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Agressions racistes de 1973 en France

Les agressions racistes de 1973 en France sont une vague de meurtres et de violences racistes envers des immigrés maghrébins, perpétrés principalement dans la région de Marseille pendant l'été et l'automne 1973. Une cinquantaine d'Algériens sont assassinés dont au moins 17 dans la région marseillaise. La série d'agressions culmine avec l'attentat du 14 décembre 1973 contre le consulat d’Algérie à Marseille, qui fait quatre morts.

Agressions racistes de 1973 en France
Autre nom Vague d’assassinats racistes
Lieu Marseille, Grasse, Paris (France)
RĂ©sultat jusqu'Ă  50 morts
Chronologie
Chasse à l'homme à Grasse, après la dispersion violente d'une manifestation
Une manifestation qui s'opposait à une réunion du groupe d'extrême droite Ordre nouveau dégénère à Paris.
Meurtre d'un traminot par un immigré algérien dément, à Marseille.
Editorial appelant à la haine publié dans Le Méridional
DĂ©but des ratonnades Ă  Marseille
Grève générale contre le racisme lancée par le MTA
Attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille

Les crimes et agressions sont commis dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie au moment du premier choc pétrolier, et sur fond de grande rancœur héritée de la guerre d'Algérie, ont presque tous été classés sans suite après des enquêtes bâclées.

La vague d'agression provoque la structuration et l'émergence de l'anti-racisme en France, avec notamment le Mouvement des travailleurs arabes, très influent à Marseille, qui lance un appel à la grève générale contre le racisme le .

Contexte

Ces événements interviennent onze ans et demi après la fin de la guerre d'Algérie et lors du premier choc pétrolier. Un racisme anti-arabe est déjà présent dans une partie de la société française[1] et trouve dans la crise économique une légitimation[2].

Suites de la décision en 1971 de nationaliser le pétrole algérien

En juin 1971, le quotidien El Moudjahid alerte sur « l'offensive de haine contre les émigrés algériens en France », et dénonce une campagne raciste dans la presse française et des expéditions punitives qui font suite à la décision prise en février 1971 de nationaliser le pétrole algérien[rb 1]. Le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) tente d'alerter l'opinion[3], notamment après les assassinats à Paris de Djilali (ou Djellali) Ben Ali en 1971[4] - [rb 2] et de Mohammed Diab en 1972[5] - [rb 3].

Circulaire Marcellin de 1972

Face aux difficultés économiques, le gouvernement Pierre Messmer, sous la présidence Pompidou, adopte la circulaire Marcellin-Fontanet[6], qui limite l'immigration en France : elle subordonne la politique de recrutement des travailleurs étrangers à la situation de l'emploi, et lie la perte d'emploi à la perte de la carte de séjour[7]. La population française est alors divisée sur la question de l'immigration[yg 1]. En , un mouvement de protestation contre la circulaire se met en place pour soutenir les immigrés en situation irrégulière par des grèves, dont des grèves de la faim. La contestation est forte à Valence, et plusieurs églises de la Drôme annulent, en signe de solidarité, la messe de Noël[yg 1]. En , la circulaire Fontanet est assouplie[yg 1] - [8].

Événements à Grasse

Le , des travailleurs immigrés sans-papiers travailleurs agricoles manifestent dans le calme contre la circulaire Fontanet, afin d'obtenir une régularisation[9] - [10], et se présentent à la mairie de Grasse pour présenter leurs revendications. La manifestation est réprimée par le Comité de vigilance des commerçants et artisans grassois et le maire de la commune Hervé de Fontmichel refuse toute discussion et les fait disperser à la lance incendie[11] - [12]. Une cinquantaine de travailleurs tunisiens sont interpelés. Les tabassages font cinq blessés, dont un grave, chez les manifestants[yg 1]. Des expéditions punitives associant des policiers sont menées pendant la nuit[rb 1]. Des affiches signées Ordre nouveau sont placardées dans la ville pour dénoncer « l'immigration sauvage »[12]. Louis Blancard, le curé de Grasse, organise un mois après les incidents une réunion avec les travailleurs immigrés pour calmer les esprits et « demande pardon pour ce qu'on leur a fait »[9] - [yg 1].

