Carlux
Carlux [kaÊly] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Dordogne, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. De 1790 Ă 2015, la commune Ă©tait le chef-lieu du canton de Carlux.
Carlux | |||||
Le chĂąteau de Carlux. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Fénelon (nouvelle) | ||||
Maire Mandat |
André Alard 2020-2026 |
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Code postal | 24370 | ||||
Code commune | 24081 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
640 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 53âČ 05âł nord, 1° 21âČ 15âł est | ||||
Altitude | Min. 78 m Max. 254 m |
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Superficie | 13,31 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Sarlat-la-Canéda (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Terrasson-Lavilledieu | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | carlux24.fr | ||||
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Carlux est limitrophe de six autres communes.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Carlux est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j4, date du Callovien, une alternance de calcaires plus ou moins crayeux à pelletoïdes, oncolithes et trocholines et de calcaires oolithiques, bioclastiques et granulaires. Vers le sud, les bancs oolithiques sont plus massifs (formations de Rocamadour-Cabrerets et Saint-Géry). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 808 - Sarlat-la-Canéda » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et sa notice associée[4].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | ||||||||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
non présent | ||||||||||||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | ||||||||||||||||||||
Jurassique (â145.0 - 201.3) |
Supérieur |
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Moyen |
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Jurassique inférieur | non présent | ||||||||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 78 m et 254 m[5] - [6].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [7]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] et 14 sous-unitĂ©s[8]. La commune fait partie du PĂ©rigord noir, un paysage vallonnĂ© et forestier, qui ne sâouvre que ponctuellement autour de vallĂ©es-couloirs et dâune multitude de clairiĂšres de toutes tailles. Il s'Ă©tend du nord de la VĂ©zĂšre au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche dâun patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 13,31 km2[5] - [10] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est également de 13,31 km2[3].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Dordogne, la Borgne et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[14] - [Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaßne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne à Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[15] - [16]. Elle arrose le territoire communal au sud sur plus de deux kilomÚtres et demi dont deux kilomÚtres en limite de Saint-Julien-de-Lampon, en deux tronçons.
Son affluent de rive droite la Borgne traverse la commune du nord-est Ă l'est sur plus de deux kilomĂštres.
- La Dordogne au pont de Rouffillac, entre Carlux à gauche et Saint-Julien-de-Lampon en rive opposée.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Carlux.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont ». Ce document de planification, dont le territoire s'Ă©tend des sources de la Dordogne jusqu'Ă la confluence de la VĂ©zĂšre Ă Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'Ă©laboration. La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [18].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[19]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[23] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[24] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Prats de Carlux », sur la commune de Prats-de-Carlux, mise en service en 1984[25] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[26] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 908,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[27]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, dans le dĂ©partement du Lot, mise en service en 1961 et Ă 17 km[28], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[29], Ă 12,7 °C pour 1981-2010[30], puis Ă 13,1 °C pour 1991-2020[31].
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Carlux[32] - [33]. Seize espÚces animales et une espÚce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[34].
La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait également partie du réseau Natura 2000[35] - [36]. Deux espÚces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[35] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
Sur la commune, elle s'étend sur prÚs de deux kilomÚtres carrés et se situe le long de la Dordogne et du ruisseau de Carlux, au nord de la route départementale (RD) 703 et le long de la RD 61, en quatre sites séparés.
ZNIEFF
Une frange nord-est du territoire communal â depuis Bos Barrat jusqu'au sud de la CarbonniĂšre â fait partie de la zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II Secteur forestier de BorrĂšze qui s'Ă©tend sur treize communes (dix en Dordogne et trois dans le Lot)[37] - [38]. Deux espĂšces dĂ©terminantes de plantes ont Ă©tĂ© recensĂ©es sur cette ZNIEFF[37] : l'Euphorbe de SĂ©guier (Euphorbia seguieriana) et la LeuzĂ©e conifĂšre (Rhaponticum coniferum), ainsi que 87 autres espĂšces vĂ©gĂ©tales.
Carlux fait partie des 102 communes concernées par une autre ZNIEFF de type II : « La Dordogne »[39] - [40], dans laquelle ont été répertoriées huit espÚces animales déterminantes et cinquante-sept espÚces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espÚces animales et trente-neuf autres espÚces végétales[41].
Le site « Couasnes de Saint-Julien-de-Lampon » est une ZNIEFF de type I de 261,47 hectares correspondant au cours de la Dordogne, à ses rives proches et à ses couasnes (ses bras morts) qui s'étend sur 261,47 hectares et dont environ 20 % se situent sur le territoire de Carlux, notamment au lieu-dit les Borgnes de Lavigerie[42] - [43].
Urbanisme
Typologie
Carlux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [44] - [45] - [46].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[47] - [48].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (52,3 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (52,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (43,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (38,1 %), prairies (10 %), terres arables (4,2 %), eaux continentales[Note 9] (2,2 %), zones urbanisĂ©es (2,1 %)[49].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Carlux est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, la rupture d'un barrage[50]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[51].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1996 et 1999[52] - [50]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de la « vallĂ©e de la Dordogne amont » approuvĂ© le , pour les crues de la Dordogne[53] - [54].
