Camillo Berneri
Camillo Berneri, né le 20 mai 1897 en Italie à Lodi et mort dans la nuit du 5 au 6 mai 1937 à Barcelone en Espagne probablement assassiné par des staliniens du PSUC[1] - [2] - [3], est un philosophe, écrivain et militant communiste libertaire[4] italien.
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Giovanna Caleffi (Ă partir de ) |
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Militant des Jeunesses socialistes, il devient anarchiste pendant la PremiĂšre Guerre mondiale.
Professeur de philosophie dans un lycée, il est contraint à l'exil aprÚs la victoire de Mussolini.
En juillet 1936, aprĂšs le coup d'Ătat du gĂ©nĂ©ral Franco en Espagne, il forme avec Carlo Rosselli et Mario Angeloni une colonne combattante, la section italienne de la Colonne Ascaso. Il jouit alors d'un grand prestige dans le mouvement libertaire international et d'une autoritĂ© certaine dans celui d'Espagne.
Durant les journĂ©es sanglantes de Barcelone, le 5 mai 1937, avec Francesco Barbieri, il est arrĂȘtĂ© par la police aux ordres des communistes et retrouvĂ© mort le lendemain, assassinĂ©[5] par la « police politique soviĂ©tique »[6] - [7]. Pour l'historien français, Michel Dreyfus, spĂ©cialiste de lâhistoire du mouvement ouvrier, « [...] les communistes staliniens [...] assassineront trĂšs probablement l'anarchiste Camillio Berneri et en tout cas applaudiront Ă son assassinat »[8].
L'idĂ©e selon laquelle, pour Berneri, la guerre d'Espagne ne pouvait ĂȘtre gagnĂ©e qu'en menant Ă son terme la rĂ©volution sociale et sa dĂ©nonciation du caractĂšre contre-rĂ©volutionnaire du stalinisme, pourrait expliquer son mystĂ©rieux assassinat[9].
Biographie
Du socialisme Ă l'anarchisme
NĂ© Ă Lodi en 1897, Camillo Berneri passe son enfance en suivant sa mĂšre, maĂźtresse dâĂ©cole, dans ses diffĂ©rentes mutations Ă Palerme, Milan, Cesena, ForlĂŹ et Reggio d'Ămilie. Câest lĂ que, trĂšs jeune, il rejoint un cercle des Jeunesses socialistes.
En 1915, il en dĂ©missionne, publiant une lettre ouverte : « le mouvement socialiste a commencĂ© sa descente dĂ©sastreuse vers les bases de lâĂ©goĂŻsme destructeur, suivant ainsi la trajectoire de la puissance morale du christianisme, qui devint puissant grĂące Ă ses martyrs et tomba dans la dĂ©cadence lorsque les sacrifices de ses partisans cessĂšrent. [...] Il nous faut un nouvel essor, il nous faut un retour au temps oĂč aimer une IdĂ©e voulait dire ne pas craindre la mort et ne pas sacrifier toute la vie Ă une soumission complĂšte »[10]. Il s'engage dans l'anarchisme.
Le 4 janvier 1917, il Ă©pouse civilement Ă Gualtieri, Giovanna Caleffi, une ancienne Ă©lĂšve de sa mĂšre Ă lâĂcole normale de Reggio d'Ămilie. Trois mois aprĂšs son mariage, il est appelĂ© sous les drapeaux, bien que rĂ©formĂ© parce que convalescent aprĂšs une trĂšs grave maladie. AprĂšs quelques mois passĂ©s Ă lâAcadĂ©mie de ModĂšne, il est envoyĂ© en rĂ©sidence surveillĂ©e Ă Pianosa pour insubordination puis renvoyĂ© dans ses foyers. CongĂ©diĂ© en 1919, il commença de collaborer assidĂ»ment Ă la presse anarchiste, participant ensuite Ă la constitution de lâUnion anarchiste italienne[2].
Il commence à écrire sous le pseudonyme Camillo da Lodi dans plusieurs périodiques libertaires : Umanità Nova, Pensiero e Volontà , L'avvenire anarchico (Pise), La Rivolta (Florence), Volontà (AncÎne).
Il se lie d'amitié avec Errico Malatesta et Luigi Fabbri[4].
