AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Manuel Fal Conde

Manuel JosĂ© Fal Conde (Higuera de la Sierra, province de Huelva, 1894 – SĂ©ville, 1975) est un avocat, homme politique et patron de presse espagnol.

Manuel Fal Conde
Illustration.
Fal Conde Ă  TolĂšde en 1936
Fonctions
Secrétaire général, puis délégué en chef
de la Communion traditionaliste
–
Prédécesseur Tomås Domínguez Arévalo, alias comte de Rodezno
Successeur José María Valiente
Chef régional de la
Communion traditionaliste
pour l’Andalousie
–
Prédécesseur Néant (parti fondé en 1932)
Biographie
Nom de naissance Manuel José Fal Conde
Surnom « Le Zumalacårregui sévillan »
Date de naissance
Lieu de naissance Higuera de la Sierra (Andalousie, Drapeau de l'Espagne Espagne)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Séville
Nature du décÚs Naturelle
SĂ©pulture CimetiĂšre Santa BĂĄrbara, SĂ©ville
Nationalité espagnole
Parti politique Communion traditionaliste
PĂšre Domingo Fal SĂĄnchez
MĂšre MarĂ­a Josefa Conde
Fratrie Domingo Fal Conde
Conjoint MarĂ­a de los Reyes MacĂ­as Aguilar
Enfants Domingo Fal-Conde MacĂ­as
DiplÎmé de Université de Séville
Université complutense de Madrid
Profession Avocat
Éditeur de presse
Religion Catholicisme
RĂ©sidence SĂ©ville ; TolĂšde ; Madrid

Issu d’une famille andalouse de haut rang, ultra-catholique et traditionaliste, Fal Conde entreprit des Ă©tudes de droit et s’établit comme avocat Ă  SĂ©ville, tout en menant parallĂšlement une activitĂ© de journaliste et de militant carliste. À la faveur de l’unification des groupements carlistes disparates, rassemblĂ©s dĂ©sormais sous l’étiquette unitaire de ComuniĂłn Tradicionalista, Fal Conde fut dĂ©signĂ© chef carliste pour l’Andalousie, auquel titre il rĂ©organisa en profondeur le mouvement, renforça notablement son implantation dans les secteurs de la population (classes laborieuses) et dans une rĂ©gion (l’Andalousie) jusque-lĂ  peu enclins au carlisme, et convertit les milices carlistes (les requetĂ©s) en un corps d’armĂ©e bien formĂ© (techniquement et moralement) et d’ampleur nationale. AtterrĂ© par l’avĂšnement en 1931 de la rĂ©publique laĂŻciste et parlementariste, il apporta son appui, quoique de façon peu franche, Ă  la Sanjurjada de 1932, ce qui lui valut un sĂ©jour de six mois en prison. AprĂšs la victoire du Front populaire (), Fal Conde, nommĂ© entre-temps chef national de la ComuniĂłn, conspira avec les militaires rebelles et tenta de monnayer au mieux — en faisant valoir ses desiderata concernant le rĂ©gime de l’aprĂšs-Guerre civile (Ă  savoir : instauration de la monarchie, systĂšme corporatiste, interdiction des partis politiques, abolition du suffrage universel
) — la participation de ses requetĂ©s au coup d’État de juillet 1936, mais ne put empĂȘcher l'absorption de ses troupes par les militaires sous commandement de Franco, ni l'Ă©miettement des instances de direction de la ComuniĂłn. Jaloux de l’autonomie de son parti, et donc rĂ©fractaire en 1937 Ă  se fondre dans le nouveau parti unique FET y de las JONS, comme l’y pressait le Caudillo, il eut Ă  subir diverses mesures de proscription (vers l’étranger ou Ă  l’intĂ©rieur), mais, chef d’un parti dĂ©sormais sans existence lĂ©gale, s’efforça nĂ©anmoins de soustraire la ComuniĂłn Ă  l’emprise de la FET et de reprendre en mains le parti, en opposant son intransigeance idĂ©ologique et son orthodoxie dynastique aux diffĂ©rents courants qui tiraillaient alors la mouvance traditionaliste : collaborationnisme avec Franco, esprit de compromis avec les monarchistes alphonsistes, et surtout virage socialisant du nouveau prĂ©tendant carliste Charles-Hugues. AccusĂ© d’autoritarisme et de mener une stratĂ©gie stĂ©rile, il dut dĂ©missionner en 1955, aprĂšs plus de vingt ans Ă  la tĂȘte du parti, mais fera figure encore jusqu’à sa mort d’éminence grise auprĂšs de Charles-Hugues.

Origines familiales et jeunes années

La Peña de Arias Montano à Alåjar (province de Huelva, dans la Sierra de Aracena), avec son campenard, lieu de destination du pÚlerinage de la Reina de los Ángeles.

Manuel Lorenzo JosĂ© Fal Conde Ă©tait issu d’une famille de la haute sociĂ©tĂ©, d’origine asturienne[1], dont un ascendant Ă©tait venu Ă  une date incertaine s’établir Ă  Higuera de la Sierra, bourgade andalouse dans la province de Huelva. Si un bon nombre de ses ancĂȘtres avaient des activitĂ©s en rapport avec la mĂ©decine[2] - [3], et si son pĂšre, Domingo Fal SĂĄnchez (1857-1926)[4], exerçait certes comme oculiste[5], celui-ci exploitait aussi un petit atelier de fabrication d’articles en liĂšge[1], et, membre du parti libĂ©ral[6], occupa entre 1900 et 1905 la fonction de maire de Higuera[7], continuant du reste, pendant plusieurs annĂ©es aprĂšs la fin de son mandat, Ă  marquer encore de son empreinte la vie publique de Higuera[8]. Domingo Fal Ă©pousa une jeune fille du lieu, MarĂ­a Josefa Conde[1], et emmĂ©nagea avec elle dans l’immeuble oĂč se trouvait l’atelier. Le couple eut quatre enfants, dont Manuel Ă©tait le dernier, sa mĂšre dĂ©cĂ©dant 13 jours aprĂšs l’accouchement[9]. Une sƓur de Domingo, qui Ă©tait veuve, s’occupa des enfants, qui furent Ă©levĂ©s dans une fervente atmosphĂšre catholique[1].

Manuel commença sa formation dans le collĂšge de jĂ©suites de Villafranca de los Barros, en EstrĂ©madure[10], rejoignant ses deux frĂšres aĂźnĂ©s qui y Ă©tudiaient dĂ©jĂ [1]. L’enseignement des jĂ©suites joua un rĂŽle crucial dans les annĂ©es de formation de Manuel. Le pĂšre Gabino MĂĄrquez, spĂ©cialiste en Ă©tudes bibliques, enseignements pontificaux et pĂ©dagogie, eut l’attention attirĂ©e par l’élĂšve Fal Conde, qui lui parut fort prometteur[11] ; Fal et MĂĄrquez resteront d'ailleurs en contact jusqu’à la mort de ce dernier en 1954[12]. AprĂšs obtention du baccalaurĂ©at en 1911, avec d’excellentes notes[11], le jeune Fal entra en noviciat chez les jĂ©suites, mais se ravisa aprĂšs quelque temps et envisagea d’étudier la mĂ©decine[11]. Son pĂšre cependant l’en dissuada, au motif que son frĂšre aĂźnĂ© Domingo s’était dĂ©jĂ  engagĂ© sur cette voie[13] ; finalement, Manuel dĂ©cida d’entreprendre des Ă©tudes de droit Ă  SĂ©ville[11].

À l’universitĂ© de SĂ©ville, Fal Conde fut attirĂ© dans le cercle de Manuel SĂĄnchez de Castro[14], professeur de droit naturel, carliste et force motrice derriĂšre l’émergence d’un catholicisme militant Ă  SĂ©ville[11] - [15]. AprĂšs avoir obtenu en 1916 sa licence en droit, il suivit en complĂ©ment pendant un an des cours Ă  Madrid et reçut le titre de docteur en droit (titre Ă©quivalant Ă  l’agrĂ©gation)[16]. En 1917, il servit dans l’armĂ©e en tant qu’appelĂ© (soldado de cuota), dans le neuviĂšme rĂ©giment d’infanterie de Soria[16]. Son service terminĂ©, il s’inscrivit en 1918 au barreau de SĂ©ville[16], puis, au terme d’un brĂšve pĂ©riode comme avocat stagiaire[17], Ă©tablit son propre cabinet rue JosĂ© Gestoso[18]. ParallĂšlement Ă  sa carriĂšre d’avocat, Fal Conde entama aussi une brĂšve carriĂšre de professeur, enseignant l’histoire, le droit et l’éthique au collĂšge de jĂ©suites de Villasis Ă  SĂ©ville[19] - [14]. À l’universitĂ© de SĂ©ville, il travailla au dĂ©partement de droit procĂ©dural, tout en menant des recherches en histoire du droit politique espagnol[14] - [19]. Il fut aussi passagĂšrement concessionnaire d’automobiles[20].

En 1922, Fal Conde Ă©pousa MarĂ­a de los Reyes MacĂ­as Aguilar (1904-1975)[21], originaire de la ville de SanlĂșcar proche[20]. Le couple, qui Ă©lut d’abord domicile dans la calle Miguel del Cid Ă  SĂ©ville[22], eut 7 enfants[23], venus au monde entre 1923 et 1938[24]. Certains de ses enfants seront actifs comme militants traditionalistes durant la pĂ©riode franquiste et au-delĂ , s’opposant en particulier, dans la dĂ©cennie 1970, au programme socialiste de don Charles-Hugues ; JosĂ© Maria, Alfonso et Domingo Fal-Conde MacĂ­as[25] Ă©taient prĂ©sents en partisans de don Sixte lors des incidents de Montejurra en 1976[26]. Dans les annĂ©es 1980, le mĂȘme Domingo Fal-Conde MacĂ­as fut Ă  la tĂȘte de la ComuniĂłn Tradicionalista Carlista, nouvelle organisation carliste unitaire[27]. Quant Ă  Javier, il s’acquit une renommĂ©e comme chanteur de flamenco[28].

PremiĂšres apparitions publiques

Il n’a pas Ă©tĂ© Ă©lucidĂ© si Manuel Fal Conde avait des prĂ©dĂ©cesseurs carlistes parmi ses ascendants, quelques auteurs affirmant qu’il n’y en avait pas[29], d’autres au contraire citant sa famille comme un cas exemplaire d’allĂ©geance carliste se transmettant de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration Ă  la maniĂšre d’un code gĂ©nĂ©tique[30]. L’on sait que le pĂšre de Fal Conde Ă©tait un catholique dĂ©vot, mais aucune des sources ne fournit d’information claire quant Ă  ce qu’étaient exactement ses opinions politiques. Il est possible que les principes traditionalistes aient Ă©tĂ© sinon implantĂ©s de novo, du moins corroborĂ©s chez le jeune Fal Conde au cours de sa formation scolaire. Au tournant du siĂšcle, les jĂ©suites sympathisaient incontestablement avec RamĂłn Nocedal, fondateur en 1888 du Parti intĂ©griste (comme scission du Parti carliste), et avec sa vision intĂ©griste de la religion et de la tradition ; il est probable que les annĂ©es Ă  Villafranca aient influencĂ© Fal Conde en ce sens. Il a reconnu la fascination juvĂ©nile qu’il Ă©prouva pour l’allocution prononcĂ©e devant les membres du collĂšge par Manuel Senante MartĂ­nez, alors l’une des figures clef de l’intĂ©grisme politique[11] - [31]. Il apparaĂźt probable en outre que le catholicisme militant de Manuel SĂĄnchez de Castro ait encore renforcĂ© cette tendance, contribuant Ă  faire du jeune Fal un militant catholique Ă©nergique, peut-ĂȘtre selon une orientation intĂ©griste intransigeante et ultra-rĂ©actionnaire ; tĂ©moin sans doute de cela la vision de Fal Conde sur ce qui constitue le fondement de la nation espagnole :

Semaine sainte Ă  SĂ©ville (vers 1915).

« La Patrie espagnole est une rĂ©alitĂ© historique, dont l’unitĂ© indestructible fut forgĂ©e, non tant par la communautĂ© de territoire, de race, ou de langue, mais avant tout et essentiellement par l’unitĂ© de Foi catholique et par la destinĂ©e commune des diffĂ©rents peuples que concourent Ă  la former[32]. »

L’engagement de Fal dans la vie publique commença dĂšs ses annĂ©es universitaires Ă  SĂ©ville ; il rejoignit en effet l’AsociaciĂłn Escolar Sevillana et en devint bientĂŽt le prĂ©sident[33] ; ladite organisation demeurait certes un groupement assez typiquement estudiantin, mais nĂ©anmoins inclinĂ© politiquement vers le « catholicisme politique et social », accommodĂ© de traditionalisme en gĂ©nĂ©ral et d’une posture pro-allemande durant la PremiĂšre Guerre mondiale en particulier[34]. Au lendemain de son retour de Madrid, Fal se mit Ă  contribuer Ă  des publications catholiques locales[16], puis, dans les annĂ©es 1920, se signala dans diverses organisations catholiques, allant d’associations Ă©ducatives et caritatives jusqu’à des syndicats et des associations de pĂ©nitence, telle que la CongrĂ©gation des Louis, la ConfĂ©rence de saint Vicent-de-Paul, diverses confrĂ©ries de pĂ©nitence, le Patronato para Obreros liĂ© aux jĂ©suites, la Compagnie des SƓurs de la Croix (Compañía de las Hermanas de la Cruz, rattachĂ©e aux franciscains) et quelques autres[35], et fut lui-mĂȘme Ă  l’initiative de quelques cĂ©lĂ©brations, telle que la RomerĂ­a de la Reina de los Ángeles (une romerĂ­a Ă©tant un pĂšlerinage vers un lieu saint ou un sanctuaire), cĂ©lĂ©brĂ©e sur la Peña de Arias Montano Ă  AlĂĄjar et inaugurĂ©e en 1924[36]. Son implication dans une variĂ©tĂ© d’organisations permit Ă  Fal Conde d’acquĂ©rir de l’expĂ©rience et de faire Ă©clore ses grandes capacitĂ©s d’organisateur.

Semaine sainte, SĂ©ville 1928.

Il est incertain si Fal Conde devint actif dans les rangs intĂ©gristes dĂšs la fin de la pĂ©riode de la Restauration ou seulement Ă  partir de la dictature de Primo de Rivera (1923-1930) ; toujours est-il que les auteurs actuels, lorsqu’ils Ă©voquent ses activitĂ©s d’aprĂšs 1931, se rĂ©fĂšrent Ă  lui presque unanimement comme Ă©tant un ancien intĂ©griste[37] - [38], voire plus explicitement encore comme « ancien militant du Parti intĂ©griste » (antiguo militante del Partido Integrista)[39], encore qu’aucune source ne fournisse d’informations prĂ©cises sur son engagement dans l’une ou l’autre activitĂ© politique de parti dans la dĂ©cennie 1920[40] - [41]. En 1930, le quotidien intĂ©griste El Siglo Futuro (littĂ©r. Le SiĂšcle futur), lorsqu’il Ă©voquait dans ses colonnes les activitĂ©s de Fal Conde, le dĂ©signait par « notre trĂšs-cher ami de SĂ©ville » (queridĂ­simo amigo nuestro de Sevilla)[42], ce qui porte Ă  supposer qu’il a pu effectivement collaborer avec le mouvement intĂ©griste en gĂ©nĂ©ral et avec ce journal en particulier dĂšs avant cette date, compte tenu notamment qu’il affichait un penchant marquĂ© pour le journalisme, qu’il avait contribuĂ© Ă  plusieurs titres de presse avant 1923[16], qu’il devait plus tard lancer son propre quotidien, et qu’il sera correspondant d’El Siglo Futuro au dĂ©but de la dĂ©cennie 1930.

DĂ©but en politique

Proclamation de la RĂ©publique en 1931.

Fal Conde, qui dira plus tard s’ĂȘtre engagĂ© en politique pour remplir sa responsabilitĂ© de chrĂ©tien et comme pour rĂ©pondre Ă  un appel venu de Dieu[43] - [44], s’associa pour la premiĂšre fois Ă  une action politique au printemps 1930, figurant en effet parmi les membres de la Junta Organizadora (ComitĂ© d’organisation) du Partido Tradicionalista-Integrista, nouvel avatar de l’intĂ©grisme surgi dans l’aprĂšs-dictature primorivĂ©riste[45]. S’étant imposĂ© bientĂŽt comme le dirigeant de la branche sĂ©villane du parti[46], il s’employa notamment, Ă  la fin de la dĂ©cennie 1930, Ă  co-organiser les branches locales des Jeunesses intĂ©gristes (Juventud Integrista)[47].

Fal assista horrifiĂ© Ă  l’instauration de la RĂ©publique, avec le laĂŻcisme militant propre Ă  ce nouveau rĂ©gime politique[48] ; il prit en mains personnellement les sections locales de Juventud Integrista pour tenter de prĂ©server les Ă©glises de SĂ©ville contre les violences qui ne tardĂšrent pas Ă  Ă©clater en [49]. En juin de la mĂȘme annĂ©e, il entra dans la course en vue d’un siĂšge de dĂ©putĂ© aux Cortes pour Cadix[50], mais ne fut pas Ă©lu. À en croire un futur livre d’hommage, Fal Conde rĂ©colta un nombre suffisant de voix, mais se retrouva, par suite de manipulations en coulisse, rejetĂ© Ă  une place non Ă©ligible ; dĂ©pitĂ©, il ne concourra plus jamais pour un siĂšge aux Cortes[51]. En lieu et place, Fal Conde, dĂ©jĂ  partie prenante de l’Impresora BĂ©tica (IBSA), groupe Ă©ditorial Ă©ditant plusieurs journaux, revues, bulletins et autres publications d’obĂ©dience carliste en Andalousie[52] - [53], porta dĂ©sormais tous ses soins Ă  un quotidien nouvellement acquis, El Observador, relancĂ© Ă  SĂ©ville comme titre de presse catholique ultraconservateur[54], en plus de collaborer Ă  d’autres publications locales, tel que le journal intĂ©griste La Union[55] et de faire l’acquisition du journal de JaĂ©n El Pueblo CatĂłlico, alors moribond, pour en faire le journal carliste moderne El Eco de JaĂ©n, dont il Ă©tait propriĂ©taire Ă©galement[56].

DĂ©but 1932, intĂ©gristes et carlistes dĂ©cidĂšrent de se rĂ©unifier sous l’étiquette de ComuniĂłn Tradicionalista. Fal Conde, qui s'Ă©tait vu confier la direction du nouveau parti pour l’Andalousie occidentale[57], parvint, aux cĂŽtĂ©s des responsables provinciaux[58], Ă  implanter avec une rĂ©ussite remarquable le traditionalisme lĂ  oĂč il n’avait joui jusqu’alors que de fort peu de faveur[59], certains auteurs Ă©voquant mĂȘme une « authentique Ă©closion traditionaliste » en Andalousie occidentale, grĂące au prosĂ©lytisme et Ă  l’efficacitĂ© de Fal[60] - [61].

Un trait caractĂ©ristique de son action comme dirigeant Ă©tait — mĂȘme en comparaison avec d’autres dirigeants carlistes — son hostilitĂ© dĂ©clarĂ©e envers la RĂ©publique. Ainsi Fal Conde se montra-t-il prĂȘt Ă  coopĂ©rer avec les plans sĂ©ditieux de Sanjurjo[62], et escomptait pouvoir lever 6 000 requetĂ©s en Navarre, prĂ©vision un peu hasardeuse, Ă©tant donnĂ© que l’organisation des requetĂ©s navarrais n’avait pas alors les capacitĂ©s d’encadrer militairement un tel effectif. Certaines circonstances, surgies par suite d’une conversation qu’eut Oriol avec Sanjurjo, mirent cependant Ă  mal la collaboration des carlistes avec Sanjurjo ; les carlistes dĂ©cidĂšrent alors de se dĂ©sister, mais ne voulaient pas non plus que le possible Ă©chec du coup d’État puisse ĂȘtre imputĂ© Ă  leur attitude. Rodezno appela Fal Conde pour lui expliquer la situation difficile crĂ©Ă©e par la rupture de l’accord de principe conclu auparavant, plus particuliĂšrement Ă  SĂ©ville, oĂč Sanjurjo comptait fermement sur le renfort des requetĂ©s[63]. Fal Conde s’avisa donc que la ComuniĂłn ne pouvait pas donner son aval Ă  l’entreprise de Sanjurjo[10], mais consentit d’autre part Ă  ce que les carlistes puissent s’y engager, non comme collectivitĂ©, mais Ă  titre individuel. Aussi Fal Conde put-il dĂ©clarer aprĂšs coup : « Nous n’étions pas avec Sanjurjo ni le 9 ni le ; nous l’étions le 11, en le voyant persĂ©cutĂ© »[63]. Comme de juste, l’Andalousie sera la rĂ©gion oĂč le coup d’État de Sanjurjo fut le mieux accueilli par les carlistes locaux, au point que quelques-uns d’entre eux furent tuĂ©s dans les combats qui s’ensuivirent[64], et Ă  telle enseigne aussi qu’au lendemain du coup d’État, Fal fut incarcĂ©rĂ© pendant trois mois[65] - [66] - [67], ce qui ne le retiendra pas de sonder par la suite d’autres militaires en vue d’un soulĂšvement carliste[68]. Par ailleurs, son journal El Observador ne cessait de prĂŽner l’usage de la violence, Fal Conde Ă©crivant p. ex. que la population catholique devait dĂ©fendre la sociĂ©tĂ© « y compris avec son sang » contre un pouvoir injuste et usurpateur[69], dĂ©clarant crĂ»ment en que « le pouvoir c’est la violence », et appelant Ă  organiser la rĂ©sistance en proportion de la violence subie[70]. Deux autres traits spĂ©cifiques au carlisme andalou Ă©taient d’une part son impact sur la jeunesse catholique — dans nombre de districts andalous, le carlisme Ă©mergea exclusivement comme mouvement de jeunesse, Ă©tat de fait qui poussa Fal Conde au printemps 1933 Ă  crĂ©er une fĂ©dĂ©ration des cercles de jeunesse locaux[71] - [72] —, et d’autre part les initiatives en direction de la classe ouvriĂšre des villes, lorsque de pressants problĂšmes sociaux eurent incitĂ© Fal Conde dĂ©but 1933 Ă  mettre sur pied, non sans succĂšs, une section ouvriĂšre, dĂ©nommĂ©e AgrupaciĂłn Gremial Tradicionalista[73] - [74] - [72]. Pour organiser la Semaine sainte Ă  SĂ©ville en 1932, Fal Conde usa de sa grande habiletĂ© d’avocat pour contourner l’interdiction constitutionnelle de toute manifestation publique de religiositĂ©[75]. Il faisait aussi figure de dĂ©fenseur pugnace du cardinal Segura et, Ă  l’inverse, de dĂ©tracteur de Herrera Oria et de Tedeschini, accusĂ©s par lui d’« irĂ©nisme et de lĂąchetĂ© »[76].

Rassemblement sur le domaine agricole de Quintillo, prĂšs de SĂ©ville (1934).

