Francisco ElĂas de Tejada
Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola, nĂ© Ă Madrid le 6 de avril 1917 et mort dans la mĂȘme ville le 18 fĂ©vrier 1978, est un historien et philosophe du droit traditionaliste espagnol.
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(Ă 60 ans) Madrid |
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Section de philosophie et de sciences sociales de l'Institut d'Ă©tudes catalanes (d) () |
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La tradiciĂłn gallega (d) |
Il est souvent considĂ©rĂ© comme l'un des grands intellectuels de l'Ă©poque franquiste, mais pas nĂ©cessairement du franquisme lui-mĂȘme, car il prit rapidement ses distances avec la dictature, bien que lâapprĂ©ciation et la chronologie de son Ă©volution varient selon les auteurs. En tant que thĂ©oricien du droit, il reprĂ©senta l'Ă©cole connue sous le nom de droit naturel â ius naturale â, en tant quâhistorien des idĂ©es politiques, il se focalisa principalement sur le concept d'hispanitĂ©, et en tant que thĂ©oricien de la politique, il adopta une approche traditionaliste. En tant que carliste, il fut un idĂ©ologue plutĂŽt qu'un protagoniste politique.
Famille et jeunesse
La famille Tejada est originaire de GĂȘnes ; sa branche s'installa Ă Naples puis, Ă la fin du Moyen Ăge, Ă Muro de Cameros (La Rioja)[1] - [2] et enfin en EstrĂ©madure au dĂ©but de l'Ăšre moderne[3]. Un ancĂȘtre lointain de Francisco Ă©tait le chevalier du XVIIe siĂšcle Sancho de Tejada, dont le fils ElĂas excella pendant le siĂšge de Breda et fit incorporer son prĂ©nom au nom de la famille[4]. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la famille de « propriĂ©taires terriens hidalgos »[5] possĂ©dait des domaines principalement Ă Castuera et Zalamea de la Serena[6] - [7] - [8]. Le grand-pĂšre de Francisco se fit connaĂźtre comme avocat[9]. Le pĂšre de Francisco, JosĂ© Maria ElĂas de Tejada y de la Cueva (1891-1970)[10], exerça Ă©galement comme avocat[11] Ă Castuera[12]. En 1913[11], il Ă©pousa EncarnaciĂłn SpĂnola GĂłmez (1891-1953)[13], hĂ©ritiĂšre d'une riche famille de propriĂ©taires terriens locaux. C'est dans son domaine de Rinconada, prĂšs de Granja de Torrehermosa, que Francisco et son frĂšre unique[14] - [15] passĂšrent la majeure partie de leur enfance, Ă©levĂ©s dans une milieu profondĂ©ment catholique. Bien que nĂ© Ă Madrid, il se considĂ©rait originaire d'EstrĂ©madure[16] - [17] - «_
Lisant des livres sophistiquĂ©s depuis sa petite enfance[4] et douĂ© d'une excellente mĂ©moire[20], le jeune Francisco fit d'abord ses Ă©tudes au collĂšge jĂ©suite de Nuestra Señora de Recuerdo dans le quartier madrilĂšne de ChamartĂn[2] - [21]. AprĂšs le saccage de ses locaux en mai 1931[22] - [23] qui fut suivi par l'expulsion de l'ordre peu aprĂšs, Tejada poursuivit son apprentissage Ă Estremoz, au Portugal, toujours chez les jĂ©suites[4] - [24] - [21]. En 1933, il obtint un bachillerato dĂ©livrĂ© par l'universitĂ© de SĂ©ville. InspirĂ© par son mentor jĂ©suite Fernando MarĂa de Huidobro[25] - [26] - [4] - [1], il dĂ©cida d'Ă©tudier le droit, ainsi que la philosophie et les lettres Ă l'UniversitĂ© centrale de Madrid. DiplĂŽmĂ© dans les deux disciplines en 1935[27] - [28], il partit Ă©tudier en Allemagne[29]. Ă l'Ă©clatement de la guerre il se trouvait Ă Berlin[27] ; Tejada retourna en Espagne[30] - [31] et apprit que de nombreux membres de sa famille avaient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par les rĂ©publicains Ă Granja de Torrehermosa[32] - [33]. En septembre Ă Calera de la Sierra, il s'enrĂŽla dans les troupes nationalistes[31], combattant d'abord Ă TolĂšde[27] puis servant comme artilleur pendant la bataille de Madrid[34] - [31]. En fĂ©vrier 1937, il fut admis Ă l'Ă©cole d'AlfĂ©reces Provisionales de SĂ©ville, bientĂŽt abandonnĂ©e pour des raisons de santĂ©[31]. En mai 1937, il avait l'intention de rejoindre l'aviation, mais fut nommĂ© en aoĂ»t alfĂ©rez assimilĂ© dans une unitĂ© logistique de SĂ©ville[35], poste qu'il occupa jusqu'Ă la fin de la guerre[31].
Bien que dĂ©crit comme fortement attirĂ© par les femmes[36], ElĂas de Tejada ne se maria qu'en 1962, Ă l'Ăąge de 45 ans[37]. Il Ă©pousa une Italienne de 20 ans sa cadette, Gabriella PĂšrcopo Callet (1937-1986)[38], descendante d'une famille napolitaine distinguĂ©e et au grand hĂ©ritage intellectuel[39], parlant couramment l'espagnol, parfaitement familiĂšre avec la culture espagnole et docteur elle-mĂȘme. Tout au long de sa vie, elle soutint Tejada dans tous les domaines possibles, en tant que secrĂ©taire, relectrice, Ă©ditrice, partenaire Ă©rudite, co-autrice, organisatrice, inspiration acadĂ©mique et Ăąme sĆur[40]. Le couple n'eut pas d'enfant[41] - [2]. Francisco ElĂas de Tejada Lozano, diplomate espagnol du XXIe siĂšcle exerçant comme ambassadeur et haut fonctionnaire du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres[42], est le descendant du frĂšre de Francisco[43].
CarriÚre académique
En 1935 déjà , Tejada fut nommé professeur assistant de droit politique à Madrid, une affectation à laquelle il demeura peu de temps car il partit rapidement pour l'Allemagne[31]. Lorsqu'il servait dans l'armée nationaliste, il donna une série de conférences dans des cours de lettres et de philosophie[44] - [31] organisés par l'Université de Séville[45], publiant ses premiers travaux en 1939[46]. AprÚs avoir obtenu un doctorat grùce à une thÚse sur Jerónimo Castillo de Bobadilla (es), Tejada revint à Madrid en 1939 en tant que professeur assistant[31] pour assister Nicolås Pérez Serrano[24] en droit politique[23]. En 1940, il postula à la chaire de philosophie du droit à Séville et à Oviedo, mais échoua au concours (es) ; les examinateurs le décrivirent comme un orateur érudit et brillant, mais aussi désorienté, immature, ne se concentrant pas sur l'essentiel, manquant d'esprit de réflexion, excessivement lyrique et répétitif[47]. Toujours en 1940, Tejada poursuivit son travail de recherche à l'étranger[31], ce qui lui donna l'opportunité de comparer l'ambiance au début de la guerre mondiale à Berlin et à Oxford[48].
En mars 1941, Tejada remporta le concours pour la chaire de droit naturel et philosophie du droit Ă l'universitĂ© de Murcie[23] ; en 1942, il intĂ©gra l'universitĂ© de Salamanque, ayant Ă©tĂ© le seul candidat[23] - [31]. En 1951, il Ă©changea sa chaire avec JoaquĂn Ruiz GimĂ©nez CortĂ©s[31] et partit pour SĂ©ville, oĂč il dirigea la philosophie du droit pendant 26 ans, prĂ©sidant aussi pĂ©riodiquement la chaire d'histoire des idĂ©es. Cependant, Ă l'exception du cours 1960-1961, il passa l'essentiel de la pĂ©riode 1956-1964 Ă poursuivre ses recherches Ă Naples, l'universitĂ© se livrant Ă de multiples manigances administratives afin de justifier lĂ©galement un aussi long sĂ©jour[49] - [31]. Ă partir de 1964, il travailla sous un contrat de dedicaciĂłn exclusiva[50]. En 1969, il fut nommĂ© conseiller honoraire du Conseil national d'Ăducation[31], bien que ses relations acadĂ©miques avec les autoritĂ©s Ă©ducatives franquistes soient restĂ©es Ă©pineuses[51].
Ă partir du dĂ©but des annĂ©es 1970, Tejada tenta d'obtenir un poste Ă Madrid, mais ses candidatures de 1971[52] - [31] et 1974[53] - [31] Ă la Complutense Ă©chouĂšrent. Sa candidature de 1975 pour l'universitĂ© autonome[54] prit une tournure dĂ©rangeante lorsque Tejada contesta ses examinateurs en les qualifiant de linguistiquement incompĂ©tents[55], sa protestation Ă©tant finalement rejetĂ©e. En 1976 il perdit contre ElĂas DĂaz GarcĂa[56] et fit appel de la dĂ©cision, la question n'ayant pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e avant sa mort[31]. Cependant, en 1977, il fut nommĂ© sans concours Ă la chaire de droit naturel et de philosophie du droit de la Complutense, mais mourut dans le courant de sa premiĂšre annĂ©e acadĂ©mique d'enseignement dans cette universitĂ©[31] - [57].
Bien qu'il fĂ»t membre d'un certain nombre d'institutions scientifiques Ă travers le monde[58], rĂ©cipiendaire de plusieurs titres de docteur honoris causa[59], auteur extrĂȘmement prolifique et au cours de sa vie lui-mĂȘme sujet de 4 thĂšses de doctorat[31], Tejada ne rĂ©ussit pas Ă intĂ©grer l'Ă©lite des juristes espagnols et en particulier la Real Academia de Jurisprudencia y LegislaciĂłn. Sa position dans le champ universitaire a Ă©tĂ© dĂ©crite de façon contradictoire. Certains prĂ©tendent qu'il Ă©tait unanimement regardĂ© comme intransigeant sur le plan doctrinal mais dĂ©fenseur des Ă©tudiants[60], Ă©rudit ouvert d'esprit et tolĂ©rant[61], comme en tĂ©moigna sa direction du doctorat d'Enrique Tierno GalvĂĄn, futur membre clĂ© du PSOE[62]. D'autres le prĂ©sentent comme un « inquisiteur » redoutĂ©[63], hypocrite extrĂȘmement querelleur poursuivant des objectifs personnels[64] - [31] et enclin Ă faire appel Ă la sĂ©curitĂ© face aux manifestations estudiantines dirigĂ©es contre lui[65].
Théoricien du droit
Tejada est considĂ©rĂ© comme le principal reprĂ©sentant de l'Ă©cole de droit naturel durant le franquisme[66], influencĂ© par les premiers juristes espagnols modernes comme Francisco SuĂĄrez[67] - [68] - [69] mais surtout Thomas d'Aquin ; il considĂ©rait son propre travail comme une simple glose de l'Ćuvre de saint Thomas[70]. Par consĂ©quent, au sein du iusnaturalisme, il est classĂ© comme reprĂ©sentant de l'Ă©cole nĂ©o-scolastique, par opposition[71] aux Ă©coles de droit naturel axiologique, nĂ©o-kantienne et innovatrice[72]. ConsidĂ©rĂ© avec Michel Villey comme un rĂ©novateur du droit naturel europĂ©en classique du milieu du XXe siĂšcle[73] - [74], Tejada a clairement distinguĂ© sa propre vision[75] du « iusnaturalisme rationnaliste »[76]. Dans ce cadre, il dĂ©fendit l'idĂ©e que le rĂŽle de la jurisprudence Ă©tait de dĂ©couvrir plutĂŽt que d'inventer[77].
Le travail de Tejada consista à systématiser des concepts relevant de l'ontologie, l'anthropologie, de la logique et de l'axiologie[78]. Sa contribution originale consista à les fusionner en un systÚme complet[79] - [80] tout en introduisant un ensemble de concepts propres. Il n'est pas considéré comme un suiveur mais comme un érudit qui développa la philosophie juridique thomiste, crédité d'avoir tenté une synthÚse avec l'école existentialiste[73] - [81] ; certains le considÚrent comme représentant de l'existentialisme catholique légal, bien que ce point ne soit pas unanimement accepté[66]. Il a été aussi décrit comme l'esprit moteur de l'émergence de l'Asociación Internacional de Iusnaturalistas Hispånicos "Felipe II"[82][83]. Enfin et surtout, Tejada est reconnu comme inspirateur d'un certain nombre d'érudits, en Espagne et dans le reste du domaine hispanique, bien que toutes ses propositions ne fussent pas acceptées par ses partisans[84].
Pour Tejada, la loi était le résultat d'un rÎle décisif assumé par Dieu, qui rendait néanmoins possible d'y trouver des raisons acceptables selon des critÚres humains à valeur objective[85] - [86], la loi naturelle étant issue de la conjonction de la puissance divine et de la liberté humaine[87] - [76] - [69]. Son but était double : le salut et la vocation[88], correspondant à la justice dans les relations avec Dieu et à la sécurité dans les relations avec les autres[89]. Bien que des chercheurs signalent une certaine confusion quant aux termes utilisés[90] - [88], la plupart s'accordent à dire que pour Tejada, la loi était « la norme politique avec un contenu juste »[91], ou plus trivialement la confluence de la politique et de l'éthique[69][92] - [78], soit un systÚme normatif souverain, lié à la religion tout en en étant clairement séparé[93]. Certains spécialistes concluent que Tejada était proche du normativisme[94] - [95], d'autres[95] trouvent néanmoins cette idée trop restrictive[96] et prétendent que pour lui, la loi était bien plus qu'une norme[97]. Un aspect distinctif de son discours jurisprudentiel est son application à des domaines culturels trÚs variés[98], bien qu'il tentùt de développer et magnifier une loi naturelle hispanique spécifique[99] - [100].
Tejada continua d'Ă©crire sur la thĂ©orie du droit tout au long de sa carriĂšre universitaire ; sa premiĂšre contribution dans ce champ fut publiĂ©e en 1942[101], d'autres l'Ă©tant Ă titre posthume[102]. Ă l'exception de deux volumes de Historia de la filosofĂa del derecho y del Estado (1946), jusqu'Ă la toute fin de sa vie, l'Ćuvre de Tejada consista principalement en des articles dans des revues spĂ©cialisĂ©es, des exposĂ©s rĂ©alisĂ©s lors de confĂ©rences jurisprudentielles ou des prĂ©cis universitaires. Le chef-d'Ćuvre de Tejada est le Tratado de filosofia del derecho, publiĂ© Ă SĂ©ville en deux volumes respectivement en 1974 et 1977, une Ă©tude approfondie et trĂšs Ă©rudite rassemblant toutes ses idĂ©es sur la thĂ©orie du droit[103]. Il a Ă©crit prĂšs de 300 ouvrages (livres, opuscules et monographies) et a participĂ© Ă environ 400 autres (y compris des contributions mineures), dont plusieurs dizaines sont consacrĂ©es Ă la thĂ©orie du droit[104] - [105] - [106] - [107].
