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Opus Dei

L’Opus Dei (« ƒuvre de Dieu » en latin), Ă©galement appelĂ© prĂ©lature de la Sainte Croix et Opus Dei (en latin : Praelatura sanctae crucis et Operis Dei)[1], est une institution de l'Église catholique fondĂ©e en 1928 par JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer. Elle a d'abord Ă©tĂ© une pieuse union, puis un institut sĂ©culier, avant de devenir une prĂ©lature personnelle Ă  partir de 1982. En 2020, l'Opus Dei compte 90 000 membres dont environ 98 % de laĂŻcs et 1900 prĂȘtres[2].

Opus Dei
Logo de l'organisation
Sceau de la prélature de la Sainte Croix et Opus Dei
Situation
RĂ©gion Monde
Création
Type Prélature personnelle
SiĂšge Rome, Italie
CoordonnĂ©es 41° 53â€Č 19″ N, 12° 29â€Č 12″ E
Organisation
Effectifs env. 90 000
Prélat Fernando Ocåriz
Personnes clés Josemaría Escrivå, fondateur
Organisations affiliĂ©es Église catholique

Site web www.opusdei.org

Cette organisation promeut notamment la saintetĂ© au milieu du monde, aussi bien pour les laĂŻcs que pour les prĂȘtres sĂ©culiers. Le principal message de l'organisation est que chacun peut transformer son travail, ses loisirs et sa vie de famille en des moments de rencontre avec Dieu.

Cette organisation a fait l'objet de différentes controverses, notamment en ce qui concerne son aspect secret et son influence politique[3], ainsi que l'étendue réelle de ses moyens financiers[4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9].

Histoire

De 1928 Ă  1975

L'Opus Dei a Ă©tĂ© fondĂ©e par saint JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer, un prĂȘtre espagnol, le en tant que pieuse union en Espagne. Le trois prĂȘtres sont ordonnĂ©s : Álvaro del Portillo, JosĂ© MarĂ­a HernĂĄndez Garnica et Joseph Muzquiz. À partir de 1945 l'Opus Dei s'implante dans plusieurs pays d'Europe : au Portugal en 1945, en Italie et au Royaume-Uni en 1946 ainsi qu'en Irlande et en France en 1947. En 1949 elle s'implante en AmĂ©rique du Nord, prĂ©cisĂ©ment aux États-Unis et au Mexique.

Les liens étroits qu'entretenait l'Opus Dei avec le régime franquiste lui sont fréquemment reprochés[10].

DĂšs 1946, JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer fixa sa rĂ©sidence Ă  Rome afin de prĂ©parer les documents nĂ©cessaires Ă  la curie romaine pour donner Ă  l’Opus Dei une structure juridique adaptĂ©e Ă  son caractĂšre international. Elle fut approuvĂ©e en tant qu'institut sĂ©culier en 1950 par le pape Pie XII. En 1948, JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer Ă©rigea le CollĂšge romain de la Sainte-Croix Ă  Rome pour la formation philosophique, thĂ©ologique et canonique des prĂȘtres et laĂŻcs, puis, en 1953, il fonda le CollĂšge romain de Sainte-Marie pour les femmes.

Dans les annĂ©es 1950, l'Opus Dei poursuivit son expansion en s'implantant en Argentine et au Chili en 1950, en Colombie et au Venezuela en 1951, en Allemagne de l'Ouest en 1952, au Guatemala et au PĂ©rou en 1953, en Équateur en 1954, en Suisse et en Uruguay en 1956, en Autriche, au BrĂ©sil et au Canada en 1958, au Kenya, au Japon et au Salvador en 1958, ainsi qu'au Costa Rica et aux Pays-Bas en 1959[11].

AprĂšs 1975

Les travaux destinĂ©s Ă  l'aboutissement de l'organisation en prĂ©lature dĂ©butent en 1969[12]. En 1982, Jean-Paul II donne Ă  l’Opus Dei son statut juridique dĂ©finitif en l’érigeant en prĂ©lature personnelle par la constitution apostolique[13] prĂ©vue par le concile Vatican II et par le Code de droit canonique.

Les prĂ©latures personnelles sont des juridictions ecclĂ©siastiques qui ont Ă©tĂ© constituĂ©es pour mener Ă  bien, avec une grande souplesse, des tĂąches pastorales prĂ©cises. Le statut des prĂ©latures personnelles stipule que les fidĂšles des prĂ©latures continuent d’appartenir aux Églises locales ou aux diocĂšses de leur domicile[14]. Alvaro del Portillo, Ă  la tĂȘte de l’Opus Dei, est nommĂ© premier prĂ©lat. Le successeur de JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer, fidĂšle Ă  l’esprit du fondateur[15], prĂ©sente cette nouvelle pĂ©riode de l’histoire de l’Opus Dei comme celle de la « continuitĂ© ».

Carte retraçant l'expansion de l'Opus Dei par pays

L’expansion de l’Opus Dei se poursuit et atteint dans les annĂ©es 1980 Hong Kong, Singapour, Macao et TaĂŻwan, la SuĂšde, la Finlande, le Congo, la CĂŽte d’Ivoire et le Cameroun. AprĂšs la chute du mur de Berlin, des centres de l’Opus Dei s’ouvrent en Pologne, en Hongrie et en RĂ©publique tchĂšque.

Entre-temps, Alvaro del Portillo suit le procĂšs de canonisation de JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer. Le procĂšs a Ă©tĂ© demandĂ© par plusieurs milliers de personnes dont 69 cardinaux et prĂšs d’un tiers de l’épiscopat mondial[16]. Le , il assiste en tant que prĂ©lat Ă  la bĂ©atification du fondateur de l’Opus Dei par le pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre au Vatican. 300 000 fidĂšles se sont rĂ©unis pour la cĂ©rĂ©monie[17] venus Ă©galement pour la bĂ©atification de la religieuse canossienne JosĂ©phine Bakhita.

Le , Alvaro del Portillo meurt Ă  Rome et Javier EchevarrĂ­a RodrĂ­guez est Ă©lu successeur.

Le , Jean-Paul II canonise JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer, au terme d'un procĂšs parmi les plus rapides de toute l'histoire de l'Église catholique[18]. Entre 450 000 Ă  500 000 pĂšlerins[19] sont prĂ©sents Ă  la cĂ©rĂ©monie place Saint-Pierre, dont 50 cardinaux et plusieurs centaines d'Ă©vĂȘques[20].

En , le pape BenoĂźt XVI bĂ©nĂźt la statue de JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer fraĂźchement installĂ©e dans une niche sur le mur extĂ©rieur de la basilique Saint-Pierre rĂ©servĂ© aux fondateurs d’organisations catholiques[21].

En 2007, l'Opus Dei arrive en Russie[22]. En 2009, en IndonĂ©sie, en Roumanie et en CorĂ©e du Sud[11]. Depuis la mort de son fondateur en 1975, l'Opus Dei a ainsi connu une vague d'expansion toujours en cours et est prĂ©sente dans de nombreux pays. Les pays oĂč elle compte le plus de membres sont cependant l'Espagne, l'Italie et les pays d'AmĂ©rique latine, qui reprĂ©sentent ses bastions historiques[23].