En , Fal Conde attira sur lui l’attention du pays tout entier par le rassemblement Ă  Zumarraga, en GuipĂșzcoa, organisĂ© par les carlistes en guise de cĂ©lĂ©bration nationale Ă  la mĂ©moire de ZumalacĂĄrregui. Les participants, pour la plupart originaires du Nord de l’Espagne, eurent la stupĂ©faction de voir arriver une cavalcade d’autobus transportant un contingent massif venu d’Andalousie, avec Fal Conde Ă  sa tĂȘte[77]. En , en reconnaissance de ses talents d’organisateur, Alphonse-Charles nomma Fal Conde chef rĂ©gional pour toute l’Andalousie[78], mais le vĂ©ritable coup d’éclat ne devait survenir qu’en , quand la section carliste rĂ©gionale convoqua un rassemblement massif sur le domaine de Quintillo, prĂšs de SĂ©ville, dont un dĂ©filĂ© de 650 requetĂ©s, revĂȘtus d’uniformes et dĂ»ment entraĂźnĂ©s, constitua l’apothĂ©ose et provoqua une vive impression sur les invitĂ©s des autres rĂ©gions[79] - [80]. AprĂšs que la direction nationale du comte Rodezno eut Ă©tĂ© contestĂ©e en raison de sa tentative de rapprochement avec les alfonsistes et de sa stratĂ©gie gradualiste[81] - [82], Fal se positionna comme l’un des principaux impĂ©trants pour ce poste[83]. Alphonse-Charles, lui-mĂȘme favorable Ă  l’intĂ©grisme et personnellement proche de Fal depuis les derniĂšres annĂ©es de la Restauration, semblait bien disposĂ© envers lui. En , en dĂ©pit de son Ăąge relativement jeune[84] et de l’accueil assez tiĂšde que lui rĂ©servait le fief carliste, la Navarre, Fal fut dĂ©signĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Communion[85] - [86]. El Siglo Futuro le fĂȘta comme le « ZumalacĂĄrregui sĂ©villan »[85] - [87] et les jeunesses carlistes l’accueillirent comme l’homme qui « apporta Montejurra en Andalousie »[88] ; une biographie apologĂ©tique suivra bientĂŽt[89] - [90].

Chef carliste

Réunion carliste (années 1930).

Fal Conde s’attela Ă  rĂ©organiser en profondeur les structures carlistes[91]. À cet effet, il crĂ©a : cinq DĂ©lĂ©gations centrales, chargĂ©es de coordonner les activitĂ©s liĂ©es Ă  la Jeunesse, Ă  la Presse, Ă  la Propagande, aux RequetĂ©s et aux Finances, confiĂ©es respectivement Ă  Arellano, GonzĂĄlez Quevedo, LamamiĂ©, Zamanillo et SangarrĂ©n[92] - [93] ; un Conseil de la culture (Consejo de Cultura), mis sur pied pour diffuser les idĂ©es carlistes et rassembler les carlistes de diffĂ©rentes origines, et dirigĂ© par Pradera[94] ; et un Grand Conseil, instituĂ© pour rapprocher du Centre de commandement les diffĂ©rentes directions rĂ©gionales[95]. Le lancement d’un organe de presse carliste officiel, qui reçut nom de BoletĂ­n de OrientaciĂłn Tradicionalista, permit d’optimiser la communication et d’éliminer le problĂšme persistant de la dĂ©pendance vis-Ă -vis du bon vouloir des Ă©quipes Ă©ditoriales Ă  la tĂȘte des quotidiens carlistes[96]. Point le plus important, Fal Conde sĂ©para les organisations affiliĂ©es d’avec les cercles locaux (cĂ­rculos), pour regrouper celles-lĂ  dans des structures nationales parallĂšles centralisĂ©es. Les premiers Ă  ĂȘtre remodelĂ©s furent les requetĂ©s[97], — auxquels Fal Conde s’appliqua Ă  redonner vigueur, mais Ă  sa maniĂšre singuliĂšre, notamment par la crĂ©ation d’un Devocionario del RequetĂ© (dĂ©votionnaire, livre de priĂšres)[98], dont la couverture portait la devise « Ante Dios nunca serĂĄs hĂ©roe anĂłnimo » (Devant Dieu, tu ne seras jamais un hĂ©ros anonyme), destinĂ©e Ă  servir d’antithĂšse au symbole athĂ©iste du Soldat inconnu[99] —, ensuite la Jeunesse traditionaliste (Juventud Tradicionalista)[100], puis enfin, mais avec un succĂšs moindre, l’AET (AgrupaciĂłn Escolar Tradicionalista, Groupement scolaire traditionaliste) et les Margaritas (organisation carliste fĂ©minine)[101]. De nouvelles filiĂšres d’adhĂ©sion au carlisme furent mises en place : le prolĂ©tariat urbain fut appĂątĂ© par l’AgrupaciĂłn Gremial (littĂ©r. Groupement syndical) ; une organisation carliste de la Croix-Rouge vit le jour sous l’appellation de Socorro Blanco (Secours blanc) ; et Ă  l’intention des jeunes garçons fut crĂ©Ă©e une association sous le nom de Pelayos[102]. Un impĂŽt interne fut Ă©tabli[103], et Fal institua le Tesoro de la TradiciĂłn (TrĂ©sor de la tradition), sorte de ministĂšre carliste des Finances[104]. Les pĂ©riodiques carlistes, mieux coordonnĂ©s dĂ©sormais et dotĂ©s de toute la machinerie propagandiste moderne[105], durent s’astreindre Ă  une plus grande discipline en contrepartie d’aide financiĂšre, ce qui p. ex. eut pour effet de faire passer El Siglo Futuro d’un quotidien d’allure dix-neuviĂ©miste Ă  un journal totalement moderne, avec photographies, graphismes, mise en page complexe et sections nouvelles[106] ; en 1935, le mouvement carliste dĂ©tenait neuf quotidiens, en plus de 19 autres pĂ©riodiques[107].

Les changements opĂ©rĂ©s dans les diffĂ©rentes organisations du mouvement apportĂšrent un grand progrĂšs du point de vue de la manƓuvrabilitĂ©, permirent d’atteindre la masse critique, accrurent l’homogĂ©nĂ©itĂ©[87], et, en renforçant la discipline, placĂšrent aux mains de Fal Conde et de son entourage le commandement de l’ensemble des structures, et par lĂ  permirent de mettre fin Ă  la dĂ©pendance vis-Ă -vis des comitĂ©s locaux et en particulier vis-Ă -vis de celui de la rĂ©gion basco-navarraise[108]. Cette derniĂšre se plaignait de la « fascisation » de la ComuniĂłn[109], plus particuliĂšrement de ce que les postes clef Ă©taient tous occupĂ©s par des collaborateurs attitrĂ©s de Fal Conde[110]. Les requetĂ©s, de groupements locaux qu’ils avaient Ă©tĂ© jusque-lĂ , capables au mieux d’assurer la protection des Ă©glises locales, Ă©taient devenues une organisation paramilitaire d’envergure nationale en mesure d’atteindre des objectifs militaires tactiques. Nul autre parti ne disposait d’une organisation globale comparable ; en regard, les milices phalangistes, anarchistes, socialistes ou communistes apparaissaient configurĂ©es principalement comme groupes de choc urbains spĂ©cialisĂ©s dans les violences de rue de portĂ©e limitĂ©e, telles que sabotages, incendies volontaires ou assassinats.

La ComuniĂłn ainsi remodelĂ©e Ă©tait pleinement Ă  mĂȘme de supporter le poids croissant des contingents d’affiliĂ©s en expansion rapide ; au contraire des cercles (cĂ­rculos) de naguĂšre, isolĂ©s et inefficaces, oĂč le zĂšle des nouveaux convertis ne tardait pas Ă  s’émousser, les nouvelles structures Ă©taient Ă  mĂȘme de canaliser et d’alimenter l’enthousiasme[111]. Outre ces aspects organisationnels, le changement commença Ă  se rĂ©percuter y compris mĂȘme sur le mode de vie des adhĂ©rents : ainsi Ă©taient-ils exhortĂ©s, en plus de lire les journaux carlistes et de frĂ©quenter les bibliothĂšques carlistes, Ă  acheter aussi des produits carlistes, Ă  passer leurs vacances dans des hĂŽtels carlistes, et mĂȘme Ă  jouer au football au sein de la ligue carliste de football[112]. La ComuniĂłn se mit Ă  se dĂ©ployer dans des zones jugĂ©es jusque-lĂ  improbables tant gĂ©ographiquement que socialement ; des sections carlistes faisaient leur apparition dans des rĂ©gions telles que l’ExtrĂ©madure ou les Canaries, tandis que, Ă  l’instar de l’Andalousie occidentale, les sections locales carlistes d’autres rĂ©gions commençaient Ă  accueillir Ă  leur tour des reprĂ©sentants du prolĂ©tariat urbain[113].

À l’opposĂ© des Nordistes, qui concevaient le traditionalisme comme enracinĂ© dans la famille et dans les valeurs rĂ©gionales[114], c’est en premier lieu sur les structures d’organisation que Fal Conde tendait Ă  mettre l’accent. Attendu qu’un systĂšme d’alliances risquerait de placer les carlistes sous la domination d’autres groupements, une campagne (politique ou militaire) victorieuse — sans doute irrĂ©alisable si les carlistes faisaient cavalier seul — ne serait envisageable pour Fal que moyennant que le mot d’ordre en soit donnĂ© par les carlistes et qu’elle soit manƓuvrĂ©e par eux[115]. En accord avec cette vision, le carlisme sous Fal Conde rĂ©pugnait Ă  toute alliance[116], en raison de quoi la stratĂ©gie du mouvement Ă©tait taxĂ©e d’« isolationniste » ou d’« exclusionniste »[117]. S’il s’était senti contraint vers la fin de 1934 de se fĂ©dĂ©rer avec RenovaciĂłn Española dans le Bloc national (qui Ă©tait l’alliance politique de droite en Espagne dans les derniĂšres annĂ©es de la dĂ©cennie 1930), il fit en sorte que son ralliement l’engage le moins possible[118] - [119]. DĂšs 1933, Fal avait exprimĂ© le point de vue, qui sera plus tard Ă©rigĂ© en dogme, qu’il valait mieux pour les membres de partis diffĂ©rents de persister Ă  rester dans leurs propres organisations[120]. En 1935, se faisant de plus en plus sceptique envers le Bloc national[121], il fit peu obstacle Ă  ce que, plus tard cette mĂȘme annĂ©e, le comte Rodezno aille se mĂȘler aux alfonsistes (partisans du prĂ©tendant Juan de Bourbon) dans un organisme commercial privĂ©[122], puis quitta dĂ©finitivement l’alliance Ă  l’étĂ© 1936[121]. Envers la CEDA, de l’émergence de laquelle il fut tĂ©moin, Fal Conde nourrit d’emblĂ©e une forte mĂ©fiance, non seulement Ă  cause du caractĂšre circonstanciel de ce parti et de sa contamination par le libĂ©ralisme, mais aussi parce qu’il Ă©tait une Ă©manation du rĂ©gime rĂ©publicain sans Dieu[123]. Vers la fin de 1933, quand la CEDA eut optĂ© pour une coalition avec Lerroux, Fal Conde, nouvellement promu dĂ©lĂ©guĂ© pour toute l’Andalousie, jugea que ce n’était pas lĂ  une façon de dĂ©fendre la religion en Espagne et que Gil-Robles s’était de lui-mĂȘme coupĂ© de ses anciens alliĂ©s[124]. Au dĂ©but de 1934, El Observador projetait de mener une campagne de presse prolongĂ©e contre la CEDA[125], et Fal fut enchantĂ© de voir ce parti finir par se dĂ©sagrĂ©ger entre 1935 et 1936[117].

Étendard carliste.

Un autre glissement stratĂ©gique du carlisme opĂ©rĂ© sous Fal Conde consistait dans un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour la politique et dans l’accent mis dĂ©sormais sur le dĂ©veloppement de l’organisation, avec une attention toute particuliĂšre pour la chose paramilitaire. Sa vision Ă©tait dĂšs ce moment axĂ©e sur un renversement violent de la rĂ©publique ; Ă  partir de 1935, un langage ouvertement belliqueux se faisait de plus en plus habituel lors des rassemblements carlistes, Ă  grand renfort de rĂ©fĂ©rences au sacrifice, au sang, aux armes, Ă  la violence et Ă  la conquĂȘte du pouvoir[126]. Le , lors d’un rassemblement rĂ©unissant de nombreux traditionalistes, avec la participation entre autres de Zamanillo et de Larramendi, en plus de Fal Conde, celui-ci dĂ©clara : « Si la rĂ©volution veut nous emmener vers la guerre, il y aura la guerre »[10] - [127]. Bien qu’ayant consenti que les carlistes participent aux Ă©lections de 1936, Fal se dĂ©sintĂ©ressa largement de la campagne Ă©lectorale. Ainsi, quand le prĂ©tendant carliste Alphonse-Charles adressa Ă  Fal Conde une lettre oĂč il lui proposait d’appuyer sa candidature, Fal dĂ©clina cette offre[128].

Quand mĂȘme les rodeznistes ne l’aient vu que comme un bureaucrate peu inspirant, terne et mĂ©diocre[129], Fal avait su s’acquĂ©rir, chez les requetĂ©s et dans la jeunesse, une reconnaissance frisant la dĂ©votion[122], raison suffisante pour Alphonse-Charles de se montrer entiĂšrement satisfait ; en , il Ă©leva Fal Conde de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă  dĂ©lĂ©guĂ© en chef (Jefe Delegado) du parti[128].

Fal accepta sans objection la dĂ©cision d’Alphonse-Charles d’amorcer une rĂ©gence. Si beaucoup considĂ©raient don Javier, Ă©tranger sans notoriĂ©tĂ©, comme une figure ridicule dans son costume de prĂ©tendant, et prĂ©fĂ©raient mener des pourparlers en vue d’une fusion avec les alfonsinos, ce n’était cependant pas le cas de Fal Conde[130], quoi qu’en aient pensĂ© les dĂ©nommĂ©s cruzadistas, qui accusaient Fal et sa « camarilla intĂ©griste » de tremper dans une conspiration visant Ă  transfĂ©rer les droits dynastiques aux alfonsinos, accusations que les commentateurs rejettent en gĂ©nĂ©ral comme farfelues. En rĂ©alitĂ©, Fal Conde Ă©tait lui aussi prĂ©occupĂ© par le problĂšme de la succession, mais se gardait de presser Alphonse-Charles Ă  ce sujet et prĂ©fĂ©rait attendre qu’il prenne sa dĂ©cision[131].

SoulĂšvement militaire et mise en place du Parti unique

Alphonse-Charles et don Javier (avril 1936).

Conspiration et coup d’État de juillet 1936

Convaincu que dans la bataille contre la dĂ©mocratie, les carlistes devaient ĂȘtre les premiers Ă  frapper, Ă  plus forte raison aprĂšs la victoire du Front populaire aux Ă©lections de fĂ©vrier 1936[132], Fal Conde activa les prĂ©paratifs de guerre ; il est vrai cependant qu’il passa plus de temps Ă  Saint-Jean-de-Luz en compagnie de don Javier qu’en Espagne[133] - [134], certaines sources affirmant mĂȘme qu’il s’exila en France[135] - [136]. Cette mĂȘme annĂ©e 1936, Ă  Lisbonne, il entra en contact avec Sanjurjo et, Ă  Saint-Jean-de-Luz, avec le gĂ©nĂ©ral Muslera et le lieutenant-colonel Rada[10]. Le , Fal participa Ă  Estoril, prĂšs de Lisbonne, Ă  une rĂ©union entre le prince Javier de Bourbon et Sanjurjo. Il fut alors mis Ă  la tĂȘte de la Junta Suprema Militar (ComitĂ© militaire suprĂȘme), composĂ©e du gĂ©nĂ©ral Muslera, du lieutenant-colonel Baselga, du lieutenant-colonel Rada, du capitaine Sanjurjo (fils du gĂ©nĂ©ral exilĂ©) et d’inspecteurs militaires locaux[137] ; son plan initial — qui prĂ©voyait d’allumer dans l’Ouest de l’Espagne deux foyers d’insurrection requetĂ©, dans le but de leurrer les troupes gouvernementales et de permettre aux conspirateurs Ă  Madrid, dĂ©guisĂ©s en Gardes civils, de s’emparer des institutions publiques clef, pendant que des requetĂ©s arriveraient en renfort du Nord — fut abandonnĂ© en , aprĂšs que les services de sĂ»retĂ© eurent dĂ©couvert de faux uniformes de la Garde civile. Le plan s’appuyait sur la prĂ©supposition que l’armĂ©e resterait passive, mais les pourparlers qui avaient eu lieu avec Sanjurjo n’avaient pas abouti Ă  un accord[138] - [139]. Fal Conde avait d’abord envisagĂ© une insurrection purement carliste[140], avec l’assistance conditionnelle de l’armĂ©e, vu que les militaires ne posaient pas de conditions incompatibles avec les principes carlistes[141]. Fal Conde misait tout sur Sanjurjo, qui avait consenti Ă  prendre la tĂȘte du soulĂšvement et que Fal avait rencontrĂ© dĂšs Ă  Lisbonne[142]. Dans l’esprit de Fal, le coup d’État, qu’il fĂ»t conçu comme une entreprise exclusivement carliste ou comme un projet conjoint carliste et militaire, devait donner lieu Ă  un gouvernement de transition appelĂ© Ă  prĂ©parer l’instauration d’une monarchie traditionaliste[143].

Les pourparlers avec Mola en revanche restĂšrent sans rĂ©sultat, Mola, comme du reste la plupart des gĂ©nĂ©raux conspirateurs, voyait l’insurrection comme moyen de changer le gouvernement, d’empĂȘcher la rĂ©volution et de rĂ©tablir l’ordre, non comme moyen de restaurer la monarchie, moins encore une monarchie traditionaliste[144]. Fal Conde exigeait la suspension de la lĂ©gislature rĂ©publicaine, la dissolution de tous les partis politiques (y compris ceux d’appoint), l’instauration d’une dictature provisoire sous la forme d’un directoire fortement dominĂ© par les carlistes et censĂ© passer le relais Ă  un futur État corporatiste, et l’adoption de l’étendard monarchiste[145]. Mola ne pouvait accepter les conditions de Fal, lequel demeura absolument intransigeant pendant les nĂ©gociations, au grand dĂ©sespoir de Mola[146]. Il n’y eut donc pas de pacte formel entre militaires et carlistes ; Mola et Fal Conde finirent par convenir d’agir sur la base de la lettre envoyĂ©e par Sanjurjo le , laquelle autorisait l’usage du drapeau monarchiste, Ă  condition que les unitĂ©s de l’armĂ©e s’abstiennent de l’arborer, et prĂ©conisait la mise en place d’un gouvernement apolitique comprenant des civils, l’abolition de tous les partis politiques (y compris ceux appuyant le coup d’État), le dĂ©mantĂšlement du rĂ©gime rĂ©publicain, et la mise sur pied d’un État nouveau. La lettre ne comportait aucun engagement explicite en faveur de la monarchie, non plus que d’une monarchie traditionaliste, et aucune garantie quant Ă  une participation carliste dans le commandement militaire ou dans le gouvernement provisoire[147] - [10].

Cependant, Mola engagea des nĂ©gociations parallĂšles avec les carlistes navarrais, qui, emmenĂ©s par Rodezno, en court-circuitant Fal Conde, se montraient prĂȘts Ă  associer le requetĂ© local Ă  une insurrection conjointe, avec un cahier de revendications modĂ©rĂ©[148] - [149] - [150] - [151]. Si Ă  ce stade Fal Conde songea un moment Ă  limoger le comitĂ© navarrais dans son ensemble[152], il dĂ©cida de ne pas prendre le risque d’un affrontement ouvert ; Rodezno et son entourage manƓuvrĂšrent de façon Ă  le mettre hors course et rĂ©ussirent Ă  obtenir l’approbation hĂ©sitante de l’émissaire royal don Javier. Par la suite pourtant, don Javier qualifia la position adoptĂ©e par les Navarrais de « trahison Ă  nos principes et Ă  nos gens, dont nous avons sacrifiĂ© le sang inutilement »[153]. Finalement, le , don Javier et Fal Conde signĂšrent un ordre enjoignant au requetĂ© de se joindre au soulĂšvement militaire. Le , Manuel Hedilla, au nom de la Phalange, et Aranz de Robles et LamamiĂ© de Clairac, comme mandataires de Fal, avaient convenu de ne pas accepter la future unification si celle-ci Ă©tait Ă©laborĂ©e dans le dos de leurs organisations respectives[10].

Le 1936, le lendemain du coup d’État, Fal Conde se fit transporter en avion de Saint-Jean-de-Luz Ă  Pampelune[154], oĂč il resta un jour, puis, la nuit suivante, se dĂ©plaça en voiture jusqu’à Burgos[155] (certains auteurs toutefois affirment qu’il demeura Ă  Pampelune jusqu’au [154]), oĂč Fal se mit Ă  la tĂȘte du nouveau ComitĂ© exĂ©cutif carliste de guerre, la Junta Nacional Carlista de Guerra[156]. Fal partagea son temps entre d’une part le travail de bureau, s’entretenant notamment avec les correspondants Ă©trangers[157] - [158], et d’autre part l’inspection des troupes carlistes sur les diffĂ©rentes lignes de front[159] - [160]. Il dut se rĂ©signer Ă  accepter que le carlisme, au lieu de figurer comme partenaire sur un pied d’égalitĂ©, fĂ»t relĂ©guĂ© Ă  un rĂŽle de second plan ; ce ne sera du reste pas avant que Fal Conde verra l’émergence d’une alliance Ă  Ă©galitĂ© entre militaires et carlistes. Quant Ă  la Phalange, la seule place que Fal Ă©tait disposĂ© Ă  lui rĂ©server Ă©tait celle d’un partenaire mineur, dont la prĂ©sence Ă©tait accueillie avec quelque condescendance[161]. S’il acceptait de transiger avec l’autoritarisme militaire et s’il finit par admettre le rĂŽle directeur de l’armĂ©e, Fal ne dissimulait pas qu’il requĂ©rait la restauration immĂ©diate d’une monarchie traditionaliste dĂšs que la victoire serait acquise ; mĂȘme don Javier se montrait moins explicite sur ce point et inclinait Ă  accepter tel ou tel type de pĂ©riode de transition prolongĂ©e, sous la forme d’une dictature militaire[162]. Fal se trouva bientĂŽt dans une position prĂ©caire ; la mort accidentelle de Sanjurjo l’avait privĂ© d’un important alliĂ© parmi les gĂ©nĂ©raux[163], puis le dĂ©cĂšs d’Alphonse-Charles laissa le mouvement carliste privĂ© de roi, ce qui se rĂ©vĂ©la propice aux dissensions[164]. Les Navarrais crĂ©Ăšrent leur propre Junta Central Carlista de Guerra de Navarra, qui agit en corps concurrent, mĂȘme si thĂ©oriquement elle Ă©tait de portĂ©e rĂ©gionale seulement, et ne cessa de court-circuiter Fal Conde[165] - [166] - [167] - [168]. Aussi, l’exĂ©cutif carliste se disloquait-il ; la dispersion gĂ©ographique de l’exĂ©cutif carliste ajoutait Ă  la confusion gĂ©nĂ©rale : Fal Conde rĂ©sidait Ă  TolĂšde, certains agents de la Junta Nacional Ă  Burgos et d’autres Ă  Salamanque ; le roi se trouvait Ă  Vienne, son Ă©missaire don Javier Ă  Saint-Jean-de-Luz, tandis que la Junta Central navarraise siĂ©geait Ă  Pampelune[169]. Comme les unitĂ©s requetĂ© — principal atout carliste, mais inconditionnellement laissĂ©es Ă  la disposition des gĂ©nĂ©raux de l’armĂ©e — se trouvaient Ă©parpillĂ©es sur divers fronts[170], le carlisme, rĂ©alisant les pires cauchemars de Fal Conde, Ă©tait en passe d’ĂȘtre de facto dominĂ© par ses allies[171].

