Anarchisme en Espagne
Historiquement, l'anarchisme en Espagne a eu une influence considérable. Mouvement ouvrier et de masse, il a profondément marqué l'histoire de l'Espagne jusqu'en 1939[1].
Anarchisme en Espagne | |
Barcelone 19 juillet 1936. | |
ĂvĂ©nements | âą RĂ©volution sociale espagnole de 1936 |
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Personnalités | ⹠Giuseppe Fanelli ⹠Buenaventura Durruti |
Structures | ⹠Confédération nationale du travail ⹠Fédération anarchiste ibérique ⹠Fédération ibérique des jeunesses libertaires ⹠Mujeres Libres ⹠Groupe des amis de Durruti |
Presse | âą Tierra y Libertad âą Ekintza Zuzena âą La Revista Blanca âą Solidaridad Obrera |
Ouvrages | âą George Orwell , Hommage Ă la Catalogne âą Burnett Bolloten, La RĂ©volution espagnole : la gauche et la lutte pour le pouvoir |
Anarchisme par zone géographique | |
Chez les Espagnols, les idées anarchistes naissent dÚs le début du XIXe siÚcle. En effet, les paysans sont opprimés d'un cÎté par le régime monarchique et de l'autre par un capitalisme naissant. Ils développent véritablement une pensée libertaire, sans pour autant la nommer. C'est en 1868, qu'envoyé par Bakounine, Giuseppe Fanelli implante l'Association internationale des travailleurs (AIT) en Espagne. Le mouvement syndical est largement orienté vers les idées libertaires.
Lors de la PremiÚre République espagnole (1873-1874) les organisations sociales influencées par l'anarchisme sont les plus puissantes du pays du fait de cet ancrage trÚs ancien.
Cette influence est confirmĂ©e en 1910 par la crĂ©ation de la ConfĂ©dĂ©ration nationale du travail (CNT) et sa participation aux grandes grĂšves des annĂ©es 1918-1919 oĂč elle fĂ©dĂšre des centaines de milliers de travailleurs.
La CNT devient la premiĂšre formation syndicale du pays durant la Seconde RĂ©publique espagnole (1931-1939)
En riposte au soulĂšvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne et au dĂ©but de la guerre civile, le mouvement libertaire organise une rĂ©volution sociale qui est l'un des rares Ă©pisodes historiques dans lequel les idĂ©es anarchistes d'organisation sociale sont mises en Ćuvre sur une grande Ă©chelle.
En 1977, au cours de la transition démocratique espagnole, l'anarchisme est briÚvement un pÎle d'attraction politique, culturel et social de masse. L'anarcho-syndicalisme perdure au sein de la Confédération générale du travail.
Bien qu'essentiellement lié au syndicalisme ouvrier, l'anarchisme espagnol est un mouvement qui touche l'ensemble des problématiques sociales : Francisco Ferrer dans le domaine de l'éducation libertaire, les Mujeres Libres et l'émancipation des femmes sans oublier ses composantes individualistes.
Association internationale des travailleurs
En 1868, MikhaĂŻl Aleksandrovitch Bakounine confie Ă Giuseppe Fanelli la mission de se rendre en Espagne pour y constituer les premiers groupes de lâAssociation internationale des travailleurs. Il se rend successivement Ă Madrid et Ă Barcelone. MalgrĂ© le peu de contact quâil possĂšde dans le pays, sa mission est couronnĂ©e de succĂšs. Au-delĂ de la crĂ©ation de lâInternationale en Espagne, le voyage de Fanelli est devenu une sorte de mythe fondateur de l'anarchisme espagnol.
Une dĂ©lĂ©gation de la FĂ©dĂ©ration rĂ©gionale espagnole est prĂ©sente au IIIe congrĂšs de l'Internationale la mĂȘme annĂ©e Ă Bruxelles. Ce congrĂšs marque la prĂ©dominance des idĂ©es syndicalistes et collectivistes. LâAssociation internationale des travailleurs y dĂ©clare quâelle « nâest fille ni dâune secte, ni dâune thĂ©orie. Elle est le produit spontanĂ© du mouvement prolĂ©taire ».
Lors du IVe congrÚs à Bùle en 1869, une majorité des délégués, dont les espagnols, soutient la motion collectiviste dite « anti-autoritaires » (« bakouninistes »). Le congrÚs décide d'organiser les travailleurs dans des sociétés de résistance (syndicats).