Historien de la pensée politique
En tant qu'historien des idĂ©es politiques, Tejada se focalisa clairement sur le vaste domaine hispanique : il publia des Ă©tudes sur la Castille[108], la Catalogne[109], la Navarre[110], les Vascongadas[111], l'EstrĂ©madure[112], le Pays valencien[113], la Galice[114], Ă©crivit des ouvrages visant Ă constituer des description synthĂ©tiques sur l'Espagne[115] et le Portugal[116], consacra des travaux sĂ©parĂ©s Ă la Franche-ComtĂ©[117], la Sardaigne[118], Naples[119], la Sicile, la Flandre et Malte[120] - [121], et Ă©crivit sur la Floride, le Texas et la Californie hispaniques, les Ă©tablissements portugais en Afrique et en Asie[121], les Philippines, le Chili, le BrĂ©sil[122], la Colombie[123] et l'AmĂ©rique latine en gĂ©nĂ©ral. Cependant, son zĂšle comparatiste l'amena Ă discuter de l'histoire de la pensĂ©e politique Ă©galement au-delĂ des domaines lusophone et hispanique, par exemple en Angleterre, dans les traditions arabes et sĂ©farades, en Allemagne, en GrĂšce, en SuĂšde, en NorvĂšge, en Islande, en Hongrie, au Japon, en ThaĂŻlande, Ă BornĂ©o, en Ăthiopie et au Mozambique, entre autres[124].
Tejada s'efforça de reconstruire et de dĂ©finir une tradition politique hispanique[125] depuis une perspective tantĂŽt d'historien et tantĂŽt de thĂ©oricien[126]. Sa comprĂ©hension de l'« hispanitĂ© » Ă©tait basĂ©e sur le concept de Las Españas â Les Espagnes â, perçues comme une forme politique de confĂ©dĂ©ration[127], mais remontant en essence Ă une communautĂ© prĂ©-Ă©tatique[128]. S'appuyant sur une conception d'unitĂ© dans la diversitĂ© (en)[129] et intĂ©grant les traditions locales, en particulier les fueros[130], la tradition hispanique se caractĂ©risait par deux traits : une vision catholique de la vie alliĂ©e Ă un esprit missionnaire universaliste incarnĂ©s dans une monarchie fĂ©dĂ©rative[131]. Selon Tejada, l'hispanitĂ© Ă©tait apparue au Moyen Ăge, avait atteint son apogĂ©e au dĂ©but de l'Espagne des Habsbourgs[132] avant de dĂ©cliner Ă cause de la tradition française centralisatrice importĂ©e par les Bourbons[68]. Un thĂšme rĂ©current dans son Ćuvre[133] est la confrontation entre les traditions hispaniques et europĂ©ennes, ces derniĂšres Ă©tant considĂ©rĂ©es comme nĂ©es d'une pensĂ©e anti-catholique[134], rĂ©volutionnaire, moderniste[135] qu'il rendait coupable de la rupture forcĂ©e de la communautĂ© hispanique[127].
Tejada comprenait la pensĂ©e politique comme un vĂ©hicule pour le maintien de la tradition[136] et ignorait les dimensions impĂ©rialistes et ethniques de l'hispanitĂ©. Il considĂ©rait la communautĂ© politique hispanique comme forgĂ©e par la volontĂ© du peuple qui en faisait partie, et non comme le rĂ©sultat d'une conquĂȘte[127]. Les caractĂ©ristiques ethniques n'Ă©taient que des moyens de transmission du patrimoine et une nation Ă©tait dĂ©finie comme une communautĂ© de traditions[137], par opposition aux dĂ©finitions positivistes axĂ©es sur des caractĂ©ristiques telles que la langue, la gĂ©ographie, le rĂ©gime, etc.[138] Il Ă©tendit l'application du concept d'hispanitĂ© Ă des contextes trĂšs diffĂ©rents, comme les Philippines, l'Uruguay ou la Franche-ComtĂ©. Tejada avait une conception hautement providentialiste de la tradition hispanique, par exemple dans ses confrontations avec l'islam et le protestantisme, ou dans la conquĂȘte du Nouveau Monde[139] ; certains spĂ©cialistes soulignent que cette approche serait redevable Ă celle de Giambattista Vico[140] - [87]. Il fut Ă©galement comparĂ© Ă Marcelino MenĂ©ndez Pelayo en raison de certains traits communs : passion pour le patrimoine hispanique[36], grande Ă©rudition, un profil « reconstructeur » et un penchant traditionaliste[141] - [142]. L'approche de Tejada a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de menĂ©ndezpelayismo[143][144].
Le premier ouvrage de Tejada sur l'histoire de la pensĂ©e politique parut en 1937[145] et les derniers en 1977[146]. Contrairement Ă la thĂ©orie du droit, il ne produisit pas dans ce domaine de synthĂšse remarquable ; sa pensĂ©e se trouve au contraire Ă©parpillĂ©e dans un grand nombre de livres, articles ou petits opuscules. En ce qui concerne les Ćuvres individuelles, on peut citer des Ă©tudes de cas comme le monumental[147] - [148] NĂĄpoles hispĂĄnico (1958-1964)[149] ou une Historia del pensamiento polĂtico catalĂĄn[150] inachevĂ©e (1963-1965)[151]. Des publications tentant de donner un aperçu plus gĂ©nĂ©ral sont La causa diferenciadora de las comunidades polĂticas (1943), Las Españas (1948) et Historia de la literatura polĂtica en las Españas (1952, publiĂ© en 1991).
Théoricien politique
Tejada dĂ©veloppa initialement une thĂ©orie du leadership[152] - (caudillismo ou caudillaje) autoritaire basĂ©e sur le concept d'hispanitĂ©[153] - [154] - [155] - [156] ; certains rapportent qu'au dĂ©but des annĂ©es 1940[157] - [158] - [159] il aurait effectuĂ© une volte-face[160], devenant un antifranquiste vĂ©hĂ©ment[161] - [162], mais selon les autres il aurait pris progressivement ses distances avec le franquisme au cours des dĂ©cennies suivantes[163] - [164] ; certains voient 3 phases dans son Ă©volution[165] tandis que d'autres prĂ©sentent un parcours plus hĂ©tĂ©roclyte[166]. Certains universitaires se focalisent sur les Ćuvres de 1938-1940 et le considĂšrent comme un « superfasciste »[167] - [168], mais les spĂ©cialistes tendent Ă minimiser les Ă©crits liĂ©s au caudillaje[169] et, se concentrant sur la pĂ©riode 1942-1978, voient Tejada comme un traditionaliste â ou plus spĂ©fiquement comme « carliste traditionaliste » â[153] ; il a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©crit comme incarnant une option intermĂ©diaire de « franquisme nĂ©otraditionaliste »[170]. Parmi ceux qui le classent dans le traditionalisme, il est souvent considĂ©rĂ© comme l'un des plus grands â voire le plus grand[171] â reprĂ©sentant de la pensĂ©e traditionaliste espagnole de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle[172] - , bien que certains le prĂ©sentent comme un thĂ©oricien de second rang[173].
Tejada percevait le traditionalisme comme une rĂ©ponse espagnole singuliĂšre[174] Ă la rupture de 1515-1648 dans la pensĂ©e politique europĂ©enne[175] - [176] - [134] - [21] - [177] ; selon lui, cette derniĂšre avait ensuite dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en absolutisme, libĂ©ralisme, totalitarisme[178], et plus rĂ©cemment en dĂ©mocraties sĂ©culiĂšres, parlementaires, basĂ©es sur le libre marchĂ© et le concept d'Ătat-nation[179][180]. Dans sa vision, le carlisme Ă©tait la meilleure incarnation politique du traditionalisme[181]. L'essence du traditionalisme Ă©tait triple. PremiĂšrement, l'unitĂ© catholique[182] ; certains spĂ©cialistes affirment que Tejada Ă©tait opposĂ© Ă la libertĂ© religieuse[183], d'autres soutiennent qu'il Ă©tait opposĂ© Ă l'Ă©galitĂ© des fois et prĂ©conisait une orthodoxie catholique endossĂ©e par l'Ătat[184] - [185] - [23]. DeuxiĂšmement, elle embrassait une monarchie historique[186], sociale[187] - [179], responsable[188] - [70] - [189], reprĂ©sentative[190] - [189], forale[191][192] - [193], fĂ©dĂ©rative[194], missionnaire[195], organique[196] et hĂ©rĂ©ditaire[183] - [197] - [198] - [199]. TroisiĂšmement, il Ă©tait basĂ© sur un modĂšle d'Ătat subsidiaire[184]. Ce dernier point marque un renversement total du penchant initial de Tejada pour un leadership aux pleins pouvoirs[200] et reflĂšte la logique traditionaliste de l'Ătat au service de la sociĂ©tĂ©, de la sociĂ©tĂ© au service de l'homme et de l'homme au service de Dieu. Un Ătat dĂ©centralisĂ©[201] - [202] - [82] en retrait[203], aux fonctions rĂ©duites, dont le rĂŽle n'est que de fournir un cadre aux communautĂ©s qui le composent, dĂ©veloppĂ©es historiquement et incarnĂ©es dans des institutions juridiques sĂ©parĂ©es[204] ; les communautĂ©s en question doivent ĂȘtre gouvernĂ©es par des corps intermĂ©diaires autonomes[70] - [205] - [206] et participer Ă la politique de l'Ătat en Ă©tant reprĂ©sentĂ©es aux CortĂšs par des dĂ©lĂ©guĂ©s issus de divers « guildes, fraternitĂ©s, regroupements, chambres, communautĂ©s et confrĂ©ries »[207] - [70] - [206]. Tejada juxtaposait les fueros communautaires espagnols[208] aux libertĂ©s individuelles françaises[209]. Selon certains, la proposition de Tejada visait Ă mener une discussion au sujet de ce Ă quoi l'Espagne devrait ressembler aprĂšs Franco[160].
Les travaux de Tejada sur la thĂ©orie politique sont moins importants que ceux sur la thĂ©orie du droit ou sur l'histoire de la pensĂ©e politique ; de surcroĂźt, certains se rapprochent davantage de manifestes politiques que d'Ă©crits savants. PrĂ©cĂ©dĂ© par des feuillets axĂ©s sur le caudillaje de la fin des annĂ©es 1930[210], le corps principal de son traditionalisme fut principalement exposĂ© dans les annĂ©es 1950, suite Ă une activitĂ© Ă l'AcadĂ©mie VĂĄzquez de Mella ; son travail le plus complet et la plus direct dans ce champ est La monarquĂa tradicional (1954)[211] ; certains, comme El tradicionalismo polĂtico español, sont restĂ©s manuscrits[212]. Il affina sa vision en dĂ©tail dĂ©tail dans les annĂ©es 1960, en particulier lors des CongrĂšs d'Ă©tudes traditionalistes[213], qu'il revisita de façon systĂ©matique au dĂ©but des annĂ©es 1970, principalement Ă la suite d'une lutte politique au sein du carlisme : un long manuscrit fut rĂ©duit et reformattĂ© sous la forme d'un manuel, officiellement co-Ă©crit avec Rafael Gambra Ciudad et Francisco Puy Muñoz[214] â ÂżQuĂ© es el carlismo? (1971) â, avec des remaniements tardifs et des compilations publiĂ©s peu avant sa mort ou Ă titre posthume[215].
Tejada et le carlisme
1936-1950 : proximité avec le franquisme
Certains auteurs affirment qu'il n'y avait pas d'antĂ©cĂ©dents carlistes dans la famille Tejada[216] - [1]. Il affirmait lui-mĂȘme qu'il avait rejoint la Communion traditionaliste Ă l'Ăąge de 15 ans, Ă©tait restĂ© carliste pendant son adolescence et rentra en 1936 d'Allemagne pour s'enrĂŽler dans l'armĂ©e nationaliste rĂ©pondant Ă l'appel de son roi, le prĂ©tendant Alphonse-Charles de Bourbon«_
Il fut dĂ©tachĂ© auprĂšs d'une unitĂ© falangiste durant la guerre civile[31]. Ses Ă©crits publiĂ©s en 1938-1939 l'identifient toutefois clairement comme adepte du national-syndicalisme et du caudillaje[219] ; certains considĂšrent que sa prĂ©occupation premiĂšre est alors de justifier le rĂ©gime[167]. Il reconnut une grande admiration juvĂ©nile pour Hitler[220]. C'est son deuxiĂšme sĂ©jour en Allemagne en 1940 qui le fit dĂ©chanter de l'Ătat autoritaire et du parti unique ; son article de 1940 sur le caudillaje dĂ©montre un ton prudent[221]. Au dĂ©but des annĂ©es 1940, il adopta une position de plus en plus dissidente. En 1942, il aurait fait rĂ©fĂ©rence Ă la « misĂšre » du systĂšme franquiste[222] ; la mĂȘme annĂ©e il fut briĂšvement dĂ©tenu pour s'ĂȘtre opposĂ© aux enrĂŽlements dans la DivisiĂłn Azul[31]. Bien que ses Ă©crits fustigeant le systĂšme comme une tyrannie anti-catholique n'eussent aucune chance d'ĂȘtre publiĂ©s dans le contexte de la dictature[223] - [162], Tejada fit peu de secret de ses opinions et Ă la facultĂ© de droit de Salamanque, vota contre la dĂ©livrance d'un doctorat honoris causa au gĂ©nĂ©ral Franco[31]. En 1944[224] un commando phalangiste fit irruption chez lui, le traĂźna jusqu'au parc du Retiro voisin et l'y abandonna inconscient aprĂšs l'avoir battu[184] - [225].
Au milieu des annĂ©es 1940, Tejada se rapprocha de nouveau du carlisme, Ă cette Ă©poque sans roi, divisĂ© en plusieurs factions et politiquement dĂ©sorientĂ©. Il entama sa collaboration Ă la cause carliste en coopĂ©rant avec certains de ses pĂ©riodiques[226], il connut dans les cafĂ©s de Madrid des carlistes de diffĂ©rentes courants, y compris les carloctavistes collaborationnistes[23] et les javieristas orthodoxes et intransigeants ; il participa Ă©galement Ă leurs protestations publiques de faible ampleur contre le rĂ©gime[227]. Tejada participa Ă l'organisation d'un rĂ©seau culturel traditionaliste semi-officiel, probablement en accord si ce n'est Ă la demande du dirigeant politique carliste de l'Ă©poque Manuel Fal Conde, qui se matĂ©rialisa dans l'Academia VĂĄzquez de Mella de Madrid ; Ă la fin des annĂ©es 1940, il figurait parmi ses confĂ©renciers les plus actifs[228]. DĂ©sormais ouvertement opposĂ© au rĂ©gime et ayant prĂŽnĂ© le vote « non » au rĂ©fĂ©rendum sur la loi de sucession de 1947 quâil considĂ©rait comme une mascarade[229] - [230], politiquement Tejada Ă©vita de s'identifier clairement Ă l'un des groupements carlistes. Il semblait plus proche des partisans du prĂ©tendant Dom Duarte Nuño de Braganza[231][232] ; selon d'autres sources, il considĂ©rait simplement le prĂ©tendant portugais comme un candidat viable[233]. Son hĂ©sitation prit fin en 1950, lorsqu'il s'aligna sur les javieristas[234] et accepta de siĂ©ger dans leur exĂ©cutif national ; en 1951 il fut nommĂ© par Don Javier commissaire des affaires extĂ©rieures de la Communion traditionaliste[235].