Répression en Navarre et responsabilité de Fal Conde

Au lendemain du dĂ©clenchement de l’insurrection nationaliste en Navarre, une tuerie de masse fut perpĂ©trĂ©e par les rebelles Ă  l’encontre des opposants civils prĂ©sents dans la zone navarraise conquise, se soldant par un bilan d’environ 3 000 morts[172] - [173]. L’attitude de Fal Conde envers les rĂ©publicains captifs est l’objet d’affirmations contradictoires. Certains maintiennent qu’il fut l’instigateur de rĂ©pressions sanglantes, dirigĂ©es Ă©galement contre des membres du clergĂ© ayant affichĂ© des sympathies nationalistes basques. À la mi-, Fal fit parvenir au gĂ©nĂ©ral Cabanellas, alors Ă  la tĂȘte de la Junta de Defensa de Burgos, une protestation Ă  propos de la nature trop « clĂ©mente » de la rĂ©pression militaire en GuipĂșzcoa, en particulier celle frappant le clergĂ© aux inclinations nationalistes basques, et insinua que les commandants de l’armĂ©e craignaient trop de « se heurter Ă  l’Église » (tropezar con la Iglesia)[174]. Dans une lettre adressĂ©e au cardinal Segura dĂ©but septembre, Fal se dĂ©solait des moyens rĂ©pressifs limitĂ©s mis en Ɠuvre en GuipĂșzcoa, « alors que ceux dans le Sud sont en surnombre. On dit qu’à Badajoz les fusillĂ©s atteignent les 5000, pendant qu’à Tolosa, on n’en est encore qu’à 17 » (mientras los del sur se exceden. En Badajoz capital dicen que llegan a 5000 los fusilados, mientras que en Tolosa solo van 17)[175]. Dans des lettres adressĂ©es Ă  Segura et au dĂ©lĂ©guĂ© carliste Ă  la Guerre Luis Barrio, Fal recommendait un chĂątiment exemplaire pour les prĂȘtres soutenant les nationalistes basques et prĂ©conisait qu’ils soient jugĂ©s en cour martiale, prĂ©cisant que « tous ceux [des prĂȘtres] qui viennent Ă  se retrouver dans la zone militaire doivent ĂȘtre fusillĂ©s, mais aprĂšs passage en conseil de guerre » (todos aquellos que estĂ©n incursos en el bando militar deben ser fusilados pero por consejo de guerra)[176]. Aussi certains chercheurs en sont-ils venus Ă  dĂ©clarer que la seule diffĂ©rence entre Fal et les phalangistes Ă©tait que le dirigeant carliste tenait Ă  ce que les prĂȘtres pro-basques fussent exĂ©cutĂ©s Ă  l’issue d’un procĂšs, alors que les seconds jugeaient superfĂ©tatoire la fiction des procĂ©dures lĂ©gales. D’autres chercheurs au contraire affirment que Fal faisait tout ce qui Ă©tait en son pouvoir pour empĂȘcher les exĂ©cutions, ces chercheurs mettant en lumiĂšre notamment : que Fal Conde exigeait que les autoritĂ©s ecclĂ©siastiques soient consultĂ©es dans toutes les affaires relevant de la cour martiale ; qu’il interdit les exĂ©cutions sommaires ; qu’il proposa que les requetĂ©s se tiennent Ă  l’écart des procĂ©dures et en laissent la conduite aux militaires[177] ; qu’il approuva un ordre interdisant les exĂ©cutions sommaires, Ă©manĂ© du chef carliste rĂ©gional navarrais et publiĂ© dans El Pensamiento Navarro le ; et qu’il tenta de s’assurer que des requetĂ©s ne soient pas impliquĂ©s dans la rĂ©pression et qu’il sauva plusieurs prĂȘtres nationalistes personnellement[178] - [179]. Suivant certaines sources, une des conditions posĂ©es par Fal Conde lors des nĂ©gociations autour du ralliement carliste au coup d’État aux cĂŽtĂ©s de Mola Ă©tait que les requetĂ©s ne seraient pas utilisĂ©s pour des opĂ©rations de police[180]. La conclusion Ă  laquelle aboutit ce groupe d’auteurs est que « tous ces faits mettent pour le moins en doute une affirmation aussi percutante que celle voulant que Manuel Fal Conde fĂ»t le principal « impulseur » des exĂ©cutions de prĂȘtres nationalistes en GuipĂșzcoa »[181]. Le dĂ©bat sur la responsabilitĂ© carliste — et, compte tenu de l’autoritĂ© politique de Fal Conde, de la responsabilitĂ© personnelle de celui-ci — dans les atrocitĂ©s commises par les nationalistes dans leur zone, ne permet pas de conclusion dĂ©finitive[182].

Refus du parti unique et disgrĂące

Dans la zone nationaliste, dĂšs aprĂšs l’intronisation de Franco comme commandant en chef (gĂ©nĂ©ralissime) militaire et politique, toutes les organisations de gauche furent interdites sous la loi martiale, et Gil-Robles, chef du parti conservateur le plus important, ordonna dans une lettre datĂ©e du , soit une semaine aprĂšs la prise de pouvoir par Franco, Ă  tous les membres de la CEDA et Ă  ses miliciens de se soumettre complĂštement au commandement militaire. Seuls les phalangistes et les carlistes gardĂšrent leur autonomie vis-Ă -vis de l’autoritĂ© militaire. Si les phalangistes Ă©taient autorisĂ©s pendant un temps Ă  avoir leurs deux propres Ă©coles de formation militaire, Franco eut soin en mĂȘme temps d’unifier toutes les milices sous un commandement militaire rĂ©gulier[183] - [184] et coupa court Ă  toute vellĂ©itĂ© d’opposition politique en procĂ©dant Ă  une sĂ©rie d’épurations, dont les victimes Ă©taient accusĂ©es d’attenter Ă  « l’unitĂ© de commandement ». Les milices carlistes et phalangistes, rĂ©fractaires Ă  la mainmise franquiste, furent contraintes de fusionner[185].

En , afin de renforcer la position des carlistes face aux militaires, Fal Conde lança deux nouveaux projets : l’Obra Nacional Corporativa, organisation syndicale gĂ©nĂ©rale, qui ouvrit des sections dans toutes les provinces conquises par les nationalistes[186], et une AcadĂ©mie militaire, destinĂ©e Ă  former les cadres de commandement carlistes[187] - [188]. Les historiens ne s’accordent pas sur la question de savoir si ce dernier projet avait Ă©tĂ© prĂ©alablement discutĂ© avec les militaires et approuvĂ© par eux ; certains auteurs affirment que Mola fut consultĂ© et qu’il l’approuva, d’autres nomment Francisco Franco Salgado-AraĂșjo (dit PacĂłn), le cousin du Caudillo, d’autres encore Ă©voquent Franco lui-mĂȘme[189]. Quoi qu’il en soit, Franco, trĂšs indisposĂ© par cette marque d’indĂ©pendance de Fal Conde, le manda Ă  Burgos au dĂ©but de dĂ©cembre et le plaça devant le choix entre exil et peloton d’exĂ©cution[190]. Pendant que la Junta Nacional carliste, que dominait Rodezno, plaidait pour la soumission[191] - [192] - [193], Fal quittait l’Espagne pour Lisbonne[194] - [195], tout en restant officiellement, mais de plus en plus en thĂ©orie seulement, le chef carliste, bien qu’il eĂ»t dĂ©missionnĂ© comme chef de la Junta Nacional[196] ; aussi le pouvoir de dĂ©cision rĂ©el bascula-t-il pour une grande partie vers les Navarrais. La propagande carliste continua nĂ©anmoins de vĂ©nĂ©rer Fal et faisait silence sur Franco autant que possible ; dans la presse carliste, le mot d’ordre officiel « Una Patria, Un Estado, Un Caudillo » se trouvait souvent juxtaposĂ© Ă  une photographie de Fal ; les rĂ©fĂ©rences Ă  Franco Ă©taient peu nombreuses et relĂ©guĂ©es vers les pages intĂ©rieures, pendant que celles Ă  Fal Conde Ă©taient mises en Ă©vidence en premiĂšre page[197]. Aux dires de son fils, si Fal Conde se soumit, c’était par peur de dĂ©clencher une grave crise dans les rangs nationalistes[198].

Francisco Franco.

Face aux pressions exercĂ©es au printemps 1937 sur les carlistes pour qu’ils acceptent l’unification dans le parti unique FET y de las JONS, Fal Conde ne rejetait pas a priori une telle perspective, mais insistait — notamment lors des entretiens qu’il eut avec ses camarades traditionalistes Ă  l’assemblĂ©e d’Ínsua, au Portugal, en — qu’elle soit accomplie dans le respect des conditions carlistes[199], rĂ©itĂ©rant cette mĂȘme position lors de ses pourparlers de avec les nĂ©gociateurs phalangistes DĂĄvila, Gamero et Escario Ă  Lisbonne[200] - [201]. DĂ©but fĂ©vrier, il avait fait connaĂźtre son point de vue par Ă©crit sous les espĂšces d’un document intitulĂ© Points essentiels pour l’Union, oĂč il mettait en avant que seule Ă©tait acceptable une fusion Ă©quitable et complĂ©mentaire, avec un triumvirat pour diriger le nouveau parti, et ce jusqu’à ce que soit remportĂ©e la victoire dans la Guerre civile, avec proclamation subsĂ©quente d’une monarchie traditionaliste, avec don Javier acceptĂ© comme rĂ©gent ; le futur État, de coupe corporatiste, devait englober tous les syndicats nationaux, et tous vestiges du systĂšme libĂ©ral de partis auraient Ă  y ĂȘtre abolis[202]. Quand les phalangistes eurent rĂ©pliquĂ© par une contre-proposition qui revenait Ă  absorber les carlistes dans leur propre parti, Fal Conde rĂ©affirma sa position dans un nouveau document, oĂč un parti unifiĂ© n’était envisageable que comme mesure temporaire, Ă  rĂ©voquer au lendemain de la victoire. MĂȘme si durant des tractations ultĂ©rieures fin , la possibilitĂ© d’une rĂ©gence fut Ă©voquĂ©e par Franco, les deux camps ne purent arriver Ă  aucun accord[203]. Lors de rencontres Ă  Burgos en mars et Ă  Pampelune en avril, en l’absence de Fal, la balance pencha vers les rodeznistes, lesquels, prĂȘts Ă  accepter les conditions de la fusion telles qu’édictĂ©es par Franco[204], placĂšrent don Javier devant un ultimatum et firent si bien que lui au moins ne faisait pas obstacle[205] - [206].

À la suite du DĂ©cret d’unification, promulguĂ© le , Fal Conde n’était plus dĂ©sormais que le dirigeant d’un mouvement techniquement inexistant[207] - [208]. Entre-temps aussi, plus de cinquante pĂ©riodiques de la ComuniĂłn avaient Ă©tĂ© saisis par les autoritĂ©s[10]. Au dĂ©but, Fal ne broncha pas, et la seule chose que l’on percevait de lui Ă©tait, selon les termes d’un auteur, un « silence assourdissant »[209]. D’autres auteurs soutiennent que Fal protesta[210], tandis qu’un autre spĂ©cialiste tient que Fal et don Javier rĂ©digĂšrent deux lettres (Ă  l’attention des carlistes et des requetĂ©s, respectivement) recommandant d’« obĂ©ir et se taire » et de se garder de faire opposition[211] ; en fait, Fal proposait d’accepter des postes au sein de la FET, moyennant qu’il apparaisse clairement que ces postes Ă©taient acceptĂ©s sur ordre de la ComuniĂłn[212] ; cette recommandation toutefois ne s’appliquait pas au Conseil national phalangiste, Fal Conde ayant enjoint Ă  plusieurs reprises aux carlistes qui se verraient offrir un siĂšge dans ce corps de ne pas accepter[211]. Franco entre-temps faisait des propositions d’apaisement, allant jusqu’à inviter Fal Ă  Salamanque, oĂč les deux hommes eurent des entretiens le [213] - [214] et oĂč, aux dires de Fal Conde, le Caudillo se montra cordial et communicatif, attendant son hĂŽte Ă  mi-chemin de la salle, lui Ă©tendant les bras et s’exclamant : « Bienvenue, quelle joie ! Vous voilĂ  parmi nous, bienvenue ! Quelle joie ! » (ÂĄBienvenido, quĂ© alegrĂ­a! ÂĄYa estĂĄ usted entre nosotros, bienvenido! QuĂ© alegrĂ­a!)[215] ; Franco lui aurait mĂȘme offert un portefeuille ministĂ©riel — selon certaines sources, celui de l’IntĂ©rieur[216], selon d’autres, celui de la Justice[217] - [218] —, ou un siĂšge au Conseil national du Mouvement[219] - [220], voire, selon certains auteurs, la vice-prĂ©sidence de ce Conseil[221] - [218]. Toutefois, Fal Conde refusa poliment de se rallier[222], ce dont Franco se dĂ©pita profondĂ©ment[223].

Fal Conde verra son bannissement rĂ©voquĂ© en [224], mais fut officiellement suspendu du Conseil national en [219] ; il finit alors par se dĂ©partir de son calme et conseilla Ă  don Javier, en guise de riposte directe, d’expulser tous ceux ayant acceptĂ© un poste dans l’exĂ©cutif de la FET, recommandation que le rĂ©gent mit Ă  exĂ©cution[225]. L’unification dĂ©gĂ©nĂ©ra ainsi en un processus d’absorption dans la Phalange de transfuges carlistes[226].

Surveillé et assigné à résidence (1936-1945)

À son retour d’exil, n’ayant pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  rentrer Ă  SĂ©ville, Fal se fixa sur le domaine de Villandrando, dans la province de Palencia[227], et ne s’en reviendra Ă  SĂ©ville qu’aprĂšs la victoire nationaliste dans la Guerre civile[218]. Bien que placĂ© sous surveillance de la SĂ»retĂ©, Fal Conde s’appliqua Ă  lever la mainmise de la FET sur les positions de la ComuniĂłn Tradicionalista[228] ; plusieurs annĂ©es plus tard, il dut reconnaĂźtre que ces efforts avaient Ă©tĂ© vains dans une large mesure[229]. Communiquant par voie de courrier avec les dirigeants rĂ©gionaux demeurĂ©s loyaux, il ordonna de reconfigurer les structures du parti[230], mais ne put empĂȘcher le carlisme de sombrer dans la confusion et la fragmentation politiques[231]. Afin de disposer d’une plateforme d’action lĂ©gale, il cofonda en 1939 Hermandad de los Caballeros Voluntarios de la Cruz (littĂ©r. ConfrĂ©rie des chevaliers volontaires de la croix), destinĂ©e Ă  faire office de rĂ©seau carliste officiel[232]. Tant que la Guerre civile se poursuivait, il se concentra sur la prĂ©servation de l’identitĂ© carliste et s’abstint d’entrer en opposition ouverte[233]. Quoique des confrontations violentes opposant requetĂ©s et phalangistes se soient produites dans toute l’Espagne, allant parfois jusqu’à des Ă©changes de coups de feu[234] - [235] - [227], toutes Ă©taient spontanĂ©es, et il ne semble pas qu’elles aient Ă©tĂ© planifiĂ©es ou machinĂ©es par Fal Conde[236]. Beaucoup de carlistes, en particulier les requetĂ©s — dont quelques-uns Ă©taient parvenus Ă  la conclusion que « nous avons perdu la guerre. PrĂ©parons la suivante » (hemos perdido la guerra. Preparemos la prĂłxima), Ă©tant entendu que cette prochaine guerre serait Ă  mener « contre les bleus » (c’est-Ă -dire les Chemises bleues, les Phalangistes) —, imaginaient d’organiser une action de protestation, telle que le retrait de leurs unitĂ©s du front, la concentration des troupes afin d’atteindre la masse critique, ou mĂȘme l’assassinat de Franco[237]. Outre la glorification d’un « caudillo » en premiĂšre page des journaux carlistes, mais toujours avec la photo de Fal Conde placĂ©e en dessous, quelques chansons furent mĂȘme composĂ©es Ă  sa gloire, p. ex. : « Es Fal nuestro jefe / es el hombre que mĂĄs vale / y a sus requetĂ©s / no se los merienda nadie » (C’est Fal notre chef / c’est l’homme qui vaut le plus / et quant Ă  ses requetĂ©s / nul ne pourra les terrasser)[238]. Le fief de Fal Conde, la province de SĂ©ville, Ă©tait la province oĂč se constatait le plus grand nombre de protestations contre la domination phalangiste au sein du nouveau parti officiel ; celle de Cadix arrivait sous ce rapport Ă  la troisiĂšme place[239].

En mars 1939, Fal Conde adressa Ă  Franco une note, intitulĂ©e ManifestaciĂłn de ideales[240], rĂ©digĂ©e avec toute la dĂ©fĂ©rence due, dans laquelle il faisait observer que le rĂ©gime qui se mettait en place ne saurait ĂȘtre durable et argumentait en faveur d’une monarchie traditionaliste ; Fal Conde suggĂ©rait d’instaurer, Ă  titre transitoire, une rĂ©gence, soit une telle ayant Ă  sa tĂȘte don Javier, soit une collective, dont il serait loisible Ă  Franco d’ĂȘtre membre[241]. Bien que prĂ©sentant toutes les apparences d’une offre, ce document, de mĂȘme teneur que d’autres textes diffusĂ©s vers cette Ă©poque, est interprĂ©tĂ© par quelques auteurs comme un jalon marquant une rupture totale avec le rĂ©gime et l’adoption dĂ©sormais d’une stratĂ©gie rĂ©solument d’opposition[242]. Il y a lieu en effet de l’examiner en conjonction avec trois autres documents, El criterio tradicionalista sobre el Partido PolĂ­tico (littĂ©r. le Point de vue traditionaliste sur le Parti politique, comportant un rejet du parti unique et de l’omniprĂ©sence de l’État), Bosquejo de la futura organizaciĂłn polĂ­tica española (littĂ©r. Esquisse de la future organisation politique espagnole, confirmation de la perspective corporatiste et rĂ©gionaliste), et SucesiĂłn dinĂĄstica en la MonarquĂ­a Española (apologie du modĂšle monarchique incarnĂ© par François-Xavier de Bourbon-Parme). Franco ne rĂ©pliqua pas, cependant lesdits documents circulaient intensĂ©ment et servaient de points de rĂ©fĂ©rence. Certains auteurs y ajoutent aussi, comme document saillant, le manifeste FijaciĂłn de Orientaciones (littĂ©r. Fixation d’orientations, de 1940)[243], dans lequel il Ă©tait Ă©noncĂ© que « les pouvoirs du GĂ©nĂ©ralissime sont circonstanciels » (los poderes del GeneralĂ­simo son circunstanciales) et que « nul ne peut penser sĂ©rieusement qu’un homme soit Ă©ternel et qu’on puisse fonder sur lui les institutions de l’État » (Nadie pudo pensar seriamente que un hombre es eterno y que en Ă©l pueden fundarse las instituciones del Estado) ; « Sa mission », poursuit le texte, « la guerre une fois terminĂ©e, n’a jamais pu ĂȘtre autre que celle de mettre en marche les institutions de l’État, lui-mĂȘme figurant, s’il y a lieu, comme piĂšce de la machine, ou bien remettant sa dĂ©mission afin de demeurer vigilant, dans la "rĂ©serve" » (Su misiĂłn, acabada la guerra, nunca pudo ser otra que la de poner en marcha las instituciones del Estado, quedando Ă©l como pieza de la mĂĄquina, si cabĂ­a, o cesando para permanecer vigilante en la ‘reserva’)[244]. Le Caudillo, s’il ne rĂ©agit pas tout d’abord, Ă©clata en fureur Ă  Pampelune lorsque, Ă  l’occasion de la rĂ©inhumation de Sanjurjo le , Fal Conde, qui se trouvait parmi les personnalitĂ©s invitĂ©es, fit son apparition sur le balcon de l’hĂŽtel de ville ; en effet, lors du rassemblement devant l’édifice, la foule dĂ©daigna largement les dignitaires franquistes qui la haranguaient depuis le balcon et rĂ©clamait de voir Fal Conde. Lorsque celui-ci se prĂ©senta, il clama Vive le Christ roi ! et Vive le Roi !, dĂ©clenchant un enthousiasme frĂŽlant l’effervescence, bientĂŽt suivi d’émeutes ; ceux en revanche qui s’essayĂšrent Ă  crier ÂĄViva Franco! furent agressĂ©s[245]. À la suite de ces Ă©vĂ©nements, Fal se vit infliger une assignation Ă  rĂ©sidence Ă  SĂ©ville, dans un premier temps sous la surveillance de deux policiers en uniforme postĂ©s devant sa maison, puis, aprĂšs que le gouverneur civil lui eut permis de quitter son domicile, par des agents en civil qui le prenaient en filature[246] - [218]. MĂȘme sa photo, si elle venait Ă  ĂȘtre dĂ©couverte sur des suspects par les agents de sĂ»retĂ© lors d’une fouille, valait motif d’incrimination[247].

Ferreries, sur l’üle de Minorque, dans les BalĂ©ares.

De son lieu de confinement, Fal prĂ©sidait une opposition carliste des plus vĂ©hĂ©mentes, comparable seulement Ă  l’hostilitĂ© ouverte du dĂ©but des annĂ©es 1970[248], oĂč aucune collaboration avec le rĂ©gime n’était considĂ©rĂ©e acceptable[243]. Ne pouvant quitter SĂ©ville, il adminsitrait les affaires du parti par le truchement d’intermĂ©diaires ; p. ex., une rĂ©union du comitĂ© exĂ©cutif carliste Ă  Madrid en 1940 fut prĂ©sidĂ©e pour le compte de Fal Conde par un ancien combattant, RafaĂ©l DĂ­az Aguado Salaberry[249]. En 1943, Fal s’appliqua Ă  faire revenir dans son camp ceux des carlistes qui avaient naguĂšre rejoint la FET, leur promettant qu’ils pourraient rĂ©intĂ©grer les rangs de la ComuniĂłn, Ă  l’exclusion toutefois de rebelles de premier plan tels que le comte de Rodezno et TomĂĄs Bilbao[250]. La stratĂ©gie adoptĂ©e consistait Ă  se tenir Ă  l’écart de toute la vie officielle tout en lançant parallĂšlement des initiatives traditionalistes telles que des activitĂ©s religieuses ou combattantes[251], cependant qu’une conspiration aux cĂŽtĂ©s des communistes fut repoussĂ©e[252].