AprÚs la guerre, il termine ses études à l'Université de Florence, tout en continuant à s'impliquer dans la presse anarchiste. DiplÎmé en philosophie, il devient professeur de philosophie dans un lycée[10].
Lorsque le fascisme prend le pouvoir, il refuse de prĂȘter, en tant que fonctionnaire, fidĂ©litĂ© au rĂ©gime mussolinien[10]. Il maintient des contacts avec les antifascistes florentins qui Ă©ditent le journal Ne pas cĂ©der (Non mollare). L'activitĂ© de Berneri est trĂšs intense au sein de l'Union Anarchiste Italienne.
Exil et harcĂšlement policier
En 1926, il est contraint Ă l'exil, avec sa compagne et militante Giovanna Caleffi[11] ainsi que ses filles Marie-Louise Berneri[12] et Giliana Berneri[13], toutes deux militantes anarchistes[14] - [15].
Il s'installe en France. ArrĂȘtĂ© une premiĂšre fois en avril 1927, aprĂšs la confĂ©rence internationale de LâHaĂż-les-roses, il est dĂšs lors Ă©troitement surveillĂ© par la police. Le 11 dĂ©cembre 1928, il est expulsĂ© de France et, jusquâen 1930, ne cessa dâĂȘtre harcelĂ© par les polices belge, française, hollandaise, allemande et luxembourgeoise, au cours dâexils et de sĂ©jours en prison successifs. Il nâobtient un permis de sĂ©jour en France quâen 1935, peu avant de partir pour lâEspagne. Il continue toutefois de publier abondamment dans la presse anarchiste de langue italienne, en Suisse, aux Ătats-Unis et en France[16].
MalgrĂ© toutes ses contraintes morales et physiques, cette pĂ©riode lui permet de lire des ouvrages sur des sujets aussi divers que les sciences, la psychologie, le finalisme, etc. Il rĂ©dige des articles et des brochures antireligieuses ou sur l'Ă©mancipation des femmes. Il termine Ă©galement une thĂšse qui fut publiĂ©e, Le Juif antisĂ©mite oĂč il Ă©tudie lâassimilation forcĂ©e ou volontaire des Juifs. AndrĂ© Spire, poĂšte et sioniste, jugea le livre « de premiĂšre importance ». Mais ses Ă©crits les plus importants sont Lâespionnage, fasciste Ă lâĂ©tranger (en italien) et Mussolini Ă la conquĂȘte des BalĂ©ares[10].
Il Ă©crit Ă©galement sur l'anarchisme oĂč il dĂ©fend des positions personnelles : « Il faut sortir du romantisme. Voir les masses, dirai-je, en perspective. Il nây a pas le peuple, homogĂšne, mais les foules, variĂ©es, sĂ©parĂ©es en catĂ©gories. Il nây a pas la volontĂ© rĂ©volutionnaire des masses, mais des moments rĂ©volutionnaires, dans lesquels les masses sont un Ă©norme levier. (1927) [...] Si nous voulons arriver Ă une rĂ©vision potentielle de notre force rĂ©volutionnaire non nĂ©gligeable, il faut nous dĂ©barrasser des apriorismes idĂ©ologiques et de la remise Ă demain commode du rĂšglement des problĂšmes tactiques et constructifs. Je dis constructifs parce que le plus grand danger dâarrĂȘt et de dĂ©viation de la rĂ©volution est dans la tendance conservatrice des masses". (1930)[10]
La RĂ©volution et la guerre civile en Espagne
Lorsque la guerre civile espagnole Ă©clate, Berneri est un des premiers Ă rejoindre la Catalogne, centre de l'activitĂ© des libertaires regroupĂ©s au sein de la ConfĂ©dĂ©ration nationale du travail (CNT)[17]. Avec Carlo Rosselli et d'autres antifascistes italiens, ils forment une colonne qui sera intĂ©grĂ©e dans la colonne Ascaso sur le front dâAragon. Il prend part aux combats de Monte Pelado () : « Nous avons dĂ©fendu la position Ă 130 contre 600 environ, aguerris et disposant de forts moyens, et cela pendant quatre heures de lutte », et de Huesca" (3 septembre 1936)[10].
