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La PlanĂšte des singes : Les Origines

film sorti en 2011
La PlanÚte des singes : Les Origines
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Logo du film La PlanÚte des singes : Les Origines.
Titre québécois La Montée de la planÚte des singes
Titre original Rise of the Planet of the Apes
RĂ©alisation Rupert Wyatt
Scénario Rick Jaffa
Amanda Silver
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Dune Entertainment
Chernin Entertainment
Ingenious Media
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Durée 105 minutes
Sortie 2011

SĂ©rie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La PlanÚte des singes : Les Origines ou La Montée de la planÚte des singes au Québec (Rise of the Planet of the Apes) est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Wyatt, sorti en 2011. Le scénario est de Rick Jaffa et Amanda Silver. Ce film relance pour la deuxiÚme fois, la franchise PlanÚte des singes.

L'histoire suit un chimpanzĂ© du nom de CĂ©sar qui voit ses sens amĂ©liorĂ©s aprĂšs que le chimiste Will Rodman a testĂ© un mĂ©dicament sur la mĂšre du singe alors qu'il Ă©tait un fƓtus. ÉlevĂ© par Will, CĂ©sar comprend rapidement qu'il est diffĂ©rent et il tente de trouver sa place parmi les humains puis auprĂšs de ses congĂ©nĂšres les singes.

Les scĂ©naristes Ă©crivent l'histoire en 2005, mais ce n'est qu'aprĂšs plusieurs rĂ©Ă©critures que le studio 20th Century Fox lance la production dĂ©but 2010. Le tournage commence en juillet de la mĂȘme annĂ©e principalement Ă  Vancouver au Canada mais aussi Ă  San Francisco et Ă  HawaĂŻ. La musique du film est composĂ©e et dirigĂ©e par Patrick Doyle.

Le film parle de l'arrogance humaine vis Ă  vis des autres espĂšces et de l'Ă©mancipation de l'une de ces derniĂšres. Le dĂ©veloppement humain est Ă©galement Ă©voquĂ© Ă  travers le parcours du personnage de CĂ©sar, qui est, ironiquement, un singe. Par de nombreuses rĂ©fĂ©rences, La PlanĂšte des singes : Les Origines rend hommage au premier film La PlanĂšte des singes (1968). Il reprend aussi la structure narrative du film La ConquĂȘte de la planĂšte des singes (1972).

La PlanÚte des singes : Les Origines est un succÚs commercial et critique. Il remporte plusieurs prix pour ses effets spéciaux ainsi que pour le travail d'acteur d'Andy Serkis. Il sort en vidéo en décembre 2011.

Synopsis

Dans une forĂȘt tropicale, des hommes capturent des chimpanzĂ©s pour les besoins de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Gen-Sys basĂ©e Ă  San Francisco. L'un des singes, une femelle baptisĂ©e « Beaux Yeux », reçoit de la part du chimiste Will Rodman une dose d’un mĂ©dicament de son invention, l’ALZ-112. Ce remĂšde, conçu initialement pour lutter contre la maladie d'Alzheimer, rĂ©gĂ©nĂšre les cellules du cerveau mais rend Ă©galement la chimpanzĂ© plus intelligente. Le seul effet secondaire constatĂ© par Will et le responsable animalier Franklin est la coloration des yeux en vert. Le jour de la prĂ©sentation des recherches de Will aux actionnaires de Gen-Sys, Beaux Yeux devient folle, sĂšme la panique dans le laboratoire et les bureaux de la sociĂ©tĂ© puis se fait abattre par les membres du service de sĂ©curitĂ©. Furieux, Steven Jacobs, le patron de Gen-Sys ordonne l’abattage de tous les singes et met fin au projet de l’ALZ-112. Franklin et Will dĂ©couvrent alors la raison de la fureur de Beaux Yeux : elle venait de mettre au monde un bĂ©bĂ© et ne faisait que le protĂ©ger. Franklin convainc alors Will de garder le jeune singe chez lui[1],[2].

Will vit seul avec son pĂšre Charles, un ancien pianiste atteint de la maladie d’Alzheimer. La prĂ©sence du singe semble redonner vie au vieil homme qui le baptise CĂ©sar en rĂ©fĂ©rence au gĂ©nĂ©ral Jules CĂ©sar. Durant les trois annĂ©es suivantes, Will observe la croissance de CĂ©sar et constate que ses capacitĂ©s sont bien supĂ©rieures Ă  la moyenne de ses congĂ©nĂšres. Il en dĂ©duit que les bienfaits de l’ALZ-112 sont passĂ©s de la mĂšre Ă  l’enfant. Et comme la santĂ© mentale de Charles dĂ©cline, Will teste le mĂ©dicament sur son pĂšre. L’effet est trĂšs rapide et Charles retrouve ses capacitĂ©s intellectuelles[3].

En 2011, CĂ©sar s’enfuit pour jouer avec les enfants du voisin de Will, mais le pĂšre de famille frappe le chimpanzĂ© pour qu’il quitte sa propriĂ©tĂ©. Will l’emmĂšne au zoo voisin oĂč il est soignĂ© par une vĂ©tĂ©rinaire nommĂ©e Caroline. TrĂšs vite, Will se rapproche de celle-ci et ils entament une relation. Par la suite, il emmĂšne rĂ©guliĂšrement CĂ©sar dans la forĂȘt de sĂ©quoias de Muir de l’autre cĂŽtĂ© de la baie de San Francisco. Le chimpanzĂ© s’épanouit dans ce lieu oĂč il peut grimper jusqu’au sommet des arbres[3].

Une forĂȘt de grands arbres.
Les bois de Muir oĂč Will emmĂšne rĂ©guliĂšrement CĂ©sar en promenade.

Cinq ans plus tard, en 2016[4], CĂ©sar est devenu adulte et a appris Ă  communiquer en langue des signes. Cependant il est moins Ă©panoui et devient taciturne. Will dĂ©cide donc de lui montrer, ainsi qu’à Caroline, le lieu oĂč il est venu au monde, le laboratoire de Gen-Sys. Il lui explique que sa mĂšre est morte mais aussi pourquoi il est aussi intelligent. Caroline est choquĂ©e et prĂ©vient Will que ce qu’il a fait est contre-nature. CĂ©sar, lui, se demande oĂč est sa place[3].

Peu aprĂšs, l’état de santĂ© de Charles se dĂ©grade Ă  nouveau. En effet, ses anticorps combattent dĂ©sormais l’ALZ-112. Un jour, alors qu’il est en proie Ă  une crise de dĂ©mence, Charles dĂ©tĂ©riore, en tentant de la dĂ©marrer, la voiture de son voisin. Celui-ci se met Ă  l'invectiver, mettant en fureur CĂ©sar qui se jette sur le voisin et le mord Ă  la main, l'amputant d'un doigt. Le voisinage se prĂ©cipite dehors et CĂ©sar finit par se rĂ©fugier dans les bras de Charles. Il est ensuite emmenĂ© par les services vĂ©tĂ©rinaires de la ville au refuge pour primates de San Bruno[3].