En 1870, lors du conflit qui oppose les partisans de l'autonomie réunis autour de Bakounine au Conseil Général de Londres dominé par Karl Marx sur la question de la participation aux élections politiques, la Fédération régionale espagnole appuie Bakounine.
De cette opposition nait une Internationale antiautoritaire qui regroupe des fĂ©dĂ©rations hostiles au Conseil gĂ©nĂ©ral de Londres. C'est autour d'elle que va mĂ»rir l'idĂ©ologie anarchiste qui se revendique alors du nom de « collectivisme rĂ©volutionnaire », se voulant le promoteur d'un systĂšme Ă©conomique autogĂ©rĂ© en dehors de toute autoritĂ©, de toute centralisation, de tout Ătat. La constitution de cette nouvelle internationale a lieu Ă Saint-Imier le 15 septembre 1872. Y sont reprĂ©sentĂ©es les fĂ©dĂ©rations espagnoles, italiennes et jurassiennes, plusieurs sections françaises et deux sections d'AmĂ©rique. Le congrĂšs de Saint-Imier se donne comme objectif « la destruction de tout pouvoir politique par la grĂšve rĂ©volutionnaire ».
Fédération régionale espagnole
La FĂ©dĂ©ration rĂ©gionale espagnole est une organisation ouvriĂšre fondĂ©e en tant que section espagnole de la PremiĂšre Internationale en 1870 et dans laquelle Ă©tait reprĂ©sentĂ©e les tendances marxiste et bakouniniste. Ăvoluant dans la clandestinitĂ©, elle se dissout pour se recrĂ©er en 1881 sous la forme lĂ©gale de la FĂ©dĂ©ration des travailleurs de la rĂ©gion espagnole d'influence bakouniniste.
Fédération des travailleurs de la région espagnole
La Fédération des travailleurs de la région espagnole est fondée à Barcelone en 1881 principalement sur l'initiative Josep Llunas i Pujals, Rafael Farga i Pellicer et Antoni Pellicer. Elle est partagée en deux tendances : les collectivistes bakouninistes et les communistes libertaires kropotkiniens. En 1882-1883, le gouvernement espagnol utilise des actions criminelles attribuées à La Mano Negra pour réprimer l'organisation.
La propagande par le fait
Le syndicalisme révolutionnaire (1900-1910)
Solidaridad Obrera
L'organisation syndicale Solidaridad Obrera est fondĂ©e en octobre 1907 Ă Barcelone. Elle est le rĂ©sultat dâune fĂ©dĂ©ration de plusieurs sociĂ©tĂ©s ouvriĂšres qui se donnent alors pour objectif de rĂ©organiser les syndicats catalans trĂšs affaiblis aprĂšs lâĂ©chec de la grĂšve gĂ©nĂ©rale de 1902. En septembre 1908, elle tient Ă Barcelone son premier congrĂšs auquel participent environ 142 dĂ©lĂ©guĂ©s. Durant ce congrĂšs, Solidaridad Obrera devient une organisation rĂ©gionale. En 1909, elle compte 12 500 syndiquĂ©s en Catalogne.
PĂ©dagogie libertaire
Ă l'initiative de Francisco Ferrer est crĂ©Ă©e Ă Barcelone en octobre 1901, la premiĂšre Escuela moderna . Son projet pĂ©dagogique d'inspiration libertaire s'appuie sur la mixitĂ©, lâĂ©galitĂ© sociale, la transmission dâun enseignement rationnel, lâautonomie et lâentraide. En 1907, ce rĂ©seau compte plus d'une centaine d'Ă©coles en Espagne. Elle inspire les modern schools amĂ©ricaines et les nouveaux courants pĂ©dagogiques.
Ăchappant au contrĂŽle de lâĂtat et, surtout des institutions religieuses qui ont le monopole de l'Ă©ducation, et vĂ©hiculant un projet Ă©mancipateur de transformation sociale, lâĂcole moderne sâattire vite les foudres du gouvernement et du clergĂ© qui nâaspirent quâĂ une chose, la fermer.
Le 31 mai 1906, le jour du mariage du roi Alphonse XIII, une bombe explose au milieu du cortĂšge, provoquant la mort de 28 personnes. Le coupable est Mateo Morral, traducteur et bibliothĂ©caire de l'Ăcole Moderne. Son appartenance Ă lâĂcole moderne suffit aux autoritĂ©s pour ordonner sa fermeture. Par la mĂȘme occasion, Francisco Ferrer est arrĂȘtĂ©, puis finalement acquittĂ© le 19 juillet 1907.
