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ToluĂšne

Le toluÚne, également appelé méthylbenzÚne ou phénylméthane est un hydrocarbure aromatique. Il est couramment utilisé en tant que réactif ou solvant, notamment dans le milieu industriel. Il dissout un grand nombre d'huiles, graisses, ou résines (naturelles ou de synthÚse). Dans les conditions normales, c'est un liquide transparent à l'odeur caractéristique, rappelant celle du dissolvant pour peinture ou celle du benzÚne apparenté.

ToluĂšne
Image illustrative de l’article Toluùne
Structure et représentations du toluÚne.
Identification
Nom UICPA toluĂšne
Synonymes

méthylbenzÚne
toluol
phénylméthane

No CAS 108-88-3
No ECHA 100.003.297
No CE 203-625-9
PubChem 1140
SMILES
InChI
Apparence liquide incolore, d'odeur caractéristique[1]
Propriétés chimiques
Formule C7H8 [IsomĂšres]
Masse molaire[2] 92,138 4 ± 0,006 2 g/mol
C 91,25 %, H 8,75 %,
Moment dipolaire 0,375 Â± 0,010 D[3]
SusceptibilitĂ© magnĂ©tique 66,1 Ă— 10−6 cm3 mol−1[4]
DiamĂštre molĂ©culaire 0,568 nm[5]
Propriétés physiques
T° fusion −95 °C[1]
T° ébullition 110,58 °C[6]
SolubilitĂ© 0,53 g l−1 dans l'eau
infinie dans l'éthanol, l'acétone, l'hexane, le dichlorométhane
ParamĂštre de solubilitĂ© ÎŽ 18,2 MPa1/2 (25 °C)[7]
Masse volumique 0,867 0 g cm−3[8]
T° d'auto-inflammation 480 °C[1]
Point d’éclair 4 °C (coupelle fermĂ©e)[1]
Limites d’explosivitĂ© dans l’air 1,1–7,1 %vol[1]
Pression de vapeur saturante 29 hPa (20 °C)
ViscositĂ© dynamique 0,59 Ă— 10−3 Pa s Ă  20 °C[10]
ViscositĂ© cinĂ©matique0,681 Ă— 10−6 m2 s−1
Point critique 318,65 °C[6], 41,1 bar[11]
Thermochimie
Cp
PCS 3 910,3 kJ mol−1 (25 °C, liquide)[13]
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,4941[5]
Précautions
SGH[14]
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxique
Danger
H225, H304, H315, H336, H361d et H373
SIMDUT[15]
B2 : Liquide inflammableD2A : MatiĂšre trĂšs toxique ayant d'autres effets toxiques
B2, D2A, D2B,
NFPA 704
Transport
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[16]
Inhalation Nausée, vomissements
Écotoxicologie
LogP 2,69[1]
DJA 0,22 mg/kg p.c./jour[17]
Seuil de l’odorat bas : 0,16 ppm
haut : 37 ppm[18]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Historique

Le composĂ© est isolĂ© la premiĂšre fois en 1837 par distillation de l'huile de pin par le chimiste polonais Philippe Walter (en) qui le baptise « rĂ©tinnaphte »[19] - [20]. En 1841, le chimiste français Henri Sainte-Claire Deville l'isole du baume de Tolu – un extrait aromatique de l'arbre tropical colombien Myroxylon balsamum – que Deville identifie Ă  la rĂ©tinnaphte de Walter et au benzĂšne ; il appelle alors ce nouvel hydrocarbure « benzoĂšne »[21] - [22] - [23]. En 1843, Jöns Jacob Berzelius recommande le nom « toluin »[24]. En 1850, le chimiste français Auguste Cahours isole un hydrocarbure d'un distillat de bois qu'il reconnaĂźt identique au « benzoĂšne » de Deville qu'il baptise « toluĂšne »[25] - [26].