Will rĂ©vĂšle Ă  son patron qu’il a testĂ© avec succĂšs son mĂ©dicament sur son pĂšre et lui demande son accord pour dĂ©velopper une nouvelle version, nommĂ©e ALZ-113. TrĂšs intĂ©ressĂ©, Jacobs accorde Ă  nouveau sa confiance Ă  Will qui procĂšde Ă  des tests sur dix nouveaux singes. Alors qu’il effectue l’injection de l’ALZ-113 sur un singe nommĂ© Koba, le responsable animalier Franklin respire par mĂ©garde un peu de produit. Peu de temps aprĂšs, Franklin tombe malade et se met Ă  cracher du sang. Koba, lui, voit ses capacitĂ©s intellectuelles augmenter incroyablement. Rapidement, il parvient mĂȘme Ă  Ă©crire[3].

De son cĂŽtĂ©, CĂ©sar s’intĂšgre mal au refuge. Il s’attire l’animositĂ© de Dodge, le fils du propriĂ©taire, et subit une attaque du mĂąle dominant, le chimpanzĂ© Rocket. Seul l’orang-outan Maurice, qui a lui aussi appris la langue des signes, est amical avec CĂ©sar. Will rend visite Ă  son ami et lui promet de venir le rechercher. Déçu par les humains, CĂ©sar dĂ©cide d’oublier Will et commence Ă  chercher un moyen de s’évader. Il vole un couteau pour crocheter la serrure de sa cage, ouvre ensuite celle du gorille Buck et parvient Ă  obtenir son soutien. Il libĂšre Ă©galement Rocket dont il obtient la soumission avec l’aide de Buck, et devient dĂ©sormais le chef des primates du refuge[3].

Will dĂ©cide qu’il est temps de tester l’ALZ-113 sur Charles, mais le vieil homme lui fait comprendre qu’il ne veut plus. Will respecte la dĂ©cision de son pĂšre qui meurt naturellement le lendemain. Le chimiste se met dĂšs lors Ă  douter de l’ALZ-113, contrairement Ă  Steven Jacobs qui dĂ©cide d’effectuer des tests Ă  grande Ă©chelle sur tous les singes. Franklin, de plus en plus malade, passe chez Will pour lui en parler, mais celui-ci Ă©tant absent, il ne croise que son voisin, le contaminant involontairement, avant de dĂ©cĂ©der quelques jours plus tard[3].

À la suite de la mort de son pĂšre, Will abandonne l’idĂ©e de guĂ©rir la maladie d’Alzheimer et dĂ©missionne. Il part ensuite au refuge pour donner un pot de vin au directeur dans le but de libĂ©rer CĂ©sar. Mais Ă  son grand Ă©tonnement, le chimpanzĂ© refuse de le suivre ; il en a fini avec les hommes, il est dĂ©sormais Ă©mancipĂ©. Comprenant d’ailleurs qu’il ne peut mener sa rĂ©volte avec des singes normaux, CĂ©sar se rend chez Will pour y voler de l’ALZ-113 qu’il diffuse dans le refuge. Quelque temps plus tard, CĂ©sar dĂ©fie Dodge dans l’atrium du refuge, parvenant Ă  crier « Non », puis frappant son geĂŽlier. Dodge menace le chimpanzĂ© avec un pistolet Ă  impulsion Ă©lectrique, mais le singe saisit un tuyau d'arrosage et envoie une trombe d’eau sur son opposant qui meurt Ă©lectrocutĂ©[3].

Un immense pont rouge enjambe un détroit.
Le pont du Golden Gate oĂč CĂ©sar et les siens affrontent la police.

Les singes fuient le refuge et se sĂ©parent en deux groupes. Le premier se rend dans les locaux de Gen-Sys et libĂšre les primates qui y sont dĂ©tenus. Le second va jusqu'au zoo et fait de mĂȘme. Ils sĂšment la panique dans la ville malgrĂ© la prĂ©sence des forces de l’ordre, puis entament la traversĂ©e du pont du Golden Gate pour rejoindre la forĂȘt de sĂ©quoias. LĂ , un barrage de police tente de les bloquer ; la police montĂ©e arrive sur leurs arriĂšres pour les prendre en tenaille, tandis que le chef de la police accompagnĂ© de Steven Jacobs arrive en hĂ©licoptĂšre. Les singes utilisent un bus comme bouclier contre les tirs, puis parviennent Ă  neutraliser les hommes du barrage. De l’hĂ©licoptĂšre, le chef de la police mitraille les singes, mais Buck se jette sur l’engin depuis les pylĂŽnes du pont et parvient Ă  le dĂ©sĂ©quilibrer. Il est mortellement blessĂ© et dĂ©cĂšde dans les bras de CĂ©sar. L’hĂ©licoptĂšre s’écrase sur le parapet du pont, et Steven Jacobs implore l’aide de CĂ©sar qui ne la lui accorde pas ; Koba pousse l’hĂ©licoptĂšre qui tombe dans le dĂ©troit[5].

Libres, les singes s’enfoncent dans la forĂȘt de Muir, oĂč ils sont rejoints par Will. Koba veut le tuer mais CĂ©sar s’y oppose. Alors que le chimiste demande Ă  son ami de revenir chez lui, le chimpanzĂ© lui rĂ©pond : « CĂ©sar est chez lui ». Le lendemain, le voisin de Will, qui est pilote de ligne, quitte son domicile pour prendre son vol. Il transmet le virus qui a tuĂ© Franklin et qui se rĂ©pand rapidement Ă  travers le monde via les transports aĂ©riens[5].

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Sources  : Doublage Québec[9], RS Doublage[11] et Voxofilm[8].

Production

DĂ©veloppement

Mise en sommeil en 1975, la franchise La PlanÚte des singes revient sur les grands écrans en 2001 avec le film La PlanÚte des singes réalisé par Tim Burton et financé par le studio 20th Century Fox[12]. Bien qu'il soit un succÚs commercial[13], ce film est mal accueilli par les critiques de cinéma[14]. Les producteurs préfÚrent donc ne pas lui donner de suite[15].

En 2005, le scénariste Rick Jaffa tombe sur des articles de journaux parlant des comportements déviants de chimpanzés domestiques au sein de leur environnement humain[1],[16]. Les chimpanzés deviennent invariablement agressifs et attaquent soit leur propriétaire soit une personne du voisinage[17],[18],[19] Ils sont ensuite retirés à leur propriétaire et finissent dans des refuges[17]. Intrigué par le sujet, Jaffa se met à parcourir plusieurs articles consacrés à la stimulation de l'intelligence chez les animaux par la génétique[1],[16],[18],[19]. Les chimpanzés ne sont pas de bons animaux de compagnie selon la primatologue Jane Goodall. Le confinement dans une maison les rend aigris, rancuniers et destructeurs. Or, un chimpanzé de cinq ans est déjà plus fort qu'un humain[18].

Trouvant lĂ  une idĂ©e intĂ©ressante, il rĂ©dige avec son Ă©pouse Amanda Silver une Ă©bauche mettant en scĂšne ces Ă©lĂ©ments dans l'univers de La PlanĂšte des singes. Le couple arrive alors Ă  rĂ©diger un scĂ©nario prĂ©quelle du film La PlanĂšte des singes de 1968[1],[18] et le nomme CĂ©sar, en rĂ©fĂ©rence au hĂ©ros des films La ConquĂȘte de la planĂšte des singes et La Bataille de la planĂšte des singes[1]. CĂ©sar est en effet dans la saga le premier chef des singes et le premier singe Ă  avoir dit « Non » Ă  un humain[16]. L'idĂ©e principale du scĂ©nario est donc de reprendre cette situation pour montrer comment les singes s'Ă©mancipent des hommes ainsi que les circonstances qui entraĂźnent CĂ©sar Ă  crier son fameux « Non »[16].

