Limeray
Limeray est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à égale distance de Blois et de Tours, et à 5 km en amont d'Amboise.
Limeray | |||||
Ancien lavoir et jardin de la mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Loches | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Amboise | ||||
Maire Mandat |
Virginie Gay-Chanteloup 2021-2026 |
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Code postal | 37530 | ||||
Code commune | 37131 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Limeriens/Limeriennes | ||||
Population municipale |
1 263 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 88 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 27âČ 37âł nord, 1° 02âČ 33âł est | ||||
Altitude | Min. 52 m Max. 116 m |
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Superficie | 14,39 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Tours (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Amboise | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | ville-limeray.fr | ||||
SituĂ© au pied du coteau nord de la Loire, Limeray est au centre du Val de Loire, inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de lâUNESCO[1]. Elle fait Ă©galement partie des pays d'art et d'histoire en qualitĂ© d'une des 58 communes du Pays de Loire Touraine entourant Amboise, placĂ©e au cĆur des chĂąteaux de la Loire[Note 1].
C'est l'une des dix communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrÎlée (AOC) « Touraine-amboise ». Elle est traversée par la route touristique des vignobles de Touraine-Val de Loire.
GĂ©ographie
AccĂšs
- Route
- Nord/sud par la route départementale 31, reliée au nord à l'autoroute A10 (sortie 18 Chùteau-Renault) et au sud à l'autoroute A85 (sortie 11 Bléré)
- Est/ouest par la route départementale 952 longeant la rive nord de la Loire.
- Rail
- La gare SNCF de Limeray est située à 1,5 km du centre ville. Construite par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux créée en 1845, elle a été inaugurée le . à partir de 1852, elle sera exploitée par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans jusqu'à son absorption par la SNCF en 1938. Le réseau a été électrifié en 1933.
AprĂšs un quasi-abandon du service, la station est actuellement desservie par cinq navettes quotidiennes reliant aux gares suivantes :
- â vers l'ouest : Amboise, Noizay, Montlouis, Saint-Pierre-des-Corps, Tours ;
- â vers l'est : Veuves-Monteaux, Onzain, Chouzy, Blois ;
- â des correspondances sont possibles avec les TER Centre-Val de Loire Ă Blois et Amboise, avec le TGV vers Paris Nantes ou Bordeaux et avec l'Eurostar Ă Saint-Pierre-des-Corps. Limeray se trouve Ă 28 km par la route de cette gare importante.
- Avion
- L'aéroport de Tours Val de Loire se trouve à 30 km de Limeray par la route. Il est essentiellement utilisé par la compagnie Ryanair qui assure des liaisons réguliÚres en Boeing 737 avec Londres, Dublin, Porto et Marseille, ainsi que par la compagnie CityJet qui effectue un vol hebdomadaire vers la Corse en saison.
Hameaux et lieux-dits
Plusieurs hameaux entourent le bourg :
- â le Haut-Chantier ; (sur les bords de Loire, les chantiers sont des sortes de quais naturels, des endroits plus hauts que les berges ordinaires du fait des dĂ©pĂŽts d'alluvions, lĂ ou le courant est plus fort[2]) ;
- â le Buisson ;
- â Fourchette.
Auxquels s'ajoutent de nombreux lieux-dits, ne comportant parfois qu'une seule habitation : Moncé, l'Ouchonnerie, la Havrie, la RiviÚre, le Bois d'Enhus, la Lande, le Luat, la Cave aux Renards, la Lande, Avisé, Launay, la Roche Saulue, la Lamproie, le Moulin à vent, les Grillons, Cotterau, les Rottes, les PillaudiÚres, etc. Le hameau des Fougerets passe de Limeray à Pocé-sur-Cisse en 1931.
Communes limitrophes
Relief
Le territoire communal est composé de trois entités morpho-topographiques distinctes :
- â la plaine alluvionnaire de la Loire, large d'environ 1,5 km, Ă une altitude moyenne d'environ 57 m ;
- â le plateau, sans relief remarquable, Ă une altitude moyenne d'environ 110 m ;
- â la transition entre les deux s'effectuant par un coteau assez abrupt dĂ©couvrant par endroits des parois verticales de tuffeau. Le bourg et la plupart des habitations sont situĂ©s au pied ou sur les pentes du coteau.
GĂ©ologie
Les plateaux sont recouverts dâune faible Ă©paisseur de limon argilo-sablonneux apportĂ© par le vent. Sous ce limon se trouve un poudingue polygĂ©nĂ©tique datant de lâĂ©ocĂšne supĂ©rieur (priabonien), mĂ©lange dâargiles de couleurs variĂ©es et de cailloutis composĂ©s de silex roulĂ©s, de chailles du jurassique et de grains de quartz. La large vallĂ©e de la Loire est constituĂ©e dâun mĂ©lange de sable et de limon charriĂ©s par le fleuve. Les coteaux, situĂ©s de part et dâautre, sont constituĂ©s par un mĂ©lange dâargiles et dâĂ©lĂ©ments provenant des plateaux[3].
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (2,319 km) et traversée par la Cisse (4,018 km), qui s'écoule parallÚlement à la Loire. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 8,27 km, comprend en outre un petit cours d'eau[4] - [5].
Le cours de la Loire sâinsĂšre dans une large vallĂ©e quâelle a façonnĂ©e peu Ă peu depuis des milliers dâannĂ©es. Elle traverse d'est en ouest le dĂ©partement d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'Ă Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire prĂ©sente des fluctuations saisonniĂšres de dĂ©bit assez marquĂ©es. Sur le plan de la prĂ©vision des crues, la commune est situĂ©e dans le tronçon de la Loire orlĂ©anaise, qui court entre la sortie de Sully-sur-Loire (Loiret et la sortie de Nazelles-NĂ©gron[6], dont la station hydromĂ©trique de rĂ©fĂ©rence la plus proche est situĂ©e Ă Blois. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 156 ans pour cette station) varie de 118 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă 583 m3/s au mois de fĂ©vrier. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal observĂ© sur cette station est de 3 050 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevĂ©e a Ă©tĂ© de 5,05 m le [7] - [8]. Sur le plan piscicole, la Loire est Ă©galement classĂ©e en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole[9].
La Cisse, d'une longueur totale de 87,7 km, prend sa source Ă Rhodon[Note 2] en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire Ă Vouvray, aprĂšs avoir traversĂ© 28 communes[10]. Sur la commune, la Cisse est enjambĂ©e par un pont du XIVe siĂšcle restaurĂ© au XVIIe siĂšcle et au XXe siĂšcle[11]. Une source, jaillissant dans le jardin de la mairie, alimente l'ancien lavoir. Plusieurs petites sources sont situĂ©es au pied du coteau. La station hydromĂ©trique de Nazelles-NĂ©gron permet de caractĂ©riser les paramĂštres hydromĂ©triques de la Cisse. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 21 ans pour cette station) varie de 0,99 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă 4,22 m3/s au mois de janvier. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal observĂ© sur cette station est de 29 m3/s le , la hauteur maximale relevĂ©e a Ă©tĂ© de 1,85 m le [7] - [12]. Ce cours d'eau est classĂ© dans les listes 1[Note 3] et 2[Note 4] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut ĂȘtre accordĂ©e pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle Ă la continuitĂ© Ă©cologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonnĂ© Ă des prescriptions permettant de maintenir le trĂšs bon Ă©tat Ă©cologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit ĂȘtre gĂ©rĂ©, entretenu et Ă©quipĂ© selon des rĂšgles dĂ©finies par l'autoritĂ© administrative, en concertation avec le propriĂ©taire ou, Ă dĂ©faut, l'exploitant[13] - [14]. Sur le plan piscicole, la Cisse est classĂ©e en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constituĂ© essentiellement de poissons blancs (cyprinidĂ©s) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[9].