1950-1962 : javierista
Au dĂ©but des annĂ©es 1950, Tejada s'engagea rĂ©solument dans la branche principale du carlisme et adopta une posture politique intransigeante. Il fustigea les carloctavistes dissidents[236] - [237] - [238], se plaignit Ă Fal Conde du profil permissif et de plus en plus chrĂ©tien-dĂ©mocrate d'un quotidien carliste semi-officiel Informaciones[239] et prĂ©conisa que Don Javier fĂźt preuve d'audace en mettant fin Ă la rĂ©gence â ce qui signifiait se dĂ©clarer ouvertement prĂ©tendant au trĂŽne d'Espagne â. Selon certains auteurs (mais certains le rĂ©futent), il co-rĂ©digea la DeclaraciĂłn de Barcelona, dĂ©claration publiĂ©e par Don Javier en 1952 et qui annonça effectivement sa propre prĂ©tention au trĂŽne carliste[240] - [238]. Avec la publication en 1954 de La monarquĂa tradicional, Tejada devint le principal thĂ©oricien du carlisme ; la mĂȘme annĂ©e, au sein de l'organe suprĂȘme du parti, le ComitĂ© (Junta) national, il faisait partie de la Commission de culture et propagande[241]. Ă cette Ă©poque, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme l'un des politiciens les plus importants du carlisme[242].
Lorsqu'en 1955, Fal Conde fut libĂ©rĂ© de la direction du mouvement et que le carlisme abandonna l'opposition intransigeante au rĂ©gime au profit d'une coopĂ©ration prudente, Tejada demeura perplexe[243]. Il n'hĂ©sita pas Ă exprimer ses doutes sur la stratĂ©gie de collaboration prĂ©conisĂ©e par le nouveau chef JosĂ© MarĂa Valiente[244], pourtant il dĂ©cida de s'y conformer et accepta une nomination au SecrĂ©tariat nouvellement formĂ©[245] ; de plus, il suggĂ©ra Ă un certain moment la dissolution de l'organisation, car il la jugeait inefficace, et son remplacement par une direction personnelle de Valiente[246]. Il ne croyait pas aux chances de la politique de rapprochement menĂ©e[247] et fut de plus en plus frustrĂ© par le rejet de l'offre carliste de la part de Franco[248][249]. Cependant, il s'engagea volontiers dans de nouveaux formats d'activitĂ©s, dĂ©sormais autorisĂ©s par le rĂ©gime : Tejada fut actif dans la maison d'Ă©dition carliste[250] Ediciones Montejurra[251] - [252] - [253] dont il devint directeur[254], anima le pĂ©riodique traditionaliste Ă©litiste Reconquista[250], contribua Ă de nouveaux pĂ©riodiques comme Azada y Asta[255] et, surtout, se lança dans l'organisation des CĂrculos Culturales VĂĄzquez de Mella (Cercles culturels VĂĄzquez de Mella), un rĂ©seau institutionnel carliste semi-officiel[256]. En 1960, il entra dans la Commission de culture de l'exĂ©cutif carliste[257] et prĂ©conisa la crĂ©ation d'un Institut d'Ă©tudes juridiques[258].
AprĂšs avoir effectuĂ© une mission de recherche scientifique de longue durĂ©e en Italie, au tournant des annĂ©es 1960, Tejada se dĂ©tacha de plus en plus de la politique carliste quotidienne. Au sein du SecrĂ©tariat et de nombreux avant-postes culturels[259] - [260], il se dĂ©tourna quelque peu face Ă l'Ă©mergence d'un nouveau courant de jeunes militants formant l'entourage du prince Charles-Hugues[261]. Bien qu'il en connĂ»t certains, en particulier leur meneur RamĂłn MassĂł, dans les annĂ©es 1940 Ă l'AcadĂ©mie VĂĄzquez de Mella[262] - [263], Tejada dĂ©veloppa de sĂ©rieux doutes sur l'orthodoxie carliste et les vĂ©ritables intentions des hugocarlistas[264], les soupçonnant de poursuivre un agenda cachĂ©[265]. La coopĂ©ration se dĂ©tĂ©riora pour dĂ©boucher sur une crise puis sur un conflit ouvert au dĂ©but des annĂ©es 1960, lorsque Charles-Hugues commença Ă dĂ©tourner de lui la plupart des traditionalistes de la ligne dure. Tejada ne se fit pas d'illusion sur la possible confrontation de Don Javier avec son fils progressiste[266] - [267] et, en juillet 1962[268], dĂ©cida de rompre avec les Bourbon-Parme[269] ; certains auteurs prĂ©tendent qu'il fut expulsĂ©[270]. Il dĂ©clara Ă Charles-Hugues qu'il ne pouvait pas le faire roi, mais qu'il pouvait l'empĂȘcher de le devenir[23] - [271] - . En 1963 dĂ©jĂ , Tejada le qualifiait d'« aventurier français au sang bĂątard »[272] - [273] - [274].
1962-1978 : opposition aux progressistes carlistes
AprÚs la rupture, Tejada ne rejoignit aucune faction carliste, bien qu'on reportùt qu'il était favorable à RENACE, dont il appréciait la dimension de dépositaire des valeurs traditionalistes, sans soutien pour aucun prétendant spécifique[275] - [276]. Il se lança dans la constitution d'un réseau d'institutions défendant le traditionalisme orthodoxe. En 1963, il cofonda le Centre d'études historiques et politiques général Zumalacårregui, basé à Madrid[277] - [278] ; bien qu'officiellement affilié au Secrétariat général du Movimiento Nacional[252], il était conçu comme un think tank carliste[250] - [82]. Son activité culmina dans deux CongrÚs d'études traditionalistes, organisés en 1964 et 1968[250] - [252] - [23] - [82] ; le centre d'études publia également des périodiques et organisa des dénommées Jornadas Forales à travers le pays[279].
Dans la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1960, Tejada Ă©mergea comme l'idĂ©ologue des Juntas de Defensa del Carlismo, rĂ©seau essaimant dans le pays et uni par l'opposition au hugocarlismo[280] - [281] - [277] ; il contribua Ă©galement au lancement d'un nouveau pĂ©riodique, Siempre[282]. Au milieu des annĂ©es 1960, Tejada figurait en bonne place parmi les leaders des adeptes[283], faiblement organisĂ©s, du traditionalisme orthodoxe[284] ; son activitĂ© illustra une inclinaison croissante pour un vague compromis dynastique[285], destinĂ© Ă bloquer les Bourbon-Parme[286] ; cette stratĂ©gie le rapprocha des carloctavistas et des sivattistas[287]. En 1966, il soutint le rĂ©fĂ©rendum sur la loi organique de l'Ătat (en), qu'il considĂ©rait comme un pas en avant fait vers un idĂ©al traditionaliste[288] ; malgrĂ© cela, Alberto Carrillo-Linares le dĂ©crit comme « reprĂ©sentant une option fossilisĂ©e et agissant dans sa critique envers le systĂšme comme un franc-tireur isolĂ© »«_
Le tournant des années 1970 représenta un désastre politique pour Tejada : le prétendant alphonsiste fut nommé futur roi et les hugocarlistas reprirent fermement le contrÎle sur le carlisme. Sur le front officiel, en 1972 il fut jugé pour des propos antigouvernements«_
Dans un contexte d'amĂšres escarmouches publiques amĂšres avec les partisans du Parti carliste[302], aprĂšs la mort de Franco Tejada tenta de construire une nouvelle organisation carliste, fondĂ©e en 1977 sous le nom de ComuniĂłn CatĂłlico-MonĂĄrquica-Legitimista[184] - [303]. Pendant la campagne des Ă©lections gĂ©nĂ©rales convoquĂ©es la mĂȘme annĂ©e, il s'associa[304] - [23] Ă l'UniĂłn Nacional Española â qui regroupait d'anciens dirigeants carlistes qui avaient acceptĂ© la nomination de Juan Carlos Ier âet Ă Fuerza Nueva dans la coalition Alianza Nacional 18 de Julio ; il Ă©tait prĂ©vu que Tejada soit candidat au SĂ©nat pour SĂ©ville[305] - [306], mais lorsque les dirigeants de l'alliance se dĂ©clarĂšrent fidĂšles Ă la pensĂ©e de Franco, il rĂ©pondit publiquement que Franco Ă©tait le plus grand ennemi du carlisme[307] et se retira[31]. Dans l'une de ses derniĂšres interviews, il exprima ses inquiĂ©tudes au sujet de la particratie Ă venir â « la dĂ©mocratie façon rousseauienne, rĂ©volutionnaire Ă la française, est politiquement la plus grande des tyrannies, la tyrannie irresponsable des masses sans visage, et culturellement, le triomphe de la mĂ©diocritĂ© â[308] - [2].
Réception et héritage
Dans l'Espagne d'aprÚs-guerre, Tejada fut principalement connu comme théoricien du droit ; les spécialistes actuels suggÚrent que le cadre franquiste fournit un contexte favorable à la domination du iusnaturalisme sur d'autres écoles«_
Ă partir de la transition dĂ©mocratique espagnole[313], l'intĂ©rĂȘt pour l'Ćuvre de Tejada diminua considĂ©rablement ; Ă la fin de sa vie dĂ©jĂ , il fut considĂ©rĂ© dans la presse comme un fanatique ridicule qui ne mĂ©ritait pas de rĂ©ponse[314]. Plus tard il put ĂȘtre tantĂŽt bien considĂ©rĂ©â qualifiĂ© dâ« extraordinaire juriste et Ă©crivain » dans le journal conservateur ABC en 1982[315] â et tantĂŽt dĂ©noncĂ© comme une « personnalitĂ© distinguĂ©e du franquisme »[316]. En 1986, Gabriella PĂšrcopo cofonda la FundaciĂłn Francisco ElĂas de Tejada[317] qui rend hommage[318] Ă sa pensĂ©e[319] - [250] en promouvant des Ă©tudes hispaniques[320]. Deux institutions qu'il a crĂ©Ă©es, le centre ZumalacĂĄrregui et l'Association "Felipe II"[321] - [322] - [323] demeurent actives, organisant des confĂ©rences et Ă©ditant leurs propres publications[324] ; certaines de ces initiatives sont soutenues financiĂšrement[325] - [326] - [327] par le ministĂšre de l'Ăducation[328] et la Real Academia de Ciencias Morales y PolĂticas (RACMYP) ; cette derniĂšre dĂ©tient Ă©galement une partie de la considĂ©rable bibliothĂšque de Tejada[329].
En 1977, Tejada dĂ©plorait dĂ©jĂ que les universitĂ©s espagnoles deviennent des rĂ©pliques mimĂ©tiques des universitĂ©s europĂ©ennes[330] - [2] ; certains affirment qu'en effet, dans les annĂ©es 1980 et 1990, le traditionalisme en tant qu'Ă©cole scientifique fut presque entiĂšrement Ă©radiquĂ© du domaine acadĂ©mique espagnol[331], en dĂ©pit de la prĂ©sence d'un certain nombre d'Ă©rudits actifs[332] qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des disciples de Tejada[333] ou fortement influencĂ©s par sa pensĂ©e[334] - [250]. Au-delĂ du domaine hispanique et lusophone, il n'eut guĂšre d'impact, malgrĂ© quelques exceptions ponctuelles[335]. Plusieurs dizaines de travaux ont Ă©tĂ© consacrĂ©s Ă Tejada : une monographie de Miguel Ayuso (1994)[336][337], trois autres volumes[338] et des articles essentiellement produits par ses disciples et publiĂ©s dans les revues spĂ©cialisĂ©es[339]. Le trentiĂšme anniversaire de la mort de Tejada en 2008 donna lieu Ă quelques articles commĂ©moratifs, y compris au Chili[340] et en Pologne[341].
L'apprĂ©ciation gĂ©nĂ©rale de la place de Tejada dans le milieu acadĂ©mique espagnol est contrastĂ©e. Certains, notamment ses disciples, soulignent l'Ă©tendue et la quantitĂ© de ses travaux[342] - [343] - [106] et le font figurer parmi les plus grands intellectuels de son temps[344], qui dirigea sa propre Ă©cole[345] et construisit un « sistema tejadiano »[135] ou « pensamiento tejadiano » holistique[78]. D'autres le considĂšrent principalement comme un thĂ©oricien du droit[346] ou soulignent ses travaux sur l'hispanitĂ©[96]. Ses partisans soulignent Ă©galement sa personnalitĂ© charmante[347] - [348] - [250] et, le crĂ©ditant d'une grande Ă©rudition, le considĂšrent comme un immense gĂ©nie[105]. D'autres suggĂšrent qu'il Ă©tait un bigot Ă l'esprit Ă©troit et Ă l'ego surdimensionnĂ©, vindicatif[349] et avec qui il Ă©tait impossible de traiter[31], dont la carriĂšre fut rendue possible par la nature anti-dĂ©mocratique du rĂ©gime franquiste[167], le qualifient, lui ou sa pensĂ©e, de « rĂ©actionnaire »[350] - [351] et affirment que sa conception de la « tradition espagnole » « n'est ni tradition ni espagnole »[352]. Selon d'autres enfin, il peut ĂȘtre dĂ©crit comme un reprĂ©sentant notable mais de second ordre du traditionalisme[353], ou bien comme un Ă©rudit Ă©minent pour certaines de ses Ă©tudes de cas[28].
