Sainte Maison de Lorette
La Sainte Maison de Nazareth à Lorette (couramment nommée La Sainte Maison - La Santa Casa en italien) est, selon la tradition catholique, la Sainte Maison de Nazareth où l'Annonciation fut faite à la Vierge Marie et où vécut Jésus[1] - [2] - [3].
La Santa Casa da Nazareth a Loreto
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La Sainte Maison |
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Bien culturel italien (d) |
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127 m |
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43° 26′ 27″ N, 13° 36′ 39″ E |
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Rapportée de Terre sainte en 1291, la Sainte Maison constitue le cœur du sanctuaire et de sa basilique.
Ce fut le premier sanctuaire marial international consacré à la Vierge Marie. Il fut pendant près de trois siècles le principal centre de pèlerinage en Occident, devant Rome, Canterbury et Saint-Jacques-de-Compostelle, notamment via la route Lauretana.
Notre-Dame de Lorette est célébrée le 10 décembre de chaque année[4] et incite tout particulièrement « les familles, les jeunes, les religieux et les religieuses, à imiter les vertus de celle qui a été disciple parfaite de l’Évangile, la Vierge Marie qui, en concevant le chef de l’Église, nous a également accueillis chez elle »[5]
Le 24 mars 1920, la Vierge de Lorette est proclamée patronne universelle de tous les voyageurs aériens[3]
Contexte historique
Avant la Translation
Jusqu’à la fin du XIII°siècle, les chrétiens faisaient le pèlerinage à Nazareth pour visiter la sainte Maison de la Vierge Marie que sainte Hélène fit restaurer vers 326-328. Saint François d’Assise et Saint Louis en furent les pèlerins les plus illustres.
Translation
Avec la chute de Saint-Jean-d'Acre en 1291, disparait la dernière positions latines en Orient. Cet évenement est fréquemment considérée par les historiens comme marquant la fin de la période des croisades médiévales.
Selon la tradition, aux environs du , la Sainte Maison de Marie aurait alors été transportée (translation) par des anges de Terre sainte jusqu'en la ville de Trsat alors dominée par la famille Frankopan (aujourd’hui localité du mont Rauniza de la Ville de Rijeka en Croatie). Il pourrait s'agir également de Tržac[6].
Une deuxième interprétation historique souligne qu’en 1291, les croisés ont été expulsés de Terre Sainte par les musulmans et que certains chrétiens ont sauvé la maison de la Vierge de la destruction, la transportant d’abord dans l’ancienne Illyrie, dans une localité, dont le sanctuaire de Trsat commémore. Plus tard, dans la nuit du 9 au 10 décembre 1294, il a été transporté dans l’ancienne ville de Recanati, d’abord au port, puis sur une colline sur une voie publique, où il est toujours conservé[3].
Il est rapporté qu’en 1291, Nikola Frankopan envoya une délégation à Nazareth pour mesurer la Sainte Maison après qu'elle eut été sauvée, probablement par les croisés, et transportée à Trsat où les Frankopan avaient un château. C’est à cet endroit qu'elle fut reconstruite.
En 1294, Nikola Frankopan aurait donné ladite Sainte Maison au pape Boniface VIII afin qu’elle soit placée en terres pontificales.
En 1294, la Sainte Maison aurait été transportée dans la Marche d'Ancône aux environs de Recanati[6].
Selon d’autres sources, c'est un prince byzantin, Nicéphore Ier Doukas Comnène, qui aurait pris en 1290 l'initiative de transférer une maison typique de Palestine depuis Nazareth jusque dans les Marches italiennes (sans doute contre rémunération, puisque cela avait réussi quelques décennies plus tôt avec le roi de France Louis IX).
La Maison aurait été démontée à Nazareth en 1291, débarquée ensuite sur les côtes de Dalmatie, à Trsat (près de Rijeka).
Que la Maison provienne de Nazareth n’est pas en contradiction avec les affirmations actuelles selon lesquelles la structure de la Santa Casa serait typique des constructions nabatéennes, et qu’elle aurait été transportée des territoires nabatéens ou de Bethléem ou d’ailleurs encore jusqu’à Nazareth. Puis de Nazareth jusqu’à Saint-Jean-d'Acre, peut-être même, selon certaines xylogravures du XVe siècle jusqu’à Rachana au Liban pour être acheminée par voie maritime jusque dans l’Adriatique.
Autre source, autre interprète : de Angelis serait le nom de famille des personnes à l’origine de la translation, ce qui aurait créé la légende du transport par les Anges dans l’écart entre le latin écrit et l’italien vulgaire parlé.
La première source littéraire de cette légende propre aux traditions orales de cette époque ne remonte qu’à la deuxième moitié du XVe siècle, sous la plume de Pier Giorgio Tolomei, dans sa Translatio miraculosa ecclesie beate Marie uirginis de Loreto.[7]
À son arrivée sur les territoires pontificaux, la Sainte Maison aurait connu plusieurs nouvelles translations dans la marche d'Ancône :
- à Ancône même (dans la localité de Posatora) ;
- dans un bois appartenant Ă une certaine Loreta, le , trois jours donc avant la renonciation du pape CĂ©lestin V ;
- dans la plaine au-dessous de la ville actuelle de Loreto (dont le nom dériverait précisément de cette dame appelée Loreta) ;
- sur le terrain de deux frères sur la colline de Laureto (ou Monte Prodo) ;
- enfin sur la route publique, où elle se trouve encore aujourd’hui, c’est-à -dire juste sous le dôme blanc de l’actuelle basilique.
L'année 1294 est l’année où Dante Alighieri écrit sa Vita nuova[8]. La création du sanctuaire aurait eu alors un effet pacificateur momentané sur le conflit entre guelfes et gibelins.
Étymologie
Le nom de Lorette proviendrait plus probablement du terme latin Lauretum désignant un lieu planté de lauriers, à l’instar d'une partie du mont Aventin à Rome. L’actuelle Loreto ayant au fil de l’histoire porté les noms de Lauretum, Laureto, Laureta, Loreta et Loreto comme en atteste les intitulés des gravures d’époque représentant le sanctuaire.
