [303]. Pendant la campagne des Ă©lections gĂ©nĂ©rales convoquĂ©es la mĂȘme annĂ©e, il s'associa[304] - [23] Ă  l'UniĂłn Nacional Española — qui regroupait d'anciens dirigeants carlistes qui avaient acceptĂ© la nomination de Juan Carlos Ier —et Ă  Fuerza Nueva dans la coalition Alianza Nacional 18 de Julio ; il Ă©tait prĂ©vu que Tejada soit candidat au SĂ©nat pour SĂ©ville[305] - [306], mais lorsque les dirigeants de l'alliance se dĂ©clarĂšrent fidĂšles Ă  la pensĂ©e de Franco, il rĂ©pondit publiquement que Franco Ă©tait le plus grand ennemi du carlisme[307] et se retira[31]. Dans l'une de ses derniĂšres interviews, il exprima ses inquiĂ©tudes au sujet de la particratie Ă  venir — « la dĂ©mocratie façon rousseauienne, rĂ©volutionnaire Ă  la française, est politiquement la plus grande des tyrannies, la tyrannie irresponsable des masses sans visage, et culturellement, le triomphe de la mĂ©diocritĂ© —[308] - [2].

Réception et héritage

Logo de la Fondation ElĂ­as de Tejada

Dans l'Espagne d'aprĂšs-guerre, Tejada fut principalement connu comme thĂ©oricien du droit ; les spĂ©cialistes actuels suggĂšrent que le cadre franquiste fournit un contexte favorable Ă  la domination du iusnaturalisme sur d'autres Ă©coles«_it_would_clearly_be_an_overstatement_to_sustain_that_the_political_regime_established_in_Spain_by_Franco_after_the_Civil_War_pretended_to_support_a_“revival”_of_the_Spanish_Natural_Law_Classics._It_is_obvious_that_the_so-called_Movimiento_Nacional_(National_Movement)_had_to_address_more_urgent_issues,_culture_not_being_among_their_primary_concerns._Nevertheless,_peculiar_circumstances_explain_a_favourable_context_for_an_invocation_and_manipulation_of_the_Salamanca_School_as_it_had_never_been_known_before_»_309-0">[309], voire affirment sans ambages que la nĂ©oscolastique fut le levier de l'auto-lĂ©gitimation du rĂ©gime[310], mis en application et dĂ©guisĂ© derriĂšre l'idĂ©e de « pluralisme »[311]. Pour le rĂ©gime franquiste, les Ă©crits de Tejada sur l'histoire de la pensĂ©e politique furent apprĂ©ciĂ©s lorsqu'ils Ă©taient susceptibles d'ĂȘtre interprĂ©tĂ©s comme favorables Ă  la dictature, en la dĂ©peignant comme l'apogĂ©e ultime de la tradition hispanique, tandis que la thĂ©orie politique traditionaliste — acceptable dans les annĂ©es 1950 — lorsqu’elle assuma des tons rĂ©solument carlistes devint clairement malvenue dans les annĂ©es 1970[312].

À partir de la transition dĂ©mocratique espagnole[313], l'intĂ©rĂȘt pour l'Ɠuvre de Tejada diminua considĂ©rablement ; Ă  la fin de sa vie dĂ©jĂ , il fut considĂ©rĂ© dans la presse comme un fanatique ridicule qui ne mĂ©ritait pas de rĂ©ponse[314]. Plus tard il put ĂȘtre tantĂŽt bien considĂ©ré— qualifiĂ© d’« extraordinaire juriste et Ă©crivain » dans le journal conservateur ABC en 1982[315] — et tantĂŽt dĂ©noncĂ© comme une « personnalitĂ© distinguĂ©e du franquisme »[316]. En 1986, Gabriella PĂšrcopo cofonda la FundaciĂłn Francisco ElĂ­as de Tejada[317] qui rend hommage[318] Ă  sa pensĂ©e[319] - [250] en promouvant des Ă©tudes hispaniques[320]. Deux institutions qu'il a crĂ©Ă©es, le centre ZumalacĂĄrregui et l'Association "Felipe II"[321] - [322] - [323] demeurent actives, organisant des confĂ©rences et Ă©ditant leurs propres publications[324] ; certaines de ces initiatives sont soutenues financiĂšrement[325] - [326] - [327] par le ministĂšre de l'Éducation[328] et la Real Academia de Ciencias Morales y PolĂ­ticas (RACMYP) ; cette derniĂšre dĂ©tient Ă©galement une partie de la considĂ©rable bibliothĂšque de Tejada[329].

En 1977, Tejada dĂ©plorait dĂ©jĂ  que les universitĂ©s espagnoles deviennent des rĂ©pliques mimĂ©tiques des universitĂ©s europĂ©ennes[330] - [2] ; certains affirment qu'en effet, dans les annĂ©es 1980 et 1990, le traditionalisme en tant qu'Ă©cole scientifique fut presque entiĂšrement Ă©radiquĂ© du domaine acadĂ©mique espagnol[331], en dĂ©pit de la prĂ©sence d'un certain nombre d'Ă©rudits actifs[332] qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des disciples de Tejada[333] ou fortement influencĂ©s par sa pensĂ©e[334] - [250]. Au-delĂ  du domaine hispanique et lusophone, il n'eut guĂšre d'impact, malgrĂ© quelques exceptions ponctuelles[335]. Plusieurs dizaines de travaux ont Ă©tĂ© consacrĂ©s Ă  Tejada : une monographie de Miguel Ayuso (1994)[336][337], trois autres volumes[338] et des articles essentiellement produits par ses disciples et publiĂ©s dans les revues spĂ©cialisĂ©es[339]. Le trentiĂšme anniversaire de la mort de Tejada en 2008 donna lieu Ă  quelques articles commĂ©moratifs, y compris au Chili[340] et en Pologne[341].

Logo du Conseil d'Ă©tudes hispaniques "Felipe II".

L'apprĂ©ciation gĂ©nĂ©rale de la place de Tejada dans le milieu acadĂ©mique espagnol est contrastĂ©e. Certains, notamment ses disciples, soulignent l'Ă©tendue et la quantitĂ© de ses travaux[342] - [343] - [106] et le font figurer parmi les plus grands intellectuels de son temps[344], qui dirigea sa propre Ă©cole[345] et construisit un « sistema tejadiano »[135] ou « pensamiento tejadiano » holistique[78]. D'autres le considĂšrent principalement comme un thĂ©oricien du droit[346] ou soulignent ses travaux sur l'hispanitĂ©[96]. Ses partisans soulignent Ă©galement sa personnalitĂ© charmante[347] - [348] - [250] et, le crĂ©ditant d'une grande Ă©rudition, le considĂšrent comme un immense gĂ©nie[105]. D'autres suggĂšrent qu'il Ă©tait un bigot Ă  l'esprit Ă©troit et Ă  l'ego surdimensionnĂ©, vindicatif[349] et avec qui il Ă©tait impossible de traiter[31], dont la carriĂšre fut rendue possible par la nature anti-dĂ©mocratique du rĂ©gime franquiste[167], le qualifient, lui ou sa pensĂ©e, de « rĂ©actionnaire »[350] - [351] et affirment que sa conception de la « tradition espagnole » « n'est ni tradition ni espagnole »[352]. Selon d'autres enfin, il peut ĂȘtre dĂ©crit comme un reprĂ©sentant notable mais de second ordre du traditionalisme[353], ou bien comme un Ă©rudit Ă©minent pour certaines de ses Ă©tudes de cas[28].

ƒuvres

  • Ideas polĂ­ticas de Ángel Ganivet, 1939
  • En torno al concepto de naciĂłn, 1939
  • En torno al erasmismo de Gil Vicente, 1942
  • IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂ­a jurĂ­dica, 1942
  • La causa diferenciadora de las comunidades polĂ­ticas, 1943
  • La TradiciĂłn gallega, 1944
  • Las doctrinas polĂ­ticas del PrĂ­ncipe de Viana, 1944
  • El racismo. Breve historia de sus doctrinas, 1944
  • El hegelismo jurĂ­dico español, 1944
  • Las doctrinas polĂ­ticas de JerĂłnimo Osorio, 1945
  • Historia de la FilosofĂ­a del Derecho y del Estado, 1946
  • Las doctrinas polĂ­ticas en la Baja Edad Media inglesa, 1946
  • Las doctrinas polĂ­ticas de Eugenio MÂȘ. de Hostos, 1949
  • Ecos existenciales en la FilosofĂ­a del Derecho de la España actual, 1949
  • La filosofĂ­a jurĂ­dica en la España actual, 1949
  • Si es posible una filosofĂ­a jurĂ­dica existencialista cristiana, 1950
  • Las Españas. FormaciĂłn histĂłrica. Tradiciones regionales, 1950
  • Las doctrinas polĂ­ticas en la Cataluña medieval, 1950
  • Doce nudos culturales hispano-suecos, 1950
  • Las doctrinas polĂ­ticas en la Cataluña medieval, Barcellona 1950
  • La FilosofĂ­a del Derecho en Filandia, 1951
  • Antoni Aparisi y Guijarro, AntologĂ­a, 1951
  • El superhombre y Don Juan, 1952
  • Positivismo y tradiciĂłn en el pensamiento polĂ­tico de Ramalho Ortiago, 1953
  • Las doctrinas jurĂ­dicas de Raimundo de Farias Brito, 1953
  • La causa diferenciadora de las comunidades polĂ­ticas, 1953
  • La filosofĂ­a jurĂ­dica en la Noruega contemporĂĄnea, 1954
  • Puerto Rico y el federalismo en el pensamiento de Hostos, 1954
  • La ciencia jurĂ­dica en Islandia, 1954
  • FilosofĂ­a jurĂ­dica brasileña, 1954
  • La Monarquia tradicional, Madrid, Biblioteca del Pensamiento Actual, 1954
  • La satira polĂ­tica en Portugal durante el siglo XV, 1955
  • El pensamiento polĂ­tico de los fundadores de Nueva Granada, 1955
  • SociologĂ­a del África negra, 1956
  • Novela y poesĂ­a centroamericana, 1956
  • Elefantes blancos pagodas doradas. Nueve noticias de Indochina, 1957
  • Ideas polĂ­ticas y jurĂ­dicas de San Isidoro de Sevilla, 1960
  • Historia del pensamiento polĂ­tico catalĂĄn, Sevilla 1963
  • El SeñorĂ­o de Vizcaya (hasta 1812), Madrid, Minotauro, 1963
  • NĂĄpoles hispĂĄnico, 1964
  • La Provincia de Guipuzcoa, 1965
  • El Reino de Galicia hasta 1700, Editorial Galaxia, 1966
  • La filosofĂ­a jurĂ­dica del profesor De Asis Garrote, 1970
  • ÂżQuĂ© es el carlismo?, Escelicer, Madrid 1971
  • Historia de la literatura polĂ­tica en las Españas, 1991
  • La tradiciĂłn portuguesa. Los orĂ­genes (1140-1521), Editorial Actas, Madrid. 1999
  • La monarchia tradizionale [prefaci de Pino Tosca], Edizioni Controcorrente, Arile. 2001
  • Europa, tradizione, libertĂ . Saggi di filosofia della politica (Giovanni Turco (ed.)), Edizioni Scientifiche Italiane, 2005
  • Poder y libertad, Ediciones Scire, Madrid 2008
  • Derecho polĂ­tico, Ediciones JurĂ­dicas y Sociales, Madrid, 2008

Notes et références

