Lundi matin (revue)

Le premier numéro du journal en ligne paraît le 1^er décembre 2014[1] et gagne en popularité à partir de 2016 en marge des grèves et manifestations contre la loi travail[2]. Chaque édition mélange articles d'actualité, littérature et analyses politiques, juridiques, philosophiques ou sociologiques.

Lundimatin est considéré comme proche du Comité invisible, un groupe d'auteurs anonymes classé à l'ultragauche principalement associé à l'affaire de Tarnac[3]. Si le comité de rédaction ainsi que certains contributeurs restent anonymes, on compte parmi les signatures de nombreux universitaires et intellectuels européens (Jean-Luc Nancy, Frédéric Lordon, Giorgio Agamben, Agustín García Calvo) ainsi que des écrivains (Nathalie Quintane, Alain Damasio, Éric Vuillard. Patricia Farazzi. Ivan Segré.) Depuis mai 2017, la revue existe également sous format papier, aux éditions La Découverte[4] - [5], en vue de « composer des archives pour éclaircir le présent »[lm 1].

En mai 2018, à la veille de l'ouverture du festival de Cannes, le site diffuse Vent d'Ouest, un court métrage fallacieusement attribué à Jean-Luc Godard. Il s'agissait en réalité d'un faux[6].

Selon de nombreux observateurs, les analyses et réflexions publiées sur le site ont accompagné le mouvement des Gilets jaunes[7]. D'après son équipe, le site comptabilise au plus fort de ce mouvement environ 500 000 visites par mois[8].

En janvier 2019, la revue obtient une interview de Pierre Jouannet, cofondateur du Groupe information santé[lm 2].

Le 16 avril 2019, le site publie le discours qu'Emmanuel Macron a annulé la veille[9] - [lm 3].

Au cours de l'année 2020, face aux restrictions mises en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, Lundimatin publie de nombreux articles, notamment de Giorgio Agamben, analysant les nouvelles formes de contrôle biopolitique des populations.

Depuis septembre 2021, le site réalise et publie une vidéo hebdomadaire sur sa chaine youtube Lundisoir[10] - [11].

En 2022, le lendemain du second tour de l'élection présidentielle, Lundimatin revient sur le piratage des ondes de France Inter qui a eu lieu la veille, à l'heure de l'annonce du résultat. Lundimatin met en ligne la séquence diffusée par les pirates. Il s'agit d'un faux discours d’Emmanuel Macron, monté à partir d’archives réelles, lui faisant annoncer n’avoir « aucune envie de faire cinq ans de plus » avant de définir l’État comme « une menace qui se concrétise » et d'appeler à l'insurrection[12] - [13].

Le journal Le Monde décrit Lundi matin comme « anticapitaliste » et témoignant d'un « retour d’un nouvel intellectuel collectif »[14], et comme « une référence de la gauche radicale », la revue couvrant les grands mouvements comme Nuit debout et les mobilisations contre la loi travail. Le journal estime en 2018 qu'avec 500 000 visites par mois sur son site internet, la notoriété de la revue « déborde les seuls cercles militants »[7]. Mediapart la situe comme « proche de la gauche radicale »[15].

Une revue papier, diffusée et distribuée par les éditions La Découverte et Interforum, paraît aussi deux fois par an. Ont été déjà publiés les numéros suivants[16] - [17].