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Boyardville

Boyardville est un village dĂ©pendant de la commune de Saint-Georges-d'OlĂ©ron, dans la partie orientale de l'Ăźle d'OlĂ©ron. Cette petite station balnĂ©aire est Ă©galement un port de pĂȘche et de plaisance.

Boyardville
Boyardville
Le fort Boyard et les cĂŽtes de l'Ăźle d'Aix depuis la plage des Saumonards
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Ville Saint-Georges-d'Oléron
Arrondissement Rochefort
Canton Saint-Pierre-d'Oléron
Code postal 17190
DĂ©mographie
Gentilé Boyardvillois
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 58â€Č 47″ nord, 1° 19â€Č 54″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 30 m
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Boyardville
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Voir sur la carte administrative de la Charente-Maritime
Boyardville

    Le nom de Boyardville dérive du célÚbre fort Boyard, situé à quelques kilomÚtres au large. C'est en effet à Boyardville qu'étaient entreposés les matériaux destinés à la construction du fort, et qu'étaient implantés les baraquements des ouvriers qui travaillaient sur ce chantier.

    GĂ©ographie

    Boyardville se situe dans la partie centrale de l'Ăźle d'OlĂ©ron, dans le centre-ouest du dĂ©partement de la Charente-Maritime. Appartenant au midi de la France — on parle plus prĂ©cisĂ©ment de « midi atlantique »[1], au cƓur de l'arc atlantique, elle peut ĂȘtre rattachĂ©e Ă  deux grands ensembles gĂ©ographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    Le quartier est bordĂ© au nord par les forĂȘts domaniales de Boyardville et des Saumonards et au sud par l'anse de la Perrotine, oĂč vient se jeter le chenal du mĂȘme nom. Cette station balnĂ©aire peut compter sur deux vastes plages bordĂ©es de dunes (plages de Boyardville et des Saumonards), sur un plan d'eau et sur un port de plaisance de 200 anneaux. Les quais, bordĂ©s de maisons basses traditionnelles, accueillent restaurants, boutiques et quelques artisans. Depuis la jetĂ©e de Boyardville, la vue porte sur Fort Boyard, l'Ăźle d'Aix, Fouras, Le ChĂąteau d'OlĂ©ron et par temps clair, l'Ăźle de RĂ© et La Rochelle.

    Au sud, le site de Fort-Royer possĂšde une plage paisible ainsi que des parcs Ă  huĂźtres appartenant au bassin ostrĂ©icole de Marennes-OlĂ©ron. Les huĂźtres, qui prennent une teinte vert-bleu dans des bassins d'affinage (ou « claires Â») sont ensuite convoyĂ©es par des petites embarcations, les plates.

    En 1998, un marais salant a été remis en activité. Cette industrie, autrefois florissante, a assuré la prospérité de l'ßle pendant plusieurs siÚcles.

    Vue de la forĂȘt des Saumonards, de fort Boyard et de l'Ăźle d'Aix depuis Boyardville.

    Des liaisons maritimes relient Boyardville et le port de La Rochelle par bateau en 50 minutes entre le mois d'avril et d'octobre[2].

    Climat

    Le climat est de type ocĂ©anique aquitain : la pluviomĂ©trie est relativement Ă©levĂ©e en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'Ă©tĂ© reste tempĂ©rĂ© grĂące Ă  la brise marine. Deux vents venant de l'ocĂ©an, le noroĂźt et le suroĂźt, soufflent sur les cĂŽtes du dĂ©partement. L'ensoleillement de la cĂŽte charentaise est trĂšs important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂźt une partie de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne[3].

    Dunes dans la forĂȘt de Boyardville.

    Les relevĂ©s de la station mĂ©tĂ©orologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de dĂ©terminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de cette pĂ©riode, la tempĂ©rature la plus froide est relevĂ©e le 15 fĂ©vrier 1956 : −13,6 °C.
    Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec prÚs de 39 °C à l'ombre.
    Si 1953 est considérée comme l'année la plus sÚche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[4].

    La Charente-Maritime est le dĂ©partement français le plus durement touchĂ© par la tempĂȘte Martin du 27 dĂ©cembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrĂ©s sont atteints avec 198 km/h au nord de l'Ăźle d'OlĂ©ron (station de la pointe de Chassiron).

    D'importants dégùts matériels sont relevés dans le bourg (chute d'arbres, toitures arrachées, cabanes ostréicoles détruites, réseaux électriques et téléphoniques endommagés, infrastructures routiÚres coupées).

    Un an aprĂšs le passage de la tempĂȘte Klaus (janvier 2009), le bourg est sĂ©vĂšrement touchĂ©e par la tempĂȘte Xynthia (fĂ©vrier 2010). Des rafales de vent atteignant les 140 km/h sont relevĂ©es sur l'Ăźle[5].