Le sanctuaire
En 1488, l’évêque de Recanati confia la desserte du sanctuaire à une congrégation de carmes réformés.
Dans la bulle In sublimia du , Jules II a défini la petite église « ut pie creditur et fama est, camera sive thalamus ubi ipsa beatissima Virgo concepta, ubi educata, ubi ad angelo salutata Salvatorem seculorum verbo concepit » et a placé Lorette sous la tutelle directe du Saint-Siège[9] : la Sainte Maison de Lorette devient chapelle papale. Les papes Pie II, Paul II, Sixte IV, Clément VII, Léon X et Sixte V furent parmi les premiers souverains pontifes à reconnaître officiellement ce prodige.
Le sanctuaire de Lorette fut élevé en cité mariale et épiscopale et devint l'un des plus importants lieux de pèlerinage d'Europe.
L'histoire de la Sainte Maison intéressa plusieurs figures chrétiennes, en particulier Érasme, René de Bathernay, Louis d’Arpajon, Battista Spagnuoli et Joseph de Cupertino.
René Descartes s'y rendit en pèlerinage en 1623 en action de grâce pour le songe qu'il rapporte dans les Olympiques, et qui est à l'origine de sa mathesis universelle.
La Sainte Maison provoqua l'afflux de pèlerins notamment les jours de fêtes mariales, de nombreux personnages y adressant leurs prières (Anne d'Autriche, les marins de Christophe Colomb rescapés d'une tempête y déposèrent un ex-voto en 1493), de nombreux rois et reines ainsi que de grands aristocrates y envoyèrent des procureurs (émissaires chargés de faire le pèlerinage à leur place).
La Sainte Maison conserve la statue de la Madone, statue de type Vierge noire, et conservait jusqu’aux spoliations napoléoniennes de 1797, où la Sainte Maison fut mise sous scellé, les reliques les plus importantes du culte marial, à savoir le manteau de la Vierge et les saintes écuelles (vaisselle de la Sainte Famille) dérobées par le futur empereur en personne.
Les 1er et , le pape Benoît XVI se rend à Lorette pour vivre une fête de la foi avec les jeunes de la ville[10]. Il y revient le , renouvelant ainsi le pèlerinage que Jean XXIII y avait effectué 50 ans auparavant, à quelques jours de l'ouverture du concile Vatican II[11].
Le , le pape François vient se recueillir dans le sanctuaire[12].
Évolution du sanctuaire
Les origines du sanctuaire
Selon de nombreux critiques et traducteurs, Dante Alighieri fait référence à la Sainte Maison de Lorette dans ces vers du chant XVI du Paradis :
« ...In quel loco fu'io Pietro Damiano e Pietro Peccator fu' ne la casa di Nostra Donna in sul lito adriano... »
« ...En ce lieu je fus Pierre Damien et Pierre Peccator était dans la maison de Notre-Dame, sur le rivage adriatique... »
Composés autour de 1321, ces vers ont été très probablement écrits vingt-sept ans après la création du sanctuaire lorétain en 1294.
Ledit Pierre Damien (1007-1072) ayant vécu au XIe siècle, il ne pouvait donc s’être rendu à la Santa Casa de Lorette.
Aussi certains chercheurs ont voulu voir une référence à une église antérieure, celle de Santa Maria di Portonovo à Ancône ou celle de Santa Maria in Porto près de Ravenne ; d’autres ont imaginé qu’il s’agissait de l’abbaye de Pomposa en Émilie-Romagne.
Mais à faire porter l’accent cette fois sur le terme de maison, et d’y lire une référence directe à la sainte relique de Lorette, il y aurait eu une église antérieure en lieu et place de la Sainte Maison et de la basilique de Lorette, c’est précisément l'hypothèse que semble retenir le marquis de Sade.[13]
Une autre hypothèse plus crédible distingue Pierre Damien ou Pierre Pêcheur d’un autre Pierre : Dante aurait en effet confondu Pietro Damiano et Pietro degli onesti, ascète du XIe siècle également, qui, de retour d'un pèlerinage en Terre sainte, fit construire une église en l'honneur de la Madone, dans laquelle était vénérée l'image connue sous le nom de « Madone grecque », et fut enterré dans l'église de Santa Maria in Porto, sous le nom de Petrus Peccans.
La Sainte Maison avant la basilique
De la provenance de la Sainte Maison de Terre sainte posée sans fondation sur la colline entre Recanati et Ancône, ne demeure aucune certitude.
Les traces Ă©crites peu nombreuses qui subsistent sont sujettes Ă caution, car prises dans des querelles politico-religieuses et des transmissions orales contradictoires.
Si, cependant, des lettres gravées dans la brique même de la Sainte Maison semblent dérivées de l'alphabet araméen ou nabatéen, certains chercheurs disent retrouver le même type d’habitat et de maçonnerie en briques au Moyen-Orient que dans la région des Marches ou de l'Ombrie.
Le village de Lorette
Il faut attendre une vingtaine d’années pour qu'autour de la sainte Maison posée au cœur de la Magna Silva de Laureto en 1294 se crée un petit bourg. Si Dante y fait réellement référence, Lorette est alors devenu un petit village dans l’ombre de la Ville voisine de Recanati.
La première mention écrite faisant référence à Lorette remonte à 1315, quand il est fait allusion à un rustique sacellum visité par des fidèles pieux. Le petit village qui a grandi tout autour est appelé Villa Loreti. Un autel y est dressé en 1341 à la demande du pape français Benoît XII pour recevoir plus aisément les fidèles[14].
Dans la description Marchiae Anconitanae de 1360 par le cardinal Egidio Albornoz, la Villa sanctae Mariae de Laureto est recensée parmi les castra appartenant à la commune de Recanati. Cette dernière, déjà grand centre de la Marche d'Ancône, organisait chaque année une foire de grand attrait tant pour l’Italie du centre-nord que pour l’Europe. Le commerce, la curiosité et la dévotion mariale s'y mêlèrent.