  1. Bartyzel 2015a, p. 238.
  2. (es) « QuiĂ©n es quiĂ©n en la universidad. Francisco ElĂ­as de Tejada, catedrĂĄtico de historia del derecho en la Facultad de Derecho de la Universidad de Sevilla », ABC,‎ (lire en ligne)
  3. en 1913, ses parents sont dĂ©crits comme « appartenant Ă  des familles estrĂ©mĂšgnes distinguĂ©es, voir (es) « Ayuntamiento », La Época,‎ (lire en ligne)
  4. Vallet de Goytisolo 1981, p. 106.
  5. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 8.
  6. FundaciĂłn Larramendi.
  7. dans les annĂ©es 1930, plusieurs de ses membres dĂ©tenaient des propriĂ©tĂ©s de plus de 5 000 hectares
  8. (es) Fernando Hidalgo Lerdo de Tejada, « Archivos, 957: Archivo de la Diputación Provincial de Badajoz », dans Hidalgo et Suårez (ed.), Estudio de Historia y Genealogía, (lire en ligne)
  9. Justininano et Hermógenes sont enregistrés comme avocats en 1881, (es) Anuario del comercio, de la industria, de la magistratura y de la administración, (lire en ligne)
  10. (es) « NecrolĂłgicas. Don JosĂ© MarĂ­a ElĂ­as de Tejada », ABC, SĂ©ville,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (es) « Otras noticias », La Correspondencia de España,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (es) El Indispensable para el abogado y el Ăștil para los demĂĄs, (lire en ligne), p. 182
  13. (es) « Doña EncarnaciĂłn SpĂ­nola GĂłmez », ABC,‎ (lire en ligne)
  14. le couple eut deux enfants (des garçons)
  15. (es) « Tercer aniversario. La señora Doña EncarnaciĂłn SpĂ­nola GĂłmez de ElĂ­as de Tejada falleciĂł en Madrid el dĂ­a 22 de diciembre de 1953 habiendo recibido los santos sacramentos y la bendiciĂłn de su Santidad », ABC,‎ , p. 71 (lire en ligne)
  16. (es) « El profesor Francisco ElĂ­as de Tejada y SpĂ­nola », sur FundaciĂłn ElĂ­as de Tejada (consultĂ© le ) : « nacido en Madrid, pero de patria extremeña ».
  17. Ayuso Torres 2008a, p. 15.
  18. «_[metafĂłricamente_era_tambiĂ©n,_y_se_sentĂ­a,]_napolitano,_sardo_y_contĂ©s,_catalĂĄn_y_aragonĂ©s,_vasco_y_portuguĂ©s,_andalĂșz_y_gallego_»-18" class="mw-reference-text">Cantero NĂșñez 1995a. « [metafĂłricamente era tambiĂ©n, y se sentĂ­a,] napolitano, sardo y contĂ©s, catalĂĄn y aragonĂ©s, vasco y portuguĂ©s, andalĂșz y gallego »
  19. il admit Ă©galement et distingua une identitĂ© andalouse spĂ©cifique, voir (es) JosĂ© F. Lorca Navarrete, « La tradiciĂłn andaluza sagĂșn ElĂ­as de Tejada », dans Ángel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco ElĂ­as de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890, lire en ligne), p. 103-108, FernĂĄndez de la Cigoña 1996, p. 192 ; Vallet de Goytisolo 1981, p. 106 parle de son «extremeñismo apasionado»
  20. on rapporte que durant les repas au collĂšge un Ă©lĂšve lisait habituellement Ă  voix haute des passages d’un livre et que Tejada Ă©tait capable ensuite de les rĂ©pĂ©ter presque littĂ©ralement
  21. (es) Miguel Ayuso Torres, « Francisco Elías de Tejada y Spínola », sur Diccionario biogråfico español, Real Academia de la Historia (consulté le ).
  22. voir l'article «Quema de conventos de 1931 en España (es)» sur Wikipédia en espagnol
  23. (es) JosĂ© MartĂ­n Brocos FernĂĄndez, « Una pequeña historia del Carlismo del siglo XX a travĂ©s de tres semblanzas: TomĂĄs DomĂ­nguez ArĂ©valo, JosĂ© MarĂ­a Arauz de Robles y Francisco ElĂ­as de Tejada », Arbil, no 120,‎ (lire en ligne)
  24. Bartyzel 2015a, p. 239.
  25. nĂ© en 1903, il s’enrĂŽla volontairement dans les troupes nationalistes et mourut le 5 avril 1937 au front de Madrid
  26. Cantero NĂșnez 1995a, p. 128.
  27. Vallet de Goytisolo 1981, p. 107.
  28. DĂ­az DĂ­az 1998, p. 22.
  29. Ă  Berlin et Francfort-sur-le-Main (Vallejo 2015)
  30. en traversant les Pyrénées depuis la France vers la Navarre
  31. Vallejo 2015.
  32. il affirma que « la horde rouge avait assassiné 23 proches parents » (Vallejo 2015)
  33. sur le dĂ©roulement de la guerre Ă  Granja de Torrehermosa en septembre 1936, voir (es) Rodrigo GonzĂĄlez OrtĂ­n, Extremadura bajo la influencia soviĂ©tica, Badajoz, (lire en ligne), p. 65-68, (es) « ÂĄGloria a los MĂĄrtires! », ABC,‎ , p. 26 (lire en ligne) ; les troupes nationalistes prirent Granja de Torrehermosa dĂ©but octobre 1936, voir (es) « Por tierras de Extremadura », ABC, SĂ©ville,‎ , p. 5 (lire en ligne), mais la zone demeura une ligne de front jusqu’au dĂ©but de 1939, voir par exemple (es) « Del dĂ­a a la mañana », ABC, SĂ©ville,‎ , p. 7 (lire en ligne) ; en janvier 1939 Granja fut briĂšvement reprise par les rĂ©publicains au cours de la bataille de Valsequillo (en) — leur derniĂšre offensive dans le conflit — ; voir (es) « EjĂ©rcito de Tierra - DĂ­a 8. Frente de Extremadura », La Vanguardia,‎ (lire en ligne) et La Vanguardia du 17 janvier 1939, p. 3
  34. oĂč il resta jusqu’en dĂ©cembre 1936
  35. Alférez asimilado de Ingenieros au Parque de Automovilismo del Ejército Sur
  36. Cuenca Toribio 1994, p. 370.
  37. (es) « Enlace ElĂ­as de Tejada - SpĂ­nola PĂšrcopo Callet », ABC,‎ (lire en ligne)
  38. RamĂ­rez Jerez 2013, p. 205.
  39. son grand-pĂšre Erasmo PĂšrcopo Ă©tait un Ă©rudit rĂ©putĂ© de l’universitĂ© de Naples
  40. Bartyzel 2015a, p. 241.
  41. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 9.
  42. (es) « Nombramientos. Nuevos embajadores en Filipinas y la ONU (Ginebra) », ABC,‎ , p. 81 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  43. (es) « Enlace MartĂ­ FluxĂĄ - ElĂ­as de Tejada Lozano », ABC,‎ , p. 59 (lire en ligne)
  44. intitulée El pensamiento jurídico-político español en nuestros clåsicos de los siglos XVI y XVII
  45. (es) « Lecturas y conferencias », ABC, SĂ©ville,‎ , p. 18 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  46. (es) « Reuniones, lecturas y conferencias », ABC,‎ , p. 20 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  47. Quatre candidats se prĂ©sentĂšrent pour deux chaires vacantes ; Tejada disposait d’un registre de publications plus imposant, mais le jury releva qu’il « ne rĂ©pond pas aux questions de la philosophie du droit », faisait preuve de « manque de rĂ©flexion » et d’« excĂšs de transcription », Ă©tait dĂ©sorientĂ© et trop orientĂ© vers la sociologie, s’éparpillait en digressions, avec quelques « inexactitudes » et des divagations lyriques et, finalement, Ă©tait immature, voir (es) Yolanda Blasco Gil et Jorge Correa Ballester, « Primeras oposiciones y concursos de FilsofĂ­a del Derecho tras la Guerra Civil (1940-1941) », Facultades y grados. X Congreso Internacional de Historia de las universidades hispĂĄnicas, Valence, vol. 1,‎ , p. 264-267
  48. (es) Francisco FernĂĄndez Serrano, « Francisco Elias de Tejada y SpĂ­nola, extremeño universal », Alcantara, no 191,‎ , p. 24
  49. initialement l’universitĂ© se montra rĂ©ticente Ă  lui accorder un dĂ©tĂąchement aussi long
  50. statut de fonctionnaire donnant l'obligation de se limiter exclusivement et de se consacrer entiĂšrement Ă  un ancien travail ; selon le systĂšme espagnol de l'Ă©poque, cela limitait le droit de Tejada Ă  enseigner Ă  un seule institution (Vallejo 2015)
  51. dĂ©crit comme un « franc-tireur isolĂ© » en guerre contre le rĂ©gime, dans les annĂ©es 1970 Tejada protesta contre les projets des autoritĂ©s de restreindre la libertĂ© acadĂ©mique (Carrillo-Linares 2008, p. 264, 495, 520) ; on trouve des apprĂ©ciations contradictoires concernant sa posture envers les Ă©tudiants, voir Carrillo-Linare 2008, p. 343 (oĂč il est dĂ©crit comme dĂ©fendat la participation des Ă©tudiants dans la vie acadĂ©mique) et Vallejo 2015 (oĂč il est qualifiĂ© de « policier autoritaire »)
  52. en philosophie du droit Ă  l’universitĂ© Complutense
  53. pour le poste de professeur agrĂ©gĂ© d’histoire de la pensĂ©e politique esapgnole de la facultĂ© de sciences politiques et de sociologie, toujours Ă  la Complutense
  54. pour la chaire de droit naturel et philosophie du droit
  55. selon Tejada, les Ɠuvres qu'il utilisa comme rĂ©fĂ©rences requĂ©raient la connaissance de l'akkadien, de l'agni, de l'kikuyu, de l'arabe, de l'ashanti, du baoulĂ©, du bĂ©tĂ©, du tchĂšque, du chinois, du croate, du danois, du finnois, du gouro, du grec moderne, de l'hĂ©breu, du nĂ©erlandais, de l'islandais, du japonais, malais, norvĂ©gien, polonais, roumain, russe, sanskrit, sĂ©noufo, suĂ©dois, swahili, basque, vietnamien et zoulou
  56. selon son rival Elías Díaz, son échec aurait provoqué un soupir de soulagement parmi le personnel de l'université (Díaz García 1986, p. 7-9)
  57. selon Bartyzel 2008, il serait mort pendant qu'il un cours qu’il donnait
  58. comme l’acadĂ©mie brĂ©silienne des sciences sociales et l’universitĂ© nationale de Buenos Aires en Argentine
  59. Ă©galement hors d’Europe (Bartyzel 2015a, p. 240)
  60. il défendait la participation des étudiants aux instances académiques, à l'encontre des rÚgles en vigueur (Carrillo-Linares 2008, p. 343)