- La Loire en amont de Limeray.
- Source dans le jardin de la mairie.
- L'ancien lavoir.
- Pont sur la Cisse du XIVe siĂšcle.
- Le Mesland.
- La Cisse Ă Limeray.
- Passerelle sur la Cisse.
- La Cisse Ă Limeray.
Inondations du XIXe siĂšcle
Le rehaussement et les amĂ©liorations apportĂ©es au cours des siĂšcles passĂ©s aux digues canalisant la Loire[Note 5] n'ont nullement empĂȘchĂ© que des crues catastrophiques parviennent Ă y ouvrir des brĂšches, comme ce fut trois fois le cas au XIXe siĂšcle :
- En le dĂ©bit atteignit 5 500 m3/s Ă Amboise, soit plus de deux fois le dĂ©bit de la Seine Ă Paris au cours de lâinondation catastrophique de 1910. Une brĂšche ouverte en amont du pont dâAmboise, au lieu-dit la Croix-saint-Jean, provoqua lâinondation du Val de Cisse, de Limeray jusquâĂ Vouvray.
- Le Ă midi, une brĂšche haute de 7,5 m et longue de 300 m[15] se produisit Ă nouveau au mĂȘme endroit, puis une seconde vers huit heures du soir, longue de 400 m, au niveau dâOnzain, face au chĂąteau de Chaumont-sur-Loire. La premiĂšre consĂ©quence de ces ruptures fut de faire baisser le niveau de lâeau dans le lit du fleuve et permit dâĂ©pargner les ponts dâAmboise qui Ă©taient menacĂ©s. Par contre, le val a Ă©tĂ© de nouveau submergĂ© de Chouzy-sur-Cisse Ă Vouvray, vingt maisons du hameau dâEcures Ă Onzain furent emportĂ©es sans laisser de trace et une partie du faubourg du Bout-des-Ponts Ă Amboise fut dĂ©truit[16]. Limeray ne fut Ă©videmment pas Ă©pargnĂ©e, comme en tĂ©moigne la liste des rĂ©parations Ă faire Ă lâintĂ©rieur de lâĂ©glise Ă©tablie en 1857[Note 6] et l'inscription commĂ©morative gravĂ©e sur un mur de la ruelle de la Fontaine.
- En la brĂšche dâAmboise sâouvrit une troisiĂšme fois, provoquant Ă nouveau des dĂ©gĂąts considĂ©rables[17].
Prévention
MalgrĂ© l'existence de digues, Limeray, commune riveraine de la Loire, est sur la partie sud de son territoire soumise au risque d'inondation[18] - [19]. Ă ce titre elle fait l'objet d'un Plan de prĂ©vention du risque inondation. Les risques majeurs spĂ©cifiques concernant la commune de Limeray, identifiĂ©s dans le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ont Ă©tĂ© transmis Ă la municipalitĂ© en . Il en a dĂ©coulĂ© la mise au point d'un plan communal de sauvegarde dĂ©finissant les actions Ă mener en cas d'inondation majeure et la crĂ©ation, au printemps 2009, d'une « RĂ©serve communale de sĂ©curitĂ© civile », composĂ©e de volontaires et d'agents municipaux, pour leur mise en Ćuvre[20]. Une plaquette d'informations sur les risques majeurs[Note 7] concernant la commune et les dispositions Ă prendre pour y faire face, a Ă©tĂ© distribuĂ©e en Ă tous les administrĂ©s. Le public peut Ă©galement s'informer Ă tout moment du niveau du fleuve en consultant un site internet dĂ©diĂ©[21].
Climat
L'Indre-et-Loire se caractérise par un climat tempéré océanique dégradé. Limeray est dotée d'une des dix-huit stations météorologique automatique en temps réel de niveau 2 du département[22]. La plus proche station météorologique dont les relevés sont accessibles en ligne est celle de Tours.
Urbanisme
Typologie
Limeray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [23] - [24] - [25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[26] et 358 316 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[27] - [28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29] - [30].
Le centre du bourg a connu, ces derniÚres années, des réaménagements importants, tout en conservant son cachet rural :
- Réfection de nombreuses façades de bùtiments privés et publics et arrivée de nouveaux commerces.
- Réfection de la rue principale (rue de Blois) avec aménagement de chicanes de ralentissement des véhicules.
- Construction d'un espace commercial constitué d'un bar-tabac et d'un commerce multiservices, subventionné en grande partie par la CC2R.
- Création d'un vaste parking desservant ces deux commerces et le centre du bourg.
Le fait que le bourg, ainsi que la presque totalité du territoire de la commune situé dans la vallée, soit désormais classé en zone inondable, interdit tout développement immobilier significatif. Les éventuelles futures constructions devront donc nécessairement se réaliser sur le plateau. Un lotissement est actuellement en cours de réalisation en bordure de la route de Saint-Ouen-les-Vignes.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (86,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), cultures permanentes (22,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (14,4 %), zones urbanisĂ©es (6,1 %), eaux continentales[Note 9] (4,4 %), forĂȘts (4 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (3,2 %)[31].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[32].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Limeray est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[33]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[34].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Cisse et la Loire. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1999[35] - [33].
La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[36]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 98,6 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (90,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 655 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 653 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 91 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37] - [38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[33].
Toponymie
Limariacus en 966[39], Limeriacum vers 980[40] - [41] en 1174, 1184, 1196 (chartes de Fontaine-les-Blanches) et 1245 (chartes de Marmoutier), Lemereium en 1220, ecclesia de Limeriaco en 1225, Lumere en 1282 (chartes de Fontaine-les-Blanches), Lymere en 1290 (comptes du diocÚse de Tours), ecclesia de Limereyo en 1330 (pouillé du diocÚse de Tours), Limere en 1396 (BibliothÚque de Tours manuscrit 1310)[Note 10] - [42] - [43].
Parmi les origines proposĂ©es, on peut immĂ©diatement Ă©vacuer la tradition populaire qui voudrait que ce nom provienne de la prĂ©sence hypothĂ©tique dâune fabrique de limes[Note 11], lime, issu du latin lima, nâĂ©tant apparu quâen 1175[44], alors que la racine lim figurait dĂ©jĂ depuis deux siĂšcles dans les anciens noms de Limeray.