Un homme grisonnant Ă  lunettes.
Le producteur Peter Chernin en 2009.

Tout naturellement, le couple propose le scĂ©nario au dĂ©tenteur des droits de la franchise, le studio 20th Century Fox[1],[18], avec qui il avait dĂ©jĂ  collaborĂ©[19]. Les cadres du studio sont trĂšs intĂ©ressĂ©s et Hutch Parker, le prĂ©sident de 20th Century Fox, donne son feu vert[18]. Le studio demande ensuite au couple de scĂ©naristes d'amĂ©liorer le scĂ©nario. Durant les quatre annĂ©es suivantes, Jaffa et Silver Ă©crivent une trentaine de versions diffĂ©rentes[1]. Confiant dans le projet, l'un des dirigeants de la Fox, Tom Rothman confie en 2008 Ă  la presse qu'une relecture de La ConquĂȘte de la planĂšte des singes est en projet. Il indique alors qu'il s'agit d'un « retour aux grands thĂšmes sociaux qui ont marquĂ© le premier opus mais avec une vision beaucoup plus contemporaine se dĂ©roulant sur Terre en 2009 »[20]. Le rĂ©alisateur et scĂ©nariste Scott Frank, auteur notamment du scĂ©nario de Minority Report (2002), est alors engagĂ© pour apporter ses idĂ©es et Ă©ventuellement assurer la mise en scĂšne[18],[19]. Cependant ses propositions ne convainquent pas les cadres du studio. Frank dĂ©cide alors de quitter le projet[21].

Début 2010, enfin satisfaits du scénario, les cadres de la Fox confient le projet aux producteurs Peter Chernin et Dylan Clark de la société de production Chernin Entertainment[1],[18],[21]. Chernin était l'ancien dirigeant du groupe de divertissement News Corporation et Dylan Clark était un ancien cadre d'Universal Pictures et le petit-fils de Stanley Hough, le producteur de la série télévisée La PlanÚte des singes (1974)[22]. Jaffa et Silver sont eux aussi associés à la production du film qui est alors rebaptisé Rise of the Apes puis Rise of the Planet of the Apes[1],[2]. Le film n'est plus alors une préquelle ou une relecture mais un redémarrage de la saga[17],[19],[23].

Préproduction

Les producteurs engagent Rupert Wyatt, notamment connu pour Ultime Évasion (2008), pour rĂ©aliser le film pour un budget de 93 millions de dollars[5],[24]. Pour reprĂ©senter les singes, les producteurs dĂ©cident de ne plus se servir d'acteurs maquillĂ©s comme c'Ă©tait le cas pour les autres productions de la franchise La PlanĂšte des singes[5]. Wyatt ne souhaite pas non plus utiliser des singes vivants « pour des raisons morales et Ă©thiques. Dans leur sociĂ©tĂ©, les singes ont une structure hiĂ©rarchique basĂ©e sur le mĂąle alpha. Alors si vous voulez faire faire quelque chose Ă  un singe, il vous faut le dominer »[24].

Wyatt et les producteurs se tournent donc vers la technique de capture de mouvements réalisée par le biais de capteurs accrochés à des justaucorps portés par des acteurs[5]. Ils engagent alors la société néo-zélandaise Weta pour réaliser ce travail. Celle-ci avait précédemment travaillé sur la trilogie Le Seigneur des anneaux (2001-2003) et sur King Kong (2005) de Peter Jackson, ainsi que sur Avatar (2009) de James Cameron[5],[24]. C'est plus particuliÚrement Joe Letteri, récipiendaire de quatre Oscars du cinéma qui supervise le travail chez Weta[25].

Les producteurs choisissent James Franco pour jouer Will Rodman, le premier rÎle. Ils l'avaient en effet particuliÚrement apprécié dans la comédie Délire Express (2008) et aussi dans le film dramatique Harvey Milk (2008)[19].

Pour interprĂ©ter CĂ©sar, le rĂŽle principal en combinaison de capture de mouvement, les producteurs engagent Andy Serkis. L'acteur est trĂšs familier de cette technique car il a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment employĂ© par Weta pour interprĂ©ter Gollum dans la trilogie Le Seigneur des anneaux et King Kong dans le film Ă©ponyme[25],[26],[27]. Pour Serkis, le but de la capture de mouvement est « d'ĂȘtre fidĂšle Ă  l'interprĂ©tation de l'acteur pour qu'Ă  l'Ă©cran vous voyez des singes, mais des singes habitĂ©s par le cƓur et l'Ăąme d'un jeu d'acteur »[26]. La plupart des autres interprĂštes des singes sont eux des cascadeurs ou d'anciens membres de cirques[26].

Pour l'aspect des singes, les techniciens de Weta se servent de la base de donnĂ©es qu'avait constituĂ©e Scott Franck, le maquilleur Aaron Sims et leur Ă©quipe crĂ©ative en 2008[28]. Cette base comprenait de nombreux dessin de singes et des sculptures. L'artiste Kazuhiro Tsuji avait mĂȘme rĂ©alisĂ© un buste pour le personnage de CĂ©sar[28]. Gino Acevedo, le directeur de la division crĂ©ation artistique travaille avec le service « Textures et crĂ©atures » de Weta afin de transposer les concepts de Sims en personnages numĂ©riques. Ils dĂ©veloppent les textures Ă  partir de moulage sur nature de singes bien rĂ©els[28].

L'ancien gymnaste Terry Notary, responsable de « l'école des singes » sur le film La PlanÚte des singes de 2001 est engagé pour devenir le chorégraphe mouvement et l'entraßneur des cascadeurs qui interprÚtent des singes[28]. Il commence ses répétitions au « camp des singes » installé aux studios Mammoth à Vancouver avant le début du tournage[28]. Les producteurs engagent Bill Terezakis afin de créer des singes mécaniques en animatronique pour faciliter les interactions entre les acteurs et les personnages numériques[28].

Le décorateur Claude Paré visite de nombreux refuges pour construire les intérieurs du laboratoire aux studios de Mammoth de Vancouver. Il élabore un environnement austÚre aux lignes trÚs épurées pour écraser la puissance physique des singes[29]. Paré déclare, à propos d'un des refuges dédié à la recherche médicale : « je suis arrivé à l'heure des repas. Tous les singes ont sauté aux barreaux de leur cage en hurlant d'allégresse » ; « C'était incroyablement effrayant. Si jamais l'un d'eux s'échappait et vous chopait, vous étiez un homme mort »[29]. Paré conçoit les intérieurs du refuge animalier sous forme d'un atrium hémisphérique enserrant un arbre et une chute d'eau factices avec des enclos métalliques attenants[30]. Le décorateur a également la charge de reproduire sur le plateau un tronçon de prÚs de cent sept mÚtres de long du pont du Golden Gate, avec six voies de circulation[31].

Tournage

Une rue bordée d'arbres.
Pine Street Ă  San Francisco.

Le tournage dĂ©bute le dans la baie de San Francisco en Californie[25]. La scĂšne oĂč les singes se rĂ©pandent dans les rues de la ville est elle-mĂȘme tournĂ©e Ă  San Francisco . Terry Notary et sept autres interprĂštes munis des justaucorps Ă  capteurs y jouent la scĂšne qui se dĂ©roule Ă  Pine Street[31]. Le tournage s'installe ensuite Ă  Oahu dans l'archipel d'HawaĂŻ pour y tourner la scĂšne d'ouverture qui est censĂ©e se dĂ©rouler en Afrique[32]. Le reste du tournage se dĂ©roule ensuite Ă  Vancouver au Canada dans les studios Mammoth[25]. Quelques plans ont aussi Ă©tĂ© tournĂ©s en extĂ©rieur Ă  Vancouver, notamment au parc Robert Burnaby et dans le quartier de Mount Pleasant, ainsi qu'en Louisiane[33],[29].