Ćuvres
- Ideas polĂticas de Ăngel Ganivet, 1939
- En torno al concepto de naciĂłn, 1939
- En torno al erasmismo de Gil Vicente, 1942
- IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂa jurĂdica, 1942
- La causa diferenciadora de las comunidades polĂticas, 1943
- La TradiciĂłn gallega, 1944
- Las doctrinas polĂticas del PrĂncipe de Viana, 1944
- El racismo. Breve historia de sus doctrinas, 1944
- El hegelismo jurĂdico español, 1944
- Las doctrinas polĂticas de JerĂłnimo Osorio, 1945
- Historia de la FilosofĂa del Derecho y del Estado, 1946
- Las doctrinas polĂticas en la Baja Edad Media inglesa, 1946
- Las doctrinas polĂticas de Eugenio MÂȘ. de Hostos, 1949
- Ecos existenciales en la FilosofĂa del Derecho de la España actual, 1949
- La filosofĂa jurĂdica en la España actual, 1949
- Si es posible una filosofĂa jurĂdica existencialista cristiana, 1950
- Las Españas. Formación histórica. Tradiciones regionales, 1950
- Las doctrinas polĂticas en la Cataluña medieval, 1950
- Doce nudos culturales hispano-suecos, 1950
- Las doctrinas polĂticas en la Cataluña medieval, Barcellona 1950
- La FilosofĂa del Derecho en Filandia, 1951
- Antoni Aparisi y Guijarro, AntologĂa, 1951
- El superhombre y Don Juan, 1952
- Positivismo y tradiciĂłn en el pensamiento polĂtico de Ramalho Ortiago, 1953
- Las doctrinas jurĂdicas de Raimundo de Farias Brito, 1953
- La causa diferenciadora de las comunidades polĂticas, 1953
- La filosofĂa jurĂdica en la Noruega contemporĂĄnea, 1954
- Puerto Rico y el federalismo en el pensamiento de Hostos, 1954
- La ciencia jurĂdica en Islandia, 1954
- FilosofĂa jurĂdica brasileña, 1954
- La Monarquia tradicional, Madrid, Biblioteca del Pensamiento Actual, 1954
- La satira polĂtica en Portugal durante el siglo XV, 1955
- El pensamiento polĂtico de los fundadores de Nueva Granada, 1955
- SociologĂa del Ăfrica negra, 1956
- Novela y poesĂa centroamericana, 1956
- Elefantes blancos pagodas doradas. Nueve noticias de Indochina, 1957
- Ideas polĂticas y jurĂdicas de San Isidoro de Sevilla, 1960
- Historia del pensamiento polĂtico catalĂĄn, Sevilla 1963
- El SeñorĂo de Vizcaya (hasta 1812), Madrid, Minotauro, 1963
- NĂĄpoles hispĂĄnico, 1964
- La Provincia de Guipuzcoa, 1965
- El Reino de Galicia hasta 1700, Editorial Galaxia, 1966
- La filosofĂa jurĂdica del profesor De Asis Garrote, 1970
- ¿Qué es el carlismo?, Escelicer, Madrid 1971
- Historia de la literatura polĂtica en las Españas, 1991
- La tradiciĂłn portuguesa. Los orĂgenes (1140-1521), Editorial Actas, Madrid. 1999
- La monarchia tradizionale [prefaci de Pino Tosca], Edizioni Controcorrente, Arile. 2001
- Europa, tradizione, libertĂ . Saggi di filosofia della politica (Giovanni Turco (ed.)), Edizioni Scientifiche Italiane, 2005
- Poder y libertad, Ediciones Scire, Madrid 2008
- Derecho polĂtico, Ediciones JurĂdicas y Sociales, Madrid, 2008
Notes et références
- (en)/(es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu des articles intitulĂ©s en anglais « Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola » (voir la liste des auteurs) et en espagnol « Francisco ElĂas de Tejada » (voir la liste des auteurs).
- Bartyzel 2015a, p. 238.
- (es) « QuiĂ©n es quiĂ©n en la universidad. Francisco ElĂas de Tejada, catedrĂĄtico de historia del derecho en la Facultad de Derecho de la Universidad de Sevilla », ABC,â (lire en ligne)
- en 1913, ses parents sont dĂ©crits comme « appartenant Ă des familles estrĂ©mĂšgnes distinguĂ©es, voir (es) « Ayuntamiento », La Ăpoca,â (lire en ligne)
- Vallet de Goytisolo 1981, p. 106.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 8.
- FundaciĂłn Larramendi.
- dans les années 1930, plusieurs de ses membres détenaient des propriétés de plus de 5 000 hectares
- (es) Fernando Hidalgo Lerdo de Tejada, « Archivos, 957: Archivo de la DiputaciĂłn Provincial de Badajoz », dans Hidalgo et SuĂĄrez (ed.), Estudio de Historia y GenealogĂa, (lire en ligne)
- Justininano et Hermógenes sont enregistrés comme avocats en 1881, (es) Anuario del comercio, de la industria, de la magistratura y de la administración, (lire en ligne)
- (es) « NecrolĂłgicas. Don JosĂ© MarĂa ElĂas de Tejada », ABC, SĂ©ville,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Otras noticias », La Correspondencia de España,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) El Indispensable para el abogado y el Ăștil para los demĂĄs, (lire en ligne), p. 182
- (es) « Doña EncarnaciĂłn SpĂnola GĂłmez », ABC,â (lire en ligne)
- le couple eut deux enfants (des garçons)
- (es) « Tercer aniversario. La señora Doña EncarnaciĂłn SpĂnola GĂłmez de ElĂas de Tejada falleciĂł en Madrid el dĂa 22 de diciembre de 1953 habiendo recibido los santos sacramentos y la bendiciĂłn de su Santidad », ABC,â , p. 71 (lire en ligne)
- (es) « El profesor Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada (consultĂ© le ) : « nacido en Madrid, pero de patria extremeña ».
- Ayuso Torres 2008a, p. 15.
- «_
[metafĂłricamente_era_tambiĂ©n,_y_se_sentĂa,]_napolitano,_sardo_y_contĂ©s,_catalĂĄn_y_aragonĂ©s,_vasco_y_portuguĂ©s,_andalĂșz_y_gallego _»-18" class="mw-reference-text">Cantero NĂșñez 1995a. « [metafĂłricamente era tambiĂ©n, y se sentĂa,] napolitano, sardo y contĂ©s, catalĂĄn y aragonĂ©s, vasco y portuguĂ©s, andalĂșz y gallego » - il admit Ă©galement et distingua une identitĂ© andalouse spĂ©cifique, voir (es) JosĂ© F. Lorca Navarrete, « La tradiciĂłn andaluza sagĂșn ElĂas de Tejada », dans Ăngel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco ElĂas de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890, lire en ligne), p. 103-108, FernĂĄndez de la Cigoña 1996, p. 192 ; Vallet de Goytisolo 1981, p. 106 parle de son «extremeñismo apasionado»
- on rapporte que durant les repas au collĂšge un Ă©lĂšve lisait habituellement Ă voix haute des passages dâun livre et que Tejada Ă©tait capable ensuite de les rĂ©pĂ©ter presque littĂ©ralement
- (es) Miguel Ayuso Torres, « Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola », sur Diccionario biogrĂĄfico español, Real Academia de la Historia (consultĂ© le ).
- voir l'article «Quema de conventos de 1931 en España (es)» sur Wikipédia en espagnol
- (es) JosĂ© MartĂn Brocos FernĂĄndez, « Una pequeña historia del Carlismo del siglo XX a travĂ©s de tres semblanzas: TomĂĄs DomĂnguez ArĂ©valo, JosĂ© MarĂa Arauz de Robles y Francisco ElĂas de Tejada », Arbil, no 120,â (lire en ligne)
- Bartyzel 2015a, p. 239.
- nĂ© en 1903, il sâenrĂŽla volontairement dans les troupes nationalistes et mourut le 5 avril 1937 au front de Madrid
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 128.
- Vallet de Goytisolo 1981, p. 107.
- DĂaz DĂaz 1998, p. 22.
- Ă Berlin et Francfort-sur-le-Main (Vallejo 2015)
- en traversant les Pyrénées depuis la France vers la Navarre
- Vallejo 2015.
- il affirma que « la horde rouge avait assassiné 23 proches parents » (Vallejo 2015)
- sur le dĂ©roulement de la guerre Ă Granja de Torrehermosa en septembre 1936, voir (es) Rodrigo GonzĂĄlez OrtĂn, Extremadura bajo la influencia soviĂ©tica, Badajoz, (lire en ligne), p. 65-68, (es) « ÂĄGloria a los MĂĄrtires! », ABC,â , p. 26 (lire en ligne) ; les troupes nationalistes prirent Granja de Torrehermosa dĂ©but octobre 1936, voir (es) « Por tierras de Extremadura », ABC, SĂ©ville,â , p. 5 (lire en ligne), mais la zone demeura une ligne de front jusquâau dĂ©but de 1939, voir par exemple (es) « Del dĂa a la mañana », ABC, SĂ©ville,â , p. 7 (lire en ligne) ; en janvier 1939 Granja fut briĂšvement reprise par les rĂ©publicains au cours de la bataille de Valsequillo (en) â leur derniĂšre offensive dans le conflit â ; voir (es) « EjĂ©rcito de Tierra - DĂa 8. Frente de Extremadura », La Vanguardia,â (lire en ligne) et La Vanguardia du 17 janvier 1939, p. 3
- oĂč il resta jusquâen dĂ©cembre 1936
- Alférez asimilado de Ingenieros au Parque de Automovilismo del Ejército Sur
- Cuenca Toribio 1994, p. 370.
- (es) « Enlace ElĂas de Tejada - SpĂnola PĂšrcopo Callet », ABC,â (lire en ligne)
- RamĂrez Jerez 2013, p. 205.
- son grand-pĂšre Erasmo PĂšrcopo Ă©tait un Ă©rudit rĂ©putĂ© de lâuniversitĂ© de Naples
- Bartyzel 2015a, p. 241.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 9.
- (es) « Nombramientos. Nuevos embajadores en Filipinas y la ONU (Ginebra) », ABC,â , p. 81 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Enlace MartĂ FluxĂĄ - ElĂas de Tejada Lozano », ABC,â , p. 59 (lire en ligne)
- intitulĂ©e El pensamiento jurĂdico-polĂtico español en nuestros clĂĄsicos de los siglos XVI y XVII
- (es) « Lecturas y conferencias », ABC, SĂ©ville,â , p. 18 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Reuniones, lecturas y conferencias », ABC,â , p. 20 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Quatre candidats se prĂ©sentĂšrent pour deux chaires vacantes ; Tejada disposait dâun registre de publications plus imposant, mais le jury releva quâil « ne rĂ©pond pas aux questions de la philosophie du droit », faisait preuve de « manque de rĂ©flexion » et dâ« excĂšs de transcription », Ă©tait dĂ©sorientĂ© et trop orientĂ© vers la sociologie, sâĂ©parpillait en digressions, avec quelques « inexactitudes » et des divagations lyriques et, finalement, Ă©tait immature, voir (es) Yolanda Blasco Gil et Jorge Correa Ballester, « Primeras oposiciones y concursos de FilsofĂa del Derecho tras la Guerra Civil (1940-1941) », Facultades y grados. X Congreso Internacional de Historia de las universidades hispĂĄnicas, Valence, vol. 1,â , p. 264-267
- (es) Francisco FernĂĄndez Serrano, « Francisco Elias de Tejada y SpĂnola, extremeño universal », Alcantara, no 191,â , p. 24
- initialement lâuniversitĂ© se montra rĂ©ticente Ă lui accorder un dĂ©tĂąchement aussi long
- statut de fonctionnaire donnant l'obligation de se limiter exclusivement et de se consacrer entiĂšrement Ă un ancien travail ; selon le systĂšme espagnol de l'Ă©poque, cela limitait le droit de Tejada Ă enseigner Ă un seule institution (Vallejo 2015)
- dĂ©crit comme un « franc-tireur isolĂ© » en guerre contre le rĂ©gime, dans les annĂ©es 1970 Tejada protesta contre les projets des autoritĂ©s de restreindre la libertĂ© acadĂ©mique (Carrillo-Linares 2008, p. 264, 495, 520) ; on trouve des apprĂ©ciations contradictoires concernant sa posture envers les Ă©tudiants, voir Carrillo-Linare 2008, p. 343 (oĂč il est dĂ©crit comme dĂ©fendat la participation des Ă©tudiants dans la vie acadĂ©mique) et Vallejo 2015 (oĂč il est qualifiĂ© de « policier autoritaire »)
- en philosophie du droit Ă lâuniversitĂ© Complutense
- pour le poste de professeur agrĂ©gĂ© dâhistoire de la pensĂ©e politique esapgnole de la facultĂ© de sciences politiques et de sociologie, toujours Ă la Complutense
- pour la chaire de droit naturel et philosophie du droit
- selon Tejada, les Ćuvres qu'il utilisa comme rĂ©fĂ©rences requĂ©raient la connaissance de l'akkadien, de l'agni, de l'kikuyu, de l'arabe, de l'ashanti, du baoulĂ©, du bĂ©tĂ©, du tchĂšque, du chinois, du croate, du danois, du finnois, du gouro, du grec moderne, de l'hĂ©breu, du nĂ©erlandais, de l'islandais, du japonais, malais, norvĂ©gien, polonais, roumain, russe, sanskrit, sĂ©noufo, suĂ©dois, swahili, basque, vietnamien et zoulou
- selon son rival ElĂas DĂaz, son Ă©chec aurait provoquĂ© un soupir de soulagement parmi le personnel de l'universitĂ© (DĂaz GarcĂa 1986, p. 7-9)
- selon Bartyzel 2008, il serait mort pendant qu'il un cours quâil donnait
- comme lâacadĂ©mie brĂ©silienne des sciences sociales et lâuniversitĂ© nationale de Buenos Aires en Argentine
- Ă©galement hors dâEurope (Bartyzel 2015a, p. 240)
- il défendait la participation des étudiants aux instances académiques, à l'encontre des rÚgles en vigueur (Carrillo-Linares 2008, p. 343)
- Bartyzel 2008.
- ainsi que maire de Madrid et lâun des « pĂšres » de la Constitution de 1978, voir (es) CĂ©sar Alonso de los RĂos, « El viejo profesor », Revista El Mundo, no 121,â (lire en ligne) ; pour un exemple de thĂšse de doctorat dirigĂ©e par Tejada, voir (es) Vicente Marrero SuĂĄrez, La fundamentaciĂłn filosĂłfica de una filosofĂa jurĂdico-social en la obra del P. RamĂrez, Universidad de Sevilla (lire en ligne)
- DĂaz GarcĂa 1986, p. 7-9.
- qui consistait le plus souvent à entreprendre des voyages autour du monde, présentés comme des missions de recherche scientifique
- des Ă©tudiants manifestĂšrent leur rejet de Tejada en interrompant ses cours par du charivari (Vallejo 2015) ; Vallejo qualifie lâaffaire de « banale » et juge ses plaintes aux autoritĂ©s universitaires « illustratives de son caractĂšre et de ses idĂ©es »
- Pérez Luño 2013, p. 7-8.
- ainsi que Francisco de Vitoria et Domingo de Soto
- Cecotti 2005, p. 209.
- Ayuso Torres 1997, p. 21.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 12.
- il affirmait la suprĂ©matie du prudencia iuris sur ce quâil considĂ©rait comme des courants scientifiques ou techniques (Ayuso Torres 2008a, p. 15-16)
- Pérez Luño 2013.