D'aprĂšs les spĂ©cialistes, Limeray viendrait de *Lithomaracum ou *Liutmaracum, nom du domaine appartenant Ă un certain Lithomar[45] ou Liutmarus[46], propriĂ©taire terrien des premiers siĂšcles, anthroponyme d'origine germanique[Note 12]. La mĂȘme origine Ă©tant proposĂ©e pour LimĂ© (Aisne), Limersheim (Bas-Rhin) et Limeyrat (Dordogne)[47], suivi du suffixe -acum. On peut cependant prĂ©fĂ©rer le nom de personne celtique Litumaros, bien attestĂ© dans l'onomastique gauloise[48] Ă©tant donnĂ© son association avec le suffixe gaulois -acum et le nom de lieu analogue Limeyrat (Limeyrac XIVe siĂšcle) plus au sud en Dordogne, oĂč les noms germaniques associĂ©s Ă ce suffixe sont plus rares.
Histoire
Préhistoire
Des vestiges datant de la préhistoire ont été découverts sur le coteau, à l'ouest du bourg, aux lieux-dits le Petit-Perrier, le Buisson et le Luat, attestant de l'occupation humaine du lieu depuis une période trÚs ancienne. Il s'agissait de haches en silex local et d'un poignard en silex de la région du Grand-Pressigny[49].
Antiquité
Limeray Ă©tait, Ă lâĂ©poque gallo-romaine, une Ă©tape militaire romaine sur la rive droite de la Loire, Ă mi-parcours des deux journĂ©es de marche de 30 km chacune sĂ©parant Blois de Tours[50]. Par ailleurs, la limite est du territoire des Turones, la Civitas Turonum Libera, passait prĂšs de Limeray[51]. Une pointe de lance Ă douille, datant de l'Ăąge du bronze, a Ă©tĂ© dĂ©couverte au XIXe siĂšcle, lors du dragage de la Loire Ă hauteur du village[52] - [53].
Du Moyen Ăge Ă l'Ăpoque moderne
AprĂšs avoir Ă©tĂ©, Ă lâĂ©poque gallo-romaine, une simple Ă©tape militaire sur la rive droite de la Loire, Limeray abrita peut-ĂȘtre un atelier monĂ©taire Ă l'Ă©poque mĂ©rovingienne, car on lit sur certaines monnaies de cette Ă©poque : Limaricus vicus [42]. Toutefois, comme le note Maurice Prou :
- « C'est une chose surprenante que la multiplicité des noms de lieux inscrits sur les monnaies de la période mérovingienne. Personne ne fait difficulté d'admettre qu'on ait frappé monnaie dans les chefs-lieux des cités et dans les centres commerciaux. Mais y a-t-il eu un atelier monétaire dans chacune des nombreuses localités, vici, castra, villÊ, domus, dont on lit les noms sur les tiers de sou mérovingiens ? M. A. de Barthélemy [...] pense, contrairement à feu Charles Robert, « que l'on ne frappait pas monnaie dans tous les vicus, dans toutes les villas et les simples domus dont les noms sont révélés par la numismatique. » »[54]
Le village n'a probablement pas été épargné par les invasions normandes, en particulier celle qui, en 843, dévasta Bléré et brûla l'église du Bout-des-Ponts à Amboise puisqu'une église à « Luat prÚs de Limeray » fut brûlée[Note 13] - [55].
Ă partir du XIIe siĂšcle et jusqu'Ă 1431, Limeray a appartenu aux seigneurs de la maison d'Amboise qui furent successivement[Note 14]:
- Hugues III d'Amboise, de 1153 Ă 1190
- Sulpice III d'Amboise, de 1190 Ă 1218
- Mathilde de Blois, dame de Limeray, de 1218 à 1256, sans postérité
- Jean Ier d'Amboise, de 1256 Ă 1274[Note 15]
- Jean II d'Amboise, de 1274 Ă 1303
- Pierre Ier d'Amboise, de 1303 Ă 1322
- Ingelger I d'Amboise, de 1322 Ă 1373
- Pierre II d'Amboise, de 1373 à 1426, sans postérité
- Louis d'Amboise, de 1426 Ă 1431.
Louis d'Amboise avait projetĂ© d'enlever Georges Ier de La TrĂ©moille, favori du roi Charles VII et de conduire le roi dans sa seigneurie d'Amboise. Il fut arrĂȘtĂ© et jugĂ© par le parlement, siĂ©geant alors Ă Poitiers, qui le condamna Ă la peine capitale le . Charles VII gracia Louis d'Amboise en commuant sa peine de mort en prison Ă vie. Tous ses biens, parmi lesquels se trouvait la seigneurie de Limeray, furent confisquĂ©s par la couronne. DĂšs lors Limeray devint une prĂ©vĂŽtĂ© royale, que les rois mirent en engagement en 1431, avant de la vendre en 1585. Les seigneurs engagistes furent successivement :
- En 1431, Philippe du Bois
- En 1476, Jean du Bois
- En 1548, Louis du Bois
- En 1532, Jean du Bois
Pierre Molan, contrĂŽleur et intendant gĂ©nĂ©ral des finances, trĂ©sorier de lâĂpargne, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prĂ©vĂŽtĂ© le [Note 16]. Ses successeurs furent :
- En 1650, Carlo Vigarani[Note 17], intendant des Menus-Plaisirs du roi[56] - [Note 18].
- En 1743, François Robin de Montisson.
- En 1754, Marie Elisabeth de Vigarany, veuve d'Alexis de Saint-AndrĂ©, grand-maĂźtre des eaux et forĂȘts de France.
- En 1769, Louis de Conflans d'ArmentiÚres, maréchal de France[42].
Guerre franco-prussienne de 1870
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, le mercredi , un détachement de sept ou huit uhlans se présenta à Limeray, en avant-garde d'une colonne de deux à trois mille hommes venant de Blois et se dirigeant vers Tours. Plusieurs habitants de la commune, renforcés par une demi-douzaine de réfugiés blésois, armés de fourches, de broches et de bùtons, attaquÚrent les éclaireurs, blessant l'un d'entre eux à l'oreille d'un coup de fourche.
Le lendemain, à l'arrivée de la colonne, le commandant de l'unité annonça, qu'en représailles à cette agression, toutes les maisons du bourg seraient incendiées. Le maire et le curé intercédÚrent auprÚs de lui, argumentant que seul un trÚs petit nombre d'habitants de la commune avait participé à cette action. Sensible à cet argument, l'officier ordonna qu'en conséquence, seuls un ou deux habitants seraient punis et leur maison brûlée. Le choix tomba sur un certain Chiquet, charron, qui était absent. Sa femme et ses six enfants furent poussés dehors, sa maison mise au pillage puis incendiée. La colonne ne s'éloigna en direction de Chançay qu'aprÚs avoir vérifiée sa destruction totale au bout d'une demi-heure[57] - [58] - [59].
PremiĂšre Guerre mondiale
Bien que n'étant pas directement impliqué par le conflit, Limeray subit la perte de 27 de ses administrés, dont une infirmiÚre[Note 19] tuée prÚs de Verdun[Note 20] en .
