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Saint-Denis-d'Oléron

Saint-Denis-d'Oléron est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Dyonisiens et les Dyonisiennes[1].

Saint-Denis-d'Oléron
Saint-Denis-d'Oléron
Le phare de Chassiron.
Blason de Saint-Denis-d'Oléron
Blason
Saint-Denis-d'Oléron
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
IntercommunalitĂ© CommunautĂ© de communes de l'Île-d'OlĂ©ron
Maire
Mandat
Joseph Huot
2020-2026
Code postal 17650
Code commune 17323
DĂ©mographie
Gentilé Dyonisiens
Population
municipale
1 297 hab. (2020 en diminution de 4,42 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 110 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 02â€Č 01″ nord, 1° 22â€Č 39″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 15 m
Superficie 11,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de l'Île d'OlĂ©ron
LĂ©gislatives CinquiĂšme circonscription
Localisation
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Saint-Denis-d'Oléron
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Saint-Denis-d'Oléron
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Saint-Denis-d'Oléron
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Saint-Denis-d'Oléron
Liens
Site web www.st-denis-oleron.com

    LocalisĂ©e Ă  la pointe nord de l'Ăźle d'OlĂ©ron, face aux cĂŽtes rĂ©taises et Ă  la ville de La Rochelle, cette petite citĂ© rĂ©sidentielle d'un peu moins de 1500 habitants est Ă©galement une station balnĂ©aire rĂ©putĂ©e, bĂ©nĂ©ficiant de la prĂ©sence de trois plages de sable fin donnant sur l'ocĂ©an Atlantique, d'une base nautique et d'un port de plaisance de 760 anneaux. À l'extrĂ©mitĂ© septentrionale de la commune, le phare de Chassiron, haut de 43 mĂštres, est l'un des plus puissants du dĂ©partement et une attraction touristique de premier plan, visitĂ©e par plus de 160 000 personnes chaque annĂ©e. L'habitat se concentre Ă  Saint-Denis-Ville et dans six villages environnants : Chassiron, La Gautrie, La MoreliĂšre, La MicheliĂšre, La BĂ©taudiĂšre et Les Huttes.

    La commune appartient au Pays Marennes-Oléron et à la Communauté de communes de l'ßle d'Oléron. Par la route, elle est distante d'environ 8 kilomÚtres de la capitale de l'ßle, Saint-Pierre-d'Oléron, de 20 kilomÚtres du Chùteau-d'Oléron et du pont reliant l'ßle au continent et de 28 kilomÚtres de Marennes, la premiÚre ville sur le continent.

    GĂ©ographie

    Présentation

    La commune de Saint-Denis-d'Oléron se situe à l'extrémité septentrionale de l'ßle d'Oléron, dans le nord-ouest du département de la Charente-Maritime.

    Sur un plan plus général, la commune de Saint-Denis-d'Oléron est localisée dans la partie sud-ouest de la France[Note 1], au centre de la cÎte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[2].

    Climat

    Le climat dont bĂ©nĂ©ficie la Charente-Maritime est un climat ocĂ©anique tempĂ©rĂ© de type aquitain, marquĂ© par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂźt une partie de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne[3]. La pluviositĂ© y est modĂ©rĂ©e, les prĂ©cipitations ne dĂ©passant pas 1 200 mm par an. Les tempĂ©ratures, quant Ă  elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver Ă  +20 °C en Ă©tĂ©.

    Les Ăźles et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractĂ©risent par un climat particuliĂšrement doux en hiver, et rafraĂźchissant l'Ă©tĂ©, grĂące aux influences ocĂ©aniques perpĂ©tuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'ocĂ©an Atlantique, ont favorisĂ© un vĂ©ritable microclimat de type sub-aquitain et l'existence d'une vĂ©gĂ©tation dĂ©jĂ  mĂ©ridionale. Ainsi la flore se caractĂ©rise-t-elle par la prĂ©sence Ă©tonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et mĂȘme les mimosas se mettent Ă  fleurir dĂšs le mois de janvier.

    La rose trémiÚre a trouvé dans la région et son climat particuliÚrement doux un terroir de prédilection.

    Aux essences dĂ©jĂ  mĂ©ridionales du chĂȘne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent une forte prĂ©sence de palmiers, figuiers, orangers et mĂȘme oliviers.