Il s'agit de la premiÚre fois que la société Weta tourne des scÚnes de capture de mouvement dans des décors naturels grùce à des capteurs lumineux[34],[35]. Les techniciens de Weta fabriquent tout spécialement pour le film des capteurs de mouvement détectables à la lumiÚre du jour qui n'interfÚrent pas avec la photo du directeur de la photographie Andrew Lesnie[36]. Chaque module lumiÚre à diode électroluminescente émet une vive pulsation infrarouge tandis que l'objectif du diaphragme de la caméra de tournage est obturé ; les diodes s'éteignent alors automatiquement le temps que l'objectif de la caméra s'ouvre et impressionne la pellicule[36].

Vétéran de la technique de capture de mouvement, Andy Serkis comprend le processus d'animation qui se déroule aprÚs l'interprétation[26]. Cependant, il arrive que sur certaines scÚnes il soit plus imposant physiquement que César. Les techniciens de la capture de mouvement font appel à Devyn Davis, l'interprÚte d'un mÚtre quarante de la femelle chimpanzé Cornélia pour les positionnements du singe[26].

La technique est de capter la scÚne avec l'acteur en justaucorps, la plupart du temps Serkis, puis de retourner la scÚne sans l'acteur pour comprendre ce que la caméra doit s'attendre à voir derriÚre l'acteur[26]. Serkis est en effet beaucoup plus grand que César et les animateurs doivent peindre beaucoup de choses pour pouvoir Îter Serkis du décor[26]. Les acteurs restant ne peuvent plus interagir avec lui et sont obligés de créer l'émotion seuls[26]. Les animateurs peuvent également se servir d'un acteur plus petit pour marcher dans les décors pour avoir une référence en matiÚre de taille[26].

La scĂšne de l'affrontement final sur le pont du Golden Gate nĂ©cessite l'usage de quatre-vingt vĂ©hicules dont un bus scolaire que les gorilles font basculer et utilisent comme pare-balles. La chorĂ©graphie des combats avec les six principaux interprĂštes des singes et de nombreux cascadeurs est combinĂ©e Ă  des tirs d'armes Ă  feu et des explosions[37]. Le moment oĂč l'hĂ©licoptĂšre de Steven Jacobs s'Ă©crase sur le pont est particuliĂšrement difficile Ă  Ă©laborer. L'Ă©quipe des trucages numĂ©riques de Tony Larazowich Ă©labore pour cela une version grandeur nature de l'hĂ©licoptĂšre disposĂ©e sur un bras mĂ©canique pouvant la faire planer ou piquer du nez. Une version de l'Ă©pave de l'hĂ©licoptĂšre est Ă©galement rĂ©alisĂ©e sur support hydraulique pour simuler sa chute du haut du pont[38].

De nombreux autres scÚnes ou morceaux de scÚnes sont tournées directement dans les locaux de Weta en Nouvelle-Zélande. Andy Serkis, Terry Notary et les autres acteurs jouant des singes reprennent leurs rÎles devant des fonds verts pour que leur prestations soient ensuite incrustées sur des plans d'images réelles[31].

Postproduction

La postproduction du film est principalement réalisée dans les locaux de la société Weta. Les artistes devant réaliser les créatures se servent des prestations de tournage pour transformer les acteurs en singes numériques[32]. La premiÚre phase est celle du « tissu » qui consiste à réaliser les mouvements de la peau et des chairs. Puis vient le « salon de barbier » ou les animateurs de Weta génÚrent des simulations de fourrure[32]. Daniel Barret, superviseur de l'animation, et son équipe, fusionnent ensuite les images réelles avec les animations numériques. De nombreux artistes reprennent ensuite chaque plan pour soigner les détails et rendre les singes plus vivants[32].

Pour cette postproduction, Weta améliore ses techniques de rendus des cheveux, des muscles et des tissus[35]. L'amélioration la plus importante est cependant celle recréant le systÚme musculaire facial. Selon Joe Letteri, « Comprendre comment fonctionnent les muscles faciaux n'est pas aisé car ils ne se comportent pas comme les autres muscles du corps. Ils ne sont pas autant liés au squelette »[35]. Weta construit également un nouveau modÚle oculaire pour obtenir une plus grande précision dans le mouvement musculaire autour des yeux mais aussi pour rendre les yeux plus vivants[35].

Durant le tournage le bébé chimpanzé César est représenté par une marionnette mécanique. Pour lui donner vie, les animateurs se basent donc sur des études vidéo d'un chimpanzé nouveau-né du zoo de Wellington[32].

Weta rĂ©alise de nombreux autres trucages comme le pont du Golden Gate ou la prolongation des arbres de la forĂȘt oĂč CĂ©sar se promĂšne rĂ©guliĂšrement. Les animateurs rendent les arbres plus grands mais les altĂšrent Ă©galement pour figurer les changements de saisons[29],[31].

Le , un mois avant la sortie du film, James Franco revient de Caroline du Nord pour la Californie pour tourner une nouvelle version de la scÚne finale durant quelques heures. La premiÚre version tournée voyait Will Rodman se faire tuer par des hommes en voulant protéger César lors de leur retrouvailles finales. Comme Franco est l'acteur le plus mis en avant par les producteurs, ceux-ci voulaient en effet une fin plus heureuse pour ce personnage. Ils souhaitaient également laisser la porte ouverte à un éventuel retour de l'acteur pour une suite[39],[40].

Bande originale

Un homme assit devant un piano.
Le compositeur Patrick Doyle en 2016.

C'est Patrick Doyle, l'auteur des musiques des films Harry Potter et la Coupe de feu (2005) et Thor (2011), qui est engagé pour composer la musique de La PlanÚte des singes : Les Origines[41]. TrÚs contemporaine, la musique de Dodge met beaucoup en avant les percussions[42].

La bande originale commence par The Beginning, un morceau introductif puissant qui prĂ©sente les parents de CĂ©sar au sein d'une jungle paisible et luxuriante. Elle prĂ©pare Ă  ce qui va suivre, une quantitĂ© importante de morceaux percutants pour illustrer les scĂšnes d'action[41]. Doyle se fait ici le disciple des compositeurs Hans Zimmer et Harry Gregson-Williams. Il permet cependant Ă  sa partition de respirer en composant quelques morceaux plus calmes comme Muir Woods et Caesar and Buck[41]. La musique devient Ă©galement euphorisante avec des tonalitĂ©s Ă©lectroniques pour le morceau qui illustre les bienfaits de l’ALZ-112[42]. Doyle dĂ©clare Ă  ce sujet qu'il y a « la musique dĂ©diĂ©e Ă  ce mĂ©dicament, aux notes optimistes cĂ©lĂ©brant les miracles de la science puis il y a la musique qui vĂ©hicule toute l'horreur de cet animal capturĂ©. Vous avez d'un cĂŽtĂ© le monde Ă©lectronique de l'exploration et de la dĂ©couverte, et de l'autre celui de l'Afrique de l'Ouest dont est originaire la mĂšre de CĂ©sar. Je dĂ©sirais crĂ©er des sonoritĂ©s inĂ©dites donnant une idĂ©e du milieu d'oĂč provenait CĂ©sar tout en gĂ©nĂ©rant Ă©galement quelques idĂ©es rythmiques intĂ©ressantes. Il y a un authentique cri de singe que j'ai utilisĂ© pour donner plus d'Ă©lan et de force motrice Ă  ma partition qui Ă©voque Frankenstein par certains cĂŽtĂ©s car lĂ , vous vous risquez Ă  la lisiĂšre d'une zone d'expĂ©rimentation avec les grands singes qui sont aussi proches de nous qu'on peut l'ĂȘtre »[42].