En correspondance Ă©pistolaire avec d’autres dirigeants rĂ©gionaux, dont Antonio ArrĂșe en GuipĂșzcoa et JoaquĂ­n Baleztena en Navarre, bien que la coopĂ©ration avec ce dernier ait toujours Ă©tĂ© entachĂ©e de mĂ©fiance de part et d’autre[253], Fal Conde continua en 1940-41 de reconstituer les structures de la ComuniĂłn, soit dans leur forme traditionnelle, soit sous un format nouveau ; en effet, le comitĂ© exĂ©cutif officiel du parti n'existait alors plus guĂšre que sous forme de substitut[254]. Ainsi, en 1940, Fal Conde chargea ArrĂșe de crĂ©er un comitĂ© exĂ©cutif carliste inter-provincial vasco-navarrais et de cĂ©lĂ©brer la Fiesta de los MĂĄrtires autant que possible en dehors des rassemblements officiels. Son idĂ©e Ă©tait de rebĂątir les structures carlistes du bas vers le haut, ce qui allait Ă  l’encontre de la stratĂ©gie de Baleztena centrĂ©e sur des rendez-vous discrets, nĂ©e de la crainte de descentes de police en cas de rassemblements de grande ampleur, ce qui en effet allait devenir frĂ©quent en Navarre[255]. Fal Conde mit sur pied un rĂ©seau de formation carliste clandestin, l’Academia VĂĄzquez de Mella[256] et en 1941 chargea l’architecte et homme politique Fausto Gaiztarro de crĂ©er des dĂ©lĂ©gations provinciales et de collecter des fonds[257]. Fal interdit aux carlistes de s’enrĂŽler dans la DivisiĂłn Azul[227] - [258] et se fit l’avocat d’une neutralitĂ© stricte de l’Espagne dans le conflit europĂ©en en cours, considĂ©rant les guerres britannique et allemande comme pareillement iniques. En effet, dans une lettre ouverte, Fal Conde insista :

« Qu’il soit Ă©tabli clairement que la ComuniĂłn Tradicionalista n’a aucun jugement en faveur d’aucun des protagonistes de la guerre europĂ©enne ; que la C. T. n’est ni germanophile ni anglophile, car exclusivement espagnole [
]. Tout carliste pourra opiner ce qu’il lui plaira et incliner son jugement en faveur de l’Allemagne ou de l’Angleterre. Les dirigeants en revanche sont tenus d’ĂȘtre particuliĂšrement attentifs Ă  l’obligation de ne pas compromettre la ComuniĂłn en cette matiĂšre »[259]. »

Les auteurs d’orientation catholique invoquent la plupart du temps, pour expliquer l’hostilitĂ© de Fal Conde envers le nazisme, des mobiles religieux[260] - [261], mais l’historien M. Martorell PĂ©rez a pour sa part mis en exergue d’autres Ă©lĂ©ments d’apprĂ©ciation, plus particuliĂšrement ceux Ă©voquĂ©s par Fal lui-mĂȘme, quand celui-ci critiqua l’Allemagne nazie pour les raisons suivantes :

« Sur le plan moral, la prĂ©dominance de la matiĂšre, des impĂ©tueux courants racistes et de l’éducation la plus paĂŻenne ; sur la plan politique, la tyrannie de l’État ; dans le domaine social, le mĂ©canisme plaçant les individus et les professions sous des hiĂ©rarchies syndicales tyranniques ; sur le plan Ă©conomique, la sujĂ©tion la plus grande imaginable des droits individuels et le dĂ©ni de libertĂ© (y compris celle licite et nĂ©cessaire), au bĂ©nĂ©fice des intĂ©rĂȘts d’État[262]. »

AprĂšs le dĂ©clenchement de la guerre germano-soviĂ©tique, et en dĂ©pit de cette prise de position de Fal, le consulat d’Allemagne Ă  Bilbao fut submergĂ© de lettres de soutien de la part de dirigeants carlistes, et nombreux furent les carlistes qui s’enrĂŽlĂšrent dans la DivisiĂłn Azul[263]. Cette neutralitĂ© affichĂ©e ne lui Ă©pargna pourtant pas l’accusation de tremper dans un complot britannique, nommĂ©ment l’OperaciĂłn Azor, montĂ©e par les services consulaires britanniques en Espagne comme riposte militaire Ă  une Ă©ventuelle invasion nazie de la PĂ©ninsule, dans laquelle Ă©taient sans doute impliquĂ©s certains carlistes du Pays basque, de Navarre et d’Andalousie et qui dĂ©clencha l’alerte dans les services de sĂ©curitĂ© de Franco. Pendant qu’il Ă©tait en exil Ă  Minorque, Fal Conde diligenta son propre agent personnel pour Ă©lucider l’affaire[264]. Lesdites accusations lui valurent une mesure de bannissement de 4 mois Ă  Ferreries, dans les BalĂ©ares, en 1941[265]. Un point assez tĂ©nĂ©breux dans le mĂȘme ordre est une possible tentative d’assassinat contre Fal Conde, prĂ©sumĂ©ment tramĂ©e par Serrano SĂșñer et les Nazis, qui aurait dĂ» avoir lieu en 1941[266].

De retour Ă  SĂ©ville, Fal fut occasionnellement autorisĂ© Ă  voyager et put ainsi assister au rassemblement de masse (aplec) de 1942 Ă  l’Abbaye de Montserrat, qui donna lieu Ă  des Ă©meutes et Ă  des Ă©chauffourĂ©es entre carlistes et phalangistes[267], ainsi qu’à celui de 1945, jusque-lĂ  le plus grand rassemblement carliste dans l’Espagne franquiste (avec quelque 30 000 participants), oĂč Fal brandit la menace d’une nouvelle guerre civile, au cas oĂč viendrait Ă  ĂȘtre instaurĂ©e la monarchie libĂ©rale de Juan de BorbĂłn[268]. En 1943, il co-rĂ©digea ReclamaciĂłn del poder, nouvelle note signĂ©e par de nombreux carlistes, mais laissĂ©e sans rĂ©ponse par Franco[269] - [270] - [271]. Le document faisait Ă©tat de « l’incompatibilitĂ©, rĂ©affirmĂ©e par la ComuniĂłn, avec le dessein totalitaire, et sa position Ă  l’écart du ‘parti unique’, base du systĂšme » (la discrepancia mantenida por la ComuniĂłn con el ensayo totalitario, y su apartamiento del ‘partido Ășnico’, base del systema) et posait que « dans la zone nationale, il n’y avait pas mĂȘme l’ombre d’un État ; c’était la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme, mue par des sentiments profonds et Ă©ternels qui lui confĂ©raient unitĂ© et vie, qui avait rendu possible le Mouvement. Il faut garder foi en cette sociĂ©tĂ© et respecter sa rĂ©pugnance pour les systĂšmes qui lui font violence. Il est indĂ©niable que la SociĂ©tĂ© espagnole n’accepte pas le systĂšme totalitaire » (En la zona nacional no habĂ­a ni sombra de Estado; fue la sociedad misma, movida por sentimientos profundos y eternos que le daban unidad y vida, la que hizo posible el Movimiento. Hay que tener fe en esta sociedad y respetar su repugnancia a sistemas que la violentan. Es innegable que la Sociedad española no acepta el sistema totalitario). Le document affirmait encore que « la nĂ©cessitĂ© et l’urgence de procĂ©der Ă  un changement des choses est Ă©vident » (la necesidad y la urgencia de proceder a un cambio de cosas es evidente) et que « tant est nette la clameur unanime de la nation, que ni mĂȘme notre silence prolongĂ© n’a pu Ă©viter que s’élĂšvent des voix venues d’Espagnols bien intentionnĂ©s, non certes toutes autorisĂ©es politiquement, pour se dĂ©marquer du rĂ©gime, ni qu’elles expriment leur vision sur celui dont a besoin l’Espagne » (Tan acusado es el clamor unĂĄnime de la naciĂłn que ni nuestro prolongado silencio ha podido evitar que se alcen voces de bienintencionados españoles, no todos autorizados polĂ­ticamente para discrepar del rĂ©gimen ni para interpretar el que necesita España), pour enfin requĂ©rir que le pouvoir soit « remis aux mains de cette glorieuse ComuniĂłn, afin qu’elle instaure l’ordre dĂ©finitif et national inspirĂ© de la pensĂ©e traditionaliste » (entregado a esta gloriosa ComuniĂłn para que instaure el orden definitivo y nacional inspirado en el pensamiento tradicionalista)[272]. Selon une source, du reste peu sĂ»re, il aurait appuyĂ© en 1944 un complot monarchiste avortĂ© visant Ă  dĂ©poser le Caudillo[273]. En , Fal Conde fit parvenir Ă  Franco une missive personnelle de conciliation, oĂč, reconnaissant du bout des lĂšvres le rĂ©gime phalangiste, mais tout en prĂ©sentant le traditionalisme comme l’unique solution de long terme, il demanda Ă  ĂȘtre relevĂ© de son assignation Ă  rĂ©sidence[274] - [275] ; la dĂ©tention domiciliaire fut effectivement levĂ©e en [276]. Pendant ses six annĂ©es de dĂ©tention, Fal avait continuĂ© d’exercer comme avocat ; dans une lettre adressĂ©e Ă  Fal Conde, le gouverneur civil semblait s’excuser de ce que la prĂ©sence de deux policiers en uniforme postĂ©s devant sa maison aient pu dĂ©courager la clientĂšle de se rendre Ă  son cabinet[276].

Reprise en main du parti et destitution (1945-1955)

Mauricio de Sivatte.

En , les villes de Valence et de Pampelune Ă©taient secouĂ©es par des Ă©meutes carlistes, Ă  propos desquelles certains ont spĂ©culĂ© qu’elles Ă©taient planifiĂ©es et avaient Ă©tĂ© conçues comme mouvement de contestation contre Franco[277] - [278]. Le moment Ă©tait particulier, en ce sens que beaucoup tenaient pour acquis que dans le sillage de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Franco, dernier fasciste Ă  encore gouverner, serait immanquablement renversĂ© par les AlliĂ©s victorieux[279]. La prĂ©sence de Fal Conde Ă  ces Ă©vĂ©nements reste incertaine, quoiqu’il aurait eu, selon certaines allĂ©gations, l’intention de s’y trouver[280] ; cependant, et bien que le fils de Fal Conde, Alfonso Carlos Fal-Conde MacĂ­as, ait soutenu que son pĂšre y assistait, aucun Ă©lĂ©ment n’existe prouvant sa prĂ©sence[281]. Trois semaines plus tard, il eut une entrevue avec don Javier Ă  San SebastiĂĄn, la premiĂšre fois depuis 1937[282] ; il adressa aussi une lettre au comte de Barcelone, l’invitant Ă  reconnaĂźtre la rĂ©gence carliste[283].

BientĂŽt aussi, Fal entreprit de visiter les sections provinciales du parti, exercice qui connut son apogĂ©e lors d’une tournĂ©e d’un mois Ă  travers le Nord en [284] - [275]. En 1947, considĂ©rant comme accomplie la rĂ©organisation qu’il avait en vue, il rĂ©unit Ă  Madrid 48 chefs locaux, premiĂšre rĂ©union de ce type depuis celle d'Ínsua[285]. Les participants s’attelĂšrent Ă  reconstituer le Consejo Nacional, comitĂ© exĂ©cutif carliste. Dans un document, rendu public par la suite et intitulĂ© La Ășnica soluciĂłn, la posture de non-collaboration, tant avec le franquisme qu’avec le juanismo et le carlo-octavismo, Ă©tait rĂ©affirmĂ©e. Le titre complet dudit document s’énonçait comme suit : La Ășnica soluciĂłn (Llamamiento de la ComuniĂłn Tradicionalista con la concreciĂłn prĂĄctica de sus principios. Con ocasiĂłn de la presiĂłn internacional y el cerco de la ONU. Inminente Ley de SucesiĂłn), soit : La seule solution (Appel de la ComuniĂłn Tradicionalista, avec mise en Ɠuvre pratique de ses principes. À l’occasion de la pression internationale et de l’encerclement par l’ONU. Imminente Loi de succession). Le document, dans lequel se trouvait aussi dĂ©noncĂ© l’ostracisme international dont l’Espagne faisait alors l’objet[286], exposait que « le rĂ©gime de caudillat » ne prĂ©sentait « ni les caractĂšres de stabilitĂ© ni d’enracinement espagnol, car Ă©tant un rĂ©gime de pouvoir personnel, inconciliable avec les droits de la personne humaine et avec les entitĂ©s infrasouveraines oĂč celle-ci s’épanouit » (ni caracteres de estabilidad ni raiz española, por ser un rĂ©gimen de poder personal, inconciliable con los derechos de la persona humana y de las entidades infrasoberanas en que aquella se desenvuelve). Quant au rejet du juanismo, il est Ă  noter que Fal Conde n’avait pas toujours Ă©tĂ© un adversaire absolu de Juan de Bourbon ; vers la fin de 1934 en effet, on l’avait entendu dĂ©clarer devant un petit cercle de partisans que « la loi de la succession dĂ©termine en faveur de don Juan de BorbĂłn le droit d’occuper le trĂŽne », mais ajouter aussitĂŽt que « si don Juan ne cesse pas d’ĂȘtre ce qu’il est, il ne pourra pas occuper le trĂŽne lĂ©gitime »[287]. Quant aux carlo-octavistes, ils avaient Ă©tĂ© expulsĂ©s du carlisme par Fal Conde dĂšs 1943[288]. Lors de l’aplec de Montserrat de 1946, Fal Conde prononça un discours violemment anti-communiste ; Franco en fut tellement enchantĂ© qu’il offrit Ă  Fal les arĂšnes de San SebastiĂĄn pour y tenir un rassemblement[289]. L’édition 1947 de l’aplec de Montserrat, dont l’affluence Ă©tait massive, et devant lequel Fal Conde prit la parole, semble dĂ©montrer que le carlisme avait repris des couleurs[290] - [283].

L’autoritĂ© de Fal commençait pourtant Ă  ĂȘtre remise en cause par le fait de deux groupes. Les sivattistes d’un cĂŽtĂ© suspectaient que par ses efforts dĂ©mesurĂ©s en faveur de la rĂ©gence, Fal cherchait Ă  garantir la couronne aux Bourbon-Parme, tout en rassurant Franco[291] - [292]. Bien que le printemps de 1948 fĂ»t une pĂ©riode de tension accrue avec les autoritĂ©s franquistes, lesquelles venaient d'interdire l’aplec annuel de Montserrat, Sivatte accusa Fal Conde non seulement de docile soumission, mais encore de n’avoir pas eu un seul mot de protestation[293]. Les sivattistes s’offensaient de la recommandation de Fal d’approuver la Loi de succession lors du rĂ©fĂ©rendum organisĂ© Ă  cet effet, considĂ©rant cette attitude comme un appui inacceptable au rĂ©gime ; Sivatte clamait que mĂȘme voter « non » au rĂ©fĂ©rendum Ă©tait inappropriĂ©, la seule voie correcte Ă©tant de dĂ©daigner tout rĂ©fĂ©rendum franquiste[294] - [295]. Il exigeait qu’un nouveau roi carliste soit proclamĂ©[296], indiquant, comme choix le plus logique, don Javier lui-mĂȘme. Les Navarrais Ă©galement, quoique pas aussi militants que Sivatte, Ă©taient déçus par le refus de Fal Conde de convoquer un grand rassemblement carliste qui aurait proclamĂ© un nouveau roi, et en , le comitĂ© navarrais dĂ©missionna collectivement en signe de protestation[297]. Les possibilistes pour leur part Ă©taient lassĂ©s de ce qu’ils percevaient comme une intransigeance inefficace et dĂ©lĂ©tĂšre, s’inquiĂ©taient de l’absence de boucliers lĂ©gaux, et prĂŽnaient une attitude plus souple. Les premiers signes de dissension avaient commencĂ© Ă  se faire jour dĂšs 1945 : Arauz de Robles avait Ă©laborĂ© un document, Acta de UniĂłn Nacional para la restauraciĂłn de la MonarquĂ­a Tradicional en España, oĂč il appelait Ă  une large union contre les desseins totalitaires, nommant Fal comme celui qui se cramponnait Ă  une stratĂ©gie carliste exclusiviste[298]. Bien que le Consejo de la TradiciĂłn eĂ»t confirmĂ© en 1948 la stratĂ©gie de non-collaboration[299], des voix appelaient en 1949 Ă  une attitude plus proactive — en particulier quand vint la nouvelle que Franco menait des nĂ©gociations avec don Juan —, avec d’autant plus d’empressement qu’au fil des dĂ©cennies la pression internationale se relĂąchait, que le rĂ©gime de Franco semblait consolidĂ© et que les espoirs d’un imminent renversement du Caudillo s’évanouissaient[300].

Don Javier reprĂ©sentĂ© comme roi en couverture d’une publication carliste (dĂ©cennie 1950).

La riposte de Fal Conde se dĂ©ploya sur plusieurs plans. D’une part, il Ă©carta les contestataires militants tels que Sivatte, qui fut destituĂ© comme chef de la section catalane en 1949[301]. L’avis de destitution Ă©tait ainsi conçu : « Excellentissime sieur Don Mauricio de Sivatte, Barcelone. Par ton attitude indisciplinĂ©e, je me vois dans la nĂ©cessitĂ© de te dĂ©mettre et t’ordonne de te dessaisir de la fonction, des fichiers, de la documentation et des moyens Ă©conomiques Ă  l’adresse de la personne ou du ComitĂ© que je te communiquerai. François-Xavier de Bourbon »[302]. D’autre part, il aborda de front les questions soulevĂ©es et s’employa Ă  les rĂ©soudre. Ainsi p. ex., dans une tentative d’élargir la marge de manƓuvre du parti, autorisa-t-il certains carlistes individuels — le carlisme en tant que mouvement s’abstenait en effet de prendre part aux Ă©lections — Ă  se prĂ©senter Ă  des scrutins locaux[299], compte tenu en particulier que dans certaines provinces, le mouvement Ă©tait effectivement en position de faire concurrence Ă  la Phalange pour le pouvoir[303], ce qui Ă©tait le cas Ă  ce moment-lĂ  dans chacune des quatre provinces basco-navarraises[304].

En 1951, il lança une campagne afin d’acquĂ©rir un quotidien national, Informaciones, alors pĂ©riclitant, que son propriĂ©taire, Demetrio Carceller, cherchait Ă  vendre ; la transaction, accomplie en 1953, se fit officiellement au nom de Juan SĂĄenz DĂ­ez[305]. À ce moment, le mouvement carliste n’avait la pleine autoritĂ© que sur un seul quotidien, El Pensamiento Navarro, basĂ© Ă  Pampelune et dĂ©guisĂ© en entreprise commerciale, auquel certes s’ajoutaient d’autres pĂ©riodiques publiĂ©s par diverses associations combattantes ou quasi-religieuses, comme RequetĂ©s, Tiempos CrĂ­ticos, BoletĂ­n de OrientaciĂłn Tradicionalista, MonarquĂ­a Popular, Boina Roja (littĂ©r. BĂ©ret rouge) et d’autres. Ce nouveau titre de presse servira plus tard comme tribune carliste officieuse. ParallĂšlement, les groupements d’étudiants et de travailleurs, l’AET et le MOT, intensifiaient leur activitĂ©[306]. Si Fal Conde s’était Ă©vertuĂ© en 1951 Ă  obtenir que don Javier adopte un profil bas lors de sa tournĂ©e Ă  travers le Levant — ce qui du reste se rĂ©vĂ©la quasi impossible, car dĂšs que la nouvelle de la venue du roi carliste se fut Ă©ventĂ©e, les foules se prĂ©cipitĂšrent pour acclamer leur monarque, au dĂ©sarroi tant de don Javier que de Fal Conde[307] —, tout cela changea en 1952, et Fal, qui s’était opposĂ© pendant 15 ans Ă  ce qu’il soit mis fin Ă  la rĂ©gence, persuada en 1952 don Javier de se proclamer roi[308] ; aussi, pendant le CongrĂšs eucharistique Ă  Barcelone, don Javier s’enhardit-il Ă  revendiquer ses droits comme roi, mĂȘme si ce fut, comme Ă  l’accoutumĂ©e, en des termes ambigus, le prĂ©tendant, qui avait soin d’éviter tout langage direct, dĂ©clarant littĂ©ralement que « j’ai rĂ©solu d’assumer la royautĂ© des Couronnes d’Espagne en succession du dernier Roi » (he resuelto asumir la realeza de las Coronas de España en sucesiĂłn del Ășltimo Rey)[309]. Cependant, cela suffit Ă  ce que Fal Conde soit rondement expulsĂ© d’Espagne[310] - [311].

AprĂšs que don Javier eut bientĂŽt rĂ©tropĂ©dalĂ© Ă  l’occasion du dĂ©nommĂ© Acto de Barcelona, et que dans le mĂȘme temps le rĂ©gime de Franco ne montrait aucun signe d’un proche effondrement, la politique de non collaboration des falcondistes apparaissait de plus en plus comme une impasse. Se faisaient face Ă  prĂ©sent : les duros, qui prĂ©conisaient de poursuivre une trajectoire rĂ©solument anti-franquiste[312], et les unionistes, qui inclinaient vers un rapprochement avec le rĂ©gime et Ă©ventuellement pour un accord dynastique avec les alfonsinos (partisans de la lignĂ©e d’Alphonse XIII)[313], tandis que certains dans le parti incitaient Ă  s’engager sur une « troisiĂšme voie »[314], c’est-Ă -dire sans doute une tierce solution entre collaboration avec le rĂ©gime et opposition. Beaucoup en tous cas se plaignaient du « style autoritaire » de Fal Conde[315], ce dont atteste notamment le programme politique carliste pour 1954, du reste ambigu et contradictoire, notamment en ce qui touche Ă  la Phalange ou Ă  la fonction royale de don Javier[316]. Quelques auteurs affirment que la longue autoritĂ© personnelle de Fal Conde avait fini par paralyser le comitĂ© exĂ©cutif carliste, car « plus personne ne s’entendait plus avec personne »[317]. Fal lui-mĂȘme apparaissait Ă  bout de souffle ; dans sa lettre de Ă  Franco, il donne l’impression de s’ĂȘtre rĂ©signĂ© dĂ©sormais Ă  la seule perspective d’une simple survie du carlisme. Dans une autre lettre, Ă©crite vers le mĂȘme Ă©poque, Fal Conde Ă©tablit le constat suivant :

« En gĂ©nĂ©ral, dans toute l’Espagne, on perçoit dans le carlisme les effets de la lassitude. AssurĂ©ment, nos adversaires n’ont pas pu nous faire disparaĂźtre. Dans aucun pays du monde, sous les totalitarismes, les partis d’opposition n’ont pu perdurer ne serait-ce que cinq ans. En Espagne, grĂące Ă  l’aide apportĂ©e par Dieu Ă  cette trĂšs-noble Cause, nous existons encore au bout des dix-neuf annĂ©es pendant lesquelles nous ont fait dĂ©faut les moyens vĂ©ritablement vitaux : la presse, les actions de propagande, les cercles de discussion, la libertĂ© d’association, etc.[318]. »

Le roi carliste, bien que demeurant en parfaite entente avec Fal Conde, Ă  telle enseigne qu’à ce moment-lĂ  les termes « falcondistas » et « javieristas » Ă©taient devenus interchangeables[319], finit par s’aviser que le carlisme avait besoin d’un nouveau dirigeant. En , Fal, sur recommandation de don Javier, remit donc sa dĂ©mission comme DĂ©lĂ©guĂ© en chef[320] — dĂ©mission qui ne manqua de susciter la surprise, vu que plus tĂŽt cette mĂȘme annĂ©e encore, Fal eut nombre de rencontres chaleureuses avec la famille royale, notamment Ă  SĂ©ville, Ă  Lourdes et Ă  San SebastiĂĄn[321]. D’aprĂšs certains tĂ©moignages, don Javier limogea Fal Conde d’une façon veule et insidieuse[322], version difficilement conciliable avec les relations ultĂ©rieures, invariablement cordiales, entre Fal Conde et son roi. Franco pour sa part fut enchantĂ© en apprenant la nouvelle, convaincu que le carlisme serait bientĂŽt domestiquĂ© « une fois Ă©liminĂ© cet homme intolĂ©rant, intransigeant et dominateur »[323]. Fal Conde fut le chef politique carliste aux plus longs Ă©tats de service, avec 21 annĂ©es Ă  la tĂȘte des organisations du parti[324].

