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Histoire de Grasse

Cet article traite de l'histoire de la citĂ© puis ville de Grasse (en occitan provençal : [ˈgʀasɔ], Ă©crit Grassa selon la norme classique ou Grasso selon la norme mistralienne), une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes et la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.

Les armoiries de la ville de Grasse se blasonnent ainsi :
D'azur Ă  l'agneau pascal d'argent, la tĂȘte contournĂ©e, ornĂ©e d'un nimbe d'or chargĂ© de trois tourteaux de gueules, portant une longue croix de gueules au guidon d'argent chargĂ© d'une croix de gueules.
Devise : Dei gratia consules grassae.
Ces armoiries ont été attribuées à la ville en 1427[1].

Histoire chronologique

NĂ©olithique : premiĂšres traces d'habitations

Les premiĂšres traces d’existence humaine dans le pays de Grasse datent du NĂ©olithique. Des archĂ©ologues grassois du XIXe siĂšcle tels que Paul Goby, Marcellin Chiris, Adrien GhĂ©bart ou Casimir Bottin ont dĂ©crit et Ă©tudiĂ© les vestiges d’une activitĂ© humaine remarquable : dolmens, dolmens Ă  couloir, tombes Ă  chambre carrĂ©e, tumuli, « bories »  mettent en Ă©vidence l’existence d’une population plus importante qu’ailleurs. Plus Ă©trange, ils y ont dĂ©couvert de grosses enceintes faites d’énormes blocs dont l’utilitĂ© reste mystĂ©rieuse et qu’ils ont appelĂ©es « Castellaras »[2].

Antiquité

Le temple de Jupiter (gravure de 1838).

On trouve dans la rĂ©gion quelques vestiges prĂ©historiques, mais l'origine de Grasse est relativement obscure. La rĂ©gion de Grasse a Ă©tĂ© de bonne heure fertile et habitĂ©e par les Celto-Ligures avant de l’ĂȘtre par les Gallo-Romains[3].

Durant l'AntiquitĂ©, la Provence a vu de nombreuses populations la parcourir et parfois s’y installer comme les Ligures (Magagnosc) ou encore les Grecs. Quoi qu'il en soit, le territoire oĂč se trouve Grasse est intĂ©grĂ© Ă  l'Empire romain, province des Alpes maritimes, dĂšs l'an

Selon Gilette Gauthier-Ziegler on ne peut admettre l’hypothĂšse fantaisiste au XIXe siĂšcle des abbĂ©s Massa et Boyer qui font de Grasse la capitales des Oxybiens[3].

Grasse ne figure pas dans l’ItinĂ©raire d’Antonin et n’est mentionnĂ©e dans aucun document de la pĂ©riode romaine. On a longtemps voulu placer Ă  Grasse la station ad Horrea mentionnĂ©e dans l'itinĂ©raire Antonin comme un point intermĂ©diaire entre Antibes et FrĂ©jus, mais l'abbĂ© Alliez a prouvĂ© que cette voie ne passait point par Grasse et cette hypothĂšse est Ă  peu prĂšs abandonnĂ©e. Cependant il semble certain qu'il y eut Ă  Grasse un poste romain[3].

Quelques cĂ©ramiques de l'AntiquitĂ© tardive (Ve – VIIe siĂšcle) dĂ©couvertes lors de travaux autour de la cathĂ©drale indiquent Ă  cette pĂ©riode une occupation humaine Ă  l'emplacement de l'actuelle vieille-ville.

Grasse ayant Ă©tĂ© occupĂ© par les Romains, on a pensĂ© au XVIIIe siĂšcle qu'un temple dĂ©diĂ© Ă  Jupiter se serait Ă©levĂ© Ă  la place de l’actuelle chapelle de Saint-Sauveur ou de Saint-Hilaire, mais il s'agissait plus vraisemblablement d'une Ă©glise, la construction datant du VIe siĂšcle[4].

Les envahisseurs barbares n’eurent pas de difficultĂ© Ă  envahir la Provence orientale qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© reprise par le patrice Stilicon pour l'Empire d'Occident, tomba au pouvoir des Burgondes (443), des Ostrogoths (493), des Francs (534), puis des Lombards (817).

Moyen Âge

En 875, la Provence se rattache au Royaume de France et Boson, nouveau roi, lui fait signer acte d’allĂ©geance le . Grasse refuse de le signer et se dĂ©tache donc de la Provence. Elle se rattache alors au Royaume de Lombardie sous le rĂšgne de Charles II le Gras en 879, puis au Royaume de Bourgogne Jurane sous Rodolphe II, au Royaume d’Arles sous Rodolphe III. DĂ©vastĂ©es par les Arabes, Grasse et sa rĂ©gion sont reconquises par les princes d’Arles qui donnent en fief la Ville et la moitiĂ© du territoire de l’ÉvĂȘchĂ© d'Antibes Ă  Rodoard qui avait aidĂ© Ă  cette libĂ©ration et fondateur de la maison de Grasse, seigneurs d'Antibes.

Le nom « de Grasse » est apparu au XIe siĂšcle, il fut portĂ© pour la premiĂšre fois par le petit fils de Rodoard : Guillaume Gauceran qui, dans une charte du 15 octobre 1040, signa « Guillelmus de Grassa ». Cette premiĂšre trace se trouve dans le Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille[5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10].

