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Vierge noire

Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent à l’iconographie du Moyen Âge européen. Elles figurent généralement la Vierge Marie, mais certaines d'entre elles représentent également Sara la noire ou sainte Anne. Elles tirent leur nom de leur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. La plupart d'entre elles sont des sculptures produites entre le XIe et le XVe siècle, mais parfois aussi des icônes de style byzantin des XIIIe et XIVe siècles. On trouve parmi elles de nombreuses Vierges à l’Enfant.

On trouve bien sûr des Vierges noires dans les régions du monde où vivent des populations à peau sombre, bien que leur couleur ait alors une signification clairement différente de celle des Vierges européennes. La majorité des 450 à 500 Vierges noires recensées en Europe se trouvent dans le bassin méditerranéen occidental, domaine de l'art roman, avec une concentration importante dans le sud de la France où on en compte 180. La Vierge noire de Częstochowa (Pologne) est, par sa localisation, un exemple atypique. Bien que parfois conservées dans des musées, la plupart des Vierges noires sont placées dans des églises et certaines suscitent des pèlerinages importants.

Les Vierges noires romanes ont inspiré de nombreuses imitations ultérieures.

À côté des Vierges, il existe en France une célèbre sainte noire : sainte Sarah, patronne des gitans, Roms, surnommée Sara e Kali (Sarah la noire). Sa statue se trouve dans la crypte de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône).

Origine

L'origine de l'iconographie de la Vierge noire ne fait pas l'unanimité des commentateurs. On trouve des théories spiritualistes, matérialistes et scientifiques. On peut distinguer les interprétations catholiques, confession qui est à l'origine de ces représentations, de celles qui font remonter cette iconographie aux cultes des déesses antiques d'origines diverses et variées, voire aux cultes préhistoriques de la déesse-mère des chasseurs-cueilleurs européens du Paléolithique.

Théories matérialistes

Vierge noire de Częstochowa (voïvodie de Silésie), monastère de Jasna Gora, XVe siècle.

La supposition a été avancée jusqu’au milieu du XXe siècle, que le choix du matériau pour les statues (ébène, acajou) les rendaient noires. Mais les sculpteurs du Moyen Âge n'utilisaient que du bois local (noyer, chêne, tilleul, fruitiers…) facile à obtenir et plus facile à travailler. Or ces bois sont de couleur claire à l’origine.

D'autres spéculations matérialistes évoquaient la possibilité de dépôts de suie provenant des bougies votives, mais alors le noir ne se serait pas uniquement concentré sur les visages et les mains ; d’autre part il existe un grand nombre de statues médiévales n’ayant pas de visage noir, bien qu’ayant été exposées aux mêmes bougies votives.

L’hypothèse a également été avancée que le noircissement serait dû à une altération des pigments. Par exemple, les pigments à base de plomb utilisés pour les carnations se seraient oxydés avec le temps et auraient donc noirci. Le « blanc de plomb », composé de carbonate de plomb contenu dans la céruse, est le coloris qui est à la base du composé utilisé dans la peinture médiévale pour figurer les carnations. Or le carbonate de plomb se transforme en plattnérite noire[1] - [2]. Selon cette thèse, on retrouverait systématiquement une polychromie claire d'origine sous une couche superficielle noircie[3] - [4]. Ceci explique pourquoi l’enfant Jésus est lui aussi noir, car les pigments utilisés pour les carnations sont les mêmes. On trouve également d'autres statues de la même époque et qui ne représentent pas la vierge Marie, mais dont les carnations sont noires.

Néanmoins, on retrouve aussi bien de nombreuses statues médiévales dont la carnation n'est pas noire. Il est donc difficile d'expliquer la totalité des Vierges noires par un pur processus chimique.

Il faut reconnaitre aussi que la noirceur des Vierges noires est devenue un élément important de leur identité cultuelle, que leur couleur provienne ou non à l’origine d’un processus chimique. En témoignent les allusions au Cantique des cantiques mentionnées plus haut. Certaines ont même été délibérément repeintes en noir sur leur totalité (comme la vierge Notre Dame de Moulins) lors de tentatives de restauration, et d’autres ont inspiré des imitations qui en ont repris la couleur sombre. A partir du XVIIe siècle il est indiscutable que certains sculpteurs produisent des vierges d'emblée noires.