Retrait de la vie politique

Don Javier (1960).

AprĂšs sa dĂ©mission, Fal prit quelque distance avec la politique quotidienne[325], mais resta en revanche plutĂŽt actif en privĂ©, tĂ©moin sa correspondance avec des membres du ComitĂ© exĂ©cutif carliste dans les annĂ©es 1960[326] et le fait que, devenu membre honoraire du parti, il fut jusqu’en 1964 sporadiquement invitĂ© Ă  siĂ©ger aux sĂ©ances du ComitĂ© exĂ©cutif[327]. Il se montra loyal vis-Ă -vis du nouveau dirigeant de la ComuniĂłn, JosĂ© MarĂ­a Valiente — qui avait d’abord dirigĂ© le SecrĂ©tariat national avant d’ĂȘtre dĂ©signĂ© Chef DĂ©lĂ©guĂ© en 1960[328] —, lors mĂȘme que celui-ci mit en Ɠuvre une nouvelle stratĂ©gie de collaboration avec le rĂ©gime franquiste[329]. Bien que ne cessant d’ĂȘtre anti-franquiste, il Ă©vita Ă  prĂ©sent de trop pencher vers un radicalisme intransigeant. D’un cĂŽtĂ©, il s’opposa en 1956, pendant l’Acto de Barcelona, Ă  la mise au pas du carlisme telle que demandĂ©e par les autoritĂ©s franquistes[330], de l’autre, lorsqu’il fut consultĂ© Ă  propos de l’apparition publique de Charles-Hugues prĂ©vue Ă  Montejurra en 1957, il opina en dĂ©faveur de cette action, mettant en garde contre une rĂ©action violente de la part de Franco[331]. Quoique son avis ait Ă©tĂ© ignorĂ©, il continua d’entretenir de bons rapports avec Charles-Hugues, recevant Ă  maintes reprises dans son logis sĂ©villan la visite de celui-ci et de ses sƓurs[332], et fut consultĂ© sur l’allocution que Charles-Hugues devait prononcer en 1958 Ă  Montejurra (de façon gĂ©nĂ©rale, Fal approuva le discours, mĂȘme s’il considĂ©rait excessives les rĂ©fĂ©rences Ă  une Europe fĂ©dĂ©rale)[333]. Aux premiers signes de rupture entre carlistes progressistes et traditionalistes, Fal Conde louangea Charles-Hugues pour avoir Ă©vincĂ© Zamanillo en 1962[334]. Il assista Ă  quelques aplecs Ă  Montejurra, y faisant figure d’agent de promotion du prince. En 1963, il dut ĂȘtre aidĂ© pour pouvoir escalader le sommet, mais fut ensuite saluĂ© avec enthousiasme par la multitude[327]. Charles-Hugues, non encore prĂȘt Ă  ce moment Ă  faire ouvertement la promotion de ses vues socialisantes, insista que Fal Conde soit prĂ©sent comme gage du maintien de l’antique crĂ©do traditionaliste, mis en pĂ©ril par l’expulsion de Zamanillo un an auparavant[335]. Parmi les divers lieux de ralliement carlistes annuels de cette Ă©poque, Fal prĂ©fĂ©rait alors le Quintillo andalou Ă  la Montserrat catalane ou Ă  la Montejurra navarraise. Pourtant, bien que Fal Conde ait eu souvent maille Ă  partir avec les dirigeants carlistes de Navarre (Rodezno en particulier) durant la plus grande partie de sa carriĂšre, ou, dans le meilleur des cas, ait entretenu avec eux une coopĂ©ration circonspecte (comme avec JoaquĂ­n Baleztena), il garda le plus grand respect pour la Navarre et son esprit[336]. Vers le milieu de la dĂ©cennie 1960, il prĂ©conisa de publier un « livre blanc » pour Ă©tayer la revendication des Bourbon-Parme[337].

En 1967, Fal Conde fut fait duc de Quintillo, Grand d’Espagne, par don Javier[338] - [339], hommage exceptionnel, compte tenu que ce fut lĂ  l’unique cas oĂč don Javier confĂ©rait un titre nobiliaire Ă  une personnalitĂ© n’appartenant pas Ă  la famille royale[340]. À la diffĂ©rence de la plupart des titres octroyĂ©s par les rois carlistes, celui-ci ne fut reconnu ni par Franco, ni par l’Espagne post-franquiste. En dĂ©pit de cet anoblissement, les relations naguĂšre cordiales entre Fal et son souverain allĂšrent se dĂ©tĂ©riorant. DĂ©jĂ  au dĂ©but des annĂ©es 1960, Fal avait refusĂ© de se joindre Ă  un Conseil privĂ© de don Javier qui avait Ă©tĂ© projetĂ© mais qui Ă©choua finalement Ă  se concrĂ©tiser[341]. De plus, invoquant des raisons de santĂ©, Fal n’assista pas en personne Ă  la cĂ©rĂ©monie d’attribution du titre de duc Ă  FĂĄtima, et se fit reprĂ©senter par son fils Domingo Fal-Conde MacĂ­as[339]. Lorsque don Javier et Charles-Hugues le pressĂšrent de recommander de soutenir la Loi organique lors du rĂ©fĂ©rendum de 1966, Fal y consentit[342], mais, se cramponnant Ă  son anti-franquisme, refusa par la suite d’assumer cette position[339], arguant que la loi proposĂ©e pourrait poursuivre un dessein cachĂ© en rapport avec la restauration juaniste et que par consĂ©quent la ComuniĂłn eĂ»t Ă  s’abstenir de recommander de voter aussi bien « oui » que « non »[342] . Quand les Bourbon-Parme furent expulsĂ©s d’Espagne en 1968, Fal rĂ©sista Ă  leurs requĂȘtes rĂ©pĂ©tĂ©es de solliciter une entrevue avec Franco afin d’annuler la dĂ©cision et rĂ©pondit qu’il ne voyait pas de raison de faire une visite de pĂ©nitence chez le dictateur[343]. Du reste, l’animositĂ© de Fal Conde Ă  l’endroit de Franco Ă©tait rĂ©ciproque et comportait chez Franco une bonne dose de malignitĂ©, de sorte qu’en 1968 le ministĂšre de la Justice refusa d’honorer Fal par la coutumiĂšre mĂ©daille d’or censĂ©e cĂ©lĂ©brer ses 50 ans de carriĂšre comme avocat[339]. En lieu et place, le CollĂšge d’avocats de SĂ©ville le dĂ©signa un an plus tard doyen honoraire[343].

Dans une ample correspondance, Fal Conde manifesta sa prĂ©occupation Ă  propos de la posture socialiste prise par Charles-Hugues Ă  la fin des annĂ©es 1960. MalgrĂ© ses doutes croissants, il n’alla pas jusqu’à se joindre Ă  ceux qui s’étaient retournĂ©s contre la dynastie, comme Zamanillo ou Elias de Tejada ; ainsi s’exprima-t-il, en 1968 notamment, contre un rapprochement avec Sivatte, Zamanillo (ancien falcondiste, expulsĂ© de la ComuniĂłn par les huguistes au dĂ©but de la dĂ©cennie 1960) ou Elias de Tejada[344], dĂ©fendra-t-il jusqu’en 1972 une attitude de loyautĂ© envers la dynastie contre les dissidents[345], s’inclinera-t-il lorsqu’en 1970 le prince ordonna de mettre fin Ă  la collaboration avec El Pensamiento Navarro, repris en mains par des traditionalistes orthodoxes[346], et ne trempera-t-il pas dans le complot qui consista Ă  mettre sur pied l’association carliste Hermandad del Maestrazgo (ancĂȘtre de la ConfrĂ©rie nationale monarchique d'Espagne) destinĂ©e Ă  faire Ă©clater le mouvement et Ă  arracher le pouvoir des mains de don Charles-Hugues et de son entourage[347]. Il fut ulcĂ©rĂ© par l’annulation en 1972 de la rĂ©union commĂ©morative annuelle de Quintillo[348] ; au contraire, les rassemblements de Montejurra se poursuivaient, quoiqu’avec un public s’amenuisant dramatiquement : le nombre de participants baissa de 100 000 Ă  la fin de la dĂ©cennie 1960 Ă  quelque 10 000 en 1973[349].

En 1973, Fal Conde se dĂ©crivait comme dynastiquement loyal Ă  don Javier, mais en dĂ©saccord avec sa ligne politique. Conjointement Ă  un certain nombre d’autres carlistes partageant la mĂȘme position, tel que Raimundo de Miguel[350], il se proposa d’écrire une lettre collective au roi, pour faire part de sa loyautĂ© dynastique et de son dĂ©saccord idĂ©ologique[351]. Toujours par loyautĂ© au roi, Fal ne cessa jusqu’en 1973 de dĂ©fendre don Javier contre les attaques de Sivatte[352]. Pourtant, en 1974, Fal avait perdu toute illusion quant au tournant Ă  gauche des Bourbon-Parme et taxa, dans une lettre de 1974, de « lavage de cerveau » les cours de formation organisĂ©s par le Partido Carlista socialiste Ă  l’intention de ses jeunes militants[353].

Tout au long de sa vie, Fal Conde fut un fervent catholique, recevant la communion chaque jour, y compris lorsqu’il visitait le front pendant la Guerre civile[354]. Une fois dĂ©livrĂ© de ses charges politiques, il consacra plus de temps encore aux questions religieuses. Il garda des relations suivies, sinon cordiales, avec le cardinal Segura jusqu’à la mort de celui-ci en 1957 ; les deux hommes avaient en effet Ă©tĂ© attirĂ©s l’un vers l’autre par une vision similairement intĂ©griste et holistique de la religion et de la politique[355]. Il fut cofondateur de plusieurs associations religieuses, telles que la Confianza en el CorazĂłn de JesĂșs Ă  Higuera, et accepta des postes dans d’autres, telles que la branche sĂ©villane de la CongregaciĂłn de las Obreras del CorazĂłn. Il s’engagea activement dans diffĂ©rents types d’activitĂ©s religieuses en Andalousie, auprĂšs des jĂ©suites, des clarĂ©tains, des SƓurs de l’Adoration, des salĂ©siens et d’autres ordres religieux[332], fut Ă  la tĂȘte de la maison d’édition Editorial CatĂłlica Española, qu’il avait cofondĂ©e en 1938 avec Segura[356], et institua le prix Vedruna. Cependant, il resta perplexe devant la nouvelle direction prise par le Vatican ; commentant l’attitude progressiste de plus en plus marquĂ©e des Ă©vĂȘques espagnols, Fal Conde incrimina « l’Ɠuvre du libĂ©ralisme, l’effet diabolique de la politique qui intervient dans la proposition [des Ă©vĂȘques auprĂšs du Vatican], dans le budget du clergĂ©, les faveurs officielles, voiture et chauffeur » (la obra del liberalismo, el diabĂłlico efecto de la polĂ­tica que interviene en la presentaciĂłn, el presupuesto de clero, los favores oficiales, coche y chaufer)[357]. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, « Don Manuel » jouissait d’un statut de patriarche dans la sphĂšre du catholicisme andalou, mais aussi auprĂšs des carlistes traditionalistes Ă  travers toute l’Espagne ; Ă  l’occasion de quelques-uns de ses anniversaires, il reçut une copieuse correspondance d’hommage[358] , et en 1974, Fal eut mĂȘme la visite dans son logis de SĂ©ville de son ancien ennemi jurĂ© Sivatte, venu le convier Ă  participer Ă  une action anti-huguiste[359]. ParallĂšlement, la vision de Fal Conde sur le carlisme se focalisa de plus en plus sur la religion. Dans une lettre de 1973, il Ă©crivit : « Nous avions coutume de dire que lĂ  oĂč est un fusil et un bras pour le soulever, il y a le carlisme. À prĂ©sent, nous pouvons dire qu’il est lĂ  oĂč il y a un tabernacle et une personne pour l’adorer »[360]. Fal, restĂ© sentimentalement attachĂ© Ă  don Javier, mourut un mois aprĂšs l’abdication de celui-ci.

Postérité

Comme Ă©vĂ©nement politique, la mort de Fal Conde fut bientĂŽt Ă©clipsĂ©e par la transition dĂ©mocratique de l’Espagne, mise en marche peu de temps aprĂšs. Vers la fin de la dĂ©cennie 1970 et dans la dĂ©cennie 1980, Fal fut l’objet d’une concurrence mĂ©morielle entre le Parti carliste socialiste et les diffĂ©rents rejetons du traditionalisme, qui Ă©taient alors engagĂ©s dans une Ăąpre lutte politique. Quand les adeptes de don Charles-Hugues Ă©voquaient Fal, ils mettant l’accent sur sa loyautĂ© vis-Ă -vis des Bourbon-Parme et sur son anti-franquisme, et s’évertuaient Ă  le faire cadrer dans leur vision globale du carlisme comme lutte des classes populaires[361] ; les traditionalistes au contraire, y compris les fils de Fal, le revendiquaient comme un fervent catholique et comme un conservateur, attachĂ© Ă  prĂ©server l’authentique orthodoxie carliste contre le franquisme, et n’ayant jamais souscrit au virage socialiste des huguistes[362]. Ces deux visions, incarnĂ©es par les militants respectifs des deux groupes, continuent de s’affronter jusqu’à aujourd’hui[363].

Fal Conde ne commença Ă  occuper une place notable dans l’historiographie espagnole qu’à partir des annĂ©es 1990 ; nombre d’articles ont dĂ©sormais Ă©tĂ© publiĂ©s dans des revues spĂ©cialisĂ©es, traitant soit de tel Ă©pisode particulier ou de telle dimension de son activitĂ©[364]. Cependant, aucune monographie universitaire au plein sens du terme ne lui a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  ce jour (2021). Deux ouvrages sur Fal parus en 1978 et 1998 sont conçus comme des hommages plutĂŽt que comme des ouvrages d’histoire scientifiques[365]. Il est gĂ©nĂ©ralement dĂ©peint comme un opposant intransigeant Ă  Franco[366], encore que certains auteurs soutiennent qu’en rĂ©alitĂ© Fal Conde et don Javier appuyaient Franco ; selon cette vision des choses, ils faisaient le jeu du Caudillo en prolongeant outre mesure la rĂ©gence et en s’abstenant de revendiquer le titre royal en faveur de don Javier ; l’objectif aurait Ă©tĂ© d’assurer l’instauration de Charles-Hugues au titre de roi franquiste[367].

Montejurra (2014).

La plupart des commentateurs s’accordent Ă  reconnaĂźtre Ă  Fal Conde d’excellents dons d’organisateur, plus particuliĂšrement dans les premiĂšres annĂ©es de sa prĂ©sidence[368] - [369], mĂȘme s’il y a des exceptions, surtout du cĂŽtĂ© des auteurs qui dĂ©bordent d’éloges pour le principal antagoniste de Fal, Rodezno, vantant le pragmatisme de ce dernier, et considĂ©rant qu’« en comparaison de la stratĂ©gie pragmatique de Rodezno, celle de Fal Conde ne consistait en rien d’autre qu’à prendre ses souhaits pour des rĂ©alitĂ©s »[115]. En tant que thĂ©oricien, Fal Conde ne bĂ©nĂ©ficie pas gĂ©nĂ©ralement de la plus haute estime, certains tendant Ă  le voir comme un doctrinaire inflexible[370], en particulier ceux qui ne souscrivent pas Ă  sa vision intĂ©griste et holistique en matiĂšre de politique et de religion[371].

Dans l’opinion populaire, Fal Conde, Ă  la diffĂ©rence de bon nombre de dirigeants politiques carlistes, a globalement Ă©chappĂ© Ă  l’habituel dĂ©nigrement comme « fascista » ou « reaccionario ». La presse le prĂ©sente gĂ©nĂ©ralement comme celui qui « raviva le caractĂšre populaire du carlisme », voire soutient que sa vision comporte des Ă©lĂ©ments ayant pu contribuer au « reencuentro de España » (± retrouvailles de l’Espagne), mais ayant Ă©tĂ© perdus dans les « tiempos de intolerancia » (temps de l’intolĂ©rance)[39]. Ce nonobstant, le nom donnĂ© jadis en hommage Ă  Fal Conde Ă  une grande artĂšre sĂ©villane a fait l’objet de protestations, pendant que certains historiens[372] soulignaient Ă  cette occasion qu’en Espagne — contrairement Ă  l’Allemagne et Ă  l’Italie, oĂč l’apologie du fascisme est considĂ©rĂ© illĂ©gal — la mĂ©moire historique a subi une lobotomie et que les noms de rue commĂ©morant Fal Conde attestent de la tendance Ă  minimiser ce type d’appellations en une « simple mĂ©moire historique de la droite » (sĂłlo memoria histĂłrica de la derecha)[373]. Il en rĂ©sulta qu’en 2009 ladite rue fut dĂ©baptisĂ©e[374] et rebaptisĂ©e au nom de Victoria DomĂ­nguez Cerrato, militante de quartier du faubourg PolĂ­gono Sur de SĂ©ville, le nom de Fal Conde restant seulement attachĂ© Ă  une courte allĂ©e adjacente.