Des fêtes en l’honneur de la Madone de Lorette ont lieu dans les villes et villages des Marches à l’instar de Sirolo en 1373 en présence du vicaire de la cité d'Ancône[15].
Le , Nicola de Recanati fait construire un pont au-dessus de la rivière Potenza en raison de l’afflux de pèlerins à la Sainte Maison.
Dans les années 1380-1385, de nombreux documents prouvent que le culte de la Madone de Lorette se propage en Ombrie, Toscane, Émilie et Lombardie. En retour, la piété populaire et le nombre de visiteurs à la Sainte Maison augmentèrent à tel point qu’en 1437, la commune de Recanati nomma un capitaine de la Villa Loreti.
Le développement du sanctuaire s’accompagne alors d’une production iconographique de plus en plus importante par des peintres et graveurs de plus en plus renommés.
La basilique autour de la Sainte Maison
Grandes Ă©tapes de la construction de la basilique
Les sources semblent insuffisantes pour dater l'origine de la construction de la basilique.
Au milieu du XV°siècle, une église est déjà construite : Nicolas V rédige en 1450 une bulle pour sanctuariser les offrandes des fidèles déposées dans le temple de Lorette[16].
En 1447, selon Giorgio Vasari, Piero della Francesca et Domenico Veneziano peignent la nouvelle sacristie. (probablement la Sacristie della Cura). Leur travail est interrompu par la peste.
Selon Honoré Bouche[17], l’édification de la basilique débute sous Paul II en 1465.
Autre source, autre date, dès 1468, par la volonté de Nicolò de Astis, évêque de Recanati, auraient commencé les grands travaux de la basilique-forteresse selon Gaetano Ferri[18].
L’année suivante, en 1469, le pape Paul II aurait donné une forte impulsion au chantier.
La grande construction de la basilique débute probablement à partir du projet du Vénitien Marino di Marco Cedrino, de style gothique-tardif-pré-renaissant. Ledit Marino di Marco Cedrino est nommé, en 1472, generali magistro et ingenjero ; il construit les murs maîtres et les piliers de l’abside à partir du bras sud du transept, et collabore à l'édification du sanctuaire jusqu’en 1476 ou 1477. Au gothique vénitien de Marco Cedrino succède en 1482 le style renaissant de Giuliano da Maiano auquel est supposé avoir pris part Francesco di Giorgio Martini.
De 1480 à 1518, le trésor de Lorette est mis à l’abri dans la tour civique de Recanati en raison des razzias de l’armée du Sultan Mehmet II et de ses successeurs. La construction de la basilique se poursuit tout de même sous Sixte IV, Innocent VIII et Alexandre VI, et s’achève en 1510 sous Jules II, pape le plus impliqué dans l’édification des lieux[19].
Plan de la basilique
Fresques principales
Un peu plus de vingt ans après l’intervention de Piero della Francesca interrompue par la peste, Luca Signorelli y peint la Sacristie della Cura (entre 1470 et 1480 avec l’aide de Girolamo Genga).
Au même moment, Melozzo de Forlì y réalise le premier sottinsù[20] en lévitation et la toute première coupole peinte en perspective de l’histoire de l'art en la sacristie de San Marco entre 1477 et 1479.
À partir de 1480, le rayonnement du sanctuaire attire un nombre croissant d'habitants et de travailleurs. Un hôpital est alors construit pour les pèlerins venus de toute l’Europe.
Entre 1480 et 1487, Giuliano da Maiano entreprend le Cammino di Ronda (chemin de ronde au-dessus des murs de la basilique), travaux poursuivis par Baccio Pontelli entre 1487 et 1492.
La façade
Un projet est commandé à l’architecte et polymathe de la région, Donato Bramante, qui se trouve à Loreto entre 1507 et 1509[21] ;
Le Codex de Lille contient un dessin de Bastiano da Sangallo antérieur à 1533 où la façade de la basilique de Lorette est projetée sur trois niveaux :
- le premier, celui de la porte centrale et des portes latérales ;
- le deuxième, celui des trois bas-reliefs de la translation de la Sainte Maison ;
- et le troisième celui du fronton triangulaire sur le carré de base à la fenêtre circulaire.
Le dessin original fut remanié dans le style de la fin de la Renaissance par Giovanni Boccalini, qui commença en 1571 la partie inférieure jusqu’à la corniche.
Il fut ensuite poursuivi par Giovan Battista Chioldi et terminé en 1587 par Lattanzio Ventura par la volonté du Pape Sixte V, dont le nom est gravé le long du rebord supérieur.
Elle se présente en pierre blanche d’Istrie, divisée verticalement en trois parties par quatre paires de piliers, pour suggérer les trois nefs intérieures.
L’habit de marbre de la Sainte Maison
D’une valeur artistique bien plus grande que l’édicule du saint Sépulcre de Jérusalem, la Santa Casa, la Sainte Maison n’apparait telle qu’elle était à l’origine qu’une fois à l’intérieur, l’extérieur ayant été protégé d’une couverture de marbre qui nécessita le percement de quatre ouvertures, les quatre portes aujourd’hui visibles du revêtement marmoréen.
La quatrième porte n’ouvre pas sur l’espace de la Sainte Maison mais sur un escalier en colimaçon qui donne accès à la terrasse supérieure du revêtement. La Sainte Maison, posée à même le sol, sans fondation et constituée de briques de tailles irrégulières, risquait l’écroulement, en raison notamment de l’afflux de pèlerins. Un mur bas de fortification fut d’abord conçu puis détruit pour être remplacé par une structure de marbre entièrement recouvrante.
Véritable maison Renaissance sur le modèle des sarcophages romains entourant l'antique maison sainte en briques, c’est Bramante qui en conçoit le plan. Léon X fait venir par mer en 1514 de Carrare et d’autres lieux d’Italie le marbre propre à sa construction.
Avant cela, l’architecte pisan Raniero Renucci assume la charge du percement des portes des côtés septentrional et méridional de l'antique Maison aux endroits correspondant aux futures ouvertures du revêtement marmoréen : « Au premier coup de marteau, son bras s'est figé et ledit Raniero s’effondra, comme s’il avait été assommé. Il ne se réveilla que huit heures plus tard par les prières de sa femme et l’intercession de la Vierge Marie[22]. »
Antonio da Sangallo le Jeune est chargé par Clément VII d’en terminer l’ouvrage de 1531 à 1538.