Carlux est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[55]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[56] - [57].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[58]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[59]. 3,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 10] - [60].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[50].
Risque technologique
La commune est en outre situĂ©e en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 11] situĂ© dans le dĂ©partement de la CorrĂšze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture de cet ouvrage[62].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Carluç[63].
Sur la planÚte Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'aprÚs la commune[64].
Histoire
Le chĂąteau de Carlux a probablement Ă©tĂ© construit au XIIe siĂšcle sur des fondations et des structures qui remontent sans doute au Xe siĂšcle. Comme les autres, le chĂąteau primitif se rĂ©sumait Ă une tour de guet ; il fut pris au cours du Moyen Ăge dans une tourmente guerriĂšre qui dura plusieurs siĂšcles avec des accalmies et des moments d'exaspĂ©ration.
AttaquĂ©, incendiĂ©, partiellement dĂ©truit, il Ă©tait Ă chaque fois reconstruit et agrandi. Au moment de son plus grand dĂ©veloppement, le chĂąteau allait jusqu'Ă l'aplomb sur le vallon (terrasse actuelle) et englobait au moins la place de la Mairie. Deux bulles papales de 1153 et 1170 mentionnent la chapelle Sainte-Marie de Carlux et lâĂ©glise Saint-Pierre de Cadiot. Les plus anciennes archives le concernant ne remontent qu'au XIIIe siĂšcle. Ă ce moment, les sires de Carlux proprement dits avaient disparu et la chĂątellenie appartenait Ă des seigneurs qui y entretenaient une petite garnison permanente.
La vicomté de Carlux changea souvent de mains au cours de l'histoire ; les seigneurs les plus connus furent d'abord les sires de Pons et de Bergerac qui régnÚrent du XIIIe au XVe siÚcle, les Turenne et enfin les Noailles de 1723 à la Révolution. Pendant la guerre de Cent Ans qui dura de 1337 à 1450 et ravagea plusieurs fois la région, le chùteau fut plusieurs fois attaqué et incendié. En 1481, Louis XI ordonna qu'il soit rasé. Les ruines du chùteau servirent encore de retranchements durant les guerres de religion aprÚs quelques travaux de maçonnerie qui peuvent encore se distinguer, en haut des falaises. En 1593, aprÚs un siÚge de trois semaines, les troupes du roi de France s'emparÚrent du chùteau de Carlux ; ce fut le dernier acte guerrier dont il fut le témoin.
Au Moyen Ăge, Carlux Ă©tait une petite citĂ© gĂ©rĂ©e par des consuls. En 1308, Philippe le Bel lui demanda d'envoyer trois dĂ©putĂ©s aux Ătats gĂ©nĂ©raux de Tours qui devaient juger les Templiers. La guerre de Cent Ans dĂ©cima le pays et malgrĂ© des essais de reprise Ă©conomique aux XVe et XVIe siĂšcles, Carlux Ă l'Ă©cart des grandes voies de communication, ne retrouva jamais sa prospĂ©ritĂ©. En 1840 et 1850, la route carrossable de Rouffillac Ă Salignac a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e ; pour elle, la forteresse fĂ©odale a Ă©tĂ© Ă©ventrĂ©e, d'antiques constructions mĂ©diĂ©vales ont disparu, quelques maisons ont Ă©tĂ© rabotĂ©es et quelques jardins traversĂ©s.
En 1992, pour mettre en valeur les ressources touristiques de la rĂ©gion, des travaux ont commencĂ© sur le site du chĂąteau de Carlux qui venait d'ĂȘtre donnĂ© Ă la commune par son propriĂ©taire, Monsieur Platel. Une premiĂšre tranche d'activitĂ© a permis de dĂ©blayer et de niveler l'intĂ©rieur du site. Les nombreux travaux effectuĂ©s jusqu'Ă ce jour permettent de visiter l'ensemble des ruines de la forteresse : chapelle, logis roman, donjon, bastionâŠ
L'Ă©glise fut construite de 1325 Ă 1340 environ, c'est-Ă -dire en pleine guerre de Cent Ans, ce qui explique la pauvretĂ© de son architecture et de sa dĂ©coration. La voĂ»te du chĆur, Ă©levĂ©e avec une certaine maladresse, est cependant remarquable par sa sobre Ă©lĂ©gance. Ă noter la forte pente du dallage montant vers le chĆur. Une PietĂ en bois peint du XVIIe siĂšcle dans l'Ă©glise est classĂ©e au titre des monuments historiques, ainsi que, dans le village, une trĂšs fine cheminĂ©e du XIVe siĂšcle, dite sarrasine, qui domine la grande rue.
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Carlus. En 1825, la commune de Limejouls fusionne avec Carlux[65].
