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Philippe Kaeppelin

Philippe Kaeppelin, nĂ© le au Puy-en-Velay (Haute-Loire) et mort, dans la mĂȘme ville, le [1], est un artiste plasticien français, sculpteur, peintre, d'art liturgique et d'art profane.

Philippe Kaeppelin
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  92 ans)
Le Puy-en-Velay
Nationalité
Activités
Enfant

Biographie

Philippe Kaeppelin vient d'une famille d'origine alsacienne, qui, aprĂšs la guerre de 1870, est venue s'installer au Puy-en-Velay, oĂč il est nĂ©, en 1918. Son pĂšre Ă©tait mĂ©decin. Il a suivi l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris, mais mobilisĂ© durant la Seconde Guerre mondiale, il doit interrompre ses Ă©tudes[2]. Il revient en 1941 dans sa ville natale, dĂ©mobilisĂ©, et, Ă  23 ans, est engagĂ© dans l'atelier de l'artiste Henri Charlier, qui lui apprend Ă  tailler la pierre[3].

En 1946, il se marie au Puy-en-Velay avec Marie-José Boudignon[4], et aura deux enfants, dont Dominique Kaeppelin, né en 1949, qui deviendra lui aussi artiste sculpteur et graveur, d'art sacré et d'art profane[5].

Il s'installe en 1956 prĂšs de Paris, Ă  Vanves, oĂč il crĂ©e un immense atelier[4].

Il partage alors sa vie entre sa maison Ă  Vanves et celle de sa ville natale, au Puy-en-Velay, un hĂŽtel du XVIIe siĂšcle qu’il avait entiĂšrement restaurĂ©, au pied de la CathĂ©drale Notre-Dame ; cathĂ©drale Ă  laquelle il Ă©tait trĂšs attachĂ©, ayant travaillĂ© dĂšs 1946 sur le mobilier du chƓur et crĂ©Ă© une croix de verre-cristal[6], ainsi qu'Ă©crit un ouvrage sur sa Vierge Noire, en 1997. C'est dans cette cathĂ©drale que ses obsĂšques ont eu lieu, le [7].

Amitiés auvergnates

Philippe Kaeppelin se lie avec deux grandes personnalités d'Auvergne, sa région natale : les écrivains Henri Pourrat[4] et Alexandre Vialatte.

Henri Pourrat

Au-delà de son amitié avec Henri Pourrat, Philippe Kaeppelin travaillera sur les illustrations de six de ses livres, travail qui s'accompagnera d'une grande correspondance.

Alexandre Vialatte

Philippe Kaeppelin rencontre Alexandre Vialatte en 1945 en Allemagne[8], lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale, oĂč tous deux y Ă©taient correspondants de guerre. Cette amitiĂ© durera jusqu'au dĂ©cĂšs de Vialatte en 1971. Leur correspondance sera en partie Ă©ditĂ©e, et Alexandre Vialatte, dans ses chroniques journalistiques, Ă©voque Ă  plusieurs reprises le travail de son ami Kaeppelin. Il l'Ă©voquera aussi, accompagnĂ© de ses sculptures, lors de son passage en 1969 Ă  la tĂ©lĂ©vision, durant l'Ă©mission de Remo Forlani L’InvitĂ© du dimanche.

Leur amitiĂ© dĂ©borde sur le travail de Kaeppelin, puisque pour ses Ɠuvres sculptĂ©es d'animaux, ses bestiaires, Vialatte invente des noms pour ces animaux fantaisistes[8], et ensemble, Ă  partir de ces noms, en font ensuite des sortes de dĂ©finitions cocasses. Ce travail croisĂ© sur les bestiaires de Kaeppelin seront Ă©ditĂ©s par deux fois : en 1969, avec une prĂ©face de Vialatte, et en 1983. Ces bestiaires seront aussi exposĂ©s Ă  diverses reprises.

Dans Bestiaire de Philippe Kaeppelin, Alexandre Vialatte Ă©crit :

« Kaeppelin est sculpteur jusqu’à l’os. Il n’imagine que par volumes. Il ne voit jamais qu’avec ses doigts. Il refait la rĂ©alité  La rĂ©alitĂ© frappe son regard, puis sort de ses doigts, rĂ©inventĂ©e comme une plaisanterie monstrueuse. Ironique, caricaturale, bougonne, cocasse et tourmentĂ©e. C’est pourtant elle, Ă  n’en pas douter. PoĂ©tique, lyrique, compliquĂ©e : simplifiĂ©e en mĂȘme temps. SynthĂ©tique et charmante. Elle tient du cauchemar, de Daumier, de l’humour noir, et du rire d’enfant. »

Philippe Kaeppelin rĂ©alise une sculpture de la tĂȘte de Vialatte, en son hommage[9] : elle est exposĂ©e en extĂ©rieur, prĂšs de la gare d'Ambert (Puy-de-DĂŽme), oĂč a vĂ©cu l'Ă©crivain, et oĂč il est inhumĂ©.