InadaptĂ© aux fatigues du front, il s'emploie aux dĂ©bats et aux tĂąches politiques publiant Ă Barcelone Ă partir du 9 octobre 1936 l'hebdomadaire de langue italienne Guerra di classe. TrĂšs tĂŽt, il est de ceux qui affirment que seule la lutte anti-capitaliste peut sâopposer au fascisme et que le piĂšge de lâantifascisme signifie lâabandon des principes de la rĂ©volution sociale. Il ne cesse de rĂ©pĂ©ter que la rĂ©volution doit ĂȘtre gagnĂ©e sur le terrain social et non sur le terrain militaire. Il sâoppose ainsi Ă la militarisation des milices quâil voit comme la premiĂšre victoire des forces Ă©tatiques[18]. Contre ceux qui dĂ©fendent l'idĂ©e de « vaincre Franco d'abord », il milite en faveur d'une liaison Ă©troite entre la guerre et la rĂ©volution sociale : « Gagner la guerre est nĂ©cessaire ; cependant on ne gagnera pas la guerre en restreignant le problĂšme aux conditions strictement militaires de la victoire, mais en les liant aux conditions politiques et sociales de la victoire »[19].
C'est la substance de ses nombreux articles et discours dont sa lettre ouverte (Lettera aperta) Ă la ministre anarchiste de la santĂ© Federica Montseny[20] qui avec deux autres anarchistes participent au gouvernement de Largo Caballero et dans laquelle il s'inquiĂšte des discours Ă©loquents et des articles brillants tenus ou Ă©crits par les ministres anarchistes emprisonnĂ©s dans une « stratĂ©gie de position » : « L'heure est venue de se rendre compte si les anarchistes sont au gouvernement pour ĂȘtre les vestales d'un feu sur le point de s'Ă©teindre ou bien s'ils y sont dĂ©sormais seulement pour servir de bonnet phrygien Ă des politiciens flirtant avec l'ennemi ou avec les forces de restauration de la "RĂ©publique de toutes les classes". Le dilemme : guerre ou rĂ©volution n'a plus de sens. Le seul dilemme est celui-ci : ou la victoire sur Franco grĂące Ă la guerre rĂ©volutionnaire ou la dĂ©faite. »[21]
Il devient journaliste pour la Radio CNT-FAI ECN1 et rĂ©alise des transmissions vers l'Italie. Dans le livre PensĂ©e et bataille (1936), il formule des commentaires critiques sur la situation, mettant en garde contre le risque d'un putsch des communistes staliniens ou s'Ă©tonnant du « gouvernementalisme anarchiste ». Il fait des propositions politiques multiples mĂȘme s'il n'est pas entendu : proclamation de l'indĂ©pendance du Maroc, coordination des forces militaires, augmentation progressive de la socialisation.
Assassinat politique
En cela, Berneri s'expose Ă la rĂ©pression des communistes installĂ©s en force dans le nouveau gouvernement de Juan NegrĂn : « Depuis quelque temps, nous avons frĂ©quemment des victimes dans notre camp, ici, Ă cause des staliniens » (janvier 1937)[10].
Ses deux derniers textes sont Nous et le POUM publiĂ© par L'Adunata dei Refrattari, hebdomadaire anarchiste italo-new-yorkais (sans doute parce que la dĂ©fense critique que faisait Berneri nâĂ©tait pas publiable en avril-mai 1937 en Espagne) et un discours, le 3 mai 1937 Ă la Radio CNT-FAI ECN1 pour lâItalie, Ă lâoccasion de la mort de Gramsci, « le militant tenace et digne que fut notre adversaire Antonio Gramsci, convaincu quâil a apportĂ© sa pierre Ă la construction de la nouvelle sociĂ©tĂ© »[10].
Le 5 mai 1937, Camillo Berneri et Francesco Barbieri (un compagnon anarchiste) sont emmenĂ©s par une dizaine d'hommes en civil, porteurs dâun brassard rouge, et par des policiers. Leurs corps sont retrouvĂ©s le lendemain, criblĂ©s de balles, « atrocement mutilĂ©s »[22], « vraisemblablement par la police rĂ©publicaine ou par les communistes italiens et espagnols »[2]. Un article, paru le 29 mai dans lâorgane du Parti communiste italien en France, attribue Ă Berneri, traitĂ© dâ« incontrĂŽlĂ© », la responsabilitĂ© « Du sanglant soulĂšvement contre le front populaire espagnol. La rĂ©volution dĂ©mocratique, Ă laquelle aucun antifasciste ne refusera le droit Ă lâautodĂ©fense, sâest fait justice sur la personne de Berneri »[23] - [24].