« En cet ouvrage, ont travaillé, en l’espace de vingt-quatre ans, quarante des plus grands sculpteurs qui se sont trouvés en Italie […] ayant coûté en ce temps-là 26 692 écus […], et tout autant les vingt statues des prophètes et sibylles […] et les quatre portes d’airain de La Chapelle », dixit Honoré Bouche, in La Sainte Vierge de Laurete (1686)[17].
La coupole
Avant la coupole de Sangallo, la basilique était très probablement pourvue d’une flèche : en 1499, Giuliano da Maiano et Benedetto da Maiano construisent le tambour octogonal de la coupole. Giuliano di Francesco da Sangallo y ajoute la calotte et en achève solennellement la construction le . La coupole, d’un diamètre de 22 mètres, fut, à la date de son achèvement, la deuxième plus grande réalisée à l’époque de la Renaissance, inférieure seulement à celle de Santa Maria Del Fiore de Florence, de laquelle Sangallo s'est manifestement inspiré, quatrième de l’époque après le Panthéon de Rome et la Sainte-Sophie à Istanbul.
Vision panoramique de la place de la Madone.
Le palais apostolique
Commence en 1507, sous Jules II, l’édification du palais apostolique de Lorette conçu par l’architecte et polymathe Donato Bramante présent sur les lieux. Le bâtiment doit en effet être pourvu de trois ailes ainsi que d'une double rangée d'arches de manière à entourer toute la place devant la façade de la basilique. Le projet semble poursuivi par Antonio da Sangallo le Jeune, interrompu durant les sacs de Rome et de Florence et repris en 1531. Puis après lui, Raniero Nerucci, architecte pisan, s'attache entre 1531 et 1550 à la construction du portique du palais.
Le projet du palais apostolique est interrompu par Grégoire XIII, l’année de la venue de Montaigne à Lorette, en 1581. Le pape, originaire de Bologne, ordonne la construction d'un collège illyrique sur le versant ouest de la place pour accueillir les étudiants provenant d’Illyrie, mettant ainsi un terme au projet de Bramante.
En 1643, le pape Urbain VIII tente d'exproprier les maisons situées au sud de la place pour prolonger le palais apostolique selon le projet de Bramante, en vain.
En 1750, le palais apostolique a, grosso modo, l’aspect que l’on peut voir aujourd’hui, rehaussé cependant d’une vingtaine de sculptures à la manière de la colonnade de la place Saint-Pierre de Rome.
Les remparts
Dans un contexte de guerres vénéto-ottomanes, la cité de Lorette est enceinte d'une muraille entre 1518 et 1521 par décision de Léon X et ce, d’après les dessins d'Antonio da Sangallo le Jeune. La muraille est flanquée de quatre bastions à la fin du XVIe siècle sous Sixte V, qui conçoit pour la ville une extension monumentale inachevée (le secteur du Montereale constitue la partie encore visible du projet.)
Le nouveau campanile
Œuvre du célèbre architecte Luigi Vanvitelli, un nouveau campanile est incorporé au palais apostolique entre 1750 et 1754, conférant à l’ensemble architectural du sanctuaire l’aspect qu’il conserve encore aujourd’hui.
Chapelles
L’on recense huit chapelles, dont la chapelle du Crucifix, celle des ducs d’Urbino, et les chapelles française, allemande, polonaise, slave, espagnole et suisse.
- La chapelle allemande
- La chapelle française
- La chapelle espagnole
- Chapelle espagnole - détail de la fresque de Modesto Faustini
Inventaire des objets et pratiques cultuels de la Sainte Maison
Reliques recensées depuis le XVIIe siècle
- La Sainte Maison, ou Maison de la Vierge, couramment nommée la Santa Casa, consistait en un ensemble de trois murs adossés à une grotte creusée dans un rocher (laquelle se trouve à Nazareth, dans la basilique de l'Annonciation). L'analyse pétrographique et architectonique aurait tour à tour démenti puis confirmé l'origine palestinienne de l'édifice, dont les éléments rappellent fortement la taille de pierre des Nabatéens, une peuplade voisine des Hébreux. Les graffitis trouvés sur certains blocs de maçonnerie auraient été datés du IIe au Ve siècle. Cependant, l'étude des moellons a confirmé qu'ils épousent parfaitement les traces repérées sur la grotte de Nazareth. Il pourrait donc s’agir d’une église primitive construite ultérieurement à la supposée demeure virginale.
- Sa statue, nommée parfois la sainte image, est une Vierge noire, due à des siècles de fumée de lampe. Comme la Sainte Maison, elle est associée à une série de miracles réels évoqués dans un certain nombre de récits de voyage (celui de Montaigne notamment). La statue d'origine datant probablement de la fin du XIIIe début XIVe siècle, a été dérobée par Joseph Villetard de Vincelles et Gaspard Monge de l’institut national[23], à la suite du traité de Tolentino, exposée à la Bibliothèque nationale de Paris, puis, restituée au pape Pie VII, elle retourne à son emplacement le [24] avant le concordat. Version plus prosaïque de la restitution : celle de T.M. Dumersan[25]. Elle brûle ensuite durant un incendie dans la nuit du 22 au [26] avant d’être remplacée par une nouvelle statue sculptée dans du cèdre du Liban provenant des jardins du Vatican[27], portant un manteau appelé dalmatique[26], elle fut modélisée par Enrico Quattrini et peinte par Leopoldo Celani[27] - [26].
- Les citoyens de Recanati apposent sur la tête de la statue de la Vierge une triple couronne d’or que l’on appelle « Règne », semblable à celle du pape, en 1496. Ils font de même sur la tête de l’enfant Jésus. Les deux couronnes triples y demeurèrent jusqu’en 1643, où elles sont remplacées par celles envoyées par Louis XIII et Anne d'Autriche, en action de grâce pour la naissance de Louis XIV, avec l’accord d'Urbain VIII.