RĂ©compense

  • 1979 : Prix Francisque-MĂšge, de l’AcadĂ©mie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand.

Quelques Ɠuvres liturgiques

En Haute-Loire[10]

La croix de verre-cristal sertie de laiton dorĂ©, dans le chƓur de CathĂ©drale Notre-Dame du Puy-en-Velay.
  • Au Puy-en-Velay
    • Philippe Kaeppelin a ƓuvrĂ© dans la CathĂ©drale Notre-Dame du Puy-en-Velay, oĂč dĂšs 1946, il a rĂ©novĂ© le chƓur, en crĂ©ant son mobilier, et une croix de verre-cristal sertie de laiton dorĂ© le surplombant[6]. (Le chƓur sera modifiĂ© dans les annĂ©es 1990).
    • Il a crĂ©Ă© les autels de plusieurs Ă©glises : Ă©glise Saint-Laurent, Ă©glise du CollĂšge, Ă©glise du Val-Vert...
    • La statue de l'Ă©glise du Val-Vert.
    • Le Christ du Grand SĂ©minaire, et du Centre Hospitalier Sainte-Marie.
  • À Aiguilhe
  • À Retournac
  • À RosiĂšres
    • L'autel, le Christ et le tabernacle de l'Ă©glise Saint-Martin
  • Á Saugues
    • L'autel consacrĂ© Ă  Saint-BĂ©nilde surmontĂ© de sa statue Diorama Saint-BĂ©nilde

Autres régions de France

Le chƓur et le maĂźtre-autel de la CathĂ©drale Saint-Louis de Versailles.
  • En Alsace, dans le Haut-Rhin, il a crĂ©Ă© un autel pour l'Ă©glise d'Hirsingue[1], et a rĂ©novĂ© l’église Notre-Dame de l’Assomption au lieu-dit Logelbach, Ă  Wintzenheim[11], et a travaillĂ© sur celle de Feldbach[12].
  • En Occitanie, dans l'Aveyron, Ă  la fin des annĂ©es 1950, pour la chapelle Sainte-Emilie-de-Rodat de Villefranche-de-Rouergue, il a sculptĂ© le tympan oriental reprĂ©sentant la Sainte Famille, une frise de 50 mĂštres reprenant la vie du Christ et de la Vierge et la table d'autel illustrant les quatre EvangĂ©listes et des motifs eucharistiques.
  • A Brest, pour l'Ă©glise Saint-Louis rebĂątie aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, il a sculptĂ© un imposant-maĂźtre autel et un calvaire monumental surplombant le chƓur (1958).
  • En Bourgogne, dans la CĂŽte d'Or, dans les annĂ©es 1960, pour l'Ă©glise de Bligny-le-Sec, il a sculptĂ© le Christ en Croix[13] et la porte du tabernacle[14].
  • En Île-de-France :
    • Ă  Paris
    • dans les Yvelines :
      • pour la CathĂ©drale Saint-Louis de Versailles, il a crĂ©Ă© l'autel : « autel revĂȘtu d'Ă©tain repoussĂ© et surmontĂ© d'une table de marbre gris », et dĂ©corĂ© de « fines feuilles d'or : Ă  l'avant trois soleils rayonnants symbolisant la Sainte TrinitĂ©, des anges CathĂ©drale St Louis - Autelsaisis en plein vol sur les cĂŽtĂ©s et Ă  l'arriĂšre la couronne d'Ă©pines en hommage Ă  Saint-Louis »[7], et consacrĂ© en .
      • pour l'Ă©glise de Jouy-en-Josas, il a sculptĂ© deux statues : une Vierge Ă  l'Enfant, et Saint-Pierre[15].
  • En Haute-Normandie, dans la Seine-Maritime, il a crĂ©Ă© le maĂźtre-autel de la CathĂ©drale Notre-Dame du Havre[16], en 1974.
  • Dans les Hauts-de-France, dans l'Oise, Ă  Creil, il a crĂ©Ă©, en 1968, le mobilier liturgique de l'Ă©glise Saint-Joseph-Ouvrier : christ en croix, tabernacle, chandeliers et porte du placard aux Saintes Huiles.
  • En rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur, Philippe Kaeppelin a rĂ©alisĂ© la reliure de l'Ă©vangĂ©liaire de la chapelle Sainte-ÉmĂ©rentienne du sanctuaire de Notre-Dame de Vie (Venasque, Vaucluse).

Quelques Ɠuvres profanes

Bestiaires

  • Bestiaire en collages : une soixantaine d’Ɠuvres[17]
  • Bestiaire en sculptures : une cinquantaine d’Ɠuvres[18], dont plusieurs noms de sculptures ont Ă©tĂ© inventĂ©s ou co-inventĂ©s avec Alexandre Vialatte.