Seconde Guerre mondiale
Dans les derniers jours de la bataille de France, Ă la fin de l'offensive allemande de 1940, les efforts de l'envahisseur se portent sur le franchissement de la Loire, derniĂšre ligne de rĂ©sistance. Dans un ultime sursaut, le pont d'Amboise est dĂ©truit par l'armĂ©e française le Ă 16 h 30, dans l'espoir d'arrĂȘter la Wehrmacht. Le , l'avant-garde motorisĂ©e du VIIIe corps d'armĂ©e allemande reçoit l'ordre de foncer sur Tours et Amboise pour traverser le fleuve. Dans cet objectif, des batteries de canons de 155 Ă longue portĂ©e sont installĂ©es devant et derriĂšre Limeray pour bombarder Amboise. Le gros de l'armĂ©e allemande est stationnĂ© sur l'actuelle dĂ©partementale 31, Ă la limite ouest de Limeray. Le Ă 10 h, les artilleurs français postĂ©s sur la rive sud, au lieu-dit la Tuillerie Ă l'ouest de ChargĂ©, ouvrent le feu sur les troupes allemandes et provoquent un carnage par deux obus frappant successivement un camion citerne et un autre chargĂ© de munitions :
- « Il ne restera pas la moindre trace de ferraille, tout est volatilisé, il n'y aura pas de survivants. Ceux qui se trouvaient prÚs du camion de munitions sont pulvérisés, éjectés : des entrailles, des membres vont se dessécher dans le haut des peupliers plus ou moins déchiquetés. Un mois aprÚs, pendant la moisson, les agriculteurs trouveront des membres, des bottes avec les ossements jusqu'à loin de l'explosion. Toutes les toitures du cÎté nord du village (sic) des Fougerets sont soufflées. »[60]
Finalement les Allemands parviennent à traverser la Loire à l'aide d'embarcations au lieu-dit les PillaudiÚres et prennent les défenseurs à revers, mettant fin vers 17 h à l'éphémÚre bataille d'Amboise[61]. Le seul vestige matériel de l'occupation allemande qui a suivi est un petit blockhaus d'observation construit dans la propriété privée de l'Ouchonnerie.
Un habitant de Limeray est mort pour la France en déportation au camp de concentration de Dachau le [Note 21].
Politique et administration
Municipalité
Intercommunalité
Limeray a été, jusqu'en 2013, membre de la communauté de communes des Deux Rives (CC2R) créée le , avec quatre autres communes : Lussault-sur-Loire, Montreuil-en-Touraine, Mosnes et Saint-Ouen-les-Vignes. Depuis le , la CC2R a fusionné avec la communauté de communes du Val d'Amboise. La gestion des communes rattachées aux deux anciennes entités restera toutefois différenciée pendant une période transitoire de deux ans, nécessaire à l'harmonisation[64]. Le maire et un de ses adjoints en sont membres titulaires.
Appartenance Ă d'autres structures intercommunales[65] :
- Syndicat Intercommunal d'adduction d'eau potable du Val de Cisse (SIAPEP) ;
- Syndicat mixte d'assainissement de Limeray-Cangey (SMALC) ;
- Syndicat mixte du bassin de la Cisse et de ses affluents (SMBCA) ;
- Syndicat Intercommunal pour l'aménagement de la Loire et de ses affluents (SICALA) ;
- Syndicat intercommunal Cavités 37 ;
- Syndicat d'assistance technique pour lâĂ©puration et le suivi des eaux d'Indre-et-Loire (SATESE) ;
- Syndicat intercommunal dâĂ©nergie d'Indre-et-Loire (SIEIL) ;
- Syndicat intercommunal de ramassage scolaire Amboise-Nord ;
- Mission locale pour l'emploi.
Fiscalité
Taxe | Taux appliqué (part communale) | Recettes dégagées en 2008 et en ⏠|
---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 12,14 % | 117 000 |
Taxe fonciÚre sur les propriétés bùties (TFPB) | 15,64 % | 84 000 |
Taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties (TFPNB) | 51,99 % | 29 000 |
Taxe professionnelle (TP) | 0,00 % | 0 |
Le taux de la taxe professionnelle est de zéro car elle est totalement transférée à l'intercommunalité. Si le taux de la taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la faible valeur locative des terrains non bùtis qui en constitue l'assiette.
Sauf pour la taxe d'habitation non bùti, l'imposition par habitant en 2008 s'avérait inférieure à celle des communes de la strate de Limeray (communes de 500 à 2 000 habitants)[67].
Budget de la commune
En 2008, le budget de la commune s'Ă©levait Ă 1 060 000 ⏠et son endettement Ă 441 000 âŹ[67].
Les variations du montant du budget communal proviennent essentiellement de celles des investissements car la partie fonctionnement du budget est relativement stable. Si les recettes de fonctionnement par habitant sont infĂ©rieures Ă la moyenne des communes de sa catĂ©gorie, les charges de fonctionnement le sont Ă©galement. Pour autant sa capacitĂ© d'autofinancement par habitant est depuis 2003 lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă celle des communes similaires. Ceci explique un endettement de 266 ⏠par habitant en 2008 (pour cette annĂ©e-lĂ uniquement) bien infĂ©rieur Ă la moyenne (597 âŹ/hab) malgrĂ© un montant d'investissement (481 âŹ/hab) relativement irrĂ©gulier[67].
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En 2009, le budget communal accorde une trĂšs large place aux dĂ©penses d'investissement et d'Ă©quipement : travaux de restauration de divers bĂątiments, rĂ©novation de l'Ă©clairage public, remplacement du matĂ©riel informatique de la mairie et de l'Ă©cole, matĂ©riel de voirie et construction d'une cinquiĂšme classe Ă l'Ă©cole, etc. soit un montant total d'investissements de 438 800 âŹ. La construction de la cinquiĂšme classe s'Ă©levant Ă elle seule Ă 183 000 âŹ. Ce budget, en forte hausse par rapport aux quatre derniĂšres annĂ©es, permet dâaccĂ©lĂ©rer d'une annĂ©e le remboursement de la TVA[68].
Politique environnementale
Limeray a remporté en 2009 le concours des villes et villages fleuris d'Indre-et-Loire dans la catégorie des villages de moins de 2 000 habitants.
Dans son palmarÚs 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[69].
Jumelages
- Kientzheim (France) depuis 1999.
Ă l'initiative de Limeray, un jumelage a Ă©tĂ© crĂ©Ă© avec une commune viticole alsacienne de caractĂ©ristiques comparables. Des liens trĂšs forts ce sont rapidement crĂ©Ă©s et des amitiĂ©s durables se sont installĂ©es. Le principe adoptĂ© a Ă©tĂ© celui de l'organisation chaque annĂ©e, aux environs du 1er mai, d'un voyage d'environ trois jours, alternativement Ă Limeray et Ă Kientzheim. Les voyageurs sont reçus par les familles amies et le sĂ©jour alterne activitĂ©s privĂ©es et en groupe, visites, intronisation dans les confrĂ©ries bachiques locales, etc., et dĂźner dansant traditionnel. Les fĂȘtes locales dans chaque commune sont souvent l'occasion de visites Ă©clair d'habitants de l'autre village.
Population et société
DĂ©mographie
Le « La municipalitĂ© de Limeray, assemblĂ©e dans la maison du sieur Coellier, syndic, ayant exprimĂ© le dĂ©sir de connaĂźtre exactement la situation de la commune, il est donnĂ© communication d'un rapport Ă©tablissant que Limeray compte exactement 258 feux et 540 habitants[Note 23], pendant qu'il est de mĂȘme constatĂ© que la paroisse relĂšve de plusieurs seigneurs et qu'elle contient 14 fiefs »[70].
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[72].
En 2020, la commune comptait 1 263 habitants[Note 24], en stagnation par rapport Ă 2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Sur le plan éducatif Limeray dépend de l'académie d'Orléans-Tours
L'école primaire Jacques-Yves-Cousteau compte quatre classes recevant, en 2009, 125 élÚves (ils étaient 116 en 2008), répartis en une classe de maternelle, une classe de CP, une classe de CE1-CE2 et une classe de CM1-CM2. La construction d'une cinquiÚme classe, achevée en fin d'année 2009, recevant le transfert de la classe de CP, permet de récupérer la salle destinée à la garderie[75].
L'enseignement secondaire (collÚge et lycée) et professionnel (lycée agricole et viticole) est assuré à Amboise. L'enseignement supérieur est, quant à lui, assuré dans de nombreuses filiÚres, y compris médicales, par l'université François-Rabelais de Tours.
Sports
La commune est dotée d'un vaste terrain de sport, partagé avec la commune voisine de Cangey, permettant la pratique de nombreuses activités : football, basket-ball, pétanque.
Il existe une union sportive de Limeray-Cangey, avec des effectifs réguliÚrement en hausse. La section football comporte 4 catégories :
- Les « seniors » à partir de 17 ans
- Les « benjamins » de 9 et 10 ans
- les « poussins » de 7 et 8 ans
- les « débutants » de 5 et 6 ans
Marchés et foires
Un marché est organisé chaque jeudi sur le parking de la mairie.
Au début du XXe siÚcle, une grande foire aux oignons se tenait chaque année le et une foire aux melons du . Les étalages des forains s'étendaient du pont sur la Cisse jusqu'au palais de Justice, au bas de la rue d'Enfer[76].
Promenade gourmande
Le premier ou second dimanche de juillet est consacré à une promenade gourmande d'environ 5 km parmi les vignes du village, organisée avec le concours du Lions Club d'Amboise les Deux Vallées, au profit d'actions humanitaires. Elle permet aux vignerons de Limeray de faire découvrir leurs vins et les spécialités tourangelles, avec la complicité de la Commanderie des Grands Vins d'Amboise et des confréries gourmandes de la région : confrérie des rillons et rillettes de Touraine, confrérie du nougat de Tours, commanderie des fromages de Sainte-Maure-de-Touraine, etc. La promenade gourmande de Limeray est membre de la Confrérie européenne des parcours gourmands[Note 25].
Salon de peinture
Depuis 1991, un salon de peinture rĂ©unissant une cinquantaine d'artistes autour d'un invitĂ© d'honneur, se tient dans la salle des fĂȘtes Ă la mi-octobre.
Ăcole de musique
L'école de musique de Limeray accueille chaque année une trentaine d'élÚves de Limeray et des environs, depuis l'éveil musical, dÚs cinq ans, puis des cours de solfÚge et d'instruments ouverts à tous, enfants et adultes de tous niveaux. AprÚs trois années de formation instrumentale, les élÚves ont la possibilité d'intégrer l'harmonie municipale de Limeray.
FĂȘte de la musique
Depuis 2005, chaque quartier ou hameau de Limeray se charge, Ă tour de rĂŽle, de l'organisation de la fĂȘte de la musique sur son territoire en y accueillant la musique municipale.
Saint-Vincent tournante
Limeray a accueilli, en , la traditionnelle fĂȘte de la Saint-Vincent tournante, patron des vignerons, qui se dĂ©roule chaque fin janvier[Note 26]. Ă ce titre elle a Ă©tĂ© dĂ©positaire jusqu'Ă cette date de la statue de saint Vincent qui trĂŽnait dans la salle des mariages de la mairie.
Vie associative
- BibliothĂšque municipale ;
- Musique municipale ;
- Amicale des retraités et anciens de Limeray (ARAL).
Santé
Un médecin et un pharmacien, installés dans la commune, assurent les soins de proximité. Un cabinet médical important est installé à Pocé-sur-Cisse. à 5 km, Amboise dispose d'un hÎpital en partenariat avec le centre hospitalier universitaire de Tours, ainsi que de nombreux professionnels de santé : pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, laboratoires d'analyses, cabinet de radiologie, ophtalmologues, chirurgiens-dentistes, etc. Les soins importants sont assurés essentiellement à Tours, soit par le centre hospitalier universitaire de Tours, soit par des cliniques privées, dont l'important pÎle santé Léonard-de-Vinci.
Cultes
La prĂ©sence d'une ou plusieurs Ă©glises chrĂ©tiennes est attestĂ©e depuis le haut Moyen Ăge. La cure constituait un fief appelĂ© « fief de Saint-Saturnin » qui relevait du chĂąteau d'Amboise. Le droit de prĂ©sentation au titre curial appartenait Ă l'archevĂȘque de Tours.
En conséquence du traité ratifiant la Paix d'Amboise, signé le , qui mettait fin à la premiÚre premiÚre guerre de religion française, les protestants du bailliage de Tours acquirent le droit d'exercer leur culte dans un temple situé à Limeray. Un second lieu de culte leur était accordé à Saint-Avertin[77] - [42].
De nos jours, l'église de Limeray est un « clocher » rattaché à la paroisse catholique de Saint-Martin-Val-d'Amboise qui l'administre depuis le presbytÚre de l'église Saint-Denis à Amboise. Une messe hebdomadaire est célébrée chaque mercredi à 18 h 30 et un messe dominicale environ tous les deux mois[Note 27].
Ăconomie
Secteur primaire
Limeray est la plus importante commune viticole de l'AOC Touraine-amboise, avec de nombreux vignerons indépendants et une cave coopérative située au cellier Léonard de Vinci, à la sortie du bourg. La production agricole est secondaire, la culture du maïs dans la vallée profite des possibilités d'irrigation offertes par le passage de la Cisse. L'élevage est trÚs marginal.
Secteur secondaire
Il n'y a pas d'industrie notable dans la commune.
Secteur tertiaire
Depuis quelques années, une activité commerciale significative est revenue dans le centre :
- Boulanger-pĂątissier ;
- Supérette ;
- Bar-tabac et presse ;
- Salon de coiffure ;
- Pharmacie ;
- MĂ©decin ;
- Garage automobile.
- Bureau de poste
Jusque dans la premiÚre moitié de l'année 2010, Limeray a disposé d'un bureau de poste ouvert le matin, du lundi au samedi. La menace de fermeture totale de l'agence postale a provoqué une trÚs forte mobilisation de la population derriÚre son maire pour obtenir son maintien. Finalement cette agence sera fermée et remplacée en par un relais commerçant poste, aux prestations limitées, hébergé dans la supérette du village. Cette décision a fait l'objet d'un reportage diffusé dans le journal télévisé de 13 h de TF1 le [78].
Culture locale et patrimoine
Ăglise paroissiale Saint-Saturnin
Construite vers 1032 par le seigneur Hugues de Limeray, l'église Saint-Saturnin fut remaniée de nombreuses fois aux XIIe, XVIe et XVIIIe siÚcles et jusqu'au XXe siÚcle. Elle est classée monument historique depuis le .
Palais de Justice et rue d'Enfer
Propriété privée - ne se visite pas.
Classé monument historique le [79].
Au n°1 de la rue d'Enfer se trouvent les vestiges d'un ancien auditoire (Ă©galement appelĂ© audience) construit au XIVe siĂšcle qui servit de palais de Justice au prĂ©vĂŽt royal de Limeray. L'ensemble est trĂšs dĂ©gradĂ©, notamment sur l'arriĂšre du bĂątiment, rue Montluma oĂč subsistent une porte en ogive et une fenĂȘtre dans un pan de mur. L'Ă©difice servait dĂ©jĂ de grange lorsque Pierre Molan, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prĂ©vĂŽtĂ© de Limeray le « C'est assavoir une grange situĂ©e audit bourg de Limeray vulgairement appelĂ© le palais... »[Note 28] - [80].
Le nom de rue d'Enfer vient trĂšs probablement de la dĂ©formation du latin via inferior ou infera qui dĂ©signait une voie basse, gĂ©nĂ©ralement par opposition Ă une via superior situĂ©e plus en hauteur. Les deux notions Ă©tant dâailleurs trĂšs proches, les rĂ©gions infernales Ă©tant traditionnellement situĂ©es « en bas », le nom enfer dĂ©rivant du latin infernus dĂ©signant un lieu⊠infĂ©rieur. LâEncyclopĂ©die de Diderot et dâAlembert a dâailleurs dĂ©finitivement tranchĂ©e la question il y a plus de deux siĂšcles : « L'enfer, c'est un lieu bas, du latin inferus ; via infera, la rue d'enfer, rue infĂ©rieure par rapport Ă une autre qui est auâdessus. »[81]
Chùteau et abbaye de Moncé
Propriété privée - ne se visite pas.
Le chĂąteau de MoncĂ©, de style nĂ©o-Renaissance, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©, de 1845 Ă 1846, par Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte[Note 29] Ă l'emplacement de l'Ă©glise de l'abbaye cistercienne de MoncĂ©, fondĂ©e en 1209 par Sulpice III d'Amboise avec l'approbation de Jean de la Faye, archevĂȘque de Tours (1208-1228). DĂ©clarĂ©e bien national, elle fut dĂ©truite pendant la RĂ©volution française, entre 1792 et 1798. Il ne subsiste de l'abbaye qu'un pavillon du XVIIe siĂšcle, ayant servi d'infirmerie, Ă la droite du chĂąteau, une fuie (colombier) et quatre colonnes servant de piliers de portails Ă l'ouest.
Le jardin d'agrément du chùteau, datant du milieu XIXe siÚcle, a été enregistré au pré-inventaire des jardins remarquables le [82].
Moulin de Moncé
Propriété privée - se visite partiellement en été[Note 30].
Moulin de Moncey dans le cadastre de Limeray, les deux orthographes sont admises. Depuis une origine trĂšs ancienne, le moulin de MoncĂ© appartenait Ă lâabbaye de MoncĂ© dont il Ă©tait voisin. Ă la suite de sa destruction par un incendie en 1748, les religieuses cĂ©dĂšrent lâemplacement Ă Michel Georget dans le cadre dâun bail emphytĂ©otique, en contrepartie de sa reconstruction Ă ses frais. Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte, nouveau propriĂ©taire du site de lâabbaye, le fit raser en 1845 pour reconstruite les bĂątiments actuels. Le moulin cessa dĂ©finitivement de fonctionner en 1916[83]. AchetĂ© par Claude Pras Ă PĂąques 1936, il fut transformĂ© en rĂ©sidence secondaire et est encore habitĂ© par son petit-fils. Il subsiste une partie des engrenages (avec certaines dents en bois) de l'ancien mĂ©canisme.
Manoir d'Avisé
Propriété privée - ne se visite pas.
Classé monument historique le [84].
Le hameau d'Avisé, appelé Aviretum en 1202 (chartes de l'abbaye de Fontaine-les-Blanches) et Aviré en 1482 (Mémoires de Castelnau) est un ancien fief relevant d'Amboise. En 1335, Jean d'Avisé, valet, est seigneur de ce fief. L'un de ses successeurs Raymond de Dezest, écuyer, re-construisit le manoir à l'emplacement d'une ancienne ferme fortifiée.
Le manoir dâAvisĂ©, est un logis datant de la seconde moitiĂ© du XVe siĂšcle, cachĂ© au milieu des bois du coteau Ă la sortie du bourg. Il possĂšde une chapelle Ă deux travĂ©es voĂ»tĂ©es dâogives, fondĂ©e en 1498 et mentionnĂ©e dans un registre des visites des chapelles domestiques du diocĂšse de Tours en 1787[85].
ChĂąteau du Plessis
Propriété privée - ne se visite pas.
AppelĂ© Plessis-lĂšs-Iles-Bardes en 1678 et le Plessis-Limeray en 1682. Son nom proviendrait du latin plessiacum qui a donnĂ© plaissiĂ© en vieux français[86], qui signifie haie, clĂŽture ou palissade faite de buissons entrelacĂ©s, mais aussi place forte[87]. Le chĂąteau du Plessis est dissimulĂ© dans les arbres, Ă la sortie du bourg, au 20 de la rue de PocĂ©. Construit au XVIe siĂšcle, le bĂątiment a connu de nombreuses transformations. Il fut Ă©tendu une premiĂšre fois au XVIIe siĂšcle, puis par deux fois au XVIIe siĂšcle, pour ĂȘtre finalement partiellement dĂ©moli au milieu du XXe siĂšcle. Il fut successivement habitĂ© par Jacques Levillain, Henri et Paul de l'Ăpinois, M. Le Calvez et Michel-Georges Micberth.
Relais de Poste
Propriété privée - ne se visite pas.
Aussi appelĂ© « La Vieille Poste ». Comme beaucoup de villages situĂ©s en bordure dâun axe routier important, Limeray possĂšde sur la levĂ©e de la Loire, au lieu-dit le Haut Chantier, un relais de la Poste aux Chevaux construit Ă la fin du XIVe siĂšcle et restĂ© actif jusquâĂ la fin du XVIIIe siĂšcle[Note 31]. En 1960 son propriĂ©taire d'alors, Pierre Paul, y crĂ©a un « MusĂ©e de la Vieille Poste » qui fut lĂ©guĂ© Ă la ville d'Amboise en 1971. InstallĂ© dans l'hĂŽtel de Joyeuse, 6 rue Joyeuse, le musĂ©e fut dĂ©finitivement fermĂ© en 2000, faute d'un nombre suffisant de visiteurs, et ses collections dĂ©posĂ©es au MusĂ©e de la Poste Ă Paris[88].