Spiritualité chrétienne et catholique

Il existe un fondement de théologie chrétienne qui explique ces statues. Les liturgies médiévales des fêtes de la Vierge puisent abondamment dans le Cantique des cantiques, notamment pour les formules dévotes des Litanies telles que « turris eburnea » ou « turris David ».

Un passage célèbre du Cantique des cantiques proclame :

שחורה אני ונאוה, Je suis noire et belle. (coordination dans la version hébraïque)

Μέλαινά εἰμι καὶ καλή, Je suis noire et je suis belle (coordination dans la version grecque)

Nigra sum sed formosa, Je suis noire mais belle. (opposition dans la version latine)

Bible, Ancien testament, (Ct 1:5)

Il s’agirait pour les commentateurs, chrétiens comme juifs, d’une expression symbolique du péché de l’homme, mis en évidence par l’approche de Dieu. Le dévot (la dévote), en s’approchant intérieurement de la lumière brillante de Dieu, en vient à se considérer soi-même comme noirci. Ainsi depuis St. Jean de la Croix l’on parle même de « nuit obscure de l’âme ».Un analogue de cette expérience existe aussi dans le domaine de l’alchimie, où l’ expérience du « noircissement » (nigredo), voire du « soleil noir », précède celle du « mariage » (coniunctio). Pourtant, avant ces interprétations symboliques, le texte-même de la Bible évoque en premier lieu la couleur de la peau d'une femme noire:

μὴ βλέψητέ με, ὅτι ἐγώ εἰμι μεμελανωμένη, ὅτι παρέβλεψέν με ὁ ἥλιος

Ne prenez pas garde à mon teint noir car c'est le soleil qui m'a brulée. (version grecque de la Septante)

Bible, Ancien Testament, (Ct 1:6)

Par ailleurs, pour la polémique protestante, la dévotion Catholique à la Vierge n'est que paganisme recyclé. Ainsi le pasteur écossais Alexander Hislop démontrait en 1858, à grands coups de citations, que le culte Catholique n'était qu'une « nouvelle Babylone[5] ».

Déesses antiques et préhistoriques

Représentation en buste de la Déesse-Mère sur le pourtour du chaudron de Gundestrüp.
Représentation en buste de la Déesse-Mère sur le pourtour du chaudron de Gundestrüp.
Isis allaitant Horus (vers 680-640 av. J.-C.), Walters Art Museum (Baltimore, USA)

De nombreux courants de pensée, aussi différents qu'opposés dans leur méthodes et leurs interprétations, se rejoignent pourtant pour retrouver un soubassement plus ancien qui relierait les Vierges noires du Moyen-Âge européen à différentes déesses antiques ou préhistoriques. Ces déesses peuvent être celles d'anciens cultes païens endogènes au continent européen (Artémis, Cybèle, Diane, etc), ou exogène, venue d'Afrique, comme la déesse Isis. Certains chercheurs poussent plus loin dans le temps et remontent au Paléolithique supérieur et aux déesses-mères du continent européen.

L'interprétation ésotérique

Le ou les auteurs connu sous le nom de plume de Fulcanelli écrivait :

« Jadis, les chambres souterraines des temples servaient de demeure aux statues d’Isis, lesquelles devinrent, lors de l’introduction du christianisme en Gaule, ces Vierges noires que le peuple, de nos jours, entoure d’une vénération toute particulière. Leur symbolisme est d’ailleurs identique ; les unes et les autres montrent, sur leur soubassement, la fameuse inscription : Virgini parituræ ; à la Vierge qui doit enfanter. Ch. Bigarne[6], nous parle de plusieurs statues d’Isis désignées sous le même vocable. “Déjà, […] le savant Elias Schadius avait signalé, dans son livre De dictis Germanicis, une inscription analogue : Isidi, seu Virgini ex qua filius proditurus est (À Isis, ou à la Vierge de qui le Fils prendra naissance). Ces icônes n’auraient donc point le sens chrétien qu’on leur prête, du moins exotériquement. Isis, avant la conception, c’est, dit Bigarne, dans la théogonie astronomique, l’attribut de la Vierge que plusieurs monuments, bien antérieurs au christianisme, désignent sous le nom de Virgo paritura, c'est-à-dire la terre avant sa fécondation, et que les rayons du soleil vont bientôt animer. C’est aussi la mère des dieux, comme l’atteste une pierre de Die : Matri Deum Magnæ ideæ.” […] Un détail encore, utile pour l’hermétiste. Dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on ne brûlait que des cierges de couleur verte.