Notes et références

Notes

    Références

    1. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 19.
    2. Manuel Fal VĂĄzquez (nĂ© en 1783), JosĂ© Fal VĂĄzquez (nĂ© en 1788), Manuel Fal Reyes (nĂ© en 1818), Juan Fal Reyes (nĂ© en 1817), Juan Fal SĂĄnchez (nĂ© en 1849) ; c’était le cas aussi de son cousin, Rafael Lancha Fal (nĂ© en 1885). Cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 19.
    3. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 91.
    4. J. Ugarte TellerĂ­a (2018), p. 23.
    5. J. Ugarte TellerĂ­a (2018), p. 492.
    6. (es) María Antonio Peña Guerrero, Clientelismo político y poderes periféricos durante la Restauración: Huelva 1874-1923, Huelva, Universidad de Huelva Publicaciones, , 587 p. (ISBN 84-95089-17-3, lire en ligne), p. 351 (note 36).
    7. Cf. Alcaldes que rigieron el ayuntamiento de Higuera de la Sierra, dans Inquietudes y vivencias de un sexagenario, blog 25.10.13.
    8. (es) « Higuera de la Sierra espera unas 35.000 visitas a su Cabalgata de Reyes en su 96 aniversario », Huelva, Huelva24.com, .
    9. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 19-20.
    10. (es) Francisco Asín Remírez de Esparza, « Manuel José Fal Conde (dans Diccionario Biogråfico Español) », Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté le ).
    11. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 20.
    12. J. Ugarte TellerĂ­a (2018), p. 493.
    13. Plus tard, la municipalité de Higuera reconnaßtra, en baptisant à son nom une rue importante, le travail de Domingo Fal Conde comme médecin (A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 20.
    14. L. Alvarez Rey (1990), p. 135.
    15. (es) JosĂ© Calvo GonzĂĄlez, « RestauraciĂłn tomista y catolicismo militante en la Universidad de Sevilla (1884-1924) », Anuario de filosofia del derecho, no 6,‎ , p. 377-395.
    16. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 21.
    17. J. Ugarte TellerĂ­a (2018), p. 494.
    18. Sous l’appartement qu’occupait son cousin Rafael Fal, cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 21.
    19. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 21-22.
    20. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 22.
    21. (es) « (faire-part de dĂ©cĂšs de doña MarĂ­a MacĂ­as Aguilar) », ABC, SĂ©ville,‎ , p. 69 (lire en ligne).
    22. Nonobstant qu’en 1952, Ă  la suite de la mort de son frĂšre le plus ĂągĂ©, Fal eut hĂ©ritĂ© de la maison familiale Ă  Higuera, lui et sa femme ont toujours rĂ©sidĂ© Ă  SĂ©ville, oĂč ils seront domiciliĂ©s successivement Ă  6 adresses diffĂ©rentes. Cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 22.
    23. JosĂ© MarĂ­a, Mari Pepa, Domingo, Teresa, Alfonso Carlos, Javier et Pilar, cf. (es) « (faire-part de dĂ©cĂšs de don Manuel J. Fal Conde) », ABC, Madrid,‎ , p. 93 (lire en ligne).
    24. En 1923 (José María), 1926 (María Pepa), 1928 (Domingo), 1930 (Teresa), 1932 (Alfonso Carlos), 1937 (Javier) et 1938 (Pilar), cf. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 22-24, 30 & 46-47.
    25. Dans les annĂ©es 1960, Domingo Fal-Conde MacĂ­as Ă©tait un chef de file carliste dans la province de SĂ©ville, avant d’ĂȘtre dĂ©posĂ© par les huguistes, voir F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 100 et (es) CaĂ­n SomĂ© Laserna, Las organizaciones polĂ­ticas: Congreso Internacional Historia de la TransiciĂłn en España (collectif, sous la dir. de Rafael Quirosa-Cheyrouze Muñoz, Luis Carlos Navarro PĂ©rez & MĂłnica FernĂĄndez Amador), Almeria, Universidad de AlmerĂ­a, (ISBN 9788469490761), « El tradicionalismo sevillano ante la transiciĂłn hacia la democracia », p. 355-368.
    26. (es) « (sans titre) », ABC, SĂ©ville,‎ (lire en ligne).
    27. J. C. Clemente (1999), p. 23.
    28. (es) Antonio Burgos, « Un cantaor y un capataz », ABC, Seville,‎ , p. 7 (lire en ligne).
    29. J. C. Clemente (1978).
    30. Selon ces derniers, la mĂ©moire familiale ancestrale des Fal renfermerait des « antĂ©cĂ©dents familiaux oĂč l’idĂ©ologie traditionaliste, furtivement enracinĂ©e, se transmettait de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, comme s’il s’agissait d’une sorte d’hĂ©rĂ©ditĂ© gĂ©nĂ©tique » (precedentes familiares donde el ideario tradicionalista, furtemente arraigado, se transmitĂ­a de generaciĂłn en generaciĂłn como si de una especie de herencie genĂ©tica se tratase), cf. L. Alvarez Rey (1990), p. 125.
    31. Un auteur soutient que Fal « connaissait et admirait » Senante pendant ses années à Villafranca, cf. J. Ugarte Tellería (2018), p. 493.
    32. En espagnol : « La Patria española es una realidad histĂłrica, cuya unidad indestructible fur forjada, no tanto por la comunidad de territorio, raza, o de lengua, sino ante todo y esencialmente por la unidad de Fe catĂłlica y el destino comĂșn de los diversos pueblos que concurren a formarla ». CitĂ© d’aprĂšs F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 5.
    33. Pas plus tard qu’en 1914, cf. J. Ugarte Tellería (2018), p. 494.
    34. (es) JosĂ© Calvo GonzĂĄlez, « RestauraciĂłn tomista y catolicismo militante en la Universidad de Sevilla (1884-1924) », Anuario de filosofia del derecho, no 6,‎ , p. 387.
    35. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 21 & 23.
    36. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 22-23.
    37. J. C. Clemente (1999), p. 30.
    38. « Manuel Fal Conde (antiguo integrista) » (JuliĂĄn Sanz Hoya, De la resistencia a la reacciĂłn: las derechas frente a la Segunda RepĂșblica, Cantabria, 1931-1936, Santander, Editorial Universidad de Cantabria, , 311 p. (ISBN 9788481024203), p. 213) ; « integrista Manuel Fal Conde » (Eduardo GonzĂĄlez-Calleja, Alfonso XIII: Un polĂ­tico en el trono (Memorias y BiografĂ­as) (coll. sous la direction de Javier Moreno LuzĂłn), Madrid, Marcial Pons Ediciones de Historia, , 472 p. (ISBN 978-8495379597), « El ex-rey », p. 418) ; « Manuel Fal Conde, que procedĂ­a del integrismo » (Gonzalo Redondo, Historia de la Iglesia en España, 1931-1939: La Segunda RepĂșblica, 1931-1936, Madrid, Rialp, , 558 p. (ISBN 978-8432129841), p. 305) ; « Manuel Fal-Conde, joven abogado andaluz, procedente del campo integrista » (RomĂĄn Oyarzun Oyarzun, Historia del carlismo, Madrid, Pueyo, 2008 (1re Ă©d. 1965) (ISBN 9788497614481), p. 464) ; « integrista Manuel Fal Conde » (Javier Tusell, Feliciano Montero GarcĂ­a et JosĂ© MarĂ­a MarĂ­n Arce, Las derechas en la España contemporĂĄnea, Madrid, UNED, , 280 p. (ISBN 9788476585245), p. 219) ; « integristas como Manuel Fal Conde » (Cf. A. M. Moral Roncal (2009), p. 64) ; « Manuel Fal Conde, abogado integrista de Sevilla » (Juan Iturralde, La guerra de Franco, los vascos y la iglesia: QuiĂ©nes y con quĂ© fin prepararon la guerra y cĂłmo comenzĂł, vol. I, New York, GrĂĄficas Izarra, , 491 p., p. 98).
    39. (es) Fernando GarcĂ­a CortĂĄzar, « El tradicionalismo de Fal Conde », ABC, SĂ©ville/Madrid,‎ (lire en ligne).
    40. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 161 etss.
    41. J. Canal i Morell (2000), p. 312.
    42. (es) Un joven farmacĂ©utico, « Por El SiĂšcle Futuro. La propaganda de colaboraciĂłn », El Siglo Futuro, Madrid,‎ , p. 1 (lire en ligne) (dans la colonne de gauche)
    43. S. MartĂ­nez SĂĄnchez (2012), p. 106.
    44. DĂ©veloppĂ© plus avant dans R. MartĂ­nez de Salazar y Bascuñana (1998). À la fin de sa vie, il en viendra carrĂ©ment Ă  qualifier d’« Ɠuvre de Dieu » la ComuniĂłn Tradicionalista et d’« Ă©vangelisation politique » la mission du parti, cf. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 150-151. Quoique dĂ©vot, il dĂ©clina les avances de visonnaires catholiques tels que JosĂ© Lles Segarra, cf. A. M. Moral Roncal (2009), p. 210.
    45. (es) « Nuestros Amigos de Sevilla », El Siglo Futuro, Madrid,‎ , p. 1 (lire en ligne).
    46. (es) « (sans titre) », El Siglo Futuro, Madrid,‎ , p. 1 (lire en ligne) ; certaines sources tiennent que le groupe Ă©tait en fait une initiative conjointe des intĂ©gristes et des jaimistes (partisans de Jacques de Bourbon), prĂ©figuration de la subsĂ©quente unification de toutes les branches traditionalistes ; suivant cette version, le chef intĂ©griste Juan OlazĂĄbal ainsi que le chef jaimiste marquĂ©s de Villores nommĂšrent Fal Conde Jefe Regional d’Andalousie occidentale de leur organisation respective, cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 24.
    47. (es) « (sans titre) », El Siglo Futuro, Madrid,‎ , p. 1 (lire en ligne).
    48. A. M. Moral Roncal (2007).
    49. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 25.
    50. Certains affirment qu’il se prĂ©senta en tant que membre de la coalition de droite (A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 25) ; d’autres sources soutiennent qu’il sollicita les suffrages comme candidat indĂ©pendant de droite (M. Blinkhorn (2008), p. 54).
    51. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 25. Selon ces auteurs, un scrutin impartial eĂ»t donnĂ© Ă  Fal Conde 15 000 voix. D’aprĂšs les rĂ©sultats officiels, le dernier des candidats Ă©lus dans le district de Cadix avait obtenu 34 000 voix, cf. l’historique sur le site officiel des Cortes.
    52. C. Barreiro Gordillo (2003), p. 85.
    53. (es) RamĂłn Reig GarcĂ­a, La comunicaciĂłn en AndalucĂ­a: Historia, estructura y nuevas tecnologĂ­as, SĂ©ville, Centro de Estudios Andaluces, (ISBN 978-84-939078-0-8), p. 112-113.
    54. Pour de plus amples dĂ©tails, voir (es) Alfonso Braojos Garrido, MasonerĂ­a, polĂ­tica y sociedad (ouvrage collectif sous la dir. de JosĂ© Antonio Ferrer Benimeli), vol. I, Madrid, Centro de Estudios HistĂłricos de la MasonerĂ­a Española, , 1125 p. (ISBN 844-0449402), « Tradicionalismo y antimasonerĂ­a en la Sevilla de la II RepĂșblica. El semanario "El Observador" (1931-1933) », p. 381-404.
    55. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 26.
    56. A. Checa Godoy (1989), p. 20.
    57. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 24.
    58. Nommément : José María de Alvear à Cordoue, Ramón de Contreras à Grenade, Fernando de Contreras à Jaén, et Ricardo Huelin à Malaga, cf. A. M. Moral Roncal (2009), p. 79.
    59. M. Blinkhorn (2008), p. 74.
    60. J. Canal i Morell (2000), p. 313.
    61. Une analyse dĂ©taillĂ©e de sa stratĂ©gie peut ĂȘtre trouvĂ©e dans A. M. Moral Roncal (2012) et L. Alvarez Rey (1990), p. 17-79.
    62. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 28-29.
    63. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 52.
    64. M. Blinkhorn (2008), p. 91.
    65. (es) « Fondo Manuel Fal Conde », université de Navarre (consulté le ).
    66. Seuls deux chefs du requetĂ© andalou Ă©coperont d'une peine d’emprisonnement plus longue (M. Blinkhorn (2008), p. 92).
    67. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 29.
    68. Dont Varela, cf. M. Blinkhorn (2008), p. 97 ; les deux hommes firent connaissance en prison, cf. J. Canal i Morell (2000), p. 300.
    69. M. Blinkhorn (2008), p. 104.
    70. M. Blinkhorn (2008), p. 103.
    71. M. Blinkhorn (2008), p. 116.
    72. A. M. Moral Roncal (2009), p. 85.
    73. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 30.
    74. M. Blinkhorn (2008), p. 117.
    75. A. M. Moral Roncal (2009), p. 64.
    76. Cf. A. M. Moral Roncal (2009), en particulier le chapitre Contra el imperio de los personalismos: crĂ­ticas carlistas contra Tedeschini, Herrera Oria y Vidal, p. 165-176). Voir Ă©galement ce passage : « LoyautĂ©, vaillance : Senante, Fal Conde, El Siglo Futuro : Les protagonistes des couardises et dĂ©fections restaient (souvent, mais pas toujours) implicites sous sa plume [de Segura]. Il n’y a pas lieu cependant de cogiter outre mesure pour saisir qu’il se rĂ©fĂ©rait au triumvirat Herrera-Tedeschini-Vidal y Barraquer » (Lealtad, valentĂ­a: Senante, Fal Conde, El Siglo Futuro : Los protagonistas de las cobardĂ­as y defecciones quedarĂ­an (con frecuencia, aunque no siempre) implĂ­citos en su pluma [de Segura]. No es necesario cavilar en exceso para intuir, que se referĂ­a al triunvirato Herrera-Tedeschini-Vidal y Barraquer), dans : (es) Santiago MartĂ­nez SĂĄnchez, El Cardenal Pedro Segura y SĂĄenz (1880-1957) — ThĂšse de doctorat, Pampelune, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Navarra, , 599 p. (ISBN 978-84-8081-363-1, lire en ligne), « Las manos podridas toman la RepĂșblica (III / XI–1933) », p. 225.
    77. E. GonzĂĄlez Calleja (2011), p. 194.
    78. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 32 ; à propos de Fal Conde en tant que dirigeant carliste régional, voir A. M. Moral Roncal (2012), p. 169-188.
    79. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 32-33 ; deux petits avions furent mĂȘme mis Ă  contribution pour l’occasion, cf. J. Ugarte TellerĂ­a (2018), p. 506.
    80. Le chroniqueur carliste Melchor Ferrer Dalmau relate admiratif : « En Andalousie, l’Ɠuvre de Fal Conde avait permis une renaissance carliste admirable. À SĂ©ville, le requetĂ© s’était constituĂ©. À sa tĂȘte officiait un commandant de l’armĂ©e qui imposait la plus grande discipline, don Luis Redondo. À ses cĂŽtĂ©s, un homme jeune, rĂ©solu, vigoureux, et dont le nom se mua en symbole de la loyautĂ© carliste sĂ©villane : don Enrique Barrau. L’on avait prĂ©parĂ© l’inauguration du nouveau Cercle traditionaliste, et, comme Ă©vĂ©nement extraordinaire, la prĂ©sentation des requetĂ©s parfaitement uniformĂ©s, militairement instruits et carlistement disposĂ©s au sacrifice. [
] Le rassemblement du Quintillo fut une rĂ©vĂ©lation. Ce , l’Espagne comprit que l’Andalousie allait occuper une place d’honneur et de sacrifice en dĂ©fense de la tradition espagnole, et dans toutes rĂ©gions, un esprit d’émulation se faisait sentir. Le Quintillo fut le premier acte d’une sĂ©rie d’évĂ©nements qui devaient dĂ©boucher sur l’Aplech de Montserrat de 1935, qui fut le coup de clairon de la guerre qui se prĂ©parait » (M. Ferrer Dalmau (1979), p. 88-89).
    81. M. Blinkhorn (2008), p. 137.
    82. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 33.
    83. Sa candidature fut lancée par Lamamie, Contreras et Senante
    84. Les personnes ayant assumĂ© la direction politique du carlisme Ă©taient d’ordinaire d’un Ăąge beaucoup plus avancĂ© : Nocedal avait 58 ans (en 1879), Cerralbo 45 (1890), Barrio 55 (1899), Feliu 66 (1909), Sanz Escartin 74 (1918), ComĂ­n 61 (1919) et Rodezno 50 (1932), quoiqu’il y eĂ»t des exceptions : Larramendi et Villores n’avaient que 38 ans (respectivement en 1919 et 1921).
    85. M. Blinkhorn (2008), p. 138.
    86. J. Canal i Morell (2000), p. 312-313 nomme deux raisons pour cette promotion de Fal Conde : son ùge relativement jeune et ses réussites en Andalousie.
    87. J. Canal i Morell (2000), p. 314.
    88. Trajo a Montejurra a AndalucĂ­a (M. Blinkhorn (2008), p. 140). Des commentateurs contemporains bien disposĂ©s Ă  son Ă©gard clamaient qu’il avait changĂ© la ville de « SĂ©ville la Rouge » en « SĂ©ville des BĂ©rets rouges », cf. A. M. Moral Roncal (2009), p. 85.
    89. (es) VillarĂ­n & Willy (pseudonymes de JoaquĂ­n ValdĂ©s & Guillermo Poole), El Secretario de S.M. : Manuel J. Fal Conde, SĂ©ville, ECESA, , 90 p.. L’ouvrage sera rĂ©Ă©ditĂ© en 1975, quoiqu’avec des modifications substantielles, dont principalement la rĂ©duction du texte de sa taille originelle de 211 pages Ă  seulement 90 pages, cf. (es) « In Memoriam. Manual J. Fal Conde », Hispania, Madrid, CSIC, no 39,‎ , p. 141 (ISSN 0018-2141).
    90. Ferrer Dalmau brosse le portrait suivant du Fal Conde des annĂ©es 1930 : « Deux faits campent le personnage [de Fal Conde] : l’organisation du meeting de Cordoue en 1932, qui rassembla dans la ville des Califes une ample masse de traditionalistes et de catholiques, et qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© suspendu par les autoritĂ©s rĂ©publicaines Ă  l’instigation de Margarita Nelken, provoqua une vĂ©ritable manifestation Ă  travers Cordoue, avec de nombreux incidents, dont les traditionalistes se tirĂšrent sans trop de dommages, et devant lesquels le cĂ©lĂšbre dĂ©putĂ© socialiste Bruno Alonso prit honteusement la fuite. Un autre fait important de son travail d’organisation fut la constitution des premiers Ă©lĂ©ments de combat, sous la forme des requetĂ©s, qui accomplirent leur premiĂšre action le Ă  SanlĂșcar la Mayor (prov. de SĂ©ville), oĂč, en passant en camion, ils furent insultĂ©s et agressĂ©s par les anarcho-syndicalistes qui remplissaient la rue et Ă  partir du local de la C.N.T. Bien que ne portant pas d’armes, les requetĂ©s descendirent du camion et prirent d’assaut le Centro de la C.N.T. et dĂ©truisirent le mobilier et les fichiers. AprĂšs avoir mis en fuite les masses anarcho-syndicalistes, les requetĂ©s, tous de nouveau rĂ©unis, poursuivirent leur chemin Ă  cĂŽtĂ© du camion ; cependant sur la Grand-Place, le maire, Ă  la tĂȘte des gardes municipaux, fit tirer sur les carlistes, qui repoussĂšrent l’attaque avec des gourdins et Ă  coups de poing, jusqu’à ce, Ă  la suite de l’intervention de la Garde civile, ils soient apprĂ©hendĂ©s. Alors qu’ils se trouvaient dĂ©tenus dans l’hĂŽtel de ville, le maire se mit Ă  les insulter en leur lançant une brique qui blessa l’un des requetĂ©s. L’intervention de Fal Conde leur permit de recouvrer la libertĂ© », cf. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 92-93.
    91. Ce sera le changement organisationnel le plus profond depuis la reconfiguration imposée par le marquis de Cerralbo dans la décennie 1890.
    92. M. Blinkhorn (2008), p. 207.
    93. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 163.
    94. M. Blinkhorn (2008), p. 207-208.
    95. M. Blinkhorn (2008), p. 208.
    96. Les principales publications carlistes étaient alors El Siglo Futuro (Madrid), El Pensamiento Navarro (Pampelune), El Correo Catalan (Barcelone) et La Unión (Séville). Pour de plus amples détails, voir J. F. Garralda Arizcun (2002), p. 436-444.
    97. Discussion dĂ©taillĂ©e dans J. ArĂłstegui (2013), plus particuliĂšrement dans le chapitre Manuel Fal Conde y la milicia para la insurrecciĂłn, aux pages 79-84 ; voir Ă©galement E. GonzĂĄlez Calleja (2011), p. 198-200, 259-265 et E. GonzĂĄlez Calleja & J. ArĂłstegui (1994), p. 30-31. Ferrer Dalmau prĂ©cise que le premier titulaire du poste de DĂ©lĂ©gue national de RequetĂ©s, le dĂ©putĂ© JosĂ© Luis Zamanillo, fut bientĂŽt rejoint par le colonel JosĂ© Enrique Varela, qui officiait comme chef militaire de ce nouvel organe et sut lui donner l’impulsion nĂ©cessaire. Ce sont donc des Ă©lĂ©ments de l’armĂ©e qui prirent en charge tout le cĂŽtĂ© technique des milices carlistes et qui allaient assumer le commandement des requetĂ©s Ă  l'Ă©chelon local, cf. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 108.
    98. P. Larraz AndĂ­a & V. Sierra-SesĂșmaga (2011), p. 126.
    99. J. MacClancy (2000), p. 20.
    100. M. Blinkhorn (2008), p. 208-209.
    101. M. Blinkhorn (2008), p. 212.
    102. M. Blinkhorn (2008), p. 211.
    103. M. Blinkhorn (2008), p. 214.
    104. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 164.
    105. Un auteur a forgĂ© le terme « modernizaciĂłn reaccionaria », pour rendre compte de l’habiletĂ© de Fal Conde Ă  exploiter les moyens modernes pour les objectifs de sa politique rĂ©actionnaire, cf. F. J. Caspistegui Gorasurreta (2012).
    106. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 275.
    107. J. C. Clemente (2013), p. 37. Exposé détaillé dans C. Barreiro Gordillo (2003) et E. Gonzålez Calleja (2012).
    108. M. Blinkhorn (2008), p. 220.
    109. M. Blinkhorn (2008), p. 220-222.
    110. D’autres s’étaient vu offrir des fonctions prestigieuses mais non rĂ©ellement influentes, comme c’était le cas du comte Rodezno, ancien dirigeant politique, Ă  qui avait Ă©tĂ© offert, non pas un poste de chef (jefatura) d’une des sections nouvellement crĂ©Ă©es, mais un siĂšge au Conseil culturel, cf. M. Blinkhorn (2008), p. 208.
    111. Pour un aperçu des effectifs des structures carlistes en 1936, consulter R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 248-260.
    112. M. Blinkhorn (2008), p. 211 ; Fal Ă©tait cofondateur de l’Association sportive traditionaliste, cf. A. M. Moral Roncal (2009), p. 121.
    113. Les structures de la ComuniĂłn Ă©taient incomparablement plus hĂ©tĂ©rogĂšnes socialement que celles de RenovaciĂłn Española, oĂč les places Ă©taient souvent accaparĂ©es par l’aristocratie locale. Cf. M. Blinkhorn (2008), p. 213.
    114. M. Blinkhorn (2008), p. 153-154.
    115. M. Blinkhorn (2008), p. 154.
    116. M. Blinkhorn (2008), p. 135-136.
    117. M. Blinkhorn (2008), p. 229.
    118. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 188-194.
    119. A. M. Moral Roncal (2009), p. 127-134.
    120. M. Blinkhorn (2008), p. 203-204.
    121. J. Canal i Morell (2000), p. 318.
    122. M. Blinkhorn (2008), p. 215.
    123. M. Blinkhorn (2008), p. 102.
    124. M. Blinkhorn (2008), p. 125.
    125. M. Blinkhorn (2008), p. 130.
    126. M. Blinkhorn (2008), p. 219.
    127. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 131.
    128. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 34.
    129. En particulier en regard d’autres figures plus charismatiques de la droite, telles que Calvo Sotelo ou JosĂ© Antonio, voire en comparaison de Rodezno, Ă©loquent et rassembleur, cf. M. Blinkhorn (2008), p. 215.
    130. M. Blinkhorn (2008), p. 230.
    131. M. Blinkhorn (2008), p. 216.
    132. M. Blinkhorn (2008), p. 206.
    133. M. Blinkhorn (2008), p. 237.
    134. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 35.
    135. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 16, (es) Stanley G. Payne, Falange: a History of Spanish Fascism, Stanford, Stanford University Press, , 316 p. (ISBN 978-0804700580), p. 109-110.
    136. (pl) Jacek Bartyzel, « Manuel (José) Fal Conde », legitymizm.org, (consulté le ).
    137. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 18-21.
    138. M. Blinkhorn (2008), p. 240-242.
    139. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 23.
    140. M. Blinkhorn (2008), p. 238.
    141. M. Blinkhorn (2008), p. 226.
    142. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 22.
    143. M. Blinkhorn (2008), p. 243.
    144. C. AlcalĂĄ (2001), p. 29.
    145. Pour un compte rendu circonstancié des pourparlers, se reporter à : J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 31-35, M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 18-21, J. Aróstegui (2013), p. 93-128 et E. Gonzålez Calleja (2011), p. 370-388.
    146. Mola dĂ©clara plus tard que « cet homme [=Fal Conde] fut sur le point de m’amener Ă  me tirer une balle » (M. GarcĂ­a Venero (1970), p. 76).
    147. M. Blinkhorn (2008), p. 247-250.
    148. T. EcheverrĂ­a (1985).
    149. M. Blinkhorn (2008), p. 246-248.
    150. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 35-37.
    151. La liste des principaux falcondistes s’énumĂšre comme suit : JosĂ© Luis Zamanillo, JosĂ© Zuazola, JosĂ© Martinez Berasain, Juan MarĂ­a Roma, Pedro Roma, Mauricio Sivatte, Juan Lavaquial, JosĂ© BrĂș, Luis Zuazola et AgustĂ­n TellerĂ­a. Les principales figures rodeznistes Ă©taient : le comte Rodezno, VĂ­ctor Pradera, Fernando Contreras, JosĂ© MarĂ­a Oriol, Juan OlazĂĄbal, Domingo Tejera, Javier MartĂ­nez de MorentĂ­n, Luis Arellano, Marcelino Ulibarri, GaitĂĄn de AyalĂĄ, JosĂ© MarĂ­a Valiente et JosĂ© MarĂ­a Arauz de Robles. Voir : M. Peñalba SotorrĂ­o (2013), p. 18. Certains auteurs y ajoutent les frĂšres Ignacio et JoaquĂ­n Baleztena, tandis que d’autres observent que leur position apparaissait fort ambiguĂ«, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 121.
    152. M. Blinkhorn (2008), p. 249.
    153. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 39-40.
    154. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 121.
    155. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 215.
    156. On en trouvera la composition complĂšte dans (es) Ricardo Ollaquindia, « La Oficina de Prensa y Propaganda Carlista de Pamplona al comienzo de la guerra de 1936 », PrĂ­ncipe de Viana, Pampelune, Gobierno de Navarra/InstituciĂłn PrĂ­ncipe de Viana, no 205,‎ , p. 486 (ISSN 0032-8472, lire en ligne). Voir Ă©galement J. C. Peñas Bernaldo de QuirĂłs (1996), p. 218, M. Peñalba SotorrĂ­o (2013), p. 28.
    157. (es) Manuel Fal Conde & Fernando Miguel Noriega, Fal Conde y el requete juzgados por el extranjero : Crónicas de prensa, Burgos, Ed. Requeté (1937) ; Edit. Católica Española (1976), coll. « Libros de la guerra », 1937 (rééd. 1976), 245 p..
    158. (es) Antonio CĂ©sar Moreno Cantano, La Guerra Civil Española 1936 – 1939 (actes du congrĂšs), , « El carlismo y la propaganda exterior durante la Guerra Civil española ».
    159. P. Larraz AndĂ­a & V. Sierra-SesĂșmaga (2011), p. 212.
    160. J. ArĂłstegui (2013), p. 357, 436, 713 et 729.
    161. M. Blinkhorn (2008), p. 265.
    162. M. Blinkhorn (2008), p. 267.
    163. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 214.
    164. Le successeur d’Alphonse-Charles Ă  titre de rĂ©gent, don Javier, confirma Fal comme DĂ©lĂ©guĂ© en chef, cf. M. Peñalba SotorrĂ­o (2013), p. 21 et M. Ferrer Dalmau (1979), p. 241. Les prosĂ©lytes de Rodezno affirmaient que le rĂ©gent n’était lĂ  que pour ĂȘtre « consultĂ© », non nĂ©cessairement pour ĂȘtre obĂ©i, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 40.
    165. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 42-43.
    166. M. Blinkhorn (2008), p. 269.
    167. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 47-49. Cet auteur distingue entre « carlismo nacional » (maximaliste, orthodoxe et intransigeant), et « carlismo regional » (possibiliste et flexible).
    168. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 214, 219-221.
    169. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 238.
    170. Le contingent le plus puissant, fourni par les Navarrais, Ă©tait rĂ©parti sur quatre zones ; quelques unitĂ©s Ă©taient engagĂ©es sur le front basque, certaines autres dans l’Est contre les anarchistes en Aragon, et d’autres encore sur le front central dans la Sierra de Guadarrama. Des unitĂ©s isolĂ©es Ă©taient actives Ă©galement en Andalousie, en EstrĂ©madure et en Castille. Dans tous ces cas, les unites carlistes — de la taille d’un bataillon pour la plus grande — Ă©taient rattachĂ©es Ă  des divisions de l’armĂ©e, commandĂ©es par des gĂ©nĂ©raux de carriĂšre. Pour une analyse militaire approfondie, voir J. ArĂłstegui (2013) ; sur les rĂ©percussions politiques, consulter J. C. Peñas Bernaldo de QuirĂłs (1996), p. 204.
    171. M. Blinkhorn (2008), p. 270.
    172. (es) Javier Dronda, Con Cristo o contra Cristo: ReligiĂłn y movilizaciĂłn antirrepublicana en Navarra (1931-1936), Tafalla, Txalaparta, (ISBN 978-84-15313-31-1), p. 381
    173. (es) Paul Preston, The Spanish Holocaust: Inquisition and Extermination in Twentieth-Century Spain, Londres (Royaume-Uni), HarperCollins, (ISBN 978-0-00-638695-7), p. 183
    174. (en) Paul Preston, The Spanish Holocaust : Inquisition and Extermination in Twentieth-Century Spain, New York, W. W. Norton & Company, , 736 p. (ISBN 978-0393345919), p. 141
    175. CitĂ© d’aprĂšs (es) Santiado MartĂ­nez SĂĄnchez, Los papeles perdidos del cardenal Segura (1880-1957), Pampelune, Ediciones Universidad de Navarra, S.A. (EUNSA), , 848 p. (ISBN 978-8431321581), p. 381
    176. Citation reproduite dans (es) Pedro Barruso BarĂ©s, « La represiĂłn en las zonas republicana y franquista del PaĂ­s Vasco durante la Guerra Civil », Historia ContemporĂĄnea, Bilbao, Universidad del PaĂ­s Vasco, no 35,‎ , p. 672 (ISSN 1130-2402)
    177. « Et c’étaient nous qui, Ă  l’instar d’autres, comme Fal Conde, faisions tout ce qui Ă©tait en notre pouvoir pour l’empĂȘcher [=les exĂ©cutions de prĂȘtres] » (en espagnol : Y nosotros fuimos los que despuĂ©s de otros, como Fal Conde, hicimos cuanto estuvo en nuestra mano para impedirlo), dans El Pensamiento Navarro, juillet 1936, no 24.
    178. (es) Mikel Aizpuru (Ă©d.), El otoño de 1936 en GuipĂșzcoa. Los fusilamientos de Hernani, IrĂșn, (ISBN 978-8496643680), p. 226-227. Discussion dĂ©tailĂ©e dans (es) Pedro Barruso BarĂ©s, Congreso La Guerra Civil Española 1936-1939 (compte rendu de congrĂšs), Madrid, , « La represiĂłn del clero diocesano guipuzcoano durante la Guerra Civil » (le cas Fal Conde est traitĂ© plus avant aux pages 3-5).
    179. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 100-101, 118, 121, 138, 165 & 220-221