Propriétés chimiques

Le toluÚne réagit comme un hydrocarbure aromatique normal par substitution électrophile aromatique. Le groupe méthyle le rend approximativement 25 fois plus réactif que le benzÚne dans ce genre de réactions. Par sulfonation, il donne l'acide paratoluÚnesulfonique, tandis que sa chloration par le chlore en présence de chlorure ferrique donne un mélange d'isomÚres ortho et para de chlorotoluÚne. La nitration par l'acide nitrique donne un mélange d'ortho- et de para-nitrotoluÚne. En chauffant, la réaction se poursuit pour donner le dinitrotoluÚne et finalement le trinitrotoluÚne (TNT) qui est explosif.

Le groupe mĂ©thyle peut Ă©galement rĂ©agir dans d'autres rĂ©actions d'oxydation. Le permanganate de potassium donne l'acide benzoĂŻque, tandis que le chlorure de chromyle donne le benzaldĂ©hyde (rĂ©action d'Étard). Une halogĂ©nation en conditions radicalaires donne les halogĂ©nures de benzyle. Par exemple, avec la N-Bromosuccinimide en prĂ©sence d'AIBN, on obtient le bromure de benzyle.

L'hydrogĂ©nation catalytique du toluĂšne donne le mĂ©thylcyclohexane. À cause de la stabilitĂ© particuliĂšre du systĂšme aromatique, cette rĂ©action requiert une pression Ă©levĂ©e d'hydrogĂšne.

Propriétés physiques

Le toluĂšne est un liquide aux conditions normales de tempĂ©rature et de pression. Il est quasi-insoluble dans l'eau (0,535 g l−1 Ă  25 °C), mais miscible Ă  beaucoup de solvants organiques (acĂ©tone, oxyde de diĂ©thyle, chloroforme, Ă©thanol, etc.), et soluble dans l'acide acĂ©tique glacial.

Le toluĂšne a une constante molale cryoscopique de 3,55 Â°C kg mol−1 et une constante molale Ă©bullioscopique de 3,40 Â°C kg mol−1. Sa vapeur est plus lourde que l'air, et forme avec ce dernier un mĂ©lange explosif.

En RMN du proton, le toluĂšne se prĂ©sente sous la forme de plusieurs pics entre 7,28 ppm et ppm pour les hydrogĂšnes du cycle benzĂ©nique et d'un singulet Ă  2,38 ppm pour les hydrogĂšnes du groupe mĂ©thyle. En RMN du carbone, le toluĂšne se prĂ©sentent sous plusieurs pics, Ă  137,8 ppm pour le carbone en α du mĂ©thyle, Ă  129,09 ppm pour les carbones ÎČ, Ă  128,28 ppm pour les carbones Îł et Ă  125,38 ppm pour le carbone opposĂ© au mĂ©thyle. Le carbone du groupe mĂ©thyle prĂ©sente un pic Ă  25 ppm.

La conductivitĂ© thermique (en W·m−1·K−1) vaut 0,1425 – 0,00025T, avec T exprimĂ© en °C.

Fabrication et synthĂšse

Le toluÚne est présent en faible proportion dans le pétrole brut. Il est habituellement produit par reformage catalytique dans le procédé de fabrication de l'essence. On l'obtient également par craquage dans le procédé de fabrication de l'éthylÚne ou alors, à partir du charbon. Sa purification finale se fait par distillation ou par extraction.

Production

En France, entre les deux guerres, la fabrication se faisait à la poudrerie annexe située à Salin-de-Giraud (Bouches-du-RhÎne). Cet établissement était chargé du traitement de toutes les essences venant de Bornéo (camphre), achetées par le service des poudres, afin d'en extraire le toluÚne nécessaire à la fabrication de la tolite. C'était la seule usine de ce type en France, et on imagine la catastrophe qu'aurait constituée sa destruction, ou simplement sa mise hors-service. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa production est essentielle à la fabrication d'explosifs puissants comme le TNT.

L'industrie chimique de l'URSS a produit 245 500 t de ce produit entre 1940 et 1945, auxquelles s'ajoutent 103 000 t produites par les AlliĂ©s[27].