Autres

Sculptures en bronze du combat de Marie-Jeanne Vallet contre la BĂȘte du GĂ©vaudan, installĂ©e en 1995 Ă  Auvers (Haute-Loire).
  • À Ambert (Puy-de-DĂŽme), sculpture de la tĂȘte de son ami et Ă©crivain Alexandre Vialatte, en son hommage[9] : elle est exposĂ©e en extĂ©rieur, prĂšs de la gare d'Ambert, oĂč a vĂ©cu l'Ă©crivain, et oĂč il est inhumĂ©.

Publications

  • Philippe Kaeppelin, Bestiaire, prĂ©sentation d’Alexandre Vialatte, Anne-Colin Galerie Dauphine, Paris, 1969
  • La Chanson de Roland, traduction de Maurice Teissier, bois gravĂ©s de Philippe Kaeppelin, Gardet & Garin, Annecy, 1948
  • Philippe Kaeppelin, Bestiaire, Les Cahiers Bleus, 1983
  • Philippe Kaeppelin, Plumages, Éditions de la Borne, 1985
  • Philippe Kaeppelin, A propos d’une reconstitution de Notre-dame du Puy : in Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  • Philippe Kaeppelin, La Sainte image de Notre-Dame du Puy : Deux hypothĂšses, Le Puy, Le Fil, 1997.

Expositions

  • 2001 : Vialatte-Kaeppelin : Bestiaire insolite, MusĂ©e Lecoq, 15 novembre 2001 - 13 janvier 2002 : textes d'Alexandre Vialatte, cculptures - collages - esquisses de Philippe Kaeppelin.
  • 2013 : Philippe Kaeppelin, entre terre et ciel , printemps 2013, HĂŽtel-Dieu du Puy-en-Velay[20] : exposition inĂ©dite de 150 Ɠuvres, et diverses manifestations et confĂ©rences parallĂšles autour de l'exposition[21].

Voir aussi

Bibliographie

  • Cahiers Philippe Kaeppelin, 2014-. 7 numĂ©ros parus en 2022.
  • Catalogue des Ɠuvres profanes de Philippe Kaeppelin, Association des amis de Philippe Kaeppelin, 2013[22]
  • Alexandre Vialatte, Philippe Kaeppelin, Bestiaire Insolite, Catalogue de l’exposition au MusĂ©e Lecoq Ă  Clermont-Ferrand, Ă©ditĂ© par le CRDP d’Auvergne , 2001-2002.
  • Alexandre Vialatte, Philippe Kaeppelin, Lettres d’amitiĂ©, Cahier des amis d’Alexandre Vialatte n°28, 2002

Liens externes

Notes et références

  1. Article sur le site de Association pour la conservation du patrimoine religieux en Alsace.
  2. « Le Puy-en-Velay : Une conférence haute en couleurs de JérÎme Trollet sur Philippe Kaeppelin », article du journal l'Eveil, du 18 mai 2013.
  3. Biographie, sur le site des Amis de Philippe Kaeppelin.
  4. Biographie de Kaeppelin, sur le site Bestiaire de Kaeppelin.
  5. La biographie de Dominique Kaeppelin, sur son site.
  6. Article sur Kaeppelin, sur le site de la Cathédrale du Puy-en-Velay.
  7. « Philippe Kaeppelin a marquĂ© la cathĂ©drale saint Louis de Versailles », « site Arts, Cultures et Foi de Versailles. »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  8. Reportage sur l'amitié entre Kaeppelin et Vialatte.
  9. « Sur la route des personnes cĂ©lĂšbres d’Ambert »,Article journal La Montagne, du 27/08/2012.
  10. Liste des Ɠuvres de Kaeppelin en Haute-Loire, site de l'Hîtel-Dieu du Puy-en-Velay.
  11. L'Ă©glise de Logelbach, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  12. L'Ă©glise de Feldbach, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  13. Le Christ en Croix, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  14. La porte du tabernacle, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  15. Les statues, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  16. Le maĂźtre-autel, sur le site national de l'inventaire du patrimoine culturel.
  17. Les collages, sur le site Bestiaire-Kaeppelin.
  18. Les sculptures, sur le site Bestiaire-Kaeppelin.
  19. « DĂ©couvrir la bĂȘte du GĂ©vaudan », article du journal Le ProgrĂšs, du 05/05/2011.
  20. Page de l'exposition, sur le site de l'HĂŽtel-Dieu du Puy-en-Velay.
  21. DĂ©pliant autour de l'exposition de l'HĂŽtel-Dieu du Puy-en-Velay.
  22. Fiche du livre, sur le site des Amis de Philippe Kaeppelin.
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