Quant aux statuettes d’Isis — nous parlons de celles qui échappèrent à la christianisation —, elles sont plus rares encore que les Vierges noires. Peut-être conviendrait-il d’en rechercher la cause dans la haute antiquité de ces icônes. Witkowski[7] en signale une que logeait la cathédrale Saint-Étienne de Metz. “Cette figure en pierre d’Isis, écrit l’auteur, mesurant 0 m. 43 de haut sur 0 m. 29 de large, provenait du vieux cloître. La saillie de ce haut relief était de 0 m. 18 ; il représentait un buste nu de femme, mais si maigre que, pour nous servir d’une expression imagée de l’abbé Brantôme, 'elle ne pouvoit rien monstrer que le bastiment' ; sa tête était couverte d’un voile. Deux mamelles sèches pendaient à sa poitrine comme celles des Dianes d’Éphèse. La peau était colorée en rouge, et la draperie qui contournait la taille en noir… Une statue analogue existait à Saint-Germain-des-Prés et à Saint-Étienne de Lyon”[8]. »

Les études de religions comparées

Cependant dans les années 1950, avec l’avancée des études en matière de religions comparées, certains chercheurs laïcs ont laissé de côté la question des origines matérielles de la pigmentation des Vierges noires, et recommencé à envisager que leur teinte sombre a été voulu dès l’origine : des rapprochements ont ainsi été faits avec les déesses des anciens cultes polythéistes d'Europe occidentale que la romanisation, puis la christianisation, avaient fait disparaître, en particulier les déesses-mères. Cette hypothèse est confortée par la présence de sanctuaires dédiés à la mère de Dieu sur les lieux d’anciens cultes païens (comme par exemple Cybèle, Diane, etc.).

Dans les années 1970, Stephen Benko a remarqué la ressemblance entre la Vierge à l’Enfant et les représentations d’Isis portant Horus datant de l’Égypte ptolémaïque. Pour Benko (qui rejoint ainsi Hislop), la Vierge noire est l'ancienne déesse-terre « convertie au christianisme. »

« Benko commence par montrer que de nombreuses représentations de déesses sont noires, parmi lesquelles Artemis d'Éphèse, Isis, Cérès et d'autres. Cérès, déesse romaine de la fertilité agricole, est particulièrement importante. Son équivalent grec est Déméter, Déesse-Terre. Le sol le plus fertile est noir, et plus il est noir, plus il convient pour l'agriculture[9]. »

L'interprétation psychologique jungienne

Vénus de Willendorf, Paléolithique supérieur, vers 22 000–24 000 av. J.-C.
Vénus de Willendorf, Paléolithique supérieur, vers 22 000–24 000 av. J.-C.

Dans les années 1980, des psychologues comme Gustafson[10] et Begg[11], s’appuyant sur Carl Gustav Jung, pensent y avoir reconnu un archétype maternel, ou bien un aspect chtonien et psychopompe. En 2005, Monique Scheer a recensé les différents symbolismes liés à la Vierge noire selon les lieux et les époques[12]

L'égyptologie et ses résultats contradictoires

Plus récemment des égyptologues ont repéré une filiation entre les Vierges noires les plus anciennes, et les cultes égyptiens, particulièrement celui d'Isis[13]. C'est l'avis d'Ashraf Sadek par exemple, professeur d'égyptologie à l'Université de Limoges, lui-même de confession orthodoxe copte et écrivant pour la revue Le Monde Copte, s'appuyant non seulement sur la religion comparée mais aussi sur une étude iconographique poussée, établissant une filiation entre le christianisme et les religions antiques pratiquées par exemple en Egypte avec les premiers coptes recyclant les poncifs artistiques pharaoniques[13].

D'autres chercheurs comme Sophie Cassagnes-Brouquet adoptent un point de vue allant dans le sens de certains apologistes chrétiens niant toute filiation aux religions du passé et ne voient qu'une origine strictement paléochrétienne dans l'ensemble du culte et de l'iconographie associés aux vierges noires, se référant également aux coptes et aux chrétiens éthiopiens, mais comme source originale[14].

Spiritualité New Age

L'auteur New Age américain Lucia Chiavola Birnbaum (en) s'est longuement étendue sur la signification spirituelle des Vierges noires comme véhicules d'anciennes croyances matriarcales[15].

Quelques Vierges noires romanes célèbres

Gravure du XVIIIe siècle représentant La Vierge-de-sous-Terre de Chartres, détruite en 1793.
Vierge noire de la cathédrale du Puy-en-Velay.