Événements à Paris

Le , le groupe d'extrême droite Ordre nouveau, dont des affiches avaient été placardées à Grasse, organise un meeting à la Mutualité, à Paris, avec pour slogan « Halte à l'immigration sauvage ». La contre-manifestation de gauche n'est pas autorisée, mais a tout de même lieu, dégénérant en affrontements avec la police qui font plus de 70 blessés chez les forces de l'ordre[yg 1] et un nombre inconnu de blessés parmi les manifestants[13]. Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur, Raymond Marcellin, fait dissoudre Ordre nouveau ainsi que la Ligue communiste et arrêter son dirigeant, Alain Krivine[yg 1] - [14] - [15].

Meurtre d'un traminot à Marseille et récupération médiatique

Plaque photographiée en janvier 2022 près du boulevard Françoise-Duparc à Marseille.

Pendant le mois d'août 1973, plusieurs expéditions punitives à Marseille font des victimes dans la population d'origine algérienne, et le meurtre d'un chauffeur de bus par un Algérien appuie la thèse raciste du « danger nord-africain »[rb 4]. Dans l'après-midi du , à la hauteur du boulevard Françoise-Duparc[16] à Marseille, un Algérien qui sera décrit comme malade mental, Salah Bougrine, tue un chauffeur de tramway de la ligne 72, Désiré-Émile Gerlache. Salah Bougrine donne l'impression de ne pas vouloir acquitter le montant de sa place en bus. Il finit par payer son ticket et va s'asseoir derrière le conducteur, puis se jette sur lui, le poignarde et l'égorge. Il blesse ensuite six autres voyageurs avant d'être maîtrisé[17] - [rb 5]. Il est conduit au commissariat pour éviter un lynchage. Blessé à la tête, il est hospitalisé[N 1].

Le lendemain du meurtre, Gabriel Domenech, rĂ©dacteur en chef du MĂ©ridional, futur membre du Front national et ancien de l'OAS, et farouchement opposĂ© Ă  toute prĂ©sence algĂ©rienne en France, Ă©crit dans un Ă©ditorial intitulĂ© « Assez, assez, assez ! » : « Assez des tueurs algĂ©riens. Nous en avons assez de cette immigration sauvage qui amène dans notre pays toute une racaille venue d’outre-MĂ©diterranĂ©e. »[18] - [rb 7] - [16] En , Gabriel Domenech est condamnĂ©, pour cet article, Ă  1 500 F d'amende et Ă  payer 1 franc symbolique au MRAP ; le directeur de Minute est Ă©galement condamnĂ©, Ă  2 000 F d'amende, pour avoir reproduit des extraits de cet Ă©ditorial le 5 septembre[19].

Un « Comité de défense des Marseillais » (CDM) se constitue dès le lendemain du drame pour « assurer la sécurité des Français » ; il s'installe dans les locaux du Front national de Marseille, et est une émanation du parti d’extrême droite Ordre Nouveau. M. Pujol, député suppléant, déclare alors : « Les immigrés finissent par croire qu'ils sont chez eux […]. Ils sont à la charge du contribuable français.[yg 1] »

Le préfet de police interdit les manifestations à partir du 27 août, et appelle les Marseillais à la raison: « Je manquerais à mon devoir si je n'adjurais pas mes citoyens à faire preuve de calme et de dignité face à la campagne de haine qui essaie de dresser face à face les deux communautés »[20] - [rb 8]. Il est interpellé par le CDM qui menace d'exercer une justice privée[rb 9].