- Ayuso Torres 1997, p. 22.
- Tejada est nĂ©anmoins absent dâune anthologie des thĂ©oristes du thomisme du XXe siĂšcle publiĂ©e en 2015 (Ottavo de Bertolis et Fulvio de Blasi, Il tomismo giuridico del XX secolo, Turin, (ISBN 9788834855898))
- voir (es) Francisco ElĂas de Tejada, « El Derecho Natural, fundamento de la civilizaciĂłn », Revista chilena de derecho, no 1,â , p. 287-303
- Ayuso Torres 2008a, p. 16.
- Vallet de Goytisolo 1981, p. 112.
- Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 190.
- organisé en quatre sections : savoir juridique commun, savoir technique (formules juridiques), savoir scientifique (connaissance systématique, spécialisée et vérifiable) et savoir philosophique (principes ultimes, permanents et invariabes)
- Vallet de Goytisolo 1981, p. 117.
- (de) Luis Legaz y Lacambra, « Die Tendenzen der Rechtsphilosophie in Spanien in den letzten zehn Jahren », Archiv fĂŒr Rechts- und Sozialphilosophie, nos 45/4,â , p. 573
- Ayuso Torres 2008a, p. 20.
- devenue le Consejo de Estudios HispĂĄnicos "Felipe II"
- pour une discussion détaillées des controverses suscitées, voir Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 190
- un « existentialisme catholique » selon PĂ©rez Luño, bien que Tejada himself nâutilisĂąt pas ce terme
- Pérez Luño 2013, p. 8.
- Vallet de Goytisolo 1981, p. 113.
- Cantero NĂșnez 1996, p. 152.
- Cantero NĂșnez 1996, p. 152-153.
- on lui reproche une distinction ambigĂŒe, voire une confusion, entre loi, droit et norme
- « la norma polĂtica con contenido justo »
- selon Tejada, une loi est une norme politique avec un contenu Ă©thique, une dĂ©finition tri-dimensionelle : formelle (la norme), factuelle (la politique) et axiologique (lâĂ©thique)
- voir les considérations de Mariano Hurtado Bautista dans Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 197-205
- Puy 1995, cité dans Ayuso Torres 2008a, p. 16
- Cantero NĂșnez 1996, p. 145.
- Cantero NĂșnez 1996, p. 147.
- Cantero NĂșnez 1996, p. 150-151, 157.
- Ă commencer par l'Espagne, mais couvrant Ă©galement dâautres entitĂ©s europĂ©ennes importantes comme lâAllemagne et lâAngleterre, de plus petits pays comme la Roumanie, la Finlande et la NorvĂšge, des civilisations asiatiques comme le Japon, la ThaĂŻlande et les tribus de BornĂ©o, et mĂȘme lâUnion soviĂ©tique
- certains chercheurs soulĂšvent des questions persistantes sur la question de la maniĂšre dont les principes gĂ©nĂ©raux du droit devraient ĂȘtre remplacĂ©s par le droit naturel hispanique posent des questions persistantes Ă certains chercheurs
- Cantero NĂșnez 1996, p. 149.
- IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂa jurĂdica
- par exemple (es) « Relaciones entre polĂtica y derecho », Verbo, nos 461-462,â , p. 13-35
- considĂ©rĂ©e comme son Ćuvre individuelle la plus importante, il y traite et discute dâenviron 800 auteurs (FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 9-10) ; il y traite principalement de 4 domaines : ontologie juridique, sociologie juridique, logique juririque et droit naturel (Ayuso Torres 2008a, p. 9)
- Tejada a Ă©crit 278 livres (livres, opuscules et monographies) et est lâauteur ou co-auteur de 374 travaux, y compris des travaux mineurs Caballero Baruque 1984 ; une partie de ses travaux sont accessibles sur FundaciĂłn Larramendi (lire en ligne) ou la base de donnĂ©e Dialnet (consulter en ligne)
- Ayuso Torres 1997, p. 15.
- Ayuso Torres 1994, p. 40.
- parmi les plus reprĂ©sentatifs ou les plus cruciaux figurent : IntroducciĂłn al estudio de la ontologĂa jurĂdica (1942) ; El hegelismo jurĂdico español (1944) ; Historia de la filosofĂa del derecho y del Estado (I-II, 1946) ; La filosofĂa jurĂdica en la España actual (1949) ; La filosofĂa del derecho y del Estado en RumanĂa (1949) ; Si es posible una filosofĂa jurĂdica existencialista acristiana (1950) ; FilosofĂa del Trabajo, Madrid, Editorial Revista de Derecho Privado (1955), La filosofĂa del derecho en Finlandia (1951), La filosofĂa jurĂdica en la Noruega contemporanea (1954), « Il tempo nella filosofia giuridica di Kant » dans Rivista Internazionale di Filosofia del Diritto, num. 24 (1957), « Derecho y ley en JosĂ© Ortega y Gasset » dans Anales de la CĂĄtedra Francisco SuĂĄrez num. 5-6 (1965-66), Memoria sobre el concepto, mĂ©todo, fuente, programa y plan de la asignatura FilosofĂa del Derecho y Derecho Natura (1968), « Ciencia, ciencias y filosofĂa en Hegel » dans Anales de la CĂĄtedra Francisco SuĂĄrez num. 9-10 (1969-1970), « El Adat de los dayak de Borneo ante la filosofĂa del Derecho » dans Revista de Estudios PolĂticos num. 183-184 (1972), « La cuestiĂłn de la vigencia del derecho natural » dans Francisco Puy (ed.), El derecho natural hispĂĄnico. Actas de las I Jornadas HispĂĄnicas de Derecho Natural (1973), « El saber filosĂłfico en la aplicaciĂłn del Derecho » dans Anuario de FilosofĂa del Derecho, num. 17 (1973-1974), « El derecho natural, fundamento de la civilizaciĂłn » dans Revista Chilena de Derecho num. 1-2 (1974), p. 287-303 ; [avec JosĂ© F. Lorca Navarrete et Pablo Badillo OâFarrell] Estudios de derecho bantĂș. Trabajos realizados en el Seminario de Derecho Africano en el Departamento de FilosofĂa del Derecho de la Facultad de Derecho de la Universidad de Sevilla (1974), « El futuro del derecho bantĂș » dans Anuario de FilosofĂa del Derecho num. 19 (1976-77), Tratado de filosofĂa del derecho (I-II, 1974-1977), « Los principios generales del derecho en el artĂculo 1 del CĂłdigo civil reformado en 1973 » dans El tĂtulo preliminar del CĂłdigo civil vol. 1 (1977)
- GerĂłnimo Castillo de Bovadilla (1939)
- Las doctrinas polĂticas en la Cataluña medieval (1950), Historia del pensamiento polĂtico catalĂĄn (co-Ă©crit avec Gabriella PĂšrcopo, 1963-1965), « Balmes en la tradiciĂłn polĂtica de Cataluña » dans El otro Balmes, SĂ©ville, 1974
- « Navarra-España en los escritores navarros medievales », dans PrĂncipe de Viana, num. 5/17 (1944), « La literatura polĂtica en la Navarra medieval » dans PrĂncipe de Viana num. 17/63 (1956)
- El SeñorĂo de Vizcaya hasta 1812 (1963), La provincia de GuipĂșzcoa (1965)
- Tres escritores extremeños: Micael de Carvajal, José Cascales Muñoz, José López Prudencio (1950), El concepto de lo extremeño. En la filosofia y en el arte (1949), Para una intepretación extremeña de Donoso Cortes (1944), « José Cascales Muñoz, sociólogo extremeño del 98 » dans Revista de la Facultad de Derecho de Madrid, num. 17 (1949)
- El concepto del Reino de Valencia (1974)
- La tradiciĂłn gallega (1944)
- Historia de la literatura polĂtica en las Españas (I-III, 1991), Las Españas. FormaciĂłn histĂłrica, tradiciones regionales (1948)
- Las doctrinas polĂticas en Portugal. Edad Media (1943), La TradiciĂłn portuguesa. Los orĂgenes 1140-1521 (1999)
- El Franco-Contado hispĂĄnico (1975), La Franche-ComtĂ© hispanique, (1977), « El pensamiento polĂtico del Franco-Contado de Borgoña », dans Anales de la Universidad Hispalense, num. 27 (1966)
- Cerdeña hispĂĄnica (1960), El pensamiento polĂtico del reino hispĂĄnico de Cerdeña (1954)
- NĂĄpoles hispĂĄnico (I-V, 1958-1964)
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 145.
- Ayuso Torres 2008a, p. 19.
- As doctrinas polĂticas de FarĂas Bito (1952) ; Las doctrinas polĂticas de Raimundo FarĂas Bito (1953) ; « JosĂ© Pedro GalvĂŁo de Sousa en la cultura brasileña » dans Verbo num. 221-222 (1984)
- El pensamiento polĂtico de los fundadores de Nueva Granada (1955)
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 11.
- pour des discussions dĂ©taillĂ©es, voir (es) Bernardino Montejano, Las Españas Americanas seguñ ElĂas de Tejada, p. 109-119, (pt) Clovis Lema GarcĂa, As Espanhas Luso-Brasileiras, p. 121-126, (it) Silvio Vitale, La Napoli Ispanica, p. 127-133, tous trois dans Ăngel SĂĄnchez de la Torre, Francisco ElĂas de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890)
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 131.
- Ayuso Torres 1997, p. 24-25.
- Ayuso Torres 2008, p. 18.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 144.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 148.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 129, 141.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 143, 145.
- (es) Consuelo MartĂnez-Sicluna y SepĂșlveda, « La antinomia Europa-España segĂșn ElĂas de Tejada », dans Ăngel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco ElĂas de Tejada. Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890), p. 75-93
- Ayuso Torres 1997, p. 25.
- Cecotti 2005, p. 205.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 151.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 132.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 142.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 134.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 147.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 123-124.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 11-12.
- Ayuso Torres 1997, p. 23.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 128 rapporte quâil commença Ă lire MenĂ©ndez Pelayo Ă lâĂąge de 13 ans
- Notas para una teorĂa del Estado segĂșn nuestros autores clĂĄsicos, siglos XVI y XVII (1937), Ideas polĂticas de Ăngel Ganivet (1939)
- La Franche-Comté hispanique (1977)
- et considĂ©rĂ© â aprĂšs Tratado de Derecho â comme la deuxiĂšme Ćuvre la plus importante de Tejada
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 10.
- totalisant 5 volumes et 2300 pages, co-écrits avec son épouse et résultats de 7 ans passés dans sa mission de recherche à Naples
- « Histoire de la pensée politique catalane »
- 11 volumes étaient initialement prévus ; seuls 3 sont parus, dont 2 co-écrits avec son épouse
- Bartyzel 2015a, p. 253-254 note que le jeune Tejada semblait dĂ©terminĂ© Ă prouver que mĂȘme les Ćuvres d'Aristote menaient directement Ă la thĂ©orie du caudillaje, bien qu'il accordĂąt une attention particuliĂšre Ă son intĂ©gration dans une tradition hispanique
- Ayuso Torres 1997, p. 32.
- La figura del Caudillo (1939) contribua au fondement thĂ©orique du franquisme et plaça de Tejada dans la lignĂ©e de Juan Beneyto PĂ©rez, Francisco Javier Conde GarcĂa et Luis Legaz Lacambra, principaux thĂ©oriciens du droit du dĂ©but du rĂ©gime
- Bartyzel 2015a, p. 253.
- FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 447, 560-561.
- MonarquĂa y Caudillaje (1941) diffĂ©renciait dĂ©jĂ entre un caudillaje fondamental et une dictature circonstancielle
- (it) SebastiĂĄn MartĂn, « Los juristas en la gĂšnesis del franquismo ÂżUn contraste posible? », dans Italo Birocchi, Luca Loschiavo (eds.), I giuristi e il fascino del regime, Rome, (ISBN 9788897524410), p. 412-413
- Bartyzel 2015a, p. 257.
- Cuenca Toribio 1994, p. 374.
- plusieurs pamphlets anti-franquistes, restĂ©s Ă lâĂ©tat de manuscrits sont Los principados carismĂĄticos segĂșn los clĂĄsicos españoles, El caudillaje es la tiranĂa anticatĂłlica et TrĂptico sobre las dictaduras, dont la datation est incertaine (ils furent probablement Ă©crits au dĂ©but ou au milieu des annĂ©es 1940)
- Bartyzel 2015a, p. 260.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 7-8.
- selon son disciple Miguel Ayuso, la relation de Tejada avec le franquisme Ă©tait fluctuante et justifiait l'impression d'une certaine collaboration, mais elle en fait Ă©tait marquĂ©e par le refus de compromettre ses idĂ©aux ; de façon gĂ©nĂ©rale, les penseurs traditionalistes demeurĂšrent prudents avec le franquisme, bien quâil y eĂ»t des exceptions, la plus notable Ă©tant Vicente Marrero (Ayuso Torres 1997, p. 32-33)
- « dans la premiĂšre et la plus courte Ă©tape, entre 1939 et 1941, ElĂas de Tejada Ă©tait un fervent partisan de l'Ătat national-syndicaliste et thĂ©oricien du systĂšme de pouvoir du caudillaje. Dans la deuxiĂšme Ă©tape (1941-1955), partant d'une distinction entre dictature et caudillaje, dĂ©sormais assimilĂ©e uniquement Ă la monarchie traditionnelle et fondĂ©e sur le droit, il devint un opposant radical et intransigeant Ă la dictature personnelle du gĂ©nĂ©ral Franco, l'appelant avec mĂ©pris Caudillandia et voyant le rĂ©gime autoritaire comme l'une des formes du modernisme politique et du totalitarisme, contrairement Ă la tradition espagnole et catholique. Dans la troisiĂšme Ă©tape (de 1955 Ă la mort de Franco), tout en ne changeant pas son opinion critique sur le rĂ©gime et son chef, il eut tendance Ă mener une "politique culturelle possibiliste" au sein du rĂ©gime », (pl) Jacek Bartyzel, « Tradycjonalizm a dyktatura. Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola wobec frankizmu », Studia nad Autorytaryzmem i Totalitaryzmem, Marek Maciejewski, Tomasz Scheffler (eds.), nos 36/2,â , p. 7
- « Ă©laborĂ© dans le cadre de lâidĂ©ologie carliste, traditionnelle-conservatrice et dĂ©fenseuse du rĂ©gime du gĂ©nĂ©ral Franco », (es) « ElĂas de Tejada, Francisco », dans Gran Enciclopedia de España, Madrid, (ISBN 8487544088), p. 3520
- (es) Anna CaballĂ© et Arcadi Espada, « Entrevista a Alonso de los Rios », Boletin de la Unidad de Estudios Biograficos, no 3,â .