Vierge noire de la cathédrale de Chartres

La Vierge noire de la cathédrale de Chartres est la Vierge-de-sous-Terre, dans la crypte, détruite en 1793. La piété attribue alors à une autre Vierge, du XVIe siècle, appelée Notre-Dame-du-Pilier, ses caractéristiques, et en particulier la couleur noire des carnations, qui lui est attribuée lors d'une restauration au XIXe siècle. Une nouvelle restauration au début du XXIe siècle rend à Notre-Dame-du-Pilier sa polychromie originelle.

Vierge noire de Notre-Dame du Puy-en-Velay

La Vierge noire de la cathédrale romane du Puy-en-Velay mesurait environ 72 cm, taillée probablement dans du cèdre et recouverte d’une toile marouflée.

Brûlée à la Révolution, le 8 juin 1794, ses membres ne sont pas apparents et elle affecte la figure d’un triangle, par sa robe qui la ceint au col et s’évase sans un pli jusqu’au pied.

L’étoffe en est décorée de ceps de vigne et d’épis de blé — allégories du pain et du vin eucharistiques —, et laisse passer, au niveau de l’ombilic, la tête de l’Enfant, aussi somptueusement couronnée que celle de sa mère[8].

La statue actuellement exposée sur le maître-autel est une copie. Elle est portée en procession le 15 août, fête de l'Assomption qui, chaque année, rassemble des milliers de personnes.

Vierge noire de Rocamadour

But d’un pèlerinage fameux, déjà fréquenté en l’an 1166, la Vierge noire de Rocamadour est une madone miraculeuse dont la tradition fait remonter l’origine au juif Zachée, chef des publicains de Jéricho, et qui domine l’autel de la chapelle de la Vierge construite en 1479.

C’est une statuette de bois, noircie par le temps, enveloppée dans une robe de lamelles d’argent qui en consolide les débris vermoulus. D'après Fulcanelli, « la célébrité de Rocamadour remonte au légendaire ermite, saint Amadour ou Amateur, lequel sculpta en bois une statuette de la Vierge à laquelle de nombreux miracles furent attribués. On raconte qu’Amateur était le pseudonyme du publicain Zachée, converti par Jésus-Christ ; venu en Gaule, il aurait propagé le culte de la Vierge. Celui-ci est fort ancien à Rocamadour ; cependant, la grande vogue du pèlerinage ne date que du XIIe siècle. »[8]

En novembre 2015, la cellule patrimoine du département du Lot a confié l'étude de cette statuette à Dominique Faunières, pour obtenir une meilleure connaissance de son état en vue d'une éventuelle restauration.

L’œuvre a été scannée au Centre hospitalier Jean Rougier de Cahors par le radiologue Xavier Durbise. L'analyse des résultats a montré que la statue est composée d'une seule pièce de noyer, sans relique cachée à l'intérieur, avec une robe de métal et un collier d'argent. Sa structure est en relativement bon état malgré des décollements et des trous sur le visage et le buste. La statuette de l'enfant est fixée sur son genou droit par de grandes chevilles de bois.

Les consolidations réalisées en 1949 à l'aide de plâtre et d'agrafes apparaissent clairement. Un prélèvement de bois a été effectué au printemps 2016 pour une datation par le carbone 14. Dans le cadre de cette étude, les variations de température et d'humidité de la chapelle qui abrite cette Vierge sont analysées pendant un an[16] - [17].

Cette Vierge noire est réputée pour avoir une intercession efficace. Dans le livre d'or de la chapelle, on peut lire des témoignages d'intercession (ou pris comme tels) comme « Sainte Vierge, je suis venu vous prier trois fois pour avoir un enfant. Je viens d'accoucher de triplés. Merci ».

Notre-Dame de Vassivière à Besse-et-Saint-Anastaise

Située dans le Puy-de-Dôme, cette statue est portée en procession le jusqu'au sanctuaire de Vassivière (Notre-Dame de Vassivière à Besse-et-Saint-Anastaise), un édifice du XVIe siècle situé à 7 kilomètres du village. Elle y passe l'été et redescend le premier dimanche de septembre qui suit la Saint Mathieu ; ce retour s'appelle La dévalade[18]

Vierge noire à Paris

Camille Flammarion[19] parle d’une statue analogue qu’il vit dans les caves de l’Observatoire, le , deux siècles après la première observation thermométrique qui y fut faite en 1671.