Le , Alvaro del Portillo est béatifié[24] par l'envoyé du pape François, le cardinal Angelo Amato.

Javier EchevarrĂ­a RodrĂ­guez meurt le Ă  Rome.

Le 14 juillet 2022, le pape François modifie le statut de l'Ɠuvre par le motu proprio "Ad charisma tuendum"[25]. Le dicastĂšre de rĂ©fĂ©rence pour l'Opus Dei ne sera plus celui des Ă©vĂȘques mais celui du clergĂ©. Le prĂ©lat, la plus haute autoritĂ© de l'Opus Dei ne pourra plus ĂȘtre nommĂ© Ă©vĂȘque. Le titre qui reviendra au prĂ©lat de l'Opus Dei sera celui de "protonotaire apostolique surnumĂ©raire" avec le titre de rĂ©vĂ©rend monseigneur[26].

Organisation

Statut de prélature personnelle

L'Opus Dei a Ă©tĂ© Ă  ce jour la seule prĂ©lature personnelle de l’Église catholique. Cette figure juridique, rĂ©cente dans le droit de l'Église, est Ă©laborĂ©e par le concile Vatican II. Le droit canonique Ă©tablit qu'elle est rĂ©gie par le droit gĂ©nĂ©ral et ses propres statuts[4].

La « prélature personnelle » n'est qu'une des multiples formes d'organisation des fidÚles prévues par le droit canonique[13]. Ainsi, à cÎté du diocÚse qui est la forme habituelle, il existe aussi des prélatures territoriales (lorsqu'il n'y a pas de diocÚse), des administrations apostoliques, des vicariats apostoliques, des préfectures apostoliques, des missions sui juris, etc., la plupart étant destinée aux territoires de Mission.

La prĂ©lature personnelle est constituĂ©e de prĂȘtres et de diacres du clergĂ© sĂ©culier[27]. Le prĂ©lat qui gouverne avec un pouvoir de juridiction est nommĂ© par le pape. Il s'appuie sur un presbyterium, composĂ© de prĂȘtres, et des fidĂšles laĂŻcs, hommes et femmes[12].

Moyennant des conventions Ă©tablies avec la prĂ©lature, des laĂŻcs peuvent s’adonner aux tĂąches apostoliques de la prĂ©lature personnelle (Idem, Can. 296). Dans le cas de l'Opus Dei, la collaboration des fidĂšles laĂŻcs est rĂ©glĂ©e par un lien de type contractuel impliquant des obligations rĂ©ciproques entre le fidĂšle laĂŻc (pauvretĂ©, chastetĂ© et obĂ©issance) et la prĂ©lature[28].

Le qualificatif « personnelle » signifie que cette prĂ©lature n'a pas de juridiction sur un territoire particulier (contrairement aux diocĂšses ou aux prĂ©latures territoriales) mais sur des personnes et, ce, indĂ©pendamment du territoire sur lequel elles rĂ©sident et indĂ©pendamment de leur qualitĂ© de « laĂŻc » ou de « prĂȘtre ». La juridiction personnelle du prĂ©lat de l'Opus Dei sur les membres de la prĂ©lature se cumule avec la juridiction ordinaire, territoriale, de l'Ă©vĂȘque du lieu, leurs pouvoirs de juridiction ne portant pas sur les mĂȘmes champs de compĂ©tences.

L'institution souligne que les membres de l'Opus Dei demeurent entiĂšrement sous l'autoritĂ© de leur Ă©vĂȘque local comme prĂ©cisĂ© dans les statuts de la prĂ©lature personnelle, et que, par ailleurs, l'autorisation de l'Ă©vĂȘque du lieu est toujours nĂ©cessaire pour l'ouverture d'un centre de l'Opus Dei.

Organisation de la direction

À tous ses Ă©chelons, l’Opus Dei est organisĂ©e de façon hiĂ©rarchique. Il s'agit d'une structure pyramidale :

  • Direction centrale[29] : le prĂ©lat, que l'on peut Ă©galement appeler prĂ©sident gĂ©nĂ©ral[30], est Ă  sa tĂȘte. Il doit ĂȘtre un prĂȘtre membre du conseil gĂ©nĂ©ral, issu d'un mariage lĂ©gitime et jouissant de bonne rĂ©putation, membre de la PrĂ©lature depuis au moins dix ans[31]. Il rĂ©side Ă  Rome oĂč il est assistĂ© par un Conseil gĂ©nĂ©ral composĂ© d’hommes et par un Conseil central pour les femmes. Tous les huit ans, un congrĂšs gĂ©nĂ©ral de la prĂ©lature se rĂ©unit afin de dresser un bilan du travail apostolique rĂ©alisĂ©, de fixer les prochains objectifs et de procĂ©der aux renouvellements ou aux nominations des membres des conseils. Depuis le dernier congrĂšs gĂ©nĂ©ral Ă©lectif de , le prĂ©lat est Fernando Ocariz[32].
    • Le conseil gĂ©nĂ©ral est composĂ©[33]:
      • du vicaire gĂ©nĂ©ral : Mariano Fazio[34],
      • du vicaire secrĂ©taire central : Antoni Pujals,
      • du vice-secrĂ©taire de saint Michel : Javier de Juan,
      • du vice-secrĂ©taire de saint Gabriel : Carlos Cavazzoli,
      • du vice-secrĂ©taire de saint RaphaĂ«l : Matthew Antony,
      • du prĂ©fet des Ă©tudes : Luis Romera,
      • de l'administrateur gĂ©nĂ©ral : Julien Nagore.
  • Directions rĂ©gionales et locales[35]:
    • Des circonscriptions rĂ©gionales (appelĂ©es rĂ©gions ou quasi-rĂ©gions) sont Ă©rigĂ©es par le prĂ©lat ; elles sont dirigĂ©es par un vicaire rĂ©gional (aussi appelĂ© conseiller rĂ©gional) et des conseils sensiblement identiques aux prĂ©cĂ©dents. La rĂ©gion est une entitĂ© territoriale se conformant ou non aux frontiĂšres Ă©tatiques. Le vicaire rĂ©gional est le reprĂ©sentant du prĂ©lat dans sa rĂ©gion.
    • Certaines rĂ©gions sont divisĂ©es en dĂ©lĂ©gations. La mĂȘme organisation se retrouve avec un vicaire de la dĂ©lĂ©gation et deux conseils.
    • Dans chaque rĂ©gion, pour les questions Ă©conomiques, le vicaire rĂ©gional est assistĂ© d’un conseil Ă©conomique appelĂ© consultatio technica (conseil technique), dont les membres sont dĂ©signĂ©s par le vicaire et qui est prĂ©sidĂ© par l’administrateur rĂ©gional (lui-mĂȘme dĂ©signĂ© par le prĂ©lat).
    • Dans chaque circonscription sont Ă©rigĂ©s des centres[36]. Le gouvernement local est constituĂ© par le directeur avec son conseil. Il est nommĂ© par le vicaire rĂ©gional pour une pĂ©riode de 3 ans.
  • Des assemblĂ©es rĂ©gionales[37] se tiennent tous les dix ans dans chaque rĂ©gion, au cours desquelles sont examinĂ©es les expĂ©riences rĂ©alisĂ©es durant cette pĂ©riode. Les conclusions de l’assemblĂ©e ne tiennent force de prescription qu’à partir du moment oĂč elles reçoivent l’approbation du prĂ©lat. Celui-ci donne alors les instructions adĂ©quates Ă  travers les organes de direction habituels.