  61. Bartyzel 2008.
  62. ainsi que maire de Madrid et l’un des « pĂšres » de la Constitution de 1978, voir (es) CĂ©sar Alonso de los RĂ­os, « El viejo profesor », Revista El Mundo, no 121,‎ (lire en ligne) ; pour un exemple de thĂšse de doctorat dirigĂ©e par Tejada, voir (es) Vicente Marrero SuĂĄrez, La fundamentaciĂłn filosĂłfica de una filosofĂ­a jurĂ­dico-social en la obra del P. RamĂ­rez, Universidad de Sevilla (lire en ligne)
  63. DĂ­az GarcĂ­a 1986, p. 7-9.
  64. qui consistait le plus souvent à entreprendre des voyages autour du monde, présentés comme des missions de recherche scientifique
  65. des Ă©tudiants manifestĂšrent leur rejet de Tejada en interrompant ses cours par du charivari (Vallejo 2015) ; Vallejo qualifie l’affaire de « banale » et juge ses plaintes aux autoritĂ©s universitaires « illustratives de son caractĂšre et de ses idĂ©es »
  66. Pérez Luño 2013, p. 7-8.
  67. ainsi que Francisco de Vitoria et Domingo de Soto
  68. Cecotti 2005, p. 209.
  69. Ayuso Torres 1997, p. 21.
  70. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 12.
  71. il affirmait la suprĂ©matie du prudencia iuris sur ce qu’il considĂ©rait comme des courants scientifiques ou techniques (Ayuso Torres 2008a, p. 15-16)
  72. Pérez Luño 2013.
  73. Ayuso Torres 1997, p. 22.
  74. Tejada est nĂ©anmoins absent d’une anthologie des thĂ©oristes du thomisme du XXe siĂšcle publiĂ©e en 2015 (Ottavo de Bertolis et Fulvio de Blasi, Il tomismo giuridico del XX secolo, Turin, (ISBN 9788834855898))
  75. voir (es) Francisco ElĂ­as de Tejada, « El Derecho Natural, fundamento de la civilizaciĂłn », Revista chilena de derecho, no 1,‎ , p. 287-303
  76. Ayuso Torres 2008a, p. 16.
  77. Vallet de Goytisolo 1981, p. 112.
  78. Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 190.
  79. organisé en quatre sections : savoir juridique commun, savoir technique (formules juridiques), savoir scientifique (connaissance systématique, spécialisée et vérifiable) et savoir philosophique (principes ultimes, permanents et invariabes)
  80. Vallet de Goytisolo 1981, p. 117.
  81. (de) Luis Legaz y Lacambra, « Die Tendenzen der Rechtsphilosophie in Spanien in den letzten zehn Jahren », Archiv fĂŒr Rechts- und Sozialphilosophie, nos 45/4,‎ , p. 573
  82. Ayuso Torres 2008a, p. 20.
  83. devenue le Consejo de Estudios HispĂĄnicos "Felipe II"
  84. pour une discussion détaillées des controverses suscitées, voir Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 190
  85. un « existentialisme catholique » selon PĂ©rez Luño, bien que Tejada himself n’utilisĂąt pas ce terme
  86. Pérez Luño 2013, p. 8.
  87. Vallet de Goytisolo 1981, p. 113.
  88. Cantero NĂșnez 1996, p. 152.
  89. Cantero NĂșnez 1996, p. 152-153.
  90. on lui reproche une distinction ambigĂŒe, voire une confusion, entre loi, droit et norme
  91. « la norma política con contenido justo »
  92. selon Tejada, une loi est une norme politique avec un contenu Ă©thique, une dĂ©finition tri-dimensionelle : formelle (la norme), factuelle (la politique) et axiologique (l’éthique)
  93. voir les considérations de Mariano Hurtado Bautista dans Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 197-205
  94. Puy 1995, cité dans Ayuso Torres 2008a, p. 16
  95. Cantero NĂșnez 1996, p. 145.
  96. Cantero NĂșnez 1996, p. 147.
  97. Cantero NĂșnez 1996, p. 150-151, 157.
  98. Ă  commencer par l'Espagne, mais couvrant Ă©galement d’autres entitĂ©s europĂ©ennes importantes comme l’Allemagne et l’Angleterre, de plus petits pays comme la Roumanie, la Finlande et la NorvĂšge, des civilisations asiatiques comme le Japon, la ThaĂŻlande et les tribus de BornĂ©o, et mĂȘme l’Union soviĂ©tique
  99. certains chercheurs soulĂšvent des questions persistantes sur la question de la maniĂšre dont les principes gĂ©nĂ©raux du droit devraient ĂȘtre remplacĂ©s par le droit naturel hispanique posent des questions persistantes Ă  certains chercheurs
  100. Cantero NĂșnez 1996, p. 149.
  101. IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂ­a jurĂ­dica
  102. par exemple (es) « Relaciones entre polĂ­tica y derecho », Verbo, nos 461-462,‎ , p. 13-35
  103. considĂ©rĂ©e comme son Ɠuvre individuelle la plus importante, il y traite et discute d’environ 800 auteurs (FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 9-10) ; il y traite principalement de 4 domaines : ontologie juridique, sociologie juridique, logique juririque et droit naturel (Ayuso Torres 2008a, p. 9)
  104. Tejada a Ă©crit 278 livres (livres, opuscules et monographies) et est l’auteur ou co-auteur de 374 travaux, y compris des travaux mineurs Caballero Baruque 1984 ; une partie de ses travaux sont accessibles sur FundaciĂłn Larramendi (lire en ligne) ou la base de donnĂ©e Dialnet (consulter en ligne)
  105. Ayuso Torres 1997, p. 15.
  106. Ayuso Torres 1994, p. 40.
  107. parmi les plus reprĂ©sentatifs ou les plus cruciaux figurent : IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂ­a jurĂ­dica (1942) ; El hegelismo jurĂ­dico español (1944) ; Historia de la filosofĂ­a del derecho y del Estado (I-II, 1946) ; La filosofĂ­a jurĂ­dica en la España actual (1949) ; La filosofĂ­a del derecho y del Estado en RumanĂ­a (1949) ; Si es posible una filosofĂ­a jurĂ­dica existencialista acristiana (1950) ; FilosofĂ­a del Trabajo, Madrid, Editorial Revista de Derecho Privado (1955), La filosofĂ­a del derecho en Finlandia (1951), La filosofĂ­a jurĂ­dica en la Noruega contemporanea (1954), « Il tempo nella filosofia giuridica di Kant » dans Rivista Internazionale di Filosofia del Diritto, num. 24 (1957), « Derecho y ley en JosĂ© Ortega y Gasset » dans Anales de la CĂĄtedra Francisco SuĂĄrez num. 5-6 (1965-66), Memoria sobre el concepto, mĂ©todo, fuente, programa y plan de la asignatura FilosofĂ­a del Derecho y Derecho Natura (1968), « Ciencia, ciencias y filosofĂ­a en Hegel » dans Anales de la CĂĄtedra Francisco SuĂĄrez num. 9-10 (1969-1970), « El Adat de los dayak de Borneo ante la filosofĂ­a del Derecho » dans Revista de Estudios PolĂ­ticos num. 183-184 (1972), « La cuestiĂłn de la vigencia del derecho natural » dans Francisco Puy (ed.), El derecho natural hispĂĄnico. Actas de las I Jornadas HispĂĄnicas de Derecho Natural (1973), « El saber filosĂłfico en la aplicaciĂłn del Derecho » dans Anuario de FilosofĂ­a del Derecho, num. 17 (1973-1974), « El derecho natural, fundamento de la civilizaciĂłn » dans Revista Chilena de Derecho num. 1-2 (1974), p. 287-303 ; [avec JosĂ© F. Lorca Navarrete et Pablo Badillo O’Farrell] Estudios de derecho bantĂș. Trabajos realizados en el Seminario de Derecho Africano en el Departamento de FilosofĂ­a del Derecho de la Facultad de Derecho de la Universidad de Sevilla (1974), « El futuro del derecho bantĂș » dans Anuario de FilosofĂ­a del Derecho num. 19 (1976-77), Tratado de filosofĂ­a del derecho (I-II, 1974-1977), « Los principios generales del derecho en el artĂ­culo 1 del CĂłdigo civil reformado en 1973 » dans El tĂ­tulo preliminar del CĂłdigo civil vol. 1 (1977)
  108. GerĂłnimo Castillo de Bovadilla (1939)
  109. Las doctrinas políticas en la Cataluña medieval (1950), Historia del pensamiento político catalån (co-écrit avec Gabriella PÚrcopo, 1963-1965), « Balmes en la tradición política de Cataluña » dans El otro Balmes, Séville, 1974
  110. « Navarra-España en los escritores navarros medievales », dans Príncipe de Viana, num. 5/17 (1944), « La literatura política en la Navarra medieval » dans Príncipe de Viana num. 17/63 (1956)
  111. El SeñorĂ­o de Vizcaya hasta 1812 (1963), La provincia de GuipĂșzcoa (1965)
  112. Tres escritores extremeños: Micael de Carvajal, José Cascales Muñoz, José López Prudencio (1950), El concepto de lo extremeño. En la filosofia y en el arte (1949), Para una intepretación extremeña de Donoso Cortes (1944), « José Cascales Muñoz, sociólogo extremeño del 98 » dans Revista de la Facultad de Derecho de Madrid, num. 17 (1949)
  113. El concepto del Reino de Valencia (1974)
  114. La tradiciĂłn gallega (1944)
  115. Historia de la literatura política en las Españas (I-III, 1991), Las Españas. Formación histórica, tradiciones regionales (1948)
  116. Las doctrinas polĂ­ticas en Portugal. Edad Media (1943), La TradiciĂłn portuguesa. Los orĂ­genes 1140-1521 (1999)
  117. El Franco-Contado hispånico (1975), La Franche-Comté hispanique, (1977), « El pensamiento político del Franco-Contado de Borgoña », dans Anales de la Universidad Hispalense, num. 27 (1966)
