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Élie Bloch

Élie Bloch, né Éliézer-Léopold Bloch le à Dambach-la-Ville dans le Bas-Rhin et mort en à Auschwitz est un rabbin français. Résistant, il est déporté et assassiné à Auschwitz.

Élie Bloch
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  34 ans)
Auschwitz
Nom de naissance
Éliézer-Léopold Bloch
Nationalité
Activité
Autres informations
Religion
Lieux de détention

Biographie

Enfance et formation

La famille Bloch a pour origine Grussenheim (Haut-Rhin) où elle vit depuis plus de deux siècles. La branche maternelle, la famille Debré est originaire du village de Westhoffen.

Éliézer-Leopold Bloch[1] est né le à Dambach-la-Ville (Haut-Rhin). Son père Joseph Bloch est rabbin de Dambach-la-Ville mais c’est à Barr, où est transféré le siège du rabbinat, qu’il passe l’essentiel de son enfance. Il a deux sœurs, Angèle et Andrée.

Après son baccalauréat, il prend une décision qui surprend ses proches, au lieu de s'engager dans une carrière rabbinique il s'inscrit à l'École de tissage et de filature de Mulhouse. Il en sort en 1928 avec un diplôme de premier ordre dans la spécialité de tissage, il entre dans l’entreprise d’Henri Bloch à Sainte-Marie aux Mines.

En , il décide de rejoindre le Séminaire israélite de France, rue Vauquelin à Paris où il est accueilli par le directeur, le grand rabbin Jules Bauer.

Il fréquente quelques mois la Yechiva Etz Haïm de Montreux.

À la fin de l’année 1934, il obtient le diplôme de rabbin[2].

Rabbin de la jeunesse de Metz

En , Élie Bloch est nommé à Metz, rabbin adjoint chargé de la jeunesse auprès du grand rabbin Nathan Netter. il devient le lien entre deux communautés, les Juifs messins assez francisés et les nouveaux Juifs arrivés d’Europe de l’Est.

Le , il Ă©pouse l’une de ses Ă©lèves, Ă  peine âgĂ©e de 18 ans, Georgette Samuel, fille du chef du Consistoire de Moselle. En 1937 naĂ®t leur fille Myriam[2].

Aumônier des évacués et des réfugiés

En , les habitants de la Moselle rejoignent les dĂ©partements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime. Environ 200 000 Lorrains y sont transfĂ©rĂ©s dont près de 4 000 Juifs.

Elie Bloch est nommé aumônier des Juifs évacués. Depuis le début du 14e siècle, il n’y a plus de Juifs dans le Poitou donc aucun lieu de culte, il se démène pour édifier des lieux de prières[2].

Rabbin du camp de Poitiers

Le , les troupes allemandes pénètrent dans Poitiers. Poitiers et Angoulême sont en zone occupée, où se trouve piégée la majorité de Juifs Mosellans. Le grand rabbin Netter se réfugie en Gironde.

À Royan, le hazzan, Isaac Binn, d’origine allemande, est arrêté et interné au camp de Libourne (Gironde).

Le , une grande rafle est organisée par le préfet de région, des juifs de la Vienne sont internés au camp de concentration des Nomades, route de Limoges à Poitiers[2].

Il devient le responsable de l'UGIF pour la région de Poitiers où il se dépense sans compter pour les internés du camp de la route de Limoges[3]. Il est aidé dans cette tâche par sa première secrétaire, Charlotte Rosenbaum, que remplace ensuite Régine Breidick, ainsi que par Michel Rosenblum et David Friedmann. Assisté par Mme Valensi, assistante sociale, il finance ces aides à l’aide de ses propres collectes et avec les fonds fournis par le dispensaire "la Mère et l’enfant" plus connu sous l’appellation du Comité de la rue Amelot.

Grâce aux dĂ©marches de l'assistante sociale ainsi qu’au soutien du personnel de la prĂ©fecture de Poitiers, le , 66 enfants de moins de 14 ans sont autorisĂ©s Ă  quitter le camp, une partie est placĂ©e dans un home d’enfants, l’autre dans des familles juives de la Vienne.

Il ne peut Ă©viter les dĂ©portations organisĂ©es Ă  partir du camp de Poitiers, du , date du premier convoi au , date du dernier, en 12 transferts vers le camp de Drancy, 1 600 Juifs sont dĂ©portĂ©s.

Élie Bloch, aidĂ© par le père Jean Fleury, l’aumĂ´nier des Tsiganes du camp de Poitiers, assiste tous ceux qui souhaitent franchir la ligne de dĂ©marcation. Avec le concours du prĂŞtre catholique et de ses amis, parmi lesquels figurent plusieurs femmes, HĂ©lène Durand, Constance de Saint-Seine, Suzanne Bourlat, Aline Peltier et Pierrette Poirier, des adultes et enfants sont cachĂ©s dans les campagnes poitevines. Le père Fleury qui dispose de contacts Ă  la prĂ©fecture, grâce Ă  HĂ©lène Marzelier et Jeanne Fayolle, prĂ©vient des arrestations futures. Aujourd’hui toutes ces personnes appartiennent aux Justes parmi les nations. Dans la rĂ©gion de Niort, une Ă©quipe de pasteurs protestants, produit de faux papiers et met Ă  l’abri de nombreux enfants. Il s’agit de Marc Jospin, AndrĂ© EncrevĂ© et surtout Georges Casalis Ă  Moncoutant. Grâce au courage de toutes ces Ă©quipes, environ 400 personnes sont sauvĂ©es dont une moitiĂ© d’enfants[2].

DĂ©portation

Le , sa femme est arrĂŞtĂ©e sur dĂ©nonciation. Venu pour la faire libĂ©rer, le il est arrĂŞtĂ© Ă  son tour avec sa fille âgĂ©e de 5 ans. Ils sont internĂ©s au camp de la route de Limoges Ă  Poitiers puis, le au camp de Drancy puis dĂ©portĂ©s tous les trois sans retour le oĂą ils sont assassinĂ©s Ă  leur arrivĂ©e[2].

Distinction

Hommage

Notes et références

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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