La bande originale sort en CD et en achat numérique chez VarÚse Sarabande le [41].

Liste des morceaux
No Titre Durée
1. The Beginning[Note 3] 2:48
2. Bright Eyes Escapes[Note 4] 3:37
3. Lofty Swing[Note 5] 1:36
4. Stealing the 112[Note 6] 1:51
5. Muir Woods[Note 7] 1:20
6. Off You Go[Note 8] 2:16
7. Who Am I?[Note 9] 2:20
8. Caesar Protects Charles[Note 10] 3:57
9. The Primate Facility[Note 11] 2:44
10. Dodge Hoses Caesar[Note 12] 1:39
11. Rocket Attacks Caesar[Note 13] 1:23
12. Visiting Time[Note 14] 2:16
13. 'Caesing' the Knife[Note 15] 2:04
14. Buck is Released[Note 16] 1:51
15. Charles Slips Away[Note 17] 1:16
16. Cookies[Note 18] 1:15
17. Inhaling the Virus[Note 19] 2:45
18. Caesar Says No[Note 20] 4:23
19. Gen-Sys Freedom[Note 21] 4:56
20. Zoo Breakout[Note 22] 2:40
21. Golden Gate Bridge[Note 23] 5:21
22. The Apes Attack[Note 24] 2:09
23. Caesar and Buck[Note 25] 1:57
24. Caesar's Home[Note 26] 2:40
61:04

Accueil

Accueil critique

Le film est plutÎt bien accueilli par les critiques de cinéma[43]. Sur le site Rotten Tomatoes, il obtient le score de 82 % pour un total de deux cent soixante-et-onze critiques[44]. Il dispose d'une note plus basse, à 63 %, basée sur trente-neuf avis, sur le site Metacritic[45]. En France, il reçoit des critiques mitigées ; le site Allociné propose une note de 3,3 sur 5 à partir de l'interprétation de 20 titres de presse[46].

Aux États-Unis, Roger Ebert du journal Chicago Sun-Times loue le travail d'Andy Serkis dans le rĂŽle de CĂ©sar. Il indique que « ce personnage est merveilleusement interprĂ©té ». Pour lui « on ne sait jamais exactement oĂč finit l'humain et oĂč les effets spĂ©ciaux commencent, cependant Serkis et/ou CĂ©sar dĂ©livrent la meilleure prestation du film »[47]. Joe Neumaier du journal New York Daily News dĂ©clare que le film est le meilleur divertissement de l'Ă©tĂ© 2011[48]. Nick Pinkerton du journal The Village Voice Ă©crit que « la transformation de CĂ©sar en rĂ©volutionnaire charismatique pro-singe dans un film presque silencieux, avec des images simples et prĂ©cises, illustre la divinisation de CĂ©sar en personnage de gĂ©nĂ©ral improvisĂ© qui transforme un groupe chaotique en armĂ©e »[49]. Roger Moore du journal Orlando Sentinel indique que le film est « audacieux, violent et inquiĂ©tant » et qu'il est bien meilleur que la plupart des suites estivales de films[50]. Comparativement, pour Moore, La ConquĂȘte de la planĂšte des singes (1972) devient risible et La PlanĂšte des singes (2001) de Tim Burton devient oubliable[50]. Manohla Dargis du journal The New York Times dit que le film est « prĂ©cisĂ©ment le genre de divertissement estival que les studios ont de plus en plus de mal Ă  faire aujourd'hui. C'est bon et distrayant »[51]. Peter Travers du magazine Rolling Stone trouve que le film est un bon mĂ©lange de La ConquĂȘte de la planĂšte des singes et de Peur bleue (1999)[52]. David Denby dans le magazine The New Yorker Ă©crit « pour peu qu'on donne sa chance au gĂ©nie crĂ©atif, dans toute son envergure et sa libertĂ©, tout en l'ancrant dans l'Ă©motion et la spĂ©culation philosophique, le cinĂ©ma numĂ©rique pourrait ĂȘtre promis Ă  un avenir plus brillant encore que tout ce qui se peut actuellement imaginer »[43]. Peter Debruge du magazine Variety trouve que le film est « une sorte de Les ÉvadĂ©s (1994) simien oĂč un chimpanzĂ© prĂ©pare son Ă©vasion »[53].

En France, Laurent Djian du magazine Studio CinĂ© Live indique que le film adopte « le point de vue d'un singe, une prĂ©quelle puissante et audacieuse ». C'est pour lui un film « captivant et tout sauf bĂȘte »[54]. Jean-François Rauger du journal Le Monde trouve que malgrĂ© le « postulat un peu niais et infantile », le film est « une description efficace d'un enchainement fatal parce qu'il prend parfois son temps, confĂ©rant ainsi Ă  certaines pĂ©ripĂ©ties extraordinaires une intensitĂ© vĂ©ritable »[46]. Hubert LizĂ© du Parisien « applaudit ce spectacle intelligent, Ă©mouvant, bluffant par ses effets spĂ©ciaux, et la performance d'Andy Serkis dans la peau du grand singe »[46]. Romain Blondeau des Inrockuptibles Ă©crit qu'il s'agit d'« un des grands films de cet Ă©té ». Il s'agit d'un modĂšle de film grand public « malin, dont la dĂ©bauche d'effets visuels n'empĂȘche jamais l'Ă©motion »[46]. Julien Welter du magazine L'Express trouve que « Rupert Wyatt livre un petit conte philosophique sur les rapports entre l'homme et les autres espĂšces. La prise de conscience sera glaçante. Touchante, aussi, car les effets spĂ©ciaux s'effacent devant les personnages »[46]. Guillemette Odicino du magazine TĂ©lĂ©rama indique que le film refuse le spectaculaire et estime que « cet Ă©pisode n'est pas loin du classique de Franklin J. Shaffner ». Elle trouve Ă©galement qu'Andy Serkis « joue divinement avec les yeux dans un dĂ©guisement pileux »[46]. StĂ©phanie BelpĂȘche du Journal du dimanche est « bluffĂ©e par l'intensitĂ© dramatique du film, la finesse du scenario, l'atmosphĂšre anxiogĂšne qui n'exclut pas l'Ă©motion, la performance saisissante d'Andy Serkis dans le rĂŽle clĂ© de CĂ©sar »[46]. Olivier Delcroix du journal Le Figaro trouve qu'Andy Serkis « prend Ă  bras-le-corps le rĂŽle de ce Spartacus simiesque. On est loin de la reprise insipide signĂ©e Tim Burton en 2001 »[55].