La Semaine tragique
En juillet 1909, câest la Semaine tragique Ă Barcelone : Ă la suite d'une sĂ©rie dâĂ©meutes contre la guerre au Maroc espagnol et contre le rappel des rĂ©servistes, une terrible rĂ©pression sâabat sur le mouvement ouvrier. Le pĂ©dagogue libertaire Francisco Ferrer est arrĂȘtĂ© et exĂ©cutĂ©. Face Ă lâampleur de cette rĂ©pression, Solidaridad Obrera prend conscience de ses limites Ă pouvoir rĂ©agir et de la nĂ©cessitĂ© de se renforcer.
Câest dans ce contexte que le second congrĂšs est organisĂ© Ă Barcelone les 30, 31 octobre et 1er novembre 1910.
Durant ce congrĂšs, lâorganisation dĂ©cide de prendre de lâampleur en passant dâun cadre rĂ©gional Ă un cadre national. Câest ainsi quâest crĂ©Ă© Ă partir de Solidaridad Obrera et dâautres sociĂ©tĂ©s ouvriĂšres espagnoles une organisation syndicale nouvelle ayant une dimension nationale : la ConfederaciĂłn Nacional del Trabajo (en français « ConfĂ©dĂ©ration nationale du travail ») ou CNT.
Du syndicalisme révolutionnaire à l'anarcho-syndicalisme (1910-1923)
La fondation de la CNT
L'opposition anarchiste Ă la PremiĂšre guerre mondiale
Lors du déclenchement de la PremiÚre Guerre mondiale, la CNT est dissoute par les autorités. Toutefois, les sociétés ouvriÚres de Barcelone qui maintiennent leur tradition antimilitariste, publient en mai 1914 un manifeste contre la guerre. La presse anarchiste dénonce la trahison de l'internationalisme par les socialistes européens.
En avril de 1915 est organisĂ© un CongrĂšs international de la paix en prĂ©sence de dĂ©lĂ©guĂ©s de toute l'Espagne et plusieurs pays (France, Angleterre, Portugal, BrĂ©sil). Fait marquant, aucun espagnol ne signe le Manifeste des Seize rĂ©digĂ© en 1916 par Pierre Kropotkine et Jean Grave qui prennent parti pour le camp des AlliĂ©s et contre lâ« agression allemande ».
Pistolérisme (1919-1923)
à la suite de l'émergence de la Confédération nationale du travail aprÚs la grÚve générale de 1917, la Fédération patronale oppose une politique d'intransigeance totale. Pour contrer les revendications des travailleurs et les grÚves, le patronat crée des « syndicats libres » anti-révolutionnaires pour diviser le mouvement ouvrier et engage des bandes armées qui organisent une vague d'assassinats des chefs syndicalistes.
Ce « terrorismo blanco » ou pistolĂ©risme est couvert par des protections dans l'appareil d'Ătat. Entre 1919 Ă 1923, en Espagne et particuliĂšrement en Catalogne, le pistolĂ©risme a causĂ© la mort violente de 200 travailleurs et 20 hommes armĂ©s engagĂ©s par les employeurs. Les syndicats rĂ©pondent par la crĂ©ation de leurs propres « groupes d'action » dont les plus notoires sont Los Justicieros (1920) et Los Solidarios (1922).
Le pistolĂ©risme disparait en 1923 avec le coup d'Ătat de Miguel Primo de Rivera.
La dictature de Primo de Rivera (1923-1930)
ArrivĂ© au pouvoir le 13 septembre 1923 par un coup d'Ătat, le capitaine gĂ©nĂ©ral de Catalogne, Miguel Primo de Rivera mĂšne une politique de rĂ©pression impitoyable envers la CNT. Les mesures prises par le Conseil militaire visent Ă contrĂŽler les syndicats. L'utilisation des pouvoirs de l'Ă©tat de guerre, lui permet de fermer le siĂšge social des syndicats, d'emprisonner sans procĂšs ses militants et bannir de leurs reprĂ©sentants. De nombreuses organisations syndicales entrent dans la clandestinitĂ©.
Athénées libertaires et éducation populaire
Les organisations politiques et syndicales étant illégales pendant la dictature, le mouvement libertaire se réorganise sur des bases culturelles et d'éducation populaire.