- une opinion que lâon peut retrouver chez des auteurs Ă©trangers, par exemple (de) Carlos Collado Seidel (de), « Der General, der Krieg und die Kirche », Die Zeit,â :
« Ăbereinstimmend mit ihren faschistischen Vorbildern, herrschte auch in der Falange das FĂŒhrerprinzip. Die Partei verkörperte den Willen des Volkes, Franco brachte ihn zum Ausdruck. Seine Entscheidungen waren als "Quell der SouverĂ€nitĂ€t" und "Wurzel irdischer Macht" unanfechtbar, wie der Rechtsphilosoph Francisco ElĂas de Tejada 1939 pathĂ©tique ausfĂŒhrte" »
- par exemple Ayuso Torres 1997, p. 32 soutient que la pĂ©riode que Tejada consacra au caudillaje fut brĂšve et ambigĂŒe, et quâil ne peut par consĂ©quent pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un thĂ©oricien du caudillaje ou du national-syndicalisme ; selon cette perspective, il nâest pas anodin quâau dĂ©but des annĂ©es 1940 Tejada se soit rĂ©fĂ©rĂ© en privĂ© et ironiquement Ă lâEspagne franquiste comme caudillandia (Bartyzel 2015)
- (es) Jorge Novella, El pensamiento reaccionario español, 1812-1975: tradiciĂłn y contrarrevoluciĂłn en España, Madrid, (ISBN 9788497425483), p. 248-249, et le chapitre «El franquismo tradicionalista: ElĂas de Tejada y FernĂĄndez de la Mora»
- avec Gambra, dâOrs et Canals Vidal , qui Ă©levĂšrent la doctrine carliste Ă son plus haut niveau dâĂ©laboration, alors que le mouvement commençait Ă tomber dans une profonde crise (Ayuso Torres 2008b, p. 125) ; selon Wielomski 2006, p. 234, « parmi les penseurs carlistes de lâaprĂšs-guerre, la premiĂšre place revient Ă Rafael Gambra »
- RamĂrez Jerez 2013, p. 206.
- dans GonzĂĄlez Cuevas 2008, p. 1171-1172, long article encyclopĂ©dique sur le traditionalisme, Tejada nâest mentionnĂ© que marginalement, les paragraphes consacrĂ©s Ă la pĂ©riode franquiste mettant plutĂŽt en avant Rafael Calvo Serrer et dâautres intellectuels juanistas ; Tejada apparaĂźt comme reprĂ©sentatif du « traditionalisme carliste » et sa pensĂ©e est prĂ©sentĂ©e comme une branche secondaire, articulĂ©e dans un vaste projet dĂ©fendu par Calvo Serrer ; GonzĂĄlez Cuevas 2005 prĂ©sente une perspective similaire : Tejada y est mentionnĂ© 4 fois, Calvo Serrer 8 et Gonzalo FernĂĄndez de la Mora 18 fois
- d'autres pays catholiques susceptible dâavoir dĂ©veloppĂ© leur propre rĂ©ponse ne l'avaient pas fait, l'Allemagne tombant dans le spĂ©culativisme romantique, la France se dĂ©sintĂ©grant dans des schĂ©mas post-rĂ©volutionnaires et la Pologne poursuivant l'illusion politique indĂ©pendantiste. Tejada distingua clairement distinguĂ© le traditionalisme espagnol, enracinĂ© dans l'histoire et la religion, et les nĂ©otraditionalismes europĂ©ens, quâil jugeait spĂ©culatifs et privĂ©s de l'ingrĂ©dient divin et monarchique (Ayuso Torres 2008b, p. 129-130, Ayuso Torres 1997, p. 26-27) ; selon Tejada, un quasi-traditionnalisme europĂ©en avait Ă©tĂ© crĂ©Ă© avec une intention anti-rĂ©volutionnaire, mais il Ă©tait dĂ©pourvu d'ingrĂ©dient religieux et ontologique et Ă©tait une stratĂ©gie plutĂŽt qu'un systĂšme de pensĂ©e, (es) Joaquim VerĂssimo SerrĂŁo et Alfonso BullĂłn de Mendoza, La contrarrevoluciĂłn legitimista, 1688-1876, Madrid, (ISBN 9788489365155), p. 24-25
- la rupture s'était opérée à 5 niveaux : religieux (Luther), moral (Machiavel), politique (Bodin), juridique (Grotius et Hobbes) et administratif (Traités de Westphalie)
- Ayuso Torres 2008b, p. 129.
- Cantero NĂșnez 1995a, p. 149.
- Ayuso Torres 1997, p. 26.
- Cecotti 2005, p. 208.
- Tejada mĂ©prisait les Ătats-nations comme Ă©tant nĂ©s de nationalismes, de nouveaux mouvements non enracinĂ©s dans les traditions (Ayuso Torres 2008a, p. 17-18, 23)
- Tejada diffĂ©renciait clairement le traditionalisme du carlisme (Ayuso Torres 2008b, p. 127) ; il considĂ©rait le carlisme comme le gardien et le dĂ©positaire de la tradition espagnole voire du traditionalisme lui-mĂȘme (Cantero NĂșnez 1995a, p. 154) ; il soulignait Ă©galement quâ« un traditionalisme espagnol sans carlisme se meut dans lâordre dâune considĂ©ration de l'essence sans lâexistence » (FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 562)
- il considĂ©rait la religion comme le facteur clĂ© d'unification du royaume hispanique bien que, contrairement Ă Gambra, d'Ors ou Canals Vidal , il n'en fit pas fait son sujet dâĂ©tude principal et dĂ©cisif (Ayuso Torres 2008b)
- Ayuso Torres 1997, p. 30.
- (pl) Jacek Bartyzel, « ElĂas de Tejada y Spinola Francisco », sur legitymizm.org
- En tant que catholique, il resta dans une posture profondĂ©ment conservatrice, fut trĂšs mal Ă l'aise avec le Concile Vatican II et ne put jamais se concilier avec son issue (FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 8, Bartyzel 2008) ; profondĂ©ment religieux mais pas clĂ©rical, il commença Ă assumer une position anticlĂ©ricale suite Ă lâĂ©volution de la doctrine de lâĂglise, et se montra de plus en plus favorable aux idĂ©es dĂ©mocratiques et progressistes dĂ©mocratique et progressiste de l'Ăglise â mondiale et espagnole ; il Ă©tait lâauteur dâun jeu de mots « Pablo Sexto - Mao Sexto », jouant sur les noms du pape Paul VI et du dirigeant communiste chinois Mao Zedong ; il continuait dâappeler Paul VI par son nom de famille « Montini » â (Bartyzel 2015a, p. 241, (es) Aquilino Duque, « MenĂ©ndez Pelayo y la Universidad Internacional de Verano », sur Fundacion Nacional Francisco Franco) ; une invitation Ă rejoindre le Concile Vatican II lui fut envoyĂ©e, mais pour une raison obscure, elle ne lui parvint ; Tejada Ă©tait particuliĂšrement hostile Ă la conception chrĂ©tien-dĂ©mocrate de l'Ă©laboration de politiques inspirĂ©es par la religion et certains rapportent quâaurait nourrit une haine contre sa principale incarnation, lâ Opus Dei (Lavardin 1976, p. 146)
- c'est-à -dire ancrés dans les traditions locales et fondés sur une identité historique commune ; il affirmait que les peuples étaient des traditions, pas des nations et, suivant Enrique Gil Robles, qu'il n'y avait pas de vie au-delà de la tradition (Ayuso Torres 2008a, p. 17, Ayuso Torres 1997, p. 23)
- dans la lignĂ©e du Sociedalismo dĂ©fendu par VĂĄzquez de Mella, et pas du socialisme quâil rejetait catĂ©goriquement ; Tejada resta farouchement opposĂ© Ă l'idĂ©e de marchĂ© libre, rĂ©putĂ©e nĂ©e de la conception libĂ©rale ; il prĂ©conisa Ă la place un contrĂŽle exercĂ© par l'Ătat guidĂ© par le christianisme, qui empĂȘcherait les excĂšs d'exploitation et d'injustice
- et en aucune maniÚre absolutiste ; dans sa conception, les droits monarchiques étaient limités par les corps traditionnels et les lois de Dieu, autorisant la destitution d'un monarque qui n'y obéirait pas
- Ayuso Torres 1997, p. 31.
- selon la conception traditionaliste, la reprĂ©sentation doit ĂȘtre exprimĂ©e par les instances traditionnelles (par exemple des instances de type corporatistes) et non par le biais du suffrage universel ; tous les individus ont droit Ă une reprĂ©sentation, mais pas en tant qu'Ă©gaux
- le fuero était considéré comme un élément intrinsÚque de l'ordre politique, incarnant tous les droits traditionnels et formant une partie organique de la totalité, par opposition aux abstractions anthropologiques inventées et à la politique mécaniste alimentant la pensée révolutionnaire
- FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 561.
- Ayuso Torres 1997, p. 27.
- les diffĂ©rents peuples doit se gouverner eux-mĂȘmes, unis par la mĂȘme foi et le mĂȘme monarque (Ayuso Torres 2008b, p. 131)
- ou « apostolique », câest-Ă -dire exerçant une mission par rapport Ă dâautres entitĂ©s politiques (Ayuso Torres 2008b, p. 131)
- c'est-Ă -dire une sociĂ©tĂ© de sociĂ©tĂ©s, oĂč toutes les composantes sĂ©parĂ©es sont unies dans une intĂ©gritĂ© qui ne porte pas atteinte Ă leur pluralitĂ©, leur communautĂ©, leur autonomie, leur dĂ©centralisation, leur hiĂ©rarchie naturelle, leur localisation et leur personnalitĂ©, dâaprĂšs (Ayuso Torres 1997, p. 29) (disciple de Tejada) ; FernĂĄndez Riquelme considĂšre en revanche l'organicisme de Tejada'a comme une formule servant dâĂ©cran de fumĂ©e, destinĂ©e Ă masquer la nature dictatoriale du rĂ©gime franquiste (FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 540)
- Palomar Maldonado 1995, p. 177-196.
- Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 193.
- « partisan dâune monarchie traditionnelle, [âŠ] catholique, sociale, fĂ©dĂ©rative, comme une alternative au totalitarisme franquiste » (GonzĂĄlez Cuevas 2005, p. 190)
- il fustigea ensuite la « statolùtrie hégélienne » (Cuenca Toribio 1994, p. 371) ; en 1954, il critiqua le fascisme et le falangisme comme un « mouvement moderniste, affrontant le libéralisme et le marxisme par des moyens empruntés à Renan, Sorel et enfin, Hegel » (Wielomski 2006, p. 234)
- prétendument enraciné dans des inspirations catholiques, thomistes et foralistes, opposés à des conceptions régalistes, ontologiques et centralisées, dans la théorie de la politique
- FundaciĂłn ElĂas de Tejada.
- selon le commentateur traditionaliste Miguel Ayuso, son disciple, pour Tejada lâĂtat Ă©tait un concept historique (câest-Ă -dire ayant Ă©mergĂ© dans certains circonstances spĂ©cifiques, par opposition Ă primordial) sans contenu idĂ©ologique donnĂ© (Ayuso Torres 1997, p. 29)
- bien au-delĂ d'un concept juridique, les fueros constituaient selon Tejara une base de lâorganicisme â conception « organique » de la sociĂ©tĂ© â et incarnaient une forme de dĂ©centralisation, dâautogouvernement (baptisĂ© autarquĂa, « autarchie »), rĂ©sumĂ©e dans la formule « moins d'Ătat et plus de sociĂ©tĂ© » (Ayuso Torres 1997, p. 28)
- Cecotti 2005, p. 207.
- FernĂĄndez Riquelme 2008, p. 562.
- « gremios, hermandades, agrupaciones, cĂĄmaras, comunidades y cofradĂas »
- en aucun cas rĂ©ductible Ă une forme de rĂ©gionalisme (Ayuso Torres 1997, p. 29) ; la question de savoir si le fuero Ă©tait une loi ou une norme semble laissĂ©e ouverte (Cantero NĂșnez 1996, p. 148)
- Cecotti 2005, p. 206.
- La figura del Caudillo. ContribuciĂłn al derecho pĂșblico nacional-sindicalista (1939), El nuevo Estado nacional-sindicalista. Antecedentes y teorĂa, con un esbozo de una nueva teorĂa del Estado (1938), El pensamiento polĂtico de Falange Española y de las J.O.N.S. (1939, 1940)
- publié en Italie sous le titre La monarchia tradizionale (1966, 2001)
- ou encore Sacrum Imperium und ĂŒberstaatliche Ordnung (1952)
- Discurso inaugural del Primer Congreso de Estudios Tradicionalistas (1964), Discurso inaugural del Segundo Congreso de Estudios Tradicionalistas (1968)
- la contribution rĂ©elle de chacun des trois auteurs nâest pas clairement Ă©tablie et certains commentateurs affirment que le document fut essentiellement Ă©crit par Tejada
- Decålogo del tradicionalismo español (manuscrit, 1977), Europa, tradizione, libertà . Saggi di filosofia politica (2005), Poder y libertad. Una visión desde el tradicionalismo hispånico (2008)
- Gambra 1995, p. 5.