Du cĂŽtĂ© des avis nĂ©gatifs, StĂ©phane du Mesnildot du magazine Cahiers du cinĂ©ma ne voit pas l'intĂ©rĂȘt « de tourner un nouvel Ă©pisode de La PlanĂšte des singes dĂ©nuĂ© de toute dimension philosophique ». Il ne trouve Ă  la rĂ©volte des singes qu'une « logique de film catastrophe opposant deux espĂšces »[46]. Owen Gleiberman du magazine Entertainment Weekly pointe Ă©galement du doigt la rĂ©volte des singes car il n'en voit pas la motivation mise Ă  part le charisme de CĂ©sar [56]. Gilles Renault de LibĂ©ration trouve le film poussif et saturĂ© d'effets numĂ©riques[57].

Box-office

La PlanĂšte des singes : Les Origines est un succĂšs commercial avec 481 800 000 dollars de recettes pour un budget de 93 000 000 de dollars[6],[7]. Il se hisse Ă  la neuviĂšme place annuelle en AmĂ©rique du Nord et Ă  la quatorziĂšme place au niveau mondial[6]. En France, avec 3 240 000 entrĂ©es, le film se classe en huitiĂšme position du box-office de l’annĂ©e 2011 loin devant les films de science-fiction Transformers 3 : La Face cachĂ©e de la Lune (14e), Super 8 (33e), Tron : L'HĂ©ritage (44e), Real Steel (46e), Time Out (47e), Cowboys et Envahisseurs (60e) et Source Code (80e)[58].

Résultats au box-office par région/pays
Pays Box-office
(2011)
Classement de l'année
(2011)
Monde Monde 481 800 000 US$ 14e
Drapeau de la France France 3 240 000 entrées 8e
Drapeau des États-Unis États-Unis 176 760 000 US$ 9e
Europe 14 741 000 entrées[59]

Distinctions

Le film obtient essentiellement des prix pour ses effets spéciaux ainsi que pour le travail d'acteur d'Andy Serkis. Il reçoit également le prix Saturn du meilleur film de science-fiction[60]. Le studio 20th Century Fox propose à l'académie des Oscars le nom d'Andy Serkis pour le prix du meilleur acteur dans un second rÎle. Cependant, le jury des Oscars ne retient pas l'idée[61].

Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[60]. Ici sont listés les principaux prix.

RĂ©compenses

Le film obtient les récompenses suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
2011 Florida Film Critics Circle Meilleurs effets spéciaux
Houston Film Critics Society RĂ©alisation technique
Las Vegas Film Critics Society Meilleurs effets spéciaux
2012 American Society of Composers, Authors, and Publishers Meilleur film au box-office Patrick Doyle
Annie Awards Animation d'un personnage dans un film en prise de vue réelle Eric Reynolds
Critics' Choice Movie Awards Meilleurs effets visuels
Festival international du film de Santa Barbara Prix Virtuoso Andy Serkis
Gold Derby Awards Meilleurs effets visuels Daniel Barrett, Dan Lemmon, Joe Letteri et R. Christopher White
Saturn Awards Meilleur film de science-fiction
Meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
Meilleurs effets spéciaux Daniel Barrett, Dan Lemmon, Joe Letteri et R. Christopher White
Visual Effects Society Awards Meilleur effets visuels dans un film en prise de vue réelle
Meilleur personnage animé dans un film en prise de vue réelle

Nominations

Le film obtient les nominations suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
2011 Classement cinéma de Village Voice Meilleur acteur dans un second rÎle Andy Serkis (9e position)
Hollywood Film Awards Meilleur film
Phoenix Film Critics Society Meilleurs effets visuels
Houston Film Critics Society Meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
San Diego Film Critics Society Meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
Satellite Awards Meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
Meilleurs effets visuels Jeff Capogreco, Joe Letteri et R. Christopher White
Saint-Louis Film Critics Association Meilleurs effets visuels Daniel Barrett, Dan Lemmon, Joe Letteri et R. Christopher White
Washington DC Area Film Critics Association Meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
2012 Oscars Meilleurs effets visuels Daniel Barrett, Dan Lemmon, Joe Letteri et R. Christopher White
Alliance des femmes journalistes de cinéma Meilleur acteur dans un second rÎle Andy Serkis
British Academy Film Awards Meilleurs effets visuels Daniel Barrett, Dan Lemmon, Joe Letteri et R. Christopher White
Broadcast Film Critics Association meilleur acteur dans un second rĂŽle Andy Serkis
Meilleur film d'action
Prix de l'académie japonaise Meilleure film en langue étrangÚre
Prix des jeunes acteurs Meilleure performance dans un long métrage - Jeune acteur de dix ans et moins Peter Bundic[Note 27]
Empire Awards Meilleur film
Meilleur film fantastique ou de science-fiction
Meilleur réalisateur Rupert Wyatt
Meilleur acteur Andy Serkis
Evening Standard British Film Awards Superproduction de l'année
London Film Critics Circle RĂ©alisation technique Joe Letteri
Saturn Awards Meilleure réalisation Rupert Wyatt
Meilleur scénario Rick Jaffa et Amanda Silver
Visual Effects Society Awards Meilleur photographie virtuelle dans un film en prise de vue réelle
Meilleur composition dans un film en prise de vue réelle

Analyse

Hybris et Ă©mancipation

Les scĂ©naristes mettent en avant le thĂšme de l'arrogance humaine vis Ă  vis des autres espĂšces. Pour Rick Jaffa, il s'agit de la thĂ©matique principale du film[16]. En effet, Steven Jacobs, le patron de Will, n'a aucune considĂ©ration envers les singes ni envers ses employĂ©s ou mĂȘme le bien de l'humanitĂ©. Lui ne voit dans les recherches de Will qu'un « produit plus rentable que toutes ses productions rĂ©unies »[16]. Jacobs n'a pas d'Ă©thique et n'a d'intĂ©rĂȘt que pour l'argent[53]. Selon Jaffa, ses personnages franchissent la ligne lorsqu'ils se disent : « On peut soigner l'Alzheimer ». Ils commettent l’hybris, ils se prennent pour des dieux. Que ce soit Will, Jacobs ou Franklin, ils en subissent les consĂ©quences[16],[62]. Le film s'interroge sur la recherche et questionne sur les dĂ©sastreuses consĂ©quences du dĂ©tournement de la nature. C'est la soif mĂ©galomaniaque de contrĂŽle de l'espĂšce humaine qui la mĂšnera Ă  son anĂ©antissement[54],[17].

La punition de l'humanitĂ© par une pandĂ©mie mondiale est d'ailleurs trĂšs prĂ©sente depuis le dĂ©but du XXIe siĂšcle au cinĂ©ma. La PlanĂšte des singes : Les Origines vient en effet aprĂšs 28 Jours plus tard (2002) et sa suite 28 Semaines plus tard (2007), Les Fils de l'homme (2007), Je suis une lĂ©gende (2007) et Contagion (2011)[63]. En partant d'un pilote d'avion infectĂ© et montrant la diffusion du virus par les voies aĂ©riennes, la nature mondiale de la maladie s'avĂšre ĂȘtre un avertissement sur les aspects nĂ©fastes de la mondialisation[63]. Cette thĂ©matique est cependant laissĂ©e en arriĂšre-plan et n'est dĂ©veloppĂ©e que lors de la scĂšne finale et du gĂ©nĂ©rique de fin[62].

