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Aripiprazole

L'aripiprazole est un antipsychotique atypique. Il est indiqué dans le traitement de la schizophrénie ainsi que dans le traitement de la manie aiguë et des épisodes mixtes associés aux troubles bipolaires. Il est commercialisé sous le nom d'Abilify.

Aripiprazole
Image illustrative de l’article Aripiprazole
Informations générales
Princeps Abilify
Classe antipsychotique atypique
Forme Comprimé, solution buvable
Administration Per os, injection retard (Maintena)
Dosage 5 Ă  15 mg
Apparence Rose et rectangulaire pour les comprimés[1]
Laboratoire génériques EG, Mylan, Zentiva, Biogaran, Teva, Sandoz, Arrow... (France)[2]

Mylan, Zentiva, Spirig, Nobel, Xiromed (Suisse)[3]

Brevet Otsuka pharmaceutical[1]
Statut légal
Statut légal Liste 1 (France)[1]

B (Suisse)[3]

Remboursement 65% (France)

Quote part de 10% (Suisse)[3]

Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité 90 %[1]
Liaison protéique 99%
Métabolisme hépatique
Demi-vie de distrib.

3 heures

Demi-vie d’élim. 75 Ă  146 heures
Excrétion

FĂ©cale (72%) et urinaire (28%)

Considérations thérapeutiques
Grossesse Sous surveillance clinique accrue[1]
Allaitement Passage dans le lait, contre indiqué
Conduite automobile Niveau 2 - Soyez prudent
Risque de dépendance AddictogÚne
Identification
No CAS 129722-12-9
No ECHA 100.112.532
Code ATC N05AX12
DrugBank 01238
Aripiprazole
Identification
Nom UICPA 7-[4-[4-(2,3-dichlorophényl)
piperazin-1-yl]butoxy]-
3,4-dihydro-1H-quinolin-2-one
No ECHA 100.112.532
Propriétés chimiques
Formule C23H27Cl2N3O2 [IsomĂšres]
Masse molaire[4] 448,385 ± 0,025 g/mol
C 61,61 %, H 6,07 %, Cl 15,81 %, N 9,37 %, O 7,14 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La Food and Drug Administration l'a autorisé comme adjuvant dans le cadre de dépressions majeures le 20 novembre 2007[5], avec des résultats limités[6], et également le 20 novembre 2009 pour traiter l'irritabilité chez les enfants apparentés au spectre autistique[7]. Une demande d'autorisation pour l'utilisation en tant qu'adjuvant dans le cadre de dépressions majeures a été effectuée auprÚs de l'Agence européenne des médicaments, mais celle-ci a été retirée le 17 novembre 2009 par son fabricant[8].

Hors Ă©tiquette, l’aripiprazole est parfois prescrite dans le cadre d’un trouble obsessionnel-compulsif rĂ©sistant aux ISRS, bien que la rispĂ©ridone montre de meilleurs rĂ©sultats[9].

Pharmacologie

L'aripiprazole se distingue des autres antipsychotiques atypiques. En effet, les antipsychotiques agissent comme des antagonistes ou agonistes inverses des diffĂ©rents rĂ©cepteurs. L'aripiprazole a un mode d'action pour le moins diffĂ©rent puisqu'il va agir comme un agoniste partiel au niveau de certains rĂ©cepteurs et comme un antagoniste ou un agoniste inverse sur les autres rĂ©cepteurs. Il agit en effet comme un agoniste partiel avec les rĂ©cepteurs dopaminergiques D2 et D3 et les rĂ©cepteurs sĂ©rotoninergiques 5-HT1A, 5-HT2C oĂč il a une forte affinitĂ© de liaison avec ceux-ci. Il a Ă©galement une forte affinitĂ© de liaison avec les rĂ©cepteurs sĂ©rotoninergiques 5-HT2A, 5-HT2B et 5-HT7 mais il va agir comme un antagoniste avec ces derniers[10].

Effets secondaires

Comme tous les médicaments, l'aripiprazole est susceptible d'entraßner des effets indésirables[11] - [12].

Un suivi des paramÚtres sanguins du patient se révÚle bien souvent nécessaire afin de garder sous contrÎle les modifications des taux de glycémie et de cholestérol pour pallier la survenue d'un diabÚte de type 2.

Selon la notice du fabricant, Ă  la suite des tests avant commercialisation, une dyskinĂ©sie tardive peut apparaĂźtre mĂȘme dans le cas de traitements de moins d'un an, et ce y compris Ă  de trĂšs faibles doses[13] - [14] avec une probabilitĂ© d'environ 1,7 %.

Dans le cadre d'une utilisation en tant qu'adjuvant, l’innocuitĂ© et l’efficacitĂ© n’ont pas Ă©tĂ© systĂ©matiquement Ă©valuĂ©es dans le cadre d’essais contrĂŽlĂ©s de plus de six semaines. Par consĂ©quent, on ignore la durĂ©e requise du traitement d’association comprenant de l'aripiprazole. Le mĂ©decin qui choisit d’administrer de l'aripiprazole en association avec des antidĂ©presseurs pour traiter une dĂ©pression majeure doit donc l'utiliser pendant la pĂ©riode la plus brĂšve qui est cliniquement indiquĂ©e. Lorsqu’ils envisagent de prescrire de l'aripiprazole en tant que traitement d’association pour la dĂ©pression majeure, les psychiatres doivent tenir compte des prĂ©occupations relatives Ă  l’innocuitĂ© associĂ©es Ă  tous les antipsychotiques. Les prĂ©occupations relatives Ă  l’innocuitĂ© des mĂ©dicaments de cette classe sont notamment : le gain de poids, l’hyperlipidĂ©mie, l’hyperglycĂ©mie, la dyskinĂ©sie tardive et le syndrome malin des neuroleptiques. Dans ces conditions, l'aripiprazole ne devrait ĂȘtre prescrit Ă  des patients atteints d’une dĂ©pression majeure que par des mĂ©decins expĂ©rimentĂ©s dans le dĂ©pistage prĂ©coce et la prise en charge des problĂšmes d’innocuitĂ© associĂ©s Ă  cette classe de mĂ©dicament[15].