- «_
desde_1932,_contando_apenas_quince_años,_militĂ©_en_una_de_las_dos_organizaciones_inspiradoras_del_Movimiento_Nacional,_la_ComuniĂłn_Tradicionalista,_tomando_parte_activa_en_todas_las_luchas_estudiantiles_contra_la_Anti-España _»-217" class="mw-reference-text">Vallejo 2015. « desde 1932, contando apenas quince años, militĂ© en una de las dos organizaciones inspiradoras del Movimiento Nacional, la ComuniĂłn Tradicionalista, tomando parte activa en todas las luchas estudiantiles contra la Anti-España » - lorsquâon lui demanda pourquoi il avait rejoint les carlistes, Tejada aurait rĂ©pondu : « parce que sur la carte politique de l'Espagne en 1936, le RequetĂ© Ă©tait la seule incarnation complĂšte de la sĂšve patrie : le seul mouvement qui arborait le drapeau des Ăąges dâor de nos peuples : les pals rouges sang sur le blanc thĂ©ologique de la vĂ©ritĂ© catholique. Le RequetĂ© Ă©tait lâEspagne tout court (a secas) et je suis espagnol. Parce que la menace europĂ©enne et protestante contre les Espagnes reste dâactualitĂ© : par exemple, lâattitude honteuse des Europes "yankees" contre notre frĂšre le Portugal. Parce que 1936 ne fut quâun maillon de plus dans la trĂšs longue chaĂźne de nos luttes dĂ©fendant la ChrĂ©tientĂ© contre lâEurope : PavĂa, MĂŒhlberg, lâInvincible, Nordlingen, Rocroy, le partage dâUtrecht, lâaide anglaise au sĂ©paratisme amĂ©ricain, la flibusterie anglo-saxonne de 98, lâaide franco-anglaise Ă NegrĂn⊠Parce que tant que les Espagnes seront le dernier rĂ©duit de ChrĂ©tientĂ©, nous les carlistes monterons la garde contre ses ennemis sĂ©culiers », citĂ© dans (es) « ÂżPor quĂ© fue carlista Francisco ElĂas de Tejada? », sur Reino Granada. Ărgano del CĂrculo Tradicionalista General Carlos CalderĂłn,
- La figura del Caudillo. ContribuciĂłn al derecho pĂșblico nacional-sindicalista (1939), El nuevo Estado nacional-sindicalista. Antecedentes y teorĂa, con un esbozo de una nueva teorĂa del Estado (1938), El pensamiento polĂtico de Falange Española y de las J.O.N.S. (1939)
- ce quâil considĂ©ra, des annĂ©es plus tard, comme une erreur (Cecotti 2005, p. 210)
- voir son article (es) « MonarquĂa y caudillaje », Revista de la Facultad de Derecho de Madrid, nos 6-7,â , p. 69-88, qui fait lâobjet dâune discussion dĂ©taillĂ©e dans Bartyzel 2015a, p. 257-258
- opposĂ© Ă la grandeur de ses origines hĂ©roĂŻques ; il dĂ©fendait un nouveau « soulĂšvement moral » (Bartyzel 2015a, p. 249) ; allĂ©gations attribuĂ©es par Galarreta, qui font lâobjet de dĂ©bat, voir (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 4, SĂ©ville, , p. 135-139
- Los principados carismĂĄticos segĂșn los clĂĄsicos españoles, El caudillaje es la tiranĂa anticatĂłlica et TrĂptico sobre las dictaduras
- Bartyzel 2015a, p. 261.
- (es) Idoia Estornes Zubizarreta, « Francisco ElĂas de Tejada », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia
- en 1942 avec La MisiĂłn (Bartyzel 2015a, p. 249)
- avec les trois frÚres Hernando Larramendi, deux frÚres Zabala, Rafael Gambra, Fernando Polo, Pueyo Alvarez, Gonzålez Quevedo, Amancio Portabales, Luis Ortiz et Estrada ; leurs démonstrations consistaient par exemple à ne pas lever la main durant le salut franquiste en se tenant dans la foule saluant Franco lors des matchs de football à Madrid (Martorell Pérez 2009, p. 105)
- Bartyzel 2015a, p. 246-247.
- (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 9, Séville, , p. 124-129
- Bartyzel 2015a, p. 261-262.
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 13.
- L'une des lectures possibles de la thĂ©orie de la succession carliste Ă©tait qu'au cas oĂč toutes les branches descendantes mĂąles seraient Ă©teintes ou exclues du trĂŽne, les droits hĂ©rĂ©ditaires pourraient ĂȘtre transmis Ă la fille aĂźnĂ©e du dernier roi. Alors que certains carlistes appliquaient cette lecture Ă la fille aĂźnĂ©e du prĂ©tendant Charles VII, les autres â dont Tejada â l'appliquaient Ă la fille aĂźnĂ©e de Philippe V en tant que dernier roi ayant rĂ©gnĂ© sur toutes « les Espagnes », et successivement Ă son dernier descendant mĂąle lĂ©gitime, Don Duarte, voir (es) Melchor Ferrer, Historia del tradicionalismo español, vol. XXX, SĂ©ville, , p. 71-72
- Bartyzel 2015a, p. 248.
- bien quâil affirmĂąt quâil nâĂ©tait pas un politicien et ne faisait pas de politique (Cantero NĂșnez 1995a, p. 153)
- Bartyzel 2015a, p. 251.
- par exemple dans son manifeste adressĂ© au Front national carliste, dans lequel, il s'oppose en usant de son Ă©rudition Ă la revendication dynastique de Charles-Pie â « Charles VIII » â
- Ayuso Torres.
- Bartyzel 2015a, p. 252.
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 337.
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2011, p. 145-6.
- la commission Ă©tait dirigĂ©e par JosĂ© MarĂa Valiente et Ă©tait divisĂ©e en deux sous-commissions ; Tejada dirigea celle de la culture (VallverdĂș i MartĂ 2014, p. 138)
- dâaprĂšs Gambra (FernĂĄndez de la Cigoña 1996, p. 191) ; VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 40 va dans le mĂȘme sens
- Bartyzel 2015a, p. 263 affirme que vers le milieu des annĂ©es 1950, Tejada considĂ©rait la position intransigeante de Fal Conde comme une erreur et dĂ©fendait une prudente ouverture vers le franquisme ; VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 190 note quâil sâexprima contre la posture collaborationniste de Valiente
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 190.
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 393.
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 41.
- il dĂ©fendait auprĂšs de ses contacts personnels, par exemple en 1956 JesĂșs Salas, alors vice-secrĂ©taire du Movimiento, que la monarchie traditionnelle (traditionaliste) Ă©tait la seule option viable Ă long terme (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2009, p. 203)
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 432.
- En 1959 le gouverneur civil de Huelva lui imposa une amende de 30 000 pesetas pour avoir organisé une conférence jugée hostile au régime (Vallejo 2015)
- (es) « El profesor Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada (consultĂ© le ).
- certains affirment quâil cofonda cette maison dâĂ©dition
- (pt) Jacek Bartyzel, « Tradycjonalizm a dyktatura. Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola wobec frankizmu »
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 124.
- (es) Melchor Ferrer, Breve historia del legitimismo español, Ediciones Montejurra, , p. 2
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 54.
- (es) Manuel de Santa Cruz (ed.), Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (1939-1966), vol. 20, Madrid, , p. 119-124, 274-284 ; Tejada eut rapidement des doutes lorsquâil perçut une influence de l'Opus Dei dans les CĂrculos, ce qui conduisit le politicien carliste Zamanillo (en), Ă penser qu'il avait un parti pris contre ce dernier (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 126)
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 114.
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 167.
- par exemple au dĂ©but des annĂ©es 1960, en prenant part aux Semanas de Estudios Tradicionalistas organisĂ©es par la section universitaire de lâAgrupaciĂłn Escolar Tradicionalista (es)
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 465.
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 445.
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 382.
- Martorell PĂ©rez 2014, p. 45.
- en 1959 dĂ©jĂ il mettait Valiente en garde contre lâ« incomparable frivolitĂ© » de Don Javier, qui permettait les dĂ©clarations extravagantes de Charles-Hugues ((es) Juan-Cruz Alli Aranguren, El carlismo de Franco. De Rodezno a Carlos VIII (thĂšse de doctorat), UNED, , p. 664) ; Charles-Hugues et ses partisans de la premiĂšre heures â bien que ces derniers seulement â considĂ©raient Tejada comme un rĂ©actionnaire rance et que seul le versant fuerista de ses Ă©crits Ă©tait digne dâintĂ©rĂȘt (Martorell PĂ©rez 2009, p. 412, Martorell PĂ©rez 2014, p. 80)
- en 1961, il lança un avertissement contre les opusdeistas chrĂ©tiens-dĂ©mocrates (MassĂł Ă©tait engagĂ© dans l'Opus Dei), subversivement actifs dans le traditionalisme (Bartyzel 2015a, p. 251) ; pour ses doutes autour de lâOpus et MassĂł, voir VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 121-123
- Ă la fin des annĂ©es 1950, Tejada semblait avoir un certain espoir en Don Javier â par exemple il lui adressa une lettre, indiquant qu'un quotidien carliste semi-officiel Informaciones faisait la promotion d'hommes de gauche ; il entendait par lĂ les chrĂ©tiens-dĂ©mocrates alignĂ©s sur Paul Lesourd â ; certains chercheurs affirment que les problĂšmes d'Informaciones contribuĂšrent largement Ă la dĂ©saffection de Tejada de Don Javier au dĂ©but des annĂ©es 1960
- Martorell PĂ©rez 2009, p. 446.
- VĂĄzquez de Prada Tiffe 2016, p. 175.
- selon Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 187 et Bartyzel 2015a, p. 265, il le fit Ă la suite de lâexpulsion de Zamanillo (en) ; selon Martorell PĂ©rez 2009, p. 446, le motif dĂ©cisif du dĂ©part de Tejada nâĂ©tait pas tant sa suspicion Ă lâĂ©gard des penchants socialistes « subversifs » de Charles-Hugues et ses conseillers comme JosĂ© MarĂa Zavala Castella, mais plutĂŽt le fait quâils pensaient quâils agissaient de façon cachĂ©e pour le compte de lâOpus Dei
- en décembre 1962 (Lavardin 1976, p. 145) ; Våzquez de Prada Tiffe 2016, p. 174-175 affirme qu'à la suite d'articles de presse venimeux de Tejada visant « monsieur Hugues de Bourbon-Busset » (en français) Massó et son entourage avaient bien l'intention d'expulser de Tejada, sans préciser si l'expulsion eut bien lieu
- « yo no tengo poder para hacerle Rey de EspaĆa, pero puedo hacer que no lo sea » ; le mĂȘme auteur et (Lavardin 1976, p. 146) soulignent un conflit personnel, suggĂ©rant que Tejada s'Ă©tait retournĂ© contre Charles-Hugues lors de la prĂ©paration de son entretien avec Franco et la dĂ©cision de qui devrait y accompagner le prĂ©tendant : Tejada se serait senti offensĂ© de son Ă©viction au profit dâĂlvaro d'Ors ; Lavardin prĂ©sente Tejada comme un personnage trĂšs extravagant et imprĂ©visible ; dans le mĂȘme ordre dâidĂ©e, il est dĂ©crit comme « passionĂ©ment impulsif » "apasionamente impulsivo" dans Heras y Borreo 2004, p. 41-42
- « este aventurero francés de sangre bastarda »
- l'insulte est une allusion Ă une vieille polĂ©mique liĂ©e au statut aristocratique de la maison de Bourbon Busset, dont est issue la mĂšre de Charles-Hugues ; selon une interprĂ©tation frĂ©quemment attestĂ©e, la branche familiale avait Ă©tĂ© fondĂ©e par l'enfant illĂ©gitime de Louis de Bourbon, prince-Ă©vĂȘque de LiĂšge
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 184.
- Garralda Arizcun 1995, p. 197.
- Canal 2000, p. 365.
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 176.
- VallverdĂș i MartĂ 2014, p. 230.
- Bartyzel 2015a, p. 265.
- VallverdĂș i MartĂ 2014, p. 172.
- Canal 2000, p. 364.
- VallverdĂș i MartĂ 2014, p. 173.
- Canal 2000, p. 382.
- Canal 2000, p. 373.
- une sorte de nouveau « compromis de Caspe » (Bartyzel 2015a, p. 266)
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 181.
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 185.
- et fermant la porte au constitutionnalisme dâinspiration française (Santa Cruz 1989, p. 119-124, 274-284, citĂ© dans Bartyzel 2015a, p. 267)
- «_
representando_una_opciĂłn_fosilizada_y_actuando_en_su_crĂtica_al_rĂ©gimen_como_un_francotirador_aislado _»-289" class="mw-reference-text">Carrillo-Linares 2008, p. 50. « representando una opciĂłn fosilizada y actuando en su crĂtica al rĂ©gimen como un francotirador aislado » - Tejada avait dĂ©jĂ rencontrĂ© la dictateur dans dâautres cadres, par exemple le 22 fĂ©vrier 1961, lorsque ce dernier avait reçu le comitĂ© national des Cercles culturels VĂĄzquez de Mella
- Lavardin 1976, p. 93.
- (es) Francisco ElĂas de Tejada, « CrĂłnicas apolĂticas de quince dĂas », El Pensamiento Navarro,â :
« lo que como carlista y como jurista sostengo, tuve el honor de exponerlo de palabra a S.E. el Jefe del Estado el 20 marzo de 1968, Ășnica ocasiĂłn en que mereci hablar a solo con S.E. Puesto que entonces lo razonĂ© ante tan altĂsima autoridad, no voy a repetir aquĂĄ mi tesis de que jurĂdicamente la legitimidad española parĂ©ceme ir per S.M. el señor duque de Braganza y sus descendientes »
, cité dans Heras y Borreo 2004, p. 42, voir également Bartyzel 2015a, p. 266 - «_
autoridad_que_se_aparta_de_la_ley_no_merece_consideración_de_autoridad _»-293" class="mw-reference-text">Vallejo 2015. « autoridad que se aparta de la ley no merece consideración de autoridad » - « confrérie du Maestrat »
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 231-232.
- Tejada railla RamĂłn Forcadell en le qualifiant de « ridicule tigre », rĂ©fĂ©rence ironique Ă ceux qui lâappelaient, el Tigre del Maestrazgo « le Tigre du Maestrat »
- Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 236.
- certains traditionalistes se montrÚrent critiques envers Tejada, le caractérisant comme celui qui « sait lancer la pierre et cacher la main » (« sabe tirar la piedra y esconder la mano »), en référence à son absence de la réunion organisée afin de lancer la future Hermandad
- « Régiment royal de Requetés de Castille »
- opinion de Fal Conde (Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 271)
- «_
abanderado_de_la_Tradición _»-301" class="mw-reference-text">Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 271. « abanderado de la Tradición » - voir par exemple La Vanguardia du 24 septembre et du 5 octobre 1976
- ou ComuniĂłn CatĂłlico-MonĂĄrquica (Canal 2000, p. 393) ; en 1986 il fusionna dans la ComuniĂłn Tradicionalista Carlista ((es) CĂ©sar AlcalĂĄ, D. Mauricio de Sivatte : Una biografĂa polĂtica (1901-1980), Barcelone, (ISBN 8493109797), p. 191
- aprĂšs en avoir convenu avec Sixte
- pour Huelva selon La Vanguardia du 10 juillet 1977
- Bartyzel 2015a, p. 268.
- Ayuso Torres 1994, p. 339.