FidĂšles

L'« ƒuvre » (l’Opus Dei est aussi appelĂ©e dans cette formulation courte), basĂ©e Ă  Rome, comprend en 2010[38] environ 90 000 membres — dont 98 % de laĂŻcs — rĂ©partis dans une soixantaine de pays. Ils se subdivisent en diffĂ©rentes catĂ©gories. Environ 60 % des membres de l’Opus Dei rĂ©sident en Europe et environ 35 % sur le continent amĂ©ricain[39].

FidĂšles laĂŻcs

  • Les surnumĂ©raires sont des membres de l'Opus Dei qui concilient apostolat et vie familiale et/ou professionnelle. Ils reprĂ©sentent prĂšs de 70 % des membres[40]. Les surnumĂ©raires sont des laĂŻcs mariĂ©s ou se destinant au mariage et qui ont leur propre domicile. Ils consacrent une partie de leur journĂ©e Ă  la priĂšre, participent aux diffĂ©rentes rĂ©unions de l'Opus Dei et soutiennent financiĂšrement l'organisation[41].
  • Les numĂ©raires, femmes ou hommes, sont des membres de l'Opus Dei qui se sont engagĂ©s Ă  vie au cĂ©libat[42]. Ils vivent dans les centres (non mixtes) de l'Opus Dei et poursuivent une activitĂ© professionnelle Ă  l'extĂ©rieur. Au sein de l'Opus Dei, ils sont principalement chargĂ©s de former les nouveaux membres et d'assurer la direction spirituelle des autres membres. De ce fait, selon les constitutions internes de l'Opus Dei, les numĂ©raires sont obligatoirement des personnes diplĂŽmĂ©es de l'enseignement supĂ©rieur et/ou qui s'engagent Ă  poursuivre leur formation universitaire[43]. Les numĂ©raires donnent une partie de leurs revenus Ă  l’ƒuvre, qui les redistribue en fonction des besoins des apostolats de l’ƒuvre[41] - [42]. Ils sont incitĂ©s Ă  se surpasser dans leur travail tout en poursuivant leur propre formation spirituelle de maniĂšre intensive[43]. Les numĂ©raires reprĂ©sentent environ 20 % des membres de l’organisation[40].
  • Les numĂ©raires auxiliaires sont des femmes laĂŻques dont le travail consiste Ă  s'occuper de l'entretien des centres de l'Opus Dei[44]. Elles rĂ©sident gĂ©nĂ©ralement dans les centres de l'Opus Dei. Outre leur travail dans les centres, les auxiliaires peuvent ĂȘtre amenĂ©es Ă  travailler au domicile de surnumĂ©raires ainsi que dans les structures hĂŽteliĂšres de l'Opus Dei. Elles ne sont pas autorisĂ©es Ă  suivre de formations autres que celles en rapport direct avec leur fonction d'auxiliaire[41]. Tout comme les numĂ©raires, les auxiliaires sont cĂ©libataires. Certaines disent avoir perçu un faible salaire et sont parfois dĂ©pourvues de toute couverture sociale ou droit Ă  la retraite[41] - [45] - [46] - [47].
  • Les agrĂ©gĂ©s, femmes et hommes, vivent Ă©galement le cĂ©libat. Ils participent, dans une moindre mesure, aux charges de formation et de direction. Ils vivent soit avec leur famille, soit seuls[48]. Les agrĂ©gĂ©s sont majoritairement des Ă©tudiants[43]. Eux aussi redonnent le reste de leurs revenus Ă  l'Opus Dei[41]. Les agrĂ©gĂ©s sont parfois aussi nommĂ©s « oblats »[42].
  • Les coopĂ©rateurs. L’Opus Dei est aussi connue pour ĂȘtre la premiĂšre institution catholique Ă  avoir intĂ©grĂ©, en son sein, des coopĂ©rateurs non catholiques. Les « coopĂ©rateurs de l’Opus Dei » sont des sympathisants de l’institution qui ne sont pas nĂ©cessairement des laĂŻcs ni mĂȘme des chrĂ©tiens. Les coopĂ©rateurs apportent essentiellement un soutien financier Ă  l'Opus Dei[43]. En 2005, il y avait environ 164 000 coopĂ©rateurs dans le monde[5].

Certains fidĂšles sont invitĂ©s[49] Ă  partager leur courrier, ce qui a entraĂźnĂ© une controverse[50] sur le contrĂŽle que l'Opus Dei exercerait sur ces membres. Ces critiques ont Ă©tĂ© fortement rĂ©futĂ©es par l'Opus Dei qui a prĂ©cisĂ© que le partage du courrier n'est plus une obligation mais la manifestation de la confiance que les membres de l'ƒuvre ont en leurs directeurs. Dans un rapport de BBC World Service de 2006, JosĂ© Carlos MartĂ­n de la Hoz, un prĂȘtre de l'Opus Dei, confirme que la pratique d'ouverture du courrier par les directeurs existe bien, mais prĂ©cise que c'est une manifestation d'ouverture et de confiance de la part des fidĂšles de l'Opus Dei[51]. L’institution affirme quant Ă  elle que cette pratique est tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude et que, de toute façon, elle serait impossible Ă  mettre en Ɠuvre Ă  l’ùre d’Internet, comme l'explique le porte-parole belge de l'Opus Dei StĂ©phane Seminckx : « Cela a radicalement Ă©tĂ© supprimĂ©, car cela ne rĂ©pond plus aux exigences de notre Ă©poque. Et, comme vous le dites, cette aide Ă©tait perçue comme un contrĂŽle ou un abus[52]. ».

Membres du clergé

Les membres du clergĂ© faisant partie de l’Opus Dei se divisent en deux catĂ©gories distinctes selon qu’ils soient, ou non, soumis Ă  la juridiction du PrĂ©lat de l’Opus Dei ou qu’ils restent sous la juridiction de leur diocĂšse. Dans les deux cas, ils sont membres de la sociĂ©tĂ© sacerdotale de la Sainte-Croix, entitĂ© insĂ©parable de l’Opus Dei.

  • Le « ClergĂ© de la PrĂ©lature de l’Opus Dei » se compose de prĂȘtres Ă©tant directement soumis Ă  la juridiction du PrĂ©lat de l’Opus Dei. Il s’agit toujours de membres de l’Opus Dei, des « numĂ©raires » ou des « agrĂ©gĂ©s ». Seuls 2 % des membres de l’organisation font partie du ClergĂ© de la PrĂ©lature[40].
  • La « SociĂ©tĂ© Sacerdotale de la Sainte-Croix » regroupe Ă  la fois les membres du ClergĂ© de la PrĂ©lature et les prĂȘtres diocĂ©sains ayant demandĂ© leur admission Ă  l’Opus Dei. Ces derniers deviennent alors membres « surnumĂ©raires » ou « agrĂ©gĂ©s » selon leurs disponibilitĂ©s pour les activitĂ©s de l’Opus Dei, mais continuent d’ĂȘtre soumis Ă  la juridiction de leur diocĂšse comme le stipule la Constitution apostolique Ut Sit. L’Opus Dei n’apporte aux prĂȘtres ayant rejoint l’organisation qu’un chemin de sanctification supplĂ©mentaire[53]. En 2005, il y avait environ 2 000 prĂȘtres au sein de la SociĂ©tĂ© Sacerdotale de la Sainte-Croix[5].