    180. (es) Luis Redondo et Juan de Zavala, El requeté : La tradición no muere, Barcelone, Editorial AHR, , 556 p., p. 355, 359 ; cette assertion serait corroborée par des documents cités dans (es) Melchor Ferrer, Historia del Tradicionalismo Español, vol. XXX, Séville, , documents no 58 & 60 ; voir également (es) Fernando Miguel Noriega, Fal Conde y el Requeté juzgados por el étranger : Crónicas de prensa, Séville, Edit. Católica Española, , 78 p., p. 32
    181. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 101 (Todos estos hechos ponen, al menos, en duda una afirmaciĂłn tan tajante como que Manuel Fal Conde fue el principal "impulsor" de las ejecuciones de los sacerdotes nacionalistas en GuipĂșzcoa).
    182. Il existe nombre de travaux se concentrant sur le carlisme pendant la Guerre civile, mais il n’y a pas de monographie universitaire consacrĂ©e spĂ©cifiquement au requetĂ© et Ă  la rĂ©pression dans les zones conquises. Les historiens favorables Ă  la cause carliste tendent Ă  dĂ©daigner ou Ă  minimiser le sujet, lequel est presque absent des deux gros volumes de P. Larraz AndĂ­a & V. Sierra-SesĂșmaga (2011) et de J. ArĂłstegui (2013). Les auteurs ayant des sympathies rĂ©publicaines tendent au contraire, en particulier quand ils se penchent sur la rĂ©pression en Navarre et au Pays basque, Ă  rĂ©server une place prĂ©Ă©minente aux carlistes. Voir en particulier (es) JosĂ© RamĂłn Urtasun, Carlos MartĂ­nez et Iñaki Arzoz, No os olvidaremos : Navarra 1936: Memoria de la represiĂłn golpista, Pampelune, Pamiela, , 144 p. (ISBN 978-8476817841) ; (es) JosĂ© Mari Ruiz Vilas, Juan Carlos Berrio Zaratiegui et JosĂ© Mari Esparza Zabalegi, Navarra 1936: de la esperanza al terror, Estella, Altaffaylla, (ISBN 978-8493095796) ; et (es) Iñaki Egaña, Los crimenes de Franco en Euskal Herria, Txalaparta, , 503 p. (ISBN 978-8481365597).
    183. (es) Stanley G. Payne et JesĂșs Palacios, Franco : Una biografĂ­a personal y polĂ­tica, Barcelona, Espasa, , 813 p. (ISBN 978-84-670-0992-7), p. 191-192.
    184. Guy Hermet, la Guerre d’Espagne, Paris, Éditions du Seuil, , p. 190.
    185. Andrée Bachoud, Franco, ou la réussite d'un homme ordinaire, Paris, Fayard, , 530 p. (ISBN 978-2213027838), p. 150.
    186. M. Blinkhorn (2008), p. 274-275.
    187. J. Canal i Morell (2000), p. 336-337.
    188. Cette acadĂ©mie, nommĂ©e d’abord Real Academia de Estudios Militares de la ComuniĂłn Tradicionalista, mais Ă©tablie finalement sous la dĂ©nomination de Real Academia Militar de RequetĂ©s, devait vraisemblablement ĂȘtre dirigĂ©e par un ami proche de Fal Conde, le commandant du requetĂ© sĂ©villan Enrique Barrau. Le lieu d’implantation est sujet Ă  discussion, certains citant la Navarre (J. C. Peñas Bernaldo de QuirĂłs (1996), p. 232-237) et d’autres TolĂšde (J. ArĂłstegui (2013), p. 139).
    189. Pour un aperçu du débat, voir M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 31.
    190. Franco n’eut pas d’entrevue avec Fal personnellement ; le dirigeant carliste fut reçu par DĂĄvila, cf. J. C. Peñas Bernaldo de QuirĂłs (1996), p. 239-241 ; compte rendu dĂ©taillĂ© dans M. GarcĂ­a Venero (1970), p. 79.
    191. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 241-242.
    192. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 30-35.
    193. J. del Burgo Torres Tajadura (1992), p. 481-506.
    194. M. Blinkhorn (2008), p. 276-277.
    195. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 34
    196. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 242.
    197. M. Blinkhorn (2008), p. 279. Pour un exposĂ© dĂ©taillĂ© de la rĂ©sistance de la presse carliste Ă  la pression d’accepter l’unification, y compris l’encensement de Fal, voir dans J. C. Peñas Bernaldo de QuirĂłs (1996), p. 115-122, Ă©galement dans M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 52.
    198. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 53.
    199. Pour un exposé détaillé, voir : J. V. Brioso y Mayral (1995), p. 3-39 ; J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 247 ; A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 43 ; M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 37-41 ; M. Martorell Pérez (2009), p. 30-32 ; et J. C. Clemente (2013), p. 45-51.
    200. M. Blinkhorn (2008), p. 283.
    201. M. GarcĂ­a Venero (1970), p. 82-83.
    202. (en) Stanley G. Payne, Falange: a History of Spanish Fascism, vol. XXII, Stanford, , p. 155.
    203. Stanley G. Payne (1961), p. 155-156.
    204. Les falcondistes étaient représentés seulement par Zamanillo et Valiente. Cf. M. Blinkhorn (2008), p. 287, J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 255-275, M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 40-43 et M. Martorell Pérez (2009), p. 33-38.
    205. M. Blinkhorn (2008), p. 288-289.
    206. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 276.
    207. M. Blinkhorn (2008), p. 291.
    208. F. PĂ©rez-Nievas Borderas (1999), p. 122.
    209. M. Blinkhorn (2008), p. 290.
    210. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 44.
    211. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 50.
    212. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 54-56.
    213. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 46.
    214. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 50.
    215. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 63.
    216. R. Martínez de Salazar y Bascuñana (1998).
    217. (es) Luis Suårez Fernåndez et Manuel Espadas Burgos, Historia general de España y América (19 tomes), vol. II, Madrid, (ISBN 978-8432123597), p. 59.
    218. J. C. Clemente (2013), p. 32.
    219. M. Blinkhorn (2008), p. 293.
    220. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 81.
    221. J. C. Clemente (2011), p. 221.
    222. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 81-82. La lettre de Fal à Franco, datée du , est reproduite in extenso dans A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 87-90.
    223. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 65.
    224. M. Blinkhorn (2008), p. 293. Pour certains auteurs, l’exil de Fal Conde se termina en , cf. J. C. Clemente (2013), p. 32. D’autres affirment que Fal ne fut pas autorisĂ© Ă  retourner avant la fin de la Guerre civile, cf. Stanley G. Payne, The Franco Regime, 1987, p. 189.
    225. J. C. Peñas Bernaldo de Quirós (1996), p. 297 ; exposé détaillé dans J. Cubero Sånchez (1995), p. 40-78.
    226. M. Martorell PĂ©rez (2008), p. 429-456.
    227. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 47.
    228. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 44.
    229. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 28.
    230. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 151 & 191.
    231. A. Villanueva MartĂ­nez (2003), p. 117.
    232. Les autres cofondateurs Ă©taient : Narciso Ripa Obanos, JosĂ© Ángel Zubiaur Alegre, JosĂ© Lampreave Blanco, Miguel Castiella Idoy, CesĂĄreo Sanz Orrio, FĂ©lix AbĂĄrzuza Murillo, RamĂłn Arregui, Jaime del Burgo Torres, JesĂșs MarĂ­n, Ignacio Baleztena, Tarsicio Ortiz, Juan EcheverrĂ­a et Pascual Hermoso de Mendoza, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 190-191.
    233. A. Villanueva MartĂ­nez (2003), p. 100-101.
    234. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 77.
    235. A. Villanueva MartĂ­nez (1998), p. 127.
    236. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 59-71 & 200-207.
    237. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 54-57.
    238. (es) Emilio Herrera Alonso, Los mil dias del Tercio Navarra : Biografía de un tercio de requetés, Madrid, Editora Nacional, , 444 p. (ISBN 978-8427611481), p. 63-64.
    239. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 96-97.
    240. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 271-372.
    241. J. MacClancy (2000), p. 79. Le verbatim de cette note peut ĂȘtre consultĂ© dans A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 90-96.
    242. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 171-172.
    243. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 186.
    244. CitĂ© d’aprĂšs M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 194. Voir aussi M. de santa Cruz (1939), tome I, p. 5 etss.
    245. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 178.
    246. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 48-49.
    247. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 207-209.
    248. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 193.
    249. M. de Santa Cruz (1939), p. 26 (tome II).
    250. M. Peñalba Sotorrío (2013), p. 90 & 143.
    251. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 194.
    252. C’est par l’entremise de Manuel GimĂ©nez FernĂĄndez, ancien ministre CEDA de l’Agriculture et avocat sĂ©villan que le PCE s’ingĂ©nia Ă  attirer le carlisme dans leur UniĂłn Nacional, alliance anti-franquiste de large portĂ©e mise sur pied par les communistes, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 285-286.
    253. A. Villanueva MartĂ­nez (2003), p. 104-105.
    254. Pour l’annĂ©e 1942, les auteurs mentionnent une "Junta Auxiliar" (composĂ©e de Manuel Senante MartĂ­nez, Calixto GonzĂĄlez Quevedo, JosĂ© Luis Zamanillo, JosĂ© MarĂ­a ArĂĄuz de Robles, JosĂ© MarĂ­a LamamiĂ© de Clairac, Rafael de OlazĂĄbal, JosĂ© MarĂ­a Valiente, Fausto Gaiztarro et Juan SĂĄenz DĂ­ez), cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 240, et pour l’annĂ©e 1944, une "Junta Suprema", cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 298-299.
    255. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 199.
    256. De la correspondance ultĂ©rieure de Fal Conde avec Gambra il appert qu’il confia l’organisation de formations spĂ©cialisĂ©es Ă  Elias de Tejada, lesquelles formations Ă©taient organisĂ©es sous le couvert d’initiatives religieuses lancĂ©es par le pĂšre MĂĄximo Palomar del Val, cf. (pl) Jacek Bartyzel, Nic bez Boga, nic wbrew tradycji. Kosmopolityczna wizja tradycjonalizmu karlistowskiego w Hiszpanii, Varsovie, (ISBN 978-8360748732), p. 246.
    257. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 198.
    258. J. Canal i Morell (2000), p. 349.
    259. M. Martorell Pérez (2009), p. 264 (libellé original : « Bien sentado que la Comunión Tradicionalista no tiene juicio alguno a favor de ninguno de los contendientes en la guerra europea; que la C. T. no es germanófila ni anglófila porque es exclusivamente española (...) Podrå cada carlista opinar lo que quiera e inclinar su juicio a favor de Alemania o de Inglaterra. Los dirigentes, en cambio, han de estar especialmente atentos a la obligación de no comprometer a la Comunión en tal materia »).
    260. A. M. Moral Roncal (2009), p. 217.
    261. (pl) Jacek Bartyzel, « Tradycjonalizm (hiszpaƄski) wobec faszyzmu, hitleryzmu i totalitaryzmu », Pro Fide Rege et Lege, no 71,‎ , p. 13-32.
    262. « En lo moral, el dominio de la materia, de las corrientes impetuosas racistas y de la educación mås pagana; en lo político, la tiranía del Estado; en lo social, el mecanismo de los individuos y profesiones en jerarquías sindicales tirånicas; en lo económico, la subyugación mayor imaginable de los derechos individuales y la negación de la libertad (incluso la lícita y necesaria), en beneficio de los intereses estatales », cf. M. Martorell Pérez (2009), p. 264 et M. Blinkhorn (2008), p. 163-185.
    263. (en) XosĂ© Manoel NĂșñez Seixas, War Volunteering in Modern Times (collectif, dirigĂ© par Sonja Levsen & Christine G. KrĂŒger), Londres, Palgrave Macmillan, , 309 p. (ISBN 978-0230228054), « An Approach to the Social Profile and the Ideological Motivations of the Spanish Volunteers of the "Blue Division", 1941-1944 », p. 248-274.
    264. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 270-271. Certains auteurs soutiennent que Fal Ă©tait opposĂ© Ă  toute action pro-britannique ; JoaquĂ­n Baleztena, avec l’approbation, sinon Ă  la demande de Fal, s’opposait Ă  l’idĂ©e de transformer le requetĂ© en un service britannique d’espionnage, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 268-269. D’autres auteurs en revanche affirment exactement le contraire ; un tercio (bataillon) carliste devait ĂȘtre constituĂ© sous les auspices de Fal et combattre aux cĂŽtĂ©s des AlliĂ©s contre les Nazis, voir J. C. Clemente (2011), p. 223 et F. PĂ©rez-Nievas Borderas (1999), p. 146. Une autre version encore tient que l’exil de Fal fut la consĂ©quence de son refus d’appeler les carlistes Ă  rejoindre la DivisiĂłn Azul. Cf. J. C. Clemente (1977), p. 31.
    265. La question du bannissement de Fal Conde est assez confuse. Certains auteurs affirment que son exil resta limitĂ© Ă  Minorque et ne dura que 3 Ă  4 mois, entre octobre et NoĂ«l 1941, cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 48 et J. Canal i Morell (2000), p. 349 ; M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 270, ambigu sur le sujet, laisse entendre qu’il ne fut relĂąchĂ© qu’en 1942, voire plus tard encore. Certains tiennent que Fal se vit infliger plus d’une fois des pĂ©riodes de bannissement intĂ©rieur, Ă  savoir Ă  Chiclana (en 1940), Ă  Minorque (en 1941) et Ă  Chipiona (en 1942), cf. J. C. Clemente (2011), p. 223 et J. C. Clemente (2013), p. 32.
    266. (M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 270) ou au printemps 1942 (R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 92.
    267. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 239.
    268. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 252-253.
    269. S. G. Payne (1987), p. 328.
    270. (es) Alfonso Ballestero, José María de Oriol y Urquijo, Madrid, LID Editorial, , 252 p. (ISBN 978-8483569160), p. 80.
    271. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 96.
    272. CitĂ© d’aprĂšs M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 244 et J. C. Clemente (2013), p. 33.
    273. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 298-300.
    274. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 300.
    275. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 49.
    276. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 306.
    277. Cf. A. Villanueva MartĂ­nez (1997), p. 629-650.
    278. M. de Santa Cruz (1939) (vol. 7, p. 155 etss).
    279. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 304-305.
    280. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 318.
    281. A. Villanueva MartĂ­nez (1997), p. 630, 649.
    282. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 319.
    283. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 50.
    284. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 320.
    285. Parmi les présents à cette réunion figuraient : José María Lamamié de Clairac y de la Colina, Juan Antonio de Olazåbal, José Luis Zamanillo-Camino, José María Valiente Soriano, Gutiérrez Colomer y Gonzålez Pons, Juan Såenz Díez, Marcial Solana, Manuel Senante, Måximo Palomar, Ramón Contreras, Mauricio de Sivatte, Pedro Gaviria, conde de Samatier, José María Barber, Luis Ortiz Estrada, José Quint Zaforteza, Calixto Gonzålez-Quevedo, Fernando López Barranco, Juan J. Palomino, marqués de Santa Rosa, Guillermo Galmés, José María García Verde, Joaquín Purón, Antonio Garzón, José María Onrubia, Miguel Fagogaga, Tomås Barreiro et José Javier Pérez Bultó, cf. M. Martorell Pérez (2009), p. 321.
    286. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 321-2 & 374.
    287. CitĂ© d’aprĂšs (es) Francisco Manuel de las Heras y Borrero, Un pretendiente desconocido : Carlos de Habsburgo. El otro candidato de Franco, Madrid, Dykinson S.L., , 256 p. (ISBN 849-7725565), p. 30.
    288. J. Canal i Morell (2000), p. 352.
    289. J. MacClancy (2000), p. 84. Verbatim de son allocution dans J. C. Clemente (2013), p. 100-105.
    290. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 322.
    291. C. AlcalĂĄ (2001), p. 43, 59-62; 67, 71-72.
    292. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), en particulier le chapitre L’enfrontament Sivatte – Fal Conde, p. 106-111.
    293. C. AlcalĂĄ (2001), p. 82-83.
    294. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 27.
    295. C. AlcalĂĄ (2001), p. 74-80.
    296. C. AlcalĂĄ (2001), p. 56-60.
    297. A. Villanueva MartĂ­nez (1998), p. 107.
    298. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 299.
    299. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 326.
    300. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 329.
    301. Pour un exposĂ© de la tension ascendante entre Fal et Sivatte, ayant conduit Ă  la destitution de celui-ci comme chef de la section catalane en 1949, se reporter Ă  C. AlcalĂĄ (2001), p. 84-91 et R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 111-113.
    302. « Excmo. Sr. D. Mauricio de Sivatte, Barcelona. Por tu actitud indisciplinada me veo en la necessidad de dimitirte y te ordeno hagas entrega del cargo, ficheros, documentaciĂłn y medios econĂłmicos a la persona o Junta que yo lo comunique. Francisco Javier de BorbĂłn », citĂ© d’aprĂšs C. AlcalĂĄ (2001), p. 94 ; mĂȘme texte dans R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 112. Le successeur de Sivatte sera JosĂ© Puig Pellicer (es), J. C. Clemente (1977), p. 227.
    303. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 218-226.
    304. Concernant la Navarre, voir : (it) Maria del Mar Larazza Micheltorena et Alvaro Baraibar Etxeberria, « La Navarra sotto il Franchismo: la lotta per il controllo provinciale tra i governatori civili e la Diputacion Foral (1945-1955) », Nazioni e Regioni, Bari,‎ , p. 101-120 et M. Martorell PĂ©rez (2008). Concernant GuipĂșzcoa, voir : (es) FĂ©lix Luengo Teixedor, « La formaciĂłn del poder franquista en GuipĂșzcoa (1937-1945) », Geronimo de UztĂĄriz, no 4,‎ , p. 82-95. Pour l’Álava, consulter : (es) Iker Cantabrana Morras, « Lo viejo y lo nuevo: DĂ­putaciĂłn-FET de las JONS. La convulsa dinĂĄmica polĂ­tica de la "leal" Alava (Primera parte: 1936-1938) », Sancho el Sabio, no 21,‎ , p. 149-180 ; aussi, du mĂȘme auteur : « Lo viejo y lo nuevo: DĂ­putaciĂłn-FET de las JONS. La convulsa dinĂĄmica polĂ­tica de la "leal" Alava (Segunda parte: 1938-1943) », Sancho el Sabio, no 22,‎ , p. 139-169.
    305. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 336-337.
    306. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 328-331. C’est Fal qui en 1954 nomma chef de l’AET RamĂłn MassĂł, futur dirigeant des huguistes, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 392 et F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 75. Fal correspondra avec MassĂł Ă©galement Ă  la fin des annĂ©es 1960, cf. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 74.
    307. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 338-339.
    308. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 144.
    309. J. Canal i Morell (2000), p. 354.
    310. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 339-340.
    311. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 51-52.
    312. C’était le cas p. ex. d’Antonio ArrĂșe, des frĂšres Baleztena, d’ElĂ­as Querejeta, d’Ignacio Ruiz de la Prada et de Pablo Iturria, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 392.
    313. Tels que Rafael OlazĂĄbal ou JosĂ© MarĂ­a AraĂșz de Robles, cf. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 392. Voir aussi M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 33-34.
    314. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 340.
    315. (es) Mercedes VĂĄzquez de Prada Tiffe, « La reorganizaciĂłn del carlismo vasco en los sesenta: entre la pasividad y el separatismo », Vasconia. Cuadernos de Historia-GeografĂ­a, San SebastiĂĄn, no 38,‎ , p. 1115 (ISSN 1136-6834, lire en ligne).
    316. Voir ce document carliste de 1954.
    317. M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 41.
    318. CitĂ© d’aprĂšs J. Canal i Morell (2000), p. 355, reprise par M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 381. Le libellĂ© originel se lit ainsi : « En general, en toda España se nota en el Carlismo el efecto del cansancio. Ciertamente que no han podido nuestros adversarios hacernos desaparecer. En ningĂșn paĂ­s del mundo, bajo los totalitarismos, han perdurado los partidos de oposiciĂłn ni siquiera cinco años. En España, por asistencia de Dios a esta nobilĂ­sima Causa, aĂșn existimos al cabo de diecinueve años en que nos faltan los medios precisamente vitales: la prensa, los actos de propaganda, los cĂ­rculos, la libertad de constituciĂłn de Juntas, etc. »
    319. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 14.
    320. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 393.
    321. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 53.
    322. J. MacClancy (2000), p. 87.
    323. CitĂ© d’aprĂšs M. Martorell PĂ©rez (2014), p. 110.
    324. Parmi les autres dirigeants historiques (quel qu’ait Ă©tĂ© leur titre officiel), Cerralbo resta Ă  la tĂȘte du carlisme pendant 15 ans, Valiente pendant 13, Villores 11, Charles-Hugues 11, Barrio 10, Nocedal 6, Feliu 3, Rodezno 2, Larramendi 2, ComĂ­n 1 et Sanz 1.
    325. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 60.
    326. M. VĂĄzquez de Prada (2016).
    327. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 57.
    328. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 12 & 79.
    329. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 20.
    330. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 55.
    331. M. Martorell PĂ©rez (2009), p. 415.
    332. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 56.
    333. M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 86.
    334. J. MacClancy (2000), p. 99.
    335. J. MacClancy (2000), p. 148.
    336. TĂ©moins ses propres commentaires, reproduits dans F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 290-291.
    337. M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 258-259.
    338. M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 336.
    339. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 58.
    340. (es) Francisco de las Heras Borrero, « Derecho premial de los reyes carlistas », Cuadernos de Ayala, no 39,‎ , p. 9.
    341. (es) Daniel JesĂșs GarcĂ­a Riol, La resistencia tradicionalista a la renovaciĂłn ideolĂłgica del carlismo (1965-1973) (thĂšse de doctorat, Universidad Nacional de EducaciĂłn a Distancia), Madrid 2015, p. 54.
    342. M. VĂĄzquez de Prada (2016), p. 293.
    343. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 59.
    344. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 185.
    345. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 231.
    346. Cf. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 61.
    347. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 234-236.
    348. Selon une source, le Partido Carlista nouvellement crĂ©Ă© avait adoptĂ© une forme clandestine et considĂ©rait comme incompatible avec cette politique l’organisation de cĂ©lĂ©brations publiques Ă  Quintillo, cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 60-61.
    349. J. MacClancy (2000), p. 275.
    350. (es) José Martín Brocos Fernåndez, « Raimundo de Miguel López (dans Diccionario Biogråfico Español) », Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté le ).
    351. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 276-279. Le contenu de sa derniĂšre missive politique Ă  l’attention de don Javier, Ă©crite en 1973, n’est pas connu, cf. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 61.
    352. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 180.
    353. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 191.
    354. Jacek Bartyzel, Manuel (José) Fal Conde.
    355. On note que Fal Conde figure comme l’un des principaux protagonistes dans la thùse de doctorat de S. Martínez Sánchez (2002).
    356. J. Canal i Morell (2000), p. 392.
    357. CitĂ© d’aprĂšs F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 203.
    358. A. Marín Fidalgo & M. Burgueño (1980), p. 60-63.
    359. C. AlcalĂĄ (2001), p. 177.
    360. CitĂ© d’aprĂšs F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 264.
    361. Voir p. ex. les souvenirs de Marie-ThĂ©rĂšse de Bourbon-Parme, qui, lorsqu’elle mentionne les « amigos que venĂ­an a casa » (amis qui venaient Ă  la maison), cite dans un mĂȘme souffle « Fal Conde, le pĂšre Arturo Juncosa, JosĂ© MarĂ­a de Zavala et Josep Carles Clemente », faisant ainsi se cĂŽtoyer Fal Conde et les progressistes socialistes les plus radicaux. (Citation trouvĂ©e dans J. C. Clemente (1999), p. 87.) La plupart des travaux de Clemente lui-mĂȘme sont de bons exemples des tentatives de dĂ©peindre Fal comme un soutien de Carlos Hugo et de sa vision d’un « carlisme populaire ». Dans son ouvrage le plus notoire, Clemente offre un ensemble de portraits biographiques de dirigeants carlistes, en rassemblant ceux compatibles avec sa vision sous l’étiquette « Retratos populares del carlismo » (littĂ©r. Portraits populaires du carlisme) et en regroupant les autres sous l’intitulĂ© « Retablo de traidores » (Retable de traĂźtres) ; Fal se trouvait rangĂ© dans le premier groupe, cf. J. C. Clemente (2011), p. 220-224. Une approche quelque peu diffĂ©rente est adoptĂ©e par un autre socialiste du Parti carliste, qui n’affiche pas une grande sympathie pour le Fal intĂ©griste, accusĂ© d’avoir aux cĂŽtĂ©s d’Alphonse-Charles sapĂ© l’Ɠuvre progressiste de don Jaime, cf. F. PĂ©rez-Nievas Borderas (1999), p. 102.
    362. Cf. JosĂ© Miguel Gambra, chef de la CTC, qui cite Fal s’exprimant sur l’unitĂ© catholique, voir sur le site carlismo.es.
    363. On comparera p. ex. le site internet progressiste, qui cite Fal disant que « les peuples n’y sont pas pour les rois, mais les rois pour les peuples » (no son los pueblos por los reyes, sino los reyes por los pueblos, consultable ici), et le site traditionaliste qui cite Fal proclamant : « Devant Dieu, jamais tu ne seras un hĂ©ros anonyme » (ante Dios nunca serĂĄs hĂ©roe anĂłnimo, consultable ici.
    364. Cf. (es) María Cruz Rubio Liniers et María Talavera Díaz, Bibliografías de Historia de España, vol. XIII (El carlismo), Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIS), , 244 p. (ISBN 978-8400090135).
    365. A. MarĂ­n Fidalgo & M. Burgueño (1980) et R. MartĂ­nez de Salazar y Bascuñana (1998). À mentionner Ă©galement le numĂ©ro monographique no 27 de la revue Aportes, de 1995, entiĂšrement consacrĂ© Ă  Fal.
    366. Notamment dans : J. MacClancy (2000), p. 76-77 ; (es) Ismael Saz, Fascismo y franquismo, Valence, Publicacions de la Universitat de ValĂšncia, , 292 p. (ISBN 978-8437059105), p. 132 ; (es) Concha Langa Nuño, De cĂłmo se improvisĂł el franquismo durante la Guerra Civil: la aportaciĂłn del ABC de Sevilla, SĂ©ville, FundaciĂłn Centro de Estudios Andaluces, , 900 p. (ISBN 9788461153336), p. 15 ; (es) Gonzalo Álvarez Chillida, JosĂ© MarĂ­a PemĂĄn: pensamiento y trayectoria de un monĂĄrquico (1897-1941), Cadix, Universidad de Cadix. Servicio de publicaciones, , 447 p. (ISBN 978-8477863052), p. 102 ; (es) Gonzalo Redondo, Historia de la Iglesia en España, 1931-1939: La Guerra Civil, 1936-1939, Madrid, Ediciones Rialp, (ISBN 978-8432130168), p. 204 ; (es) Raymond Carr et Juan Pablo Fusi AizpurĂșa, España, de la dictadura a la democracia, Barcelone, Planeta, , 323 p. (ISBN 978-8432056512), p. 50 ; et (es) Enrique Moradiellos, Franco frente a Churchill : España Y Gran Bretaña en la Segunda Guerra Mundial, 1939-1945, Madrid, Ediciones PenĂ­nsula, , 479 p. (ISBN 978-8497110211), p. 205.
    367. C. AlcalĂĄ (2001), p. 71-78 & 148.
    368. R. VallverdĂș MartĂ­ (2016), p. 160.
    369. M. Ferrer Dalmau (1979), p. 89.
    370. Notamment ceux sympathiques aux carlistes ayant consenti Ă  collaborer avec Franco, cf. les rĂ©fĂ©rences Ă  l’« intransigeance doctrinale manifestĂ©e par Fal Conde et don Javier », dans A. Ballestero (2014), p. 58.
    371. F. J. Caspistegui Gorasurreta (1997), p. 162-163.
    372. Comme Leandro Álvarez Rey ou Francisco Espinosa Maestre, cf. (es) CĂ©sar Rufino, « El fascismo contra la pared », El Correo de AndalucĂ­a, SĂ©ville, Morera y Vallejo ComunicaciĂłn,‎ (lire en ligne).
    373. C. Rufino (2009).
    374. (es) « Aprobado oficialmente el cambio de nombre de 19 calles del nomenclĂĄtor de Sevilla », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne).

