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Francisco Ascaso

Francisco Ascaso AbadĂ­a (AlmudĂ©var, – Barcelone, ) est un militant anarcho-syndicaliste espagnol membre de la ConfederaciĂłn Nacional del Trabajo (CNT).

Francisco Ascaso
Description de l'image Francisco Ascaso (sans date).jpg.
Nom de naissance Francisco Ascaso AbadĂ­a
Naissance
Almudévar (Espagne)
DĂ©cĂšs (Ă  35 ans)
Barcelone (Espagne)
Profession
Autres activités

En octobre 1922 à Barcelone, avec Buenaventura Durruti, Juan García Oliver et Ricardo Sanz, il fonde le « groupe d'action » Los Solidarios[1].

« IdĂ©aliste mince et nerveux »[2], il meurt Ă  Barcelone dans les premiers jours de la rĂ©volution sociale espagnole de 1936 en combattant l'armĂ©e aux cĂŽtĂ©s de son camarade Buenaventura Durruti.

Biographie

Issue d'une famille de paysans d'Aragon, il avait 10 frĂšres et sƓurs dont seulement quatre survĂ©curent. Sa mĂšre mourut en exil, comme sa sƓur.

Engagement anarchiste et groupes d’action directe

Francisco Ascaso naĂźt le 1er avril 1901 Ă  Almudevar, commune de la province de Huesca en Aragon. Parti travailler Ă  Saragosse, il est boulanger puis serveur. C'est Ă  Saragosse qu'il intĂšgre la CNT et devient membre du groupe d’action directe nommĂ© Los Justicieros (Les Justiciers).

Entre 1920 et 1922 il fut incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de « Predicadores Â» Ă  Burgos, Ă  la suite de son inculpation pour « pratiques terroristes Â».

En aoĂ»t 1922, il quitte Saragosse pour Barcelone oĂč il rejoint Los Solidarios (Les Solidaires), un autre groupe d’action directe auquel participent Buenaventura Durruti, Antonio Ortiz RamĂ­rez, Juan GarcĂ­a Oliver et Gregorio Jover. Avec ce groupe, il prend part Ă  des actions contre les pistoleros (hommes de main du patronat espagnol qui assassinent des syndicalistes) ainsi qu’à plusieurs attaques de banques.

Le 4 juin 1923, en reprĂ©sailles de l’assassinat du leader anarcho-syndicaliste Salvador SeguĂ­ par des pistoleros, Francisco Ascaso et d’autres membres du groupe Los Solidarios assassinent d'une vingtaine de balles l’un des principaux soutiens financiers des pistoleros : le cardinal Soldevila. La justice l'accuse aussi de l'attaque Ă  main armĂ©e de la Banque d'Espagne Ă  GijĂłn.

Exil

La rĂ©pression qui suit cet assassinat ainsi que l’arrivĂ©e au pouvoir du dictateur Primo de Rivera poussent Francisco Ascaso Ă  s’exiler en France en compagnie de Durruti et de GarcĂ­a Oliver.

En 1924, l'anarchiste belge Hem Day l'accueille chez lui Ă  Bruxelles avec Buenaventura Durruti et les aide Ă  rejoindre Cuba[3].

Ils poursuivent vers l’Argentine oĂč ils participent Ă  une sĂ©rie de braquages en compagnie d’anarchistes locaux. Poursuivis par la police, ils dĂ©cident de retourner clandestinement en France.

AccusĂ© de prĂ©parer un attentat contre le roi Alphonse XIII qui doit venir en visite officielle Ă  Paris, Francisco Ascaso est arrĂȘtĂ© par les autoritĂ©s françaises avec Durutti et Gregorio Jover le .

À la nouvelle de leur arrestation, l’Espagne et l’Argentine demandent leur extradition. Leur extradition, qui aurait Ă©quivalu Ă  les livrer Ă  une mort certaine, n'est Ă©vitĂ©e que par l’action d’anarchistes français, en particulier Louis Lecoin et Nicolas Faucier, qui mobilisent l’opinion. Finalement jugĂ©s Ă  Paris le , ils sont condamnĂ©s Ă  une peine de prison.

Ils sont libĂ©rĂ©s en juillet 1927, mais expulsĂ©s et interdits de sĂ©jour en France, en Suisse, en Belgique et dans d’autres pays europĂ©ens.

Francisco Ascaso décide alors de rester clandestinement en France[4].

Retour en Espagne

Francisco Ascaso quelques heures avant sa mort en 1936.

Francisco Ascaso reste en exil jusqu’en 1931 ; la monarchie espagnole Ă©tant renversĂ©e et la Seconde RĂ©publique proclamĂ©e, il dĂ©cide de retourner en Espagne.

Revenu Ă  Barcelone il fonde le groupe Nosotros, un groupe plus radical que la FAI. Il continue Ă  prendre part aux agitations anarchistes. En 1932, il est arrĂȘtĂ© et dĂ©portĂ© en Afrique puis aux Canaries.

Ayant retrouvĂ© la libertĂ©, il devient en 1934 secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© rĂ©gional de Catalogne de la CNT. À partir de cette date, il collabore aussi au journal anarchiste Solidaridad Obrera.

Le , une partie de l'armĂ©e espagnole basĂ©e au Maroc se rebelle contre la RĂ©publique : c’est le dĂ©but de la guerre civile en Espagne. À l'annonce de la tentative de coup d'État, les ouvriers de Barcelone (principalement les militants de la CNT) se soulĂšvent et attaquent les casernes.

C’est là que Francisco Ascaso trouve la mort le lors de l’assaut de la caserne d’Atarazanas.

Carlo Rosselli, Camillo Berneri et Mario Angeloni lui rendent hommage en donnant son nom à sa création à la Colonne Ascaso.

Postérité

Oliver, Durruti et Ascaso sont parfois surnommés les « trois mousquetaires de l'anarchisme espagnol »[5] - [6] qui eux aussi, étaient quatre, avec Jover[7].

Bibliographie

Tombe de Francisco Ascaso Ă  Barcelone

Notices

Notes et références

  1. (en) Chris Ealham, Class, Culture and Conflict in Barcelona, 1898-1937, Routledge, 2004, page 50.
  2. Édouard Waintrop, Abel Paz, un ado sur les barricades, LibĂ©ration, 6 aoĂ»t 2001, lire en ligne.
  3. L'ÉphĂ©mĂ©ride anarchiste : Buenaventura Durruti.
  4. Claude Pennetier, « ASCASO Francisco », dans Dictionnaire des anarchistes, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. (en) Paul Preston, Ann L. Mackenzie, The Republic Besieged : Civil War in Spain 1936-1939, Edinburgh University Press, 1996, page 146.
  6. Louis Nucéra, L'ami, Grasset, 1974, page 69.
  7. Caballero Marcel, Les anarchistes espagnols Ă  Force ouvriĂšre, Mouvements 1/2006, p. 53-56 lire en ligne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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