Place des femmes dans l'organisation de l'Opus Dei

Le cardinal Grocholewski, dans son homélie prononcée au CollÚge romain de Sainte Marie le [54] - [55], rappelle la place et le rÎle des femmes au sein de l'Opus Dei :

« la scĂšne que saint Luc dĂ©crit ... projette une grande lumiĂšre : les ApĂŽtres reviennent Ă  JĂ©rusalem et se rassemblent au CĂ©nacle. « Tous d’un mĂȘme cƓur Ă©taient assidus Ă  la priĂšre avec quelques femmes, dont Marie mĂšre de JĂ©sus (Act l, 14). ».... Seuls les ApĂŽtres vont expliquer avec autoritĂ© Ă  la foule le sens de l’effusion de l’Esprit Saint Ă  laquelle ils ont tous assistĂ©.

C’est surtout le saint-pĂšre Jean Paul II, si sensible aux signes des temps, qui lui a consacrĂ© [le rĂŽle de la femme] une grande attention, en veillant Ă  ce que l’on cultive, pour ainsi dire, un fĂ©minisme chrĂ©tien sain, s’appuyant d’un cĂŽtĂ© sur l’égalitĂ© de l’homme et de la femme, et de l’autre sur la complĂ©mentaritĂ© de leurs contributions spĂ©cifiques Ă  la famille, Ă  la sociĂ©tĂ© civile et Ă  l’Église.

...encyclique Evangelium vitĂŠ (25 mars 1995) : « Pour obtenir ce tournant culturel en faveur de la vie, la pensĂ©e et l’action des femmes jouent un rĂŽle unique et sans doute dĂ©terminant : il leur revient de promouvoir un ‘nouveau fĂ©minisme’ qui, sans succomber Ă  la tentation de suivre les modĂšles masculins, sache reconnaĂźtre et exprimer le vrai gĂ©nie fĂ©minin dans toutes les manifestations de la vie en sociĂ©tĂ©.

Comme de bonnes filles de votre fondateur, vous ĂȘtes convaincues, tout comme les femmes de l’Évangile qui furent les premiers tĂ©moins de la RĂ©surrection du Seigneur et chargĂ©es de l’annoncer Ă  Simon Pierre et aux autres apĂŽtres, qu’il n’y a pas d’Église sans le pape, puisque le Christ a fait de Pierre le roc sur lequel se dresse pour toujours l’édifice spirituel de son Église.

Vous savez ĂȘtre Ă  votre place. Vous savez Ă©viter, selon le clair enseignement du bienheureux JosemarĂ­a, « la folie de changer de place » (Chemin, n° 837). Vous pensez aussi Ă  ce qu’il a Ă©crit en Chemin : « De l’endroit mĂȘme qui t’est assignĂ© dans la vie tu seras pour beaucoup source de lumiĂšre et d’énergie, comme une puissante turbine spirituelle
, sans perdre toi-mĂȘme ta force et ta lumiĂšre (Chemin, n° 837). »

Pensons aux propos heureux de votre fondateur : « La femme est appelĂ©e Ă  donner Ă  la famille, Ă  la sociĂ©tĂ© civile, Ă  l’Église, ce qui lui est propre et qu’elle est seule Ă  pouvoir donner : sa dĂ©licate tendresse, sa gĂ©nĂ©rositĂ© inlassable, son amour du concret, sa finesse d’esprit, sa capacitĂ© d’intuition, sa piĂ©tĂ© simple et profonde, sa tĂ©nacité  Sa fĂ©minitĂ© n’est pas authentique si elle ne rĂ©alise pas la beautĂ© de cet apport irremplaçable et ne l’incorpore pas Ă  sa propre vie (Entretiens avec Mgr EscrivĂĄ de Balaguer, n° 87). »

Si l’on excepte la capacitĂ© juridique de recevoir les ordres sacrĂ©s, — distinction qui doit ĂȘtre maintenue, Ă  mon avis, pour de multiples raisons, Ă©galement de droit divin positif —, j’estime qu’on doit reconnaĂźtre pleinement Ă  la femme dans l’Église — dans sa lĂ©gislation, dans sa vie interne et dans son action apostolique — les mĂȘmes droits et les mĂȘmes devoirs qu’aux hommes le bienheureux JosemarĂ­a prophĂ©tisa en pensant Ă  ses filles : « Avec un groupe de femmes vaillantes [
], bien unies Ă  la Vierge douloureuse, quel travail apostolique ne ferait-on pas dans le monde (Chemin, n° 982) ! »

Formation

Une formation continue est assurée aux fidÚles : cours hebdomadaires, appelés aussi cercles, sur des sujets doctrinaux et ascétiques, réunion mensuelle, de quelques heures[4].

De plus, les membres sont invités à participer chaque année à une retraite spirituelle ou à un séminaire de formation en philosophie et théologie d'une durée de trois semaines pour les numéraires et d'une semaine pour les surnuméraires. Au mois de mai, les membres font également un pÚlerinage d'une journée en l'honneur de Marie[56].

L'Opus Dei propose Ă©galement Ă  toute personne qui le souhaite une formation et un accompagnement spirituel, sans que cela aboutisse Ă  un quelconque engagement[57].

PriĂšres

Le fondateur de l'Opus Dei détaille ce sujet dans son livre Chemins aux chapitres 3 et 25[58].

Selon lui, un chrétien devient un saint principalement par la grùce de Dieu. Ainsi, il insiste sur la nécessité de se confesser fréquemment et sur d'autres moyens de sanctification[59] :

  1. la vie intérieure, des activités tournées vers la contemplation, que Jésus appelle « l'unique chose nécessaire » (Luc 10:42) ;
  2. l'Ă©tude de la doctrine chrĂ©tienne, comprĂ©hension raisonnĂ©e de Dieu et de Son Ɠuvre telle que rĂ©vĂ©lĂ©e dans la foi catholique, dĂ©sormais prĂ©sentĂ©e par BenoĂźt XVI comme la religion du Logos (le Mot : signification et raison).

Escrivå a dit que l'on ne peut pas aimer quelqu'un que l'on ne connaßt pas. Ainsi, il dit que les chrétiens devraient avoir « la piété des enfants et la doctrine sûre des théologiens »[60].

Il estime que les moyens essentiels de s'entraĂźner consistent en un encadrement individuel grĂące Ă  la direction spirituelle, une pratique qui tient ses origines des premiĂšres heures de l'Église[61] - [62]. Selon Cornelio Fabro, philosophe italien, la formation de l'Opus Dei stimule les vertus naturelles, et crĂ©e des habitudes qui se dĂ©veloppent par leur rĂ©pĂ©tition lors des activitĂ©s, professionnelles ou non. Cette habitude de l'excellence humaine, qui comprend l'amour de la sincĂ©ritĂ©, du courage et de la gĂ©nĂ©rositĂ©, sont les « fondements », selon EscrivĂĄ, des vertus surnaturelles de la foi et de l'amour de Dieu.