Le 8 juin 1944, au lieu-dit Rouffillac, partagĂ© avec la commune voisine de Calviac-en-PĂ©rigord, la RĂ©sistance avait placĂ© une grande barricade en travers de la route nationale 703 pour arrĂȘter les Allemands qui se dirigeaient vers la Normandie. CommandĂ© par Adolf Diekmann, le 1er bataillon de Panzergrenadier du 4e rĂ©giment SS Der FĂŒhrer, appartenant Ă la division Das Reich se heurte aux rĂ©sistants[66]. Un Allemand et un rĂ©sistant meurent dans les tirs. En rĂ©pression, les Allemands incendient le village et tuent dix-huit personnes, dont seize civils[67]. Un mĂ©morial de la RĂ©sistance y a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© le long de la RD703.
Le village de Roufillac a été décoré de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[68].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
DÚs 1790, la commune de Carlux est le chef-lieu du canton de Carlux qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaßt aux élections départementales de [69]. La commune est alors rattachée au canton de Terrasson-Lavilledieu.
Intercommunalité
Fin 2000, Carlux intÚgre dÚs sa création la communauté de communes du Carluxais. En novembre 2003, celle-ci prend l'appellation de communauté de communes du Carluxais Terre de Fénelon qui est dissoute au 31 décembre 2013 et remplacée au 1er janvier 2014 par la communauté de communes du Pays de Fénelon.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[70] - [71].
Liste des maires
Ăquipements et services publics
Justice
Dans le domaine judiciaire, Carlux relĂšve[76] :
- du tribunal de proximité de Sarlat-la-Canéda ;
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de Bergerac ;
- du pÎle Nationalité du tribunal judiciaire de Périgueux (compétent uniquement dans le domaine de la nationalité) ;
- de la cour d'appel et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Population et société
DĂ©mographie de Limejouls
Limejouls est une ancienne commune qui fusionne avec Carlux en 1825.
DĂ©mographie de Carlux
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[78].
En 2020, la commune comptait 640 habitants[Note 12], en augmentation de 2,24 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
- Tous les ans, au mois d'aoĂ»t, a lieu la fĂȘte des crĂȘpes et la course d'Ăąnes. L'argent gagnĂ© grĂące Ă la vente des crĂȘpes sert Ă la restauration du chĂąteau de Carlux.
Ăconomie
Emploi
En 2015[80], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 251 personnes, soit 40,0 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (trente-sept) a augmenté par rapport à 2010 (trente) et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 14,7 %.
Ătablissements
Au , la commune compte 78 Ă©tablissements[81], dont quarante-sept au niveau des commerces, transports ou services, dix dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, neuf dans la construction, huit relatifs au secteur administratif, Ă l'enseignement, Ă la santĂ© ou Ă l'action sociale, et quatre dans l'industrie[82].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- ChĂąteau de Carlux, en ruines, inscrit aux monuments historiques depuis 1927[83].
- ChĂąteau de Rouffillac.
- ChĂąteau de Rignac[84].
- Ăglise Sainte-Catherine, romane et gothique, dont le portail est inscrit depuis 1926[85].
- Ăglise Notre-Dame-de-la-NativitĂ© de Limejouls (ancienne commune fusionnĂ©e avec Carlux en 1825).
- Cheminée gothique, XIVe siÚcle, dite « cheminée sarrasine », classée monument historique[86].
- MĂ©morial de la RĂ©sistance Ă Rouffillac, sur la RD703.
- Restes dâun ermitage au pied de la butte de Poujols.
- Jardins de Cadiot, classés jardin remarquable[87] visitables de mai à septembre[88].
- Le chĂąteau de Carlux.
- Le chĂąteau de Rouffillac.
- L'Ă©glise Sainte-Catherine.
- L'Ă©glise de Limejouls.
- La cheminée gothique.
- Le pont de Rouffillac sur la Dordogne.
Gare de Carlux
Des vacanciers bénéficiant des premiers congés payés, ont été photographiés par Robert Doisneau en 1936, sur un quai de la gare de Carlux[89]. La ligne desservant jadis Carlux était celle de Bordeaux - Sarlat - Aurillac. En avril 2018, un espace consacré au célÚbre photographe est ouvert à la gare désaffectée, le lieu prenant le nom de « La Gare Robert-Doisneau »[90].
Personnalités liées à la commune
- Joseph-Henri Lasserre de Monzie (1828-1900), journaliste et écrivain catholique français, est né à Carlux.
- Pierre-Paul Grassé (1895-1985), biologiste ayant vécu au chùteau de Rouffillac, y est mort.
- Jacques Abtey (ca 1906-1998), officier du service de renseignements et du contre-espionnage français et Résistant français, y est enterré.
- Pierre Arpaillange (1924-2017), magistrat et garde des Sceaux de 1988 à 1990, est né à Carlux.
HĂ©raldique
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Les armes de Carlux se blasonnent ainsi : « D'argent à la fasce bandée d'or et de gueules. » |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[11] - [12]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[21].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[22].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[61].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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