- « la democracia a lo rousseauniano, revolucionara a la francesa, es polĂticamente la mayor de las tiranĂas, la tiranĂa irresponsable de las masas sin rostro, y culturalmente, el triunfo de la mediocridad »
- «_
it_would_clearly_be_an_overstatement_to_sustain_that_the_political_regime_established_in_Spain_by_Franco_after_the_Civil_War_pretended_to_support_a_ârevivalâ_of_the_Spanish_Natural_Law_Classics._It_is_obvious_that_the_so-called_Movimiento_Nacional_(National_Movement)_had_to_address_more_urgent_issues,_culture_not_being_among_their_primary_concerns._Nevertheless,_peculiar_circumstances_explain_a_favourable_context_for_an_invocation_and_manipulation_of_the_Salamanca_School_as_it_had_never_been_known_before _»-309" class="mw-reference-text">PĂ©rez Luño 2013, p. 7-8. « it would clearly be an overstatement to sustain that the political regime established in Spain by Franco after the Civil War pretended to support a ârevivalâ of the Spanish Natural Law Classics. It is obvious that the so-called Movimiento Nacional (National Movement) had to address more urgent issues, culture not being among their primary concerns. Nevertheless, peculiar circumstances explain a favourable context for an invocation and manipulation of the Salamanca School as it had never been known before » - en affirmant que la libertĂ© est « une option subjective entre des prĂ©misses posĂ©es objectivement par Dieu pour chaque cas concret », la nĂ©oscolastique prĂ©sentait le rĂ©gime franquiste et ses limitations comme dĂ©terminĂ©s par lâordre suprĂȘme (Ruiz Resa 2015, p. 436)
- les seuls systĂšmes quâil admettait Ă©taient ceux de la nĂ©oscolastique, suivant une ligne catholique dogmatique, et de l'existentialisme, teintĂ© ou non de catholicisme (Ruiz Resa 2015, p. 415) ; selon le philosophe du droit BenjamĂn Rivaya GarcĂa, dans les annĂ©es 1960 « l'accĂšs aux chaires de philosophie du droit Ă©tait contrĂŽlĂ© » par Tejada, qui exerçait une « terreur intellectuelle » ((en) BenjamĂn Rivaya, « Political History of the 20-th Century Spanish Philosophy of Law », dans Enrico Pattaro, Corrado Rovers (eds.), A Treatise of Legal Philosophy and General Jurisprudence, vol. 12, Bologne, (ISBN 9789400714793), p. 491)
- par exemple : en 1972 il fut poursuivi en justice pour avoir affirmĂ© que lâ« autoritĂ© qui sâĂ©loigne de la loi ne mĂ©rite pas la considĂ©ration dâautoritĂ© » (Vallejo 2015)
- Tejada préférait parler de « DeuxiÚme Restauration » (Fernåndez de la Mora 1989, p. 7)
- voir la lettre de Juan CabrĂ© Cires ((es) « MĂĄs sobre el carlismo », La Vanguardia,â , p. 34 (lire en ligne [archive du ]))
- (es) « Fuerte polĂ©mica generacional en el II Congreso de escritores extremeños », ABC,â (lire en ligne) :
« Con la mayor energĂa los escritores reclaman que el extraordinario jurista y escritor extremeño Francisco Elias de Tejada »
- dans La Vanguardia du 6 juin 1997, p. 45
- (es) « QuiĂ©nes somos », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada (consultĂ© le )
- en rĂ©alisant de nouvelles Ă©ditions de ses travaux, en publiant des livres connexes ainsi quâune revue (Anales de la FundaciĂłn Francisco ElĂas de Tejada) ou en dĂ©cernant le Prix Francisco ElĂas de Tejada (des travaux primĂ©s sont par exemple (es) Estanislao Cantero NĂșñez, Francisco JosĂ© FernĂĄndez de la Cigoña, Antonio de Capmany (1742-1812) : Pensamiento, obra histĂłrica, polĂtica y jurĂdica, Madrid, (ISBN 8460483843) et (es) JosĂ© JoaquĂn Jerez, Pensamiento polĂtico y reforma institucional durante la guerra de las Comunidades de Castilla, Madrid, (ISBN 9788497684156))
- le présentant « comme l'un des principaux théoriciens politiques et juridiques espagnols de la seconde moitié du XXe siÚcle »
- « promover el estudio y la difusiĂłn del pensamiento catĂłlico hispĂĄnico anterior a 1800 y asimismo promover la investigaciĂłn histĂłrico-literaria en el campo de los autores hispĂĄnicos, en el sentido amplio que comprende los integrados en la ConfederaciĂłn hispĂĄnica de los siglos XVI, XVII y XVIII, respetando las directrices del profesor Francisco ElĂas de Tejada »
- devenue le Consejo de Estudios Hispånicos "Felipe II">, actuellement présidé par Miguel Ayuso sous le patronnage de Sixte de Bourbon-Parme ; il organisa trois séries de conférences des Jornadas Hispånicas de Derecho Natural
- (es) « QuĂ© hacemos », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada (consultĂ© le )
- (es) « Jornadas HispĂĄnicas de Derecho Natural », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada (consultĂ© le )
- voir par exemple le programme de la confĂ©rence (es) « Maestros del tradicionalismo hispĂĄnico de la segunda mitad del siglo XX », sur FundaciĂłn ElĂas de Tejada, en commĂ©moration du 175 anniversaire du carlisme (lire en ligne) ou les « Annales » de la Fondation, dont une partie sont acceptibles en ligne (voir ici)
- la crĂ©ation de la Fondation semble issue d'un accord avec la Real Academia de Ciencias Morales y PolĂticas
- RamĂrez Jerez 2013, p. 209.
- FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 13.
- see BOE 159 (2008), available here
- Tejada Ă©tait un grand bibliophile et accumula lâune des plus importantes bibliothĂšques privĂ©es dâEspagne, rassemblant prĂšs de 60 000 ouvrages (Vallet de Goytisolo 1981, p. 107), incluant certaines raretĂ©s du XVIe siĂšcle (RamĂrez Jerez 2013, p. 210-211) ; la partie gĂ©rĂ©e par la RACMYP consiste en 24 000 livres (RamĂrez Jerez 2013, p. 210) ; la RACMYP n'acceptant en principe que des dons et la veuve de Tejada n'Ă©tant pas disposĂ©e Ă en cĂ©der la propriĂ©tĂ©, il fallut de nĂ©gociations complexes pour parvenir Ă un accord (RamĂrez Jerez 2013, p. 207-210)
- « nuestra universidad es la que corresponde a unas gentes que han perdido su identidad de patria »
- Garralda Arizcun 1995, p. 198.
- pour une brĂšve liste des doctorants qu'il a dirigĂ©s Ă Salamanque et actifs en 2003 voir (es) JosĂ© Barrientos GarcĂa, « Francisco de Vitoria y la facultad de teologĂa de la Universidad de Salamanca », dans Vicent S. Olmos (ed.), Aulas y saberes: 6 Congreso Internacional de Historia de las Universidades HispĂĄnicas, Valence, (ISBN 9788437056852), p. 215
- Miguel Ayuso, lui-mĂȘme disciple revendiquĂ© de Tejada inclut parmi ceux-ci Francisco Puy Muñoz, NicolĂĄs MarĂa LĂłpez Calera, Emilio Serrano Villfañe, Jaime Brufau Prats, Mariano Hurrado Bautista, Vladimiro Lamsdorff-Galagne, Manuel FernĂĄndez-Escalante, JosĂ© F. Lorca Navarrete, Pablo Badillo OâFarrell, JosĂ© Iturmendi Morales, Antonio Enrique PĂ©rez-Luño, Gustavo Villapalos Salas, JosĂ© Delgado Pinto, Alberto Montoro Ballesteros, RamĂłn MaciĂĄ Manso, Carolina Rovira Florez de Quiñones and Juan Antonio Sardina PĂĄramo (Ayuso Torres 1997, p. 16) ; une monographie sur Tejada (Garralda Arizcun 1995, p. 193) liste 727 personnes qui lui sont liĂ©es dâune maniĂšre ou dâune autre
- les plus notables Ă©tant Ălvaro dÂŽOrs, Juan Vallet de Goytisolo, Osvaldo Lira et JosĂ© Pedro GalvĂŁo de Sousa
- Frederick D. Wilhelmsen et Alexandra Wilhelmsen aux Ătats-Unis et Jacek Bartyzel (pl) en Pologne
- Ayuso Torres 1994.
- qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme lâ« Ćuvre dĂ©finitive sur lâĆuvre de Francisco ElĂas de Tejada » ((es) CristiĂĄn Garay Vera, « Miguel Ayuso Torres, La filosofĂa jurĂdica y polĂtica de Francisco ElĂas de Tejada », Revista chilena de derecho, nos 21/1,â , p. 210), de « valeur scientifique Ă©lĂ©vĂ©e » (Cuenca Toribio 1994, p. 375) ou « digne dâapplaudissements » (Garralda Arizcun 1995, p. 200)
- une bibliographie (Caballero Baruque 1984) et (es) Francisco ElĂas de Tejada (1917-1977) : El hombre y la Obra, Madrid, (regroupant deux travaux antĂ©rieurs de la mĂȘme autrice), ainsi que (es) Ăngel SĂĄnchez de la Torre (ed.), Francisco Elias de Tejada : Figura y pensamiento, Madrid, (ISBN 8486926890)
- entre autres : Julieta Amaro Marques, Miguel Ayuso Torres, Pablo Badillo OâFarrel, Jacek Bartyzel, Consuelo Caballero Baruque, Estanislao Cantero NĂșñez, Daniela Capaccio, Samuele Cecotti, Julio Cienfuegos Linares, JosĂ© Manuel Cuenca Toribio, Gonzalo DĂaz DĂaz, Idoia Estornes Zubizarreta, Giovanni Ferracuti, Manuel FernĂĄndez de Escalante, Rafael Gambra, Francesco M. Di Giovine, Mariano Hurtado Bautista, Vladimir Lamsdorff Galagane, Roberto de Mattei, JosĂ© Francisco Lorca Navarette, Consuelo MartĂnez-Siduna y SepĂșlveda, Diego Medina Morales, Bernardino Montejano, Evaristo Palomar Maldonado, Francisco Puy, Pablo RamĂrez Jerez, RaĂșl SĂĄnchez Abelenda, Ăngel SĂĄnchez de la Torre, Juan Antonio Sardina PĂĄramo, Rudolf Steineke, Emilio Suñe Llinas, Giovanni Turco, JesĂșs Vallejo, Juan Vallet de Goytisolo, Piero Vassallo, Silvio Vitale, Pier Francesco Zarcone et Enrique Zuleta Puceiro
- (es) Luis R. Oro Tapia, « ElĂas de Tejada, Francisco (2008): Derecho polĂtico », Revista chilena de derecho, no 36,â , p. 669-670
- Bartyzel 2008, p. XXXV-XXXVI.
- parfois publiés en de lieux éloignés, essentiellement en Amérique latine ; il est également crédité de quelques traductions en italien
- Ayuso Torres 1997, p. 15-16.
- « lâune des principales figures de la vie universitaire et culturelle de lâEspagne au XXe siĂšcle » (Cuenca Toribio 1994, p. 375), « mĂĄs preclara inteligencia de la FilosofĂa española del Derecho en este siglo, y una de las cumbres del pensamiento iusfilosĂłficq en toda la historia de la penĂnsula » (Gonzalo Ibåñez SantamarĂa, dans El Mercurio, Santiago du Chile, 2 avril 1978, citĂ© dans Vallet de Goytisolo 1981, p. 105), « una de las figuras mĂĄs eminentes del iusnaturalismo europeo del pasado siglo » (VĂĄzquez de Prada Tiffe 2011, p. 395), un grand humaniste et lâesprit moteur dâune Ă©cole entiĂšre, mĂ©cĂšne et inspirateur (Garralda Arizcun 1995, p. 198)
- Ayuso Torres 1997, p. 16.
- Fernåndez de la Cigoña 1996, p. 188.
- selon Gambra, il Ă©tait une combinaison dâAthĂ©na et Dionysos (Bartyzel 2015a, p. 241) ; on lui attribua les qualitĂ©s de « nĂ©gligeant, bohĂȘme, torrentiel, extraverti, ouvert, vĂ©hĂ©ment, gĂ©nĂ©reux, inexorable, radical, noble, agressif, insouciant, allĂšgre, religieux, croyant, austĂšre, encyclcopĂ©dique, caustique, atrabilaire, original, fougueux, ingĂ©nu, voyageur prodigieux, polyglotte remarquable, inoubliable narrateur, magnanime, disposĂ©, passionnĂ©, cordial, vital, espagnol, entĂȘtĂ©, infatigable travailleur, intransigeant, talentueux, bon par-delĂ les colĂšres [âŠ], studieux, curieux, sensible, aigu, ferme, indomptable, patriote. En rĂ©sumĂ©, un monstre, un gĂ©nie, un surhomme » (Ayuso Torres 1997, p. 15), des commentaires similaires dans FernĂĄndez de la Mora 1989, p. 7-8 et Vallet de Goytisolo 1981, p. 107 ; ses trois grandes passions Ă©taient les voyages, la lecture et les langues â on rapporte quâil maĂźtrisait 12 langues et connaissait au moins les rudiments de 26 autres â
- Bartyzel 2015a, p. 243.
- selon (es) Eusebio FernĂĄndez GarcĂa, « Las tareas y la FilosofĂa del Derecho de Francisco ElĂas de Tejada y SpĂnola », dans Adela Mora Cañada (ed.), La enseñanza del derecho en el siglo XX, Madrid, (ISBN 849772318X), p. 192-205, qui prĂ©sente Tejada comme un serviteur biaisĂ© du rĂ©gime, persĂ©cutant ses propres collĂšgues, « l'une des personnes qui furent victimes de la persĂ©cution de Francisco ElĂas de Tejada est ElĂas DĂaz » (p. 194-195), en rĂ©fĂ©rence Ă ElĂas DĂaz, Un itinerario intelectual de filosofĂa jurĂdica y polĂtica, Madrid, (ISBN 9788497421485), p. 34-35
- (es) Antoni Jutglar, IntroducciĂłn al "Manifiesto del Partido Comunista", y otros escritos, Madrid, (ISBN 9788485887460), p. 93 :
« autor reaccionario »
- (es) RamĂłn Cotarelo, Las ciencias sociales en España: historia inmediata, crĂtica y perspectivas, Madrid, (ISBN 9788474914887), p. 89 :
« pensamiento reaccionario »
- (es) Manuel-Reyes Mate RupĂ©rez, « Pensamientos a media luz », El PaĂs,â
- GonzĂĄlez Cuevas 2008, p. 1171-1172.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
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- (pl) Adam Wielomski, Hiszpania Franco, BiaĆa Podlaska, (ISBN 8392158695)
- (it) Pier Francesco Zarcone, « Il diritto naturale alla luce dellâinsegnamento di ElĂas de Tejada », Traditio, vol. III/1,â , p. 23â36
- (es) Enrique Zuleta Puceiro, « En memoria de Francisco ElĂas de Tejada », Verbo, nos 171-172,â , p. 25â27
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (es) Francisco ElĂas de Tejada et al., ÂżQuĂ© es el carlismo?, Madrid, Centro de Estudios HistĂłricos y PolĂticos « General Zumalacarregui », (lire en ligne)
- [FundaciĂłn ElĂas de Tejada] (es) « Site officiel de la Fondation ElĂas de Tejada »
- [FundaciĂłn Larramendi] (es) « ElĂas de Tejada, Francisco, 1917-1978 », sur Biblioteca Virtual de PolĂgrafos, FundaciĂłn Ignacio Larramendi (consultĂ© le )
- (es) Site officiel du Conseil dâĂ©tudes hispaniques "Felipe II"