Les membres de l'Opus Dei (numéraires comme surnuméraires) essaient de suivre un plan de vie spirituelle qui inclut des moments de priÚre, l'assistance quotidienne à la messe et la récitation du chapelet[63]. Selon les mots du fondateur, ce plan de vie doit s'adapter aux circonstances de chacun comme un gant élastique s'adapte à la main[64].

Le plan de vie spirituelle s'est un peu modifié durant les derniÚres décennies[65]. Nous pouvons retenir par exemple :

  • la minute hĂ©roĂŻque, se lever sans hĂ©sitation et dire Serviam ! (« Je vais servir ! » en latin) ;
  • la priĂšre mentale, conversation avec Dieu ;
  • la messe, la communion et l'action de grĂące aprĂšs la communion ;
  • le rosaire, dĂ©votion traditionnelle catholique en l'honneur de Marie et du Christ ;
  • les preces, priĂšre spĂ©cifique Ă  l'Opus Dei Ă©noncĂ©e en latin par chaque membre ;
  • l'adoration eucharistique, dĂ©votion catholique consistant Ă  honorer JĂ©sus dans l'eucharistie ;
  • trois « Je vous salue Marie » avant de terminer sa journĂ©e pour demander la vertu de puretĂ© ;
  • le signe de croix avec de l'eau bĂ©nite ;
  • la confession, afin de suivre les recommandations catholiques qui demandent de frĂ©quentes confessions ;
  • le chant d'une hymne mariale le samedi.

Dirigeants

Personnalités membres ou sympathisants influents de l'Opus Dei

Cette liste, non exhaustive, prĂ©sente quelques membres ou sympathisants importants de l'Opus Dei dont l'affiliation et/ou le soutien Ă  l'ƒuvre sont publics et relatĂ©s dans divers documents.

Magazines internes réservés uniquement aux membres de l'Opus Dei

Il existe deux magazines internes à l'organisation, en espagnol[84] : Cronica pour les hommes et Noticias (les nouvelles en espagnol) pour les femmes. Ces publications qui comportent des éditoriaux à thÚme spirituel restent internes et destinées à la méditation. Elles présentent pour chaque sexe, et séparément, les actions prosélytiques des membres dans le monde et l'histoire du fondateur. Les articles particuliÚrement importants sont traduits en anglais. On y trouve de nombreuses photos des centres à travers le monde sans précision de l'identité des personnes. Le fondateur soulignait que les membres devaient rester anonymes afin de placer la doctrine, le « bien collectif du groupe » au-dessus des individus[85].

Relations entre l’Opus Dei et les personnalitĂ©s catholiques

Leopoldo Eijo y Garay, Ă©vĂȘque de Madrid oĂč l’Opus Dei a Ă©tĂ© fondĂ©e, a soutenu l’Opus Dei et l'a dĂ©fendu en dĂ©clarant que « cet opus est rĂ©ellement Dei » (« cette Ɠuvre est vraiment celle de Dieu »). RĂ©futant les critiques de secret et d’hĂ©rĂ©sie, l’évĂȘque dĂ©crit le fondateur de l’Opus Dei comme quelqu’un d'« ouvert comme un enfant » et comme « le plus obĂ©issant Ă  la hiĂ©rarchie de l’Église »[86].

En 1963, le théologien catholique Hans Urs von Balthasar écrivait :
« L’expression intĂ©griste la plus vigoureuse au sein de l’Église est sans nul doute l’Opus Dei »[87]. Il reviendra Ă  plusieurs reprises sur ses propos, affirmant qu’il ne connaissait pas bien l’Opus Dei Ă  l’époque. En particulier, dans une lettre (jamais publiĂ©e, mais conservĂ©e dans les archives de l'Opus Dei) adressĂ©e Ă  la PrĂ©lature ainsi qu'au journal Neue ZĂŒrcher Zeitung en , il Ă©crit : « la plupart des critiques levĂ©es Ă  l'encontre du mouvement, y compris celles de votre propre journal concernant les instructions religieuses donnĂ©es par les membres de l'Opus Dei, me paraissent fausses et anticlĂ©ricales »[88].

Dans les annĂ©es 50, le pape Pie XII dĂ©clare au cardinal australien Norman Gilroy qu’EscrivĂĄ « est un vĂ©ritable saint, un homme envoyĂ© par Dieu pour notre temps »[89].

Selon Alberto Moncada, docteur en sociologie et ancien membre de l'Opus Dei, les relations entre le pape Paul VI et l'organisation Ă©taient « tumultueuses »[90]. Cette affirmation semble cependant ĂȘtre sujette Ă  caution car EscrivĂĄ et Paul VI se connaissaient depuis 1946 et s’apprĂ©ciaient beaucoup. EscrivĂĄ a dit au sujet de Montini (futur Paul VI) : « La premiĂšre main amie que j’ai trouvĂ©e ici, Ă  Rome, fut celle de Montini ; les premiers propos affectueux pour l’ƒuvre entendus Ă  Rome, ce furent les siens. » De son cĂŽtĂ©, le pape Paul VI a dĂ©clarĂ© que JosemarĂ­a EscrivĂĄ Ă©tait « l’un de ceux ayant reçu le plus de grĂąces et ayant correspondu avec le plus de gĂ©nĂ©rositĂ© Ă  ces dons de Dieu »[91].

Le pape Jean-Paul Iá”‰Êł Ă©crit, quelques annĂ©es avant son Ă©lection, que JosemarĂ­a EscrivĂĄ est plus radical que les autres saints qui prĂȘchent l'appel universel Ă  la saintetĂ©. LĂ  oĂč les autres prĂŽnent une spiritualitĂ© monastique appliquĂ©e aux laĂŻques, pour EscrivĂĄ « c'est le travail matĂ©riel lui-mĂȘme qui doit ĂȘtre axĂ© vers la priĂšre et la saintetĂ© », menant ainsi Ă  une spiritualitĂ© laĂŻque[92].

L'ancien Ă©vĂȘque auxiliaire de Rome, Pietro Rossano, lançait cet avertissement, quelques jours avant sa mort : « L'Église est en Ă©tat de pĂ©chĂ© grave parce qu'elle s'occupe de pouvoir, et parce qu'elle est occupĂ©e par le pouvoir, Ă  savoir par Satan. Cette occupation a lieu Ă  cause, tout spĂ©cialement, de l'Opus Dei. J'estime que c'est un devoir pour chaque chrĂ©tien de lutter pour chasser de l'Église un tel pĂ©chĂ© »[93].