Personnalités liées à la commune
nĂ© Ă Tours le . Chirurgien et maire de Limeray Ă partir de 1789. Ălu dĂ©putĂ© d'Indre-et-Loire Ă la Convention nationale en 1792, oĂč il vota contre la mort de Louis XVI. Il fut ensuite Ă©lu dĂ©putĂ© au conseil des Cinq-Cents de 1795 Ă 1797. NommĂ© capitaine de gendarmerie Ă Blois, il y mourut le [89] - [90] - [91].
de son vrai nom Vassili Dimitrievitch Bystrov (en russe : ĐĐ°ŃОлОĐč ĐĐŒĐžŃŃОДĐČĐžŃ ĐŃŃŃŃĐŸĐČ), archevĂȘque et thĂ©ologien russe de l'Ă©glise orthodoxe et confesseur de la famille du tzar Nicolas II de Russie. AprĂšs son exil, il vint s'installer Ă Limeray en 1931. Il y vĂ©cut en ermite, retirĂ© dans une habitation troglodytique au lieu-dit la Cave aux Renards, jusqu'Ă sa mort survenue le . Il est inhumĂ© dans l'allĂ©e centrale du cimetiĂšre de Limeray, tombe N° 432[Note 32].
peintre et graveur au burin, né à Limeray le , élÚve de Louis-Pierre Henriquel-Dupont et Alexandre Cabanel. Premier second grand prix de Rome 1888, section gravure en taille-douce[92]. Il exposa des gravures aux Salons des artistes français, de 1890 à 1925, et y reçut une médaille d'argent en 1903[93].
- Jean-Louis Gaudron
curĂ© de NĂ©gron, nĂ© Ă Limeray en 1764. Devenu curĂ© constitutionnel pendant la RĂ©volution française, il fut convaincu d'avoir tenu des discours tendant Ă empĂȘcher le recrutement dans l'armĂ©e. ArrĂȘtĂ© et dĂ©tenu Ă la Conciergerie de Paris le 27 nivĂŽse an II (), il fut condamnĂ© Ă ĂȘtre guillotinĂ© par le tribunal rĂ©volutionnaire de Paris le 8 germinal an II () et exĂ©cutĂ© par Charles-Henri Sanson le 19 germinal de la mĂȘme annĂ©e[94] - [95] - [96].
Ă©crivain burlesque du XVIIe siĂšcle, est surtout connu pour ĂȘtre le mari de Françoise dâAubignĂ©, de 25 ans sa cadette, petite-fille du poĂšte Agrippa d'AubignĂ© et future Madame de Maintenon. Il possĂ©dait les mĂ©tairies des FougerĂȘts et de la RiviĂšre. Il les visita en compagnie de son Ă©pouse au cours de l'hiver 1652-1653 alors qu'il sĂ©journait au manoir de la GuĂȘpiĂšre Ă Nazelles-NĂ©gron qui lui venait de son pĂšre.
militant syndical né à Limeray en 1882. Membre trÚs actif du syndicat des employés de l'épicerie de Paris, il fonde en 1920 le syndicat des gérants et employés de l'alimentation de la Seine. En 1922, il est élu à la commission exécutive de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) et le demeure jusqu'en 1927.
- Jeanne de TouchebĆuf
de son vrai nom EugĂ©nie Marie Jeanne de TouchebĆuf, nĂ©e le au chĂąteau de Monsec Ă Mouzens (Dordogne) Ă©tait la chĂątelaine du Plessis Ă Limeray. EngagĂ©e comme infirmiĂšre durant la PremiĂšre Guerre mondiale, elle fut mortellement blessĂ©e le , dans le bombardement de l'hĂŽpital no 12 Ă Vadelaincourt et mourut le 9 Ă lâhĂŽpital de Bar-le-Duc. Elle avait Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e la veille du grade de chevalier de la LĂ©gion d'honneur. La motivation officielle de sa nomination, signĂ©e le par Paul PainlevĂ©, prĂ©sident du Conseil et ministre de la Guerre, fut la suivante[97] :
- « Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidĂ© au sauvetage des blessĂ©s et leur a prodiguĂ© ses soins pendant le bombardement et lâincendie de lâhĂŽpital, le . Sa prĂ©sence et son attitude au milieu du danger ont Ă©tĂ© pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang-froid. Sâest de nouveau signalĂ©e pendant le bombardement du au cours duquel elle a Ă©tĂ© mortellement blessĂ©e. »
Elle Ă©tait lâĂ©pouse de Paul Marie Charles de BuchĂšre de lâEpinois, nĂ© le , polytechnicien et propriĂ©taire du chĂąteau du Plessis, fils de l'archiviste et historien Henri de L'Ăpinois[98]. Cavalier Ă©mĂ©rite, il avait choisi de faire carriĂšre dans lâarmĂ©e. Il termina la guerre sans une blessure, avec la LĂ©gion dâhonneur[99] et le grade de lieutenant-colonel. Terriblement marquĂ© par le dĂ©cĂšs de sa femme qui le laissait sans enfants, il dĂ©cida dâentrer au sĂ©minaire pour accĂ©der Ă la prĂȘtrise. Il devint le vicaire de la basilique Sainte-Clotilde Ă Paris et mourut en 1954[100].
Pamphlétaire, anarchiste de droite, candidat évincé à l'élection présidentielle de 1969, il fut le locataire du chùteau du Plessis de 1968 à 1972. Il y fonda le Centre d'études et de recherches expérimentales du Plessis et y publia l'éphémÚre journal pamphlétaire Actual-Hebdo[101]. Sa présence, et celle de son important entourage, fut à l'origine de nombreux troubles qui ne cessÚrent définitivement qu'à son départ[102].
Limeray dans la littérature
On doit Ă l'Ă©crivain rĂ©gionaliste Robert Morin (1893-1925), qui habita dans les annĂ©es 1920 le manoir de MĂ©nard Ă PocĂ©-sur-Cisse qui jouxte le hameau de Fourchette, l'Ă©criture de son chef-d'Ćuvre MĂ©lie butteliĂšre, publiĂ© aprĂšs sa mort en 1926. MĂ©lie rĂ©side dans un habitat troglodytique, situĂ© Ă mi-coteau, entre les hameaux de Fourchette et de MoncĂ©. Son mĂ©tier de butteliĂšre consistait Ă remonter en haut des coteaux, Ă l'aide d'une petite hotte appelĂ©e « buttelet », la terre ravinĂ©e par les pluies pour rechausser les ceps de vigne. Ă travers quelques moments de son existence, l'auteur Ă©voque avec bonheur la vie et le parler savoureux des vignerons locaux au dĂ©but du XXe siĂšcle. Dans l'extrait suivant, MĂ©lie chemine de nuit en direction du bourg sur l'actuelle rue de PocĂ© :
- « Voici Moncé, le village aux vieilles maisons étroites et grises, appuyées tout contre le rocher et surmontées de sapins qui font sur le ciel des arabesques noires : voilà entre les branchages immobiles de son parc, Moncé, le chùteau blanc encore hanté des légendes monastiques ; puis voici au détour de la route le moulin qui chante toujours, parce que les jours de peine comme les jours de joie, il faut que la chanson du moulin broie le froment et le seigle, qui feront le pain bis ; sous la roue, l'écume de l'eau est toute blanche, comme si elle était saupoudrée de fine fleur, et maintenant, vers Limeray, la route ira toute droite, bordée par le bief, tout droit aussi, parce que ce cours d'eau fut creusé de mains d'hommes, naguÚre au temps lointain des moines blancs. »[103]
HĂ©raldique
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Les armes de Limeray se blasonnent ainsi : D'or à un soleil levant de gueules, rayonnant de sable, surmonté de trois grappes de raisin aussi de gueules mal ordonnées, issant d'une riviÚre ondée d'azur mouvant de la pointe, le reflet dudit soleil aussi de sable chargé d'un cor de postillon du champ.[Note 33] |
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Voir aussi
Bibliographie
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de TouraineT4, Société archéologique de Touraine, 1882
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Itinéraire historique et monumental en Touraine, 1891. Réédition en 1999 (ISBN 2-7455-0060-0)
- Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976
- Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, Ăditions Flohic, 2001 (ISBN 978-2842341152)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Avis favorable du Conseil national des villes et pays d'art et d'histoire émis en novembre 2008, officialisé en février 2009. Source : Mag Loire Touraine n°3 année 2009 p. 22.