    Les relevĂ©s de la station mĂ©tĂ©orologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de dĂ©terminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la tempĂ©rature la plus froide est relevĂ©e le : −13,6 °C. Un pic de tempĂ©rature (dĂ©passĂ© seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec prĂšs de 39 °C Ă  l'ombre. Si 1953 est considĂ©rĂ©e comme l'annĂ©e la plus sĂšche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[4].

    La Charente-Maritime est le dĂ©partement français qui a Ă©tĂ© le plus durement touchĂ© par la tempĂȘte Martin du . Les records nationaux de vents enregistrĂ©s ont Ă©tĂ© atteints avec 198 km/h Ă  Chassiron (station mĂ©tĂ©o situĂ©e dans la commune).

    Les cĂŽtes charentaises et vendĂ©ennes sont de nouveau durement Ă©prouvĂ©es par la tempĂȘte Xynthia qui traverse la rĂ©gion dans la nuit du au , causant de sĂ©rieux dĂ©gĂąts partout sur l'Ăźle et notamment Ă  Boyardville[5].

    Données générales

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1879 permet de connaßtre en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[6]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.

    Statistiques 1981-2010 et records CHASSIRON (17) - alt : 11 m 46° 02â€Č 48″ N, 1° 24â€Č 42″ O
    Records établis sur la période du 01-01-1917 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,3 5,3 7,4 9,1 12,3 15,1 17,1 17,3 15,3 12,6 8,7 5,9 11
    Température moyenne (°C) 7,3 7,6 9,8 11,7 15 17,9 19,8 20 18,2 15,1 10,9 8 13,5
    Température maximale moyenne (°C) 9,3 9,8 12,3 14,4 17,8 20,7 22,5 22,7 21 17,6 13,1 10,1 16
    Record de froid (°C)
    date du record
    −10
    16.01.1985
    −9,2
    04.02.1963
    −5,2
    01.03.05
    −0,8
    12.04.1986
    4,6
    18.05.1935
    7,2
    01.06.1962
    10,2
    02.07.1917
    10
    09.08.1920
    7,8
    24.09.1928
    1
    23.10.1918
    −2
    30.11.1977
    −8,8
    27.12.1962
    −10
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,2
    30.01.1929
    20,4
    28.02.1960
    23,4
    23.03.1996
    26,7
    30.04.05
    31,2
    26.05.1917
    35,6
    30.06.1952
    35
    23.07.19
    35,9
    04.08.03
    32,8
    04.09.1949
    28,8
    05.10.1921
    21,2
    01.11.15
    18,6
    04.12.1953
    35,9
    2003
    Précipitations (mm) 68 51,9 46,9 58,9 50,9 38,7 41,8 37,1 56,8 80,7 87,4 83,7 702,8
    Source : « Fiche 17323001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Saint-Denis-d'Oléron[8] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Denis-d'OlĂ©ron est une commune rurale[Note 2] - [9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[10] - [11]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Denis-d'OlĂ©ron, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[12] et 2 015 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13] - [14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15] - [16].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (70,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (29,3 %), cultures permanentes (17,7 %), zones urbanisĂ©es (17,2 %), prairies (15,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (7,5 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (5,9 %), zones humides cĂŽtiĂšres (2,9 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (1,7 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Denis-d'OlĂ©ron est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[21]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    La commune fait partie du territoire Ă  risques importants d'inondation (TRI) du littoral charentais-maritime, regroupant 40 communes concernĂ©es par un risque de submersion marine de la zone cĂŽtiĂšre, un des 21 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne et confirmĂ© en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation, mais annulĂ© en 2020[23]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siĂšcles antĂ©rieures Ă  2019 sont celles liĂ©es Ă  la tempĂȘte du , Ă  la tempĂȘte du , aux tempĂȘtes Lothar et Martin des 26 et et Ă  la tempĂȘte Xynthia des 27 et . D’une violence exceptionnelle, la tempĂȘte Xynthia a fortement endommagĂ© le littoral de la Charente Maritime : douze personnes ont perdu la vie (essentiellement par noyade), des centaines de familles ont dĂ» ĂȘtre relogĂ©es, et, sur un linĂ©aire de l’ordre de 400 km de cĂŽte et de 225 km de dĂ©fenses contre la mer, environ la moitiĂ© de ces ouvrages a subi des dommages plus ou moins importants. C’est environ 5 000 Ă  6 000 bĂątiments qui ont Ă©tĂ© submergĂ©s et 40 000 ha de terres agricoles[24]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[25] - [21].