L'Allemagne nazie avait planifiĂ© une production de 9 600 t en dĂ©cembre 1939, et, en septembre 1944, comptait sur une production de 15 500 t mais n'a finalement produit que 12 200 t[28].

Selon l’ECB, en 2003, l’Union europĂ©enne produit chaque annĂ©e prĂšs de 16,75 millions de tonnes de toluĂšne dont 14 millions sous forme de mĂ©langes incorporĂ©s Ă  l’essence et 2,75 millions sous forme de toluĂšne commercial[29].

Deux des principaux fabricants de ce produit sont, en 2006, Total Petrochemicals et EniChem. En France, Ă  la mĂȘme date, 163 854 t de toluĂšne ont Ă©tĂ© produites, 57 512 t importĂ©es et 11 237 t exportĂ©es[30].

Capacités de production annuelles en 2006
(en 103 t)
États-Unis 10 900
Japon 6 100
Corée du Sud 3 080
Chine 2 830
Union européenne 2 040
Canada 1 630

Utilisation

Le toluĂšne sert :

  • Ă  Ă©lever l'indice d'octane dans les carburants, mĂ©langĂ© avec du benzĂšne et des xylĂšnes. Il est donc prĂ©sent dans divers carburants pĂ©troliers ;
  • de solvant d’extraction dans l’industrie cosmĂ©tique (parfum) et dans l’industrie pharmacochimique ;
  • comme solvant ou Ă©lĂ©ment de fabrication de peintures, vernis, laques, cires et encres (imprimerie
) ;
  • de produit de dĂ©part pour divers procĂ©dĂ©s industriels : synthĂšse du caoutchouc, du phĂ©nol, du TNT, du diisocyanate de toluĂšne (TDI), nĂ©cessaire pour obtenir la mousse de polyurĂ©thane, benzĂšne et xylĂšnes, nitrotoluĂšne, chlorure de benzyle, benzaldĂ©hyde, acide p-toluĂšnesulfonique, vinyltoluĂšne, etc. ;
  • Ă  la fabrication d'adhĂ©sifs et de colles ;
  • au tannage du cuir ;
  • comme booster pour les revĂȘtements de certains pongistes (malgrĂ© son interdiction).

Toxicologie, écotoxicologie, précautions et métabolisme

C'est un produit nocif et Ă©cotoxique (souvent prĂ©sent dans certains sols industriels polluĂ©s). Sa toxicitĂ© aiguĂ« est faible, mais il a comme premiers organes-cibles le systĂšme nerveux central (cerveau, moelle). C'est aussi un irritant pour la peau, l'Ɠil et le systĂšme respiratoire.

Chez l'animal de laboratoire, l'exposition Ă  des taux significatifs de toluĂšne induit des symptĂŽmes gĂ©nĂ©raux : hyperactivitĂ©, irritation de la peau et surtout des muqueuses (Ă©coulement nasal, larmes), irritation des voies respiratoires, avec essoufflement. À des taux d'exposition supĂ©rieurs Ă  2 000 ppm dans l'air, le stade suivant est celui d'une narcose (ataxie, dĂ©gradation des fonctions cognitives, troubles de l’équilibre et altĂ©rations neurochimiques. La mort est due Ă  un arrĂȘt respiratoire induit par une dĂ©plĂ©tion du systĂšme nerveux central).

L'irritation augmente selon la durĂ©e d'exposition et la dose : chez le lapin, un Ă©rythĂšme modĂ©rĂ© puis un ƓdĂšme lĂ©ger apparaissent aprĂšs 72 heures, irrĂ©versibles Ă  7 jours, et — toujours chez le lapin — un rinçage de l'Ɠil exposĂ© aprĂšs 4 et 30 secondes ne diminuent pas l’intensitĂ© de l’irritation.

