Paul LĂ©vy (journaliste)
Paul Lévy, né le à Luxembourg et mort le à Paris[1], est un journaliste et patron de presse français, également romancier, essayiste et auteur dramatique.
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Chevalier de la Légion d’Honneur (12 août 1921) et Officier de la Légion d’Honneur (9 avril 1932) |
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Parcours
Paul Lévy est le fils d’Émilie Michel (1837-1927), née à Frisange, et de Joseph Lévy (1828-1889), né à Francaltroff.
Avant la Première Guerre mondiale, il est journaliste et polémiste à L'Aurore de Georges Clemenceau de 1901 à 1907, à L’Echo de Paris de 1907 à 1912, à Paris-Journal de 1913 à 1914 (sous la direction d’André Vervoot), au Phare de la Loire de 1915 à 1919, à L’Eclair, au Journal et à L'Intransigeant de 1915 à 1920.
Il fonde en 1918 l'hebdomadaire illustré Aux Écoutes, qui lui survécut jusqu'en 1969. Cet hebdomadaire, à ses débuts, était anti-allemand et fermement opposé à la politique pacifiste d'Aristide Briand. En 1933, ce journal fit même campagne pour une guerre préventive contre la nouvelle Allemagne hitlérienne.
Lévy lance le Le Rempart, « indépendant du pouvoir et de tous les pouvoirs, tel est ce libre journal », comme l'annonce sa devise. Parmi les contributeurs, on trouve Maurice Blanchot, Thierry Maulnier et Jean-Pierre Maxence. Le journal prend fin au 236e numéro (12 décembre), remplacé par Aujourd’hui (à partir du 14 décembre)[2], quotidien illustré de nombreuses photographies qui disparaît rapidement après les événements de février 1934 et l'affaire Stavisky. Plusieurs auteurs y contribuent de manière anonyme, comme Michel Mardore pour le cinéma.
Il nomme ensuite Maurice Blanchot rédacteur en chef en 1934 de Aux Écoutes, poste que celui-ci occupe jusqu’en 1937[3].
En , Blanchot et sa sœur préviennent Paul Lévy de son arrestation imminente : Blanchot a obtenu l’autorisation officielle de faire reparaître Aux Ecoutes à Clermont-Ferrand et a assumé les fonctions de Directeur pour trois numéros (13, 20 et 27 juillet 1940), mais Pierre Laval a pris un décret interdisant le journal après que Paul Levy en a repris la direction pour trois numéros (3, 10 et 17 août 1940)[4]. Il se cache alors avec sa femme dans le Sud de la France[5].
Après la Seconde Guerre mondiale il relance Aux Écoutes, dont il fera un organe polémique très opposé au général de Gaulle et à sa politique de décolonisation.
Paul Lévy a été l'un des rares patrons de presse à ouvrir après la guerre les colonnes de son journal à l'écrivain antisémite Louis-Ferdinand Céline, alors en fuite à l'étranger[6]. Il a aussi entretenu avec lui une longue correspondance[5].
Famille
Il est le père de l'avocat Thierry Lévy[5] qui repose avec lui au cimetière de Passy (division 10)[7].
Publications
- Au temps des grimaces, Nagel, 1948
- Journal d'un exilé, Grasset, 1949
Notes et références
Sources
- Histoire générale de la presse française, tome 3 : de 1871 à 1940, Paris, PUF, 1972 (ISBN 978-2130321491)
- Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, 1967
Notes
- « Paul Lévy (1876-1960) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Maurice Blanchot (préf. David Uhrig), Chroniques politiques des années trente (1931-1940), Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », , 549 p. (ISBN 978-2-07-271107-7), p. 513
- Christophe Bident, Maurice Blanchot : partenaire invisible. Essai biographique, Champ Vallon, 1998, p. 78.
- Maurice Blanchot (préf. David Uhrig), Chroniques politiques des années trente (1931-1940), Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », , 549 p. (ISBN 978-2-07-271107-7), p. 520-521
- « Thierry Lévy, maître de sa rage », Le Monde, 9 février 2008.
- Ferdinand furieux de Pierre Monnier, Ă©ditions L'Ă‚ge d'Homme (2009), article de Pierre Lalanne sur celinelfombre.blogspot.fr.
- Cimetières de France et d'ailleurs
Lien externe
- Ressource relative à la littérature :