    Saint-Denis-d'OlĂ©ron est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire du massif de l'Ile d’OlĂ©ron, un massif classĂ© Ă  risque dans le plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI), Ă©laborĂ© pour la pĂ©riode 2017-2026 et qui fait suite Ă  un plan 2007-2016[26]. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par divers arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et s’appliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă  moins de 200 mĂštres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrĂȘtĂ© du rĂšglementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[27]. Un autre arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 4] - [26] - [28] - [29].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Denis-d'Oléron.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[30].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 69,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (54,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 940 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 2 381 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 81 %, Ă  comparer aux 57 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[32].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par une ou des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[33].

    Économie

    Toponymie

    Le nom de la commune provient de saint Denis, ou en latin Dyonisius, à qui la paroisse avait été dédiée[34].

    Histoire

    En 1904 la ligne du chemin de fer de l'Ăźle d'OlĂ©ron est inaugurĂ©e. D'Ă©cartement mĂ©trique et exploitĂ© par les chemins de fer Ă©conomiques des Charentes, le train permet Ă  l'Ă©poque de rallier Saint-Trojan-les-Bains au Sud de l'Ăźle en 2h20 au terme d'un tracĂ© de 36 km. La liaison s'arrĂȘtera en 1935 Ă  cause de la concurrence de la route[35].

    En 1940, la demeure construite entre 1904 et 1907 par le docteur Lebon est transformĂ©e en « Kommandantur » par les troupes d’occupation allemande, avant de devenir l’hĂŽtel restaurant « Le Moulin de la Galette », aujourd’hui reconverti en gĂźte chambres d’hĂŽtes.

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[37].

    En 2020, la commune comptait 1 297 habitants[Note 5], en diminution de 4,42 % par rapport Ă  2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4271 3731 3071 4541 5501 6511 6171 6311 543
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5311 6591 6461 6711 7121 6691 6211 4811 320
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2271 2681 2431 0851 058996990800952
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    8969019511 0041 1071 2211 1561 1721 336
    2014 2019 2020 - - - - - -
    1 3571 2831 297------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee Ă  partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  18,6 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 54,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 34,9 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 608 hommes pour 694 femmes, soit un taux de 53,3 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (52,15 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1,3
    90 ou +
    2,3
    16,5
    75-89 ans
    15,1
    36,2
    60-74 ans
    38,3
    16,0
    45-59 ans
    15,2
    10,2
    30-44 ans
    11,4
    9,5
    15-29 ans
    7,0
    10,2
    0-14 ans
    10,7
    Pyramide des ùges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9,5
    75-89 ans
    12,3
    21,6
    60-74 ans
    22,6
    20,2
    45-59 ans
    19,8
    16,5
    30-44 ans
    15,9
    15,2
    15-29 ans
    12,8
    15,9
    0-14 ans
    14,1

    Enseignement

    Saint-Denis-d'Oléron dépend de l'académie de Poitiers, en zone A.

    Sports

    De nombreuses activités sont possibles à Saint-Denis-d'Oléron :

    • Balades natures, un centre Ă©questre, des balades Ă  vĂ©lo, un mini golf, un complexe sportif (foot, tennis, basket, handball, volley...)
    • Sports nautiques : de nombreuses plages, du char Ă  voile, du canoĂ«-kayak de mer ou de marais, du kite surf, de la plongĂ©e, du ski nautique, du speed-sail moutain board buggy, du surf et bodyboard, du stand up paddle, de la voile et des clubs de plages...

    Radio

    La plupart des radios nationales prĂ©sentes dans le dĂ©partement peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune. Les informations dĂ©partementales sont relayĂ©es par la station de radio publique France Bleu La Rochelle et une radio locale RIO qui se situe Ă  la capitainerie du port de Saint-Denis d'OlĂ©ron.

    Presse

    La presse locale est représentée par le quotidien Sud Ouest, dont le siÚge est à Bordeaux, et qui dispose de rédactions locales à La Rochelle, Rochefort et à Royan, et par l'hebdomadaire Le Littoral de la Charente-Maritime, dont le siÚge est à Marennes. Le magazine MO à la Hune couvre l'actualité du Pays Marennes-Oléron et de la presqu'ßle d'Arvert.

    Cultes

    Saint-Denis-d'OlĂ©ron appartient au diocĂšse catholique de La Rochelle et Saintes, lui-mĂȘme subdivision de la province ecclĂ©siastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclĂ©siastique de Bordeaux avant cette date).