L’assujettissement fĂ©odal de la ville va ĂȘtre de courte durĂ©e. DĂšs 1138 on constate que Raimond de Grasse traitant avec la RĂ©publique de GĂȘnes, signe un protocole au nom des seuls Antibois sans faire aucune mention des Grassois[11]. Les Grassois abolissent le servage et la ville est dirigĂ©e par des consuls Ă©lus pour un an, au nombre de quatre. Ils reprĂ©sentent la ville auprĂšs des autres rĂ©publiques, des seigneurs, des villes voisines, de l’évĂȘque, ils possĂšdent le pouvoir judiciaire, bien qu’assistĂ©s par des « judex consulum », ils organisent la dĂ©fense de la ville, fixent les impĂŽts et nomment les fonctionnaires de la ville. Grasse compte alors une forte population d'origine juive, peut-ĂȘtre andalouse comme dans le reste de la Provence et elle gardera une importante "juiverie" jusqu'au XVIe siĂšcle (voir Magagnosc).

En 1171, le Consulat signe un traitĂ© politique et commercial avec GĂȘnes d’une durĂ©e de 29 ans, le premier d’une longue sĂ©rie qui durera prĂšs de trois siĂšcles. En 1179, c’est avec Pise que Grasse signe un traitĂ© pour 26 ans. La ville aime commercer avec des villes indĂ©pendantes comme GĂȘnes en exportant ou important toiles, cuirs, blĂ©, peaux brutes, peaux tannĂ©es, vin et bĂ©tail. Sa nouvelle libertĂ© fait fleurir le commerce avec les villes voisines qui cherchaient Ă  conclure des alliances avec les Consuls. Ainsi, en 1207, les comtes de Castellane offrent Ă  Grasse un droit de passage et de pĂąturage sur leurs terres. En 1212, c’est au tour du Seigneur de SĂ©ranon de conclure les mĂȘmes accords.

Les Ă©vĂȘques d’Antibes s’installent Ă  Grasse et le pape Innocent IV transporte officiellement le siĂšge Ă©piscopal d’Antibes Ă  Grasse le . Le nouvel Ă©vĂȘchĂ© grassois couvre les communes d'Antibes, Cannes, Biot, Valbonne, Roquefort, Le Rouret, Le Bar-sur-Loup, Gourdon, Caussols, Saint-Vallier et Saint-CĂ©zaire-sur-Siagne[12]. Mais cette importance grandissante attire l’attention du comte de Provence Raimond BĂ©renger qui attaque la ville. Et malgrĂ© une dĂ©fense hĂ©roĂŻque menĂ©e par le chevalier Hugues Sicard de Tourettes, Grasse est vaincue en 1220 et rattachĂ©e au comtĂ© de Provence.

Le Comte de Provence prend possession des deux tours du Puy et de la Foux le . Il maintient les consuls, mais nomme un juge et un bayle et instaure de nouveaux impĂŽts : l’albergue, le droit de ban, les chevauchĂ©es (ou cavalcades), l’aide aux quatre cas et la gabelle du sel.

Sicard, le bayle nommĂ© Ă  Grasse pour rendre la justice au nom du comte fait de Grasse un chef-lieu de baylie. En 1250, Grasse devient Ă©galement chef-lieu de Viguerie. Le viguier rendait, lui, la justice au nom du Roi, mais possĂ©dait aussi un rĂŽle administratif immense et le conseil municipal mit du temps Ă  imposer son autoritĂ© face Ă  un tel personnage, premier fonctionnaire de la Ville. HiĂ©rarchiquement, sous le viguier, une organisation administrative importante se met en place avec des sous-viguiers ou lieutenants de viguerie, des juges, des clavaires, des regardeurs
 La Viguerie de Grasse comprend alors Briançonnet, La Motte, Saint-Vallier, Auribeau, Le Rouret, La Garde, Mouans, Escragnolles, Avignonnet, Saint-CĂ©zaire, Le Bar, Gourdon, La Roquette, Mougins, Biot, Cannes, Roquefort, ChĂąteauneuf, Opio, Caussols, Clermont (au XIXe siĂšcle, en 1822, par dĂ©cision royale, la commune du Clermont est rattachĂ©e Ă  ChĂąteauneuf) , Sartoux, Cabris, Saint-Panduce, CipiĂšres, Canneaux, Touron, PĂ©gomas, Magagnosc, Antibes, Auria, Olive, Garbies, Valettes, Calian, La Malle, Thorenc, Andon, Arlucques et Revert. Au travers de cette viguerie, on voit dĂ©jĂ  se dessiner le Pays de Grasse.

Grasse obtient des privilĂšges du Comte de Provence, puis des Rois et Reines de France : libertĂ© de commerce, libertĂ© de l’hĂ©ritage, droit d’affouage et de pĂąturage dans les lieux voisins, baisses et exemptions d’impĂŽts, libertĂ© de culture et d’élevage, droit de possĂ©der une cloche, indulgences judiciaire, charitĂ© aux pauvres de Grasse. La famille royale montra ainsi sa reconnaissance pour la fidĂ©litĂ© de Grasse Ă  sa cause jusqu’à Louis XIV qui respecta moins ces franchises. L’artisanat de la tannerie est la principale activitĂ© Ă©conomique et commerciale.

Le XIVe siĂšcle est celui des religieux qui construisent de nouveaux couvents et agrandissent les remparts pour les protĂ©ger. DerriĂšre ces nouvelles fortifications, on crĂ©e de nouvelles maisons, autour de la place aux Aires. La population s’accroĂźt. En 1321, Grasse compte 6 000 habitants.

Le 25 octobre 1384 Foulques d'Agout, sénéchal de Provence, fait donation de biens à la commune de Grasse en récompense de son attachement à la cause de la Maison d'Anjou, et fait rentrer dans la viguerie de Grasse les chùteaux, villes et lieux situés en deçà du Var et dépendant de la viguerie de Nice ou des bailles de Villeneuve et de Sigale soit : Cagnes, La Colle, Saint-Paul-de-Vence, la Gaude, Saint-Jeannet, Tourettes, Courmes, GattiÚres, le Broc, Bézaudun, les Ferres, Gilette, Bonson, Revest, Pierrefeu, Tourette, Toudon, Saint-Antonin, La Penne, Saint-Pierre, Collongues, Sallagriffon et La Rochette[13].

À la fin du XIVe siĂšcle, le Conseil de ville est organisĂ© et fonctionne rĂ©guliĂšrement ; c'est le Conseil ordinaire, Consilium ordinarium. Il comprend vingt membres : ce sont des juristes, des notaires, de riches propriĂ©taires, quelques marchands et artisans. Les notaires et les gens pourvus d'un office doivent renoncer Ă  leur fonctions pendant le temps de leur admission au Conseil. Les conseillers ne sont pas payĂ©s. Issue du lointain consulat de Grasse, « Une sorte d'aristocratie [dirons nous un lignage urbain] s'Ă©tait formĂ©e qui dĂ©tenait les fonctions municipales : de la fin du XIVe siĂšcle XIV Ă  la fin du XVe siĂšcle, ce sont toujours les mĂȘmes noms qui figurent sur les listes du Conseil : les AynĂ©si, les Poloys, les Achard, les Courmes, les Roque, les Grenon, les Meyfred, les Turlaire, les Muraire, les Tombarel, les Simosse, les Sauvan, les Laugier, les Tossans, les Rabuis, les ThĂ©as et les Bonnefoy semblent se transmettre immuablement les fonctions de conseillers » [14].

Le XVe siĂšcle est le thĂ©Ăątre de nombreux malheurs. Pour protĂ©ger la Provence des troupes meurtriĂšres du roi Alphonse d’Anjou, les Grassois se battent et s’affaiblissent. Puis, ce sont deux Ă©pidĂ©mies de peste en 1451 et 1470 qui tuent le tiers de la population. En 1482, Louis XI agrandit son Royaume et annexe la Provence. Grasse devient française.

Temps modernes

Monument en l'honneur de l'amiral de Grasse, place du Cours Ă  Grasse.

Pendant la Renaissance, Grasse subit l’invasion de Charles Quint, au cours de laquelle la ville est incendiĂ©e et pillĂ©e. En 1589, Grasse prend position en faveur d’Henri IV et de son Ă©dit de Nantes dans les guerres de religion, ce qui lui attire les foudres du baron de Vins qui fait le siĂšge de la ville pendant huit jours. Grasse se rend, le premier consul Antoine Taulane et 17 autres Grassois se sacrifient pour sauver la ville mais le baron est tuĂ©.

Durant le XVIIe siĂšcle, Grasse se relĂšve. C’est l’apogĂ©e de l’industrie de la tannerie, mais aussi le dĂ©but de celle du parfum et des « gants parfumĂ©s ». La premiĂšre industrie Ă©tait Ă  l'origine de trĂšs mauvaises odeurs, Ă  la diffĂ©rence de la seconde.

Grasse est connue au siĂšcle des LumiĂšres pour l’intervention cruciale des troupes navales de l’amiral de Grasse, issu de la lignĂ©e des comtes de Grasse, dans la victoire des États-Unis contre les colons britanniques. C’est Ă  bord de La Ville de Paris qu’il remporte la victoire de Chesapeake.

Jean-Honoré Fragonard, enfant de Grasse, devient « peintre du Roi » sous la pression de la marquise de Pompadour.

HervĂ© Court de Fontmichel dans "Le Pays de Grasse Ă  l'aube de la RĂ©volution" Ă©crit qu'Ă  la fin du 18e siĂšcle la haute sociĂ©tĂ© grassoise « extrĂȘmement fermĂ©, uni par le sang et l'intĂ©rĂȘt » comporte une minoritĂ© aristocratique d'origine fĂ©odale et une majoritĂ© de familles, nobles ou notables, issues du monde des affaires. Il cite les marquis de Grasse, possĂ©dant encore quelques fiefs aux alentours de la citĂ©, tel Cabris jusqu'au XVIe siĂšcle et Le Bar jusqu'Ă  la rĂ©volution; les Villeneuve, seigneurs de Vence, de GrĂ©oliĂšres, de Beauregard; les Clapiers, seigneurs de Cabris; les Bompar; les Lyle-Taulanne; les PontevĂšs; les ThĂ©as, seigneurs de Caille, de Gars et d'Escales; les Court, seigneurs d'Esclapon, Fontmichel et SĂ©ranon; les Durand, seigneurs de Sartoux; les Lombard, marquis de Gourdon et de Montauroux; les Cresp, seigneurs de Saint-CĂ©zaire; les Geoffroy, seigneurs du Rouret; les Mougins, seigneurs de Roquefort; les Fanton, seigneurs d'Andon et Thorenc; les Tressemannes, seigneurs du Chasteuil et du Puget; les Robert, seigneurs d'escragnolles; les Amic; les Roubaud d'Antelmy; les Luce; les Courmes; les Chiris; les Isnard; les Gazan; les PĂ©rolle; les Gallimard; les Fabre; les Emerigon; les Bain[15]. Ces familles habitent de fort belles demeures, la vie mondaine s'y dĂ©veloppe dans l'Ă©lĂ©gance et le faste. À la veille de la rĂ©volution, les salons de la marquise de Cabris, sƓur de Mirabeau et de Mgr de PruniĂšres, Ă©vĂȘque de Grasse, seront particuliĂšrement brillants[15]. La place aux Aires s’embellit avec la construction d’une fontaine.

Révolution française

Peu avant la RĂ©volution française, l’agitation monte. Outre les problĂšmes fiscaux prĂ©sents depuis plusieurs annĂ©es, la rĂ©colte de 1788 avait Ă©tĂ© mauvaise et l’hiver 1788-89 trĂšs froid. L’élection des États gĂ©nĂ©raux de 1789 avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribuĂ© Ă  faire ressortir les oppositions politiques de classe et Ă  provoquer une certaine agitation[16]. C’est au moment de la rĂ©daction des cahiers de dolĂ©ances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une Ă©meute frumentaire se produit Ă  Grasse le 30 mars[17]. Des paysans[18] et des ouvriers piĂ©montais se rassemblent contre la chertĂ© du grain : la manifestation se limite cependant Ă  des cris et des menaces[19]. Dans un premier temps, la rĂ©action consiste dans le rassemblement d’effectifs de la marĂ©chaussĂ©e sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentĂ©es, mais les condamnations ne sont pas exĂ©cutĂ©es, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande Peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie dĂ©but aoĂ»t[20].

Le Honoré-Camille de Mougins-Roquefort, alors curé de Grasse, fait partie des premiers curés élus du clergé qui refusent de siéger dans la salle des Cent-Suisses et rejoignent le tiers état. Lors de la division de la France en 83 départements par l'assemblée Constituante, en janvier 1790, Grasse fait partie du département du Var dont elle est la préfecture de 1793 à 1795[21].

Grasse est alors une ville de tradition opportuniste et commerçante, globalement opposĂ©e Ă  la RĂ©volution. "Les artisans grassois se divisent en deux factions dont les chefs appartiennent Ă  la bourgeoisie marchande aux et qui se disputent la mairie et la rue pendant toute la rĂ©volution. MĂȘme s'ils semble plus nombreux dans le parti rĂ©publicain, la majoritĂ© de cette bourgeoisie marchande participe au mouvement contre-rĂ©volutionnaire[22]. Cependant des Grassois sont emprisonnĂ©s pour avoir montrĂ© leur hostilitĂ© Ă  la RĂ©volution et une guillotine est installĂ©e oĂč sont exĂ©cutĂ©s trente « ennemis du peuple ».

Époque contemporaine

Vue panoramique ancienne de la ville de Grasse (Alpes-Maritimes, France)

Le XIXe siĂšcle est en revanche un siĂšcle de prospĂ©ritĂ©. Le parfum se dĂ©veloppe et Grasse devient « Capitale mondiale des Parfums ». Elle s’ouvre vers l’extĂ©rieur et de grandes usines apparaissent, signe d’adhĂ©sion Ă  la RĂ©volution industrielle. C’est Ă©galement le dĂ©but du tourisme : on apprĂ©cie la qualitĂ© de vie, les paysages et le climat qui y rĂšgne. La princesse Pauline y sĂ©journe en 1811 et donne son nom au jardin oĂč elle aime se reposer. De riches Ă©trangers construisent de magnifiques villas et la ville s’enrichit en curiositĂ©s diverses. À la crĂ©ation des dĂ©partements en 1790, Grasse appartenait au Var, dont elle fut mĂȘme le chef-lieu de 1793 Ă  1795. Son arrondissement en fut dĂ©tachĂ© en 1860 pour former, avec le comtĂ© de Nice qui venait d'ĂȘtre rattachĂ© Ă  la France, les Alpes-Maritimes.

Au XXe siĂšcle, Grasse garde sa rĂ©putation touristique et l’industrie des parfums se transforme et se modernise.

ÉvĂ©nements Ă  Grasse

Le 12 juin 1973, des travailleurs immigrés sans-papiers manifestent dans le calme contre la circulaire Fontanet, et se présentent à la mairie de Grasse pour présenter leurs revendications; le maire de la commune Hervé de Fontmichel refuse toute discussion et les fait disperser à la lance incendie. Une cinquantaine de travailleurs tunisiens sont interpelés. Les tabassages font cinq blessés, dont un grave, chez les manifestants. Des expéditions punitives associant des policiers sont menées pendant la nuit. Des affiches signées Ordre nouveau sont placardées dans la ville pour dénoncer « l'immigration sauvage ». Louis Blancard, le curé de Grasse, organise un mois aprÚs les incidents une réunion avec les travailleurs immigrés pour calmer les esprits et « demande pardon pour ce qu'on leur a fait ». Ces évÚnements sont considérés comme le fait annonciateur de la vague de crimes racistes ayant visé les algériens à l'été 1973 à Marseille.

Histoire thématique

Blason officiel de la ville de Grasse

HĂ©raldique

La premiĂšre description hĂ©raldique concernant le blason de la ville de Grasse date du XIIIe siĂšcle : Agneau pascal portant une longue croix Ă  laquelle est attachĂ© un Ă©tendard, le tout surmontĂ© d’une couronne de comte bigarrĂ©e. Les armoiries de Grasse ont souvent changĂ©.

De nos jours, le blason officiel de la ville est un logotype composé d'un agneau pascal, portant une longue croix à laquelle est attaché un étendard, le tout d'or à l'intérieur d'un G majuscule gris surmonté d'une couronne d'or[23].

Parfumerie

Au XIIe siĂšcle, se dĂ©veloppe le commerce des peaux et les tanneurs travaillent autour du petit canal qui parcourt la citĂ©. Cette activitĂ© gĂ©nĂšre une forte odeur. À l'Ă©poque de la Renaissance les fabricants commencent Ă  parfumer leur production de gants, de sacs et de ceinture, pour rĂ©pondre Ă  la nouvelle mode venue d'Italie avec l'entourage de la reine Catherine de MĂ©dicis.

La campagne autour de la cité commence à se couvrir de champs de fleurs, offrant de nouveaux effluves à la ville. En 1614, le roi reconnaßt la nouvelle corporation des « gantiers parfumeurs ».

Au milieu du XVIIIe siÚcle, la parfumerie connaßt un trÚs important essor. Les entreprises phares datent de cette époque parmi lesquelles Isnard, Galimard, Chiris, Debézieux, les Fargeon, Roure, Lautier. La production artisanale des débuts se transforme en une véritable industrie capable de s'adapter aux nouveaux impératifs du marché, et concurrence Montpellier.

Au XIXe siĂšcle, certaines matiĂšres premiĂšres commencent Ă  ĂȘtre importĂ©es de l'Ă©tranger, notamment des colonies. En 1840, Grasse comptent 45 sociĂ©tĂ©s rĂ©parties en trois secteurs : les cultivateurs de plantes, les courtiers en fleurs et les industriels. Le pic est atteint vers 1875, oĂč l'on compte prĂšs de 65 sociĂ©tĂ©s[24].

Au XXe siÚcle, c'est la création des produits de synthÚse pour répondre à la démocratisation des parfums et de leurs emplois dérivés : shampoings et déodorants, crÚmes et détergents, arÎmes alimentaires pour les biscuits, les glaces et les produits lactés, les boissons, les plats cuisinés, les confiseries, les confits et les sirops.

En 1905, six cents tonnes de fleurs Ă©taient rĂ©coltĂ©es, dans les annĂ©es 1940, cinq mille tonnes Ă©taient produites annuellement. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, la production est infĂ©rieure Ă  30 tonnes, toutes fleurs confondues.

Carte de Cassini de la RĂ©gion de Grasse. On y discerne en grosses lettres l'inscription "Viguerie de Grasse"

Viguiers et bayles

De 1220 à 1481, le comte de Provence fait de Grasse un chef-lieu de baylie. Le bayle rend la justice dans toute la région au nom du comte.

À ce magistrat vint s'ajouter en 1250 le viguier lorsque Grasse est devenu chef-lieu de viguerie. Le viguier, rend lui aussi la justice dans tout le pays de Grasse, mais au nom du roi.

Ces deux administrations, extrĂȘmement puissantes et organisĂ©es, mirent souvent Ă  mal l'autoritĂ© du conseil municipal.

NomPĂ©riodeNomPĂ©riode

Hugues Sicard fut le premier bayle de Grasse et O de Braye le premier viguier

Hugues Sicard1220-1222-1224
O de Braye1260Grégoire Vidame1264
Grégoire Vidame1269Adam de Fresnel1273
Grégoire Vidame1279Adam de Fresnel1288
Jean de Baume1289Geofroi Castillon1290
Bernard de Riez1290Bernard Perier1296
Michel de Cocharel1299-1300Hugues de Brignolles1301
Béranger de Gardanne1306François de PalÚne1307
Armand de Breuil1309Michel de Cocharel1309-1310-1311
Bertrand de Routilles1311Bertrand de Beuil1312
Bertrand de Fors1326Guillaume Auquin1327
Luquin de Grimaud1328Aycar de Pierrefeu1331
François de Barras1333François de Scrofano1336
Pierre Chabaud de Sparmont1338BĂ©ranger de Grantadon1343
Jean Rebuffel1340Barthelin de Gros1345
Pierre Barle1344Isnard1352
Raymond Catelin d'HyĂšres1350Bertrand Maurus1352
BĂ©renger de Grantadon1353Raybaud de Reillan1354
Charlet Simon1357-1358François Gneu1360-1361
Jean de Fasses1369Gaucelin de Grimaldis1370
Arnaud de Montolive1371François Cays1377
Guigues Sarrasin1377Bertrand Sigun1379
Philippe Manaud ou Martinaud1380-1381
Jean de Fosses1384Elzéar Autrice1385
Pierre Chabaud1387Étienne FĂ©raud1401
Jean Audibert1402Raphaël Bertrand1405
Bertrand de Rousset1410Louis de la Tour1413
Étienne de Constance1415ElzĂ©ar de MarriĂšres1415
Bertrand de Grasse-Bar1418Jacques de Roquemaure1419
Nicolas Jean1421Louis de la Tour1423-1424
Lancelot de PontévÚse1424-1425Monet Albert1425-1426
Jean Esmandat1426-1427Louis de la Tour1427-1428
Lazare Charbonnel1428-1429Étienne FĂ©raud1431
Jean BĂ©raud1432Baudet Jean1433
Gaspard de Junin1434Bertrand de Villeneuve1435
Jean de Cadie1440-1441Jean Sicale1441-1442
Jean de Cadie1442-1443-1444-1445
Georges Camps1445-1446Pierre Brice1446-1447
Charles Vinet1447-1448Jean de Castellane1449-1450
Jacques Thomas1451Gland Raoul1453-1454
Nard de Lauret1454-1455Y Colin ou Roulin1456-1457
Nard de Lauret1457Charles de Grasse1458
Louis de Puget1470Jean Isnard1474-1475
Jean Sanguinaire1475-1476Jean Bouvin1477
Claude Remusat1477-1478Louis de PontévÚse1478-1479
Charles de Grasse1480HĂ©lion de Villeneuve1481

Liste des maires

Liste des maires successifs de Grasse depuis 1789
PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
1789 1792 Jean-Joseph de Mougins de Roquefort Club des défenseurs
de la Constitution
Député
1792 1792 Jean François Ricord Club des Patriotes
1792 1792 Pierre Girard Club des Patriotes
1792 1794 Honoré-Marie Court d'Esclapon Libéral
Marc-Henri Cresp Club des Patriotes
1797 Honoré-Marie Court d'Esclapon Libéral
1797 1797 Marc-Henri Cresp Libéral
1797 1798 Claude Aubin Royaliste
Bonapartiste
1798 1802 Claude-François de Théa-Gars Royaliste
Bonapartiste
1802 1815 Joseph Court de Fontmichel Royaliste
Bonapartiste
1815 1816 Marquis Jean-Paul Lombard de Gourdon Royaliste
Bonapartiste
1816 1821 Pierre-Louis Fabre Royaliste modéré
1821 1823 Joseph Court de Fontmichel Royaliste
1823 1825 Chevalier de Tressemannes Royaliste modéré
1825 1826 Honoré-Camille de Mougins-Roquefort Royaliste modéré
1826 1830 FĂ©lix du Rouret
1830 1834 Joseph Constant de Mauduit
1834 Claude-Marie Courmes Royaliste NĂ©gociant et armateur
DĂ©putĂ© du Var (1831 → 1834)
Conseiller gĂ©nĂ©ral du Var (1811 → 1833)
Joseph-François Gasq
1848 1871 Dominique Conte ExtrĂȘme gauche NĂ©gociant
DĂ©putĂ© du Var (1849 → 1851)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1848 → 1852)
1871 Joseph-LĂ©on Roubaud Droite Avocat
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1871 → 1880)
Ernest Roure RĂ©publicain
modéré
Notaire
DĂ©putĂ© des Alpes-Maritimes (1885 → 1889)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1886 → 1892)
Étienne Bertrand
Albin Marcy
Antoine Maure RĂ©publicain
Rad.
Avocat
DĂ©putĂ© de la 1re circonscription de Grasse (1902 → 1906)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1898 → 1910)
RĂ©Ă©lu en 1900 et 1901
Honoré Cresp Radical modéré Réélu en 1908 et 1912
DĂ©missionnaire
Jean Ossola Rad. Avocat
Sous-secrĂ©taire d'État (1925 → 1926)
DĂ©putĂ© des Alpes-Maritimes (1914 → 1932)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1910 → 1922 et 1928 → 1932)
Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Antibes (1922 → 1928)
RĂ©Ă©lu en 1919
DĂ©missionnaire
Joseph Bompard Premier adjoint faisant fonction de maire
Dr EugÚne Perrimond Radical modéré Médecin
RĂ©Ă©lu en 1925
Emmanuel Rouquier Ingénieur
RĂ©Ă©lu en 1929
Mandat interrompu Ă  la suite d'une crise au sein du conseil municipal
Étienne CarĂ©mil
(1877-1949)
RG/Rad.soc. Parfumeur, directeur de la Caisse d'Ă©pargne
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1932 → 1940)
Conseiller d'arrondissement (1913 → 1932)
Réélu en 1935, révoqué en 1941 par le régime de Vichy
? Henri Bénard Pétainiste Parfumeur, président de la délégation spéciale
NommĂ© maire par arrĂȘtĂ© du 13 mars 1941
Henri Giroux
Dr Pierre Colomban[25]
(1897-1947)
SFIO Médecin, résistant du mouvement Combat
Président du comité local de libération (5 septembre 1944) puis de la délégation spéciale (9 décembre 1944)
Décédé en fonction
Honoré Lions[Note 1] SFIO Premier adjoint du précédent
Pierre Ziller RPF Industriel dans la parfumerie
DĂ©putĂ© de la 6e circonscription des Alpes-Maritimes (1958 → 1971)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1949 → 1955 et 1961 → 1971)
Réélu le 6 février 1949 à la suite d'une élection partielle
DĂ©missionnaire
Albert Ferré[26]
(1883-1970)
Socialiste Ancien confiseur, résistant du mouvement Combat
Dr Jean Fanton d'Andon
(1890-1986)
RGR MĂ©decin ORL
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1955 → 1961)
Honoré Lions[Note 1] SFIO Réélu en 1965
Hervé de Fontmichel Rad. Avocat, ancien conseiller municipal de Nice
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1971 → 1985)
Georges Vassallo[27] PCF Directeur de collĂšge, ancien conseiller municipal de Tende
Conseiller rĂ©gional de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur (1978 → 1983)
Vice-prĂ©sident du conseil rĂ©gional (1978 → 1983)
HervĂ© de Fontmichel UDF-Rad. Avocat et juriste, membre du Conseil d'État
Conseiller rĂ©gional de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur (1986 → 1998)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse (1971 → 1985)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse-Sud (1985 → 1989)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse-Nord (1992 → 1994)
Vice-prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral (1979 → 1986 et 1992 → 1994)
RĂ©Ă©lu en 1987[28] et 1989
Jean-Pierre Leleux MPF puis DL
puis UMP
Enseignant en Ă©conomie, ancien assureur
SĂ©nateur des Alpes-Maritimes (2008 → 2020)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse-Sud (1989 → 1998)
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse-Nord (2004 → 2008)
Vice-prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral (2004 → 2008)
PrĂ©sident du PĂŽle Azur Provence (2001 → 2013)
Président de la CA du Pays de Grasse (2014)
RĂ©Ă©lu en 2001 et 2008[29]
En cours JĂ©rĂŽme Viaud
(1977- )
UMP → LR Chef d'entreprise, ancien chargĂ© de mission
Conseiller gĂ©nĂ©ral de Grasse-Nord (2008 → 2015)
Conseiller dĂ©partemental de Grasse-1 (2015 → )
Vice-prĂ©sident du conseil dĂ©partemental (2015 → )
PrĂ©sident de la CA du Pays de Grasse (2014 → )
RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[30]