Le film montre aussi l'émancipation d'un individu et avec lui de toute une espÚce opprimée. Jaffa veut que son scénario amÚne le spectateur à prendre fait et cause pour les singes contre les humains. Il veut que les spectateurs se lÚvent au moment du « Non » de César en criant le « Je suis Spartacus » du film éponyme (1960) de Stanley Kubrick[16],[31]. Le réalisateur Rupert Wyatt y voit plus une référence au personnage de John Merrick du film Elephant Man (1980). Un personnage « qu'on ne comprend pas mais qui est plus sensible et généreux que nous »[16]. Dans les premiÚres versions du scénario, Jaffa lui donne un parcours trÚs sombre à la Michael Corleone, uniquement motivé par la vengeance. Mais le couple de scénaristes change le scénario pour insuffler à la révolution de la positivité et de l'espoir[17] et font évoluer Corleone en Che Guevara[17],[19],[53].

Un homme barbu portant un béret.
César est souvent comparé au chef révolutionnaire Che Guevara.

Andy Serkis voit Ă©galement son personnage de CĂ©sar comme un « Che Guevara des primates »[55]. Pour l'acteur, « CĂ©sar est tel un humain piĂ©gĂ© dans la peau d'un singe »[27]. Pour trouver le ton juste pour jouer ce personnage, l'acteur s'inspire du chimpanzĂ© Oliver, un spĂ©cimen cĂ©lĂšbre dans les annĂ©es soixante-dix et qui fut un temps considĂ©rĂ© comme un « humanzee »[55]. Serkis veut « trouver le bon filtre, une façon juste de manifester l'intelligence Ă©motionnelle et mentale d'une sorte de monstre de Frankenstein primate, tiraillĂ© entre son humanitĂ© acquise et son appartenance Ă  l'espĂšce des chimpanzĂ©s qu'il trouve arriĂ©rĂ©e. Le risque Ă©tait de trop humaniser un tel personnage mais CĂ©sar est un enfant surdouĂ©, complĂštement innocent. Il Ă©volue lorsqu'il prend conscience de sa diffĂ©rence »[55]. Il a « tout du personnage dickensien, Ă  l’Oliver Twist »[27].

CĂ©sar n'aime pourtant pas la violence. Il incarne un rĂ©volutionnaire Ă  la fois dĂ©chirĂ©, dĂ©terminĂ©, mais pourtant humain[64]. Ainsi, CĂ©sar choisit le camp de ses congĂ©nĂšres contre les humains, sans pour autant oublier les liens sentimentaux qu’il a tissĂ©s avec trois de ces humains[64]. Il rejoint les singes car il a un sentiment partagĂ© d'oppression commune qui les mĂšne Ă  l'Ă©mancipation par la rĂ©volution. De ce point de vue, le film rejoint les travaux en sciences sociales des sociologues français Pierre Bourdieu et Luc Boltanski sur le caractĂšre non naturel de la construction d’un groupe autour d’intĂ©rĂȘts communs[64].

Dans le film, les singes s’émancipent des humains en accĂ©dant au langage. Leur premier mot rĂ©sume d’ailleurs leur volontĂ© d'Ă©mancipation. CĂ©sar, leur chef, crie un « Non » symbolique qui marque le dĂ©but du processus d’hominisation de leur espĂšce. Le philosophe Alain dit Ă  ce sujet que « penser, c’est dire non » (1938). Gaston Bachelard dans son Ă©loge de La philosophie du non (1940) indique que « deux hommes, s’ils veulent s’entendre vraiment, ont dĂ» d’abord se contredire. La vĂ©ritĂ© est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie »[65].

La scĂšne oĂč CĂ©sar est retirĂ© Ă  Will est elle-mĂȘme un moment d'Ă©mancipation mais Ă©galement le passage Ă  la vie d'adulte pour CĂ©sar. Andy Serkis explique que « Will est comme son pĂšre. À cet instant, CĂ©sar considĂšre qu'il n'a fait que dĂ©fendre sa famille, et voilĂ  que pour cela, on le sĂ©questre et on l'abandonne Ă  son sort. Pour lui, c'est intolĂ©rable »[30]. Dans un scĂšne ultĂ©rieure, quand Will revient et tente de le faire libĂ©rer, « CĂ©sar Ă  dĂ©jĂ  subi une transformation. Il en est venu Ă  rĂ©aliser que les autres singes Ă©taient ses semblables et qu'il n'est pas un ĂȘtre humain. DĂšs lors, CĂ©sar tourne le dos Ă  Will. Il a le cƓur brisĂ©. C'est son passage Ă  l'Ăąge adulte »[30].

Humanité de César

Le personnage de CĂ©sar peut, sur plusieurs plans, ĂȘtre comparĂ© aux ĂȘtres humains. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, et mis Ă  part son apparence, CĂ©sar semble mĂȘme ĂȘtre humain, comme le prouvent ses actions. Dans sa scĂšne finale, CĂ©sar nous prĂ©sente un dernier exemple de son humanitĂ© en dĂ©clarant Ă  Will : « CĂ©sar est chez lui »[66]. Tout en suggĂ©rant que CĂ©sar ne fera plus partie du monde des humains, ses paroles reprĂ©sentent un autre aspect dĂ©terminant de ce que signifie ĂȘtre humain : ĂȘtre douĂ© de la parole[66]. Avec ce nouveau don, il n’y a plus beaucoup de choses que CĂ©sar ne puisse faire comme les humains. Son dĂ©veloppement est achevĂ©. Tout au long du film, la maniĂšre dont CĂ©sar est prĂ©sentĂ© a une forte influence sur la façon dont le public le perçoit, et cette perception lui est favorable. Son humanitĂ© plus que son animalitĂ© illumine le film. Le rĂ©cit milite trĂšs peu pour les droits des animaux, il pose plutĂŽt un regard neuf sur ce que signifie ĂȘtre humain. Il interroge sur des questions telles que : s'il existait vraiment une espĂšce de primate plus intelligente telle que les singes du film, serait-elle traitĂ©e Ă  Ă©galitĂ© par les humains[66] ?

Le film fait participer le spectateur Ă  l’évolution de CĂ©sar en montrant son apprentissage, son Ă©ducation et sa civilisation. CĂ©sar connaĂźt Ă©galement un double parcours kinesthĂ©sique. Il apprend Ă  se comporter comme un homme ou comme un singe selon ses interlocuteurs[67].

Le parcours de CĂ©sar dans le film reprend les cinq premiers stades du dĂ©veloppement psychosocial thĂ©orisĂ©s par le psychanalyste Erik Erikson : l'espoir, la volontĂ©, la conviction, la compĂ©tence et la fidĂ©litĂ©[68]. L'Ă©volution de CĂ©sar peut ĂȘtre Ă©galement rapprochĂ©e de la thĂ©orie du dĂ©veloppement moral Ă©tablie par le psychologue Lawrence Kohlberg[69] ou de la thĂ©orie de l'attachement dĂ©veloppĂ©e par la psychologue du dĂ©veloppement Mary Ainsworth[70].

Un jeu de bois.
ModĂšle d'une tour de HanoĂŻ avec huit disques.

Deux fois dans le film, les chimpanzĂ©s sont soumis au jeu de rĂ©flexion des Tours de HanoĂŻ pour souligner les effets de l'ALZ-112 sur leur cerveau et leurs capacitĂ©s cognitives quasi-humaines. C'est d'abord « Beaux Yeux » qui le rĂ©ussit, puis, plus tard dans le film, son fils CĂ©sar le rĂ©sout avec aisance[71]. Ce jeu a Ă©tĂ© imaginĂ© par le mathĂ©maticien français Édouard Lucas Ă  la fin du XIXe siĂšcle[71].