DÚs le début du XXe siÚcle, sous l'impulsion de l'éducation rationaliste, les athénées libertaires (ca), associations culturelles et d'éducation populaire, sont des lieux ouverts aux travailleurs de tous les ùges. Elles leur permettent d'acquérir une formation culturelle qui leur est refusée par leur statut social d'origine et sont souvent le premier contact avec l'anarchisme.
Ces athĂ©nĂ©es sont implantĂ©s dans des quartiers populaires et permettent aux habitants de se rencontrer, de dĂ©battre, notamment autour de la publication de livres et de brochures, des excursions, des confĂ©rences, du thĂ©Ăątre, des lectures de poĂ©sie, des dĂ©bats, des cours d'espĂ©ranto ou des bibliothĂšques en libre accĂšs. Ces lieux sont Ă©galement, pour les femmes qui travaillent, le premier endroit oĂč elles se retrouvent sur un pied d'Ă©galitĂ© avec les hommes et oĂč est diffusĂ©e de l'information sur l'hygiĂšne, la prĂ©vention des maladies, la contraception et la libertĂ© sexuelle.
Cette démarche d'éducation populaire se manifeste par une intense activité éditoriale dont La Revista Blanca de Federico Urales et Soledad Gustavo, ainsi que la revue Estudios animée par les médecins Isaac Puente Amestoy et Isaac Puente Amestoy, en sont des exemples.
Répression, clandestinité et divergences internes
En mai 1924, la CNT est interdite et son journal Solidaridad Obrera suspendu. Déjà affaiblie par l'intransigeance patronale, l'action des « syndicats libres », le pistolérisme des « années de plomb » (1919 à 1923), la CNT est au bord de l'effondrement, notamment dans son bastion catalan.
Les dĂ©bats internes sont vifs entre les « syndicalistes » tels Joan PeirĂł (Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CNT en 1922 et 1928) ou Ăngel Pestaña qui prĂ©conisent une adaptation de l'organisation aux nouvelles normes lĂ©gales et les « anarchistes » tels que Diego Abad de SantillĂĄn ou Emilio Lopez Arango qui soupçonnent les premiers de « rĂ©formisme » et d'abandon de l'action directe ouvriĂšre.
De nombreux militants sont contraints Ă l'exil en Europe ou en AmĂ©rique du Sud. Ă Paris est constituĂ©, en fĂ©vrier 1924, un « ComitĂ© de relation anarchiste » qui prĂ©conise une ligne d'insurrection populaire. Parmi eux, des figures qui marqueront telles que Francisco Ascaso, Juan GarcĂa Oliver, Gregorio Jover ou Buenaventura Durruti.
Malgré l'échec des tentatives insurrectionnelles de novembre 1924, les différents stratégiques entre « syndicalistes » et « anarchistes purs » se prolongent jusqu'au CongrÚs national tenu dans la clandestinité à Barcelone en avril 1925 : la proposition de collaboration avec toutes les forces tendant à la destruction de la dictature est encadré par l'objectif réaffirmé de développement de la révolution sociale.
La Fédération Anarchiste Ibérique
C'est dans ce contexte qu'apparait en juillet 1927, la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI), organisation spécifique fondée clandestinement à Valence à la suite de l'initiative du deuxiÚme CongrÚs de la Fédération des groupes anarchistes de langue espagnole en France (Marseille, mai 1926). La FAI est le résultat de la fusion de cette derniÚre avec l'Uniùo Anarquista Portuguesa et la Federación Nacional de Grupos Anarquistas de España.
Le terme ibérique se réfÚre à sa volonté d'unifier le mouvement anarchiste portugais et espagnol dans une organisation pan-ibérique.
Influencé par l'exemple de la Fédération ouvriÚre régionale argentine, l'objectif est de renforcer le caractÚre anarchiste de la Confédération nationale du travail en créant des comités mixtes associant des membres de la FAI et de la CNT afin d'éloigner le syndicat de l'influence des groupes politiques républicains.
Les membres de la FAI s'organisent sur la base des groupes d'affinité de trois à dix des membres, fédérés parallÚlement à la CNT.
La fin de la dictature et de la DeuxiĂšme RĂ©publique, 1930-1936
La guerre civile et la révolution sociale (1936-1939)
La contre-révolution
En juillet 1937, à la suite des affrontements des journées de mai 1937 à Barcelone, la nécessité de changer en profondeur le schéma organisationnel de l'anarcho-syndicalisme pousse la Confédération nationale du travail, la Fédération anarchiste ibérique et la Fédération ibérique des jeunesses libertaires, à constituer le Mouvement libertaire[2] - [3].