Des protestations contre le racisme ambiant se font entendre au sein de la gauche radicale, ainsi que dans le clergé. Des groupes de militants gauchistes organisent une riposte antiraciste et créent une édition détournée du Méridional, diffusée dans les kiosques, avec pour sous-titre « grand quotidien d’information raciste » , avec le soutien d’intellectuels importants comme Maxime Rodinson, Maurice Clavel, Jean-Paul Sartre ou Philippe Sollers[16]. L'archevêque de Marseille, Roger Etchegaray, appelle lui aussi au calme dans le journal télévisé du 27 août[21]. Le journal El Moudjahid s'inquiète : « Chacun n'aurait dû voir [dans le meurtre du traminot] que le geste criminel d'un fou (...) mais il se trouve que le meurtrier est un Algérien. Cela suffit aux nostalgiques de tous bords, à ceux dont la haine envers notre pays est et restera inextinguible, pour essayer de déclencher en France une véritable flambée de racisme anti-algérien, pour appeler à de nouvelles ratonnades »[22].

Les obsèques du chauffeur de bus le 28 aoĂ»t rassemblent près de 5 000 personnes, accompagnant la dĂ©pouille du domicile du dĂ©funt au cimetière Saint-Pierre[23].

Vague de violences racistes

De nombreuses personnes algériennes sont assassinées à la suite de la mort du chauffeur de bus. Six travailleurs immigrés Algériens sont retrouvés morts à Marseille et dans la région entre le 24 août et le 2 septembre[24]. Selon l'ambassade d'Algérie en France, cette vague de violences a fait 50 morts algériens et 300 blessés[yg 1]. Les organisations de travailleurs nord-africains font quant à elles état d'une douzaine de morts en plus des quatre victimes de l'attentat du contre le consulat d'Algérie à Marseille[25]. La sociologue Rachida Brahim a décompté 17 assassinats de personnes nord-africaines en 1973 dans la cité phocéenne mais la plupart des assassins n'ont pas été identifiés[26] - [rb 10]. La loi Pleven de 1972 est considérée comme le pilier de la législation antiraciste française, mais le droit français ne permettra de prendre en compte l'intention raciste d'un crime qu'à partir de 2003[rb 11] - [27].

Ă€ Marseille, le 29 aoĂ»t, le soir mĂŞme des obsèques d'Émile Gerlache, le brigadier François Canto abat froidement un jeune algĂ©rien, Ladj Lounès[rb 10] - [24] - [28] - [N 2]. Le 1er septembre, 2 000 personnes participent aux obsèques de Ladj Lounes[30]. Rachid Mouka est dĂ©couvert le 24 aoĂ»t le corps criblĂ© de balles[N 3] ; Abdel Wahab Hemahoum (ou Hamaman[23], ou Hemaman) est tuĂ© Ă  coups de madrier le 26 aoĂ»t sur le Vieux-Port au cours d'une bagarre gĂ©nĂ©rale[rb 12] - [N 4] ; Hamou (ou Hammou) Mebarki, dĂ©cède le 29 aoĂ»t, le crâne dĂ©foncĂ© par son employeur[rb 13] - [23] - [N 5] ; SaĂŻd Aounallah est abattu le 26 aoĂ»t près de l'autoroute nord de Marseille, son corps est retrouvĂ© près d'un dĂ©pĂ´t de bus dans le centre-ville[rb 14] - [23] - [N 6] ; SaĂŻd Ghilas est blessĂ© mortellement le 28 aoĂ»t dans le quartier Saint-AndrĂ© de Marseille[N 7] ; Bensaha Mekernef dĂ©cède le 2 septembre des suites d'une fracture du crâne[24] - [N 8] ; Mohammed Ben Brahim est tuĂ© avec une carabine le 16 septembre dans le 16e arrondissement de Marseille par sa voisine[rb 12] - [23]. Mouzali Rabah est tuĂ© par balles [32].; Mohand Ben Bourek est noyĂ©, les cĂ´tes enfoncĂ©es et le foie perforĂ©[33] . En pleine flambĂ©e raciste, le 4 septembre, les pouvoirs publics annoncent l’expulsion d’un dĂ©lĂ©guĂ© de la Cimade Ă  Marseille : le pasteur suisse Berthier Perregeaux. Le Monde parle de dĂ©cision « arbitraire », tandis que L'Aurore Ă©voque une « provocation »[yg 1] - [34].

