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Jacques Neirynck

Jacques Neirynck, né le à Uccle (Belgique), est une personnalité politique, un scientifique (électricité), professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), défenseur des consommateurs, écrivain (romancier, essayiste), d'origine belge, naturalisé suisse.

Jacques Neirynck
Illustration.
Fonctions
Conseiller national
–
LĂ©gislature 48e et 49e
–
LĂ©gislature 46e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Uccle (Belgique)
Nationalité Suisse
Belge
Française[1]
Parti politique Parti démocrate-chrétien (PDC)
Diplômé de Université catholique de Louvain

Biographie

Après avoir obtenu en 1954 son diplôme d'ingénieur électricien à l'université catholique de Louvain, il travaille jusqu'en 1957 dans un charbonnage en Belgique. En 1958, il obtient son doctorat en sciences appliquées également à l'université de Louvain.

Il part alors au Zaïre où il enseigne l'électronique et la théorie des circuits à l'université Lovanium de Léopoldville, aujourd'hui Kinshasa, jusqu'en 1963] ; il retourne à Bruxelles comme chef du groupe mathématiques appliquées, puis comme adjoint du directeur du laboratoire de recherches, puis enfin (en 1970), comme directeur technique du groupe chargé de la recherche et du développement en simulation des circuits de Philips.

En 1972, il est nommé professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, section électricité, chaire des Circuits et Systèmes. Il participe alors régulièrement à l'émission de la Télévision suisse romande, « À bon entendeur » de Catherine Wahli. En 1982, il est élu Fellow of the Institute of Electrical and Electronics Engineers à New York. Il assume la direction du Traité d'électricité, ouvrage collectif en 22 volumes qui se voit attribuer le Prix Denzler en 1984.

Jacques Neirynck est l'auteur d'une centaine de publications scientifiques, dont quatre livres en français traduits en anglais et en espagnol. En dehors de son activité scientifique proprement dite, Jacques Neirynck est, depuis 1963, un des promoteurs du mouvement consumériste en Europe, au sein duquel il exerce différentes activités en Belgique, en France et en Suisse : dans ce dernier pays, il collabore régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme Microscope, A bon entendeur et Cinq sur cinq. Il publie deux livres sur le consumérisme : Le consommateur piégé (1973) et Le consommateur averti (1979).

Parcours politique

Il est élu de 1999 à 2003 et de 2007 à 2015 conseiller national PDC. En 2021, lors de l'assemblée générale de son parti qui entérine la fusion avec la section vaudoise du Parti bourgeois-démocratique, la présidente Valérie Dittli annonce la retraite politique de Jacques Neirynck (ainsi que celle de Claude Béglé, la rivalité entre les deux hommes étant perçue comme « empoisonnant la vie du parti »)[2].

Romans et essai

Son premier roman, Et Malville explosa, coécrit avec Alex Décotte et publié en 1988, met en scène le site nucléaire de Creys-Malville. À la suite de l'annonce en de la décision de fermeture de cette centrale, une version révisée de ce roman sort en août 1997 sous le titre Les Cendres de Superphénix.

Pour son deuxième roman, Le Manuscrit du Saint-Sépulcre, publié en 1994, Jacques Neirynck propose, à partir d'une enquête fictive menée sur la datation du Suaire de Turin, une réflexion suggestive sur la place de l'Église dans un monde médiatique et scientifique (Prix Charles Oulmont, Fondation de France, 1995). Suivent L'Ange dans le placard en 1999, puis La Prophétie du Vatican en 2003.

En 2007, il se lance dans le roman policier historique avec une série se déroulant à la Belle Époque et racontant les enquêtes du capitaine Raoul Thibaut de Maizières. Les trois volumes de la série paraissent chez 10/18 dans la collection Grands détectives.

En 2018, dans son essai Le secret des Suisses - Le goût du consensus, il propose le concept d’acratie, néologisme dont il est le créateur : « Sur le cas particulier de la Suisse, on peut étudier la démarche d’une politique authentique, détournée des attraits du pouvoir pour se consacrer au bien commun. On peut parler d’une acratie, terme inventé ici pour les besoins de la cause, sur le modèle de l’asymétrie qui est l’absence de symétrie ou de l’asepsie qui est l’absence de microbes ».

Prises de position

En 2017, il prend la défense de l'islamologue controversé Tariq Ramadan, accusé de viols. Rappelant qu'il est présumé innocent, Jacques Neirynck estime que « l'accusation portée contre lui pourrait donc se résumer à une campagne d’intoxication, visant l’islam à travers sa personne » et affirme que « en prônant un islam pacifique, réfléchi, positif, Tariq Ramadan embarrasse tous ceux qui essaient, au contraire, de l’identifier au terrorisme, à la violence, au machisme »[3].

Publications

Technique

  • ThĂ©orie des rĂ©seaux de Kirchhoff
    Dans le Traité d'électricité
  • Circuits non linĂ©aires
  • Filtres Ă©lectriques
    Dans le Traité d'électricité

Consommation et Ă©conomie

  • Le consommateur piĂ©gĂ©,
  • Le consommateur averti,

Enquêtes du capitaine Raoul Thibaut de Maizières au tournant des XIXe et XXe siècles (Belle Époque)

Romans

Essais

  • Le Huitième Jour de la crĂ©ation. Un mode d'emploi pour la technique, Presses polytechniques romandes,
    Préface de Jacques Ellul
  • Première Ă©pĂ®tre aux techniciens, Presses polytechniques et universitaires romandes, (ISBN 978-2-88074-181-5)
    Coécrit avec Philippe Baud
  • Peut-on vivre avec l'islam en France et en Europe,
    Coécrit avec Tariq Ramadan
  • Science et Conscience. Le cas du gĂ©nie gĂ©nĂ©tique,
  • La Grande Illusion de la technique, Éditions Jouvence,
  • Profession menteur : Astrologues, numĂ©rologues, voyants, visionnaires, financiers, publicitaires, sectaires et autres, Favre,
  • Le secret des Suisses - Le goĂ»t du consensus, Editions CabĂ©dita, 2018 (ISBN 978-2-88295-815-0)

Notes et références

  1. L’UDC attaque la double nationalité, L'Hebdo (consulté le 7 février 2016)
  2. Yan Pauchard, « Jacques Neirynck et Claude Béglé poussés vers la sortie », Le Temps,‎ (lire en ligne Accès payant)
  3. Jacques Neirynck, « Tariq Ramadan est présumé innocent », letemps.ch, 31 octobre 2017.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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