La compagne de Camillo Berneri élÚvera les enfants d'Antonio Cieri, lui aussi tombé en Espagne.
Citation
- « LâEspagne est un peuple qui a prouvĂ© quâil savait mourir pour la libertĂ© : ni Rome, ni Berlin, ni Moscou ! »
Commentaires
- « Camillo Berneri, idĂ©aliste sublime, chantre de la rĂ©volte, amant de lâhumanitĂ©, a Ă©tĂ© bassement assassinĂ© Ă Barcelone, le 5 mai 1937. Ă cause de son opposition audacieuse aux activitĂ©s insidieuses des sicaires de Staline en Espagne, il avait provoquĂ© le courroux du Torquemada soviĂ©tique, il devait donc mourir. » Emma Goldman, introduction Ă Pensieri e Battaglie, 1938.
- « Le destin tragique de Berneri, ses combats, sont ceux de toute une gĂ©nĂ©ration de militants aux prises avec la montĂ©e des totalitarismes fascistes et staliniens dont il sut ĂȘtre un critique lucide et ferme. Anarchiste aux intĂ©rĂȘts multiples et diversifiĂ©s, Berneri nâhĂ©sita jamais Ă sâinterroger sur lâĂ©tat du mouvement libertaire dans le but dâapporter des solutions concrĂštes Ă ses problĂšmes sans ĂȘtre pour autant toujours bien compris par ses contemporains. Aujourdâhui encore, sa figure vĂ©ritable, son apport aux idĂ©es libertaires restent largement mĂ©connus ou dĂ©formĂ©s. » Ăcrits choisis, Ăditions du Monde libertaire, 1988.
Sur les circonstances de sa mort
- Pour Juan GarcĂa Oliver : « Le cas de Camillo Berneri doit ĂȘtre traitĂ© Ă part. [...] jây vois des similitudes avec celui des frĂšres Rosselli [...] Il y avait des agents de toute sorte en Espagne, des agents fascistes, des agents staliniens. [...] Quand crime il y a, il faut donc se demander Ă qui profite le crime. Personnellement, je ne pense pas que lâassassinat de Berneri et de Barbieri soit directement liĂ© aux Ă©vĂ©nements de mai 1937. Il faut bien comprendre que lâinfluence de Berneri Ă©tait trĂšs faible. Elle se rĂ©duisait Ă un petit groupe dâamis. Quel intĂ©rĂȘt avaient les communistes Ă le liquider ? On pourrait comprendre quâils aient cherchĂ© Ă tuer Marianet ou Federica ou moi, ou nâimporte quel militant influent de la CNT, mais Berneri, non. Berneri avait certes Ă©tĂ© combattant, mais il ne jouait aucun rĂŽle dans la conduite de la guerre. Alors, pourquoi ? Moi, jâai des doutes quant aux assassins de Berneri, et je souhaiterais que des historiens se penchent sĂ©rieusement sur cette question. »[25]
- Pour Nicolas LazarĂ©vitch : « Berneri remplissait les fonctions de commissaire politique de la colonne italienne opĂ©rant sur le front dâAragon [...] Son grand « crime » fut dâavoir compris la situation et dâavoir eu le courage de sâopposer Ă la colonisation du mouvement ouvrier par des agents de Staline. Cela suffit Ă©videmment pour que son sort fĂ»t dĂ©cidĂ©. Il avait reçu un premier avertissement aprĂšs avoir publiĂ© en avril une lettre ouverte Ă Federica Montseny. Ce fut Antonov-Ovseenko qui avertit Berneri par lâintermĂ©diaire de la GĂ©nĂ©ralitĂ© : Berneri fit connaĂźtre ce fait Ă ses amis Ă Paris. On sait maintenant avec certitude que des hommes du P.S.U.C. et des policiers de la GĂ©nĂ©ralitĂ© sont venus dâabord discuter avec lui ; constatant quâil nây avait pas de garde armĂ©e dans la maison, ces mĂȘmes individus sont venus perquisitionner dans les chambres des antifascistes italiens (qui occupaient la maison en commun) ; ce sont eux qui ont arrĂȘtĂ© Berneri et son ami Barbieri lesquels ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s assassinĂ©s sur le pavĂ© de Barcelone. »[26]
- Pour Victor Serge : « Camillo Berneri ne nous parlera plus de ce quâil a vĂ©cu. On vint lâarrĂȘter avec dâautres antifascistes italiens pendant les Ă©meutes de Barcelone, le 4 mai ; et le surlendemain, il nâĂ©tait plus quâun cadavre trouĂ© de balles, abandonnĂ© dans une ruelle. Une vieille communiste italienne a Ă©crit quâil avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©, comme il le mĂ©ritait, pour avoir prĂ©conisĂ© une politique antifasciste opposĂ©e Ă celle du PC. Mais je nâouvre pas un dĂ©bat sur sa tombe. Le testament moral quâil nous laisse dĂ©passe de loin en force et en grandeur tout ce que lâon peut dire pour justifier un assassinat... »[27]
- Pour l'écrivain et diplomate italien Maurizio Serra, il est tombé « sous les balles d'un commando de communistes italiens et espagnols avec son camarade Francesco Barbieri et des milliers de militants anarchistes lors des journées de Barcelone en mai 1937 »[28].
