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Séminaire israélite de France

Le séminaire israélite de France (SIF), aussi appelé école centrale rabbinique de France, est un établissement privé d'enseignement supérieur qui forme des rabbins. Il est rattaché au Consistoire central israélite de France.

Séminaire israélite de France
Histoire
Fondation
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Créé à Metz le sous le nom d’école centrale rabbinique de Metz, il est transféré à Paris en 1859 et prend alors le nom de séminaire israélite. Il est aujourd'hui situé 9 rue Vauquelin dans le 5e arrondissement de Paris[1] - [2].

Histoire

En 1820 débutent des réflexions sur la création d'une école rabbinique en France. À la demande du Consistoire central israélite de France, qui est à cette époque une institution publique, le Séminaire israélite est créé par arrêté ministériel du [2], sous le règne de Charles X, et l'autorité du prince de Polignac, président du Conseil. La ville de Metz a été choisi pour son implantation car c'est le siège d'une importante communauté juive. Les bâtiments sont inaugurés le au 47 rue de l'Arsenal. Il s'agit d'une école publique, les rabbins sont à cette époque des fonctionnaires, et le , une ordonnance du roi Louis-Philippe prévoit l'attribution d'un budget annuel pour son fonctionnement.

Le , l'école est transféré à Paris sur décret impérial signé par l'impératrice Eugénie. Elle prend le nom de Séminaire israélite. Il est installé temporairement à l'institution Derenbourg-Springer, au 10 rue du Parc-Royal dans le 3e arrondissement de Paris, puis au 57 boulevard Richard-Lenoir, dans le 11e arrondissement de Paris.

Le Consistoire de Paris, achète un terrain d'environ 1 500 mètres carrés au 9, rue Vauquelin dans le 5e arrondissement de Paris, dans le quartier latin, centre de la vie intellectuelle française. David Bloqué, parisien d’origine alsacienne, apporte son soutien par une donation généreuse. Les élèves-rabbins s'y installent le . L'oratoire du séminaire est inauguré le jour de Roch Hachana 1883.

La loi de séparation des Églises et de l'État du supprime la contribution financière de l'État prévue par l'ordonnance royale de 1831, ainsi que le corps de fonctionnaires des rabbins. Tout en conservant le nom de Séminaire israélite de France (SIF), l'école rabbinique devient alors connue comme l’École rabbinique de France.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Séminaire israélite de France se replie à Vichy, pour quelques mois en 1940. De 1941 à il est installé dans la commune de Chamalières, près de Clermont-Ferrand. En , il est transféré à Lyon. Il est dissout en 1943 et fonctionne dans une semi-clandestinité jusqu'en 1945. Il reprend ses activités à la Libération.

Mission

Depuis sa création en 1830, le Séminaire israélite de France a compté plus de 400 étudiants, dont plus de 300 en sont sortis diplômés. Sa mission première est de former des rabbins, même si, longtemps, il a aussi formé des chantres ou hazzanim. Sur les dix-huit grands-rabbins de France (incluant ceux par interim), depuis la création de cette fonction, les neuf derniers ont reçu leur formation rabbinique au Séminaire israélite de France.

Sa bibliothèque est spécialisée dans les domaines de la Bible, du Talmud, de la Hala’ha, de la littérature rabbinique, du droit hébraïque, de l'homilétique, et dans l'histoire et sociologie du judaïsme. Elle fait partie du Réseau européen des bibliothèques judaica et hebraica (RACHEL), créé en avec la bibliothèque de l’Alliance israélite universelle et la Maison de la culture yiddish - Bibliothèque Medem. Le pôle est associée à la Bibliothèque nationale de France[3].

Directeurs

Élèves, professeurs, administrateurs du Séminaire israélite de France

Bibliographie

  • Jules Bauer, L'École rabbinique de France 1830-1930, PUF, Paris, 1930[9].
  • Roger Berg, Histoire du rabbinat français (XVIe-XXe siècle), collection Patrimoines-Judaïsme, Éditions du Cerf, Paris, 1992, (ISBN 2-204-04252-8).
  • (en) Robert K. Wittman et David Kinney. The Devil's Diary. Alfred Rosenberg and the Stolen Secrets of the Third Reich. Harper & Collins, New York, 2016. (ISBN 9780062319012)
  • Dominique Jarassé, Guide du patrimoine juif parisien, Parigramme, 2003.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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