- Les reliques de la Sainte Vierge complétaient la Santa Casa : Honoré Bouche[28] note, en 1646, que la Sainte Maison renfermait une petite armoire ayant appartenu à Marie qui contenait des éléments de sa vaisselle. Une tunique en laine moirée de la Sainte Vierge ainsi que trois écuelles de vulgaire faïence appartenant à sa vaisselle étaient exposées dans la Santa Casa en 1797. Durant les spoliations napoléoniennes, ces reliques, moins authentiques semble-t-il que chargées d’une forte valeur symbolique et affective, ont été dérobées et envoyées à Paris. Dans les Mémoires historiques et secrets de l’impératrice Joséphine, l’on apprend qu’après avoir envoyé la statue de la Madone au directoire, Napoléon garda pour lui les reliques de la Vierge[29]. Il offrit un morceau du manteau de Marie à Joséphine, qui l’accepta et le plaça dans un médaillon. Il voulut lui offrir également l’une des trois écuelles ébréchées, mais elle refusa. Des reliques en possession de Napoléon, à l’exception de ce morceau de manteau, il est ensuite perdu toute trace[30].
- Statue de la Madone de Lorette avec saintes reliques telle que dessinée en 1797 pendant les spoliations napoléoniennes. Le dessin relativement peu réaliste ne laisse pas penser qu’il puisse s’agir d’une statue du Trecento ou du Quattrocento.
- Gravure représentant la statue de la Madone de Loreto en 1898, et conforme à une photographie de 1913 de la statue par Edward Dutton. Ce qui atteste que la statue emportée par Napoléon n’est plus la même que celle exposée avant l’incendie de 1921.
Statue actuelle.
- Le crucifix des apôtres d’un bois incorruptible placé au-dessus de la fenêtre par laquelle eut lieu l’Annonciation de l’ange Gabriel[31].
Pratiques cultuelles relatives Ă la Sainte Maison de Lorette
- Messes et litanies mariales furent approuvées au début du XVIIe siècle. Les Litanies de Lorette sont les litanies de la Bienheureuse Vierge Marie, l'une des cinq litanies approuvées pour la récitation publique par l'Église.
- L'ornementation marmoréenne de la Maison originelle est une œuvre collective de la Renaissance. Elle ressemble à un sarcophage romain monumental, structure générale du célèbre architecte et peintre renaissant Donato Bramante, à l’intérieur de laquelle ont été ajoutées les sculptures de Andrea Sansovino, Baccio Bandinelli, Domenico Aimo, Aurelio Lombardi, Giovanni Battista della Porta, Niccolo Tribolo, Francesco di Vincenzo da Sangallo. Les pèlerins en font jusqu’encore aujourd’hui le tour à genoux ; de cette pratique remontant au XVIe siècle, le marbre conserve les traces d’usure.
- En la Solennité de la Toussaint, la ville de Lorette (Loreto) est en fête pour l’indiction solennelle de l’Année Jubilaire, qui se tient du au . Le Jubilé de Lorette fut initié à l'occasion du centième anniversaire de la proclamation par Benoît XV de Notre-Dame de Lorette comme patronne de tous les aviateurs.
Vénération et fête de Notre-Dame de Lorette
Nombre de cités italiennes, au cours des XVIe et XVIIe siècles, vinrent déposer le plan de leur territoire à la Santa Casa pour attirer la protection de la Madone de Lorette contre la peste et autres catastrophes. Ainsi Sienne, Vérone, Arezzo, Udine, Palerme, Pérouse et un grand nombre de cités des Marches se mirent sous la protection de Lorette[32].
Notre-Dame de Lorette est le titre de la Vierge Marie en ce qui concerne la Sainte Maison de Lorette. Ce nom est également utilisé pour sa statue exposée à l'intérieur de la Sainte Maison. Dans les années 1600, une messe et une litanie mariale sont approuvées. Cette Litanie de Lorette est la Litanie de la Bienheureuse Vierge Marie, l'une des cinq litanies approuvées pour la récitation publique par l'Église catholique.
En 1920, le pape Benoît XV a déclaré la Vierge de Lorette patronne des voyageurs aériens et des pilotes[33]. La statue a reçu un couronnement canonique en 1922 par le pape Pie XI.
Le , sous l'autorité du pape François, le cardinal Robert Sarah signe un décret inscrivant la mémoire liturgique de Notre-Dame de Lorette le dans le calendrier romain universel[4] - [5].
Arts et Littérature
Peinture
En peinture, La Madone de Lorette, La Vierge de Lorette ou La Notre-Dame de Lorette sont autant de titres donnés à la représentation de la Vierge à l'Enfant relativement à la Sainte Maison de Lorette depuis l’art de style byzantin à nos jours. Le Transport de la sainte Maison de Lorette, la Translation de la sainte Maison de Lorette sont des titres d’oeuvres qui se rapportent davantage à la Sainte Maison elle-même sur laquelle une Vierge à l’Enfant est généralement représentée assise.
Des artistes comme Le Pérugin (la Vierge de Lorette), Le Caravage (La Madone de Lorette), Raphaël (La Vierge de Lorette), Le Dominiquin, Le Guerchin, Giambattista Tiepolo, Annibale Carrache, Jean-François Millet… ont peint une version de la Madone de Lorette.
- La Madone de Lorette peinte par le PĂ©rugin, National Gallery de Londres
Opéra
Dans l’opéra la Parisina de Pietro Mascagni, l’entièreté du deuxième acte se déroule au sanctuaire de Loreto sur fond de chants de dévotion des pèlerins de la Santa Casa et des marins de l’Adriatique :
Acte II : Ave Maria Gratia plena[34] / Ahi, Vergine Maria[35] / Aiuta, aiuta[36] / Or voici Composto m’avereste sella Bara[37] / Ho combattu pel mio voto[38].