Personnage de fiction
Dans Barcelone Belleville, Patrick PĂ©cherot fait de Nestor Burma le hĂ©ros dâune enquĂȘte policiĂšre qui se situe dans les annĂ©es 1930 avec en toile de fond la guerre dâEspagne. Le cĆur de lâaction se situe dans le milieu des Italiens antifascistes rĂ©fugiĂ©s en France. Lâun dâentre eux, Ă©voquĂ© dans le roman, est Camillo Berneri[29].
Publications
En français
- Le Juif antisĂ©mite, Paris, Ăditions Vita, 1935[30].
- Guerre de classes en Espagne, NĂźmes, 1938.
- Pierre Kropotkine fédéraliste, Noir et Rouge, 1964[31].
- Guerre de Classes en Espagne et textes libertaires, Ăditions Spartacus, 1977[32], notice.
- Ăcrits choisis, Ăditions du Monde libertaire, 1988, (ISBN 2-903013-11-X), notice.
- Contre le fascisme, textes choisis (1923-1937),traduit de lâitalien et Ă©ditĂ© par Miguel Chueca, Agone, 2019, « MĂ©moires sociales », 376 p. (ISBN 2-7489-0405-2)
- Textes, articles et brochures
- LâidolĂątrie ouvriĂšre, texte intĂ©gral.
- Le péché originel, Orléans, 1931[33].
- Zola psychologue, La Revue anarchiste, n°17, février 1932, page 130.
- Lettre ouverte à la camarade Federica Montseny, Guerra di Classe, avril 1937, texte intégral.
- La contre-révolution en marche, Guerra de classe, n°15, 5 mai 1937, texte intégral.
- Mussolini Ă la conquĂȘte des BalĂ©ares, Paris, Bureau d'Information et de Presse, 1938[34].
- Il contribue à l'Encyclopédie anarchiste, initiée par Sébastien Faure, publiée en quatre volumes, entre 1925 et 1934[35]
- Déterminisme, texte intégral.
- Dieu, texte intégral.
- Divorce, texte intégral.
- Libre-arbitre, texte intégral.
- De trĂšs nombreux articles dans LâEn-dehors, Le Combat syndicaliste, la Revue anarchiste, Terre Libre, LâEspagne nouvelle, etc.
En italien
- LâOperaiolatria (LâOuvrier IdĂŽlatre), Maison du peuple de Brest, Gruppo dâEdizioni libertaria, 1934[29].
- Il lavoro attraente.
- El delirio racista.
- Lo spionaggio fascista all'estero.
- Mussolini normalizzatore.
- Mussolini alla conquista delle Baleari, Casalvelino Scalo, Salerno, Galzerano, 2002[36].
- La donna e la garçonne.
- Pensieri e battaglie, Paris, Comité Camillo Berneri, 5 mai 1938, extraits en français.
- Pietro Kropotkine federalista.
- Il cristianesimo e il lavoro.
- Le Léonard de Sigmund Freud, Cahiers Psychologiques, n°1.
En anglais
- Between the war and the Revolution, Guerra di Classe, n°6, 16 décembre 1936, texte intégral.