À Toulouse, dans la nuit du 27 au , 50 « paras » du 9e régiment organisent une ratonnade qui fait plusieurs blessés[35] - [36] - [37]. Le journal Le Monde du évoque une « expédition punitive » menée à la suite d'une bagarre survenue lors d'un bal le dimanche précédent, au cours de laquelle deux militaires ont été blessés. En dépit du fait que le 9e RCP a été aussitôt consigné, une cinquantaine de paras ont réussi à faire le mur et agressent plusieurs Nord-Africains. L'un d'entre eux sera hospitalisé. Les cinquante soldats qui ont pris part à l'expédition ont été envoyés en manœuvres spéciales à titre disciplinaire[37].

À la Ciotat, dans la nuit du 28 au , un Algérien est abattu à la sortie d’un café et un cocktail Molotov est jeté dans une entreprise où travaillent majoritairement des Algériens[38].

Le , un attentat au consulat d’AlgĂ©rie de Marseille fait quatre morts et vingt blessĂ©s[rb 15]. Il est revendiquĂ© par le groupe Charles-Martel composĂ© d'anciens de l'OAS et de nostalgiques de l'AlgĂ©rie française[yg 1], mais ses auteurs ne seront jamais identifiĂ©s[39]. Le lendemain, de manière spontanĂ©e, 3 000 personnes se rassemblent place des Mobiles pour exprimer leur Ă©motion et leur colère[16]. Le 18 dĂ©cembre, le Mouvement des travailleurs arabes rassemble quinze mille personnes dans un cortège Ă  Marseille le jour de l'enterrement des victimes ; des manifestations sont aussi organisĂ©es aussi dans d'autres villes[40].

Fin décembre, plusieurs autres victimes algériennes sont ciblées. Abed Mabrouk est abattu à Izeron (Isère) le 25[yg 1] - [41] - [42].

Selon l'ambassade d'Algérie en France[yg 1] et d'autres sources[43], cette vague de violences a fait 50 morts algériens et 300 blessés. Les organisations de travailleurs nord-africains font quant à elles état d'une douzaine de morts en plus des quatre victimes de l'attentat du contre le consulat d'Algérie à Marseille[25]. La sociologue Rachida Brahim décompte 16 morts entre août et septembre 1973, intégrant les 4 morts de l'attentat du consulat d'Algérie[44].

Conséquences

La flambée raciste met à mal l'image édulcorée de la ville de Marseille, souvent présentée au début des années 1970 comme cosmopolite[45]. Malgré la réaction de Jean Rambaud dans Le Monde, Marseille devient soudain la « capitale du racisme »[46]. Le Nouvel Observateur se demande « Peut-on vivre avec les Arabes? »[47], et Paris Match « Les bicots sont-ils dangereux? »[48]. Après une première élocution, le 30 août, où il met en garde les Français de ne pas tomber dans « l’engrenage du racisme », le président français Georges Pompidou déclare le : « La France est profondément antiraciste. […] En France, de racisme il n'y en a pas, en tout cas il ne doit pas y en avoir. »[yg 1] Toutefois, ce discours de principe[49] est critiqué. Le Monde dénonce notamment en septembre 1973 l'indifférence du gouvernement[yg 1] - [50].

Les relations diplomatiques franco-algériennes se tendent à cette occasion, le président Houari Boumedienne dépêche son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, mais, faute de garanties suffisantes, le gouvernement algérien annonce en la suspension symbolique de l’émigration algérienne vers la France[16], et menace de rapatrier les Algériens[51]. Après l'attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille, l'ambassadeur algérien dénonce également la complaisance du maire de Marseille, Gaston Defferre, et l'inaction de la police[52].