Sa toxicité chronique a été étudiée chez l'animal de laboratoire (souris, rat) chez lequel on observe :

  • une augmentation de poids de divers organes impliquĂ©s dans la dĂ©toxication (foie, rein par exemple aprĂšs exposition Ă  1 250 ppm durant 15 jours chez le rat ; Ă  2 500 ppm, le rat grossit, avec augmentation du poids du cerveau, du cƓur, des poumons et des testicules, avec des symptĂŽmes de dyspnĂ©e et d'ataxie) ;
  • une modification du taux de neurotransmetteurs ;
  • une neurotoxicitĂ© affectant notamment l’hippocampe et le cervelet ;
  • une ototoxicitĂ©[31] chez le rat avec une interaction synergique avec le bruit[32] - [33];
  • une exposition longue (2 ans Ă  1 500 ppm) chez le rat a induit une inflammation des muqueuses nasales avec Ă©rosion de l’épithĂ©lium olfactif, mĂ©taplasie et dĂ©gĂ©nĂ©rescence de l’épithĂ©lium respiratoire, mais en dessous de 300 ppm, aucun symptĂŽme n'a Ă©tĂ© observĂ© (la NOAEL ou concentration sans effet toxique observĂ© Ă©tait de 625 ppm pour une exposition de 6,5 heures par jour, 5 jours par semaine durant 15 semaines ; ou de 300 ppm sur une durĂ©e d'exposition de 2 ans. Par voie orale, la NOAEL Ă©tait pour le rat et la souris de 625 mg kg−1 j−1 pendant 13 semaines)[34] - [35].

Le toluĂšne ne semble pas avoir d'effets sur l'ADN in vivo, alors qu'il en a in vitro.

Via la peau ou par inhalation, il ne semble pas cancérogÚne[36] - [37] - [38] - [39], mais en tant que solvant pourrait contribuer à l'entrée dans l'organisme de produits cancérigÚnes.

Le toluĂšne est reprotoxique[40] (altĂ©ration de la fĂ©conditĂ© Ă  des taux oĂč il n'est pas toxique pour la mĂšre, chez le rat). Il altĂšre aussi la fertilitĂ© des mĂąles via une altĂ©ration de la spermatogenĂšse et/ou peut-ĂȘtre du fonctionnement de l'Ă©pididyme : rĂ©duction de 20 % du nombre de spermatozoĂŻdes sans rĂ©duction de leur mobilitĂ© sous 6 000 ppm. Au-delĂ , le nombre de spermatozoĂŻdes diminue, ainsi que leur mobilitĂ©, mais sans modification de poids des testicules ou de la spermatogenĂšse testiculaire, et sans altĂ©ration du taux d'hormones aprĂšs un mois d’exposition. La fertilitĂ© n'est pas affectĂ©e en deçà de 600 ppm.

Il passe facilement dans l'embryon, induisant au-delĂ  de 600 ppm chez l'animal (pas de donnĂ©e pour l'homme) un retard de croissance et de poids Ă  la naissance et des troubles psychomoteurs postnataux qui traduisent la neurotoxicitĂ© du toluĂšne pour le cerveau embryonnaire, bien que sans malformations externes[41] - [42], y compris par inhalation[43]. Il n’est pas rĂ©putĂ© tĂ©ratogĂšne in vivo ni in vitro. L'UE l'a classĂ© toxique pour la reproduction, catĂ©gorie 3, R 63.

Cinétique dans l'organisme

MĂȘme sous forme liquide, il franchit mal la barriĂšre de la peau (14 Ă  23 mg/cm2 par heure) et sous forme vapeur encore moins (4,6 ÎŒg/cm2 par heure pour la souris nude exposĂ©e Ă  1 000 ppm, alors que de la peau de rat, in vitro, en absorbe 0,78 ÎŒg/cm2 par minute[44]).

Il traverse cependant aisément la muqueuse pulmonaire, dans les deux sens (10-20 % du toluÚne ingéré et/ou inhalé est ensuite excrété sous forme de vapeur via l'expiration). Le taux de benzÚne exhalé augmente aprÚs ingestion d'alcool éthylique, ce dernier inhibant le métabolisme du toluÚne, ce qui diminue son excrétion urinaire.