    Bibliographie

    • (es) CĂ©sar AlcalĂĄ, D. Mauricio de Sivatte : Una biografĂ­a polĂ­tica (1901-1980), Barcelone, SCIRE / Balmes, (ISBN 8493109797)
    • (es) Leandro Alvarez Rey, Sevilla 36: sublevaciĂłn fascista y represiĂłn (collectif, Ă©ditĂ© par Alfonso Braojos Garrido, Leandro Alvarez Rey & Francisco Espinoza Maestre), Barcelone, Muñoz Moya y Montraveta, (ISBN 9788486335663), « El carlismo en Andalusia durante la II RepĂșblica (1931-1936) », p. 17–79
    • (es) Julio ArĂłstegui, Combatientes RequetĂ©s en la Guerra Civil española, 1936-1939 (deux tomes), Madrid, Fondation Luis Hernando de Larramendi/Aportes XIX, , 400 & 500 (ISBN 9788499709758)
    • (es) Cristina Barreiro Gordillo, El carlismo y su red de prensa en la Segunda Republica, San SebastiĂĄn de los Reyes (Madrid), Actas, coll. « Luis Hernando de Larramendi », , 443 p. (ISBN 84-9739-037-7)
    • (es) Pedro Barruso BarĂ©s, Congreso La Guerra Civil Española 1936-1939, Madrid, Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales, , « La represiĂłn del clero diocesano guipuzcoano durante la Guerra Civil », p. 1–19
    • (pl) Jacek Bartyzel, Don Carlos Marx, Wroclaw, Fundacja Virtus Nobilitat, (ISBN 9788393274116)
    • (en) Martin Blinkhorn, Carlism and Crisis in Spain 1931-1939, Cambridge, Cambridge University Press, , 412 p. (ISBN 978-0521207294)
    • (es) Alfonso Braojos Garrido, MasonerĂ­a, polĂ­tica y sociedad (collectif, dir. JosĂ© Antonio Ferrer Benimeli), vol. I, Madrid, (ISBN 8440449402), « Tradicionalismo y antimasonerĂ­a en la Sevilla de la II RepĂșblica. El semanario "El Observador" (1931-1933) », p. 381–404
    • (es) Julio V. Brioso y Mayral, « Fal Conde y la asamblea de Insua », Aportes, no 27,‎ , p. 3–39
    • (es) « Un episodio poco conocido de la guerra civil española. La Real Academia Militar de RequetĂ©s y el destierro de Fal Conde », PrĂ­ncipe de Viana, Pampelune, Gobierno de Navarra/InstituciĂłn PrĂ­ncipe de Viana, no 196,‎ , p. 481–506 (ISSN 0032-8472, lire en ligne)
    • (es) Jordi Canal i Morell, El carlismo: dos siglos de contrarrevoluciĂłn en España, Madrid, Alianza Editorial, coll. « Historia », , 512 p. (ISBN 84-206-3947-8), p. 312
    • (es) JoaquĂ­n Cubero SĂĄnchez, « El carlismo en la guerra de Espana. El destierro del Fal Conde y la unificacion », Aportes, no 27,‎ , p. 40–78
    • (es) JoaquĂ­n Cubero SĂĄnchez, « La prensa carlista clandestina siendo jefe delagado don Manuel Fal Conde », Aportes, no 27,‎ , p. 79–96
    • (es) Francisco Javier Caspistegui Gorasurreta, El Naufragio de las ortodoxias. El carlismo 1962-1977, Pampelune, Ed. Universidad de Navarra, (ISBN 8431315644)
    • (es) Francisco Javier Caspistegui Gorasurreta, « ParadĂłjicos reaccionarios: la modernidad contra la RepĂșblica de la ComuniĂłn Tradicionalista », El Argonauta Español, UniversitĂ© Aix-Marseille, no 9,‎ (lire en ligne)
    • (es) Josep Carles Clemente, Los dĂ­as fugaces : El carlismo, de las guerras civiles a la transiciĂłn, Cuenca, Editorial Alderaban, , 152 p. (ISBN 9788495414243)
    • (es) JosĂ© Carlos Clemente, Seis estudios sobre el carlismo, Madrid, Huerga & Fierro Editores, , 172 p. (ISBN 9788483741528), p. 23
    • (es) Josep Carles Clemente, « Secretario general del Partido Carlista entre 1934 y 1955: Última entrevista con Fal Conde », Tiempo de historia, no 39,‎ iv, p. 13-23 (lire en ligne)
    • (es) Josep Carles Clemente, Historia del Carlismo contemporaneo, 1935-1972, Barcelone, Ediciones Grijalbo, , 354 p. (ISBN 978-8425307591)
    • (es) Josep Carles Clemente, Breve historia de las guerras carlistas, Madrid, Ediciones Nowtilus, coll. « Breve Historia », , 386 p. (ISBN 978-8499671710)
    • (es) TomĂĄs EcheverrĂ­a, CĂłmo se preparĂł el alzamiento: el general Mola y los carlistas, Madrid, Grafica LETRA, S. A., (ISBN 84-398-5012-3)
    • (es) Melchor Ferrer Dalmau, Historia del Tradicionalismo Español, vol. 1, t. XXX, SĂ©ville, Editorial CatĂłlica Española, S.A., (lire en ligne)
    • (es) Maximiliano GarcĂ­a Venero, Historia de la UnificaciĂłn : Falange y RequetĂ© en 1937, Madrid, Agesa, , 260 p.
    • (es) JosĂ© FermĂ­n Garralda Arizcun, RevisiĂłn de la Guerra Civil Española (collectif, sous la dir. d’Alfonso BullĂłn de Mendoza & de Luis Togores), Madrid, Editorial Actas, (ISBN 84-973-9000-8), « El BoletĂ­n Carlista de OrientaciĂłn Tradicionalista y la strategia polĂ­tica del tradicionalismo de 1934 a 1936 », p. 436–444
    • (es) Eduardo GonzĂĄlez Calleja et Julio ArĂłstegui, « La tradiciĂłn recuperada: el RequetĂ© Carlista y la insurrecciĂłn », Historia ContemporĂĄnea, no 11,‎ , p. 30–31
    • (es) Eduardo GonzĂĄlez Calleja, Contrarrevolucionarios : RadicalizaciĂłn violenta de las derechas durante la Segunda RepĂșblica, 1931-1936, Madrid, Alianza Editorial, coll. « Ensayo », , 464 p. (ISBN 97-88420664552)
    • Eduardo GonzĂĄlez Calleja, « La prensa carlista y falangista durante la Segunda RepĂșblica y la Guerra Civil (1931-1937) », El Argonauta Espanol, UniversitĂ© Aix-Marseille, no 9,‎ (lire en ligne)
    • (es) Pablo Larraz AndĂ­a et VĂ­ctor Sierra-SesĂșmaga Ariznabarreta, RequetĂ©s: de las trincheras al olvido, Madrid, La Esfera de los Libros, , 955 p. (ISBN 978-84-9970-046-5)
    • (es) Ana MarĂ­n Fidalgo et Manuel M. Burgueño, In memoriam. Manuel J. Fal Conde (1894-1975), SĂ©ville, CatĂłlica de España, (ISBN 97-88474600070)
    • (es) Ricardo MartĂ­nez de Salazar y Bascuñana, Manuel J. Fal Conde. La polĂ­tica como servicio de Dios y España, Cadix, (Ă  compte d’auteur),
    • (es) Santiago MartĂ­nez SĂĄnchez, Nuevos estudios sobre la Cultura PolĂ­tica en la II RepĂșblica Española 1931-1936 (collectif, Ă©ditĂ© par Manuel Álvarez TardĂ­o), Madrid, Editorial Dykinson, (ISBN 978-8499828039), « El jacobinismo antirrepublicano del Manuel Fal Conde y del cardenal Segura », p. 105–113
    • (en) Jeremy MacClancy, The Decline of Carlism, Reno, University of Nevada Press, coll. « Basque Series », , 392 p. (ISBN 978-0874173444)
    • (es) Manuel Martorell PĂ©rez, Carlos Hugo frente a Juan Carlos : La soluciĂłn federal para España que Franco rechazĂł, Madrid, Ediciones Eunate, , 318 p. (ISBN 978-8477682653)
    • (es) La continuidad ideolĂłgica del carlismo tras la Guerra Civil (thĂšse de doctorat), Valence, Universidad Nacional de EducaciĂłn a Distancia, (lire en ligne)
    • (es) Manuel Martorell PĂ©rez, « Navarra 1937-1939: el fiasco de la UnificaciĂłn », PrĂ­ncipe de Viana, Pampelune, Gobierno de Navarra/InstituciĂłn PrĂ­ncipe de Viana, no 69,‎ , p. 429-458 (lire en ligne)
    • (es) Manuel Martorell PĂ©rez, Retorno a la lealtad: el desafio carlista al franquismo, Madrid, Actas, , 443 p. (ISBN 978-8497391115)
    • (es) Antonio Manuel Moral Roncal, La cuestiĂłn religiosa en la Segunda RepĂșblica Española: Iglesia y carlismo, Madrid, Biblioteca Nueva, , 270 p. (ISBN 978-8497429054)
    • (es) Antonio Manuel Moral Roncal, « 1868 en la memoria carlista de 1931: dos revoluciones anticlericales y un paralelo », Hispania Sacra, nos 59/119,‎ , p. 337-361
    • (es) Antonio Manuel Moral Roncal, La confrontaciĂłn catĂłlico-laicista en AndalucĂ­a durante la crisis de entreguerras (collectif, sous la dir. de JosĂ© Leonardo Ruiz SĂĄnchez & Ángel Luis LĂłpez Villaverde), SĂ©ville, Universidad de Sevilla, , 320 p. (ISBN 978-8447214198), « Manuel Fal Conde y el carlismo andaluz », p. 169–188
    • (es) Raimundo de Miguel, « Dos documentos de D. Manuel J. Fal Conde », Aportes, no 27,‎ , p. 97–104
    • (es) Mercedes Peñalba SotorrĂ­o, Entre la boina roja y la camisa azul, Pampelune, Gobierno de Navarra. Fondo de Publicaciones, , 152 p. (ISBN 978-8423533657)
    • (es) Juan Carlos Peñas Bernaldo de QuirĂłs, El Carlismo, la RepĂșblica y la Guerra Civil (1936-1937) : De la conspiraciĂłn a la unificaciĂłn, Madrid, Actas, , 400 p. (ISBN 978-8487863523)
    • (es) FermĂ­n PĂ©rez-Nievas Borderas, Contra viento y marea : Historia de la evoluciĂłn ideolĂłgica del carlismo a travĂ©s de dos siglos de lucha, Estella, Fundacion Amigos Carlismo, (ISBN 8460589323)
    • (es) Manuel de Santa Cruz, Apuntes y documentos para la historia del tradicionalismo español (2 tomes), SĂ©ville, Editorial CatĂłlica Española, (lire en ligne)
    • (es) CaĂ­n SomĂ© Laserna, España ante la RepĂșblica : El amanecer de una nueva era, 1931 (collectif sous la dir. de JosĂ© Luis Casas SĂĄnchez & Francisco DurĂĄn AlcalĂĄ), Cordoue, DiputaciĂłn Provincial de CĂłrdoba, (ISBN 9788481543490), « El carlismo andaluz: rasgos y pervivencias tradicionalistas de la Primera a la Segunda RepĂșblica », p. 533–548
    • (es) Javier Ugarte TellerĂ­a, « Fal Conde: Carlismo y modernismo », Revista Universitaria de Historia Militar (RUHM), Teruel, vol. VII, no 13,‎ , p. 482–513 (lire en ligne)
    • (es) Mercedes VĂĄzquez de Prada, El final de una ilusiĂłn : Auge y declive del tradicionalismo carlista (1957-1967), Madrid, Schedas, , 355 p. (ISBN 978-8416558407)
    • (ca) Robert VallverdĂș MartĂ­, La metamorfosi del carlisme catalĂ : del "DĂ©u, PĂ tria i Rei" a l'Assamblea de Catalunya (1936-1975), Montserrat, Publicacions de l'Abadia de Montserrat, S.A., coll. « Biblioteca Abat Oliba », , 368 p. (ISBN 978-8498837261)
    • (es) Aurora Villanueva MartĂ­nez, « Los incidentes del 3 de diciembre de 1945 en la Plaza del Castillo », PrĂ­ncipe de Viana, Pampelune, Gobierno de Navarra/InstituciĂłn PrĂ­ncipe de Viana, no 58,‎ , p. 629–650 (ISSN 0032-8472, lire en ligne)
    • (es) Aurora Villanueva MartĂ­nez, « OrganizaciĂłn, actividad y bases del carlismo navarro durante el primer franquismo », GerĂłnimo de Uztariz, Instituto GerĂłnimo de Uztariz, no 19,‎ , p. 117 (ISSN 1133-651X, lire en ligne)
    • (es) Aurora Villanueva MartĂ­nez, El carlismo navarro durante el primer franquismo, 1937-1951, Madrid, Actas, coll. « Luis Hernando de Larramendi », , 575 p. (ISBN 978-8487863714)
    • (es) VillarĂ­n & Willy (pseudonymes de JoaquĂ­n ValdĂ©s & Guillermo Poole), El Secretario de S.M. : Manuel J. Fal Conde, SĂ©ville, ECESA (1re Ă©d.), Editorial CatĂłlica Española (2e Ă©d.), 1935 (rĂ©Ă©d. 1975), 90 p.

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.