La ville Ă©tait dĂ©jĂ  au cĹ“ur d’un mouvement social de contestation qui s'oppose notamment Ă  la circulaire Fontanet[yg 1]. Ă€ la suite des crimes racistes, le Mouvement des travailleurs arabes, très influent Ă  Marseille, lance un appel Ă  la grève gĂ©nĂ©rale contre le racisme pour le . La manifestation mobilise 30 000 personnes Ă  Marseille, et se double d'une manifestation Ă  Paris le . Les syndicats appellent Ă  leur tour Ă  une journĂ©e d’action nationale contre le racisme le [16].

Ce mouvement force la municipalité à mettre en œuvre une politique en faveur des migrants, notamment la résorption des bidonvilles[yg 1]. Cette politique volontariste est affichée lors de la visite de Giscard d'Estaing à Marseille en février 1975, avec l'annonce que la ville doit servir de pilote pour les programmes d'actions concertées avec l'État[53].

Suites judiciaires

La sociologue Rachida Brahim explique que cet évènement « [...] n’a pas du tout été traité comme un massacre. Ça passe totalement inaperçu »[54]. Elle a montré comment les affaires ont systématiquement été « déracialisées »: les préfets faisaient remonter les « incidents impliquant des Nord-Africains » en insistant sur l’absence de caractère raciste[55].

Les enquêtes ont été bâclées et la plupart se sont terminée par des non-lieux[31] - [56] - [57].

Ĺ’uvres et documentation

Ces événements de 1973 servent de toile de fond à plusieurs œuvres fictionnelles ou documentaires.

Ĺ’uvres fictionnelles :

Ĺ’uvres documentaires :

Notes et références

Notes sur les suites judiciaires

  1. Salah Bougrine avait lui-même été victime de violences en 1968. Il avait été blessé à la tête, trépané, et avait gardé d’importantes séquelles. En février 1974, il est reconnu pénalement irresponsable pour troubles mentaux, et un non-lieu est prononcé[rb 6].
  2. Le sous brigadier François Canto, inculpé, le de l'assassinat de Ladj Lounes, meurt le vendredi à l'hôpital de la prison des Baumettes à Marseille, ce qui marque la fin de l'action publique le concernant, mais une seconde inculpation est prononcée le à l’encontre de Raymond Michel, pour non-dénonciation de crime et complicité d'assassinat[29].
  3. L'instruction du meurtre de Rachid Mouka se solde par un non lieu[31].
  4. Les trois meurtriers d'Abdelwahab Hemahoum ont été identifiés et inculpés fin de mars 1974[24].
  5. Il n'y a pas eu d'information ouverte du chef d'homicide volontaire pour la mort de MĂ©barki Hamou[24].
  6. Affaire de la mort de Saïd Aounallah : non-lieu confirmé en appel[31].
  7. Mort de Saïd Aounallah : non-lieu confirmé en appel[31].
  8. Mort de Bensaha Mekernef: non-lieu confirmé en appel [31].

Sources principales

  • Chronologie des Ă©vènements, publiĂ©e dans Le Monde en septembre 1973 : « Depuis le 9 juin, dĂ©but de la campagne contre l'"immigration sauvage", incidents, meurtres, grèves », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Yvan Gastaut, « La flambĂ©e raciste de 1973 en France », Revue europĂ©enne des migrations internationales, vol. 9, no 2,‎ , p. 61-75 (lire en ligne)
Nicolas Sembel, « Rachida BRAHIM, La Race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes en France (1970-2000) », Revue européenne des sciences sociales,‎ (ISSN 0048-8046, lire en ligne, consulté le ), Romain Jeanticou, « Rachida Brahim, sociologue : “Nier la race assure la pérennité du racisme structurel” », sur Télérama, (consulté le ), « Rachida Brahim, La race tue deux fois - Note de lecture », sur Lundi matin (consulté le ), Rokhaya Diallo, Grace Ly, Rachida Brahim, « Crimes racistes : l'impunité tue deux fois. », sur Kiffe ta race, Binge Audio (consulté le )
  • Abdellali Hajjat, « Le MTA et la « grève gĂ©nĂ©rale » contre le racisme de 1973 », Plein Droit, vol. 4, no 67,‎ , p. 35-40 (DOI 10.3917/pld.067.0035, lire en ligne, consultĂ© le )
  • [vidĂ©o] « Marseille 73, la ratonnade oubliĂ©e », documentaire rĂ©alisĂ© en 2006 pour « Lundi investigation » par Morad AĂŻt-Habbouche et HervĂ© Corbière[57].
  • Dan Israel, « Vague d’assassinats racistes en 1973 : « L’oubli est un moyen de maintenir l’impunitĂ© » », MĂ©diapart,‎ (lire en ligne)