Gabriele D'Annunzio, auteur du livret d’après un poème de Lord Byron, écrit :
Texte original : La Santa Casa di Loreto / Appare la Casa di Nazareth, la semplice casa / di Gioachino e di Anna, costrutta di pietre rossastre, / con una porta, con una finestra, con un focolare, / con un altare, quella che nella notte di maggio / gli Angeli traslatarono su le loro ali alla spiaggia / di Schiavonia e nella notte di decembre all’opposta riva, / alla marca di Ancona, entro la selva dei lauri. / Per la porta spalancata si scorge brillare fra i torchi / e le lampade la Vergine nera, scolpita nel legno di cedro / dalla mano di Luca Evangelista, / coperta della preziosissima veste intessuta / d’oro e di gemme. / Le mura degli Ospizii s’alzano dietro il Santuario. / Di là dal laureto splende il Mare Adriatico.
Traduction : La Sainte Maison de Lorette / La maison de Nazareth apparaît, la maison simple /de Gioachino et Anna, construite de pierres rougeâtres, / avec une porte, avec une fenêtre, avec un foyer, / avec un autel, celle que, dans la nuit de mai, / les anges ont déplacée sur leurs ailes vers le rivage / d'Esclavonie et, dans la nuit de décembre, sur la rive opposée, / à la Marche d'Ancône, dans la forêt de lauriers. / Par la porte ouverte l'on peut voir briller parmi les pressoirs / et les lampes la Vierge noire, sculptée dans le bois de cèdre / de la main de Luc l’évangéliste, / couverte du vêtement tissé le plus précieux / d'or et de gemmes. / Les murs des hospices s'élèvent derrière le Sanctuaire. / Au-delà du laureto, la mer Adriatique brille.
in Livret de la Parisina de Gabriele D'Annunzio, opéra de Pietro Mascagni[39]
Cinéma
La Porta del Cielo[40] est un film de 1944 réalisé par Vittorio De Sica, qui raconte le voyage en train d'un groupe de pèlerins au sanctuaire de la Madonna di Loreto, où ils espèrent recevoir un miracle. Le film, tourné à l'intérieur de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, où le Sanctuaire de Loreto a également été reconstruit, a également servi à cacher des Juifs et des politiciens persécutés qui y avaient trouvé refuge contre les raids des Allemands et des fascistes [7]. Les membres de la troupe, « huit cents figurants et divers techniciens » (« Je les avais enfermés – dit De Sica -, sinon quelqu'un s'enfuirait. » Et il rit comme une blague réussie. […]), [8] abusaient de « l'hospitalité qui leur était offerte en bivouaquant, cuisinant, fumant et flirtant, au scandale des moines, partout où cela se produisait [9] ».
- La coupole et le campanile de Loreto apparaissent Ă Maria Mercader par la fenĂŞtre du train. (La Porte du Ciel de V. De Sica).
Lettres
Sainte Thérèse de Lisieux décrit son pelerinage à la Maison de Lorette dans son livre Histoire d'une âme.
Culte de la Madone de Lorette dans le monde
Il existe un très grande nombre de lieux de cultes célébrant la Vierge de Lorette, pour l’essentiel en Europe, en Amérique du Sud, et en Asie du Sud. Un grand nombre d’églises, de chapelles, de sanctuaires, de couvents, de villes, de régions en Europe ou dans le monde portent le nom Notre-Dame de Lorette. Loreto a souvent changé de graphie au fil des siècles en s’appelant tour-à -tour Lauretum, Loretto, Loreta, Loreto.
La Madone de Lorette Ă Rome
De nombreuses églises romaines contiennent une ou plusieurs représentations de la Vierge de Lorette :
- l'église Santa Maria di Loreto, sur le forum de Trajan (retable de la Madone de Lorette, attribué à Marco Palmezzano ou Antoniazzo Romano ; réplique de la statue de la Vierge noire de Lorette) ;
- la basilique Santa Maria in Cosmedin (fresque d’autel avec Madone et translation de la Santa Casa, et tableau de la Madone de Lorette au-dessus de la mer Adriatique célébrée par Gabriele D'Annunzio) ;
- la basilique Sant'Agostino in Campo Marzio (tableau de la Madone de Lorette du Caravage ;
- l'église San Salvatore in Lauro (gravée sur la façade : Maria Lauretanae Piceni Patronae ; statue de la Madone de Lorette au chœur du maître autel et, dans chapelle en fin de transept gauche vers le chœur, une translation de la Sainte Maison de Giovanni Peruzzini ) ;
- l'Ă©glise Sant'Onofrio al Gianicolo (peinture de la Madone de Lorette peinte par Annibale Carracci) ;
- la chapelle Chigi de l'église Santa Maria del Popolo, autrefois en l’honneur de la Madone de Lorette, à l’intérieur de laquelle était exposée la peinture de la Vierge de Lorette de Raphaël (aujourd’hui conservée à Chantilly) ;
- l'Ă©glise paroissiale de Santa Maria di Loreto, 19, via Santa Maria di Loreto, Rome.
Histoire récente de la Santa Casa
- 1922 : incendie dans le sacellum de la Sainte Maison de Lorette qui réduit en cendres la statue de la Madone. Elle est aussitôt refaite selon la volonté du pape Pie XI dans du bois de Cèdre du Liban provenant des Jardins du Vatican.
- 1926 : incendie Ă la coupole de Giuliano da Sangallo.
- 1934 : le , le pape Pie XI supprime par la bulle Lauretanae Basilicae la chaire épiscopale de Lorette, plaçant le sanctuaire sous l’autorité directe du Saint-Siège.
- 1935 : le , la juridiction de l’administrateur pontifical est étendue au territoire de la ville de Lorette.
- 1944 : les 5 et , la coupole de Giuliano da Sangallo est gravement endommagée par des bombardements allemands qui détruisent définitivement une partie des fresques internes de Cesare Maccari.
- 1962 : le , à une semaine du début du Concile Vatican II, le pape Jean XXIII se rend en pèlerinage en train à Lorette et à Assise pour en confier le sort à la Vierge Marie et à saint François. C’est la première fois depuis l’unification de l'Italie qu’un pape sort des frontières de Rome[41]. Le pape est accompagné par Amintore Fanfani et l’événement est immortalisé par un film de l’Institut Lumière (La semaine Incom 02277 du 11/10/1962).