« Le colossal édifice de Louis XIV, écrit-il, qui élève la balustrade de sa terrasse à vingt-huit mètres au-dessus du sol, descend au-dessous en des fondations qui ont la même profondeur : vingt-huit mètres. À l’angle de l’une des galeries souterraines, on remarque une statuette de la Vierge, placée là cette même année 1671, et que des vers gravés à ses pieds invoquent sous le nom de Nostre-Dame de dessous terre. »

Cette Vierge parisienne peu connue paraît être une réplique de celle de Chartres, la benoiste Dame souterraine[8]. Plus tard, Eugène Canseliet confirmera cette observation[20].

En 1705, l’urbaniste français De Lamare dressa le plan de la ville de Paris et y mentionna des temples d’Isis en lieu et place de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés et de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Ce fait fut encore confirmé par le père Jean du Breul qui, dans son ouvrage Théâtres des antiquités de Paris publié en 1639, dit ceci :

« Au lieu où le roi Childebert fit construire à l’église de Saint-Vincent, à présent dite de Saint-Germain-des-Prés et à laquelle il donna son fief d’Issy, la commune opinion est qu’il y avait un temple d’Isis, femme d’Osiris. (le texte concerné) »

Europe

Allemagne

Autriche

Belgique

Procession de la Vierge d'Outremeuse à l'Assomption (Liège).

Croatie

Espagne

Notre-Dame de Argeme, Coria.

France

Vierge Noire de la Basilique Notre-Dame des Miracles de Mauriac.

Auvergne-Rhône-Alpes

  • À Moulins (Allier), dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation. Vierge noire à l'Enfant, placée dans la chapelle et datant du XIe siècle.
  • À Myans (Savoie).
  • À Orcival (Puy-de-Dôme), la statue, datant approximativement de 1170, est l’une des rares de l'époque romane à conserver son revêtement originel[24].
  • À Sablières (Ardèche), une Vierge noire est exposée dans l'église du XIIe siècle.
  • À Saint-Romain-d'Ay (Ardèche). Situé sur un promontoire dominant la rivière Ay, le sanctuaire de Notre-Dame d'Ay est un lieu de pèlerinage qui possède une chapelle du XIe siècle qui abrite une statue de la Vierge noire datant du XVIe siècle, fameuse dans la région[25].
  • À Saint-Victor (Ardèche), on vient en pèlerinage auprès de la Vierge noire de la chapelle Notre-Dame de Navas (XIe siècle).
  • À Seyssel (Haute-Savoie), où l'on trouve aussi un pont de la Vierge-Noire.
  • À La Sône (Isère), la Vierge noire aurait protégé les habitants du village de la peste.
  • À Thines (Ardèche), Vierge noire de l'église.
  • À Thuret (Puy-de-Dôme).
  • À La Tronche (Isère), Vierge noire.
  • À Vichy (Allier), dans l'église Saint-Blaise. La Vierge noire est vénérée « de toute ancienneté », ainsi que le disait Antoine Gravier, prêtre communaliste au XVIIe siècle. Les archéologues datent cette sculpture du XIVe siècle, et comme l’église Saint-Blaise, où elle est déposée, ne fut construite, dans ses parties les plus anciennes, qu’au XVe siècle, l’abbé Allot, qui nous signale cette statue, pense qu’elle figurait autrefois dans la chapelle Saint-Nicolas, fondée en 1372 par Guillaume de Hames[8].