Autres références

  1. Benjamin Stora, Le transfert d'une mémoire : de l'Algérie française au racisme anti-arabe, La Découverte,
  2. Yvan Gastaut, « Français et immigrés à l'épreuve de la crise (1973-1995) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 84, no 4,‎ , p. 107 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, DOI 10.3917/ving.084.0107, lire en ligne, consulté le )
  3. Abdellali Hajjat 2005.
  4. Djilali Ben Ali, jeune Algérien de quinze ans, est assassiné le 27 octobre 1971 dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris.
  5. Le 29 novembre 1972, Mohammed Diab est assassiné dans le commissariat de Versailles, par le sous-brigadier Marquet.
    • « La mort d'un ouvrier algĂ©rien dans un commissariat de Versailles provoque de vives rĂ©actions », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    • « Le meurtrier de Mohamed Diab s'est-il comportĂ© en policier raciste ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    • « Après sept ans et demi de procĂ©dures, la chambre d'accusation de Paris examine le cas du policier qui avait tuĂ© Mohamed Diab », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    • « Le policier qui avait tuĂ© H. Mohamed Diab bĂ©nĂ©ficie d'un non-lieu », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. Danièle Lochak, « Les circulaires Marcellin-Fontanet », Hommes & migrations. Revue française de référence sur les dynamiques migratoires, no 1330,‎ , p. 14–17 (ISSN 1142-852X, DOI 10.4000/hommesmigrations.11351, lire en ligne, consulté le )
  7. Carmel Sammut, « L'immigration clandestine en France depuis les circulaires Fontanet, Marcellin et Gorse », Collection IDERIC, vol. 6, no 1,‎ , p. 379–397 (lire en ligne, consulté le )
  8. « À propos de la circulaire Fontanet », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « " J'ai eu honte. Je leur demande pardon pour ce qu'on leur a fait " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « 1973 : UN ÉTÉ RACISTE »
  11. Mogniss H. Abdallah, « « Ratonnade » de Grasse, un certain 12 juin 1973 », Plein droit, vol. 107, no 4,‎ , p. 44 (ISSN 0987-3260 et 2262-5135, DOI 10.3917/pld.107.0044, lire en ligne, consulté le )
  12. « L'ordre règne à Grasse », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « De violents affrontements ont opposé les contre-manifestants gauchistes à la police. De nombreux blessés parmi les forces de l'ordre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Ordre nouveau conteste la " symétrie fallacieuse " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « M. Krivine inculpé d'infraction à la loi " anti-casse " a été écroué à la prison de la Santé Ambiguïtés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Yvan Gastaut 2013.
  17. « Un Algérien tue un conducteur d'autobus et blesse cinq autres personnes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Le Méridional, 26 août 1973
  19. « Le Méridional, La France et Minute sont condamnés pour injures raciales », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Nombreuses mises en garde contre les réflexes racistes La manifestation est reportée à mercredi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. L'appel au calme de Mgr Etchegaray, Ă©vĂŞque de Marseille, extrait du JT du sur le site de l'INA.
  22. « ...et à l'étranger En Algérie El Moudjahid réclame " des mesures contre les semeurs de haine " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « L'effervescence semble retomber à Marseille », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Un policier est inculpé de l'assassinat d'un jeune ressortissant algérien », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Francis Cornu, « Dans la crainte de nouvelles réactions racistes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  26. AFP, « Ces ratonnades sanglantes que Marseille a préféré oublier », Libération,‎ (lire en ligne).
  27. C'est une disposition de la Loi pour la sécurité intérieure.