La dictature franquiste (1939-1975)
L'exil
Participations Ă la Seconde Guerre mondiale
Maquis et activités clandestines
Le , Antonio Ortiz RamĂrez prend part avec Primitivo GĂłmez et JosĂ© PĂ©rez Ă une tentative de bombardement avec un petit avion de tourisme, de la tribune officielle que doit occuper Franco, Ă San SebastiĂĄn. Câest lui en particulier, qui prĂ©pare les bombes incendiaires. Ils sont interceptĂ©s par des avions de chasse espagnols, mais parviennent cependant Ă revenir se poser en France[4] - [5] - [6]. Ce nâest quâen janvier 1950, Ă la suite de la dĂ©couverte en mai 1949 de lâimprimerie clandestine de Laureano Cerrada, puis de lâavion, quâil est arrĂȘtĂ© pour cette affaire.
Le retour de la démocratie (1975-2010)
Résurgence de la CNT (1977) et création de la CGT (1978)
BrĂšve chronologie
- 1870 : Le 15 janvier 1870, création du journal La Solidaridad fondé par Anselmo Lorenzo.
- 1870 : Le 28 dĂ©cembre 1870, assassinat du gĂ©nĂ©ral Joan Prim par JosĂ© PaĂșl y Angulo.
- 1872 : Le 15 janvier 1872, création du journal La Revista Social fondé par Anselmo Lorenzo.
- 1872 : Le 16 décembre 1872, au CongrÚs de Cordoue, la section espagnole de l'AIT adopte les positions anarchistes de l'Internationale.
- 1873 : Le 12 juillet 1873, début de la Révolution cantonale.
- 1878 : Le 25 octobre 1878, tentative d'assassinat du roi Alphonse XII d'Espagne par Juan Oliva Moncasi.
- 1879 : Le 30 décembre 1879, tentative d'assassinat du roi Alphonse XII d'Espagne par Francisco Otero y Gonzalez.
- 1887 : Parution du journal El Productor animé par Teresa Claramunt.
- 1890 : Le 16 aoĂ»t 1890, premiĂšre parution du journal La AnarquĂa fondĂ© par Ernesto Alvarez.
- 1892 : Le 8 janvier 1892, début d'une révolte anarchiste en Andalousie.
- 1892 : Le 24 septembre 1892, attentat contre le général Arsenio Martinez Campos organisé par Paulino Pallås.
- 1896 : Du 11 au 15 dĂ©cembre, procĂšs de MontjuĂŻc oĂč sont impliquĂ©s plusieurs dizaines de militants dont certains en fuite Ă l'Ă©tranger : Federico Urales, Anselmo Lorenzo, Fernando Tarrida del MĂĄrmol, Teresa Claramunt, Pere Coromines.
- 1897 : Le 8 août 1897, assassinat du président du Conseil espagnol, Antonio Cånovas del Castillo, responsable de la torture et de l'exécution des anarchistes à Montjuich (Barcelone) par Michele Angiolillo.
- 1907 : Le 19 octobre 1907, premier numĂ©ro du journal Solidaridad Obrera Ă©ditĂ© Ă Barcelone par lâorganisation syndicale Solidaridad Obrera.
- 1909 : Le 26 juillet 1909, début de la « Semaine tragique ». Appel à la grÚve générale par le syndicat Solidaridad Obrera pour protester contre le rappel de réservistes pour la guerre coloniale au Maroc. Des combats opposent forces gouvernementales et manifestants (150 manifestants sont tués).
- 1909 : Le 13 octobre 1909, exécution de Francisco Ferrer.
- 1910 : Le 30 octobre 1910 Ă Barcelone, fondation de la ConfederaciĂłn Nacional del Trabajo (CNT).
- 1917 : Début de la vague de pistolérisme en Catalogne.
- 1920 : Le 27 novembre 1920, assassinat de JosĂ© Canela, syndicaliste de la CNT, commanditĂ© par le gouverneur Severiano MartĂnez Anido[7].
- 1921 : Le 8 mars 1921, assassinat d'Eduardo Dato, responsable de la répression antisyndicale à Barcelone.
- 1923 : Le 10 mars 1923, assassinat de Salvador SeguĂ, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CNT.