Bibliographie
- Frank Mintz, Camillo Berneri et Francesco Barbieri, in Camillo Berneri Guerre de Classes en Espagne et textes libertaires, Spartacus, 1977, texte intégral.
- Antoine Gimenez et les giménologues, Les Fils de la nuit : souvenirs de la Guerre d'Espagne, L'Insomniaque, 2006.
- Charles Reeve, RaĂșl Ruando Bellido, Le suspect de lâhĂŽtel Falcon. ItinĂ©raire dâun rĂ©volutionnaire espagnol, Ăditions de l'Insomniaque, 2011.
- Enzo Santarelli, L'anarchisme en Italie, Le Mouvement social, n°83, avril-mai 1973, texte intégral.
- Martin K. Gay, Martin Gay, Encyclopedia of Political Anarchy, Abc-Clio Incorporated, 1999, extraits en ligne.
- A. T. Lane, Biographical Dictionary of European Labor Leaders, Volume 1, Greenwood Press, 1995, page 83.
Travaux universitaires
- Giovanni Stiffoni, Camillo Berneri (1897-1937) Mythes, racines et rĂ©alitĂ©s dâun intellectuel anarchiste, ThĂšse de Doctorat en Ătudes mĂ©diterranĂ©ennes sous la direction de Sandro Landi, UniversitĂ© Bordeaux Montaigne, 2012, texte intĂ©gral.
- (it) Enrico Acciai, Viaggio attraverso lâantifascismo. - Volontariato internazionale e guerra civile spagnola : la Sezione Italiana della Colonna Ascaso, UniversitĂ© de la Tuscia, 2004, lire en ligne.
Articles
- Souvenir de Camillo Berneri, Le Libertaire, n°5, mai 1945, texte intégral.
- Paul Arrighi, Une page d'histoire méconnue : les engagements croisés de Camillo Berneri et de Silvio Trentin en soutien de la République Espagnole, Anarkismo.net, texte intégral.
- José Fergo, Deux regards critiques sur une guerre de classes, in André Prudhommeaux, A contretemps, n°42, février 2012, texte intégral.
- Nicolas LazarĂ©vitch, Lâassassinat de Berneri, La RĂ©volution prolĂ©tarienne, n°248, juin 1937, texte intĂ©gral.
- Nicolas Lazarévitch, Nin assassiné, La Révolution prolétarienne, n°252, août 1937, texte intégral.
- Paul Zorkine, Réflexions sur la guerre de partisans comme type de lutte révolutionnaire, Noir et Rouge, n°2, été 1956, texte intégral.
- En italien
- Franco Melandri, Camillo Berneri, la politica libertaria, il liberalismo, A/Rivista Anarchica, n°315, marzo 2006, texte intégral.
Iconographie
- Camillo Berneri (1897-1937), Athénée libertaire Estel Negre, 15 photos, voir en ligne.
Notices
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.
- L'ĂphĂ©mĂ©ride anarchiste : notice biographique.
- La Grande Encyclopédie Larousse en ligne : notice biographique.
- Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones : notice bibliographique.
- Anarlivres : notice biographique.
- Berneri, Camillo (Lodi 1897-Barcelone 1937), L'Europe de demain, dictionnaire biographique, notice.
- Chantier biographique des anarchistes en Suisse : notice biographique.
- Centre de recherche pour une alternative sociale (Toulouse) : notice biographique.
- (en) Libcom : notice biographique.
- (en) Anarchist Archives, notice biographique.
- (es) Juan Manuel Roca et IvĂĄn DarĂo Ălvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Bogota, Norma Editorial, 2008,, 276 p. (ISBN 978-958-45-0772-3, lire en ligne), p. 169-171.
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Camillo Berneri » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
Liens externes
- Isabelle Felici, Elisa. Ă lâombre des anarchistes italiens en exil, 6 mars 2014, Atelier de crĂ©ation libertaire, texte intĂ©gral.
- Espagne : la mémoire garrottée, Contrelitterature, 1 juin 2012, partie 2.
- (it) Archivio famiglia Berneri - Aurelio Chessa - Histoire d'anarchiste et d'anarchie.