    Administration

    Administration municipale

    De 1789 à 1799, en vertu de la loi du , les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune ùgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impÎt équivalent au moins à dix journées de travail.

    De 1799 Ă  1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. AprĂšs les lois organiques 1831, les maires sont nommĂ©s (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le prĂ©fet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont Ă©lus au suffrage censitaire pour six ans.

    Du Ă  1851, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

    De 1851 Ă  1871, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans Ă  partir de 1855. AprĂšs 1871, les maires sont de nouveau Ă©lus, sauf dans les chefs-lieux (de dĂ©partements, d'arrondissements ou de cantons).

    Ce n'est que le , qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votĂ©e, et qui rĂ©git le principe de l'Ă©lection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du fixe le mandat Ă  quatre ans, durĂ©e portĂ©e le Ă  six ans[42].

    La commune ayant moins de 3 500 habitants l'Ă©lection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire[43] plurinominal Ă  deux tours, avec panachage :

    • au premier tour, des candidats sont Ă©lus s'ils ont obtenu la majoritĂ© absolue et le vote d'au moins le quart des Ă©lecteurs inscrits[44] ;
    • au second tour, la majoritĂ© relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisĂ©s individuellement, et le panachage est autorisĂ©.

    De par sa population, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[45]).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    avant 1981 1983 Danielle Urban-Quézel
    1983 ? Pierre MĂ©tayer
    2001 2008 Roger Bithonneau
    2008 mai 2020 Jean-Michel Masse DVG[46] Professeur
    mai 2020[47] En cours Joseph Huot
    Les données manquantes sont à compléter.

    RĂ©gion

    À la suite de la rĂ©forme administrative de 2014 ramenant le nombre de rĂ©gions de France mĂ©tropolitaine de 22 Ă  13, la commune appartient depuis le Ă  la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu Ă  la rĂ©gion Poitou-Charentes, dont le chef-lieu Ă©tait Poitiers.

    Politique environnementale

    Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[48].

    Culture locale et patrimoine

    Phare de Chassiron

    Le phare de Chassiron.

    Le phare de Chassiron se dresse sur un cap exposé aux vents océaniques, au point le plus septentrional de l'ßle d'Oléron.

    Succédant à un premier édifice bùti sur ordre de Colbert en 1685, le phare actuel est construit à partir de 1834 (pose de la premiÚre pierre) et est achevé en 1836. Les bandes noires et blanches qui le caractérisent ont été peintes en 1926. Le phare participe grandement à la sécurité maritime dans ce secteur dangereux du pertuis d'Antioche.

    Haut de 46 mÚtres (on atteint le sommet aprÚs avoir gravi 224 marches) pour un diamÚtre de 18 mÚtres, ses fondations plongent à 3 mÚtres dans le sol, afin de garantir une plus grande résistance à cet édifice souvent éprouvé par les éléments. La portée de son faisceau lumineux (1 éclat/10 secondes) dépasse les 28 milles (50 kilomÚtres) par temps clair. Le systÚme optique, datant de 1902 (8 panneaux au 1/8 de focale 0,92 m Henry-Lepaute) est un des plus anciens encore en service.

    Le phare abrite un musée consacré aux gens de mer et au quotidien des habitants de l'ßle d'Oléron. L'ancienne maison du gardien sert en outre de cadre à des expositions temporaires. Une plaque apposée sur un de ses murs indique : Ici, depuis la nuit des temps, les hommes et l'ßle ont subi ensemble la dure loi de l'océan qui est toujours vainqueur.

    Un jardin aménagé en étoile autour du phare, dit « rose des vents paysagÚre » est ouvert au public depuis 1997. Des sentiers de promenade autour du phare permettent d'observer l'ßle de Ré et les cÎtes aunisiennes. Au bord de la falaise, une croix en chaßnages vient rappeler le souvenir des marins péris en mer.

    Des bornes informatives, des tables tournantes, des lunettes de visées, une borne audio en 3 langues (français, anglais et allemand) et une carte en relief (en braille) agrémente vos balades dans les jardins contemporains du phare de maniÚre ludique et agréable.

    À marĂ©e basse, il est possible de venir dĂ©couvrir les nombreuses richesses de l'estran rocheux. La faune et la flore y est trĂšs variĂ©es et doivent s'adapter sans cesse Ă  des conditions de vie particuliĂšres.