Toujours dans ce cadre en tant que complĂ©ment Ă  un traitement par antidĂ©presseur, la proportion d'effets secondaires tels akathisie et mouvements extrapyramidaux est plus importante[6] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [21] - [22] - [23] mais cela semble ne pas avoir d'effet nĂ©gatif sur la fonction sexuelle. Dans une certaine mesure chez la femme mais pas chez l'homme, des amĂ©liorations ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© mises en Ă©vidence[24]. Le gain de poids dans le cadre d'une utilisation en tant qu'adjuvant est significatif[25] Ă  savoir une moyenne de 1,6 kg aprĂšs six semaines et aprĂšs 52 semaines, une moyenne de 4,2 kg soit une moyenne de 23 % de patients constatant une modification de poids supĂ©rieure Ă  7 %.L'aripiprozole augmente l'appĂ©tit. Il a Ă©tĂ© constatĂ© que des patients pouvaient atteindre des situations de surpoids.

L'aripiprazole accentue la libido[26] - . Toujours dans ce cadre complémentaire dans le traitement de dépression majeure, dans une étude et un suivi de patients sur maximum un an, le fabricant indique un taux de 0,4 % (4/994) d'apparition de dyskinésie tardive[14]. On sait aujourd'hui qu'il serait de 1,7 %[27] (certaines études avançant un chiffre de 3,4 %).

À l'instar de la majoritĂ© des antidĂ©presseurs tels imipramine, paroxĂ©tine, venlafaxine, etc., plus le patient mĂ©tabolise lentement au niveau du cytochrome CYP2D6, plus il peut s'attendre Ă  avoir des effets secondaires importants. Dans certains cas, la balance avantages/inconvĂ©nients penchera clairement du cĂŽtĂ© inconvĂ©nients et le patient n'en ressentira que les effets secondaires sans en avoir l'avantage thĂ©rapeutique.

Neuropsychiques

Les effets secondaires du systĂšme nerveux comportent l’agitation (25 %), l'anxiĂ©tĂ© (20 Ă  25 %), l’insomnie (20 Ă  24 %), l'akathisie (10 Ă  15 %, et dans le cadre d'une utilisation en tant qu'adjuvant 25 %[13] - [14]), des Ă©tourdissements (11 %), une somnolence (11 Ă  12 %), la sĂ©dation (7 %), l’apparition d’un syndrome extrapyramidal (6 %), des tremblements (3 Ă  9 %), de la nervositĂ© (5 %), une augmentation de la salivation (3 %), de la confusion et une dĂ©marche anormale, des troubles de la concentration, une dystonie (trouble moteur), de la vasodilatation.

Les troubles moins fréquents suivants ont été rapportés : paresthésie, impuissance, tremblement des extrémités, hypoesthésie, vertiges, stupeur, la bradykinésie, apathie, diminution de la libido, hypersomnie, dyskinésie, l'ataxie, accident vasculaire cérébral, hypokinésie, dépersonnalisation, troubles de la mémoire, délire, dysarthrie, la dyskinésie tardive, akathisie tardive, l'amnésie, l'hyperactivité, augmentation de la libido, myoclonies, syndrome des jambes sans repos, neuropathie, dysphorie, hyperkinésie, ischémie cérébrale, l'augmentation des réflexes, akinésie, diminution de la conscience, hyperesthésie, ralentissement de la pensée (baisses cognitives), syndrome du lapin[28].

Plus rarement, émoussement affectif, euphorie, défauts de coordination, une hypotonie, syndrome buccoglossal, diminution des réflexes et hémorragies intracrùniennes. Des convulsions ont été rapportées chez moins de 0,1 à 0,3 % des patients. Des crises de grand mal (épilepsie) ont été aussi rapportées depuis la commercialisation.

La dyskinĂ©sie tardive peut ĂȘtre plus frĂ©quente chez les personnes ĂągĂ©es, surtout les femmes ĂągĂ©es, recevant des antipsychotiques tels l'aripiprazole. L'Ă©tiologie exacte du dĂ©veloppement de la dyskinĂ©sie tardive secondaire Ă  un traitement par antipsychotique est inconnue. Cependant, la recherche a suggĂ©rĂ© que le risque de dyskinĂ©sie tardive et la probabilitĂ© qu'elle sera irrĂ©versible sont fortement corrĂ©lĂ©s Ă  la durĂ©e totale du traitement et la dose cumulative totale de mĂ©dicaments antipsychotiques administrĂ©s au patient. Si un patient recevant un traitement par aripiprazole montre des signes et / ou des symptĂŽmes de dyskinĂ©sie tardive, l’arrĂȘt du traitement doit ĂȘtre envisagĂ©, mais cela peut ne pas ĂȘtre une option cliniquement rĂ©alisable pour tous les patients.

Le fabricant signale que les patients ĂągĂ©s (moyenne = 84 ans) inscrits dans des Ă©tudes contrĂŽlĂ©es par placebo portant sur l'utilisation de l'aripiprazole dans le traitement de la psychose liĂ©e de la dĂ©mence ont montrĂ© une incidence accrue d'effets indĂ©sirables vasculaires cĂ©rĂ©braux, par exemple, accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux et crises d'ischĂ©mie transitoire menant parfois au dĂ©cĂšs. L'incidence de ces effets peuvent ĂȘtre liĂ©s Ă  la dose.

Une relation dose-réponse peut exister entre l'aripiprazole et la somnolence (placebo, 7,7 %, 15 mg, 8,7 %, 20 mg, 7,5 %, 30 mg, 15,3 %).

Une aggravation possible d’agitation prĂ©existante Ă  la suite de l'instauration du traitement par aripiprazole a Ă©tĂ© signalĂ©e.

Deux cas de dystonie aiguĂ« induit par l'aripiprazole ont Ă©tĂ© rapportĂ©s. Dans un cas, les symptĂŽmes ont disparu aprĂšs un traitement avec trihexyphĂ©nidyle et dans l'autre cas aprĂšs l'arrĂȘt de l'aripiprazole. Les symptĂŽmes de dystonie, contractions anormales prolongĂ©es de groupes de muscle, peuvent se produire dans les individus susceptibles pendant les quelques premiers jours de traitement. Les symptĂŽmes dystoniques incluent : spasme des muscles de la nuque, progressant quelquefois Ă  la contraction de la gorge, difficultĂ© Ă  avaler, une difficultĂ© respiratoire et / ou protrusion de la langue. Bien que ces symptĂŽmes peuvent survenir Ă  faibles doses, ils se produisent plus frĂ©quemment et avec une plus grande sĂ©vĂ©ritĂ© Ă  de plus fortes doses de mĂ©dicaments antipsychotiques de premiĂšre gĂ©nĂ©ration. Un risque Ă©levĂ© de dystonie aiguĂ« est observĂ© chez les mĂąles et les groupes d'Ăąge plus jeunes.

Au moins deux cas de convulsions provoquées par l'aripiprazole ont été rapportés.

Des cas de jeu pathologique ont aussi été rapportés comme mentionné dans la notice enregistrée auprÚs de l'Union Européenne[13].

Gastro-intestinaux

Les effets secondaires gastro-intestinaux ont inclus des nausées (14 à 16 %), dyspepsie (15 %), constipation (10 à 13 %), les vomissements (11 à 12 %), sécheresse buccale (5 %), douleurs abdominales (3 %), et l'hypersécrétion salivaire (2 %).

Moins frĂ©quemment apparaĂźt une augmentation de l'appĂ©tit, une dysphagie, une gastro-entĂ©rite, la flatulence, les caries dentaires, la gastrite, hĂ©morragie gastro-intestinale, les hĂ©morroĂŻdes, le reflux gastro-Ɠsophagien, des abcĂšs parodontaux, une incontinence fĂ©cale, des hĂ©morragies rectales, stomatite, colite, ƓdĂšme de la langue, cholĂ©cystite, ulcĂšre de la bouche, candidose buccale, Ă©ructation gingivite, impaction fĂ©cale, selles molles, une distension abdominale, selles sanglantes, des douleurs gingivales, des douleurs abdominales basses, douleur buccale, des nausĂ©es, fĂ©calome, fracture des dents, les lĂšvres sĂšches et lithiase biliaire.

Plus rarement les symptĂŽmes suivants ont Ă©tĂ© rapportĂ©s : Ɠsophagite, hĂ©matĂ©mĂšse, obstruction intestinale, ulcĂšre gastro-duodĂ©nal, glossite, mĂ©lĂ©na, ulcĂšre duodĂ©nal, chĂ©ilite, douleurs abdominales, lĂšvres gercĂ©es, parodontite, aptyalisme, douleurs gastro-intestinales, hypoesthĂ©sie orale, hernie inguinale, hyperchlorhydrie, syndrome du cĂŽlon irritable, saignements gingivaux, glossodynie et pancrĂ©atite.

Dermatologiques

Les effets secondaires dermatologiques ont souvent inclus : des ulcĂšres de la peau, la transpiration, et la peau sĂšche.

Moins fréquemment : prurit, rash vésiculobulleux, acné, eczéma, décoloration de la peau, alopécie, séborrhée, cellulite, onychomycose, et psoriasis.

Plus rarement : Ă©ruption maculo-papuleuse, dermatite exfoliative, folliculite, Ă©ruption pustuleuse, et urticaire.

Respiratoire

Les donnĂ©es collectives recueillies auprĂšs de 17 Ă©tudes cliniques contrĂŽlĂ©es versus placebo (n = 5 106) impliquant l'utilisation d'antipsychotiques atypiques, y compris l'aripiprazole, pour le traitement des troubles du comportement chez les patients ĂągĂ©s atteints de dĂ©mence ont montrĂ© un risque de mort 1,6 Ă  1,7 fois plus important chez le patient traitĂ© que chez le patient sous placebo. La durĂ©e moyenne pour les essais Ă©tait de 10 semaines, la cause du dĂ©cĂšs dans la majoritĂ© des cas, mais pas tous, a Ă©tĂ© signalĂ© comme cardiovasculaire. L'aripiprazole n'est pas approuvĂ© par la FDA pour utilisation dans le traitement des troubles du comportement chez les patients ĂągĂ©s atteints de dĂ©mence.