  118. Cerdeña hispånica (1960), El pensamiento político del reino hispånico de Cerdeña (1954)
  119. NĂĄpoles hispĂĄnico (I-V, 1958-1964)
  120. Cantero NĂșnez 1995a, p. 145.
  121. Ayuso Torres 2008a, p. 19.
  122. As doctrinas políticas de Farías Bito (1952) ; Las doctrinas políticas de Raimundo Farías Bito (1953) ; « José Pedro Galvão de Sousa en la cultura brasileña » dans Verbo num. 221-222 (1984)
  123. El pensamiento polĂ­tico de los fundadores de Nueva Granada (1955)
  124. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 11.
  125. pour des discussions détaillées, voir (es) Bernardino Montejano, Las Españas Americanas seguñ Elías de Tejada, p. 109-119, (pt) Clovis Lema García, As Espanhas Luso-Brasileiras, p. 121-126, (it) Silvio Vitale, La Napoli Ispanica, p. 127-133, tous trois dans Ángel Sånchez de la Torre, Francisco Elías de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890)
  126. Cantero NĂșnez 1995a, p. 131.
  127. Ayuso Torres 1997, p. 24-25.
  128. Ayuso Torres 2008, p. 18.
  129. Cantero NĂșnez 1995a, p. 144.
  130. Cantero NĂșnez 1995a, p. 148.
  131. Cantero NĂșnez 1995a, p. 129, 141.
  132. Cantero NĂșnez 1995a, p. 143, 145.
  133. (es) Consuelo MartĂ­nez-Sicluna y SepĂșlveda, « La antinomia Europa-España segĂșn ElĂ­as de Tejada », dans Ángel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco ElĂ­as de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890), p. 75-93
  134. Ayuso Torres 1997, p. 25.
  135. Cecotti 2005, p. 205.
  136. Cantero NĂșnez 1995a, p. 151.
  137. Cantero NĂșnez 1995a, p. 132.
  138. Cantero NĂșnez 1995a, p. 142.
  139. Cantero NĂșnez 1995a, p. 134.
  140. Cantero NĂșnez 1995a, p. 147.
  141. Cantero NĂșnez 1995a, p. 123-124.
  142. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 11-12.
  143. Ayuso Torres 1997, p. 23.
  144. Cantero NĂșnez 1995a, p. 128 rapporte qu’il commença Ă  lire MenĂ©ndez Pelayo Ă  l’ñge de 13 ans
  145. Notas para una teorĂ­a del Estado segĂșn nuestros autores clĂĄsicos, siglos XVI y XVII (1937), Ideas polĂ­ticas de Ángel Ganivet (1939)
  146. La Franche-Comté hispanique (1977)
  147. et considĂ©rĂ© — aprĂšs Tratado de Derecho — comme la deuxiĂšme Ɠuvre la plus importante de Tejada
  148. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 10.
  149. totalisant 5 volumes et 2300 pages, co-écrits avec son épouse et résultats de 7 ans passés dans sa mission de recherche à Naples
  150. « Histoire de la pensée politique catalane »
  151. 11 volumes étaient initialement prévus ; seuls 3 sont parus, dont 2 co-écrits avec son épouse
  152. Bartyzel 2015a, p. 253-254 note que le jeune Tejada semblait dĂ©terminĂ© Ă  prouver que mĂȘme les Ɠuvres d'Aristote menaient directement Ă  la thĂ©orie du caudillaje, bien qu'il accordĂąt une attention particuliĂšre Ă  son intĂ©gration dans une tradition hispanique
  153. Ayuso Torres 1997, p. 32.
  154. La figura del Caudillo (1939) contribua au fondement théorique du franquisme et plaça de Tejada dans la lignée de Juan Beneyto Pérez, Francisco Javier Conde García et Luis Legaz Lacambra, principaux théoriciens du droit du début du régime
  155. Bartyzel 2015a, p. 253.
  156. FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 447, 560-561.
  157. Monarquía y Caudillaje (1941) différenciait déjà entre un caudillaje fondamental et une dictature circonstancielle
  158. (it) Sebastiån Martín, « Los juristas en la gÚnesis del franquismo ¿Un contraste posible? », dans Italo Birocchi, Luca Loschiavo (eds.), I giuristi e il fascino del regime, Rome, (ISBN 9788897524410), p. 412-413
  159. Bartyzel 2015a, p. 257.
  160. Cuenca Toribio 1994, p. 374.
  161. plusieurs pamphlets anti-franquistes, restĂ©s Ă  l’état de manuscrits sont Los principados carismĂĄticos segĂșn los clĂĄsicos españoles, El caudillaje es la tiranĂ­a anticatĂłlica et TrĂ­ptico sobre las dictaduras, dont la datation est incertaine (ils furent probablement Ă©crits au dĂ©but ou au milieu des annĂ©es 1940)
  162. Bartyzel 2015a, p. 260.
  163. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 7-8.
  164. selon son disciple Miguel Ayuso, la relation de Tejada avec le franquisme Ă©tait fluctuante et justifiait l'impression d'une certaine collaboration, mais elle en fait Ă©tait marquĂ©e par le refus de compromettre ses idĂ©aux ; de façon gĂ©nĂ©rale, les penseurs traditionalistes demeurĂšrent prudents avec le franquisme, bien qu’il y eĂ»t des exceptions, la plus notable Ă©tant Vicente Marrero (Ayuso Torres 1997, p. 32-33)
  165. « dans la premiĂšre et la plus courte Ă©tape, entre 1939 et 1941, ElĂ­as de Tejada Ă©tait un fervent partisan de l'État national-syndicaliste et thĂ©oricien du systĂšme de pouvoir du caudillaje. Dans la deuxiĂšme Ă©tape (1941-1955), partant d'une distinction entre dictature et caudillaje, dĂ©sormais assimilĂ©e uniquement Ă  la monarchie traditionnelle et fondĂ©e sur le droit, il devint un opposant radical et intransigeant Ă  la dictature personnelle du gĂ©nĂ©ral Franco, l'appelant avec mĂ©pris Caudillandia et voyant le rĂ©gime autoritaire comme l'une des formes du modernisme politique et du totalitarisme, contrairement Ă  la tradition espagnole et catholique. Dans la troisiĂšme Ă©tape (de 1955 Ă  la mort de Franco), tout en ne changeant pas son opinion critique sur le rĂ©gime et son chef, il eut tendance Ă  mener une "politique culturelle possibiliste" au sein du rĂ©gime », (pl) Jacek Bartyzel, « Tradycjonalizm a dyktatura. Francisco ElĂ­as de Tejada y SpĂ­nola wobec frankizmu », Studia nad Autorytaryzmem i Totalitaryzmem, Marek Maciejewski, Tomasz Scheffler (eds.), nos 36/2,‎ , p. 7
  166. « Ă©laborĂ© dans le cadre de l’idĂ©ologie carliste, traditionnelle-conservatrice et dĂ©fenseuse du rĂ©gime du gĂ©nĂ©ral Franco », (es) « ElĂ­as de Tejada, Francisco », dans Gran Enciclopedia de España, Madrid, (ISBN 8487544088), p. 3520
  167. (es) Anna CaballĂ© et Arcadi Espada, « Entrevista a Alonso de los Rios », Boletin de la Unidad de Estudios Biograficos, no 3,‎ .
  168. une opinion que l’on peut retrouver chez des auteurs Ă©trangers, par exemple (de) Carlos Collado Seidel (de), « Der General, der Krieg und die Kirche », Die Zeit,‎ :
    « Übereinstimmend mit ihren faschistischen Vorbildern, herrschte auch in der Falange das FĂŒhrerprinzip. Die Partei verkörperte den Willen des Volkes, Franco brachte ihn zum Ausdruck. Seine Entscheidungen waren als "Quell der SouverĂ€nitĂ€t" und "Wurzel irdischer Macht" unanfechtbar, wie der Rechtsphilosoph Francisco ElĂ­as de Tejada 1939 pathĂ©tique ausfĂŒhrte" »
  169. par exemple Ayuso Torres 1997, p. 32 soutient que la pĂ©riode que Tejada consacra au caudillaje fut brĂšve et ambigĂŒe, et qu’il ne peut par consĂ©quent pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un thĂ©oricien du caudillaje ou du national-syndicalisme ; selon cette perspective, il n’est pas anodin qu’au dĂ©but des annĂ©es 1940 Tejada se soit rĂ©fĂ©rĂ© en privĂ© et ironiquement Ă  l’Espagne franquiste comme caudillandia (Bartyzel 2015)
  170. (es) Jorge Novella, El pensamiento reaccionario español, 1812-1975: tradición y contrarrevolución en España, Madrid, (ISBN 9788497425483), p. 248-249, et le chapitre «El franquismo tradicionalista: Elías de Tejada y Fernåndez de la Mora»
  171. avec Gambra, d’Ors et Canals Vidal, qui Ă©levĂšrent la doctrine carliste Ă  son plus haut niveau d’élaboration, alors que le mouvement commençait Ă  tomber dans une profonde crise (Ayuso Torres 2008b, p. 125) ; selon Wielomski 2006, p. 234, « parmi les penseurs carlistes de l’aprĂšs-guerre, la premiĂšre place revient Ă  Rafael Gambra »