L'inhalation de vapeurs de toluĂšne est nocive. À hautes doses, elle induit des nausĂ©es. L'inhalation chronique de toluĂšne cause des dommages irrĂ©versibles au cerveau. Il passe facilement des poumons dans le sang, pour moitiĂ© fixĂ© Ă  l'hĂ©moglobine et pour moitiĂ© dans le sĂ©rum (chez l'homme ; chez le rat, il est majoritairement vĂ©hiculĂ© par le sĂ©rum). Il est dĂ©tectable dans le sang 10 Ă  15 min aprĂšs le dĂ©but de l’exposition (Ă  un taux d'autant plus Ă©levĂ© que le taux de benzĂšne Ă©tait Ă©levĂ© dans l'air respirĂ© ; le degrĂ© d’absorption (50 % environ de la concentration) dĂ©pendant aussi du taux de ventilation pulmonaire. On peut donc supposer que les joggers courant prĂšs d'un grand axe de circulation y sont plus exposĂ©s. Il passe rapidement dans le cerveau : des rats expĂ©rimentalement exposĂ©s montrent un pic dans le sang 53 min aprĂšs l'exposition et min plus tard (58 min) dans le cerveau (riche en tissus gras). On le trouve aussi dans les moelles osseuse et Ă©piniĂšre, les tissus adipeux, le foie et les reins.

Le toluÚne est aussi trÚs bien absorbé via le tractus gastro-intestinal ; avec (chez l'homme et le rat) un pic détectable dans le sang environ deux heures aprÚs ingestion.

Il est Ă  peine filtrĂ© par la barriĂšre placentaire ; chez le rat, la concentration dans le fƓtus est environ 75 % de celle du sang maternel. Le lait maternel, s'il en contient en permet aussi le transfert de la mĂšre Ă  l'enfant(chez l’homme et l’animal).

Sa toxicitĂ© s'explique par son mĂ©tabolisme : le toluĂšne Ă©tant trĂšs peu soluble dans l'eau, il ne peut pas quitter l'organisme par les voies traditionnelles (urine, fĂšces, transpiration). Il doit ĂȘtre mĂ©tabolisĂ© pour ĂȘtre excrĂ©tĂ©. Le groupe mĂ©thyle du toluĂšne s'oxyde plus facilement que le noyau aromatique. Cette rĂ©action est rĂ©alisĂ©e dans le foie par les monooxygĂ©nases Ă  cytochromes P450. 95 % du toluĂšne est alors transformĂ© en alcool benzylique. Ce sont les 5 % restant qui crĂ©ent les mĂ©tabolites toxiques, les Ă©poxydes du noyau aromatique. La grande majoritĂ© de ces Ă©poxydes est conjuguĂ©e Ă  la glutathione, cependant le peu qui parvient Ă  s'Ă©chapper endommage gravement la machinerie cellulaire en allant alkyler certaines protĂ©ines, voire l'ADN.

Le toluÚne est excrété principalement via l'urine sous forme d'acide benzoïque - obtenu par oxydation enzymatique de l'alcool benzylique - et sous forme d'acide hippurique obtenu par conjugaison de l'acide benzoïque avec la glycine.

Le métabolisme de l'alcool benzylique.

Synergies

De nombreuses synergies sont probables, car le toluÚne est un puissant solvant. On sait par exemple que l'association toluÚne-xylÚne induit, par compétition métabolique, une augmentation du taux (sanguin et cérébral) de toluÚne[44].

Valeurs limites d'exposition professionnelle contraignantes

En France, elles sont de 20 ppm soit 77 mg m−3 (pour 8 h) et de 100 ppm soit 384 mg m−3 (pour une exposition de court terme, ou 15 min) Ă©tablies par le dĂ©cret no 2012-746 du . Ces valeurs servent notamment pour rĂ©aliser les dosimĂ©tries rĂ©glementaires dĂ©terminĂ©es par le dĂ©cret no 2009-1570 du .

Notes et références

  1. TOLUENE, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
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