    Port de plaisance

    Le port de Saint Denis d'Oléron est situé à l'est de la pointe nord de l'ßle d'Oléron, à 0,8 m au sud de la balise des Palles.

    Le port de plaisance de Saint-Denis est le fruit du combat des hommes contre l'ensablement des cotes, combat gagné aprÚs plusieurs siÚcles de recherches et d'essais infructueux.

    C'est au XIIe siÚcle que l'on trouve les premiers documents, évoquant une imposition destinée à la réfection du port.

    Les deux siĂšcles qui suivirent furent une suite de constructions et rĂ©parations de digues et jetĂ©es, luttant contre un ensablement plus fort que tout. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, toute idĂ©e de port protĂ©gĂ©e est mĂȘme abandonnĂ©e.

    C'est l'essor du tourisme qui va faire renaßtre le projet. Cette fois-ci, les études sont mieux conduites, le financement moins difficile à obtenir, et les matériaux plus étudiés et solides. En 1989, le nouveau port de la commune est inauguré.

    Une zone commerciale autour du bassin est ouverte depuis le printemps 2006, regroupant diverses activitĂ©s : restauration, ventes de produits rĂ©gionaux, vente de produits de pĂȘche, accastillage, bijouterie... Ce dĂ©veloppement permet une activitĂ© saisonniĂšre (de mi-mars Ă  mi-novembre). Une voie entre la zone commerciale et le bassin est rĂ©servĂ©e aux piĂ©tons.

    Une Ă©cole de voile, agrĂ©Ă©e par la FĂ©dĂ©ration française de voile, est implantĂ©e aux abords du port et participe activement au dynamisme de celui-ci. Diverses activitĂ©s, comme feux d'artifice, fĂȘte du port, rassemblements de vieux grĂ©ements...participent Ă  l'animation estivale autour du bassin.

    • Le port.
      Le port.
    • École de voile Eric-Tabarly.
      École de voile Eric-Tabarly.
    • Le port et la capitainerie.
      Le port et la capitainerie.

    Église Saint-Denis

    Église Saint-Denis.
    Intérieur de l'église.

    L'église Saint-Denis (parfois orthographiée Saint-Denis) conserve une partie de son décor roman, en dépit de plusieurs campagnes de reconstruction importantes menées au XVIIe siÚcle et au XIXe siÚcle. La nef conserve ainsi des colonnes engagées et des chapiteaux à motifs végétaux (les doubleaux ont cependant disparu).

    Dans le bas-cÎté sud, une vitrine abrite une maquette représentant une frégate de 52 canons baptisée « Le Napoléon ».

    Le prieurĂ© de Saint-Denis est mentionnĂ© dans une charte de 1047, oĂč on apprend sa donation Ă  l'abbaye aux Dames de Saintes par Geoffroy Martel, comte d'Anjou, alors maĂźtre de la Saintonge. La communautĂ© subit de plein fouet les excĂšs des guerres de religion et en 1584, l'Ă©glise est saccagĂ©e et en partie dĂ©truite. Une premiĂšre campagne de reconstruction (façade et toiture) est menĂ©e Ă  partir de 1598.

    En 1850, l'Ă©glise, devenue vĂ©tuste, doit ĂȘtre fermĂ©e pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Une campagne de restauration est mise en Ɠuvre Ă  partir de 1853. Si la structure est en partie respectĂ©e, l'Ă©difice se voit dotĂ© de bas-cĂŽtĂ©s et d'une nouvelle abside, ainsi que d'un campanile nĂ©o-roman, Ă©levĂ© en 1877.

    Le soubassement de la façade, classé monument historique en 1896, s'inspire par ses techniques architecturales des réalisations gallo-romaines (motifs géométriques, marguerites rectangulaires, feuillages, colonnes rudentées).

    • Vue gĂ©nĂ©ral du portail
      Vue général du portail
    • DĂ©tail du portail
      DĂ©tail du portail

    Il est possible d'y Ă©couter des concerts d'orgue.

    La balise d'Antioche

    Le rĂ©cif d’Antioche fascine toujours les habitants du nord de l’üle car lorsque la mer est particuliĂšrement dĂ©chaĂźnĂ©e, d’énormes vagues prennent d’assaut la balise et atteignent parfois jusqu’à 15 mĂštres.

