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Paul II

Pietro Barbo (né le à Venise – mort le ) était un religieux italien du XVe siècle, neveu par sa mère d'Eugène IV, qui fut abbé, évêque, cardinal, et fut élu pape le [1], pour succéder à Pie II. Il devint le 211e pape de l'Église catholique et prit le nom de Paul II.

Paul II
Image illustrative de l’article Paul II
Portrait peint par Cristofano dell'Altissimo au miliieu du XVIe siècle.
Biographie
Nom de naissance Pietro Barbo
Naissance
Venise
Drapeau de la RĂ©publique de Venise RĂ©publique de Venise
Décès
Rome
États pontificaux
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(6 ans, 10 mois et 26 jours)

Blason
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

D'abord Ă©duquĂ© comme futur homme d'affaires, le jeune Pietro entre dans la prĂŞtrise lorsque son oncle maternel devient pape sous le nom d'Eugène IV. Il devient rapidement archidiacre de Bologne et Ă©vĂŞque de Cervia, Padoue et Vicence. Il a aussi Ă©tĂ© abbĂ© du Mont-Cassin. En 1440, âgĂ© de 23 ans, il reçoit la barrette de cardinal des mains de son oncle.

Il a également été grand maître de l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit vers 1440 jusqu'en 1447[2].

Lors du conclave suivant la mort de Pie II, il rassemble sur son nom les cardinaux mĂ©contents du règne du feu pape. Il aurait prĂ©fĂ©rĂ© choisir le nom de Formose II, mais les cardinaux l'en dissuadent[3]. Amateur de magnificence, il introduit Ă  Rome un carnaval plus spectaculaire et fait bâtir le palais Saint-Marc, actuel palais de Venise (palazzo Venezia). Il dĂ©pense 200 000 florins d'or pour une tiare ornĂ©e de saphir . En 1464, il accueille Ă  Rome[4] le prince albanais George Castriote Scanderbeg, lui accordant une aide de 3 000 Ă©cus, confiĂ©s Ă  son trĂ©sorier Dhimiter Frangu, une somme dĂ©risoire, Ă  ce grand prince et combattant, pourtant gratifiĂ© comme le dĂ©fenseur du Christianisme contre l'empire ottoman. En 1469, il accorde une dispense pour permettre le mariage entre Charles de France, fils de Charles VII de France et frère de Louis XI, et Marie de Bourgogne en raison de leur lien de parentĂ©. Il dĂ©crète Ă©galement l'annĂ©e sainte de 1475.

Il entame son pontificat en destituant un certain nombre d'humanistes nommés par ses prédécesseurs. Soupçonnant que ces derniers complotent contre lui, Paul II dissout l'académie romaine, saisit bon nombre de ses membres et les accuse de trahison. Plusieurs partisans de l'humanisme sont torturés puis tués sans qu'aucune conspiration contre le pape ait été fomentée. À défaut de cette inculpation, les humanistes sont condamnés pour hérésie, étant accusés de cultiver des idées et des rituels païens.

Par ailleurs, à la suite d'une demande de Louis XI, il autorise la création de l'université de Bourges le [5]. En 1469, il inaugure de grands travaux pour la basilique de la sainte Maison de Lorette.

Anneaux des papes Paul II et Sixte IV au musée de Cluny.

Il meurt deux ans plus tard d'une crise cardiaque, lors d une relation homosexuelle avec un page, officiellement d'une indigestion de melon, attestée par son médecin[6] - [7] - [8].

C'est à ce pape que les cardinaux doivent la couleur pourpre de leur vêtement, jusque-là l'apanage du pontife romain. D'après une autre source, ce serait le pape Innocent IV, au concile œcuménique de Lyon, en 1245, qui aurait décrété que ses cardinaux, pour marquer leur disposition perpétuelle à défendre la foi catholique jusqu'à verser leur sang pour elle (« usque ad effusionem sanguinis »), seraient habillés de pourpre.

Notes et références

  1. .
  2. Paul Brune, Histoire de l'Ordre hospitalier du Saint-Esprit, C. Martin, 1892, p. 438.
  3. Baron Corco, Les borgias.
  4. Paolo Jovio, Commentari delle cose de' Turchi etc., Venezia, 1441.
  5. Bulle que le pape Paul II donna le 12 décembre 1464.
  6. « Paolo II in Enciclopedia dei Papi », Enciclopedia Treccani, http://www.treccani.it/enciclopedia/paolo-ii_%28Enciclopedia_dei_Papi%29/.
  7. Michael Canensius, Vita Pauli Secundi Pontificis Maximi, 1734 p. 175.
  8. Claudio Rendina, I Papi, Storia e Segreti, Newton Compton, Roma, 1983, p. 589.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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