Liens avec les autres films de la saga

Amanda Silver souhaite Ă©galement ĂȘtre trĂšs respectueuse envers la mythologie de la franchise La PlanĂšte des singes, et plus particuliĂšrement rendre hommage au premier film de 1968[16],[19]. Rick Jaffa a insĂ©rĂ© dans le film une trentaine de rĂ©fĂ©rences Ă  ce long-mĂ©trage[16],[72]. Il y a notamment le jet d'eau qui frappe le hĂ©ros dans sa cage ; ici, il s'agit du chimpanzĂ© CĂ©sar, dans le film de 1968, c'est l'astronaute Taylor[16]. Il y a Ă©galement plusieurs allusions Ă  la navette spatiale Icarus, le vaisseau de Taylor[16],[19]. Dans la scĂšne oĂč le pĂšre de Will tente de dĂ©marrer une voiture, CĂ©sar tient entre ses pattes un jouet reprĂ©sentant une petite Statue de la LibertĂ©, ce qui est un clin d'Ɠil Ă©vident Ă  la fin du film original[73]. Certaines rĂ©pliques du film sont rĂ©utilisĂ©es, notamment « C'est un asile de fous » et « EnlĂšve tes sales pattes de singe de moi », prononcĂ©es Ă  l'origine par Taylor et ici par Dodge, le tyrannique gardien du refuge[73].

Pour les noms des personnages, Jaffa puisse dans le nom de personnes et de personnages du premier film. Will Rodman tire ainsi son nom des scénaristes Michael Wilson et Rod Serling[74]. L'orang-outan Maurice est un référence à l'acteur Maurice Evans, l'interprÚte de l'orang-outan Zaïus[16],[74]. Le chimpanzé Rocket vient du Norman Rockett, un des chefs décorateurs[16],[74]. Le gorille Buck est nommé d'aprÚs l'acteur Buck Kartalian, l'interprÚte du gorille Julius[16]. La chimpanzé Cornélia tire son nom de l'archéologue chimpanzé Cornélius[73]. Dans le nouveau film, la mÚre de César est appelée « Beaux Yeux », surnom dont est affublé Taylor par le docteur chimpanzé Zira (« Bright Eyes » dans les versions originales en anglais)[73] L'ALZ-112 tire son chiffre des 112 minutes de durée du film original[16],[74].

La structure narrative de La PlanĂšte des singes : Les Origines est la mĂȘme que celle de La ConquĂȘte de la planĂšte des singes (1972)[75]. Les deux films ont pour protagoniste un chimpanzĂ© nommĂ© CĂ©sar qui grandit parmi les humains, dĂ©veloppe un lien Ă©motionnel avec eux, puis est ensuite forcĂ© de vivre avec d'autres membres de son espĂšce. GrĂące Ă  son intelligence supĂ©rieure, il unit ses congĂ©nĂšres et lance une rĂ©bellion[75]. Il s'agit en fait d'une mise Ă  jour de l'histoire et des thĂšmes pour la sociĂ©tĂ© du dĂ©but du XXIe siĂšcle[76]. La peur des consĂ©quences du gĂ©nie gĂ©nĂ©tique remplace la peur de la guerre nuclĂ©aire[53].

Selon la classification hollywoodienne, PlanĂšte des singes : Les Origines est une prĂ©quelle ou une prĂ©sentation des origines. Cependant, une prĂ©quelle est gĂ©nĂ©ralement dĂ©finie comme Ă©tant une histoire qui raconte les Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s chronologiquement avant ceux racontĂ©s dans les prĂ©cĂ©dents films[77]. Le spectateur, en voyant la bande-annonce du film, peut ainsi lĂ©gitimement croire que Les Origines est une prĂ©quelle de la saga La PlanĂšte des singes, idĂ©e renforcĂ©e par les clins d'Ɠils Ă©vidents au film original[78],[79]. Il peut Ă©galement se dire que le nouveau film est une nouvelle version de La ConquĂȘte de la planĂšte des singes, qui est lui-mĂȘme une prĂ©quelle au film de 1968. Les critiques sont Ă©galement confus, prĂ©sentant ce nouveau film comme une « refonte », une « reprise » ou un « redĂ©marrage »[80] (dans les commentaires audio du DVD, les scĂ©naristes le prĂ©sentent comme un redĂ©marrage de la saga[23]).

Exploitation

La PlanĂšte des singes : Les Origines sort en DVD et en Blu-ray en dĂ©cembre 2011. L'Ă©dition DVD comprend comme bonus deux scĂšnes coupĂ©es et les deux courts documentaires suivants : La mythologie de la saga et Le gĂ©nie d'Andy Serkis[81]. L'Ă©dition Blu-ray comprends neuf scĂšnes coupĂ©es supplĂ©mentaires, les commentaires du film par le rĂ©alisateur Rupert Wyatt ou par les scĂ©naristes Rick Jaffa et Amanda Silver, et quatre autres documentaires : Une nouvelle gĂ©nĂ©ration de singes, DĂ©construction d’une scĂšne, DĂ©passer les limites de la Motion Capture, et Les grands singes[82]. Le film bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d'une Ă©dition de collection Blu-ray dans un boitier mĂ©tallique[83]. Le film sort ultĂ©rieurement dans de nouvelles versions : en 2012 en DVD avec fourreau[84] ou en Blu-ray avec un livret exclusif[85], en 2014 en DVD avec les bonus du Blu-ray[86], en 2017 en version pour tĂ©lĂ©vision Ă  ultra-haute dĂ©finition[87] et en 2018 en Blu-ray avec un livret exclusif[88].

Le film est compris dans plusieurs intĂ©grales, notamment en dĂ©cembre 2011 dans un coffret de sept films avec les six films de 1968 Ă  2001[89], en dans un coffret baptisĂ© GĂ©nĂ©rations avec le film de 1968 et celui de 2001[90], en dans un coffret TĂȘte de CĂ©sar avec les sept autres films[91], en dans un boitier avec La PlanĂšte des singes : L'Affrontement[92] et en en boitier trilogie avec La PlanĂšte des singes : L'Affrontement et La PlanĂšte des singes : SuprĂ©matie[93].

Notes et références

Notes

  1. Alpha est le pÚre biologique de César et le chef de l'assemblée de chimpanzés attaquée par les humains.
  2. Hunsiker est le voisin de Will.
  3. « Le commencement » en français.
  4. « Beaux Yeux s'évade » en français.
  5. « Balancement majestueux » en français.
  6. « Vol du 112 » en français.
  7. « Bois de Muir » en français.
  8. « C'est parti » en français.
  9. « Qui suis-je ? » en français.
  10. « César protÚge Charles » en français.
  11. « Le refuge des primates » en français.
  12. « Dogde arrose au jet César » en français.
  13. « Rocket attaque César » en français.
  14. « L'heure de la visite » en français.
  15. « César s'empare du couteau » en français.
  16. « Buck est libéré » en français.
  17. « Charles s'en va » en français.
  18. « Biscuits » en français.
  19. « Inhalation du virus » en français.
  20. « César dit non » en français.
  21. « Libéré de Gen-Sys » en français.
  22. « Evasion du zoo » en français.
  23. « Pont du Golden Gate » en français.
  24. « L'attaque des singes » en français.
  25. « César et Buck » en français.
  26. « La maison de César » en français.
  27. Il interprĂšte le jeune livreur de journaux.

Références

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  17. (en) Zaki Hasan, « Exclusive Interview: Rise of the Planet of the Apes Writers Amanda Silver and Rick Jaffa », sur HuffPost.com, (consulté le ).
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Annexes

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes