Histoire de Grasse
Cet article traite de l'histoire de la citĂ© puis ville de Grasse (en occitan provençalâ: [ËgÊasÉ], Ă©crit Grassa selon la norme classique ou Grasso selon la norme mistralienne), une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes et la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.
D'azur Ă l'agneau pascal d'argent, la tĂȘte contournĂ©e, ornĂ©e d'un nimbe d'or chargĂ© de trois tourteaux de gueules, portant une longue croix de gueules au guidon d'argent chargĂ© d'une croix de gueules.
Devise : Dei gratia consules grassae.
Ces armoiries ont été attribuées à la ville en 1427[1].
Histoire chronologique
NĂ©olithique : premiĂšres traces d'habitations
Les premiĂšres traces dâexistence humaine dans le pays de Grasse datent du NĂ©olithique. Des archĂ©ologues grassois du XIXe siĂšcle tels que Paul Goby, Marcellin Chiris, Adrien GhĂ©bart ou Casimir Bottin ont dĂ©crit et Ă©tudiĂ© les vestiges dâune activitĂ© humaine remarquable : dolmens, dolmens Ă couloir, tombes Ă chambre carrĂ©e, tumuli, « bories »⊠mettent en Ă©vidence lâexistence dâune population plus importante quâailleurs. Plus Ă©trange, ils y ont dĂ©couvert de grosses enceintes faites dâĂ©normes blocs dont lâutilitĂ© reste mystĂ©rieuse et quâils ont appelĂ©es « Castellaras »[2].
Antiquité
On trouve dans la rĂ©gion quelques vestiges prĂ©historiques, mais l'origine de Grasse est relativement obscure. La rĂ©gion de Grasse a Ă©tĂ© de bonne heure fertile et habitĂ©e par les Celto-Ligures avant de lâĂȘtre par les Gallo-Romains[3].
Durant l'AntiquitĂ©, la Provence a vu de nombreuses populations la parcourir et parfois sây installer comme les Ligures (Magagnosc) ou encore les Grecs. Quoi qu'il en soit, le territoire oĂč se trouve Grasse est intĂ©grĂ© Ă l'Empire romain, province des Alpes maritimes, dĂšs l'an
Selon Gilette Gauthier-Ziegler on ne peut admettre lâhypothĂšse fantaisiste au XIXe siĂšcle des abbĂ©s Massa et Boyer qui font de Grasse la capitales des Oxybiens[3].
Grasse ne figure pas dans lâItinĂ©raire dâAntonin et nâest mentionnĂ©e dans aucun document de la pĂ©riode romaine. On a longtemps voulu placer Ă Grasse la station ad Horrea mentionnĂ©e dans l'itinĂ©raire Antonin comme un point intermĂ©diaire entre Antibes et FrĂ©jus, mais l'abbĂ© Alliez a prouvĂ© que cette voie ne passait point par Grasse et cette hypothĂšse est Ă peu prĂšs abandonnĂ©e. Cependant il semble certain qu'il y eut Ă Grasse un poste romain[3].
Quelques cĂ©ramiques de l'AntiquitĂ© tardive (VeâââVIIe siĂšcle) dĂ©couvertes lors de travaux autour de la cathĂ©drale indiquent Ă cette pĂ©riode une occupation humaine Ă l'emplacement de l'actuelle vieille-ville.
Grasse ayant Ă©tĂ© occupĂ© par les Romains, on a pensĂ© au XVIIIe siĂšcle qu'un temple dĂ©diĂ© Ă Jupiter se serait Ă©levĂ© Ă la place de lâactuelle chapelle de Saint-Sauveur ou de Saint-Hilaire, mais il s'agissait plus vraisemblablement d'une Ă©glise, la construction datant du VIe siĂšcle[4].
Les envahisseurs barbares nâeurent pas de difficultĂ© Ă envahir la Provence orientale qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© reprise par le patrice Stilicon pour l'Empire d'Occident, tomba au pouvoir des Burgondes (443), des Ostrogoths (493), des Francs (534), puis des Lombards (817).
Moyen Ăge
En 875, la Provence se rattache au Royaume de France et Boson, nouveau roi, lui fait signer acte dâallĂ©geance le . Grasse refuse de le signer et se dĂ©tache donc de la Provence. Elle se rattache alors au Royaume de Lombardie sous le rĂšgne de Charles II le Gras en 879, puis au Royaume de Bourgogne Jurane sous Rodolphe II, au Royaume dâArles sous Rodolphe III. DĂ©vastĂ©es par les Arabes, Grasse et sa rĂ©gion sont reconquises par les princes dâArles qui donnent en fief la Ville et la moitiĂ© du territoire de lâĂvĂȘchĂ© d'Antibes Ă Rodoard qui avait aidĂ© Ă cette libĂ©ration et fondateur de la maison de Grasse, seigneurs d'Antibes.
Le nom « de Grasse » est apparu au XIe siĂšcle, il fut portĂ© pour la premiĂšre fois par le petit fils de Rodoard : Guillaume Gauceran qui, dans une charte du 15 octobre 1040, signa « Guillelmus de Grassa ». Cette premiĂšre trace se trouve dans le Cartulaire de lâAbbaye de Saint-Victor de Marseille[5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10].
Lâassujettissement fĂ©odal de la ville va ĂȘtre de courte durĂ©e. DĂšs 1138 on constate que Raimond de Grasse traitant avec la RĂ©publique de GĂȘnes, signe un protocole au nom des seuls Antibois sans faire aucune mention des Grassois[11]. Les Grassois abolissent le servage et la ville est dirigĂ©e par des consuls Ă©lus pour un an, au nombre de quatre. Ils reprĂ©sentent la ville auprĂšs des autres rĂ©publiques, des seigneurs, des villes voisines, de lâĂ©vĂȘque, ils possĂšdent le pouvoir judiciaire, bien quâassistĂ©s par des « judex consulum », ils organisent la dĂ©fense de la ville, fixent les impĂŽts et nomment les fonctionnaires de la ville. Grasse compte alors une forte population d'origine juive, peut-ĂȘtre andalouse comme dans le reste de la Provence et elle gardera une importante "juiverie" jusqu'au XVIe siĂšcle (voir Magagnosc).
En 1171, le Consulat signe un traitĂ© politique et commercial avec GĂȘnes dâune durĂ©e de 29 ans, le premier dâune longue sĂ©rie qui durera prĂšs de trois siĂšcles. En 1179, câest avec Pise que Grasse signe un traitĂ© pour 26 ans. La ville aime commercer avec des villes indĂ©pendantes comme GĂȘnes en exportant ou important toiles, cuirs, blĂ©, peaux brutes, peaux tannĂ©es, vin et bĂ©tail. Sa nouvelle libertĂ© fait fleurir le commerce avec les villes voisines qui cherchaient Ă conclure des alliances avec les Consuls. Ainsi, en 1207, les comtes de Castellane offrent Ă Grasse un droit de passage et de pĂąturage sur leurs terres. En 1212, câest au tour du Seigneur de SĂ©ranon de conclure les mĂȘmes accords.
Les Ă©vĂȘques dâAntibes sâinstallent Ă Grasse et le pape Innocent IV transporte officiellement le siĂšge Ă©piscopal dâAntibes Ă Grasse le . Le nouvel Ă©vĂȘchĂ© grassois couvre les communes d'Antibes, Cannes, Biot, Valbonne, Roquefort, Le Rouret, Le Bar-sur-Loup, Gourdon, Caussols, Saint-Vallier et Saint-CĂ©zaire-sur-Siagne[12]. Mais cette importance grandissante attire lâattention du comte de Provence Raimond BĂ©renger qui attaque la ville. Et malgrĂ© une dĂ©fense hĂ©roĂŻque menĂ©e par le chevalier Hugues Sicard de Tourettes, Grasse est vaincue en 1220 et rattachĂ©e au comtĂ© de Provence.
Le Comte de Provence prend possession des deux tours du Puy et de la Foux le . Il maintient les consuls, mais nomme un juge et un bayle et instaure de nouveaux impĂŽts : lâalbergue, le droit de ban, les chevauchĂ©es (ou cavalcades), lâaide aux quatre cas et la gabelle du sel.
Sicard, le bayle nommé à Grasse pour rendre la justice au nom du comte fait de Grasse un chef-lieu de baylie. En 1250, Grasse devient également chef-lieu de Viguerie. Le viguier rendait, lui, la justice au nom du Roi, mais possédait aussi un rÎle administratif immense et le conseil municipal mit du temps à imposer son autorité face à un tel personnage, premier fonctionnaire de la Ville. Hiérarchiquement, sous le viguier, une organisation administrative importante se met en place avec des sous-viguiers ou lieutenants de viguerie, des juges, des clavaires, des regardeurs⊠La Viguerie de Grasse comprend alors Briançonnet, La Motte, Saint-Vallier, Auribeau, Le Rouret, La Garde, Mouans, Escragnolles, Avignonnet, Saint-Cézaire, Le Bar, Gourdon, La Roquette, Mougins, Biot, Cannes, Roquefort, Chùteauneuf, Opio, Caussols, Clermont (au XIXe siÚcle, en 1822, par décision royale, la commune du Clermont est rattachée à Chùteauneuf) , Sartoux, Cabris, Saint-Panduce, CipiÚres, Canneaux, Touron, Pégomas, Magagnosc, Antibes, Auria, Olive, Garbies, Valettes, Calian, La Malle, Thorenc, Andon, Arlucques et Revert. Au travers de cette viguerie, on voit déjà se dessiner le Pays de Grasse.
Grasse obtient des privilĂšges du Comte de Provence, puis des Rois et Reines de France : libertĂ© de commerce, libertĂ© de lâhĂ©ritage, droit dâaffouage et de pĂąturage dans les lieux voisins, baisses et exemptions dâimpĂŽts, libertĂ© de culture et dâĂ©levage, droit de possĂ©der une cloche, indulgences judiciaire, charitĂ© aux pauvres de Grasse. La famille royale montra ainsi sa reconnaissance pour la fidĂ©litĂ© de Grasse Ă sa cause jusquâĂ Louis XIV qui respecta moins ces franchises. Lâartisanat de la tannerie est la principale activitĂ© Ă©conomique et commerciale.
Le XIVe siĂšcle est celui des religieux qui construisent de nouveaux couvents et agrandissent les remparts pour les protĂ©ger. DerriĂšre ces nouvelles fortifications, on crĂ©e de nouvelles maisons, autour de la place aux Aires. La population sâaccroĂźt. En 1321, Grasse compte 6 000 habitants.
Le 25 octobre 1384 Foulques d'Agout, sénéchal de Provence, fait donation de biens à la commune de Grasse en récompense de son attachement à la cause de la Maison d'Anjou, et fait rentrer dans la viguerie de Grasse les chùteaux, villes et lieux situés en deçà du Var et dépendant de la viguerie de Nice ou des bailles de Villeneuve et de Sigale soit : Cagnes, La Colle, Saint-Paul-de-Vence, la Gaude, Saint-Jeannet, Tourettes, Courmes, GattiÚres, le Broc, Bézaudun, les Ferres, Gilette, Bonson, Revest, Pierrefeu, Tourette, Toudon, Saint-Antonin, La Penne, Saint-Pierre, Collongues, Sallagriffon et La Rochette[13].
Ă la fin du XIVe siĂšcle, le Conseil de ville est organisĂ© et fonctionne rĂ©guliĂšrement ; c'est le Conseil ordinaire, Consilium ordinarium. Il comprend vingt membres : ce sont des juristes, des notaires, de riches propriĂ©taires, quelques marchands et artisans. Les notaires et les gens pourvus d'un office doivent renoncer Ă leur fonctions pendant le temps de leur admission au Conseil. Les conseillers ne sont pas payĂ©s. Issue du lointain consulat de Grasse, « Une sorte d'aristocratie [dirons nous un lignage urbain] s'Ă©tait formĂ©e qui dĂ©tenait les fonctions municipales : de la fin du XIVe siĂšcle XIV Ă la fin du XVe siĂšcle, ce sont toujours les mĂȘmes noms qui figurent sur les listes du Conseil : les AynĂ©si, les Poloys, les Achard, les Courmes, les Roque, les Grenon, les Meyfred, les Turlaire, les Muraire, les Tombarel, les Simosse, les Sauvan, les Laugier, les Tossans, les Rabuis, les ThĂ©as et les Bonnefoy semblent se transmettre immuablement les fonctions de conseillers » [14].
Le XVe siĂšcle est le thĂ©Ăątre de nombreux malheurs. Pour protĂ©ger la Provence des troupes meurtriĂšres du roi Alphonse dâAnjou, les Grassois se battent et sâaffaiblissent. Puis, ce sont deux Ă©pidĂ©mies de peste en 1451 et 1470 qui tuent le tiers de la population. En 1482, Louis XI agrandit son Royaume et annexe la Provence. Grasse devient française.
Temps modernes
Pendant la Renaissance, Grasse subit lâinvasion de Charles Quint, au cours de laquelle la ville est incendiĂ©e et pillĂ©e. En 1589, Grasse prend position en faveur dâHenri IV et de son Ă©dit de Nantes dans les guerres de religion, ce qui lui attire les foudres du baron de Vins qui fait le siĂšge de la ville pendant huit jours. Grasse se rend, le premier consul Antoine Taulane et 17 autres Grassois se sacrifient pour sauver la ville mais le baron est tuĂ©.
Durant le XVIIe siĂšcle, Grasse se relĂšve. Câest lâapogĂ©e de lâindustrie de la tannerie, mais aussi le dĂ©but de celle du parfum et des « gants parfumĂ©s ». La premiĂšre industrie Ă©tait Ă l'origine de trĂšs mauvaises odeurs, Ă la diffĂ©rence de la seconde.
Grasse est connue au siĂšcle des LumiĂšres pour lâintervention cruciale des troupes navales de lâamiral de Grasse, issu de la lignĂ©e des comtes de Grasse, dans la victoire des Ătats-Unis contre les colons britanniques. Câest Ă bord de La Ville de Paris quâil remporte la victoire de Chesapeake.
Jean-Honoré Fragonard, enfant de Grasse, devient « peintre du Roi » sous la pression de la marquise de Pompadour.
HervĂ© Court de Fontmichel dans "Le Pays de Grasse Ă l'aube de la RĂ©volution" Ă©crit qu'Ă la fin du 18e siĂšcle la haute sociĂ©tĂ© grassoise « extrĂȘmement fermĂ©, uni par le sang et l'intĂ©rĂȘt » comporte une minoritĂ© aristocratique d'origine fĂ©odale et une majoritĂ© de familles, nobles ou notables, issues du monde des affaires. Il cite les marquis de Grasse, possĂ©dant encore quelques fiefs aux alentours de la citĂ©, tel Cabris jusqu'au XVIe siĂšcle et Le Bar jusqu'Ă la rĂ©volution; les Villeneuve, seigneurs de Vence, de GrĂ©oliĂšres, de Beauregard; les Clapiers, seigneurs de Cabris; les Bompar; les Lyle-Taulanne; les PontevĂšs; les ThĂ©as, seigneurs de Caille, de Gars et d'Escales; les Court, seigneurs d'Esclapon, Fontmichel et SĂ©ranon; les Durand, seigneurs de Sartoux; les Lombard, marquis de Gourdon et de Montauroux; les Cresp, seigneurs de Saint-CĂ©zaire; les Geoffroy, seigneurs du Rouret; les Mougins, seigneurs de Roquefort; les Fanton, seigneurs d'Andon et Thorenc; les Tressemannes, seigneurs du Chasteuil et du Puget; les Robert, seigneurs d'escragnolles; les Amic; les Roubaud d'Antelmy; les Luce; les Courmes; les Chiris; les Isnard; les Gazan; les PĂ©rolle; les Gallimard; les Fabre; les Emerigon; les Bain[15]. Ces familles habitent de fort belles demeures, la vie mondaine s'y dĂ©veloppe dans l'Ă©lĂ©gance et le faste. Ă la veille de la rĂ©volution, les salons de la marquise de Cabris, sĆur de Mirabeau et de Mgr de PruniĂšres, Ă©vĂȘque de Grasse, seront particuliĂšrement brillants[15]. La place aux Aires sâembellit avec la construction dâune fontaine.
Révolution française
Peu avant la RĂ©volution française, lâagitation monte. Outre les problĂšmes fiscaux prĂ©sents depuis plusieurs annĂ©es, la rĂ©colte de 1788 avait Ă©tĂ© mauvaise et lâhiver 1788-89 trĂšs froid. LâĂ©lection des Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789 avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par celles des Ătats de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribuĂ© Ă faire ressortir les oppositions politiques de classe et Ă provoquer une certaine agitation[16]. Câest au moment de la rĂ©daction des cahiers de dolĂ©ances, fin mars, quâune vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une Ă©meute frumentaire se produit Ă Grasse le 30 mars[17]. Des paysans[18] et des ouvriers piĂ©montais se rassemblent contre la chertĂ© du grain : la manifestation se limite cependant Ă des cris et des menaces[19]. Dans un premier temps, la rĂ©action consiste dans le rassemblement dâeffectifs de la marĂ©chaussĂ©e sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentĂ©es, mais les condamnations ne sont pas exĂ©cutĂ©es, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande Peur provoquant, par mesure dâapaisement, une amnistie dĂ©but aoĂ»t[20].
Le Honoré-Camille de Mougins-Roquefort, alors curé de Grasse, fait partie des premiers curés élus du clergé qui refusent de siéger dans la salle des Cent-Suisses et rejoignent le tiers état. Lors de la division de la France en 83 départements par l'assemblée Constituante, en janvier 1790, Grasse fait partie du département du Var dont elle est la préfecture de 1793 à 1795[21].
Grasse est alors une ville de tradition opportuniste et commerçante, globalement opposĂ©e Ă la RĂ©volution. "Les artisans grassois se divisent en deux factions dont les chefs appartiennent Ă la bourgeoisie marchande aux et qui se disputent la mairie et la rue pendant toute la rĂ©volution. MĂȘme s'ils semble plus nombreux dans le parti rĂ©publicain, la majoritĂ© de cette bourgeoisie marchande participe au mouvement contre-rĂ©volutionnaire[22]. Cependant des Grassois sont emprisonnĂ©s pour avoir montrĂ© leur hostilitĂ© Ă la RĂ©volution et une guillotine est installĂ©e oĂč sont exĂ©cutĂ©s trente « ennemis du peuple ».
Ăpoque contemporaine
Le XIXe siĂšcle est en revanche un siĂšcle de prospĂ©ritĂ©. Le parfum se dĂ©veloppe et Grasse devient « Capitale mondiale des Parfums ». Elle sâouvre vers lâextĂ©rieur et de grandes usines apparaissent, signe dâadhĂ©sion Ă la RĂ©volution industrielle. Câest Ă©galement le dĂ©but du tourisme : on apprĂ©cie la qualitĂ© de vie, les paysages et le climat qui y rĂšgne. La princesse Pauline y sĂ©journe en 1811 et donne son nom au jardin oĂč elle aime se reposer. De riches Ă©trangers construisent de magnifiques villas et la ville sâenrichit en curiositĂ©s diverses. Ă la crĂ©ation des dĂ©partements en 1790, Grasse appartenait au Var, dont elle fut mĂȘme le chef-lieu de 1793 Ă 1795. Son arrondissement en fut dĂ©tachĂ© en 1860 pour former, avec le comtĂ© de Nice qui venait d'ĂȘtre rattachĂ© Ă la France, les Alpes-Maritimes.
Au XXe siĂšcle, Grasse garde sa rĂ©putation touristique et lâindustrie des parfums se transforme et se modernise.
ĂvĂ©nements Ă Grasse
Le 12 juin 1973, des travailleurs immigrés sans-papiers manifestent dans le calme contre la circulaire Fontanet, et se présentent à la mairie de Grasse pour présenter leurs revendications; le maire de la commune Hervé de Fontmichel refuse toute discussion et les fait disperser à la lance incendie. Une cinquantaine de travailleurs tunisiens sont interpelés. Les tabassages font cinq blessés, dont un grave, chez les manifestants. Des expéditions punitives associant des policiers sont menées pendant la nuit. Des affiches signées Ordre nouveau sont placardées dans la ville pour dénoncer « l'immigration sauvage ». Louis Blancard, le curé de Grasse, organise un mois aprÚs les incidents une réunion avec les travailleurs immigrés pour calmer les esprits et « demande pardon pour ce qu'on leur a fait ». Ces évÚnements sont considérés comme le fait annonciateur de la vague de crimes racistes ayant visé les algériens à l'été 1973 à Marseille.
Histoire thématique
HĂ©raldique
La premiĂšre description hĂ©raldique concernant le blason de la ville de Grasse date du XIIIe siĂšcle : Agneau pascal portant une longue croix Ă laquelle est attachĂ© un Ă©tendard, le tout surmontĂ© dâune couronne de comte bigarrĂ©e. Les armoiries de Grasse ont souvent changĂ©.
De nos jours, le blason officiel de la ville est un logotype composé d'un agneau pascal, portant une longue croix à laquelle est attaché un étendard, le tout d'or à l'intérieur d'un G majuscule gris surmonté d'une couronne d'or[23].
Parfumerie
Au XIIe siÚcle, se développe le commerce des peaux et les tanneurs travaillent autour du petit canal qui parcourt la cité. Cette activité génÚre une forte odeur. à l'époque de la Renaissance les fabricants commencent à parfumer leur production de gants, de sacs et de ceinture, pour répondre à la nouvelle mode venue d'Italie avec l'entourage de la reine Catherine de Médicis.
La campagne autour de la cité commence à se couvrir de champs de fleurs, offrant de nouveaux effluves à la ville. En 1614, le roi reconnaßt la nouvelle corporation des « gantiers parfumeurs ».
Au milieu du XVIIIe siÚcle, la parfumerie connaßt un trÚs important essor. Les entreprises phares datent de cette époque parmi lesquelles Isnard, Galimard, Chiris, Debézieux, les Fargeon, Roure, Lautier. La production artisanale des débuts se transforme en une véritable industrie capable de s'adapter aux nouveaux impératifs du marché, et concurrence Montpellier.
Au XIXe siĂšcle, certaines matiĂšres premiĂšres commencent Ă ĂȘtre importĂ©es de l'Ă©tranger, notamment des colonies. En 1840, Grasse comptent 45 sociĂ©tĂ©s rĂ©parties en trois secteurs : les cultivateurs de plantes, les courtiers en fleurs et les industriels. Le pic est atteint vers 1875, oĂč l'on compte prĂšs de 65 sociĂ©tĂ©s[24].
Au XXe siÚcle, c'est la création des produits de synthÚse pour répondre à la démocratisation des parfums et de leurs emplois dérivés : shampoings et déodorants, crÚmes et détergents, arÎmes alimentaires pour les biscuits, les glaces et les produits lactés, les boissons, les plats cuisinés, les confiseries, les confits et les sirops.
En 1905, six cents tonnes de fleurs étaient récoltées, dans les années 1940, cinq mille tonnes étaient produites annuellement. Au début des années 2000, la production est inférieure à 30 tonnes, toutes fleurs confondues.
Viguiers et bayles
De 1220 à 1481, le comte de Provence fait de Grasse un chef-lieu de baylie. Le bayle rend la justice dans toute la région au nom du comte.
Ă ce magistrat vint s'ajouter en 1250 le viguier lorsque Grasse est devenu chef-lieu de viguerie. Le viguier, rend lui aussi la justice dans tout le pays de Grasse, mais au nom du roi.
Ces deux administrations, extrĂȘmement puissantes et organisĂ©es, mirent souvent Ă mal l'autoritĂ© du conseil municipal.
Nom | PĂ©riode | Nom | PĂ©riode | |
---|---|---|---|---|
Hugues Sicard fut le premier bayle de Grasse et O de Braye le premier viguier | ||||
Hugues Sicard | 1220-1222-1224 | |||
O de Braye | 1260 | Grégoire Vidame | 1264 | |
Grégoire Vidame | 1269 | Adam de Fresnel | 1273 | |
Grégoire Vidame | 1279 | Adam de Fresnel | 1288 | |
Jean de Baume | 1289 | Geofroi Castillon | 1290 | |
Bernard de Riez | 1290 | Bernard Perier | 1296 | |
Michel de Cocharel | 1299-1300 | Hugues de Brignolles | 1301 | |
Béranger de Gardanne | 1306 | François de PalÚne | 1307 | |
Armand de Breuil | 1309 | Michel de Cocharel | 1309-1310-1311 | |
Bertrand de Routilles | 1311 | Bertrand de Beuil | 1312 | |
Bertrand de Fors | 1326 | Guillaume Auquin | 1327 | |
Luquin de Grimaud | 1328 | Aycar de Pierrefeu | 1331 | |
François de Barras | 1333 | François de Scrofano | 1336 | |
Pierre Chabaud de Sparmont | 1338 | BĂ©ranger de Grantadon | 1343 | |
Jean Rebuffel | 1340 | Barthelin de Gros | 1345 | |
Pierre Barle | 1344 | Isnard | 1352 | |
Raymond Catelin d'HyĂšres | 1350 | Bertrand Maurus | 1352 | |
BĂ©renger de Grantadon | 1353 | Raybaud de Reillan | 1354 | |
Charlet Simon | 1357-1358 | François Gneu | 1360-1361 | |
Jean de Fasses | 1369 | Gaucelin de Grimaldis | 1370 | |
Arnaud de Montolive | 1371 | François Cays | 1377 | |
Guigues Sarrasin | 1377 | Bertrand Sigun | 1379 | |
Philippe Manaud ou Martinaud | 1380-1381 | |||
Jean de Fosses | 1384 | Elzéar Autrice | 1385 | |
Pierre Chabaud | 1387 | Ătienne FĂ©raud | 1401 | |
Jean Audibert | 1402 | Raphaël Bertrand | 1405 | |
Bertrand de Rousset | 1410 | Louis de la Tour | 1413 | |
Ătienne de Constance | 1415 | ElzĂ©ar de MarriĂšres | 1415 | |
Bertrand de Grasse-Bar | 1418 | Jacques de Roquemaure | 1419 | |
Nicolas Jean | 1421 | Louis de la Tour | 1423-1424 | |
Lancelot de PontévÚse | 1424-1425 | Monet Albert | 1425-1426 | |
Jean Esmandat | 1426-1427 | Louis de la Tour | 1427-1428 | |
Lazare Charbonnel | 1428-1429 | Ătienne FĂ©raud | 1431 | |
Jean BĂ©raud | 1432 | Baudet Jean | 1433 | |
Gaspard de Junin | 1434 | Bertrand de Villeneuve | 1435 | |
Jean de Cadie | 1440-1441 | Jean Sicale | 1441-1442 | |
Jean de Cadie | 1442-1443-1444-1445 | |||
Georges Camps | 1445-1446 | Pierre Brice | 1446-1447 | |
Charles Vinet | 1447-1448 | Jean de Castellane | 1449-1450 | |
Jacques Thomas | 1451 | Gland Raoul | 1453-1454 | |
Nard de Lauret | 1454-1455 | Y Colin ou Roulin | 1456-1457 | |
Nard de Lauret | 1457 | Charles de Grasse | 1458 | |
Louis de Puget | 1470 | Jean Isnard | 1474-1475 | |
Jean Sanguinaire | 1475-1476 | Jean Bouvin | 1477 | |
Claude Remusat | 1477-1478 | Louis de PontévÚse | 1478-1479 | |
Charles de Grasse | 1480 | HĂ©lion de Villeneuve | 1481 |
Liste des maires
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Cathédrale Notre-Dame-du-Puy de Grasse. L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 1920[31].
- Ăglise de l'Oratoire de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historique en 1941[32].
- Ăglise Saint-Laurent-de-Magagnosc de Grasse. L'Ă©difice a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historique en 1968[33].
- Ăglise Notre-Dame-des-ChĂȘnes de Grasse.
- Ăglise Saint-Antoine de Grasse.
- Ăglise Saint-Christophe de Grasse.
- Ăglise Saint-Claude de Grasse.
- Ăglise Saint-Jacques de Saint-Jacques.
- Ăglise de la Visitation-Sainte-Marie de Grasse.
- Ăglise Saint-Pancrace de Plascassier.
- Ăglise Sainte-HĂ©lĂšne de Plan-de-Grasse.
- Chapelle Saint-Thomas de Grasse. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1931[34].
- Chapelle Saint-Barnabé de Grasse.
- Chapelle Saint-François de Grasse.
- Chapelle Saint-Mathieu de Grasse.
- Chapelle Sainte-Anne de Grasse.
- Chapelle des PĂ©nitents blancs de Magagnosc.
- Chapelle Saint-Jean de Grasse.
- Chapelle Saint-Michel de Grasse.
- Chapelle Saint-Sauveur des Ribes.
- Chapelle Saint-Padre-Pio de Grasse.
- Chapelle Saint-Joseph de Grasse.
Personnalités liées à la commune
XVIe siĂšcle
- Louis Bellaud de la BellaudiĂšre (1543-1588), poĂšte du XVIe siĂšcle.
XVIIe siĂšcle
- Antoine Godeau (1605-1672), Ă©vĂȘque de Grasse et premier membre de l'AcadĂ©mie française de l'Histoire.
XVIIIe siĂšcle
- François Joseph Paul, comte de Grasse, dit l'amiral de Grasse (1722-1788), lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales de Louis XVI. NĂ© au Bar-sur-Loup, il commandait la flotte française envoyĂ©e par le roi Louis XVI lors de la guerre d'indĂ©pendance des Ătats-Unis (fin du XVIIIe siĂšcle) et remporta sur la flotte britannique la victoire de la baie de Chesapeake permettant la victoire de la bataille de Yorktown qui devait mettre fin Ă cette guerre. Un lycĂ©e de la ville porte son nom.
- Honoré Fragonard (1732-1799), anatomiste célÚbre pour ses « écorchés ».
- Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), peintre du XVIIIe siÚcle.
- Maximin Isnard (1755-1825), député du Var pendant la Révolution, ancien président de l'Assemblée nationale et élu au Conseil des Cinq-Cents est né et mort à Grasse.
- Jean-Baptiste Mallet (1759-1835), peintre français.
XIXe siĂšcle
- Honoré Théodore Maxime Gazan de la PeyriÚre (1765-1845), général sous le 1er Empire.
- Alexis-François Aulagnier (1767 - Grasse â - Paris), mĂ©decin français de « quelque rĂ©putation » des XVIIIe et XIXe siĂšcles.
- Napoléon Ier (1769-1821), empereur des Français, visiteur occasionnel de Grasse, il y fit une halte lors de sa remontée sur Paris en 1815. Il est contraint d'y abandonner, pmglace de la Foux, 4 canons, une berline et plusieurs voitures.
- Claude-Marie Courmes (1770-1865), négociant et armateur, conseiller général du Var (1811-1833), maire de Grasse (1830-1835), député du Var (circonscription de Grasse) (1831-1834)[35] est né et mort à Grasse.
- La princesse Pauline Bonaparte (1780-1825) séjourna longtemps dans la ville à partir de 1811. Elle se promÚne souvent dans ce que sont aujourd'hui les jardins de la Princesse Pauline.
- Antoine-François-Félix Roselly de Lorgues (, natif), écrivain religieux français.
- Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), reine du Royaume-Uni, fit honneur de sa présence du 25 mars au dans la ville de Grasse, séjour au cours duquel elle visita les jardins d'Alice de Rothschild et les établissements Chiris.
- Charles NÚgre (1820-1880), peintre et photographe, né et mort à Grasse.
- César Ossola (1848-1915), industriel en parfums, adjoint au maire de Grasse, député ; une place de Grasse porte son nom.
- LĂ©on Chiris (1839-1900), industriel et nĂ©gociant en parfumerie, il possĂ©dait et dirigeait la plus importante maison de parfumerie de la ville dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle. DĂ©putĂ© de la circonscription de Grasse de 1874 Ă 1882, sĂ©nateur de 1882 Ă 1900, membre de l'Union rĂ©publicaine (gauche). Sa belle-fille fonde par la suite de nombreuses Ćuvres de charitĂ©.
- Alice de Rothschild.
- Ădouard Rod (1857-1910), Ă©crivain suisse, mort Ă Grasse.
- Marcellin Chiris (1857-1932), archéologue français, né et mort à Grasse.
- Herbert George Wells (1866-1946), le célÚbre écrivain britannique, qui y possédait la propriété de Lou Pidou. Wells et EugÚne Dupont[36].
- Ivan Bounine, en russe ĐĐČĐ°Đœ ĐлДĐșŃДДĐČĐžŃ ĐŃĐœĐžĐœ (1870-1953), Ă©crivain russe et prix Nobel de littĂ©rature, auteur de poĂšmes, nouvelles et de romans a vĂ©cu vingt-deux ans Ă Grasse.
- Paul Goby (1879-1937), archéologue et auteur de la découverte du Plateau de la Malle.
- Jean Ossola (1881-1932), dĂ©putĂ©, secrĂ©taire d'Ătat Ă la Guerre, maire de Grasse.
XXe siĂšcle
- Robert Crépeaux (1900-1994), champion de France d'échecs.
- Pierre Herbart (1903-1974), romancier et essayiste français, mort à Grasse.
- Ferdinand Springer (1907-1998), peintre-graveur, mort Ă Grasse.
- Ădith Piaf (1915-1963), chanteuse française, morte Ă Grasse (Plascassier).
- Albert Durand (1918-1943), pilote du groupe Normandie-Niemen, né à Grasse, mort en combat aérien au-dessus de Ielnia, Compagnon de la Libération
- Jean Bellec (1920-2002), compagnon de la Libération, mort à Grasse.
- Gaston Guigonis (1913-1994), ingénieur agronome, officier du Groupe de bombardement Lorraine, Compagnon de la Libération
- Alexandre de Marenches (1921-1995), officier français, ancien patron du SDECE y a passé la fin de sa vie.
- Gérard Philipe (1922-1959), acteur, a grandi à Grasse au Parc Palace, présidé par son pÚre pendant l'Occupation. Son grand-pÚre fut maire de Grasse.
- Jacques-Louis Lions (1928-2001), fils de l'ancien maire Honoré Lions, et son fils Pierre-Louis Lions, mathématiciens.
- Georges Lautner (1926), réalisateur de cinéma français, y réside (saint François).
- Jacques Courtens (1926-1988), artiste peintre a produit l'essentiel de son Ćuvre Ă Grasse oĂč il dĂ©cĂ©da.
- Bernard Pons (1926), homme politique français, ancien ministre français y réside (Saint François).
- Charles Pasqua (1927-2015), homme politique français, ancien ministre de l'Intérieur et né dans la commune
- Robert Nyel (1930, natif), auteur compositeur.
- Georges DescriÚres (1930), de son vrai nom Georges Bergé, acteur français y réside (Magagnosc).
- François Demachy (1949, natif), nez pour les parfums Chanel puis les Parfums Dior, il fait replanter à Grasse des champs de fleurs, matiÚres premiÚres de la parfumerie.
- Yves Bertrand (1944-2013, natif), ancien directeur des Renseignements généraux.
- Coluche (1944-1986), mort percuté par un camion prÚs de Grasse le .
- Frederic Prokosch (1908-1989), écrivain américain mort au Plan de Grasse en 1989.
- MichÚle Mouton (1951, natif), pilote de rallye et a occupé la 14e position sur la liste d'Hervé de Fontmichel aux élections municipales de 1989.
- Jacques Cavallier (1962, natif), parfumeur-créateur français.
- Lolo Ferrari (1963-2000), vécu et décÚde à Grasse le .
- Olivier Py (1965, natif), acteur français.
- Gilles Marini (1976, natif), acteur français.
- Marion Bertrand (1984, native), skieuse alpine française.
- Mélanie Bernier (1985, native), actrice française.
- Eugénie Le Sommer (1989, native), footballeuse française qui joue actuellement pour l'Olympique lyonnais et en équipe de France de football.
- Stéphane Bahoken (1992, natif), footballeur français.
- Jimmy Yobo (1992, natif), rugbyman français.
- Alexis Raynaud (1994, natif), tireur sportif français.
- Lucas Rougeaux (1994, natif), footballeur français.
- Vincent Koziello (1995, natif), footballeur français.
Notes, sources et références
Notes
- Né en 1897, Honoré Lions est maire SFIO-PCF de Grasse en 1947 à la suite de la mort du docteur Pierre Colomban, puis de 1959 à 1971. Il est le pÚre de Jacques-Louis Lions, mathématicien membre de l'Académie des sciences, et le grand-pÚre de Pierre-Louis Lions, mathématicien et lauréat en 1994 de la médaille Fields. Il meurt en 1983.
Références
- « Grasse », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Marcellin Chiris, Recherches sur la civilisation néolithique dans les Alpes-Maritimes
- Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'à la réunion de la Provence à la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, (lire en ligne), p. 3.
- Clara Louisa Wells, The arrondissement of Grasse, in the department of the Alpes Maritimes, L'Imprimerie valentinoise, (lire en ligne), p. 114.
- Cartulaire de lâAbbaye de Saint-Victor de Marseille, volume 1, Edited by Benjamin Edme Charles GuĂ©rard, Cambridge University press, 2010, page 22, Chartularium 16, « Dos Sancti Petri humus monasterii » : 15 octobre 1040 « Et Guillemus de Grassa dat unum mansum in combattu Antibolense, ⊠» prĂ©sentation en ligne).
- Jean-Claude Poteur, Grasse au Moyen Ăge, Pouvoir et lieux de pouvoir (XIeâââXIIIe siĂšcles) Association Historique du Pays de Grasse, Castrum Alpes-Maritimes, Edition TAC Motifs des RĂ©gions Grasse 2014, Page 17 : Au XIe siĂšcle, les membres de la famille de Grasse ne sont mentionnĂ©s que par leur prĂ©nom, ce qui est habituel pour des personnages de ce rang. Une exception notable est tout de mĂȘme faite par Guillaume Gauceran Ă Marseille en 1040, ou il choisit de se faire appeler Guillaume de Grasse.
- Ernest Hildesheimer, Histoire de Grasse et sa région, Edition Horvath 1984, Page 17 : Pour la premiére fois le nom de Grasse apparaßt dans un texte le 15 octobre 1040 ... Guillaume de Grasse, ce personnage désigné ailleurs sous le nom de Guillaume Gauceran était le petit fils de Rodoard.
- Gilette Gautier Ziegler, Archiviste- PalĂ©ographe, Histoire de Grasse au Moyen Ăge 1155 - 1482, Edition Auguste Picard 1935, Page 6 : pendant toute la durĂ©e du XIe siĂšcle, ... La ville restait aux mains des Seigneurs issus de Rodoard. Gauceran avait eu deux fils, dont l'un Aldebert, Ă©tait Ă©vĂȘque d'Antibes et dont l'autre, Guillaume Gauceran, s"intitulait prince d'Antibes, mais prenait aussi parfois le nom de Guillaume de Grasse.
- Ămile Litschgy, Nos ancĂȘtres les Grassois, Edition TAC Motifs 1999, Page 42 : Ce Gauceran a deux fils, ... et Guillaume Gauceran qui signera un acte du nom de Guillaume de Grasse, ce sera ainsi pour la premiĂšre fois que le nom de notre ville apparaĂźtra dans l'Histoire.
- M. L. d'Armagnac Del Cer, Les vieux noms de la France méridionale et centrale, Edition L vieille France 1981, Page 455 : ... Rodoard, prince d'Antilles, pÚre de Gauceran dont Guillaume Gauceran qui porta le nom de Grasse en 1040, ....
- Ămile Litschgy, Nos ancĂȘtres les Grassois, TAC motifs, 1999, pages 41; 47 et 53.
- Histoire de Grasse, fin XVIIIe sur le site du conseil général
- Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'Ă Ì la rĂ©union de la Provence Ă la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, , p. 40.
- Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse: depuis les origines du consulat jusqu'Ă Ì la rĂ©union de la Provence Ă la couronne (1155-1482), Editions Auguste Picard, (lire en ligne), p. 137.
- Hervé Court de Fontmichel, Le Pays de Grasse, Grasset, 1963, p.30
- Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, volume 36, no 145, 1986, p. 309
- M. Cubells, op. cit., p. 310 et 312.
- M. Cubells, op. cit., p. 313.
- M. Cubells, op. cit., p. 316.
- M. Cubells, op. cit., p. 322.
- « http://www.lexpress.fr/info/region/dossier/toulon/dossier.asp?ida=432035 »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) L'Express du 28 février 2005, Les grandes familles de Toulon par Bruno Aubry
- Cahiers de la Méditerranée, Volumes 14 à 19, Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, Université de Nice, 1977, page 9.
- « Ville de Grasse, historique du logo », sur ville-grasse.fr (consulté le ).
- [PDF] Historique de sociétés de parfumerie de Grasse 1800-1939 par Gabriel Benalloul, Service du patrimoine de la ville de Grasse, 2010.
- Notice COLOMBAN Pierre, Claude, Marie par Roland Andréani, version mise en ligne le 12 avril 2021, derniÚre modification le 12 avril 2021
- Notice FERRĂ Albert, Louis par Michel Brot, version mise en ligne le 28 avril 2009, derniĂšre modification le 20 avril 2021
- Notice VASSALLO Georges, André, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 13 avril 2016, derniÚre modification le 13 avril 2016
- L'élection municipale partielle de 1987 est due à la démission d'Hervé de Fontmichel et de dix-huit conseillers municipaux à la suite de conflits au sein de la majorité.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Liste des maires de Grasse, sur https://www.annuaire-mairie.fr (consulté le 16 mars 2022).
- « Cathédrale (ancienne) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Eglise de l'Oratoire », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Eglise Saint-Laurent-de-Magagnosc », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Chapelle Saint-Thomas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Claude, Marie Courmes », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté en )
- http://lavieremoise.free.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=235
Bibliographie
- Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse au Moyen Ăge de 1155 Ă 1482, Ă©d. Picard, 1935.
- Hervé de Fontmichel, Le Pays de Grasse, éd. Bernard Grasset, 1963.