Un risque accru de mortalitĂ©, peut-ĂȘtre due Ă  une infection comme la pneumonie, a Ă©tĂ© rapportĂ© avec l'utilisation de l'aripiprazole dans le traitement des troubles du comportement chez les patients ĂągĂ©s atteints de dĂ©mence.

Les effets indésirables respiratoires ont souvent inclus bronchite (6 %), pharyngite (4 %), rhinite (4 %), toux (3 %), sinusite, dyspnée, pneumonie et l'asthme.

Moins fréquemment : saignements de nez, hoquet, laryngite, et la pneumonie d'inhalation.

Plus rarement : l'ƓdĂšme pulmonaire, augmentation des expectorations, l'embolie pulmonaire, l'hypoxie, insuffisance respiratoire, apnĂ©e, voies nasales sĂšches et hĂ©moptysie.

Musculosquelettiques

Les effets secondaires musculosquelettiques ont souvent inclus arthralgies (5 %), myalgies (4 %), douleurs dans les extrémités (4 %), et les crampes musculaires.

Moins fréquemment : myasthénie, arthrose, douleurs osseuses, arthrite, faiblesse musculaire, spasmes, les bursites et la myopathie.

Plus rarement : la polyarthrite rhumatoïde, une rhabdomyolyse, une tendinite, une ténosynovite.

Ophtalmologiques

Les effets indésirables oculaires ont souvent inclus vision floue (3 %) et conjonctivite.

Moins fréquemment : la sécheresse oculaire, douleur oculaire, la cataracte, la blépharite, une rougeur des yeux, une irritation des yeux, du blépharospasme, des troubles visuels, un écoulement oculaire, un larmoiement accru, et des hémorragies oculaires.

Plus rarement : diplopie, frĂ©quents clignements, un ptosis, une amblyopie, photophobie, trouble de la fonction des paupiĂšres, ƓdĂšme de la paupiĂšre.

Hypersensibilité

Rarement des cas de rĂ©action anaphylactique, ƓdĂšme de Quincke, laryngospasme, spasmes oropharyngĂ©s, prurit et urticaire ont Ă©tĂ© rapportĂ©s.

Cardiovasculaires

L'aripiprazole peut ĂȘtre associĂ© Ă  une hypotension orthostatique.

Un risque accru de mortalité, probablement en raison de l'insuffisance cardiaque ou mort subite, a été rapporté avec l'utilisation de l'aripiprazole dans le traitement des troubles du comportement chez les patients ùgés atteints de démence.

Un cas de bloc de branche droit incomplet dose-dĂ©pendante a Ă©tĂ© rapportĂ© Ă  la suite de l'utilisation de l'aripiprazole. Les rĂ©sultats de l’électrocardiogramme sont revenus Ă  la normale aprĂšs l'arrĂȘt du traitement. Un cas de crise hypertensive avec tachycardie s’est confirmĂ© lors de la reprise du traitement.

Les effets fréquents ont inclus : hypertension (2 %), hypotension, bradycardie, et les deux ventriculaires et la tachycardie supraventriculaire.

Moins frĂ©quemment : palpitation, hĂ©morragie, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, arrĂȘt cardiaque, la fibrillation auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire, allongement de l'intervalle QT, extrasystoles, ischĂ©mie myocardique, thrombose veineuse profonde, l'angine de poitrine, pĂąleur, arrĂȘt cardio-respiratoire, cyanose, et phlĂ©bite.

Plus rarement : bloc de branche, flutter auriculaire, malaise vagal, cardiomégalie, cardiomyopathie, une thrombophlébite et l'insuffisance cardio-pulmonaire.

HĂ©matologiques

Les facteurs de risque possibles de leucopĂ©nie/neutropĂ©nie comprennent une faible numĂ©ration prĂ©existante blanc de globules (WBC) et une histoire de leucopĂ©nie/neutropĂ©nie induite par le mĂ©dicament. Les patients ayant des antĂ©cĂ©dents de WBC bas cliniquement significative ou une leucopĂ©nie/neutropĂ©nie induite par le mĂ©dicament devraient avoir leur numĂ©ration globulaire complĂšte (CBC) contrĂŽlĂ©e frĂ©quemment pendant quelques premiers mois de thĂ©rapie et la cessation de l'aripiprazole doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e au premier signe d'un dĂ©clin clinique significatif dans leur WBC, faute d'autres facteurs Ă©tiologiques.

Les patients prĂ©sentant une neutropĂ©nie cliniquement significative devraient ĂȘtre soigneusement contrĂŽlĂ©s pour la fiĂšvre ou d'autres symptĂŽmes ou signes d'infection et traitĂ©s rapidement si de tels symptĂŽmes ou des signes se produisent. Les patients prĂ©sentant une neutropĂ©nie sĂ©vĂšre (nombre absolu de neutrophiles infĂ©rieur Ă  1000⁄mm3) devraient arrĂȘter l'aripiprazole et faire suivre leur WBC jusqu'Ă  la rĂ©cupĂ©ration.

Les effets indésirables hématologiques ont souvent inclus : ecchymoses et anémie.

Mons fréquemment : hypochrome, leucocytose, leucopénie, lymphadénopathie, éosinophilie et une anémie macrocytaire.

Plus rarement : thrombocytémie, thrombopénie, purpura thrombopénique idiopathique, et pétéchies.