- 1927 : Le 25 juillet 1927, création de la Fédération anarchiste ibérique.
Voir aussi
Bibliographie
- Franz Borkenau, Spanish Cockpit, Rapport sur les conflits sociaux et politiques en Espagne (1936-1937), 1938, lire en ligne.
- George Orwell, Hommage Ă la Catalogne, 1938, traduit de l'anglais par Yvonne Davet, Paris, Champ Libre, puis Ă©ditions Ivrea (ISBN 2-85184-130-0).
- Gerald Brenan, Le Labyrinthe espagnol, origines sociales et politiques de la Guerre civile, Ă©ditions Ruedo IbĂ©rico, 1962, 1975 ; Ăditions Champ Libre, 1984, (OCLC 24778296).
- Burnett Bolloten, La RĂ©volution espagnole : la gauche et la lutte pour le pouvoir, Paris, Ăditions Ruedo IbĂ©rico, 1977 ; Agone 2014.
- CĂ©sar M. Lorenzo, Les anarchistes espagnols et le pouvoir (1868-1969), Le Seuil, Paris, 1969, Stanford University.
- Vernon Richards, Enseignement de la révolution espagnole, trad. Frank Mintz, éditions 10-18, 1975; Acratie (éditions), 1997, (ISBN 978-2-909899-09-1), lire en ligne.
- Henri Paechter, Espagne 1936-1937. La guerre dĂ©vore la rĂ©volution, 1938 ; Ăditions Spartacus, 1986, lire en ligne.
- Antonio Téllez, Sabaté : Guerilla urbaine en Espagne (1945-1960), Ruedo Ibérico, Paris, 1977. Réédité en 1990 par RepÚres-Siléna (Toulouse).
- Gaston Leval, Espagne libertaire 36-39, La TĂȘte de feuilles, 1971, lire en ligne, rĂ©Ă©ditĂ© en 1983 par les Ăditions du Monde Libertaire, lire en ligne, et en 2002 par les Ă©ditions TOPS-H. Trinquier, (ISBN 2-912339-21-9).
- « IncontrÎlé » de la Colonne de Fer, Protestation devant les libertaires du présent et du futur sur les capitulations de 1937, Champ libre, 1979.
- Carlos SemprĂșn Maura, RĂ©volution et contre-rĂ©volution en Catalogne, Mame, 1974. RĂ©Ă©d. Les nuits rouges, 2002.
- François Godicheau, Les mots de la guerre d'Espagne, Presses Universitaires du Mirail, 2003, (ISBN 978-2858166848), texte intégral.
- François Godicheau, La guerre dâEspagne. RĂ©publique et rĂ©volution en Catalogne (1936-1939), Paris, Ăditions Odile Jacob, 2004.
- Frank Mintz, Autogestion et anarcho-syndicalisme. Analyse et critiques sur lâEspagne 1931-199..., Ăditions CNT-RP, 1999, texte intĂ©gral.
- GeneviÚve Dreyfus-Armand, L'exil des républicains espagnols en France. De la Guerre civile à la mort de Franco, Albin Michel, 1999.
- JĂ©rĂ©mie Berthuin, La CGT-SR et la RĂ©volution espagnole : juillet 1936-dĂ©cembre 1937 : de l'espoir Ă la dĂ©sillusion, Ăditions CNT-RĂ©gion parisienne, 2000.
- CĂ©sar M. Lorenzo, Le Mouvement anarchiste en Espagne, Ăditions libertaires, 2006.
- Antoine Gimenez, Les Fils de la nuit, Les GimĂ©nologues & LâInsomniaque, 2006.
- Eduardo de GuzmĂĄn, La mort et l'espoir. MĂ©moires de la guerre civile espagnole 1936-1939, Ăditions No Pasaran, 2008.
- Antonio TĂ©llez, Le RĂ©seau dâĂ©vasion du groupe PonzĂĄn. Anarchistes dans la guerre secrĂšte contre le franquisme et le nazisme (1936-1944), Le Coquelicot, 2008.
- Freddy Gomez, Dâune Espagne rouge et noire. Entretiens avec Diego Abad de SantillĂĄn, Felix Carrasquer, Juan GarcĂa Oliver, JosĂ© Peirats, Ăditions du Monde libertaire, 2009.
- David Berry (dir.), Anarchismes, nouvelles approches, nouveaux dĂ©bats, Dissidences, 2015, Ăditions Le Bord de l'eau, prĂ©sentation en ligne.