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • CathĂ©drale Notre-Dame-du-Puy de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© classĂ© au titre des monuments historique en 1920[31].
  • Église de l'Oratoire de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historique en 1941[32].
  • Église Saint-Laurent-de-Magagnosc de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historique en 1968[33].
  • Église Notre-Dame-des-ChĂȘnes de Grasse.
  • Église Saint-Antoine de Grasse.
  • Église Saint-Christophe de Grasse.
  • Église Saint-Claude de Grasse.
  • Église Saint-Jacques de Saint-Jacques.
  • Église de la Visitation-Sainte-Marie de Grasse.
  • Église Saint-Pancrace de Plascassier.
  • Église Sainte-HĂ©lĂšne de Plan-de-Grasse.
  • Chapelle Saint-Thomas de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historique en 1931[34].
  • Chapelle Saint-BarnabĂ© de Grasse.
  • Chapelle Saint-François de Grasse.
  • Chapelle Saint-Mathieu de Grasse.
  • Chapelle Sainte-Anne de Grasse.
  • Chapelle des PĂ©nitents blancs de Magagnosc.
  • Chapelle Saint-Jean de Grasse.
  • Chapelle Saint-Michel de Grasse.
  • Chapelle Saint-Sauveur des Ribes.
  • Chapelle Saint-Padre-Pio de Grasse.
  • Chapelle Saint-Joseph de Grasse.

Personnalités liées à la commune

François Joseph Paul, marquis de Grasse Tilly, comte de Grasse
MichĂšle Mouton en 1985

XVIe siĂšcle

XVIIe siĂšcle

XVIIIe siĂšcle

XIXe siĂšcle

  • HonorĂ© ThĂ©odore Maxime Gazan de la PeyriĂšre (1765-1845), gĂ©nĂ©ral sous le 1er Empire.
  • Alexis-François Aulagnier (1767 - Grasse ✝ - Paris), mĂ©decin français de « quelque rĂ©putation » des XVIIIe et XIXe siĂšcles.
  • NapolĂ©on Ier (1769-1821), empereur des Français, visiteur occasionnel de Grasse, il y fit une halte lors de sa remontĂ©e sur Paris en 1815. Il est contraint d'y abandonner, pmglace de la Foux, 4 canons, une berline et plusieurs voitures.
  • Claude-Marie Courmes (1770-1865), nĂ©gociant et armateur, conseiller gĂ©nĂ©ral du Var (1811-1833), maire de Grasse (1830-1835), dĂ©putĂ© du Var (circonscription de Grasse) (1831-1834)[35] est nĂ© et mort Ă  Grasse.
  • La princesse Pauline Bonaparte (1780-1825) sĂ©journa longtemps dans la ville Ă  partir de 1811. Elle se promĂšne souvent dans ce que sont aujourd'hui les jardins de la Princesse Pauline.
  • Antoine-François-FĂ©lix Roselly de Lorgues (, natif), Ă©crivain religieux français.
  • Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), reine du Royaume-Uni, fit honneur de sa prĂ©sence du 25 mars au dans la ville de Grasse, sĂ©jour au cours duquel elle visita les jardins d'Alice de Rothschild et les Ă©tablissements Chiris.
  • Charles NĂšgre (1820-1880), peintre et photographe, nĂ© et mort Ă  Grasse.
  • CĂ©sar Ossola (1848-1915), industriel en parfums, adjoint au maire de Grasse, dĂ©putĂ© ; une place de Grasse porte son nom.
  • LĂ©on Chiris (1839-1900), industriel et nĂ©gociant en parfumerie, il possĂ©dait et dirigeait la plus importante maison de parfumerie de la ville dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle. DĂ©putĂ© de la circonscription de Grasse de 1874 Ă  1882, sĂ©nateur de 1882 Ă  1900, membre de l'Union rĂ©publicaine (gauche). Sa belle-fille fonde par la suite de nombreuses Ɠuvres de charitĂ©.
  • Alice de Rothschild.
  • Édouard Rod (1857-1910), Ă©crivain suisse, mort Ă  Grasse.
  • Marcellin Chiris (1857-1932), archĂ©ologue français, nĂ© et mort Ă  Grasse.
  • Herbert George Wells (1866-1946), le cĂ©lĂšbre Ă©crivain britannique, qui y possĂ©dait la propriĂ©tĂ© de Lou Pidou. Wells et EugĂšne Dupont[36].
  • Ivan Bounine, en russe ИĐČĐ°Đœ АлДĐșсДДĐČоч Đ‘ŃƒĐœĐžĐœ (1870-1953), Ă©crivain russe et prix Nobel de littĂ©rature, auteur de poĂšmes, nouvelles et de romans a vĂ©cu vingt-deux ans Ă  Grasse.
  • Paul Goby (1879-1937), archĂ©ologue et auteur de la dĂ©couverte du Plateau de la Malle.
  • Jean Ossola (1881-1932), dĂ©putĂ©, secrĂ©taire d'État Ă  la Guerre, maire de Grasse.

XXe siĂšcle

Notes, sources et références

Notes

  1. Né en 1897, Honoré Lions est maire SFIO-PCF de Grasse en 1947 à la suite de la mort du docteur Pierre Colomban, puis de 1959 à 1971. Il est le pÚre de Jacques-Louis Lions, mathématicien membre de l'Académie des sciences, et le grand-pÚre de Pierre-Louis Lions, mathématicien et lauréat en 1994 de la médaille Fields. Il meurt en 1983.