Dans l'essai clinique et/ou l'expérience post-commercialisation, les événements de leucopénie/neutropénie ont été rattachés aux agents antipsychotiques, y compris l'aripiprazole. Des cas d'agranulocytose ont également été signalés.

MĂ©taboliques

Les effets secondaires sur le métabolisme ont souvent inclus : la perte ou la prise de poids, augmentation de la créatine phosphokinase et la déshydratation. Dans le cadre d'une utilisation en tant qu'adjuvant à une thérapie antidépressive, la prise de poids se concrétise chez environ 30 % des patients[13] - [14].

Moins frĂ©quemment : ƓdĂšme, l'hyperglycĂ©mie, l'hypercholestĂ©rolĂ©mie, l'hypokaliĂ©mie, diabĂšte, hypoglycĂ©mie, l'hyperlipĂ©mie, l'augmentation de SGPT, la soif, augmentation de l'urĂ©e, hyponatrĂ©mie, Ă©lĂ©vation des ALAT, Ă©lĂ©vation de la crĂ©atinine, une cyanose, augmentation des phosphatases alcalines, bilirubinĂ©mie, l'anĂ©mie ferriprive, hyperkaliĂ©mie, hyperuricĂ©mie, et l'obĂ©sitĂ©.

Plus rarement : augmentation de lactate déshydrogénase, une hypernatrémie, la goutte et la réaction hypoglycémique.

Les cas extrĂȘmes de l'hyperglycĂ©mie associĂ©s Ă  l'acidocĂ©tose, coma hyperosmolaire ou dĂ©cĂšs ont Ă©tĂ© rapportĂ©s chez des patients traitĂ©s avec des antipsychotiques atypiques. Il y a eu quelques rapports d'hyperglycĂ©mie chez les patients traitĂ©s par l'aripiprazole.

Bien que rare, l'hyponatrĂ©mie induite par l'aripiprazole a Ă©tĂ© rapportĂ©e. Dans ce cas, celle-ci s’est dĂ©veloppĂ©e deux jours aprĂšs le dĂ©but du traitement Ă  10 mg par jour et s’est rĂ©solue une semaine aprĂšs l'arrĂȘt du traitement.

Psychiatriques

Les effets secondaires psychiatriques ont souvent inclus : dĂ©pression, rĂ©action schizophrĂ©nique, hallucinations, hostilitĂ©, rĂ©action paranoĂŻaque, pensĂ©es suicidaires, rĂ©action maniaque, dĂ©lire et rĂȘves anormaux.

Moins fréquemment : labilité émotionnelle, attaque de panique, la réaction maniaco-dépressive, et l'hallucination visuelle.

Plus rarement : pensée obsessionnelle et la déréalisation.

En outre, au moins un cas d’aggravation de psychose a Ă©tĂ© associĂ© Ă  l'aripiprazole.

Une aggravation possible d’un trouble schizo-affectif prĂ©existant avec l'instauration du traitement aripiprazole a Ă©tĂ© signalĂ©e.

Deux cas de psychose et d'apparition de manie ont Ă©tĂ© rapportĂ©s chez des patients bipolaires. Les symptĂŽmes ont disparu chez les deux patients Ă  la suite de l’arrĂȘt du traitement.

Appareil génito-urinaire

Les effets secondaires génito-urinaires ont souvent inclus : vaginite (6 %), infection des voies urinaires (5 %), l'incontinence urinaire et l'impuissance[29].

Moins fréquemment : pollakiurie, leucorrhées, la rétention urinaire, la cystite, hématurie, la dysurie, l'aménorrhée, hémorragie vaginale, éjaculation anormale, insuffisance rénale, candidose vaginale, l'urgence urinaire, la gynécomastie, calculs rénaux, albuminurie, douleurs mammaires, infection vaginale, mycose vaginale, pyélonéphrite, et la combustion urinaire.

Plus rarement : nycturie, polyurie, ménorragies, anorgasmie, glycosurie, cervicite, l'hémorragie de l'utérus, la lactation, lithiase urinaire, et priapisme.

Un cas de priapisme rĂ©current liĂ© Ă  l'utilisation de l'aripiprazole a Ă©tĂ© signalĂ©. Dans ce cas, le premier Ă©pisode de priapisme a eu lieu quelques heures aprĂšs la premiĂšre dose d'aripiprazole et a perdurĂ© sur une pĂ©riode de 7 jours, mĂȘme si aucune dose supplĂ©mentaire d’aripiprazole n’a Ă©tĂ© prise. Les auteurs suggĂšrent que la rĂ©currence de priapisme plus d'une semaine peut s'expliquer par la longue demi-vie de l'aripiprazole.

HĂ©patiques

Rarement, des effets secondaires hépatiques tels hépatite, hépatomégalie, cholécystite, lithiase biliaire, jaunisse ont été rapportés.

Endocriniens

Rarement, les effets secondaires endocriniens suivant sont apparus : hypothyroĂŻdie, goitre, hyperthyroĂŻdie, l'hyperparathyroĂŻdie.

Autres

Plusieurs cas de syndrome malin des neuroleptiques aripiprazole-associé (SMN) ont été rapportés. Il convient de noter que le SMN, qui est généralement caractérisé par une rigidité musculaire, une dysphagie, des tremblements, fiÚvre, sueurs, anxiété, tachycardie, hypertension artérielle labile, et la conscience altéréé, peut se présenter d'une maniÚre atypique par l'aripiprazole (c. apparition retardée ou tardive de typiques symptÎmes tels que hyperthermie). On a identifié qu'un facteur de risque pour le développement de SMN est la période pendant le passage d'un traitement antipsychotique à un autre.