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- Christiane Passevant, Le suspect de lâhĂŽtel Falcon. ItinĂ©raire dâun rĂ©volutionnaire espagnol, Divergences, 2 juin 2011, texte intĂ©gral.
- Berneri, Camillo (Lodi 1897-Barcelone 1937), L'Europe de demain, dictionnaire biographique, notice.
- Charles Jacquier, Le chemin de la vĂ©ritĂ©. AndrĂ© Prudhommeaux, lâincendie du Reichstag et la dĂ©fense de Marinus Van der Lubbe, Agone, n°47, 2012, note 51.
- Giovanni Stiffoni, Camillo Berneri (1897-1937) Mythes, racines et rĂ©alitĂ©s dâun intellectuel anarchiste, ThĂšse de Doctorat en Ătudes mĂ©diterranĂ©ennes sous la direction de Sandro Landi, UniversitĂ© Bordeaux Montaigne, 2012, texte intĂ©gral.
- (ca) « Camillo Berneri », Gran EnciclopÚdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..
- La Grande Encyclopédie Larousse en ligne : notice biographique.
- Maurizio Serra, Une génération perdue. Les poÚtes-guerriers dans l'Europe des années 1930, Le Seuil, 2015, page 133.
- Michel Dreyfus, Luigi Campolonghi, une vie d'exil (1876-1944), Centre d'Ă©tudes et de documentation sur l'Ă©migration italienne, Institut culturel italien, Maison des sciences de l'homme, Ăditions du CEDEI, Institut culturel italien, 1989, page 51.
- (es) Juan Manuel Roca et IvĂĄn DarĂo Ălvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Bogota, Norma Editorial, 2008,, 276 p. (ISBN 978-958-45-0772-3, lire en ligne), p. 171.
- Frank Mintz, Camillo Berneri et Francesco Barbieri'', texte intégral.
- L'ĂphĂ©mĂ©ride anarchiste : Giovannina Caleffi.
- L'ĂphĂ©mĂ©ride anarchiste : Marie-Louise Berneri.
- L'ĂphĂ©mĂ©ride anarchiste : Giliana Berneri.
- L'ĂphĂ©mĂ©ride anarchiste : notice biographique.
- Libcom : notice biographique.
- Chantier biographique des anarchistes en Suisse : notice biographique.
- Les Giménologues, « Les Italiens - Charla sur les volontaires internationaux », sur gimenologues.org, .
- Guerre de Classes en Espagne et textes libertaires, Ăditions Spartacus, 1977, notice.
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- Camillo Berneri, Lettre ouverte à la camarade Frederica Montseny, texte intégral.
- Collectif, Barcelone, mai 1937 - la contre-rĂ©volution, in Les Anars des origines Ă hier soir, Ăditions Alternative libertaire, 1996, extraits en ligne.
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- Antoine Gimenez et les giménologues, La bataille de Barcelone, in Les Fils de la nuit : souvenirs de la Guerre d'Espagne, L'Insomniaque, 2006, texte intégral.
- En 1949 Gaetano Salvemini parle devant l'UniversitĂ© de Florence de lâassassinat par les communistes ce que conteste Palmiro Togliatti en 1950. (it) « SU BERNERI E TOGLIATTI », sur unacitta.it (consultĂ© le )
- Freddy Gomez, Un entretien avec Juan GarcĂa Oliver, juin 1977, A contretemps n°17, juillet 2004, texte intĂ©gral.
- Nicolas LazarĂ©vitch, Lâassassinat de Berneri, La RĂ©volution prolĂ©tarienne, n°248, juin 1937, texte intĂ©gral.
- Victor Serge, Retour Ă lâOuest - Chroniques (juin 1936 - mai 1940), Agone, 2010, texte intĂ©gral.
- Maurizio Serra, Une génération perdue : Les poÚtes-guerriers dans l'Europe des années 1930, Seuil, 2015, lire en ligne
- BenoĂźt Kermoal, De lâinfluence du roman noir sur le dĂ©roulement dâune recherche historique, Hypotheses, texte intĂ©gral.
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- RenĂ© Bianco, RĂ©pertoire des pĂ©riodiques anarchistes de langue française : un siĂšcle de presse anarchiste dâexpression française, 1880-1983, thĂšse de doctorat, universitĂ© dâAix-Marseille, 1987, 3503 pages, LâEncyclopĂ©die anarchiste.
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