Références

  1. « Grasse », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  2. Marcellin Chiris, Recherches sur la civilisation néolithique dans les Alpes-Maritimes
  3. Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'à la réunion de la Provence à la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, (lire en ligne), p. 3.
  4. Clara Louisa Wells, The arrondissement of Grasse, in the department of the Alpes Maritimes, L'Imprimerie valentinoise, (lire en ligne), p. 114.
  5. Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, volume 1, Edited by Benjamin Edme Charles GuĂ©rard, Cambridge University press, 2010, page 22, Chartularium 16, « Dos Sancti Petri humus monasterii » : 15 octobre 1040 « Et Guillemus de Grassa dat unum mansum in combattu Antibolense, 
 » prĂ©sentation en ligne).
  6. Jean-Claude Poteur, Grasse au Moyen Âge, Pouvoir et lieux de pouvoir (XIe – XIIIe siĂšcles) Association Historique du Pays de Grasse, Castrum Alpes-Maritimes, Edition TAC Motifs des RĂ©gions Grasse 2014, Page 17 : Au XIe siĂšcle, les membres de la famille de Grasse ne sont mentionnĂ©s que par leur prĂ©nom, ce qui est habituel pour des personnages de ce rang. Une exception notable est tout de mĂȘme faite par Guillaume Gauceran Ă  Marseille en 1040, ou il choisit de se faire appeler Guillaume de Grasse.
  7. Ernest Hildesheimer, Histoire de Grasse et sa région, Edition Horvath 1984, Page 17 : Pour la premiére fois le nom de Grasse apparaßt dans un texte le 15 octobre 1040 ... Guillaume de Grasse, ce personnage désigné ailleurs sous le nom de Guillaume Gauceran était le petit fils de Rodoard.
  8. Gilette Gautier Ziegler, Archiviste- PalĂ©ographe, Histoire de Grasse au Moyen Âge 1155 - 1482, Edition Auguste Picard 1935, Page 6 : pendant toute la durĂ©e du XIe siĂšcle, ... La ville restait aux mains des Seigneurs issus de Rodoard. Gauceran avait eu deux fils, dont l'un Aldebert, Ă©tait Ă©vĂȘque d'Antibes et dont l'autre, Guillaume Gauceran, s"intitulait prince d'Antibes, mais prenait aussi parfois le nom de Guillaume de Grasse.
  9. Émile Litschgy, Nos ancĂȘtres les Grassois, Edition TAC Motifs 1999, Page 42 : Ce Gauceran a deux fils, ... et Guillaume Gauceran qui signera un acte du nom de Guillaume de Grasse, ce sera ainsi pour la premiĂšre fois que le nom de notre ville apparaĂźtra dans l'Histoire.
  10. M. L. d'Armagnac Del Cer, Les vieux noms de la France méridionale et centrale, Edition L vieille France 1981, Page 455 : ... Rodoard, prince d'Antilles, pÚre de Gauceran dont Guillaume Gauceran qui porta le nom de Grasse en 1040, ....
  11. Émile Litschgy, Nos ancĂȘtres les Grassois, TAC motifs, 1999, pages 41; 47 et 53.
  12. Histoire de Grasse, fin XVIIIe sur le site du conseil général
  13. Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'Ă Ì• la rĂ©union de la Provence Ă  la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, , p. 40.
  14. Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'Ă Ì• la rĂ©union de la Provence Ă  la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, (lire en ligne), p. 137.
  15. Hervé Court de Fontmichel, Le Pays de Grasse, Grasset, 1963, p.30
  16. Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, volume 36, no 145, 1986, p. 309
  17. M. Cubells, op. cit., p. 310 et 312.
  18. M. Cubells, op. cit., p. 313.
  19. M. Cubells, op. cit., p. 316.
  20. M. Cubells, op. cit., p. 322.
  21. « http://www.lexpress.fr/info/region/dossier/toulon/dossier.asp?ida=432035 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) L'Express du 28 fĂ©vrier 2005, Les grandes familles de Toulon par Bruno Aubry
  22. Cahiers de la Méditerranée, Volumes 14 à 19, Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, Université de Nice, 1977, page 9.
  23. « Ville de Grasse, historique du logo », sur ville-grasse.fr (consulté le ).
  24. [PDF] Historique de sociétés de parfumerie de Grasse 1800-1939 par Gabriel Benalloul, Service du patrimoine de la ville de Grasse, 2010.
  25. Notice COLOMBAN Pierre, Claude, Marie par Roland Andréani, version mise en ligne le 12 avril 2021, derniÚre modification le 12 avril 2021
  26. Notice FERRÉ Albert, Louis par Michel Brot, version mise en ligne le 28 avril 2009, derniùre modification le 20 avril 2021
  27. Notice VASSALLO Georges, André, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 13 avril 2016, derniÚre modification le 13 avril 2016
  28. L'élection municipale partielle de 1987 est due à la démission d'Hervé de Fontmichel et de dix-huit conseillers municipaux à la suite de conflits au sein de la majorité.
  29. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
  30. Liste des maires de Grasse, sur https://www.annuaire-mairie.fr (consulté le 16 mars 2022).
  31. « Cathédrale (ancienne) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  32. « Eglise de l'Oratoire », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  33. « Eglise Saint-Laurent-de-Magagnosc », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  34. « Chapelle Saint-Thomas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  35. « Claude, Marie Courmes », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté en )
  36. http://lavieremoise.free.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=235

Bibliographie

Voir aussi

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