  172. RamĂ­rez Jerez 2013, p. 206.
  173. dans GonzĂĄlez Cuevas 2008, p. 1171-1172, long article encyclopĂ©dique sur le traditionalisme, Tejada n’est mentionnĂ© que marginalement, les paragraphes consacrĂ©s Ă  la pĂ©riode franquiste mettant plutĂŽt en avant Rafael Calvo Serrer et d’autres intellectuels juanistas ; Tejada apparaĂźt comme reprĂ©sentatif du « traditionalisme carliste » et sa pensĂ©e est prĂ©sentĂ©e comme une branche secondaire, articulĂ©e dans un vaste projet dĂ©fendu par Calvo Serrer ; GonzĂĄlez Cuevas 2005 prĂ©sente une perspective similaire : Tejada y est mentionnĂ© 4 fois, Calvo Serrer 8 et Gonzalo FernĂĄndez de la Mora 18 fois
  174. d'autres pays catholiques susceptible d’avoir dĂ©veloppĂ© leur propre rĂ©ponse ne l'avaient pas fait, l'Allemagne tombant dans le spĂ©culativisme romantique, la France se dĂ©sintĂ©grant dans des schĂ©mas post-rĂ©volutionnaires et la Pologne poursuivant l'illusion politique indĂ©pendantiste. Tejada distingua clairement distinguĂ© le traditionalisme espagnol, enracinĂ© dans l'histoire et la religion, et les nĂ©otraditionalismes europĂ©ens, qu’il jugeait spĂ©culatifs et privĂ©s de l'ingrĂ©dient divin et monarchique (Ayuso Torres 2008b, p. 129-130, Ayuso Torres 1997, p. 26-27) ; selon Tejada, un quasi-traditionnalisme europĂ©en avait Ă©tĂ© crĂ©Ă© avec une intention anti-rĂ©volutionnaire, mais il Ă©tait dĂ©pourvu d'ingrĂ©dient religieux et ontologique et Ă©tait une stratĂ©gie plutĂŽt qu'un systĂšme de pensĂ©e, (es) Joaquim VerĂ­ssimo SerrĂŁo et Alfonso BullĂłn de Mendoza, La contrarrevoluciĂłn legitimista, 1688-1876, Madrid, (ISBN 9788489365155), p. 24-25
  175. la rupture s'était opérée à 5 niveaux : religieux (Luther), moral (Machiavel), politique (Bodin), juridique (Grotius et Hobbes) et administratif (Traités de Westphalie)
  176. Ayuso Torres 2008b, p. 129.
  177. Cantero NĂșnez 1995a, p. 149.
  178. Ayuso Torres 1997, p. 26.
  179. Cecotti 2005, p. 208.
  180. Tejada mĂ©prisait les États-nations comme Ă©tant nĂ©s de nationalismes, de nouveaux mouvements non enracinĂ©s dans les traditions (Ayuso Torres 2008a, p. 17-18, 23)
  181. Tejada diffĂ©renciait clairement le traditionalisme du carlisme (Ayuso Torres 2008b, p. 127) ; il considĂ©rait le carlisme comme le gardien et le dĂ©positaire de la tradition espagnole voire du traditionalisme lui-mĂȘme (Cantero NĂșnez 1995a, p. 154) ; il soulignait Ă©galement qu’« un traditionalisme espagnol sans carlisme se meut dans l’ordre d’une considĂ©ration de l'essence sans l’existence » (FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 562)
  182. il considĂ©rait la religion comme le facteur clĂ© d'unification du royaume hispanique bien que, contrairement Ă  Gambra, d'Ors ou Canals Vidal, il n'en fit pas fait son sujet d’étude principal et dĂ©cisif (Ayuso Torres 2008b)
  183. Ayuso Torres 1997, p. 30.
  184. (pl) Jacek Bartyzel, « Elías de Tejada y Spinola Francisco », sur legitymizm.org
  185. En tant que catholique, il resta dans une posture profondĂ©ment conservatrice, fut trĂšs mal Ă  l'aise avec le Concile Vatican II et ne put jamais se concilier avec son issue (FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 8, Bartyzel 2008) ; profondĂ©ment religieux mais pas clĂ©rical, il commença Ă  assumer une position anticlĂ©ricale suite Ă  l’évolution de la doctrine de l’Église, et se montra de plus en plus favorable aux idĂ©es dĂ©mocratiques et progressistes dĂ©mocratique et progressiste de l'Église — mondiale et espagnole ; il Ă©tait l’auteur d’un jeu de mots « Pablo Sexto - Mao Sexto », jouant sur les noms du pape Paul VI et du dirigeant communiste chinois Mao Zedong ; il continuait d’appeler Paul VI par son nom de famille « Montini » — (Bartyzel 2015a, p. 241, (es) Aquilino Duque, « MenĂ©ndez Pelayo y la Universidad Internacional de Verano », sur Fundacion Nacional Francisco Franco) ; une invitation Ă  rejoindre le Concile Vatican II lui fut envoyĂ©e, mais pour une raison obscure, elle ne lui parvint ; Tejada Ă©tait particuliĂšrement hostile Ă  la conception chrĂ©tien-dĂ©mocrate de l'Ă©laboration de politiques inspirĂ©es par la religion et certains rapportent qu’aurait nourrit une haine contre sa principale incarnation, l’ Opus Dei (Lavardin 1976, p. 146)
  186. c'est-à-dire ancrés dans les traditions locales et fondés sur une identité historique commune ; il affirmait que les peuples étaient des traditions, pas des nations et, suivant Enrique Gil Robles, qu'il n'y avait pas de vie au-delà de la tradition (Ayuso Torres 2008a, p. 17, Ayuso Torres 1997, p. 23)
  187. dans la lignĂ©e du Sociedalismo dĂ©fendu par VĂĄzquez de Mella, et pas du socialisme qu’il rejetait catĂ©goriquement ; Tejada resta farouchement opposĂ© Ă  l'idĂ©e de marchĂ© libre, rĂ©putĂ©e nĂ©e de la conception libĂ©rale ; il prĂ©conisa Ă  la place un contrĂŽle exercĂ© par l'État guidĂ© par le christianisme, qui empĂȘcherait les excĂšs d'exploitation et d'injustice
  188. et en aucune maniÚre absolutiste ; dans sa conception, les droits monarchiques étaient limités par les corps traditionnels et les lois de Dieu, autorisant la destitution d'un monarque qui n'y obéirait pas
  189. Ayuso Torres 1997, p. 31.
  190. selon la conception traditionaliste, la reprĂ©sentation doit ĂȘtre exprimĂ©e par les instances traditionnelles (par exemple des instances de type corporatistes) et non par le biais du suffrage universel ; tous les individus ont droit Ă  une reprĂ©sentation, mais pas en tant qu'Ă©gaux
  191. le fuero était considéré comme un élément intrinsÚque de l'ordre politique, incarnant tous les droits traditionnels et formant une partie organique de la totalité, par opposition aux abstractions anthropologiques inventées et à la politique mécaniste alimentant la pensée révolutionnaire
  192. FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 561.
  193. Ayuso Torres 1997, p. 27.
  194. les diffĂ©rents peuples doit se gouverner eux-mĂȘmes, unis par la mĂȘme foi et le mĂȘme monarque (Ayuso Torres 2008b, p. 131)
  195. ou « apostolique », c’est-Ă -dire exerçant une mission par rapport Ă  d’autres entitĂ©s politiques (Ayuso Torres 2008b, p. 131)
  196. c'est-Ă -dire une sociĂ©tĂ© de sociĂ©tĂ©s, oĂč toutes les composantes sĂ©parĂ©es sont unies dans une intĂ©gritĂ© qui ne porte pas atteinte Ă  leur pluralitĂ©, leur communautĂ©, leur autonomie, leur dĂ©centralisation, leur hiĂ©rarchie naturelle, leur localisation et leur personnalitĂ©, d’aprĂšs (Ayuso Torres 1997, p. 29) (disciple de Tejada) ; FernĂĄndez Riquelme considĂšre en revanche l'organicisme de Tejada'a comme une formule servant d’écran de fumĂ©e, destinĂ©e Ă  masquer la nature dictatoriale du rĂ©gime franquiste (FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 540)
  197. Palomar Maldonado 1995, p. 177-196.
  198. Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 193.
  199. « partisan d’une monarchie traditionnelle, [
] catholique, sociale, fĂ©dĂ©rative, comme une alternative au totalitarisme franquiste » (GonzĂĄlez Cuevas 2005, p. 190)
  200. il fustigea ensuite la « statolùtrie hégélienne » (Cuenca Toribio 1994, p. 371) ; en 1954, il critiqua le fascisme et le falangisme comme un « mouvement moderniste, affrontant le libéralisme et le marxisme par des moyens empruntés à Renan, Sorel et enfin, Hegel » (Wielomski 2006, p. 234)
  201. prétendument enraciné dans des inspirations catholiques, thomistes et foralistes, opposés à des conceptions régalistes, ontologiques et centralisées, dans la théorie de la politique
  202. FundaciĂłn ElĂ­as de Tejada.
  203. selon le commentateur traditionaliste Miguel Ayuso, son disciple, pour Tejada l’État Ă©tait un concept historique (c’est-Ă -dire ayant Ă©mergĂ© dans certains circonstances spĂ©cifiques, par opposition Ă  primordial) sans contenu idĂ©ologique donnĂ© (Ayuso Torres 1997, p. 29)
  204. bien au-delĂ  d'un concept juridique, les fueros constituaient selon Tejara une base de l’organicisme — conception « organique » de la sociĂ©tĂ© — et incarnaient une forme de dĂ©centralisation, d’autogouvernement (baptisĂ© autarquĂ­a, « autarchie »), rĂ©sumĂ©e dans la formule « moins d'État et plus de sociĂ©tĂ© » (Ayuso Torres 1997, p. 28)
  205. Cecotti 2005, p. 207.
  206. FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 562.
  207. « gremios, hermandades, agrupaciones, cåmaras, comunidades y cofradías »
  208. en aucun cas rĂ©ductible Ă  une forme de rĂ©gionalisme (Ayuso Torres 1997, p. 29) ; la question de savoir si le fuero Ă©tait une loi ou une norme semble laissĂ©e ouverte (Cantero NĂșnez 1996, p. 148)