Certains catholiques comme Piers Paul Read[94] ou encore Vittorio Messori ont rĂ©pondu Ă  des critiques dirigĂ©es contre l'Opus Dei. Le second a dĂ©clarĂ© que l'ƒuvre Ă©tait un « signe de contradiction »[95]. Le Cardinal John Carmel Heenan commente cette phrase en ces termes : « Une des preuves de la faveur de Dieu est d'ĂȘtre un signe de contradiction. Quasiment tous les fondateurs de l'Église ont souffert. Monseigneur EscrivĂĄ de Balaguer n'est pas une exception. L'Opus Dei a Ă©tĂ© attaquĂ©e et ses motivations mĂ©prises. »[96]

Le pape Jean-Paul II[97] cite la volontĂ© de l'Opus Dei de sanctifier des activitĂ©s sĂ©culaires comme un « grand idĂ©al ». Jean-Paul II prĂ©sente la fondation de l'Opus Dei de JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer comme ductus divina inspiratione (« issue de l'inspiration divine »). C'est lui qui a donnĂ© Ă  l'ƒuvre son statut de prĂ©lature personnelle[98] et qui a canonisĂ© son fondateur en 2002[99].

Le pape BenoĂźt XVI est aussi un fervent dĂ©fenseur de l'Opus Dei et de son fondateur. Sur le nom « ƒuvre de Dieu », le pape (alors encore Cardinal Joseph Ratzinger) Ă©crit que « le Seigneur a simplement fait usage d'EscrivĂĄ qui a permis Ă  Dieu de faire son ƒuvre ». Le cardinal Ratzinger cite aussi EscrivĂĄ pour avoir corrigĂ© la fausse idĂ©e que la saintetĂ© est rĂ©servĂ©e Ă  des hommes extraordinaires complĂštement diffĂ©rents des pĂ©cheurs normaux : « MĂȘme s'il peut ĂȘtre trĂšs faible, avec beaucoup d'erreurs dans sa vie, un saint n'est autre que quelqu'un qui parle Ă  Dieu comme un ami parle Ă  un ami, permettant Ă  Dieu d'accomplir Son ƒuvre, le Seul Qui puisse rendre le monde bon et heureux. »

Le cardinal Ratzinger parle de l'Opus Dei comme « d'une union surprenante entre une fidĂ©litĂ© absolue en la plus grande tradition de l'Église, Ă  sa foi, et une ouverture inconditionnelle Ă  tous les dĂ©fis de ce monde, que ce soit dans le monde acadĂ©mique, dans le milieu du travail, ou dans les questions Ă©conomiques, etc. »[100]

Il explique ensuite que « le thĂ©ocentrisme d'EscrivĂĄ... signifie cette confiance dans le fait que Dieu est en train de travailler maintenant et que nous ne devons que nous mettre Ă  sa disposition... Cela, pour moi, est un message de grande importance. C'est un message qui conduit Ă  surpasser ce qui peut ĂȘtre la plus grande tentation de notre temps : la prĂ©tention qu'aprĂšs le Big Bang Dieu s'est retirĂ© de l'histoire. »[100]

Objectifs et Ɠuvres sociales

Message

Pedro Rodriguez, prĂȘtre de l’Opus Dei, dĂ©finit dans l’ouvrage L’Opus Dei dans l’Église (non traduit) le message transmis par JosemarĂ­a EscrivĂĄ de Balaguer de la façon suivante :

« Dieu appelle cette foule de chrétiens :

a) d’une façon baptismale, c’est-Ă -dire qu’il les appelle Ă  se configurer au Christ dans l’Église, Ă  la saintetĂ© ;

b) personnellement, c’est-à-dire non pas en masse mais un par un, chacun par son nom, vocavi te nomine tuo ;

c) au milieu de la vie ordinaire et, prĂ©cisĂ©ment, Ă  se sanctifier dans et Ă  partir des rĂ©alitĂ©s ordinaires de la vie qu’ils mĂšnent, au nombre desquelles le travail humain et la rĂ©alitĂ© polyvalente des activitĂ©s professionnelles et sociales qui se dĂ©tachent et revĂȘtent un caractĂšre configuratif. »

Ce paragraphe rĂ©sume le but poursuivi par l’Opus Dei : diffuser le message Ă©vangĂ©lique en encourageant chaque individu, personnellement, Ă  chercher Ă  devenir « saint » dans le cadre de ses activitĂ©s quotidiennes, qu’elles soient professionnelles, sociales ou familiales et Ă  lutter contre tout ce qui ne correspond pas aux valeurs de l'Évangile.

ƒuvres sociales

Les activitĂ©s menĂ©es de façon personnelle par des fidĂšles de l’ƒuvre n’engagent qu’eux-mĂȘmes et n’impliquent en rien la PrĂ©lature de l’Opus Dei. En revanche, l’Opus Dei a pris l’initiative d’encourager certaines initiatives Ă  caractĂšre social ou Ă©ducatif. Elle s’en porte moralement garante et prend en charge leur orientation chrĂ©tienne. Il s’agit alors d’« Ɠuvres d’apostolat collectif »[101].

Dans tous les cas, ces activitĂ©s sont Ă  but non lucratif. Il s’agit de participer par ces initiatives Ă  la formation scolaire, mĂ©dicale, sportive, des populations locales[102].

Écoles

L'Opus Dei a ouvert diverses Ă©coles et collĂšges dans divers pays dans le monde. On peut citer par exemple :

Universités

Parmi ces Ɠuvres, l’Opus Dei a pris en charge diverses universitĂ©s de par le monde en commençant par l’universitĂ© de Navarre[110], fondĂ©e en 1952 Ă  Pampelune par JosemarĂ­a EscrivĂĄ en personne. Parmi les autres universitĂ©s reliĂ©es ou dirigĂ©es par l’ƒuvre, on peut citer :

Centres médicaux

L’Opus Dei s’est aussi chargĂ©e de crĂ©er ou de gĂ©rer d’autres Ɠuvres sociales et humanitaires comme :

Le Da Vinci Code et l’Opus Dei

En 2003, l'Opus Dei est au centre de l'intrigue d'un roman, le Da Vinci Code, best-seller de l'Ă©crivain Dan Brown, qui a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma en 2006. L'intrigue du roman met notamment en scĂšne un Opus Dei « mythique » qui y est dĂ©peint comme une organisation impliquĂ©e dans une conspiration internationale opposant les instances dirigeantes de l'Église catholique au PrieurĂ© de Sion. Lors de la sortie de son adaptation au cinĂ©ma en 2006, l'Opus Dei a demandĂ© sans succĂšs Ă  Sony Pictures d'insĂ©rer un avertissement avant le film inspirĂ© du roman prĂ©cisant qu'il s'agissait d'une Ɠuvre de fiction[123].

Certaines instances de l'Église catholique ont rĂ©agi Ă  la sortie de ce livre et ont reprochĂ© Ă  Dan Brown d'avoir entrepris une dĂ©marche visant Ă  discrĂ©diter l'Église catholique et Ă  faire passer l'Opus Dei pour une secte[124].