- « Source de la Cisse à Rhodon » sur Géoportail..
- Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en trÚs bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rÎle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complÚte des poissons migrateurs est nécessaire.
- Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
- Créées au XIIe siÚcle et appelées « levées »
- Relevé des causés dans l'église par la crue de 1856 : Dégradation des murs intérieurs et extérieurs, détrempage du sol et enfoncement du carrelage à l'emplacement d'anciennes caves ou sépultures, bouleversement du mobilier, bancs, stalles, autel et marches, augmentation considérable de l'humidité dans les murs.
- Incluant, outre le risque d'inondation, les risques naturels liés aux effondrements ou éboulements et les risques technologiques liés au transport de matiÚres dangereuses par route ou rail.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le latin Ă©tant une langue utilisant des dĂ©sinences, Limariacus, Limeriacum, LimĂ©riaco sont le mĂȘme mot utilisĂ© Ă un mode diffĂ©rent
- Il a effectivement existé une fabrique de limes dans la région, mais elle était située à Amboise et avait été créée au XVIIIe siÚcle.
- Cependant, il y a peut-ĂȘtre eu une confusion de lieu avec la « Villa de Limiriaco » situĂ©e entre le chĂąteau de Saint-Martin de Tours et la Loire, mĂȘme si ça ne remet pas en cause les fondements de cette explication.
- Luat est un lieu-dit, occupé par quelques maisons, à mi-chemin entre le chùteau de Moncé et le hameau de Fourchette, au pied du coteau
- Il semble régner une certaine confusion au sujet de la maison d'Amboise dans Wikipédia.
- Lorsqu'il hĂ©rite de ce fief, Jean de Berrie (Jean Ier d'Amboise), seigneur dâAmboise et de Limeray, accorde diverses exemptions et privilĂšges aux habitants de Limeray (taille et autres droits onĂ©reux). Archives dĂ©partementales de Tours, Archives ecclĂ©siastiques antĂ©rieures Ă 1790, ClergĂ© rĂ©gulier, sĂ©rie G, 856 : copie dâune charte de 1256.
- Pierre Molan, trĂ©sorier de lâĂpargne, avait frauduleusement amassĂ© une somme de 250 mille Ă©cus dâor, qui fut dĂ©couverte le 5 mars 1589 par les soins de Machault, et dont le conseil de la Ligue profita. Voir Satyre Menipee sur Wikisource : Page:Satyre Menippee.djvu/053
- Francisé en Charles de Vigarany
- Le 4 septembre 1689 on relÚve une « Transaction avec Charles Vigarany, écuyer, sieur de Saint-Ouen, engagiste de la prévÎté de Limeray, au sujet de la rente d'un porc sans tÚte due chacun (chaque) an à ladite seigneurie de Limeray, ladite rente assise sur les prés Montan en la paroisse de Nazelles »
- Il s'agissait de Jeanne de TouchebĆuf, la chĂątelaine du Plessis, voir PersonnalitĂ©s liĂ©es Ă la commune
- Verdun est l'inscription figurant sur le panneau des « Morts pour la Patrie » dans l'église de Limeray. En fait, elle fut mortellement blessée à Vadelaincourt, un village situé à une quinzaine de kilomÚtres de Verdun, à proximité de la Voie sacrée
- . Il sâagit de Gabriel Alexandre Apert, nĂ© Ă Paris le 17 mai 1907. DĂ©portĂ© dans le convoi I.173 parti de CompiĂšgne le 27 janvier 1944, il fut dâabord internĂ© au camp de concentration de Buchenwald sous le n° 43746, puis transfĂ©rĂ© Ă Dachau, probablement dĂ©but avril 1945, au cours des terribles « marches de la mort ». Source : Base de donnĂ©es du MĂ©morial de la Fondation pour la mĂ©moire de la dĂ©portation. Le camp de Dachau ayant Ă©tĂ© libĂ©rĂ© le 29 avril 1945 par la 45e division d'infanterie de la septiĂšme ArmĂ©e amĂ©ricaine, son dĂ©cĂšs, survenu le 2 juin, n'a pas eu lieu au camp lui-mĂȘme, mais il fit suite aux mauvais traitements subis, avant qu'il puisse ĂȘtre rapatriĂ©.
- Charles Roy démissionna le 11/3/1918, mais le préfet refusa une élection anticipée pendant le conflit. Le conseil municipal désigna Georges Lenoble pour assurer l'intérim. Lors des élections du 10/12/1919 il est élu maire mais refuse, au second tour Abel Moreau est élu mais refuse, c'est finalement Auguste Guichard qui est élu au troisiÚme tour et accepte la charge. (Lettre d'information municipale de Limeray N°45 p.6
- Ce chiffre de 540 habitants est surprenant, le nombre moyen d'individus par feux (foyer) étant généralement de 4 à 5, ce qui est confirmé par le recensement officiel de 1062 habitants en 1793, six ans plus tard.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Renseignements sur la promenade gourmande de Limeray.
- Cette tradition de la fĂȘte de la Saint-Vincent tournante, initiĂ©e en Bourgogne en 1938, s'est progressivement Ă©tendue Ă d'autres rĂ©gions vinicoles dont les vins de Touraine-Amboise.
- Les dates et horaires des messes sont affichés dans l'église.
- Une tradition locale non vérifiée voudrait que Louis XI y ait rendu la justice
- Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte a été maire de Limeray. Selon Généanet, il était le fils de Claude Christophe, seigneur des Arpentis, lieutenant des maréchaux de France.
- Visites sur invitation, en faire la demande écrite au propriétaire.
- En juillet 1785, un procÚs opposa Jean Isaïe Pierre CullÚre, maßtre de la poste aux chevaux du Haut Chantier, à un marchand forain de Limeray. (Archives départementales d'Indre-et-Loire 3 B 35)
- Les dates de naissance et de décÚs figurant sur sa tombe sont celles du calendrier julien et il y porte le titre de cardinal.
- Créé par Dominique Morche et adopté par délibération du conseil municipal de Limeray en date du 8 février 1982
Notes
Références
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