D'autres effets secondaires ont souvent inclus des maux de tĂȘte (31 Ă  32 %), asthĂ©nie (7 Ă  8 %), blessure accidentelle (5 Ă  6 %), la fatigue (6 %), la douleur (3 %), fiĂšvre (2 %), ƓdĂšme pĂ©riphĂ©rique (2 %), le syndrome de la grippe, des douleurs thoraciques, des douleurs au cou, la douleur pelvienne, et la rigiditĂ© dans le cou et/ou des extrĂ©mitĂ©s. Peu frĂ©quemment : ƓdĂšme du visage, tentatives de suicide, malaise, frissons, photosensibilitĂ©, la rigiditĂ© du bras, douleur Ă  la mĂąchoire, des ballonnements, sensation d'oppression (abdomen, le dos, les extrĂ©mitĂ©s, la tĂȘte, la mĂąchoire, le cou et la langue), distension abdominale, gĂȘne respiratoire, maux de gorge, des douleurs d'oreille, acouphĂšne, otite moyenne, altĂ©ration du goĂ»t, de la fiĂšvre, troubles de la marche, l'ƓdĂšme, la dĂ©tĂ©rioration gĂ©nĂ©rale de la santĂ© physique, sensation de nervositĂ©, diminution de la mobilitĂ©, de la soif, sensation de froid, des difficultĂ©s Ă  marcher, des douleurs faciales, de la lenteur, et la surditĂ©. Plus rarement : candidose, la lourdeur de tĂȘte, sensation de gorge serrĂ©e, le syndrome de Mendelson, coup de chaleur, l'otite externe, des vertiges, une inflammation localisĂ©e, un gonflement, une Ă©nergie accrue, abasia, xerosis, hyperthermie, hypothermie, choc septique, l'appendicite, et le syndrome malin des neuroleptiques.

Sevrage

Le sevrage du patient sous Aripiprazole devrait idĂ©alement se faire de maniĂšre lente et progressive : ainsi, la British National Formulary recommande un sevrage progressif dans le cadre des traitements par antipsychotiques pour Ă©viter un syndrome de manque ou une rechute rapide[30], de nouveaux symptĂŽmes pouvant apparaĂźtre dans tout type d'arrĂȘt de neuroleptiques, le praticien doit vĂ©rifier de façon consciencieuse le rapport BĂ©nefice-risque du traitement pour le patient, les Ă©tudes actuelles concernant l'arrĂȘt de l'Aripiprazole sont disparates et ne convergent pas vers un cadre unique[31] - [32] - [33].

L'aripiprazole influençant les rĂ©cepteurs D2 et D1 ainsi que les rĂ©cepteurs 5-HT1 et les rĂ©cepteurs 5-HT2A mais pas les rĂ©cepteurs cholinergiques et adrĂ©nergiques et histaminiques. Entre autres, cela pourrait expliquer plusieurs symptĂŽmes de sevrage de patients ayant Ă©tĂ© traitĂ© avec de l'aripiprazole pour des troubles divers allant de la dĂ©pression Ă  l'autisme Ă  la psychose et Ă  la schizophrĂ©nie(quelques cas d'arrĂȘt abrupte de dose thĂ©rapeutiques 10 mg et plus ayant induit des symptĂŽmes dit positifs rapidement).

Selon Goudie et Cole[34],le sevrage d'aripiprazole surtout Ă  des doses trĂšs faibles ressemble au sevrage des inhibiteurs sĂ©lectif de la recapture de la sĂ©rotonine utilisĂ© pour le traitement des Ă©pisodes dĂ©pressifs et suggĂšre des mĂ©canismes sĂ©rotoninergique. Comme reportĂ© par Goudie et Cole " la comprĂ©hension de la neuropharmacologie de l'arrĂȘt des antipsychotiques au niveau scientifique fondemental est trĂšs limitĂ© pour ne pas dire virtuellement absente"

Les symptÎmes de sevrage comprennent généralement des nausées, des vomissements et une perte d'appétit. D'autres symptÎmes peuvent inclure l'agitation, une transpiration accrue et des troubles du sommeil. Moins fréquemment, il peut y avoir une sensation de vertige, d'engourdissement ou de douleurs musculaires.Les symptÎmes disparaissent généralement aprÚs une courte période de temps[35]

Surdosage

Les enfants ou les adultes qui ont ingéré une surdose aiguë ont manifesté généralement une dépression du systÚme nerveux central allant de la sédation légÚre à un coma, les concentrations sériques de l'aripiprazole et déhydroaripiprazole chez ces patients étaient élevées jusqu'à 3-4 fois plus que les niveaux thérapeutiques normaux, mais à ce jour, aucun décÚs n'a été enregistré à la suite d'une overdose[36].

Fabrication

Aripiprazole générique, de la SuÚde.

La molécule est obtenue par synthÚse[37].

Interactions

L'aripiprazole est un substrat des cytochromes CYP2D6 et CYP3A4.

Les inducteurs du CYP3A4 (comme la carbamazĂ©pine) pourraient provoquer une augmentation de la clairance de l’aripiprazole et une diminution des taux sanguins. De plus, les inhibiteurs du CYP3A4 (comme le kĂ©toconazole) ou du CYP2D6 (comme la quinidine, la fluoxĂ©tine ou la paroxĂ©tine) peuvent inhiber l’élimination de l’aripiprazole et provoquer une augmentation des taux sanguins.