    Il fut Ă  l’époque un rocher trĂšs dangereux car se situe sur une route frĂ©quentĂ©e par de nombreux bateaux de commerces de vin et de sel principalement. MalgrĂ© ce trafic maritime intense, son danger n’est pas signalĂ©.

    C’est ainsi qu’en 1913, on dĂ©cide d’édifier une tour destinĂ©e Ă  recevoir un feu lumineux et un signal sonore fonctionnant par temps de brume.

    La construction commencera alors en 1917 et la mise en service aura lieu en 1925 et c’est à partir de cette date que les naufrages y furent plus rares.

    Tous ces naufrages ont laissé une trace dans la mémoire des anciens et notamment celui du Port Calédonia le , le plus marquant pour la population de Saint-Denis.

    Les Ă©cluses Ă  poissons

    Les Ă©cluses sont des piĂšges Ă  poissons fixes, constituĂ©es d’un mur de 500 Ă  700 m ayant la forme d’un fer Ă  cheval plus ou moins symĂ©trique selon la forme de l’estran sur lequel elles sont Ă©difiĂ©es.

    Les Ă©cluses sont construites avec des pierres empilĂ©es sans aucun lien de maniĂšre Ă  rĂ©sister aux assauts de la mer. Elles deviennent cependant fragiles dĂšs qu’on leur dĂ©place une de leurs pierres.

    Leur rĂŽle principal est la prise du poisson car ceux-ci entrent dans l’écluse Ă  marĂ©e montante et s’y retrouvent piĂ©gĂ©s Ă  marĂ©e descendante surpris par l’écoulement rapide de l’eau par le bouchot d’écluse. Ainsi le pĂȘcheur n’a plus qu’à aller chercher les poissons piĂ©gĂ©s. Elles servent aussi de brise-lames en attĂ©nuant l’érosion marine sur les falaises et sur les plages. La marine les rĂ©git et elles sont attribuĂ©es Ă  des affectataires.

    Les premiĂšres Ă©cluses datent au moins du Moyen Âge puisque des textes prouvent qu’il en existait dĂ©jĂ  au XIVe siĂšcle ce qui en fait un patrimoine unique. Il y avait jusqu’à 237 Ă©cluses au milieu du XIXe siĂšcle dont 45 Ă  Saint-Denis. Aujourd’hui, il ne reste plus que 14 Ă©cluses sur toute l’üle d’OlĂ©ron.

    Les moulins

    Les moulins servaient Ă  faire la farine, pour payer le meunier, qui Ă©tait ensuite au boulanger pour faire le pain. On en recense 7 sur la commune, certains datent du Moyen Âge. Ils sont 59 sur une carte de 1686 rĂ©partis sur toute la superficie de l’üle. Au XVIIIe siĂšcle, la carte de Cassini en mentionne 51, et une autre Ă©tablie par le GĂ©nie en 1843, n’en indique plus que 30.

    AccompagnĂ©s de bĂątiments d’exploitation agricole et de logements bas, ces moulins comportaient gĂ©nĂ©ralement 3 niveaux: au rez-de-chaussĂ©e s’ouvraient 2 portes diamĂ©tralement opposĂ©es afin que le moulin soit toujours accessible, mĂȘme si les ailes tournaient devant l’une des portes et les conduites de descente de la mouture y aboutissaient, tandis qu’au troisiĂšme niveau Ă©taient installĂ©s meules, trĂ©mie et auget.

    Leur toit de forme conique et couverts de bardeaux, tournait sur une sabliĂšre dormante formant chemin de roulement au moyen d’une longue perche actionnĂ©e depuis le sol ; sur la partie mobile Ă©taient fixĂ©es les ailes, comportant chacune une quinzaine de barreaux entre lesquels Ă©tait passĂ© la toile.

    Langue saintongeaise

    Carte représentant l'aire linguistique du saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
    Aire linguistique du saintongeais.

    La commune est situĂ©e dans l'aire linguistique du saintongeais, ou parlanjhe, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oĂŻl, branche des langues romanes, qui comprend Ă©galement le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupĂ© dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

    Le saintongeais (saintonjhais, sĂ©ntunjhĂ©) est la langue vernaculaire parlĂ©e dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants. Le saintongeais a fortement influencĂ© l’acadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

    La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.

    Gastronomie

    La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

    Les prĂ©parations Ă  base de viande de porc occupent une place prĂ©pondĂ©rante dans la cuisine rĂ©gionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes Ă  base de viandes rissolĂ©es et confites dans leur graisse, du gigorit (ou gigourit), un civet mĂȘlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, Ă  base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[49].