  209. Cecotti 2005, p. 206.
  210. La figura del Caudillo. ContribuciĂłn al derecho pĂșblico nacional-sindicalista (1939), El nuevo Estado nacional-sindicalista. Antecedentes y teorĂ­a, con un esbozo de una nueva teorĂ­a del Estado (1938), El pensamiento polĂ­tico de Falange Española y de las J.O.N.S. (1939, 1940)
  211. publié en Italie sous le titre La monarchia tradizionale (1966, 2001)
  212. ou encore Sacrum Imperium und ĂŒberstaatliche Ordnung (1952)
  213. Discurso inaugural del Primer Congreso de Estudios Tradicionalistas (1964), Discurso inaugural del Segundo Congreso de Estudios Tradicionalistas (1968)
  214. la contribution rĂ©elle de chacun des trois auteurs n’est pas clairement Ă©tablie et certains commentateurs affirment que le document fut essentiellement Ă©crit par Tejada
  215. Decålogo del tradicionalismo español (manuscrit, 1977), Europa, tradizione, libertà. Saggi di filosofia politica (2005), Poder y libertad. Una visión desde el tradicionalismo hispånico (2008)
  216. Gambra 1995, p. 5.
  217. «_desde_1932,_contando_apenas_quince_años,_milité_en_una_de_las_dos_organizaciones_inspiradoras_del_Movimiento_Nacional,_la_Comunión_Tradicionalista,_tomando_parte_activa_en_todas_las_luchas_estudiantiles_contra_la_Anti-España_»-217" class="mw-reference-text">Vallejo 2015. « desde 1932, contando apenas quince años, milité en una de las dos organizaciones inspiradoras del Movimiento Nacional, la Comunión Tradicionalista, tomando parte activa en todas las luchas estudiantiles contra la Anti-España »
  218. lorsqu’on lui demanda pourquoi il avait rejoint les carlistes, Tejada aurait rĂ©pondu : « parce que sur la carte politique de l'Espagne en 1936, le RequetĂ© Ă©tait la seule incarnation complĂšte de la sĂšve patrie : le seul mouvement qui arborait le drapeau des Ăąges d’or de nos peuples : les pals rouges sang sur le blanc thĂ©ologique de la vĂ©ritĂ© catholique. Le RequetĂ© Ă©tait l’Espagne tout court (a secas) et je suis espagnol. Parce que la menace europĂ©enne et protestante contre les Espagnes reste d’actualitĂ© : par exemple, l’attitude honteuse des Europes "yankees" contre notre frĂšre le Portugal. Parce que 1936 ne fut qu’un maillon de plus dans la trĂšs longue chaĂźne de nos luttes dĂ©fendant la ChrĂ©tientĂ© contre l’Europe : PavĂ­a, MĂŒhlberg, l’Invincible, Nordlingen, Rocroy, le partage d’Utrecht, l’aide anglaise au sĂ©paratisme amĂ©ricain, la flibusterie anglo-saxonne de 98, l’aide franco-anglaise Ă  NegrĂ­n
 Parce que tant que les Espagnes seront le dernier rĂ©duit de ChrĂ©tientĂ©, nous les carlistes monterons la garde contre ses ennemis sĂ©culiers », citĂ© dans (es) « ÂżPor quĂ© fue carlista Francisco ElĂ­as de Tejada? », sur Reino Granada. Órgano del CĂ­rculo Tradicionalista General Carlos CalderĂłn,
  219. La figura del Caudillo. ContribuciĂłn al derecho pĂșblico nacional-sindicalista (1939), El nuevo Estado nacional-sindicalista. Antecedentes y teorĂ­a, con un esbozo de una nueva teorĂ­a del Estado (1938), El pensamiento polĂ­tico de Falange Española y de las J.O.N.S. (1939)
  220. ce qu’il considĂ©ra, des annĂ©es plus tard, comme une erreur (Cecotti 2005, p. 210)
  221. voir son article (es) « MonarquĂ­a y caudillaje », Revista de la Facultad de Derecho de Madrid, nos 6-7,‎ , p. 69-88, qui fait l’objet d’une discussion dĂ©taillĂ©e dans Bartyzel 2015a, p. 257-258
  222. opposĂ© Ă  la grandeur de ses origines hĂ©roĂŻques ; il dĂ©fendait un nouveau « soulĂšvement moral » (Bartyzel 2015a, p. 249) ; allĂ©gations attribuĂ©es par Galarreta, qui font l’objet de dĂ©bat, voir (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 4, SĂ©ville, , p. 135-139
  223. Los principados carismĂĄticos segĂșn los clĂĄsicos españoles, El caudillaje es la tiranĂ­a anticatĂłlica et TrĂ­ptico sobre las dictaduras
  224. Bartyzel 2015a, p. 261.
  225. (es) Idoia Estornes Zubizarreta, « Francisco Elías de Tejada », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia
  226. en 1942 avec La MisiĂłn (Bartyzel 2015a, p. 249)
  227. avec les trois frÚres Hernando Larramendi, deux frÚres Zabala, Rafael Gambra, Fernando Polo, Pueyo Alvarez, Gonzålez Quevedo, Amancio Portabales, Luis Ortiz et Estrada ; leurs démonstrations consistaient par exemple à ne pas lever la main durant le salut franquiste en se tenant dans la foule saluant Franco lors des matchs de football à Madrid (Martorell Pérez 2009, p. 105)
  228. Bartyzel 2015a, p. 246-247.
  229. (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 9, Séville, , p. 124-129
  230. Bartyzel 2015a, p. 261-262.
  231. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 13.
  232. L'une des lectures possibles de la thĂ©orie de la succession carliste Ă©tait qu'au cas oĂč toutes les branches descendantes mĂąles seraient Ă©teintes ou exclues du trĂŽne, les droits hĂ©rĂ©ditaires pourraient ĂȘtre transmis Ă  la fille aĂźnĂ©e du dernier roi. Alors que certains carlistes appliquaient cette lecture Ă  la fille aĂźnĂ©e du prĂ©tendant Charles VII, les autres — dont Tejada — l'appliquaient Ă  la fille aĂźnĂ©e de Philippe V en tant que dernier roi ayant rĂ©gnĂ© sur toutes « les Espagnes », et successivement Ă  son dernier descendant mĂąle lĂ©gitime, Don Duarte, voir (es) Melchor Ferrer, Historia del tradicionalismo español, vol. XXX, SĂ©ville, , p. 71-72
  233. Bartyzel 2015a, p. 248.
  234. bien qu’il affirmĂąt qu’il n’était pas un politicien et ne faisait pas de politique (Cantero NĂșnez 1995a, p. 153)
  235. Bartyzel 2015a, p. 251.
  236. par exemple dans son manifeste adressĂ© au Front national carliste, dans lequel, il s'oppose en usant de son Ă©rudition Ă  la revendication dynastique de Charles-Pie — « Charles VIII » —
  237. Ayuso Torres.
  238. Bartyzel 2015a, p. 252.
  239. Martorell PĂ©rez 2009, p. 337.
  240. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2011, p. 145-6.
  241. la commission Ă©tait dirigĂ©e par JosĂ© MarĂ­a Valiente et Ă©tait divisĂ©e en deux sous-commissions ; Tejada dirigea celle de la culture (VallverdĂș i MartĂ­ 2014, p. 138)
  242. d’aprĂšs Gambra (FernĂĄndez de la Cigoña 1996, p. 191) ; VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 40 va dans le mĂȘme sens
  243. Bartyzel 2015a, p. 263 affirme que vers le milieu des annĂ©es 1950, Tejada considĂ©rait la position intransigeante de Fal Conde comme une erreur et dĂ©fendait une prudente ouverture vers le franquisme ; VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 190 note qu’il s’exprima contre la posture collaborationniste de Valiente
  244. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 190.
  245. Martorell PĂ©rez 2009, p. 393.
  246. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 41.
  247. il dĂ©fendait auprĂšs de ses contacts personnels, par exemple en 1956 JesĂșs Salas, alors vice-secrĂ©taire du Movimiento, que la monarchie traditionnelle (traditionaliste) Ă©tait la seule option viable Ă  long terme (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 203)
  248. Martorell PĂ©rez 2009, p. 432.
  249. En 1959 le gouverneur civil de Huelva lui imposa une amende de 30 000 pesetas pour avoir organisĂ© une confĂ©rence jugĂ©e hostile au rĂ©gime (Vallejo 2015)
  250. (es) « El profesor Francisco Elías de Tejada y Spínola », sur Fundación Elías de Tejada (consulté le ).
  251. certains affirment qu’il cofonda cette maison d’édition
  252. (pt) Jacek Bartyzel, « Tradycjonalizm a dyktatura. Francisco Elías de Tejada y Spínola wobec frankizmu »
  253. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 124.
  254. (es) Melchor Ferrer, Breve historia del legitimismo español, Ediciones Montejurra, , p. 2
  255. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 54.
  256. (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 20, Madrid, , p. 119-124, 274-284 ; Tejada eut rapidement des doutes lorsqu’il perçut une influence de l'Opus Dei dans les CĂ­rculos, ce qui conduisit le politicien carliste Zamanillo (en), Ă  penser qu'il avait un parti pris contre ce dernier (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 126)
  257. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 114.
  258. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 167.
  259. par exemple au dĂ©but des annĂ©es 1960, en prenant part aux Semanas de Estudios Tradicionalistas organisĂ©es par la section universitaire de l’AgrupaciĂłn Escolar Tradicionalista (es)
  260. Martorell PĂ©rez 2009, p. 465.
  261. Martorell PĂ©rez 2009, p. 445.
  262. Martorell PĂ©rez 2009, p. 382.
  263. Martorell PĂ©rez 2014, p. 45.
  264. en 1959 dĂ©jĂ  il mettait Valiente en garde contre l’« incomparable frivolitĂ© » de Don Javier, qui permettait les dĂ©clarations extravagantes de Charles-Hugues ((es) Juan-Cruz Alli Aranguren, El carlismo de Franco. De Rodezno a Carlos VIII (thĂšse de doctorat), UNED, , p. 664) ; Charles-Hugues et ses partisans de la premiĂšre heures — bien que ces derniers seulement — considĂ©raient Tejada comme un rĂ©actionnaire rance et que seul le versant fuerista de ses Ă©crits Ă©tait digne d’intĂ©rĂȘt (Martorell PĂ©rez 2009, p. 412, Martorell PĂ©rez 2014, p. 80)
  265. en 1961, il lança un avertissement contre les opusdeistas chrĂ©tiens-dĂ©mocrates (MassĂł Ă©tait engagĂ© dans l'Opus Dei), subversivement actifs dans le traditionalisme (Bartyzel 2015a, p. 251) ; pour ses doutes autour de l’Opus et MassĂł, voir VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 121-123
  266. Ă  la fin des annĂ©es 1950, Tejada semblait avoir un certain espoir en Don Javier — par exemple il lui adressa une lettre, indiquant qu'un quotidien carliste semi-officiel Informaciones faisait la promotion d'hommes de gauche ; il entendait par lĂ  les chrĂ©tiens-dĂ©mocrates alignĂ©s sur Paul Lesourd — ; certains chercheurs affirment que les problĂšmes d'Informaciones contribuĂšrent largement Ă  la dĂ©saffection de Tejada de Don Javier au dĂ©but des annĂ©es 1960