Bretagne

  • La paroisse de Rocamadour-en-Quercy a offert une Vierge noire en bois, Notre-Dame de Rocamadour, à la paroisse de Camaret, lors de la fête patronale de 2012 dédiée à la sainte.
  • À Comblessac, Ille-et-Vilaine. Tableau, Vierge noire à l'Enfant ou Vierge de Częstochowa. Maure-de-Bretagne[26], tableau mis en place en 1940 réalisé par un sous-officier polonais en formation à Coëtquidan.
  • Vierge noire, Pont-an-ilis, Bodilis. Datation XVIe siècle. Ainsi dénommée en raison de la couleur presque noire de la kersantite, la statue orne une fontaine, près de Pont-an-Ilis, le pont de l'église. Elle a les mains jointes, comme les vierges de l'Annonciation, ce qui pourrait suggérer qu'elle provient d'un groupe plus important.
  • Église du Folgoët (Finistère). Statue miraculeuse de Notre-Dame, dite « Vierge noire ».
  • Église de Guéodet, nommée encore Notre-Dame-de-la-Cité, à Quimper.
  • Guingamp dans les Côtes-d'Armor, qui serait une copie, elle-même restaurée après la Révolution, d'une Vierge noire du XIIe siècle.
  • Josselin (Morbihan). Église Notre-Dame du Roncier. En 1793, la statue originelle en bois a été brûlée. Celle que les fidèles vénèrent actuellement a été couronnée en 1868 et l’église de Josselin, érigée en basilique mineure.
  • Vierge noire, église Saint-André, Lanhélin. Datation XVIIe siècle. Cette Vierge noire présente la particularité de porter l'Enfant Jésus sur le bras droit. Elle aurait été retrouvée au milieu des ruines de la chapelle du manoir du Boishue, bénite en 1742 et démolie à la Révolution. L'œuvre, rongée par les vers, est restaurée en 1968.
  • Morlaix. Vierge noire dans un carrefour giratoire. Donne son nom à un quartier de la ville.
  • L'église de Notre-Dame de la Tronchaye, à Rochefort-en-Terre (Morbihan, diocèse de Vannes), abrite une statuette de Marie du XVe siècle, vêtue d'un long manteau jaune. Contrairement aux apparences, ce n'est pas une Vierge noire mais une œuvre en bois rendue imputrescible par un traitement spécial, d'où sa teinte foncée.

Autres régions

Vierge noire de Toulouse,
basilique de la Daurade.
Vierge noire de la Basilique Notre-Dame de Liesse.
La Vierge noire de Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Hongrie

Irlande

Italie

Lituanie

Luxembourg

Malte

  • Hamrun, qui serait une copie ancienne (antérieure à 1630) de la Vierge d’Atocha.

Pologne

Portugal

Russie

Suède

Vierge noire, Suède.
  • Église du XIIe siècle dans le village Skée : potentiellement la seule statue datant d'avant la construction de l’église, il s'agit d'une Vierge noire avec un enfant décapité dans ses bras. Le visage de Marie est marqué par des cicatrices.

Suisse

Tchéquie

Turquie

Afrique

Afrique du Sud

Algérie

La Vierge noire est située à Sant-Cruz d'Oran

Sénégal

Amériques

Bolivie

Brésil

Chili

Costa Rica

  • Basilique Nuestra Señora de los Ángeles (Notre-Dame des Anges) à Cartago.

Cuba

États-Unis

Haïti

  • Notre-Dame du Perpétuel Secours en Haïti

Mexique

Trinité-et-Tobago

Asie

Japon

  • Tsuruoka Tenshudo Catholic Church expose dans son église une statue de la Vierge Marie noire tenant Jésus -noir lui aussi, offerte par la France à l'époque Meiji, dans la ville de Tsuruoka dans le département de Yamagata.

Liban

  • Notre-Dame de Chiyah exposee dans les jardins de la chapelle Saint Antoine de Padoue a Chiyah.

Philippines

  • Nuestra Señora de la Paz y Buen Viaje de Antipolo à Antipolo (Province de Rizal).
  • Nuestra Señora de Guia, Ermita, à Manille.
  • Nuestra Señora de Guadalupe (Caceres) de Loboc, Bohol
  • Nuestra Señora de la Regla of Lapu-Lapu (Opon), Cebu

