Itinéraire : une vie, une pensée

D’abord animée par des militants de la Fédération anarchiste, la revue s'affirme comme indépendante en 1991[3].

Dans le premier numéro, le collectif éditorial précise sa démarche : « Le public, pas seulement les libertaires, s’intéresse à une époque, une idée, à travers la vie des individus qui en sont représentatifs. [...] La revue abordera tour à tour des sujets littéraires, philosophiques, scientifiques ou sociologiques que nous traiterons à chaque fois au travers d’un Itinéraire individuel. Nous parlerons de « figures » du mouvement anarchiste bien sûr, mais nous sortirons de ce cadre pour parler d’hommes qui, nous semble-t-il, ont par leurs écrits ou leur actions participé à l’émancipation de l’humanité. [...] Élargir le champ culturel, le nôtre, et aussi celui de nos lecteurs, s’ils ne connaissent pas l’itinéraire de la personne présentée. Tel sera notre propos. Il y a peut-être aussi chez nous, il faut l’avouer, le désir de restaurer la volonté individuelle comme soubassement de l’action collective. Parce que l’une donne la mesure de l’autre, parce que la responsabilité individuelle est le passage fondamental de toute collectivité responsable. Parce qu’enfin, comme disait le philosophe, « on ne choisit pas son époque, on se choisit dans son époque ». À nous, à vous de choisir. »[4]

• Buenaventura Durruti, n^o 1, juin 1987, 52 p., présentation en ligne, texte intégral, notice
• Sacco et Vanzetti, n^o 2, décembre 1987, 36 p., notice
• Kropotkine, n^o 3, juin 1988, 50 p., lire en ligne, notice.
• Rudolf Rocker, n^o 4, décembre 1988, 42 p., présentation en ligne, notice.
• Malatesta, n^o 5/6, juin 1989, 92 p., présentation en ligne, notice.
• Pierre-Joseph Proudhon, n^o 7, 1^er semestre 1990, 68 p., notice
• Emma Goldman, n^o 8, second semestre 1990, 84 p., [lire en ligne], [lire en ligne].
• Ricardo Flores Magón, n^o 9/10, 1^er semestre 1992, 104 p., couverture en ligne, présentation en ligne, notice
• Eugène Varlin, n^o 11, 1^er semestre 1993, 72 p., présentation en ligne, notice
• Henry Poulaille, n^o 12, 1^er semestre 1994, 92 p., présentation en ligne
• Voline, n^o 13, 1995, 88 p., présentation en ligne, notice
• Élisée Reclus, n^o 14/15, 1998, 109 p., notice, pages 100-107

En 2001, la revue publie un agenda avec douze portraits, intercalés entre chaque mois, de Michel Bakounine, Jean Grave, Louise Michel, Élisée Reclus et Élie Reclus, Camille Pissarro, Pierre Kropotkine[5], Emma Goldman, Voline, Rudolf Rocker, Errico Malatesta, Pierre-Joseph Proudhon, et plus de cinquante articles sur le mouvement anarchiste international avec une iconographie très riche[6].

La revue publie également une quarantaine de cartes postales[7] et 5 calendriers en 92, 93, 95, 96 et 97[8].

• Didier Roy, directeur de la publication.
• Comité de rédaction : Maurice Colombo, José Bolufer, Didier Roy, Véronique Flament, Alain Coatanoan, Véronique Fau, Heiner Becker et Pascal Bedos[9].

• Itinéraire, une vie, une pensée, n°13, 1996, « Voline », L'Homme et la société, Actualité de l'anarchisme, n°123-124, 1997, pp. 202–203, texte intégral.

En note ou en bibliographie (sélection)

• (en) Stephen Cole, Emma Goldman : Bibliographic Essay, Berkeley Digital Library, lire en ligne.
• Thierry Menuelle, Marx, lecteur de Proudhon, École des hautes études en sciences sociales, 1993, page 323.
• Jean-Pierre Hirou, Parti socialiste ou C.G.T.? (1905-1914) : de la concurrence révolutionnaire à l'union sacrée, Acratie, 1995, page 304.
• (es) Gonzalo Zaragoza, Anarquismo argentino (1876-1902), Ediciones de la Torre, 1996, page 523.
• Jacques Amalric, Voline, l'anti-mythe. Dans «la Révolution inconnue» Voline , anarchiste de la première heure, dénonçait dès 1920 les dérives du bolchévisme, Libération, 29 janvier 1998, note 1.
• Joël Cornuault, Élisée Reclus, étonnant géographe, Périgueux, Éditions Pierre Fanlac, 1999, "revue+itinéraire" pp. 139 & 151.
• Gérard Gonet-Boisson, La géographie libertaire : une lecture de l'espace fondamentalement globale, in Agents géographiques et société libertaire, DEA de Géographie, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2000, notes 24, 25, 29 et 34.
• Gilbert Larguier, Jérôme Quaretti, La Commune de 1871 : utopie ou modernité, Presses universitaires de Perpignan, 2000, page 330.
• Michel Ragon, Georges & Louise, Albin Michel, 2000, page 79.
• Uri Eisenzweig, Fictions de l'anarchisme, Christian Bourgois Éditeur, 2001, page 230.
• Gaetano Manfredonia, L'Anarchisme en Europe, Presses universitaires de France, 2001, page 126.
• Mireille Hilsum, Carine Trévisan, Lire Aragon, Éditions Honoré Champion, 2001, page 296.
• Denise Mouradian-Reyre, André Not, Anarchisme et anarchie dans l'œuvre de Jean Giono, de la théorie à la pratique : errance et ancrage, Presses universitaires du Septentrion, 2002, page 506.
• Sophie Béroud, Le Roman social : Littérature, histoire et mouvement ouvrier, Éditions de l'Atelier, 2002, page 113.
• Dominique Berthet, Proudhon et l'art, L'Harmattan, 2003, page 118.
• Michel Papy, Élisée Reclus : écrire la terre en libertaire, Éditions du Temps Perdu, 2005, pp. 146 & 175.
• André Prudhommeaux, Rudolf Rocker & la position anarchiste devant la guerre, revue Agone, 35-36|2006, note 2.
• (it) Jean Préposiet, Storia dell'anarchismo, Dedalo, 2006, page 489.
• Jean-Paul Bord, Raffaele Cattedra, Ronald Creagh, Jean-Marie Miossec, Georges Roques, Elisée Reclus - Paul Vidal de la Blache : Le géographe, la cité et le monde, hier et aujourd'hui, L'Harmattan, 2009, page 15.
• Jean-Didier Vincent, Élisée Reclus : géographe, anarchiste, écologiste, Robert Laffont, 2010 (prix Femina essai), page 278.
• (en) Abraham Weizfeld, Nation, Society and the State : The Reconciliation of Palestinian and Jewish Nationhood, AuthorHouse, 2012, page 325.
• Christophe Brun (éd.), Élisée Reclus, Les Grands Textes, Flammarion, 2014, lire en ligne.