En rĂ©ponse Ă  l'Ɠuvre de Dan Brown, l'Opus Dei a spĂ©cifiĂ© dans diverses publications que de nombreux points du portrait que Dan Brown fait de l'Opus Dei sont faux et ne correspondent en rien Ă  la rĂ©alitĂ© de l'ƒuvre[125] :

  • Le prieurĂ© de Sion n'existe pas tandis que l'Opus Dei est une rĂ©alitĂ©. Dans le livre, les deux sont prĂ©sentĂ©s parallĂšlement comme des rĂ©alitĂ©s.
  • L'un des personnages principaux de l'Opus Dei prĂ©sentĂ© dans le livre de Dan Brown est un moine alors qu'il n'y a aucun moine chez les membres de l'Opus Dei. Les seuls membres du clergĂ© reprĂ©sentĂ©s dans l'organisation sont des prĂȘtres sĂ©culiers.
  • L'Opus Dei est prĂ©sentĂ©e dans le Da Vinci Code comme prĂȘte Ă  tout pour arriver Ă  ses fins si les actions entreprises sont dans l'intĂ©rĂȘt de Dieu. En tant qu'organisation catholique, l'Opus Dei se conforme Ă  la doctrine catholique et condamne le crime et, en gĂ©nĂ©ral, tout comportement qu'elle juge immoral.
  • Le roman de Dan Brown prĂ©sente l'Opus Dei comme une secte alors qu'elle est une organisation reconnue par l'Église catholique ne professant aucune autre doctrine que la doctrine de l'Église catholique. Elle ne propose Ă  ses fidĂšles qu'un chemin de saintetĂ©.
  • Les femmes ont un statut Ă©gal Ă  celui des hommes au sein de l'organisation, contrairement Ă  ce que prĂ©sente Dan Brown dans son Ɠuvre de fiction. Ce dernier, par ailleurs, dĂ©crit des faits inexacts comme le fait que le siĂšge principal de l'Opus Dei soit Ă  New York alors qu'il est Ă  Rome.
  • La mortification telle que prĂ©sentĂ©e dans l'ouvrage de Dan Brown ne correspond pas Ă  la mortification telle que pratiquĂ©e au sein de l'Opus Dei qui se base sur des sacrifices discrets et volontaires et non sur des mortifications extrĂȘmes.
  • L'acquisition du statut de prĂ©lature personnelle en 1982 n'est pas liĂ©e Ă  une quelconque participation de la part de l'ƒuvre au remplissage des caisses du Vatican, comme l'Ă©crit Dan Brown, mais Ă  la reconnaissance de l'Opus Dei par l'Église catholique.
  • La canonisation de JosemarĂ­a EscrivĂĄ n'a pas Ă©tĂ© biaisĂ©e et n'a pas Ă©tĂ© plus rapide que d'autres. Par exemple, sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux a aussi Ă©tĂ© canonisĂ©e 27 ans aprĂšs sa mort. De plus, les normes rĂ©gissant l’instruction des causes de canonisation ont Ă©voluĂ© sous Jean-Paul II pour accĂ©lĂ©rer les procĂ©dures, et JosemarĂ­a EscrivĂĄ est l’un des premiers Ă  en avoir bĂ©nĂ©ficiĂ©. Le thriller de Dan Brown Ă©nonce erronĂ©ment d'ailleurs que la canonisation de JosemarĂ­a EscrivĂĄ est survenue vingt ans aprĂšs sa mort.

Évolution de l'image de l'organisation

Considérée longtemps comme secrÚte, l'Opus Dei a profité de la canonisation de son fondateur en 2002 pour développer une communication active : journées portes ouvertes, nombreux liens avec la presse. Il s'agissait de montrer l'Opus Dei et ses membres plutÎt que de rester dans une communication écrite. Les conséquences ont été positives pour l'organisation, et sa communication autour du film Da Vinci Code a été saluée comme un modÚle du genre[126].

Controverses

Objet de la controverse

L'une des critiques les plus souvent formulĂ©es Ă  l'encontre de l'Opus Dei porte sur son caractĂšre secret. Dans ses premiers statuts comme « Pieuse Union » en 1941, il est par exemple indiquĂ© : « Nous conseillons aux membres de ne pas parler de l'ƒuvre avec des personnes Ă©trangĂšres Ă  cette entreprise »[127] - [128].

Selon la constitution de 1950, il était expressément interdit aux membres de révéler leur appartenance à l'Opus Dei sans obtenir auparavant l'autorisation de leur supérieur[129] - [130]. La constitution de 1982 ne mentionne pas cette obligation. Encore aujourd'hui toutefois, selon le Time magazine, la plupart des membres n'évoquent pas leur affiliation à l'Opus Dei en public[129].

L'Opus Dei entend garder le contrÎle sur la diffusion des écrits de son fondateur, s'opposant par des recours en justice (appuyés sur la loi sur la propriété intellectuelle) à leur exploitation aussi bien par des opposants[131] que par des partisans d'Escrivå [132].

Position de l'organisation

L'Opus Dei rĂ©pond que l'appartenance Ă  une organisation religieuse est une affaire privĂ©e, ce qui ne doit pas ĂȘtre confondu avec un secret[48] - [133]. De plus, elle ne parle pas de secret mais simplement de discrĂ©tion[5].

C’est ainsi que l'Opus Dei a obtenu par voie de justice le retrait du web de plusieurs documents de gouvernement internes rĂ©gissant la vie des membres[134]. Ces documents comprennent le catĂ©chisme de l'Opus Dei ainsi qu'une trentaine d'autres documents.

Objet de la controverse

La discrĂ©tion dont fait preuve l'Opus Dei a entraĂźnĂ© une rĂ©putation de lobbying auprĂšs des instances politiques et d'infiltration au sein d'autres organes de l'Église[129].

Avis externes Ă  l'Opus Dei sur le sujet

Parmi les avis relativisant le pouvoir supposé de l'Opus Dei figurent les suivants :

  • Le cardinal Albino Luciani a dĂ©clarĂ©, un mois avant d’ĂȘtre Ă©lu pape sous le nom de Jean-Paul Ier : « L’extension, le nombre et la qualitĂ© des membres de l’Opus Dei ont fait penser Ă  je ne sais quelles ambitions de pouvoir ou je ne sais quelle obĂ©issance aveugle et grĂ©gaire. La vĂ©ritĂ© est autre : il n’y a que le dĂ©sir de faire des saints, mais dans la joie, avec un esprit de service et une grande libertĂ© ».
  • Selon le journaliste amĂ©ricain spĂ©cialiste du Vatican John Allen, Jr., « En rĂ©alitĂ©, l’influence de l’Opus Dei dans le catholicisme est bien plus limitĂ©e que ce que beaucoup imaginent
 Paradoxalement, les gens les plus enclins Ă  croire Ă  cette puissance occulte de l’Opus Dei ne sont gĂ©nĂ©ralement pas ses membres mais ses critiques, donc moins bien placĂ©s pour juger, qui voient en sa structure modeste le masque d’une immense influence cachĂ©e. »[135].