Environ 8 % des personnes de race blanche n’ont pas la capacitĂ© de mĂ©taboliser les substrats du CYP2D6 et sont considĂ©rĂ©s comme des mĂ©taboliseurs lents, alors que le reste de la population fait partie des mĂ©taboliseurs rapides. La capacitĂ© de mĂ©taboliser le CYP2D6 doit ĂȘtre prise en compte lorsque l’aripiprazole est administrĂ© de façon concomitante avec des inhibiteurs du CYP2D6[38] - [39]. DĂšs lors, toute personne prenant de l’aripiprazole devra voir son dosage adaptĂ© lorsqu’elle prend Ă©galement d’autres substances ou lorsqu'elle est un mĂ©taboliseur faible du CYP2D6, comme mentionnĂ© dans les autorisations de mise sur le marchĂ© en Europe et au Canada.

Un suivi sanguin des taux de glucides et de sucres ainsi qu'un contrÎle de poids régulier (au moins une fois par mois) est recommandé dans les bonnes pratiques de traitement dans les notices de mise sur le marché.

Du fait de son activitĂ© antagoniste sur les rĂ©cepteurs α1-adrĂ©nergiques, l’aripiprazole peut augmenter l’effet de certains antihypertenseurs.

L’aripiprazole peut aussi changer les effets de l’alcool. Une Ă©tude a montrĂ© que l’aripiprazole renforçait l’effet sĂ©datif de l’alcool et diminuait l’effet euphorique gĂ©nĂ©ralement associĂ© Ă  la consommation d’alcool[40]. Tandis qu’une autre Ă©tude ne montrait aucune diffĂ©rence par rapport Ă  un placebo[41].

Pharmacologie

Profil

L’aripiprazole agit comme un antagoniste/agoniste inverse (sauf si explicitement spĂ©cifiĂ©) des rĂ©cepteurs et transporteurs suivants[42] - [43] - [44] - [45] - [46] - [47] - [48] - [49] :

  • rĂ©cepteur 5-HT1A (Ki = 5.6 nM) (agoniste partiel) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT1B (Ki = 832 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT1D (Ki = 65.5 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT2A (Ki = 8.7 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT2B (Ki = 0.36 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT2C (Ki = 22.4 nM) (agoniste partiel) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT3 (Ki = 628 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT5A (Ki = 1240 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT6 (Ki = 642 nM) ;
  • rĂ©cepteur 5-HT7 (Ki = 10 nM) (faible agoniste partiel) ;
  • rĂ©cepteur D1 (Ki = 1170 nM) ;
  • rĂ©cepteur D2 (Ki = 1.6 nM) (agoniste partiel ) ;
  • rĂ©cepteur D3 (Ki = 5.4 nM) (agoniste partiel) ;
  • rĂ©cepteur D4 (Ki = 514 nM) (agoniste partiel) ;
  • rĂ©cepteur D5 (Ki = 2130 nM) ;
  • rĂ©cepteur α1A-adrĂ©nergique (Ki = 25.9 nM) ;
  • rĂ©cepteur α1B-adrĂ©nergique (Ki = 34.4 nM) ;
  • rĂ©cepteur α2A-adrĂ©nergique (Ki= 74.1 nM) ;
  • rĂ©cepteur α2B-adrĂ©nergique (Ki= 102 nM) ;
  • rĂ©cepteur α2C-adrĂ©nergique (Ki= 37.6 nM) ;
  • rĂ©cepteur ÎČ1-adrĂ©nergique (Ki = 141 nM) ;
  • rĂ©cepteur ÎČ2-adrĂ©nergique (Ki = 163 nM) ;
  • rĂ©cepteur H1 (Ki = 27.9 nM) ;
  • rĂ©cepteur M1 (Ki = 6780 nM) ;
  • rĂ©cepteur M2 (Ki = 3510 nM) ;
  • rĂ©cepteur M3 (Ki = 4680 nM) ;
  • rĂ©cepteur M4 (Ki = 1520 nM) ;
  • rĂ©cepteur M5 (Ki = 2330 nM) ;
  • SERT (transporteur de la sĂ©rotonine) (Ki = 1080 nM) ;
  • NET (transporteur de la noradrĂ©naline (Ki = 2090 nM) ;
  • DAT (transporteur de la dopamine) (Ki = 3220 nM).

Le mĂ©canisme d’action de l’aripiprazole est diffĂ©rent des autres antipsychotiques atypiques ( clozapine, olanzapine, quĂ©tiapine, ziprasidone, et risperidone). PlutĂŽt que d’agir en antagoniste sur le rĂ©cepteur D2, il agit dessus en tant qu’agoniste partiel[50] - [51]. L'aripiprazole est Ă©galement un agoniste partiel des rĂ©cepteurs 5-HT1A, et comme les autres antipsychotiques atypiques, il affiche un profil d'antagoniste du rĂ©cepteur 5-HT2A[52] - [53].

Il a Ă©galement un effet antagoniste sur les rĂ©cepteurs 5-HT7 et agit comme un agoniste partiel au niveau des rĂ©cepteurs 5-HT2C, avec une grande affinitĂ©. La derniĂšre action peut expliquer le gain de poids et les troubles sexuels observĂ©s durant la thĂ©rapie[54]. L’aripiprazole a aussi une affinitĂ© modĂ©rĂ©e pour les rĂ©cepteurs histaminiques, α-adrĂ©nergiques, et D4 ainsi que sur les transporteurs de la sĂ©rotonine. Il n’a pas d’affinitĂ© pour les rĂ©cepteurs muscariniques[43].