Notes et références

  1. Processus de dégradation des pigments à base de plomb.
  2. Pôle scientifique « peinture murales », p. 76.
  3. Hélène Leroy, Francis Debaisieux, Yves Morvan, Vierges romanes-Portraits croisés, Éditions Debaisieux, 2009, p. 34.
  4. « La Vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan », Odile Impériali, Cahiers de la Méditerranée.
  5. Alexander Hislop, "The Two Babylons", 1858, ed. française : Les Deux Babylones, Paris, Fischbacher, 1972.
  6. Ch. Bigarne, Considérations sur le culte d’Isis chez les Eduens. Beaune, 1862.
  7. G. J. Witkowski, L’Art profane à l’Église. France. Paris, Schemit, 1908, p. 26.
  8. Fulcanelli, Le Mystère des cathédrales, p.22-23.
  9. Michael P. Duricy, Black Madonnas, Marian Library, Univ. of Dayton.
  10. Frederick Gustafson, The black Madonna, Boston, 1990.
  11. Ean Begg, The Cult of the Black Virgin, 1985
  12. Monique Scheer, "Les vierges noires : perceptions, significations et utilisation symbolique du XVIIe au XIXe siècle", Revue des Sciences Sociales, Année 2005, No. 34, p. 76-83.
  13. Ashraf et Bernadette Sadek, « Iconographie et icônes d'Egypte », revue Le Chemin n°66, 2004? (lire en ligne, consulté le ). Voir aussi : Ashraf et Bernadette Sadek, « L’iconographie copte au fil du Nil », revue Connaissance des Religions, n° hors série sur « l'Icône », 2004? (présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
  14. Sophie Cassagnes-Brouquet, Jean-Pierre Cassagnes, Vierges noires : regard et fascination, Éditions du Rouergue, , p. 170
  15. Voir par exemple son Dark Mother: African Origins and Godmothers, 2002.
  16. Conseil général du Lot, « Quand la Vierge noire de Rocamadour passe au scanner », Contact lotois, no 99, , p. 28-29 (ISSN 1147-9000, lire en ligne [PDF]).
  17. Jean-Luc Garcia, « Les blouses blanches au chevet de la Vierge noire », sur https://www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  18. Auvergne, Michelin, collection « Guide de tourisme », Clermont-Ferrand, 1991, p. 58.
  19. Camille Flammarion, L’Atmosphère, Paris, Hachette, 1888, p. 362.
  20. « Une Vierge noire sous l'Observatoire de Paris », Rhedae Magazine.
  21. Voir sur ardeche-sources-loire.com.
  22. La Vierge noire sur notredame-bourgenbresse.fr.
  23. Voir sur lyon-photos.com.
  24. Voir sur lieuxsacres.canalblog.com.
  25. Voir sur notredameday.fr.
  26. Peinture à l'huile. Dimension(s) : h = 120 ; la = 78. Inscription : "K+R+O+L+O+W+O - KORONY+POLSKIEJ+MODL+SIE+ZA+NAMI". 2e quart XXe siècle. Auteur de l’œuvre : Mikula Stanislas (peintre).
  27. Copie en pierre d'une Vierge noire, sur campus.udayton.edu.
  28. Voir sur avignon-etats-lieux.blogspot.fr et 1dedou84.centerblog.net
  29. Photo d'Avignon : une Vierge noire, sans doute pas la plus ancienne.
  30. E. Saillens, Nos vierges noires, leurs origines, Paris, Les Éditions Universelles, .
  31. Vierge noire de Dijon sur notre-dame-dijon.net.
  32. Voir sur societe-perillos.com.
  33. Pascal Auteur du texte Viroux, La roche des fous : et autres légendes inédites de Lorraine / Pascal Viroux, (lire en ligne)
  34. G.-J. (Gustave Joseph) Witkowski, L'art profane à l'église ; ses licences symboliques, satiriques et fantaisistes. Contribution à l'étude archéologique et artistique des édifices religieux, Paris, J. Schemit, (lire en ligne).
  35. Voir sur grandmont.pagespro-orange.fr.
  36. Voir sur patrimoine-religieux.fr.
  37. « La Vierge noire de Rocamadour de retour sur le Vendée Globe », sur Aleteia, (consulté le )
  38. La dénomination populaire de Vierge noire est due au fait que la statue d'Alger, en bronze, à une teinte foncée, et par la contagion du nom de lieu Notre-Dame d'Afrique, mais il ne s'agit pas stricto sensu d'une Vierge noire.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Hani, La Vierge noire et le Mystère marial, Maisnie Tredaniel, 1995 (ISBN 2857077238)
  • Sophie Cassagnes-Brouquet, Jean-Pierre Cassagnes, Vierges noires, Éditions du Rouergue, 2000 (ISBN 2841562239)
  • Jacques de Bascher, La Vierge noire de Paris, Tequi, 1980 (ISBN 2852444186)
  • Sylvie Vilatte, « La « déuote Image noire de Nostre-Dame » du Puy-en-Velay, Histoire du reliquaire roman et de son noircissement », Revue belge de philologie et d'histoire, tome 74, fasc. 3-4, 1996. Histoire médiévale, moderne et contemporaine. p. 727-760, lire en ligne
  • Charles Chassé, « Le culte breton de Sainte-Anne et la vénération des Vierges noires », Annales de Bretagne, tome 52, numéro 1, 1945. p. 60-67, lire en ligne

Articles connexes

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