Affairisme, Ă©litisme et scandale

Le bureau principal de la prélature de l'Opus Dei à New York

Objet de la controverse

La presse internationale, reprenant les critiques d'anciens membres de l'Opus Dei, lui reproche souvent d'ĂȘtre affairiste et prĂ©occupĂ©e par des considĂ©rations financiĂšres, de demander Ă  ses membres numĂ©raires de reverser l'intĂ©gralitĂ© de leurs revenus Ă  l'Opus Dei, et de chercher Ă  recruter des membres qui perçoivent ou pourront percevoir des salaires importants[136]. L'un des soupçons Ă  l'Ă©gard de l'Opus Dei est qu'elle se servirait des classes dirigeantes Ă©conomiques et politiques pour Ă©vangĂ©liser les peuples[137]. L'Opus Dei est accusĂ©e d'Ă©litisme, de cibler « les Ă©lites intellectuelles, ceux qui ont bien rĂ©ussi et ceux qui ont une place sociale prĂ©Ă©minente »[50].

Scandales politiques et financiers

Plusieurs scandales politico-financiers ont Ă©claboussĂ© l'ƒuvre, soit par l'appartenance des personnes impliquĂ©es Ă  l'organisation, soit par les rivalitĂ©s de pouvoir des diffĂ©rents courants au sein de l'Église :

  • 1975 : la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© nationale d'agriculture par l'Opus Dei au Chili pour contrer le gouvernement chilien du prĂ©sident Frei (prĂ©dĂ©cesseur de Salvador Allende) et s'opposer aux rĂ©formes agraires[138] ;
  • 1983 : en Espagne, le scandale Rumasa[139].

Des membres de l'Opus Dei seraient possiblement mĂȘlĂ©s aux scandales de la banque Ambrosiano[140] - [141] et de la Mafia[142] - [143].

Liens et proximité avec d'anciens régimes dictatoriaux

L'Opus Dei est accusĂ©e d'avoir soutenu le rĂ©gime du gĂ©nĂ©ral Franco, dont certains ministres Ă©taient membres de l’ƒuvre, et celui d'Augusto Pinochet[144] - [145]. EscrivĂĄ ne cachait pas ses relations avec le gĂ©nĂ©ral Franco, lequel comptait dans son ministĂšre au moins un membre de l’Opus Dei, sinon davantage. Et puis, il y eut la nomination d’évĂȘques opusdĂ©istes en AmĂ©rique latine ; en particulier celle de Fernando SĂĄenz Lacalle en remplacement de Óscar Romero, l’évĂȘque assassinĂ© par l’extrĂȘme droite au Salvador[146]. Cela s'explique par le fait que le fondateur a dĂ» se cacher des rĂ©publicains pendant quelque temps dans sa jeunesse au moment de la guerre d'Espagne.

Concernant la participation au régime de Franco, les historiens Paul Preston et Brian Crozier soutiennent que les membres de l'Opus Dei qui étaient ministres sous Franco ont été nommés pour leur talent et non pour leur appartenance à l'Opus Dei[147] - [148]. D'autre part, des membres importants de l'Opus Dei étaient critiques envers le régime de Franco tels Rafael Calvo Serer et Antonio Fontån, qui devint le premier président du Sénat de l'Espagne post-franquiste. Selon John L. Allen, Jr., à la fin du régime de Franco, les membres de l'Opus Dei se partageaient à parts égales entre partisans et opposants à Franco[5].

Contrairement Ă  ce qu'affirment certains opposants de l'Opus Dei, il n'y a jamais eu de ministre de l'Opus Dei dans les gouvernements successifs d'Alberto Fujimori au PĂ©rou[149] - [129]. Au contraire, Fujimori a dĂ©clenchĂ© l'ire de l'Église catholique, et en particulier de Cipriani, membre de l'Opus Dei, en faisant voter une loi autorisant la stĂ©rilisation[150]

Pour sa part, l'Ɠuvre a dĂ©menti que l'un des ministres d'Augusto Pinochet a Ă©tĂ© membre de l'Opus Dei : « Aucun membre de l’Opus Dei n’a Ă©tĂ© ministre ou conseiller du gouvernement de Pinochet ou n’a occupĂ© une quelconque fonction de direction de haut niveau pendant le rĂ©gime de Pinochet »[144] L'Opus Dei a cependant offert son aide pour faciliter la libĂ©ration de Pinochet lors de son arrestation Ă  Londres en 1998[151].

Mortification

Les membres de l'Opus Dei pratiquent ce qu'on appelle la mortification corporelle qui reprĂ©sente la souffrance connue par JĂ©sus-Christ lors de sa crucifixion. Afin de se rapprocher de la passion du Christ, ils peuvent jeĂ»ner, « persĂ©vĂ©rer dans le travail malgrĂ© la fatigue, Ă  affronter avec bonne humeur les contrariĂ©tĂ©s, Ă  se priver discrĂštement », dormir sans coussin[152] ou encore dormir Ă  mĂȘme le sol[153] - [154].

L'Opus Dei met l'accent sur le fait qu'aucune de ces mortifications ne doit en aucun cas causer des « dommages à la santé »[152].

Certains membres peuvent utiliser un cilice ou encore la discipline. Selon l'Opus Dei, ces pratiques relĂšvent d'un choix volontaire et intime. L'Opus Dei rappelle que « la pĂ©nitence est pratiquĂ©e par amour de Dieu et dĂ©sir d’imitation du Christ, et non en vertu d’un sentiment de culpabilitĂ©, de haine de soi ou d’auto-punition. »[152] - [155]

« Ces mortifications corporelles - le cilice, les disciplines, et dormir sur le sol ou sans oreiller, selon les cas, - sont indiquées seulement pour les Numéraires et les Agrégés »[156]

Procédure judiciaire impliquant une association liée à l'Opus Dei en France

Une procĂ©dure judiciaire pour travail illĂ©gal oppose depuis 2001 l’Association de culture universitaire et technique (ACUT), liĂ©e Ă  l'Opus Dei, Ă  Catherine Tissier. Une premiĂšre dĂ©cision de justice en dĂ©boute la plaignante, qui fait alors appel de ce jugement[157].

En la Cour d'appel de Paris condamne l'ACUT, ainsi que deux salariĂ©s de ses Ă©tablissements hĂŽteliers, pour « travail dissimulĂ© et rĂ©tribution inexistante ou insuffisante du travail d’une personne vulnĂ©rable ou dĂ©pendante »[47].

En la Cour de cassation a jugé que ce verdict n'était pas justifié. Elle a cassé et annulé le jugement de la Cour d'appel de Paris, et renvoyé le procÚs devant la Cour d'appel d'Amiens[158].

Le la Cour d'appel d'Amiens a condamnĂ©, pour dissimulation de salariĂ©s et pour rĂ©tribution contraire Ă  la dignitĂ©[159], l'ACUT Ă  30 000 â‚Ź d'amende et 32 000 â‚Ź de dommages et intĂ©rĂȘts et frais de justice au bĂ©nĂ©fice de Catherine Tissier. L'ACUT a dĂ©posĂ© un pourvoi en cassation (L'Express du 28 septembre 2016).

Par son jugement du (Jugement N° D 16-86.616 F-D No 2228 VD1), la Cour de Cassation a rejeté ce recours et confirmé la condamnation prononcée en par la Cour d'Appel d'Amiens.

Notes et références

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Voir aussi

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Filmographie

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Liens externes

Les controverses citées plus haut expliquent que les liens externes se partagent clairement entre défenseurs et opposants à l'Opus Dei. Les deux listes reprises ci-dessous suivent ce découpage.

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Critiques sur l'Opus Dei
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