- Gaetano Manfredonia, L'Anarchisme en Europe, Paris, Presses universitaires de France, , 127 p. (ISBN 2-13-051668-8).
- Xavier MontanyĂ , Pirates de la libertĂ© - Histoire dĂ©tonnante d'un dĂ©tournement de paquebot et de la lutte armĂ©e contre Franco et Salazar (1960-1964), L'ĂchappĂ©e, 2016, (ISBN 978-2-37309-003-1).
- Ădouard Waintrop, Les Anarchistes espagnols, 1868-1981, DenoĂ«l, 2012[8]
- Michel Froidevaux, Les avatars de l'anarchisme - La révolution et la guerre civile en Catalogne (1936-1939) vues au travers de la presse libertaire, Atelier de création libertaire, 2022, 752 pages, (ISBN 978-2-35104-172-7), présentation en ligne.
- Gonzalo Wilhelmi Casanova, Le mouvement libertaire pendant la transition : Madrid 1975-1982, Le Coquelicot, Toulouse, 2023, 304 pages.
Dictionnaires biographiques
- (es) Miguel Iñiguez, Esbozo de una Enciclopedia histórica del anarquismo español, Fundación de Estudios Libertarios Anselmo Lorenzo, Madrid, 2001, 1, 2, 3, 4, 5.
- (es) Miguel Ăñiguez, Enciclopedia HistĂłrica del Anarquismo Español, 3 volumes, Vitoria, AsociaciĂłn Isaac Puente, 2008, 2116 p., (ISBN 978-84-612-4049-4), (OCLC 316790800), (BNF 42077112), extraits en ligne.
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- Buenaventura Durruti, Itinéraire : une vie, une pensée, no 1, juin 1987, 52 pages, texte intégral.
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- Ruedo Ibérico, n°3, juin 2001, lire en ligne.
- Espagne 36 : mythe, histoire, mémoire, n°5, novembre 2001, lire en ligne.
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En anglais
- (en) Robert J. Alexander, The Anarchists in the Spanish Civil War, volume 1, Janus Publishing Company Lim, 1999, extraits en ligne.
- (en) Robert J. Alexander, The Anarchists in the Spanish Civil War, volume 2, Janus Publishing Company Lim, 1999, extraits en ligne.
En espagnol
- (es) Oscar Freån Hernåndez, « El paso a la acción directa », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 19|2017, [lire en ligne], DOI 10.4000/ccec.6780
Audiovisuel
- Lisa Berger, Carol Mazer, De toda la vida, Mujeres Libres, 1986, voir en ligne.
- Land and Freedom, Ken Loach, 1994.
- Libertarias, Vicente Aranda, 1996.
- Juan Gamero, Vivir la utopĂa (Vivre l'utopie), 96 min, TV Catalunya, 1997, voir en ligne.
- Richard Prost, Un autre futur : L'Espagne rouge et noir (1990) et Contre vents et marées (1995), 151 min, Les films du village, voir en ligne.
Bande dessinée
- Bruno Loth, Les FantĂŽmes de Ermo, tome 1, Ăditions La BoĂźte Ă Bulles, 2017, prĂ©sentation Ă©diteur.
Articles connexes
Liens externes
- Origine de lâanarchisme espagnol sur fondation-besnard.org, 19 juin 1981.
- Anarchisme en Espagne, textes sur CATS-Caen.
Notes et références
- Ădouard Waintrop, Abel Paz, un ado sur les barricades, LibĂ©ration, 6 aoĂ»t 2001, lire en ligne.
- Serge SalaĂŒn, Carlos Serrano, Autour de la guerre d'Espagne, Presses Sorbonne Nouvelle, 1993, page 43.
- François Godicheau, Les mots de la guerre d'Espagne, Presses Universitaires du Mirail, 2003, (ISBN 978-2858166848), page 6.
- Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice.
- (en) Antonio TĂ©llez Solla, The unsung struggle : resistance to Franco 1939-1951 : the assassination attempt on Franco from the air, 1948, Londres, Kate Sharpley Library, (ISBN 978-1-873605-20-2, OCLC 32617719)
- Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice.
- Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. JĂ©sus-Christ Ă nos jours, Paris, L'Harmattan, 2006
- Ădouard Waintrop, « L'anarchisme, une exception espagnole », sur Bibliobs, .