- 1965 : le , par la bulle Lauretanae Almae Domus, le pape Paul VI supprime l’administration pontificale et crée la délégation pontificale pour le sanctuaire de Lorette et la prélature de la Sainte Maison, tout en instituant la chaire épiscopale dans la basilique.
- Aujourd’hui (années 2020), la chaire archiépiscopale de la Prélature territoriale de Lorette se trouve dans la basilique de la Sainte Maison.
Voir aussi
Bibliographie
Par ordre chronologique de publication :
- Pietro di Giorgio Tolomei, prévôt de Teramo, Translatio miraculosa ecclesiae Beatae Mariae Virginis de Loreto, 1472.
- Historia della Santa Casa di Loreto a Monfig. Vincenzo Casale, in Loreto Aporeffo Sertorio de’ Monti - Con licenza de superiori, 1580
- L'Historia della translatione della Santa Casa della Madonna Ă Loreto, Gia scritta Ă Clemente VII. Pont. Mass. da. M. Girolamo Angelita[42], e tradotta in lingua volgare da Giulio Cefare Galeotti d'Ascisi, Sebastiano Martellini, Loreto 1590 (it)[lire en ligne]
- La Saincte Vierge de Laurete, Histoire des Divers tranfports de la Maison de la glorieufe Vierge Marie qui eftoit en Nazareth., par Honoré Bouche, Docteur en Saincte Théologie et Prévoft de Sainct Jacques., ed.Claude LeBeau, Paris, 1646.
- Della Santa Casa di Loreto poema sacro, Vincenzo. Nolfi et Camillo Boccacci, ed.Cosmerovio, 1666
- Relazione del divoto viaggio fatto alla santa casa di Loreto, In Torino per Alessandro Vimercati stampat. del S. Officio, Giuseppe Nasaurit di Ceva, 1726.
- Pietro Valerio Martorelli, Teatro istorico della Santa Casa nazarena della B. Vergine Maria e sua ammirabile translazione in Loreto, III, Rome, Stamperia di Antonio de’ Rossi, 1732, p. 411-413.
- Abrégé historique qui contient la description de la Sainte Maison de Nazareth, ou de la gloire et de la Majesté du sanctuaire de Nostre-Dame de Laurette. Traduit de l'italien en françois, 1731.
- Vincenzo Murri, Relazione Istorica delle Prodigiose Traslazione della Santa Casa di Nazarette ora venerata in Loreto, ed.Fratelli Rossi, Loreto, 1841
- Antonio Riccardi, Storia apologetica della santa Casa a Loreto, Stamperia Mazzoleni, Bergamo, 1842
- Gaetano Ferri, La Santa Casa di Nazareth e la CittĂ di Loreto descritte storicamente e disegnate da Gaetano Ferri, ed.Cortesi, Macerata, 1853
- Chanoine Ulysse Chevalier, Notre-Dame-de-Lorette, Étude critique sur l'authenticité de la Santa Casa, Alphonse Picard & fils libraires, Paris, 1906, 519 pages (BNF 36023584) (lire en ligne)
- Kathleen Weil-Garris, « The Santa Casa di Loreto: Problems in Cinquecento Sculpture », thèse de doctorat, Harvard University, 1965
- Floriano Grimaldi, La basilica della Santa Casa di Loreto. Indagini archeologiche, geognostiche e statistiche, Pieve Torina, imprimerie Mierma, 1986.
- Silvio Serragli, La Santa Casa Abbellita, Loreto, Paolo e Giovanni Battista Serafini Fratelli, 1639, p. 44 ; Floriano Grimaldi, Il Libro Lauretano. Secoli xv-xviii, Loreto, Tecnostampa di Loreto, 1994, p. 133, 138.
- Giuseppe Santarelli, « Vicende storiche della Basilica di Loreto », dans Monelli et Santarelli, 1999, cités n. 2, p. 7-50.
- Floriano Grimaldi et al., L’Ornamento marmoreo della Santa Cappella di Loreto, Loreto, Tecnostampa di Loreto, 1999.
- Nanni Monelli, Giuseppe Santarelli, La Basilica di Loreto e la sua reliquia, AncĂ´ne, Aniballi Grafiche s.r.l., 1999.
- Marco Moroni, L’Economia di un grande santuario europeo. La Santa Casa di Loreto tra basso Mediovevo e Novecento, Milan, Franco Angeli s.r.l., 2000
- Yves-Marie Bercé, Lorette aux XVIe et XVIIe siècles : histoire du plus grand pèlerinage des Temps modernes, PU Paris-Sorbonne, Paris, 2011 (371 p.) (ISBN 978-2840507529)
- Giuliana Buttini, Ma vie Ă Nazareth, messages de la Vierge Marie 1973-2003, Editions du Parvis, Suisse, 2011, 610 pages
- Marco Moroni, « Entre histoire économique et histoire des mentalités : aumônes et objets de dévotion dans la ville-sanctuaire de Lorette (XVe – XXe siècle) », dans Albrecht Burkardt, L'économie des dévotions: Commerce, croyances et objets de piété à l'époque moderne, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2016, p. 39-67, (ISBN 978-2-7535-4890-9) (lire en ligne)
- Hervé Roullet, Les sept demeures de Marie, Nazareth, Jérusalem, Ephèse, Lorette..., Paris, 2018, 368 pages (ISBN 978-2-9563-1370-0)
Articles connexes
- Basilique de Loreto
- Lorette (Italie) ;
- Musée pontifical de la Sainte Maison de Lorette ;
- Notre-Dame de Lorette (Arts) ;
- Notre-Dame de Lorette (Édifices et lieux internationaux) ;
- Palais apostolique de Lorette ;
- Prélature de Lorette ;
- Pèlerinage de Lorette ;
- Translation de la Sainte Maison de Lorette ;
- Litaniae lauretanae ; Litanies de Lorette ; Reliques, Litanies, Vierge Noire ;
- La Chapelle de Loreto (L’église des Augustins à Vienne) ; L’Eglise de Lorette (Salzbourg)
- Via Lauretana (Umbria-Marche) ;
- Églises dans les Marches ;
- Liste de sanctuaires mariaux ;
- Melozzo da Forli, Luca Signorelli, Bramante, Giuliano da Sangallo, Giuliano da Maiano, Lorenzo Lotto, Andrea Sansovino, Francesco da Sangallo, Luigi Vanvitelli ; Federico Zuccari ; Cristoforo Roncalli dit le Pomarancio ; Bastiano da Sangallo ; Raffaello da Montelupo.