    Les hußtres de Marennes-Oléron sont une spécialité réputée de la région.

    La cuisine saintongeaise intÚgre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné « à la charentaise », c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

    Parmi les autres spĂ©cialitĂ©s locales, il convient de noter Ă©galement les pibales (alevins d'anguille pĂȘchĂ©s dans la Gironde, spĂ©cialitĂ© de Mortagne et de Blaye), les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles), la « sanglette », une galette prĂ©parĂ©e Ă  base de sang de poulet et d'oignons cuits, le farci saintongeais (variante du farci poitevin), le lapin au pineau, le foie gras ou encore les confits.

    Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gùteau à la farine de maïs, qu'on retrouve dans une grande partie du sud-ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore « merveilles » (beignets).

    Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac.

    HĂ©raldique

    Armes de Saint-Denis-d'Oléron

    Les armes de la commune de Saint-Denis-d'Oléron se blasonnent ainsi :

    D'azur à l'église du lieu d'argent; au chef losangé d'or et d'azur au pal de sinople chargé du phare du lieu d'argent et de sable.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Martin, baron de Chassiron (1674-1722), capitaine pour la Compagnie des Indes, nommĂ© directeur de cette compagnie en 1720
    • Pierre-Étienne-Lazare Griffon de RomagnĂ© (1723-1795), dĂ©putĂ© du tiers aux États gĂ©nĂ©raux de 1789, petit-fils de Pierre Martin de Chassiron
    • Étienne Nicolas Guillotin (1749-1818), introducteur de la culture du ver Ă  soie dans l'Ăźle d'OlĂ©ron, sous-prĂ©fet de Marennes, cousin au 8e degrĂ© du docteur Guillotin
    • Cyprien Renaudin (1757-1836), capitaine en second Ă  bord du vaisseau « Le Vengeur » (1794)
    • Viktor Tchernov (1873-1952), homme politique russe socialiste rĂ©volutionnaire, a vĂ©cu en exil Ă  Saint-Denis de 1940 Ă  1943
    • ThĂ©ophile Laurent (1882-1962), religieux capucin, croix de guerre 14-18, dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur par ClĂ©menceau pour son comportement Ă  la bataille du Mont-Renaud
    • Louis Desgraves (1921-1999), bibliothĂ©caire et historien français

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Certains y voient une appartenance gĂ©ographique au Midi de la France — en rĂ©fĂ©rence au « Midi atlantique » cher au gĂ©ographe Louis Papy - ainsi Saint-Denis-d'OlĂ©ron comme le dĂ©partement de la Charente-Maritime peuvent ĂȘtre rattachĂ©s Ă  deux grands ensembles gĂ©ographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mĂštres minimum de part et d’autre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p.21
    3. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
    4. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
    5. Il y a cinq ans, le traumatisme de la tempĂȘte Xynthia, article de Cathy Lafon paru le 26 fĂ©vrier 2015, Sud Ouest
    6. « Fiche du Poste 17323001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
    7. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    8. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Unité urbaine 2020 de Saint-Denis-d'Oléron », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    17. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
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    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les risques prÚs de chez moi - commune de Saint-Denis-d'Oléron », sur Géorisques (consulté le )
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    30. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
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    34. Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)
    35. Charles Nadeau, « L'aventure ferroviaire sur Oléron », (consulté le )
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    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Denis-d'OlĂ©ron (17323) », (consultĂ© le ).
    41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement de la Charente-Maritime (17) », (consultĂ© le ).
    42. La décentralisation, site de l'Assemblée nationale
    43. art L. 252 du code Ă©lectoral
    44. art L. 253 du code Ă©lectoral
    45. « Nombre des membres du conseil municipal des communes », Legifrance.
    46. « L'Express - Actualités Politique, Monde, Economie et Culture », sur L'Express (consulté le ).
    47. « Joseph Huot investi », Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p. 28.
    48. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris consulté le .
    49. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • [Joussaume, Mohen & Tardy 1969] R. Joussaume, J.-P. Mohen et P. Tardy, « PrĂ©histoire Ă  Saint-Denis-d'OlĂ©ron (Charente-Maritime) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 66, no 1 « E&T »,‎ , p. 457-469 (lire en ligne [sur persee], consultĂ© en ).

    Liens externes

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