Les niveaux d’occupation sur les rĂ©cepteurs D2 et D3 sont hauts, allant de ~71 % Ă  2 mg/jour Ă  85% pour 10 mg et jusqu’à ~96 % Ă  40 mg/jour[55] - [56]. La plupart des antipsychotiques se lient en gĂ©nĂ©ral dans le striatum mais il semble que l’aripiprazole soit moins sĂ©lectif sur ce point, avec des taux Ă©levĂ©s partout dans le cerveau[57]. RĂ©cemment, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que chez les souris dĂ©ficientes en rĂ©cepteurs 5-HT7, l'aripiprazole ne rĂ©duit pas le temps d'immobilitĂ© lors du test de la nage forcĂ©e, mais qu’en fait, il augmente[58] - [59]. Le rĂŽle jouĂ© par cet effet antagoniste sur le 5-HT7 semble liĂ© aux effets antidĂ©presseurs de l'aripiprazole, Ă  l'instar de l'amisulpride[58] - [59] - [60].

Pharmacocinétique

L'aripiprazole affiche une pharmacocinĂ©tique linĂ©aire et a une demi-vie d'environ 75 heures. Les concentrations plasmatiques Ă  l'Ă©quilibre sont atteints aprĂšs environ 14 jours. La concentration plasmatique maximale est atteinte 3 Ă  5 heures aprĂšs l’administration orale. La biodisponibilitĂ© des comprimĂ©s par voie orale est d'environ 90 % et le mĂ©dicament subit une mĂ©tabolisation hĂ©patique (dĂ©shydrogĂ©nation, hydroxylation et N-dĂ©salkylation), principalement par les enzymes CYP2D6 et CYP3A4. Son seul mĂ©tabolite actif connu est le dĂ©hydro-aripiprazole, qui s'accumule gĂ©nĂ©ralement Ă  environ 40 % de la concentration de l'aripiprazole. Le mĂ©dicament est excrĂ©tĂ© seulement sous forme de traces, et ses mĂ©tabolites, actifs ou non, sont excrĂ©tĂ©s dans les fĂšces et l'urine[43]. UtilisĂ© quotidiennement, les concentrations cĂ©rĂ©brales seront en augmentation jusqu'Ă  une stabilisation aprĂšs un laps de temps de 10 Ă  14 jours. Sous sa forme injectable, aprĂšs 4 injections, sa demi-vie est de 46,5 jours.

Aripiprazole
Informations générales
Princeps
  • Abilify (Belgique, France, Suisse)
Classe Neuroleptique
Identification
No CAS 129722-12-9
No ECHA 100.112.532
Code ATC N05AX12
DrugBank 01238

Dosage

Pour la schizophrénie l'aripiprazole est efficace entre 10 et 30 mg/jour,des doses inférieures (2 et 5 mg) échouent à controler les symptomes psychotiques par apport au placebo à partir de la 5 éme semaine mais améliorent les symptÎmes négatifs[61].

Il existe dans le marché sous plusieurs formes :

  • Injection intramusculaire, solution : 7,5 mg·mL-1 (ampoules de 1,3 mL soit 9,75 mg)
  • Solution, oral : 1 mg·mL-1 (150 mL) [contient du propylĂšne glycol, du saccharose 400 mg·mL-1, et du fructose 200 mg·mL-1 ; goĂ»t orange]
  • ComprimĂ© : 2 mg, 5 mg, 10 mg, 15 mg, 20 mg, 30 mg
  • ComprimĂ© fondant en bouche : 10 mg [contient de la phĂ©nylalanine 1,12 mg ; goĂ»t vanille] ; 15 mg [contient de la phĂ©nylalanine 1,68 mg ; goĂ»t vanille]

Confusions possibles avec des médicaments aux noms similaires

Il faut faire attention au suffixe « -prazole » associĂ© aux inhibiteurs de la pompe Ă  protons comme l'omĂ©prazole, le pantoprazole et lansoprazole. Ces derniers sont utilisĂ©s dans le cadre d'un traitement de lĂ©sion gastro-duodĂ©nales, de l'ulcĂšre gastrique ou duodĂ©nal et de l'Ɠsophagite du reflux gastro-Ɠsophagien. Prescrit Ă  tort Ă  ce type de patient, l'aripiprazole peut provoquer des effets secondaires indĂ©sirables. Il peut aussi ĂȘtre confondu avec les antifongiques « -azole » tels que clotrimazole ou kĂ©toconazole, notamment utilisĂ©s pour traiter les mycoses et candidoses.

Marché

Il s'agit de la premiĂšre molĂ©cule pharmaceutique, en valeur, aux États-Unis, en 2013, avec un chiffre d'affaires estimĂ© Ă  4.7 milliards de dollars[62].

L'aripiprazole a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©, sous le nom Abilify (prononcĂ© en anglais : [əbÉȘlÉȘfaÉȘ]), par Otsuka Pharmaceutical (Japon) ; la commercialisation dans le reste du monde est assurĂ©e par Bristol-Myers Squibb. Des gĂ©nĂ©riques existent, produits par Accord, Arrow, BGR, Cristers, EG, Evolugen, Focus, Mylan, Sandoz, Teva, Zentiva, Zydus[63].

Notes et références

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