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Boyardville[7] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données climatiques à La Rochelle
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
    Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[8].

    Histoire

    L'ancien tramway Ă  Boyardville vers 1910.

    L'histoire de ce village insulaire se confond avec la légende, comme tant d'autres en Oléron. Une tradition veut qu'un galion espagnol et sa cargaison d'or se soit échoué au XVIIe siÚcle au large de la plage des Saumonards. Le village commence à se développer au moment des grands travaux de fortification du pertuis, dont Fort Boyard reste l'exemple le plus célÚbre. Sur terre, la tour-modÚle de Boyardville accueille une petite garnison, puis une école de torpilles, une unité de la Marine nationale[9]. Le Torpilleur n° 6, un bùtiment d'instruction construit en 1876, est amarré à Boyardville pendant quelques années.

    Le chenal de La Perrotine Ă  Boyardville

    Le village a longtemps été un port de marchandises important, par lequel transitaient par bateau, avant la construction du pont d'Oléron, les marchandises en provenance et à destination de l'ßle. En 1904 le tracé du chemin de fer de l'ßle d'Oléron fait un embranchement spécifique entre Sauzelle et Boyardville. Les marchandises transbordées sur le tramway à vapeur desservaient les villages l'ßle du nord au sud. L'ancienne gare est toujours visible sur la route de Sauzelle.

    Boyarville est sĂ©rieusement frappĂ©e par deux tempĂȘtes majeures au cours des derniĂšres dĂ©cennies : la tempĂȘte Martin (dite « tempĂȘte du siĂšcle Â») de dĂ©cembre 1999, durant laquelle des rafales de vent frĂŽlant les 200 km/h sont enregistrĂ©es (station mĂ©tĂ©o de Chassiron)[10], et la tempĂȘte Xynthia de fĂ©vrier 2010, qui provoque une forte submersion marine. La rupture d'une digue provoque d'importantes inondations dans une grande partie du quartier. De nombreuses maisons sont envahies par les eaux et la plupart des routes sont coupĂ©es[11].

    Une femme de 88 ans est retrouvĂ©e morte, victime d'une crise cardiaque Ă  la suite de la brusque montĂ©e des eaux[11]. AprĂšs la catastrophe, l'Ă©tat dĂ©cide de raser 155 maisons du village, comprises dans des « Zones noires Â» rapidement contestĂ©es par une partie des propriĂ©taires, regroupĂ©s dans l'Association pour la sauvegarde du site de Boyardville[12].

    En rĂ©action aux Ă©vĂ©nements qui ont suivi la tempĂȘte Xynthia, un vote prĂ©voyant de maniĂšre symbolique « l'indĂ©pendance Â» du village a Ă©tĂ© organisĂ©. 300 personnes se sont prĂ©sentĂ©es Ă  ce scrutin et 96 % de ces votants ont votĂ© la crĂ©ation d'un « Ă‰tat libre de la RĂ©publique du Boyard Â»[13], mesure symbolique[14] visant Ă  attirer l'attention des pouvoirs publics sur les destructions de maisons situĂ©es dans les zones sinistrĂ©es ou susceptibles de l'ĂȘtre Ă  l'avenir.

    Langue saintongeaise

    Carte représentant l'aire linguistique du Saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
    Aire linguistique du Saintongeais

    Le bourg de Boyardville est situĂ©e dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oĂŻl, branche des langues romanes, qui comprend Ă©galement le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupĂ© dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

    Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlĂ©e dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits « patoisants ». Le saintongeais a fortement influencĂ© l’acadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

    La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.

    Notes et références

    1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    2. « Liaison Maritime - Oléron La Rochelle », sur oleron-larochelle.net (consulté le )
    3. Données Météo France.
    4. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
    5. « Un cataclysme en Oléron », article de Marie-Claude Aristégui paru dans Sud-Ouest, édition de Charente-Maritime, lundi 1er mars 2010
    6. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    7. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
    8. (fr) « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le )
    9. Présentation de Boyardville
    10. Le point sur les deux ouragans qui ont traversé la France du 26 au 28 décembre 1999, site de Météo-France
    11. Sud-Ouest, « Un cataclysme en OlĂ©ron Â», Ă©dition de Charente-Maritime, lundi 1er mars 2010, p. 15
    12. Association pour la sauvegarde du site de Boyardville
    13. Boyardville réclame l'autodétermination, article paru dans Le Figaro
    14. http://www.sudouest.fr/2010/06/21/proclamation-de-l-etat-libre-de-la-republique-du-boyard-122026-4628.php Proclamation de l'Ă©tat libre du Boyard, article paru dans Sud-Ouest

    Liens externes

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