  267. Martorell PĂ©rez 2009, p. 446.
  268. VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 175.
  269. selon Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 187 et Bartyzel 2015a, p. 265, il le fit Ă  la suite de l’expulsion de Zamanillo (en) ; selon Martorell PĂ©rez 2009, p. 446, le motif dĂ©cisif du dĂ©part de Tejada n’était pas tant sa suspicion Ă  l’égard des penchants socialistes « subversifs » de Charles-Hugues et ses conseillers comme JosĂ© MarĂ­a Zavala Castella, mais plutĂŽt le fait qu’ils pensaient qu’ils agissaient de façon cachĂ©e pour le compte de l’Opus Dei
  270. en décembre 1962 (Lavardin 1976, p. 145) ; Våzquez de Prada Tiffe 2016, p. 174-175 affirme qu'à la suite d'articles de presse venimeux de Tejada visant « monsieur Hugues de Bourbon-Busset » (en français) Massó et son entourage avaient bien l'intention d'expulser de Tejada, sans préciser si l'expulsion eut bien lieu
  271. « yo no tengo poder para hacerle Rey de EspaƄa, pero puedo hacer que no lo sea » ; le mĂȘme auteur et (Lavardin 1976, p. 146) soulignent un conflit personnel, suggĂ©rant que Tejada s'Ă©tait retournĂ© contre Charles-Hugues lors de la prĂ©paration de son entretien avec Franco et la dĂ©cision de qui devrait y accompagner le prĂ©tendant : Tejada se serait senti offensĂ© de son Ă©viction au profit d’Álvaro d'Ors ; Lavardin prĂ©sente Tejada comme un personnage trĂšs extravagant et imprĂ©visible ; dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e, il est dĂ©crit comme « passionĂ©ment impulsif » "apasionamente impulsivo" dans Heras y Borreo 2004, p. 41-42
  272. « este aventurero francés de sangre bastarda »
  273. l'insulte est une allusion Ă  une vieille polĂ©mique liĂ©e au statut aristocratique de la maison de Bourbon Busset, dont est issue la mĂšre de Charles-Hugues ; selon une interprĂ©tation frĂ©quemment attestĂ©e, la branche familiale avait Ă©tĂ© fondĂ©e par l'enfant illĂ©gitime de Louis de Bourbon, prince-Ă©vĂȘque de LiĂšge
  274. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 184.
  275. Garralda Arizcun 1995, p. 197.
  276. Canal 2000, p. 365.
  277. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 176.
  278. VallverdĂș i MartĂ­ 2014, p. 230.
  279. Bartyzel 2015a, p. 265.
  280. VallverdĂș i MartĂ­ 2014, p. 172.
  281. Canal 2000, p. 364.
  282. VallverdĂș i MartĂ­ 2014, p. 173.
  283. Canal 2000, p. 382.
  284. Canal 2000, p. 373.
  285. une sorte de nouveau « compromis de Caspe » (Bartyzel 2015a, p. 266)
  286. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 181.
  287. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 185.
  288. et fermant la porte au constitutionnalisme d’inspiration française (Santa Cruz 1989, p. 119-124, 274-284, citĂ© dans Bartyzel 2015a, p. 267)
  289. «_representando_una_opción_fosilizada_y_actuando_en_su_crítica_al_régimen_como_un_francotirador_aislado_»-289" class="mw-reference-text">Carrillo-Linares 2008, p. 50. « representando una opción fosilizada y actuando en su crítica al régimen como un francotirador aislado »
  290. Tejada avait dĂ©jĂ  rencontrĂ© la dictateur dans d’autres cadres, par exemple le 22 fĂ©vrier 1961, lorsque ce dernier avait reçu le comitĂ© national des Cercles culturels VĂĄzquez de Mella
  291. Lavardin 1976, p. 93.
  292. (es) Francisco ElĂ­as de Tejada, « CrĂłnicas apolĂ­ticas de quince dĂ­as », El Pensamiento Navarro,‎ :
    « lo que como carlista y como jurista sostengo, tuve el honor de exponerlo de palabra a S.E. el Jefe del Estado el 20 marzo de 1968, Ășnica ocasiĂłn en que mereci hablar a solo con S.E. Puesto que entonces lo razonĂ© ante tan altĂ­sima autoridad, no voy a repetir aquĂĄ mi tesis de que jurĂ­dicamente la legitimidad española parĂ©ceme ir per S.M. el señor duque de Braganza y sus descendientes »
    , cité dans Heras y Borreo 2004, p. 42, voir également Bartyzel 2015a, p. 266
  293. «_autoridad_que_se_aparta_de_la_ley_no_merece_consideración_de_autoridad_»-293" class="mw-reference-text">Vallejo 2015. « autoridad que se aparta de la ley no merece consideración de autoridad »
  294. « confrérie du Maestrat »
  295. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 231-232.
  296. Tejada railla RamĂłn Forcadell en le qualifiant de « ridicule tigre », rĂ©fĂ©rence ironique Ă  ceux qui l’appelaient, el Tigre del Maestrazgo « le Tigre du Maestrat »
  297. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 236.
  298. certains traditionalistes se montrÚrent critiques envers Tejada, le caractérisant comme celui qui « sait lancer la pierre et cacher la main » (« sabe tirar la piedra y esconder la mano »), en référence à son absence de la réunion organisée afin de lancer la future Hermandad
  299. « Régiment royal de Requetés de Castille »
  300. opinion de Fal Conde (Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 271)
  301. «_abanderado_de_la_Tradición_»-301" class="mw-reference-text">Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 271. « abanderado de la Tradición »
  302. voir par exemple La Vanguardia du 24 septembre et du 5 octobre 1976
  303. ou ComuniĂłn CatĂłlico-MonĂĄrquica (Canal 2000, p. 393) ; en 1986 il fusionna dans la ComuniĂłn Tradicionalista Carlista ((es) CĂ©sar AlcalĂĄ, D. Mauricio de Sivatte : Una biografĂ­a polĂ­tica (1901-1980), Barcelone, (ISBN 8493109797), p. 191
  304. aprĂšs en avoir convenu avec Sixte
  305. pour Huelva selon La Vanguardia du 10 juillet 1977
  306. Bartyzel 2015a, p. 268.
  307. Ayuso Torres 1994, p. 339.
  308. « la democracia a lo rousseauniano, revolucionara a la francesa, es políticamente la mayor de las tiranías, la tiranía irresponsable de las masas sin rostro, y culturalmente, el triunfo de la mediocridad »
  309. «_it_would_clearly_be_an_overstatement_to_sustain_that_the_political_regime_established_in_Spain_by_Franco_after_the_Civil_War_pretended_to_support_a_“revival”_of_the_Spanish_Natural_Law_Classics._It_is_obvious_that_the_so-called_Movimiento_Nacional_(National_Movement)_had_to_address_more_urgent_issues,_culture_not_being_among_their_primary_concerns._Nevertheless,_peculiar_circumstances_explain_a_favourable_context_for_an_invocation_and_manipulation_of_the_Salamanca_School_as_it_had_never_been_known_before_»-309" class="mw-reference-text">PĂ©rez Luño 2013, p. 7-8. « it would clearly be an overstatement to sustain that the political regime established in Spain by Franco after the Civil War pretended to support a “revival” of the Spanish Natural Law Classics. It is obvious that the so-called Movimiento Nacional (National Movement) had to address more urgent issues, culture not being among their primary concerns. Nevertheless, peculiar circumstances explain a favourable context for an invocation and manipulation of the Salamanca School as it had never been known before »
  310. en affirmant que la libertĂ© est « une option subjective entre des prĂ©misses posĂ©es objectivement par Dieu pour chaque cas concret », la nĂ©oscolastique prĂ©sentait le rĂ©gime franquiste et ses limitations comme dĂ©terminĂ©s par l’ordre suprĂȘme (Ruiz Resa 2015, p. 436)
  311. les seuls systĂšmes qu’il admettait Ă©taient ceux de la nĂ©oscolastique, suivant une ligne catholique dogmatique, et de l'existentialisme, teintĂ© ou non de catholicisme (Ruiz Resa 2015, p. 415) ; selon le philosophe du droit BenjamĂ­n Rivaya GarcĂ­a, dans les annĂ©es 1960 « l'accĂšs aux chaires de philosophie du droit Ă©tait contrĂŽlĂ© » par Tejada, qui exerçait une « terreur intellectuelle » ((en) BenjamĂ­n Rivaya, « Political History of the 20-th Century Spanish Philosophy of Law », dans Enrico Pattaro, Corrado Rovers (eds.), A Treatise of Legal Philosophy and General Jurisprudence, vol. 12, Bologne, (ISBN 9789400714793), p. 491)
  312. par exemple : en 1972 il fut poursuivi en justice pour avoir affirmĂ© que l’« autoritĂ© qui s’éloigne de la loi ne mĂ©rite pas la considĂ©ration d’autoritĂ© » (Vallejo 2015)
  313. Tejada préférait parler de « DeuxiÚme Restauration » (Fernåndez de la Mora 1989, p. 7)
  314. voir la lettre de Juan CabrĂ© Cires ((es) « MĂĄs sobre el carlismo », La Vanguardia,‎ , p. 34 (lire en ligne [archive du ]))
  315. (es) « Fuerte polĂ©mica generacional en el II Congreso de escritores extremeños », ABC,‎ (lire en ligne) :
    « Con la mayor energía los escritores reclaman que el extraordinario jurista y escritor extremeño Francisco Elias de Tejada »
  316. dans La Vanguardia du 6 juin 1997, p. 45
  317. (es) « Quiénes somos », sur Fundación Elías de Tejada (consulté le )
  318. en rĂ©alisant de nouvelles Ă©ditions de ses travaux, en publiant des livres connexes ainsi qu’une revue (Anales de la FundaciĂłn Francisco ElĂ­as de Tejada) ou en dĂ©cernant le Prix Francisco ElĂ­as de Tejada (des travaux primĂ©s sont par exemple (es) Estanislao Cantero NĂșñez, Francisco JosĂ© FernĂĄndez de la Cigoña, Antonio de Capmany (1742-1812) : Pensamiento, obra histĂłrica, polĂ­tica y jurĂ­dica, Madrid, (ISBN 8460483843) et (es) JosĂ© JoaquĂ­n Jerez, Pensamiento polĂ­tico y reforma institucional durante la guerra de las Comunidades de Castilla, Madrid, (ISBN 9788497684156))
  319. le présentant « comme l'un des principaux théoriciens politiques et juridiques espagnols de la seconde moitié du XXe siÚcle »
  320. « promover el estudio y la difusión del pensamiento católico hispånico anterior a 1800 y asimismo promover la investigación histórico-literaria en el campo de los autores hispånicos, en el sentido amplio que comprende los integrados en la Confederación hispånica de los siglos XVI, XVII y XVIII, respetando las directrices del profesor Francisco Elías de Tejada »
  321. devenue le Consejo de Estudios Hispånicos "Felipe II">, actuellement présidé par Miguel Ayuso sous le patronnage de Sixte de Bourbon-Parme ; il organisa trois séries de conférences des Jornadas Hispånicas de Derecho Natural
  322. (es) « Qué hacemos », sur Fundación Elías de Tejada (consulté le )
  323. (es) « Jornadas Hispånicas de Derecho Natural », sur Fundación Elías de Tejada (consulté le )
  324. voir par exemple le programme de la conférence (es) « Maestros del tradicionalismo hispånico de la segunda mitad del siglo XX », sur Fundación Elías de Tejada, en commémoration du 175 anniversaire du carlisme (lire en ligne) ou les « Annales » de la Fondation, dont une partie sont acceptibles en ligne (voir ici)
  325. la création de la Fondation semble issue d'un accord avec la Real Academia de Ciencias Morales y Políticas