- Santa Maria di Nazareth degli Scalzi ;
- Spoliations napoléoniennes ;
Liens externes
- (it) Site officiel
- Père Marc Flichy, Lorette
- Le Sanctuaire de Loreto - Foi et spiritualité - Site officiel du tourisme en Italie
- M. L'Abbé A. Grillot, La Sainte Maison de Lorette, bibliothèque Saint Libère.
- François Moureau, Le Pèlerinage à Lorette de quelques voyageurs français entre Renaissance et Lumières.
- Erin Giffin, Détruire, reconstruire, redéfinir : la fragmentation volontaire de la Santa Casa de Loreto et ses altérations répliquées, Perspective, 2, 2018, , consulté le .
- Notre-Dame de Lorette : le plus ancien sanctuaire marial international - Aleteia
- Peintures et gravures de la Madone de Lorette sur Pinterest[43] : https://www.pinterest.fr/adresseonlinedrawing/madone-de-lorette/
- La Sainte Maison de Lorette dans l’espace marial habsbourgeois au XVIIe siècle : https://journals.openedition.org/ccrh/3409
- « Notre-Dame-de-Lorette », mai 2020 / avril 2021 (consulté le ). Créations et d’Histoire sur Notre-Dame-de-Lorette.
Document sonore
conférence de Yves-Marie Bercé : https://www.canalacademie.com/ida7409-A-Lorette-en-Italie-la-plus-extraordinaire-relique-de-la-chretiente.html
Notes et références
- « En Italie, Notre-Dame de Lorette », sur www.mariedenazareth.com (consulté le )
- Agence de presse internationale catholique, « Les vraies reliques de la maison de la Vierge? », (consulté le )
- (it) « La Santa Casa da Nazareth a Loreto », sur www.santuarioloreto.va (consulté le ).
- « Notre Dame de Lorette », sur nominis.cef.fr (consulté le )
- « La Bienheureuse Vierge Marie de Lorette inscrite au calendrier romain - Vatican News », sur www.vaticannews.va, (consulté le )
- A. Grillot, La Sainte maison de Lorette, Mame, (lire en ligne), p. 178
- (la) Tolomei, « Translatio miraculosa ecclesie beate Marie uirginis de Loreto »
- Dante's Vita Nova: An Introductory Note, a Preface, and an Excerpt by Andrew Frisardi, from Poetry Daily.
- Yves-Marie Bercé, À Lorette, en Italie, la plus extraordinaire relique de la chrétienté, Canal Académie, 21 août 2011.
- Benoît XVI vers la rencontre avec les jeunes à Lorette
- À Lorette Benoît XVI a mis ses pas dans ceux de Jean XXIII, La Croix, 4 octobre 2012
- Vatican News, « Le Pape à Notre-Dame de Lorette », sur vaticanes.va, -, (consulté le )
- DAF Marquis de Sade, Voyage d'Italie, Paris, Maurice Lever Ă©ditions Fayard, , p.305-306, Note sur Lorette.
- (it) Girolamo Angelita, « L'historia della traslatione della santa Casa della Madonna a Loreto. (p.40) »
- (it) Floriano Grimaldi, LA DEVOZIONE ALLA VERGINE LAURETANA NELLE MARCHE TRA XIV E XIX SECOLO, Lares, , Vol. 63, No. 4, pp. 449-493 (45 pages)
- (it) Girolamo Angelita, « L' historia della traslatione della santa Casa della Madonna a Loreto. (p.45) »
- Honoré Bouche, La Sainte Vierge de Laurette, ou Histoire des divers transports de la maison de la glorieuse Vierge Marie qui estoit en Nazareth: et la description des miracles et des choses merveilleuses qui se trouvent en cette saincte maison, C.Lebeau, , 245 p.
- (en) Gaetano FERRI, La Santa Casa di Nazareth e la cittĂ di Loreto descritte storicamente e disegnate da Gaetano Ferri, Macerata, Gius. Cortesi, , 30 p. (lire en ligne)
- Pour le résumé exhaustif de l’intervention des différents papes (de Calixte III à Clément VII) sur la construction, la restauration et l’entretien de la Sainte Maison, consulter les Glorie Maestose del Santuario di Loreto de Baldassare Bartoli.
- Raccourci de perspective utilisé par les designers et les peintres pour représenter une figure, un objet observé d'en bas, en perspective verticale et non horizontale.
- (de + fr) Von Bar. Heinrich von GeymĂĽller, Die ursprĂĽnglichen EntwĂĽrfe fĂĽr Sanct Peter in Rom von Bramante..., Volume 1, Vienne et Paris, Lehmann und Wentzel / Verlad von J.Baudry, , 380 pages (lire en ligne), Pages 93 Ă 97
- (it) Baldassare Bartoli, Le Glorie Maestose del Santuario di Loreto, Macerata, (lire en ligne), p.46.
- sous la direction de Noël des Vergers et Léon Renier, Complément de l’encyclopédie moderne : dictionnaire abrégé des sciences, des lettres, des arts, 56 rue Jacob, Paris, Firmin Didot frères, (lire en ligne), Tome 7°.
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- (it) Il palcoscenico dei libretti d'opera, « Libretto “Parisina” di Pietro Mascagni », sur operalibretto.com, (consulté en )
- (it) Vittorio De Sica, « La Porta del Cielo (sous-titrage en espagnol) »
- Voir article Wikipedia : Prisonnier du Vatican.
- Data Bnf
- Onlinedrawing.fr, « Sainte Maison de Lorette », sur Pinterest.fr,