  28. RTBF, « Le racisme à Marseille ou la mort de Ladj Lounes » [vidéo], sur www.sonuma.be, , [vidéo] Télévision belge, Le racisme à Marseille ou la mort de Ladj Lounes (1973) sur YouTube, (consulté le ).
  29. « Un policier marseillais meurt à la prison des Baumettes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Yvan Gastaut, « Marseille, 1973 : Une ville sous tension, sur fond de chasse à l’« Arabe » », dans Les batailles de Marseille : Immigration, violences et conflits. XIXe-XXe siècles, Presses universitaires de Provence, coll. « Le temps de l’histoire », (ISBN 979-10-365-6135-1, lire en ligne), p. 49–59.
  31. « La cour d'appel d'Aix-en-Provence confirme trois non-lieux dans des affaires de meurtres d'Algériens », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. Fabrice Nicolino, « Et les crimes racistes, madame la présidente ? », sur Charlie Hebdo,
  33. Tahar Ben Jelloun, Les Yeux Baissés, , 300 p. (ISBN 9782021068108, lire en ligne).
  34. « Le pasteur Berthier Perregaux a été expulsé Six heures du matin : dix-sept policiers en civil... », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. Gastaut, art. cit., note 15 qui recense une série d'incidents.
  36. « Les soldats "chassent" les Nords-Africains », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Le 9e R.C.P. reste consigné », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. Michel Kokoreff, Violences policières, généalogie d'une violence d'Etat, Éditions Textuel, , 159 p. (ISBN 978-2-84597-849-2, lire en ligne).
  39. « Il y a 40 ans, un attentat meurtrier ravageait le consulat d'Algérie à Marseille », sur Marsactu, (consulté le ).
  40. « La manifestation des travailleurs nord-africains a été d'une ampleur inégalée à Marseille », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. « Un ressortissant algérien est tué d’un coup de fusil dans une salle de bal », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. « La mort de M. Abed Mabrouk : "Un crime raciste" pour le M.T.A. », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. Philippe Amsellem, « Marseille en 1973 : « épicentre du terrorisme raciste » », sur La Marseillaise,
  44. « “Les ratonnades de 1973 ne sont pas une parenthèse dans l’histoire de Marseille” »
  45. Yvan Gastaut, « Marseille cosmopolite après les décolonisations : un enjeu identitaire », Cahiers de la Méditerranée, no 67,‎ , p. 269–285 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.134, lire en ligne, consulté le )
  46. « Si Marseille était raciste, elle n'existerait pas... », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « Tout de même ! Marseille et sa millénaire tradition de tolérance raciale et religieuse, Marseille la cosmopolite devenue soudain raciste, est-ce que cela ne demandait pas autre chose que l'anathème ? »
  47. Le Nouvel observateur, 3 septembre 1973
  48. Paris Match, 4 septembre 1973.
  49. Fabrice Dhume et Vanessa Cohen, « Dire le racisme, taire la race, faire parler la nation. La représentation du problème du racisme à travers la presse locale », Mots. Les langages du politique, no 116,‎ , p. 55–72 (ISSN 0243-6450, DOI 10.4000/mots.23059, lire en ligne, consulté le )
  50. « Éditorial », Le Monde,‎ :
    « Du Premier Ministre et de son prédécesseur, on a vainement attendu un discours aux immigrés (...). Ce n'est pas en ignorant le problème qu'on le résout »
  51. « L'ambassadeur d'Algérie en France évoque l'éventualité d'un rapatriement des émigrés », sur Le Monde,
  52. « Contexte historique de l'INA sur le reportage sur l'Attentat du Consulat d'Algérie, par Jean-Marie Guillon »,
  53. « M. Giscard d'Estaing rend visite à Marseille à des travailleurs immigrés », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  54. Christophe-Cécil Garnier, « De 1970 à 1997, plus de 700 crimes et attentats racistes en France », sur StreetPress
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Voir aussi

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