  326. RamĂ­rez Jerez 2013, p. 209.
  327. FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 13.
  328. see BOE 159 (2008), available here
  329. Tejada Ă©tait un grand bibliophile et accumula l’une des plus importantes bibliothĂšques privĂ©es d’Espagne, rassemblant prĂšs de 60 000 ouvrages (Vallet de Goytisolo 1981, p. 107), incluant certaines raretĂ©s du XVIe siĂšcle (RamĂ­rez Jerez 2013, p. 210-211) ; la partie gĂ©rĂ©e par la RACMYP consiste en 24 000 livres (RamĂ­rez Jerez 2013, p. 210) ; la RACMYP n'acceptant en principe que des dons et la veuve de Tejada n'Ă©tant pas disposĂ©e Ă  en cĂ©der la propriĂ©tĂ©, il fallut de nĂ©gociations complexes pour parvenir Ă  un accord (RamĂ­rez Jerez 2013, p. 207-210)
  330. « nuestra universidad es la que corresponde a unas gentes que han perdido su identidad de patria »
  331. Garralda Arizcun 1995, p. 198.
  332. pour une brÚve liste des doctorants qu'il a dirigés à Salamanque et actifs en 2003 voir (es) José Barrientos García, « Francisco de Vitoria y la facultad de teología de la Universidad de Salamanca », dans Vicent S. Olmos (ed.), Aulas y saberes: 6 Congreso Internacional de Historia de las Universidades Hispånicas, Valence, (ISBN 9788437056852), p. 215
  333. Miguel Ayuso, lui-mĂȘme disciple revendiquĂ© de Tejada inclut parmi ceux-ci Francisco Puy Muñoz, NicolĂĄs MarĂ­a LĂłpez Calera, Emilio Serrano Villfañe, Jaime Brufau Prats, Mariano Hurrado Bautista, Vladimiro Lamsdorff-Galagne, Manuel FernĂĄndez-Escalante, JosĂ© F. Lorca Navarrete, Pablo Badillo O’Farrell, JosĂ© Iturmendi Morales, Antonio Enrique PĂ©rez-Luño, Gustavo Villapalos Salas, JosĂ© Delgado Pinto, Alberto Montoro Ballesteros, RamĂłn MaciĂĄ Manso, Carolina Rovira Florez de Quiñones and Juan Antonio Sardina PĂĄramo (Ayuso Torres 1997, p. 16) ; une monographie sur Tejada (Garralda Arizcun 1995, p. 193) liste 727 personnes qui lui sont liĂ©es d’une maniĂšre ou d’une autre
  334. les plus notables étant Álvaro dŽOrs, Juan Vallet de Goytisolo, Osvaldo Lira et José Pedro Galvão de Sousa
  335. Frederick D. Wilhelmsen et Alexandra Wilhelmsen aux États-Unis et Jacek Bartyzel (pl) en Pologne
  336. Ayuso Torres 1994.
  337. qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme l’« Ɠuvre dĂ©finitive sur l’Ɠuvre de Francisco ElĂ­as de Tejada » ((es) CristiĂĄn Garay Vera, « Miguel Ayuso Torres, La filosofĂ­a jurĂ­dica y polĂ­tica de Francisco ElĂ­as de Tejada », Revista chilena de derecho, nos 21/1,‎ , p. 210), de « valeur scientifique Ă©lĂ©vĂ©e » (Cuenca Toribio 1994, p. 375) ou « digne d’applaudissements » (Garralda Arizcun 1995, p. 200)
  338. une bibliographie (Caballero Baruque 1984) et (es) Francisco ElĂ­as de Tejada (1917-1977) : El hombre y la Obra, Madrid, (regroupant deux travaux antĂ©rieurs de la mĂȘme autrice), ainsi que (es) Ángel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco Elias de Tejada : Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890)
  339. entre autres : Julieta Amaro Marques, Miguel Ayuso Torres, Pablo Badillo O’Farrel, Jacek Bartyzel, Consuelo Caballero Baruque, Estanislao Cantero NĂșñez, Daniela Capaccio, Samuele Cecotti, Julio Cienfuegos Linares, JosĂ© Manuel Cuenca Toribio, Gonzalo DĂ­az DĂ­az, Idoia Estornes Zubizarreta, Giovanni Ferracuti, Manuel FernĂĄndez de Escalante, Rafael Gambra, Francesco M. Di Giovine, Mariano Hurtado Bautista, Vladimir Lamsdorff Galagane, Roberto de Mattei, JosĂ© Francisco Lorca Navarette, Consuelo MartĂ­nez-Siduna y SepĂșlveda, Diego Medina Morales, Bernardino Montejano, Evaristo Palomar Maldonado, Francisco Puy, Pablo RamĂ­rez Jerez, RaĂșl SĂĄnchez Abelenda, Ángel SĂĄnchez de la Torre, Juan Antonio Sardina PĂĄramo, Rudolf Steineke, Emilio Suñe Llinas, Giovanni Turco, JesĂșs Vallejo, Juan Vallet de Goytisolo, Piero Vassallo, Silvio Vitale, Pier Francesco Zarcone et Enrique Zuleta Puceiro
  340. (es) Luis R. Oro Tapia, « ElĂ­as de Tejada, Francisco (2008): Derecho polĂ­tico », Revista chilena de derecho, no 36,‎ , p. 669-670
  341. Bartyzel 2008, p. XXXV-XXXVI.
  342. parfois publiés en de lieux éloignés, essentiellement en Amérique latine ; il est également crédité de quelques traductions en italien
  343. Ayuso Torres 1997, p. 15-16.
  344. « l’une des principales figures de la vie universitaire et culturelle de l’Espagne au XXe siĂšcle » (Cuenca Toribio 1994, p. 375), « mĂĄs preclara inteligencia de la FilosofĂ­a española del Derecho en este siglo, y una de las cumbres del pensamiento iusfilosĂłficq en toda la historia de la penĂ­nsula » (Gonzalo Ibåñez SantamarĂ­a, dans El Mercurio, Santiago du Chile, 2 avril 1978, citĂ© dans Vallet de Goytisolo 1981, p. 105), « una de las figuras mĂĄs eminentes del iusnaturalismo europeo del pasado siglo » (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2011, p. 395), un grand humaniste et l’esprit moteur d’une Ă©cole entiĂšre, mĂ©cĂšne et inspirateur (Garralda Arizcun 1995, p. 198)
  345. Ayuso Torres 1997, p. 16.
  346. Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 188.
  347. selon Gambra, il Ă©tait une combinaison d’AthĂ©na et Dionysos (Bartyzel 2015a, p. 241) ; on lui attribua les qualitĂ©s de « nĂ©gligeant, bohĂȘme, torrentiel, extraverti, ouvert, vĂ©hĂ©ment, gĂ©nĂ©reux, inexorable, radical, noble, agressif, insouciant, allĂšgre, religieux, croyant, austĂšre, encyclcopĂ©dique, caustique, atrabilaire, original, fougueux, ingĂ©nu, voyageur prodigieux, polyglotte remarquable, inoubliable narrateur, magnanime, disposĂ©, passionnĂ©, cordial, vital, espagnol, entĂȘtĂ©, infatigable travailleur, intransigeant, talentueux, bon par-delĂ  les colĂšres [
], studieux, curieux, sensible, aigu, ferme, indomptable, patriote. En rĂ©sumĂ©, un monstre, un gĂ©nie, un surhomme » (Ayuso Torres 1997, p. 15), des commentaires similaires dans FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 7-8 et Vallet de Goytisolo 1981, p. 107 ; ses trois grandes passions Ă©taient les voyages, la lecture et les langues — on rapporte qu’il maĂźtrisait 12 langues et connaissait au moins les rudiments de 26 autres —
  348. Bartyzel 2015a, p. 243.
  349. selon (es) Eusebio Fernåndez García, « Las tareas y la Filosofía del Derecho de Francisco Elías de Tejada y Spínola », dans Adela Mora Cañada (ed.), La enseñanza del derecho en el siglo XX, Madrid, (ISBN 849772318X), p. 192-205, qui présente Tejada comme un serviteur biaisé du régime, persécutant ses propres collÚgues, « l'une des personnes qui furent victimes de la persécution de Francisco Elías de Tejada est Elías Díaz » (p. 194-195), en référence à Elías Díaz, Un itinerario intelectual de filosofía jurídica y política, Madrid, (ISBN 9788497421485), p. 34-35
  350. (es) Antoni Jutglar, IntroducciĂłn al "Manifiesto del Partido Comunista", y otros escritos, Madrid, (ISBN 9788485887460), p. 93 :
    « autor reaccionario »
  351. (es) Ramón Cotarelo, Las ciencias sociales en España: historia inmediata, crítica y perspectivas, Madrid, (ISBN 9788474914887), p. 89 :
    « pensamiento reaccionario »
  352. (es) Manuel-Reyes Mate RupĂ©rez, « Pensamientos a media luz », El PaĂ­s,‎
  353. GonzĂĄlez Cuevas 2008, p. 1171-1172.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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